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The Snow on Her Cheek

Une fiction traduite par System.

Chapitre 10 - Don't Ever Be Afraid to Go Home

« Vêtements chauds ? »

« Check ! »

« Chaussettes et écharpes ? »

« Check ! »

« Tu te rappelles que nous sommes seulement amies, pour un temps ? »

Vinyl ronchonna. L'idée de jouer le rôle de la meilleure amie d'Octavia pour un week-end entier ne l'enchantait pas tellement ; mais elle devait le faire. Après tout, la famille d'Octavia était leur dernier recourt ; et, s'ils étaient aussi conservateurs que ce qu'Octavia lui avait dit, elle allait devoir ne montrer aucun signe de... filly-fooling.

« Cheeeck. » marmonna-t-elle dans un soupir. Ça allait être un long week-end pour elle...

Voir sa compagne fâchée de la sorte dérangeait énormément Octavia ; si seulement il y avait une seule autre option... Mais il n'y en avait pas. La violoncelliste approcha sa pianiste et l'embrassa tendrement, baignant dans une sensation qui serait inerte pour ces deux jours consécutifs.

« Chérie, je partage ce que tu ressens, mais nous avons vraiment besoin de leur aide. » Elle essayait de raisonner Vinyl, et elle-même.

« Je sais, Tavi... » Vinyl soupira et essaya de faire apparaître un petit sourire. Eh, une idée ! « Dis, si nous prenions un peu de bon temps avant de partir ? Nous avons plusieurs heures avant le train et le reste... » Vinyl fit un clin d’œil et agita son sourcil.

Octavia répondit avec un regard plat. « Vinyl, nous l'avons déjà fait, il y a seulement quelques heures. »

« Mais tu es tellement excitante ! » La pianiste essayait de convaincre sa jument.

« Vinyl, malgré que j'apprécie le compliment, la réponse est non. Tu dois apprendre à contrôler ta libido, au moins pour les quelques jours que nous allons passer à Canterlot. » Elle bécota la joue de Vinyl. « Et quand nous rentrerons, je serai toute à toi... » murmura-t-elle à son oreille. Comme si moi-même je n'en avais pas déjà envie maintenant... pensa-t-elle, regardant les magnifiques formes de sa compagne.

« D'accord, Tavi... » Vinyl accepta à contrecœur, fouettant 'accidentellement' le flanc d'Octavia avec sa queue. « Alors, que pouvons-nous donc faire ? » dit-elle, regardant dans la pièce, son regard s'arrêta sur les bagages qui reposaient à côté de la porte.

« Que penserais-tu d'un peu de thé ? » suggéra Octavia, se tournant en direction de la cuisine. Voyant l'approbation de Vinyl, elle y alla. « Est-ce que tu viens, chérie ? »

« Bien sûr, juste un instant. » répondit Vinyl, voyant sa violoncelliste disparaître dans la cuisine, sans pouvoir s'empêcher de faire une remarque sur le derrière d'Octavia.

A peine Octavia hors de vue, Vinyl s'écroula sur le sol, se tordant, incapable de rester plus longtemps calme. Ses membres étaient tout endoloris, comme si un mélange de chaleur et de fraîcheur était appliqué dessus. De la sueur commençait à recouvrir tout son corps, mais elle ne le remarqua pas, aveuglée par la douleur. Sa vision devenait trouble, et elle fermait ses yeux lentement. Ça n’apaisa pas la douleur le moins du monde. Sa tête tournait, tout ce qui l'entourait tourné. Elle se sentait mal, fatiguée et désespérée. Elle avait besoin de buck. Juste une petite dose... Elle avait du mal à respirer, comme si ses poumons refusaient de fonctionner correctement. C'était comme si toutes sortes de douleurs s'étaient réunies en une seule flèche, et l'avait touchée, traversant chaque nerf. Elle gémissait, essayant d'attraper sa cachette avec sa magie. Ma cachette... Elle se rappela soudain qu'elle n'était plus de ce monde ; son seul médicament, sa magnifique boîte de rêve, et de rire, et de joie. Elle était incapable de former des pensées logiques, toute sa concentration était fixée sur la si désirée, mais si inatteignable seringue contenant le précieux liquide, le liquide le plus incroyable du monde, le liquide qui pouvait la rendre forte, et calme, et relaxée. La seule chose qui pouvait la rendre heureuse. La seule chose qui faisait son tout...

« Vinyl ! VINYL ! »

Elle sentit des sabots la remuer violemment, la ramenant à la réalité. Elle voulait répondre ; elle voulait dire que tout allait bien ; mais ça n'allait pas ! « Le...manque... » laissa-t-elle sortir avant qu'une nouvelle vague de douleur ne l'atteigne, la faisant sombrer, et crier.

Octavia comprenait tout. En fait, elle savait que ce moment allait arriver ; mais, elle n'était pas prête pour ça. Elle prit la licorne dans ses sabots, essayant de la protéger de tout, de l'adoucir, de la calmer. Octavia se sentait si désespérée, réalisant qu'elle ne lui était d'aucune aide. Elle était prête à tout pour aider sa compagne.

