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The Snow on Her Cheek

Une fiction traduite par System.

Chapitre 31 - Blue Moon

Octavia et Vinyl se tenaient devant une porte de bois massif, celle à côté de celle qui menait à leur appartement. La violoncelliste portait son nœud papillon préféré tandis que la pianiste avait choisit de sortir avec ses habituelles lunettes violettes qui recouvraient ses 'magnifiques et envoûtants' yeux rouges, comme Octavia aurait dit. Bien sûr, Vinyl n'était pas le genre de poney qui possédait un vocabulaire très élargi, mais au moins elle savait comment l'apprécier

« D'accord, de quoi j'ai l'air ? » Demanda nerveusement la violoncelliste, touchant son nœud papillon et passant un sabot dans sa crinière soigneusement peignée. Je veux vraiment faire bonne impression à nos nouvelles voisines...

« Merveilleuse. » Répondit Vinyl, en passant un sabot autour du coup de sa jument. Elle se rapprocha. « Si merveilleuse que je pourrais te prendre ici, maintenant... »

Octavia rougit profondément et se libéra de l'étreinte de la pianiste. « Je suis très flattée, mais si je puis te le rappeler, nous l'avons... 'fait' il y a quelques heures. » Murmura-t-elle, en remuant sa crinière.

« Salut, voisines ! » La voix de Lyra les interrompit lorsqu'elle ouvrit la porte en grand, révélant un appartement joliment décoré, quoi que moins élaboré que celui de Vinyl et Octavia. Les grandes lignes étaient les mêmes, c'est à dire, un salon ; une chambre, dont la porte avait été soigneusement verrouillée à l'avance ; et une petite cuisine dans laquelle il manquait un des meubles principaux – la table.

A la place, la table ronde occupée une place d'honneur au milieu du salon, une nappe rouge cirée la recouvrait. Une unique bougie ornait la table, avec un chandelier plaqué d'un certain métal.

« Salut. » Répondit Vinyl en faisant un signe du sabot. « Nous étions sur le point de frapper- »

« Non, tout va bien. » Lyra fit un geste du sabot en retour. « Nous vous avons entendues parler. » Continua-t-elle, en laissant entrer les deux juments, juste au moment où Bon-Bon trotta en dehors de la cuisine, un plateau à la bouche. Lyra fit un clin d’œil à Vinyl, en fermant la porte. « Vous savez, vous pouvez être vraiiiiment bruyantes parfois. » Elle sourit d'un air satisfait, en poussant du coude la licorne blanche, puis ajouta. « Si tu vois ce que je veux dire... »

La mâchoire d'Octavia aurait certainement touché le sol à cet instant, si la physiologie des équidés l'avait permis. Vinyl ouvrit la bouche, son visage avait maintenant une couleur similaire à celle de la nappe, mais aucun son ne sortit. Les murs ne sont pas isolés ici, si ? Pensa la pianiste, en se réprimandant mentalement.

Suis-je vraiment... aussi bruyante au lit ?.. Pensa la violoncelliste dans l'embarras, en sautillant d'un sabot à l'autre pendant qu'elle regardait Bon-Bon poser le plateau sur la table.

« Lyra, voudrais-tu bien cesser d'embarrasser nos nouvelles voisines, merci. » Dit la jument couleur crème en se dirigeant vers les invitées, en tendant un sabot.


« Sérieusement, Bonnie, je disais juste que certaines juments pouvaient être vraiment bruyantes au li- » Commença la licorne couleur menthe, mais un petit coup de sa femme l'interrompit au moment où l'expression de Bon-Bon devint froide comme l'acier.

« Comme si tu étais bien placée pour parler. » Elle réprimanda sa jument, ce qui embarrassa plutôt Lyra et fit glousser Octavia et Vinyl. « Maintenant. » La jument couleur crème pointa la table. « Voudriez-vous bien passer à table pour le dîner ? »

Vinyl et Octavia échangèrent des regards satisfaits. Elles n'eurent pas besoin de se faire prier, en acquiesçant elles prirent placent côte à côte à table, de même que Bon-Bon et Lyra qui s'assirent en face d'elles.

« Alors, qu'y a t-il pour dîner ? » Demanda Vinyl, se frottant ardemment les deux sabots. Eh, je meurs de faim !

Octavia grogna et se tapa le visage. Où sont ses bonnes manières... Pensa-t-elle, essayant d'envoyer un regard réprobateur à sa jument, qui, cependant, se perdit sur la licorne blanche au moment où Bon-Bon gloussa et leva le couvercle qui dissimulait le repas.

