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The Snow on Her Cheek

Une fiction traduite par System.

Chapitre 9 - I Don't Want to Set the World on Fire

« Vinyl, je suis rentrée ! » cria Octavia en entrant dans son appartement - leur appartement, des flammes de détermination brûlaient en elle. Elle avait trouvé un moyen pour résoudre le problème de Vinyl, tout ce qu'elle avait à faire maintenant c'était de tout expliquer à sa compagne, s'excuser... et peut-être qu'elles auraient le temps de faire... d'autres choses. Octavia rougit et vérifia autour d'elle.

« Vinyl ? » Elle trotta en direction de la cuisine. Vide. Elle décida donc d'aller vers la salle de bain, essayant de surpasser les souvenirs douloureux de ce qu'elle y avait vu. Vide. Aucun signe de Vinyl nulle part. Les yeux de la jument se remplissaient de peur. Et si... Et si elle était partie ? Et si elle, Octavia, l'avait tellement offensée que la pauvre licorne s'en était allé ?

Mais quelque chose ne semblait pas net ici. Quelque chose ne tournait pas rond. Toutes les affaires de Vinyl, encore dans leurs cartons, étaient en place ; toutes, sauf une...

Octavia courut en direction de la table, sur laquelle les médi... la cachette de drogue de Vinyl était posée. Maintenant il ne restait rien hormis des cendres. Des cendres... Aurait-elle... tout brûlé ?

Octavia fouina dans toute la pièce mais ne trouva aucun autre signe de changement. Elle n'avait pas laissé de mot, pas une seule trace de son départ. La jument sentit un besoin urgent de s'asseoir et de pleurer ; mais elle savait qu'elle avait mieux à faire que de se laisser aller dans des émotions infondées. Elle avait besoin de trouver Vinyl. Elle avait besoin de s'excuser. Et elle avait besoin de la soigner.

Avec ceci en tête, Octavia prit une écharpe et se précipita en dehors de l'appartement, claquant la porte derrière elle.

***

« Taaavi... »

Les rues lugubres de Manehattan avaient perdues leurs couleurs grisonnantes habituelles, ayant laissé place à du blanc, rendant presque invisible la licorne sur la couverture neigeuse qui tombait du ciel et qui recouvrait toute la ville. Vinyl était seule ; elle était tellement seule, sans Octavia, sans personne autour, sans une seule illusion dans son cœur, sans un seul amour propre, comme une chanson le dirait.

Non ! J'ai un amour et je dois le trouver !

Vinyl geint de douleur et de fatigue, avançant de quelques pas incertains en avant. Elle avait froid, elle sentait l'hypothermie se rapprocher, et, le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne savait pas où était partie sa compagne.

« Taaavi... » La voix de Vinyl retomba en un murmure, elle n'avait plus la force de la maintenir. Elle sentait ses yeux se fermer. Peut-être qu'un petit somme pouvait être bénéfique...

Elle s'arrêta, sa tête s'abaissant, son corps gelé se raidissant. L'apparente douceur de la couverture neigeuse l'appelait, elle se coucha là par désespoir. Oui, juste quelques minutes... Quelques minutes ne pouvaient pas faire de mal... Elle ferma totalement ses yeux et souffla, sentant la pénombre ramper vers elle. Dans quelques instants elle serait endormie, sans plus avoir à se soucier du monde qui l'entoure, et...

« Vinyl ! »

La licorne sentit quelque chose de tiède et d'indistinct se presser contre elle, quelque chose d'humide et salé sur sa joue, quelque chose... quelqu'un ! Elle ouvrit les yeux, faisant face à une certaine jument qui l'entourait avec ses sabots, pleurant sur sa joue.

« Je... *snif* *snif* pensais que tu étais... *snif* morte de froid... » balbutia Octavia, laissant ses larmes couler à flots : trop de choses venaient de se passer ; elle devait juste se laisser aller maintenant. Vinyl était là, en vie.

« Taaavi... » murmura la pianiste, essayant de combattre l'endormissement. « Tu... m'as retrouvée. » Elle bâilla et essaya d'embrasser sa jument, elle posa faiblement ses lèvres sur les siennes. « Tu m'aimes… encore... » Elle sourit et referma ses yeux.

« Bien sûr que je t'aime, que tu es bête ! » s'exclama Octavia, enroulant son écharpe autour du cou de Vinyl. « Maintenant laisse moi juste te ramener à la maison ! Chérie, tu es glacée ! Vinyl ? Vinyl, réponds ! »

Mais la pianiste ne l'entendit pas, elle était déjà endormie, sachant qu'elle aimait, et qu'elle était aimée, et cet amour était suffisant pour la garder en vie, malgré que la météo ait essayé de prouver le contraire.

