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The Snow on Her Cheek

Une fiction traduite par System.

Chapitre 25 - Forget to Remember

En suivant la route familière qui menait à la maison d'Alexandro, Vinyl ne put pas s'empêcher de remarquer qu'il y avait énormément de pégases aux alentours ; plus que d'habitude. La pianiste n'y avait jamais prêté attention auparavant, mais maintenant cela lui semblait étrange car elle n'était pas habituée à voir autant de pégases à Manehattan, particulièrement en comparaison avec le nombre de poneys terrestres et de licornes qui erraient dans les rues. Je me demande...

« Tom ? » Demanda Vinyl, en se retournant vers l'étalon brun qui marchait à ses côtés, le regard perdu, l'esprit vagabondant à travers les récents événements.

« Oui, Vinyl ? » Répondit Tom, revenant à la réalité.

« Comment se fait-il que d'habitude il y ait peu de pégases dans le coin, et que maintenant ils soient si nombreux ? » Lui demanda la licorne.

« Oh, ça. » Tom haussa les épaules, comme si c'était la question la plus évidente au monde. « Les pégases sont une race militaire. Avant même la guerre, ils étaient cloîtrés dans leurs camps d'entraînement à Cloudsdale, apprenant à aimer Equestria et à tuer leurs ennemis de toutes les manières possibles. » Il gloussa ironiquement. « Maintenant que la guerre est ici, ils sont sollicités ; pas étonnant qu'ils se pavanent avec fierté dans les rues maintenant. » Son expression s'effaça. « Maintenant, ce sont les poneys les plus importants, ayant le droit de faire tout ce qui leur semble juste. » Il remua la tête tristement. « N'importe quoi pour sauver le magnifique et prospère état d'Equestria. »

Était-ce... de l'ironie ? Vinyl réfléchissait, regardant le frère d'Octavia. Malgré qu'elle ne soit pas elle-même patriote, une telle attitude était nouvelle pour elle. Eh bien, au moins ce qu'il dit tient parfaitement debout, conclut-elle.

« Nous y sommes. » Dit soudain Octavia, en s'arrêtant devant le manoir Philarmonico. Elle ferma les yeux et déglutit. Mère... J'arrive... Elle sentit un sabot gentiment tapoter son épaule. La violoncelliste se retourna et vit Vinyl lui sourire gentiment, son sabot caressant son épaule.

« Tout va bien, Tavi. » Murmura la pianiste, acquiesçant d'une manière encourageante. « C'est ta mère, après tout. Tu devrais être heureuse d'enfin la revoir. » A moins que tu ne me caches quelque chose, ajouta-elle mentalement, un peu inquiète à cette idée.

« Je le suis, Vinyl. » Répondit Octavia, le regard fixé sur le magnifique bâtiment. « Je l'aime sincèrement, et elle m'aime autant... » La violoncelliste resta silencieuse, incitant Vinyl à se rapprocher.

« Mais ? » Répliqua la pianiste, reposant sa tête sur l'épaule d'Octavia.

« Mais je suis vraiment effrayée de voir dans quel état elle se trouve actuellement. » Continua la jument. « Son fils est mort, Vinyl, et seule Celestia sait ce qu'une telle tragédie peut provoquer chez une mère. De plus... » Octavia sourit solennellement, échangeant un regard avec Tom. « Cornelio a toujours été son enfant préféré. Elle m'aime, ainsi que Tom... mais mon frère aîné a toujours occupé une place particulière dans son cœur. »

Pas une once de jalousie, remarqua Vinyl avec surprise. Elle ne faisait que relater un fait.

Octavia prit une profonde inspiration et trotta en direction de la porte, suivie par son frère et sa compagne. La grande porte n'avait jamais eu l'air si effrayante, les fenêtres habituellement accueillantes semblaient être les reflets des gardiens du passé, qui empêchaient toute brise hivernale de pénétrer dans la majestueuse bâtisse.

La violoncelliste leva un sabot, mais, avant qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit, Vinyl frappa à la porte, souriant affectueusement à la jument grise.

La porte s'ouvrit en grand, révélant une remarquable licorne grise, à la crinière grise parfaitement assortie, une unique demi-note était sur le haut de son flanc en tant que cutie mark. Vinyl reconnut immédiatement Sofia, malgré le fait qu'elle ne l'ait jamais vue auparavant : elle ressemblait parfaitement à Octavia, la corne en plus ; ou, pour être plus exact, Octavia était la copie conforme de sa mère.

« M-m-mère... » Murmura Octavia, la lèvre tremblante, ses sabots s'étendirent automatiquement en direction de ceux de sa mère pour l'étreindre ; mais, soudain, Alexandro apparut dans le dos de Sofia et remua silencieusement la tête, avec fermeté, stoppant brusquement sa fille.

«Bonjour, Octavia. » Dit calmement Sofia, comme si sa fille rentrait juste d'une balade d'une demi-heure. « Comment a été ta journée ? » Demanda-t-elle, faisant signe aux trois poneys de rentrer.