« Spaghetti à la sauce bolognaise agrémentées d'une gousse d'ail. » Répondit la jument couleur crème, une certaine fierté dans la voix. Elle servit une portion dans chaque assiette, essayant délibérément d'en garder le moins à Lyra.

« Oh ! » Le visage d'Octavia s'illumina lorsqu'elle goûta le délicieux mets. « Ça me rappelle tellement la recette Scoltcilienne de ma mère ! » S'exclama-t-elle avant de réaliser ce qu'elle venait juste de dire.

« Ta mère dois vraiment une excellente cuisinière dans ce cas. » Répondit Lyra avec un sourire, complimentant sa femme et la poney grise.

Le visage de la violoncelliste s'effaça légèrement. « Elle... elle est morte. »

Le silence envahit la pièce quelques instants, un silence gêné qui n'était interrompu par aucun bruit – le pire genre de silence.

« Je suis désolée. » Dit finalement Bon-Bon, son esprit essayait tant bien que mal de rembobiner pour essayer de trouver un autre sujet sur lequel se concentrer. « Mmh... veuillez excuser ma question, mais que faites-vous dans la vie ? Je peux dire, qu'à en juger vos cutie marks, vous êtes liées à la musique, tout comme Lyra. » Elle sourit affectueusement à sa jument, qui lui adressa un baiser.

« Eh bien, à propos de ça... » Vinyl se frotta timidement l'arrière de la tête, recevant un signe approbateur d'Octavia. « Vous voyez, à Manehattan, j'étais une pianiste de jazz, et Tavi était une violoncelliste dans l'Orchestre Royal... »

Bon-Bon tressaillit lorsqu'elle entendit les deux mots magiques – Orchestre Royal, mais elle savait qu'il ne fallait pas interrompre quelqu'un qui était en train de parler.


« Mais lorsque Tavi a découvert son amour pour le jazz, et également, pour moi. » Vinyl gloussa, alors qu'Octavia rougit un peu. « ces connards l'ont virée, et, en fait, nous sommes toutes les deux musiciennes sans-emplois, étant donné que notre ville a été envahie par les griffons. » Conclut-elle avec un sourire gêné.

A son plus grand étonnement, le visage de Lyra s'illumina d'excitation, ses yeux étaient brillants.

« Alors vous êtes musiciennes de jazz ?! » S'exclama-t-elle, en applaudissant. « Je suis à la recherche de musiciens de jazz depuis une éternité ! Donc, piano et violoncelle, c'est ça ? »

Vinyl et Octavia échangèrent des regards intrigués. « Mmh... oui... » Répondit Vinyl pour toutes les deux.

« Lyra tient une maison de disque. » Bon-Bon éclaircit la situation. « Essentiellement du blues, en ce moment, mais elle remue ciel et terre pour trouver des musiciens de jazz ces derniers temps. »

« Oui, le fait que je ne puisse pas jouer de jazz ne veut pas dire que je ne peux pas l'apprécier ! » S'exclama Lyra sur la défensive, même si personne n'avait était offensif avec elle.

« Lyra joue de la lyre, et devient très sensible lorsqu'il s'agit de parler de ce qu'elle est capable de jouer ou non. » Expliqua Bon-Bon.

« Oui, parce que c'est juste impossible de jouer du jazz avec une lyre, vous savez ? » Dit tristement Lyra en baissant ses yeux sur son repas.

« Eh, souris ! » Dit Vinyl, en faisant un clin d’œil à la licorne couleur menthe. « N'importe quel instrument convient au jazz. » Assura-t-elle à Lyra. « Tu dois juste te guider à travers. »

Octavia sourit, et approuva les propos de sa jument. Grâce à Vinyl, elle avait appris ce que c'était vraiment que de se guider à travers le jazz, deviens une part de lui et laisse le devenir une part de toi.

« Merci, je suppose. » Lyra haussa les épaules et leva son verre, regardant le vin qui s'y trouvait en sourcillant. « Bonnie, tu n'as rien de plus fort ? » Demanda-t-elle, pleine d'espoir dans la voix. « Le fait que tu tiennes une boutique de sucreries ne doit pas faire que tout ce que tu poses sur cette table soit doux et léger. »

« J'approuve sa démarche. » Dit doucement Vinyl, recevant un regard glacial d'Octavia, qui prit une petite gorgée de vin.