Vinyl voulait s'évanouir, ou s'endormir, juste pour arrêter de sentir la douleur. Mais elle ne pouvait pas. Le cruel destin la dépouillait même de cette opportunité. Parfois les pensées quittaient complètement sa tête, et elle se sentait comme si elle était enracinée dans l'essence même de la douleur. Parfois la torture était tellement insupportable, que ça l'empêchait de pleurer : elle ouvrit la bouche, ses yeux injectés de sang remplis de folie, mais aucun bruit ne sortit. Elle ne sentait plus Octavia la serrer, caresser sa crinière, embrasser son cou ; elle ne sentait plus que la douleur, et cette douleur était sur le point de la déchirer de part en part.

Elle était prête à tout pour faire taire la douleur, pour que ça s'arrête. Mais il n'y avait rien qui puisse être fait.

Octavia regardait avec horreur la licorne se tordre devant elle sur le sol, sa tête bougeant violemment sur le côté, son corps entier tremblait, baignant dans la sueur, ses yeux roulant encore et encore et encore... Octavia voulait se réveiller de ce cauchemar. Elle voulait que tout s'arrête. Mais ce n'était pas un rêve, et elle ne pouvait rien faire.

La douleur s'arrêta aussi soudainement qu'elle était arrivée. En un instant, qui, pour Vinyl, ressemblait plus à une éternité, elle pouvait à nouveau sentir. Elle sentit l'accolade de sa compagne, et sa respiration, et sa longue crinière noire frottant sur sa joue. Et c'était agréable. Elle rassembla toute l'énergie perdue dans ses muscles endoloris et sourit.

« C'est parti, Tavi... » murmura-t-elle, se reposant sur elle, exténuée. Elle tressaillit, se rappelant que ce n'était pas la fin. « Ça reviendra. »

« Je sais. » répondit Octavia, bécotant la pianiste sur le front. « Et je ferai tout pour que ça aille mieux. » Tout, Vinyl.

Vinyl regarda dans les magnifiques yeux de sa compagne, remarquant la couleur… de lavande qu'ils avaient. Quelle pensée stupide... Gloussa Vinyl. Elle prit une profonde inspiration et se releva, se jetant sur la violoncelliste.

« Viens. » Elle sourit. « Allons nous battre pour surpasser ça ! »

Octavia sourit en retour et prit leurs bagages sur son dos vigoureux, heureusement qu'elle était un poney terrestre, puis elle trotta vers l'embrasure, gardant un œil sur la jument circonspecte, la jument qui avait définitivement conquis son cœur.

***

« Est-ce que nous sommes arrivées ? »

« Non, Vinyl. »

La licorne regardait à travers la vitre du train, d'innombrables arbres passaient à toute allure dans son champ de vision. Elle soupira et regarda sa compagne ( Amie, Vinyl. A partir de maintenant, c'est ton amie, et n'ose même pas faire un lapsus ! ), qui était maintenant en train de lire un livre.

« Et maintenant ? »

« Non, Vinyl. »

La pianiste marmonna et regarda oisivement ses sabots. Elles étaient dans le train depuis déjà quatre heures, et ce n'était pas vraiment du goût de sa nature impatiente.

« Et maint... »

« Non, Vinyl. » répondit fermement Octavia, sans se détourner de son livre. C'était un roman bon marché, un certain roman de science-fiction parlant du Dr Whooves. Bien que la violoncelliste était en quelque sorte méfiante sur le style, c'était une bonne lecture, en dehors du fait que Vinyl l'avait interrompue toutes les deux minutes depuis les dernières heures. Ça aurait été super d'avoir un peu de musique à jouer. Si seulement il y avait un moyen de transporter tous ses enregistrements sur un petit appareil... pensa-t-elle, gloussant à la simple idée d'un objet si absurde et si impossible physiquement parlant.

Vinyl soupira et regarda sa jument... mmh, amie avec son regard de chien battu le plus efficace. « Au moins, j'espère qu'avec un nom comme Chicoltgo, la ville sera un endroit vraiment classe. »

Octavia posa son livre avec un soupir. Ce n'était pas comme si elle n'avait aucune chance de lire son livre sans être interrompue, de toute façon. Elle sourit à sa compagne ( Amie, Octavia. A partir de maintenant, c'est ton amie, et n'ose même pas faire un lapsus ! ) puis ferma les yeux, la vision de sa maison d'enfance apparue devant ses yeux. « Oh oui, Vinyl. Ce sera magnifique. » Elle regarda à travers la vitre, et son sourire s'élargit. « Pourquoi tu ne regardes pas par toi-même ? »

« Hein ? » Vinyl cligna des yeux et suivit le regard de la violoncelliste. Ce qu'elle vit la frappa littéralement. Magnifique, d'immenses gratte-ciels se tenaient les uns à côté des autres, parfaitement alignés. Toute la ville brillait de milles feux et apportait une sensation de bienvenue, comparé aux rues mornes de Manehattan. C'était comme si Chicoltgo avait attendue leur arrivée, depuis toujours.

« Arrivée à la gare centrale de Chicoltgo dans cinq minutes ! » dit un écho dans le couloir. Vinyl sourit et mit ses lunettes.

Octavia posa un sabot sur ceux de la licorne.

« Nous y sommes, Vinyl. » Elle sentit soudain de la nostalgie. « C'est la ville de mon enfance. »

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