« S’il te plaît ? Juste un peu ?
— Non. »
Vinyl soupira et se blottit contre sa compagne, passant le museau dans le pelage de son cou. « S’il te plaaaaît. Juste un peu. S’il te plaaaaît. » Tout en finesse, elle changea ses caresses du museau en de petits baisers, qui allaient et venaient le long du cou de la violoncelliste, touchant la peau au travers de son pelage.
Octavia soupira avant de finalement céder à ces avances séductrices et attentionnées. Elle roula sur le côté et monta sur la pianiste, arborant un sourire similaire au rictus lubrique de Vinyl. Lentement, elle s’approcha des lèvres de la pianiste jusqu’à l’embrasser. L’une sur l’autre, entrelacées, les juments commencèrent à se frotter d’une manière bien particulière, sentant la chaleur qui résultait de leur action s’emparer de leurs corps. Juste un peu, oui, pensa brièvement Octavia. Ce n’est pas comme si Vinyl avait pour habitude d’en vouloir plus…
« ‘Man ? Maman ? »
Octavia s’exclama dans la bouche de Vinyl et s’éloigna du corps svelte et moite de cette dernière. « C… coucou, ma chérie ! » dit-elle pour accueillir leur fille, une petite terrestre grise, dont la crinière bleue et charbon, quoiqu’encore assez courte, était ravissante.
« Qu’est-ce que vous faisiez ? » s’enquit innocemment la pouliche en se dirigeant vers le lit pour y grimper, se plaçant dans le creux entre les deux grandes juments.
« Oh, euh… » Octavia lança un regard désarmé à sa compagne, invitant Vinyl à faire travailler ses méninges. Malheureusement, il s’agissait de Vinyl, et pas même le semblant d’une réponse ou d’une idée ne lui vint. « On s’embrassait. » Octavia ne mentait pas exactement. Je n’ai fait que déformer la vérité.
« Pourquoi vous ne m’embrassez pas comme ça quand je vais au lit ? » reprit la pouliche, fermant les yeux dans l’attente que ses mères s’exécutent.
Vinyl gloussa, tandis qu’Octavia affichait un sourire bienveillant, se penchant pour déposer un petit baiser sur les lèvres de la pouliche. « Parce que ce genre de baiser est fait pour les grands. C’est le genre de baiser, commença Octavia, échangeant un regard plein d’admiration et de tendresse avec sa compagne, que tu dois garder pour la jument très spéciale que tu aimeras quand tu seras grande. »
La petite terrestre fit une grimace. « Je n’aime pas les pouliches. Elles sont prétentieuses et stupides.
— Eh bien, dit Vinyl, se redressant sur le lit, tu peux aussi aimer les étalons. » La pianiste passa un sabot autour de sa compagne et l’autre autour de sa pouliche. « Maman et moi te soutiendrons quoi qu’il arrive. » Elle réfléchit. « Sauf si tu tombes amoureuse d’un griffon. »
Octavia acquiesça ces propos. « Bien sûr, ma chérie. Tu peux aussi aimer les poulains.
— Je ne les aime pas non plus, répondit la pouliche en remuant la tête. Ils sont moches et sentent mauvais. »
Les deux mères échangèrent un regard inquiet. « Eh bien, Glissando… commença prudemment Octavia, je pense que ce n’est juste pas de ton â…
— J’aime les glaces ! » Le visage de Gliss s’illumina et elle sauta du lit. « Je veux me marier avec une glace ! Est-ce que je peux me marier avec une glace ? »
Octavia gloussa et tapota la tête de sa progéniture. « Bien sûr que tu peux. Tu peux faire ce que tu veux. » Elle soupira, ravie de savoir l’énorme chance qu’avait leur fille de choisir le futur qu’elle voulait – le futur qu’elle méritait. Et si… Une pensée s’immisça dans son esprit. Et si Vinyl et moi avions aussi pu faire ce que nous voulions ? Nous serions-nous rencontrées ?
« Je ne peux pas faire de dessins sur les brouillons de ‘man, rétorqua Gliss, le regard dirigé vers la licorne blanche.
— C’est vrai, acquiesça Vinyl. Parce que tu es une petite pouliche intelligente qui ne dessine pas sur les brouillons du presque-livre de ‘man.