« Euh... B-bien ? » Octavia cligna des yeux, suivant ses compagnons à l'intérieur. Elle regarda son père d'un air confus, mais l'étalon remua juste la tête avec un soupir et ajouta. « Joue le jeu. »

« Ah, je suppose que cette belle licorne est ta compagne, Vinyl Scratch ? » Demanda oisivement Sofia en fermant la porte, tournant la poignée avec sa magie.

« Euh... Oui, madame. » Répondit Vinyl, rougissante. Quelque chose semblait étrange, mais au moins la mère d'Octavia semblait d'accord avec le fait que sa fille soit avec une autre jument.

« Alexandro m'a parlé de toi. » Continua la jument, caressant sa crinière. « Je suis heureuse que ma fille soit tombée amoureuse d'une jument aussi généreuse et affectueuse, si j'en crois mon mari. »

« Merci, madame... » Vinyl rougissait encore plus. Au moins, maintenant je sais d'où Octavia tient toutes ses manières... et également son physique, conclut la pianiste, souriant timidement.

« Juste Sofia. » Dit la licorne, en se retournant vers le poney brun. « Ah, Tom. Tu es aussi ici. Bien, c'est l'heure parfaite pour dîner ! » S'exclama-t-elle, ses yeux tiquèrent légèrement lorsqu'elle se dirigea vers la salle à manger.

« Suivez-nous. » Murmura Alexandro aux trois poneys dubitatifs. « Je vous expliquerai plus tard. »

Octavia regarda Vinyl, qui haussa simplement les épaules. Voyant qu'il n'y avait rien à faire, elle soupira et suivit Tom et Vinyl vers la salle à manger.

***

Le silence rôdait dans la pièce alors que les cinq poneys mangeaient leur repas, évitant de se regarder, tous perdus dans leurs pensées. Octavia et Vinyl étaient de plus en plus inquiètes en regardant Sofia paisiblement consommer sa soupe, sans une trace d'émotion sur son visage.

« Je ne comprends pas. » Murmura Vinyl dans l'oreille d'Octavia. « Tu es de retour après une longue absence, et elle m'en fiche ? »

« S'en. » Octavia la corrigea automatiquement et soupira. « Je ne sais pas, chérie. » Murmura-t-elle en retour. « Quelque chose ne tourne pas rond ici, mais je ne peux pas mettre le doigt dessus- »

« Oh, regardez moi ces pouliches ! » S'exclama soudain Sofia, en riant. « Vous êtes toutes les deux adorables, mais je préférerais que vous gardiez vos petits secrets pour la chambre~ » Dit-elle d'une voix chantonnante, faisant rougir les deux juments. « Maintenant... Je me demande quand est-ce que Cornelio va venir dîner ?.. » Sofia fronça des sourcils. « Celui-là, toujours en retard quand ça concerne la famille... »

Octavia s'étouffa avec sa salade, suffoquant, les yeux écarquillés par le choc. Vinyl lui vint en aide, tapant le dos de sa compagne, malgré qu'elle soit tout aussi confuse.

« Pourquoi n'irais-tu pas à la cuisine chercher une assiette pour Cornelio ? » Demanda calmement Alexandro à sa femme, ne se distrayant pas de son repas.

Sofia acquiesça et se leva, presque automatiquement, et quitta la salle à manger.

Avant même qu'Octavia ou Vinyl ne puissent demander quoi que ce soit, Alexandro s'avança le premier. « Elle pense que Cornelio est toujours sain et sauf ; et que vous n'avez jamais quitté la maison. Ces parties de sa mémoire semblent avoir disparues. » Commença-t-il, redoublant le choc des deux juments, qui tressaillirent simultanément, ainsi que celui de Tom, qui exprima sa confusion en levant un sourcil. « Lorsque Sofia est rentrée à la maison hier, elle nous a raconté à Tom et moi, ce qui était arrivé à elle et Cornelio. Inutile de dire que nous le savions déjà à cet instant... »

Ils ont des oreilles partout, pensa Vinyl. Je me demande s'il y a quoi que ce soit qui puisse leur échapper...

« Nous l'avons réconfortée, mais dans la soirée elle a été frappée par une terrible fièvre et a perdu connaissance. Nous avons demandé un docteur, qui lui donna des médicaments et ajouta que c'était étrange, un mal inconnu, qui était probablement le résultat d'un choc violent. » Expliqua Alexandro laconiquement, estimant le temps qu'il lui restait avant le retour de Sofia. « Je vous ai envoyé Tom sur le champ, pour vous trouver... avant que ce soit trop tard... »

Octavia couvrit sa bouche avec un sabot, ses yeux s'élargirent comme des soucoupes.