***

Vinyl ouvrit ses yeux. La pièce autour d'elle était un peu sombre, ce qui était un signe de l'approche du crépuscule ou de l'aube. Elle espérait que ce soit l'aube, roulant sur le côté et voyant Octavia couchée à côté d'elle, sur leur canapé, dans leur appartement, ensemble, comme c'était censé être le cas. Vinyl sourit et tira la couverture sur Octavia, elle, elle était déjà réchauffée. Essayant de ne pas réveiller sa compagne, elle se leva silencieusement, évitant de la toucher trop rudement. Précautionneusement, faisant attention à chacun de ses pas, elle alla vers la cuisine. Pas après pas...

« Vinyl ? »

Tu es très douée Vinyl. Tellement attentionnée. Tu es comme un poney ninja venant de ces films au rabais ! La licorne se grondait elle-même en se retournant.

« Tavi ? »

La violoncelliste quitta immédiatement leur lit et courut vers sa pianiste, lui faisant un câlin, mordillant sa joue affectueusement.

« Vinyl, je suis tellement heureuse que tu ailles bien ! J'étais inquiète pour toi ! Pourquoi t'étais-tu enfuie ?! » Elle bombardait sa compagne de question, et d'exclamations, qui en même temps étaient entrecoupées de bisous sur tout le cou de Vinyl.

« Tavi... » Vinyl renifla, essayant de retenir son envie de pleurer, sentant une boule dans sa gorge. « Je pensais... » Elle tressaillit. « Je pensais que tu voulais m'abandonner, parce que je suis dépendante et tout... Comme les autres juments... » Elle sentit ses yeux se remplir de larmes, elle les essuya avec son sabot.

Soudain, elle sentit sa tête se faire retourner fermement par un sabot gris, elle se retrouva en face des yeux brillants d'Octavia, qui étaient remplis de fermeté et de détermination.

« Vinyl, est-ce que je ressemble aux autres juments ? » demanda la violoncelliste, sans détourner son regard.

Vinyl n'eut pas besoin de réfléchir pour répondre. « Non. » Dit-elle assurément. « Tu es différente. Tu es la seule jument dont j'ai besoin dans le monde. » Elle sentit la boule dans sa gorge grossir. « Je t'aime, et je sais que tu m'aimes... Et rien d'autre n'a d'importance. »

C'était la goutte qui faisait déborder le vase, incapables de retenir leurs sentiments plus longtemps, les deux juments se mirent à pleurer, bégayant des mots d'amours l'une envers l'autre, elle sentirent leurs problèmes s'en aller, un par un.

Octavia soupira de soulagement : sa Vinyl était avec elle maintenant, elle l'avait retrouvée, la belle licorne ne l'avait pas abandonnée ; elle avait juste été effrayée ; mais maintenant elles étaient ensemble, elles s'aimaient, et Vinyl était tellement proche, ses sabots caressants sa crinière, son cou... ses épaules... son fla... Oh Celestia !

« Vinyl, chérie... » Dit Octavia à moitié gémissante alors que Vinyl continuait de lui caresser les flancs. « Je... oh... dois te parler... OH C'ETAIT GENIAL ! »

« Mmh... » Vinyl embrassa l'épaule d'Octavia, la taquinant. « Est-ce que c'est à propos de sexe ? » dit-elle langoureusement.

« Oh oui ! » Gémit Octavia de plaisir. « Je veux dire, non ! C'est à propos de ton traitement ! » dit-elle finalement.

Vinyl s'arrêta brutalement. « Traitement ? » Tavi, tu as vraiment un don pour plomber l'ambiance...

Octavia acquiesça, toujours haletante. « J'ai réservé une place pour toi à la clinique et... »

« Je n'irai pas à l'hôpital ! » s'exclama Vinyl, croisant ses sabots comme une enfant. « J'ai brûlé ma cachette, je suis guérie, je vais bien ! » Elle fronça les sourcils.

« Vinyl, tu sais que ce n'est pas vrai. » Soupira Octavia, posant un sabot sur l'épaule de la licorne. « Tu as besoin d'un traitement convenable. Tu dois faire guérir ton addiction, physiquement et psychologiquement. » Elle réfléchit un instant et sourit. « Vas-tu le faire ? Pour moi ? »

Vinyl grogna mais elle savait parfaitement qu'Octavia avait raison. Sans compter qu'elle ne pouvait pas résister à la jument grise quand elle le demandait si gentiment... Mais je peux toujours m'amuser ! La pianiste sourit, ses yeux rouges brûlant d'excitation.