— Presque-livre ? » s’enquit Octavia, étonnée, se remettant sur ses pattes tandis que Gliss rougissait et détournait le regard.
Alors qu’elle se levait aussi, Vinyl eut spontanément quelques soupçons. « Une petite minute. Slidey. Regarde-moi. » Gliss refusa ne serait-ce que de se tourner vers elle. « Est-ce que tu as encore gribouillé sur mes brouillons ?
— Je… » Gliss se mordit la langue – littéralement –, les yeux rivés sur le mur opposé comme s’il s’agissait de la chose la plus fascinante au monde.
« Slidey. » Vinyl posa un sabot sur l’épaule de la pouliche, essayant d’attirer son attention. « Est-ce que tu as dessiné sur les brouillons de mon livre, oui ou non ?
— Ton livre ? » Octavia cilla, stupéfiée par la scène à laquelle elle assistait.
« Je… » Gliss déglutit. « Je refuse de dire quoique ce soit qui serait susceptible de m’incriminer ! » s’empressa-t-elle de dire, ne comprenant pas vraiment les mots qu’elle utilisait.
Vinyl ouvrit la bouche, avant de la refermer. Puis elle rit à gorge déployée et ébouriffa la crinière de sa pouliche. « Tu es comme ta mère. Moi, clarifia-t-elle, regardant Octavia du coin de l’œil. Bon, voyons voir dans quel état se trouvent mes brouillons.
— Vinyl… commença Octavia, mais sa compagne l’interrompit d’emblée.
— Oui, j’écris un livre. C’est comme composer de la musique, tu sais ? expliqua-t-elle aux deux autres juments, qui observaient le tas de papier dans la cuisine sur lequel le dessin d’un poney à six pattes était gribouillé. Vinyl soupira et tapota la tête de Gliss. « C’est bien, Slidey. C’est un joli poney. Non ? » Elle s’adressa à Octavia lorsque leur pouliche quitta la cuisine, guillerette. « Elle ne fera jamais dans l’art visuel. Mais elle essaie. Tout comme moi. » Vinyl soupira alors qu’Octavia attrapait la feuille en haut du tas. « Je ne serai jamais écrivaine, mais je veux au moins que mon nom soit écrit sur un livre.
« La neige blanche tombait du ciel, lut Octavia à voix haute, avant de continuer en diagonale. Vinyl… est-ce que c’est un livre sur moi ?
— Pas tout à fait. » Vinyl récupéra la feuille et lut quelques phrases. « Tiens, une faute. C’est un livre sur nous. » Elle releva la tête pour croiser les yeux lavande splendides d’Octavia. « Notre rencontre. Notre relation. C’est l’histoire de nos vies. » Vinyl reposa tout sur la table et s’approcha de sa compagne, qui, vraisemblablement, voyait la pianiste simplette sous un nouveau jour. « Tu sais, lorsque nous serons vieilles et séniles, près de la cheminée de notre maison de campagne… Ça ne te plairait pas d’avoir une version écrite de nos vies à lire ? On pourrait la raconter à Gliss et à sa petite amie… ou son petit ami », se reprit Vinyl.
Octavia sourit. « Ou sa glace.
— Ou sa glace. »
La violoncelliste tendit les pattes vers sa jument et l’étreignit avec tendresse. « Tu as déjà une idée de titre, chérie ?
— Oh que oui. » Vinyl esquissa un sourire et fit un pas en arrière. « Ce sera… The Snow on Her Cheek. »
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Non mais toi tu fais ton boulot de traducteur au poil. T'as rien à te repprocher. C'est la démarche de l'auteur qui me semble un peu rance.
Quant aux noms, il n'y a pratiquement que des OC ; les orthographes choisies par l'auteur pour les poneys canons divergent des noms déposés (Vinyl Scratch/DJ Pon-3, Octavia Philarmonica/Octavia Melody, Lyra/Lyra Heartstrings, Bon-Bon/Sweetie Drops).
Pas d'inquiétude à avoir.
Cependant, l'auteur bâ se faire strike par Hasbro si il vend un livre avec des noms qui viennent de la série.
Je dis ça je dis rien.