« Mais aujourd'hui, elle est revenue, et, ce qui m'a surpris, c'est qu'elle n'avait plus l'air malade. Cependant... » L'étalon fronça les sourcils. « Elle semblait avoir oublié tous les derniers événements qu'elle avait endurés ; par exemple, la mort de Cornelio ; ton départ, Octavia... Et d'autres choses... » Alexandro regarda le plafond et se gratta le menton. « J'ai décidé de jouer le jeu. Après tout, ce n'est pas plus mal... Oublier le passer, pour se rappeler du futur.»

La porte s'ouvrit et une Sofia très enjouée entra dans la pièce, posant une assiette et une fourchette sur la table. Elle portait un plateau avec sa magie. « J'ai apporté du thé ! »

Vinyl simula un sourire et poussa Octavia du coude, se retournant pour lui faire face. Ce qu'elle vit la choqua au plus profond de son être. Octavia souriait affreusement, des larmes coulaient à flot sur son visage, son corps entier tremblait. Vinyl suppliait Alexandro du regard, qui acquiesça rapidement, ce qui les autorisa à s'en aller.

« Désolées, trop fatiguées, devons partir, bonne nuit ! » Balbutia Vinyl en attrapant Octavia avec sa magie, la traînant presque derrière elle.

Alors que les deux juments se dirigèrent vers la chambre d'Octavia, la douce voix de Sofia résonna à travers le hall.

« Amusez-vous, toutes les deux!~ »

***

Octavia se réveilla au milieu de la nuit, les yeux brûlants, ses membres souffrant de la crise d’hystérie qu’elle avait poussée plus tôt dans la journée. Finalement, elle avait réussi à s’endormir dans la douce étreinte de Vinyl, mais maintenant ses besoins naturels la conduisait vers la salle de bain.

Alors que la violoncelliste trottait dans le couloir sombre, connaissant chaque recoin de la maison par cœur, elle ne put s'empêcher de retomber dans les pensées sombres concernant sa mère qui perdait graduellement la tête. Mais avant même de pouvoir penser à quoi que ce soit, elle entendit du bruit et des paroles indistinctes venant de la cuisine.

Malgré la possibilité que ce soit un cambriolage, Octavia entra lentement dans la cuisine et alluma la lumière. Ce qu’elle vit était un cauchemar; mais c’était bien réel.

Sofia se tenait sur un tabouret, un nœud coulant autour du cou. Ses yeux étaient rouges - elle avait pleuré, en conclut Octavia - et son visage affichait des spasmes incontrôlables.

« Mère ! » Cria Octavia, ses sabot se tournèrent vers la licorne, prête à courir à son secours. Cependant, elle s'arrêta net lorsque Sofia fit léviter un couteau de cuisine, la lame pointée vers sa fille.

« Pardon, Octavia. Je... Je n’en peux plus... » Dit Sofia, en larmes. “Cornelio est mort. Je devrais être morte, aussi. Je... Souviens-toi que je t’ai toujours aimée, Octavia...” La licorne sourit malgré les larmes. « Ma petite Tavi~ » Chantonna-elle, d'une voix tremblante.

« Mère, non ! » Cria Octavia, espérant que tout ça n’était qu’un mauvais rêve, un terrible cauchemar né d’une nuit difficile. Elle réalisa pourtant en même temps que tout ça était bien vrai.

Sofia sourit une dernière fois et donna un coup au tabouret sous ses sabots, son corps pendait en l’air. Octavia resta sur place, le choc la paralysa entièrement.

Le couteau de cuisine tomba à terre, la licorne qui le tenait ne faisait à présent plus partie des vivants.

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fredericdu2375
Il y a 2 ans · Répondre
System
System : #32833
@fredericdu2375, en anglais, « a » et « ay » se prononceraient de la même façon, notamment ici.
Il y a 2 ans · Répondre
fredericdu2375
fredericdu2375 : #32827
System08 janvier 2016 - #32728
@fredericdu2375, c'est corrigé depuis un bail sur la version relue que je garde hors-ligne jusqu'à la correction complète de la fiction, mais c'est vrai que ça fait moche... Je vais le changer tout de suite pour la peine !

À noter que l'auteur l'avait à l'origine écrit « Cloudsdayle », orthographe qui reste fausse.
merci cloudsdayle faux et imprononçable surtout
Il y a 2 ans · Répondre
System
System : #32728
@fredericdu2375, c'est corrigé depuis un bail sur la version relue que je garde hors-ligne jusqu'à la correction complète de la fiction, mais c'est vrai que ça fait moche... Je vais le changer tout de suite pour la peine !

À noter que l'auteur l'avait à l'origine écrit « Cloudsdayle », orthographe qui reste fausse.
Modifié · Il y a 2 ans · Répondre
fredericdu2375
fredericdu2375 : #32726
Cloudsayle connait pas lol joli fautes
Il y a 2 ans · Répondre
fredericdu2375
fredericdu2375 : #15965
tien je me demandais elle s'est rappeler soudainement que son fils est mort en une nuit et ben qu'elle rétablissement
Il y a 3 ans · Répondre

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