« Mmh... Est-ce un Bordeaux, 1928 ? » Demanda la violoncelliste, en souriant à Bon-Bon qui se leva de sa chaise pour aller chercher 'un truc plus fort' pour Lyra... et Vinyl, apparemment.

Quelques instants plus tard, la jument couleur crème revint de la cuisine avec une bouteille de whisky, qu'elle posa immédiatement sur la table, pour le plus grand bonheur de Lyra et de Vinyl.

« 1898, en fait. » Répondit Bon-Bon à la question d'Octavia en s'asseyant à table à côté de Lyra.

« Waw. » Octavia cligna des yeux par respect. Vous pouvez vous permettre d'acheter ça ? Pensa-t-elle, mais s'abstint cependant de prononcer sa question à voix haute. Elle avait goûté de tels vins seulement chez son père, et uniquement lors de grandes occasions.

« Ouais, nous ne sommes pas vraiment pauvres. » Dit Lyra à Octavia avec un clin d’œil, en lui servant un verre ainsi qu'à Vinyl. « Chin-chin ! » S'exclama-t-elle en levant son verre.

« Chin-chin ! » Répéta gaiement Vinyl. « Même si je ne sais pas ce que ça veut dire. » Admit-elle en levant également son verre.

Bon-Bon et Octavia grognèrent et se tapèrent le visage en même temps. Octavia regarda sa jument qui descendit son verre aussi rapidement que si cela avait été de l'eau pure. Et ce n'est que le premier... Pensa-t-elle avec un soupir, remuant la tête.

***

« Et puis Bonnie a dit : 'Lyra, chérie, j'aime ta corne comme mon whisky : forte et-' » Lyra commençait à parler comme ce qui lui semblait être à voix basse, Vinyl était suspendue à son récit et gloussait.

« Lyra ! » S'exclama la jument couleur crème rougissante, en enfonçant un sabot dans la bouche de la licorne couleur menthe. « Ça suffit ! » Elle se tourna vers Octavia et gloussa timidement. « Que diriez-vous qu'on se revoit plus tard ? J'ai besoin de parler à une certaine jument... » Bon-Bon fusilla du regard une Lyra en état d'ébriété, qui fit un geste d'un sabot et hoqueta.


Ayant dit leurs au revoir, Vinyl et Octavia se levèrent de leurs chaises et trottèrent rapidement vers la sortie, de peur d'être coincées au milieu d'une certaine... tempête, pour ainsi dire.

Les pleurs étouffés de Lyra pouvaient être perçus par Octavia lorsqu'elle ouvrit la porte de leur appartement – leur nouvel appartement, leur propre nouvel appartement. Elle gloussa et remua la tête. Ces deux poneys... Elle laissa échapper un soupir de contentement. C'est vrai que vous ne pouvez rencontrer de tels amis... seulement lors d'une lune bleue.

« Dis, Vinyl, nous sommes vraiment chanceuses d'avoir d'aussi bonnes voisines, n'est-ce pas ? » Octavia ouvrit la porte et entra presque dans l'appartement lorsqu'elle remarqua que Vinyl était stupéfaite, perdue dans ses pensées.

« Ouais... Dis, Tavi... » Dit lentement la licorne, l'alcool rendait son esprit brumeux et rallongeait son temps de prononciation. « Tu l'aimes comment ma corne ? » La pianiste sourit d'un air satisfait, en se rapprochant doucement de la poney grise.

Octavia rougit. « Vinyl, tu es ivre, et je- » Commença-t-elle, mais Vinyl se rapprocha et murmura quelque chose à son oreille.

Oh. Oh mon dieu. Les yeux d'Octavia s'écarquillèrent lorsque non seulement son visage, mais tout son corps devinrent rouges, son esprit imaginait déjà quelques... scènes de ce que Vinyl venait de suggérer.

« Qu'en penses-tu ? » Vinyl fit un clin d’œil. « Et puis, je suis pas ivre. Juste un peu éméchée. » Pour prouver ce qu'elle avançait, elle ferma les yeux et se toucha le nez avec un sabot.

« Eh bien... » Octavia eut un petit sourire sournois, se prenant entièrement au jeu. « Je crois... que ça peut s'arranger... »

Après quoi, les deux juments trottèrent dans leur appartement, en fermant la porte derrière elles.

***

L'auteur laisse régulièrement des 'notes aux lecteurs' mais en général je les enlève, cependant je tiens à vous dire qu'ici il dit expressément que le prochain chapitre NSFW contiendra plus que jamais une part importante de l'intrigue.

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