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Je connais déjà tous les défauts de cette traduction (notamment les dialogues et les incises pour la forme pratique, et les expressions idiomatiques et néologismes pour la forme « sémantique »), donc, après, cela dépend de ta motivation initiale – et de ton temps libre –, mais aussi de ce que tu penses pouvoir y faire.
Sinon, go Skype ?
Remarque, je peux sinon te relire quelques chapitres (pas 34 !) histoire de te donner quelques idées. Faudrait-il encore que tu trouves le courage de te lancer dans cette tâche titanesque.
Globalement, tu reviens sur la même position que Supernova, à la différence que j'y étais préparé, cette fois. D'après ton MP, je pensais tellement que tu me taillerais, mais il n'en est rien (à mes yeux). Tu n'es pas tendre avec la fiction, c'est certain, mais tu respectes le travail fourni et tu organises ta critique de manière à ce qu'on ne passe pas de tout noir à tout blanc. Bref, à aucun moment je ne me suis senti particulièrement visé, et je reçois ta critique avec plaisir.
Bon, tu ne critiques presque que la fiction et tu ne me donnes pas de piste pour m'améliorer, mais je doute que ce soit réellement nécessaire. Au moins, j'ai droit à la vision d'un lecteur averti, et les prochains lecteurs seront accueillis par un digne pavé et sauront à quoi s'attendre.
Finalement, ce n'était peut-être pas une mauvaise idée de t'avertir au sujet de ce qui t'attendait, j'ai « amorti » le choc.
Ne serait-ce que sur la relation Vinyl/Octavia d’ailleurs, alors que c’est censé être la base du récit. Oui, comme Octavia le dit sur la fin, elle est tombée amoureuse de Vinyl au premier regard, mais est-ce satisfaisant ? La mise en place de leur relation est tellement brutale qu’à mon sens elle en devient aussitôt vaine : elles se rencontrent, se voient, se désirent et savent aussitôt qu’elles s’aiment à la folie, le tout en l’espace d’un chapitre. Le reste de la fiction ne cherche ensuite plus qu’à répéter combien elles sont faites l’une pour l’autre sans, au final, réellement apporter quoique ce soit qui soutiendrait la force de cette relation. Ok elles vivent pour la musique, ok tout se passe bien au lit mais si on va en profondeur, qu’avons-nous ? Qu’est ce qui donne tant de force à leur relation hormis un "c’est Vinyl et Octavia donc shipping lol" ?
J’en profite pour faire un petit aparté sur l’écriture qui suit une logique fort originale, passant incessamment du point de vue et des pensées de l’une à l’autre. Certes, parfois c’est un peu confus, mais j’ai trouvé cette démarche narrative très intéressante. Après, elle est à mon sens malheureusement mal exploitée vu que globalement, elle ne sert qu’à répéter inlassablement l’amour de l’une pour l’autre, ce qui m’a donné un profond sentiment d’artificialité.
Pour en revenir sur les enjeux, je vais aussi en profiter pour quand même faire part de mon respect pour l’auteur qui nous a proposé un scénario qui fourmille d’idées ; mine de rien, ne serait-ce que les trouver n’est pas si simple alors rien que pour ça, alors chapeau. Sauf que trouver des idées, c’est bien mais les exploiter, c’est mieux. Parce qu’au final, l’histoire ne fait qu’enfiler les situations comme des perles en ne prenant que rarement le temps de mettre en place une véritable tension. En fait, je trouve que seul le suicide de la mère d’Octavia est vraiment source d’enjeu ; il prend le temps de se mettre en place et les conséquences ne sont pas aussitôt balayées d’un revers de sabot. C’est d’ailleurs dans ce contexte que se situe à mon sens le meilleur chapitre, celui de la discussion avec le barman.
Mais pour le reste, ce n’est pas folichon. Vinyl s’est faite violée de multiples fois quand elle était à la rue ? Bah, n’en parlons plus. En pleine guerre, les unions gays deviennent autorisées alors que le pays se distinguait auparavant par son homophobie ? Cela ne semble créer aucune tension. La famille d’Octavia est une famille mafieuse ? Bof, cela n’aura pas réellement d’incidence sur la suite du récit ; ni dilemme moral ni exploitation concrète du monde mafieux. Et c’est comme ça pour beaucoup trop de choses.
Pour prendre un exemple à mon sens caractéristique de ces gros problèmes scénaristiques, penchons-nous sur celui-là : le dealer de Vinyl risque de ne pas apprécier qu’elle cesse de lui acheter de la drogue donc Octavia l’amène voir son père pour qu’il s’en débarrasse, chose qu’il fait (sauf qu’à aucun moment il ne parle de le tuer et pourtant, plus tard, Vinyl affirme on ne sait comment qu’il est mort, sans que cela ne la touche d’ailleurs aucunement). Sauf qu’il n’y a aucune séquence où le dealer apparaît directement comme étant un tant soit peu menaçant ; il y a seulement les propos de Vinyl disant qu’il le sera. Résultat cet enchaînement apparaît forcé car il lui manque un maillon : Vinyl cesse de se droguer, elle a peur, le dealer devient menaçant, la situation devient tendu et pouf, on va voir papa mafioso. Mais là non et pour moi, ça ne fonctionne pas. Je passerai aussi sur les petites incohérences que l’on retrouve çà et là (du Bordeaux ?), elles ne sont jamais trop dérangeantes mais renforce encore ce sentiment de scénario bancal qui se déroule à la hussarde sous nos yeux.
Je m’étais aussi mis à cette fiction en raison de l’ambiance années 30/jazz/prohibition qu’elle me vendait et je dois avouer qu’au final, je ne l’ai pas spécialement retrouvé. Est-ce parce que je ne suis pas réceptif à l’esprit jazz ? Ou bien est-ce parce que certains clichés me faisaient directement sortir de la fic (les mafieux aux lunettes noires…). A titre de comparaison, je sentais bien plus cette ambiance dans la fiction inachevée de ShiningParadox. Cependant, il me faut bien admettre que je n’ai aucune idée de comment bien réussir à rendre ce genre d’ambiance en dehors d’un cadre cinématographique et sans doute en serai-je moi-même incapable. Qui plus est, à chaque fois qu’apparaissait un passage contextuel, c’était souvent très intéressant, par exemple les phases musicales justement. Leur principal défaut est de ne pas réussir à marquer de leur empreinte l’ensemble de la fic.
L’écriture reste quant à elle suffisamment fluide et lisible pour ne pas rendre la lecture désagréable, même si comme déjà dit, le tout peut parfois devenir confus. Certes il y a des coquilles et autres erreurs de mise en page ou de cohérence typographique çà et là mais rien de trop contraignant. De toute façon, je sais très bien que tu en as parfaitement conscience.
En tout cas, et comme c’est le cas pour chaque récit de cette taille, j’ai quand même envie de tirer mon chapeau à l’auteur pour l’énergie qu’il a mis là-dedans. Surtout que cette fiction paraît avoir été en grande partie cathartique pour lui, chose qui me touche. Et pareillement, je te félicite pour cette traduction qui, si elle ne t’est toujours pas satisfaisante, mérite au moins mon respect pour le travail effectué.
En définitive, et en dépit de tout le travail effectué sur cette histoire, Snow on her cheek ne passe définitivement pas pour moi en raison de ce traitement superficiel, et frustrant, de son scénario. Dommage.
Sinon c'est une bonne fiction.
Bref, j'ai adoré (je viens de me l'enfiler cette aprem soit environ deux heures de lecture) et j'en redemande.