« D'accord, Tavi... Je vais le faire. » Elle approcha son visage de celui d'Octavia et mordilla son oreille. « Je le ferai. Mais seulement si on s'amuse un peu ce soir... » susurra-t-elle, son souffle chaud tombant sur la peau d'Octavia, éveillant à nouveau son excitation.

« Eh bien, nous ne sommes que le matin... » Octavia sentit l'excitation déborder par dessus tous les sentiments qu'elle avait à ce moment. « Alors nous pouvons passer un peu de bon temps après le petit-déjeuner... » dit-elle d'une voix sensuelle.

« Et comment, pouliche ! » s'exclama Vinyl, courant en direction de la cuisine. « Viens ici ! Je veux qu'on en vienne au sexe le plus rapidement possible ! »

Octavia se tapa le visage, voyant le manque évident de subtilité de sa compagne, la suivant et s'asseyant à table, pendant que Vinyl pillait le frigidaire.

« Alors, un peu de paille frite pour toi, Tavi... » marmonna Vinyl ; ne regardant pas si Octavia approuvait ce choix, non pas qu'elle en avait besoin, elle connaissait les goûts de sa compagne par cœur. Dans tous les sens du terme. Ce qui lui fit penser...

« Oh, zut ! » s'exclama-t-elle, cachant son sourire alors qu'elle se tournait vers Octavia, essayant d'avoir l'air en colère. Malheureusement, elle l'avait remarqué.

« Qu'est-ce qui ne va pas, chérie ? » s'inquiéta Octavia d'un ton authentique.

« Oh, rien. C'est juste que... » Vinyl sourit, incapable de retenir plus longtemps ses manières. « Il y a quelque chose que je voudrais goûter... Mais ce n'est pas dans le frigidaire. » Voyant Octavia rougir, Vinyl s'approcha d'elle. « En fait, c'est juste en face de... » Hein ?

« Donne moi une bonne raison de ne pas t'enfoncer ce couteau dans la gorge. » dit Octavia, d'un air impassible, son sabot jouant avec un couteau de cuisine. Mais les petites étincelles dans ses yeux montrèrent qu'elle était en train de rire.

Vinyl gloussa. « Parce que je suis trop excitante ? »

Octavia grogna. « Crois moi, Vinyl, si tu continues d'agir de cette façon, tu vas finir par faire une gaffe en public... » Elle soupira. « Et nous finirons en prison. »

La prison... La police... LA POLICE ! Les yeux de Vinyl s'écarquillèrent, elle venait soudain de réaliser quelque chose.

« Tavi, nous avons un problème... » murmura-t-elle.

« Vinyl, admettre que tu as un problème est la première étape pour... »

« Non. » l'interrompit Vinyl. « Ce n'est pas le problème. Si je veux abandonner le buck... » Elle tressaillit, des images douces, toujours si attractives de la drogue pénétraient son esprit. « Je dois arrêter d'en acheter. Et ça va vraiment faire chier mon vendeur. » Elle soupira et baissa la tête.

« Vinyl, nous pouvons toujours en parler à la police... » commença Octavia mais elle fut une fois encore interrompue par la licorne.

« Non, Tavi. Nous ne pouvons pas. »

« Et pourquoi ça ? »

« Parce que mon vendeur est un officier de police. »

Un silence dérangeant tomba dans la cuisine, interrompu par le seul souffle des deux juments.

« Nous ne pouvons pas compter sur le support de la police, Tavi. » Vinyl soupira tristement. « Je suis désolée. »

A sa surprise, les lèvres de la jument formèrent un sourire. Hein ? Qu'est-ce qui lui prend ?

« Si nous ne pouvons pas compter sur la police... » Octavia laissa une pause pour l'effet dramatique, contente de faire attendre la pianiste. « … Nous nous retournerons vers la famille. Ma famille. » Elle tapa du point sur la table avec détermination. « Ils ont beaucoup d'influence, et je suis sûre qu'ils pourront nous aider pour ça. »

« Ah ? » Vinyl leva un sourcil, dubitative.

« Je suis sûre de ça. » répéta fermement Octavia. « Maintenant... » Elle sourit à sa compagne. « Mangeons cette paille frite et... » Elle fit un clin d’œil. « Je crois que quelqu'un avait parlé d'un peu de bon temps, n'est-ce pas ? » Elle avait déjà passé l'éponge, mettant toutes ses autres pensées de côté.

Vinyl sourit instantanément. Elles penseraient à leurs problèmes plus tard. Oui, le monde pouvait attendre. Car pour l'instant...

« Et comment ! »

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