Site archivé par Silou. Le site officiel ayant disparu, toutes les fonctionnalités de recherche et de compte également. Ce site est une copie en lecture seule

The Snow on Her Cheek

Une fiction traduite par System.

Chapitre 7 - Ill Wind

La bouilloire siffla, ramenant Octavia à la réalité. Elle exhala de contentement et versa l'eau chaude dans la théière. Maintenant que Vinyl vivait avec elle, elle devait perdre l'habitude de faire le thé directement dans la tasse. Cela faisait seulement une semaine qu'elles s'étaient avoué leurs sentiments l'une pour l'autre, mais il semblait qu'elles étaient ensembles depuis une éternité. Octavia sourit, se remémorant la magnifique conversation qu'elles avaient eu, les baisers passionnés qu'elles avaient partagés, Vinyl est vraiment bête, mais elle a des blagues très amusantes. Puis elle pensa à Double Bass, qui avait eut la gentillesse d'entreprendre la réparation de son violoncelle gratuitement. Elle se rappela de Vinyl disant quelque chose comme ‘lui trouver un bel étalon’ en échange.

Elle gloussa et trotta en direction du frigidaire, y attrapant du beurre et du fromage, pour les ajouter aux délicieux toasts grillés. Elle pensait à Coltring, Old God Coltring. Vinyl lui en avait dit plus sur lui, après tout, elle avait eu une occasion qui ne se présente qu'une fois dans la vie d'être son élève. Et, Octavia pensa qu'il lui avait déjà très bien appris. Elle se rappela de Vinyl lui racontant une histoire à propos d'un journaliste qui avait demandé une fois à M.Coltring, « Comment pouvez-vous jouer du piano ? Vous êtes aveugle ! ». La violoncelliste rit en se rappelant de sa réponse. « Je suis désolé. Je ne vois pas où vous voulez en venir. »

Elle pensait à son violoncelle. Double Bass lui avait dit qu'il lui faudrait probablement plus de deux semaines pour le réparer. D'abord elle fut énervée, incapable d'imaginer sa vie sans son précieux instrument. Mais elle le prit finalement mieux, elle allait avoir plus de temps libre à passer avec son amour, et, elle admit que se serait plus beau que n'importe quelle musique du monde.

Pensant à son amour... Octavia rougit timidement, ayant en mémoire des images fortes de la nuit qu'elle avait passée avec Vinyl. Bien sûr, la licorne savait comment... prouver son amour à sa compagne. Soudain, Octavia sentit le besoin de prendre une douche, de préférence froide, pour calmer son excitation grandissante.

« Bonjour, Tavi ! » Vinyl arriva péniblement dans la cuisine, se jetant à moitié endormie sur le cou de sa jument, plaçant un baiser humide sur sa joue. Octavia fit de même et sourit, la sensation de leur rapprochement interdit lui donnait de la joie, du bonheur et de la force.

« Bonjour, mon amour. » Glissa Octavia dans l'oreille de sa pianiste, frottant son museau sur la crinière de Vinyl. La violoncelliste adorait son odeur, une imperceptible senteur épicée avec une pointe de cannelle, elle avait… le même goût. Le visage d'Octavia devint complètement rouge de honte.

« Ah, regardez qui se dévergonde ! » Vinyl eu un large sourire, voyant la réaction de sa compagne. Je suis sûre qu'elle est en train de penser à comment nous...

« Je ne me dévergonde pas ! » rétorqua Octavia d'une manière enfantine, tentant de cacher la vérité.

« Tavi, je te connais pas cœur maintenant. » dit Vinyl, acquiesçant de la tête. « Je sais quand tu penses à de vilaines choses. » gloussa-t-elle doucement dans l'oreille de la jument, sa douce respiration effleurant la peau d'Octavia. « Et je peux arranger ça... » susurra-t-elle pour la séduire. Je l'ai eu avec ses sabots sous les couvertures ! Se félicita-t-elle.

Les yeux d'Octavia s'écarquillèrent, elle eut soudain du mal à respirer. Sa bouche devenant sèche, elle essayait de dire quelque chose, mais seul quelques sons étouffés parvinrent à sortir, faisant éclater de rire Vinyl. « Besoin de... prendre une douche... » dit-elle finalement dans un murmure. « Oui, juste une petite douche du samedi matin... » Elle sourit timidement, regardant sa compagne, qui la regardait d'un air amusé. « Tu peux venir avec moi, si tu veux. » ajouta-t-elle, sentant la confiance revenir dans sa voix.

« Eh eh, je crois que je vois où tu veux en venir, Tavi... » Attends une minute... Samedi ?! C'est déjà samedi ?! L'air radieux de Vinyl s'évanouit instantanément, la moquerie remplacée par de l'inquiétude.

« Quelque chose ne va pas, chérie ? » dit la violoncelliste, sentant le mal-être de sa compagne à travers son attitude.

« Oh non, tout va bien. » répondit Vinyl, bougeant un sabot. « C'est juste... » Pense, pense, pense, stupide cerveau ! « Je dois aller voir le docteur, tu sais. Pour mes médicaments. » conclua-t-elle, mal à l'aise. « Je serai de retour en un éclair, Tavi. Tu avais une douche à prendre ou quelque chose du genre ? » dit-elle, regardant la pendule. Allez... Allez !

« Mmh... Oui ? » répondit la jument, levant suspicieusement un sourcil. Quelque chose ne va pas ici...

« Parfait !» s'exclama Vinyl tout en se précipitant hors de la pièce, ouvrant la porte d'un coup sec. « De retour dès que possible. 'T'aime, Tavi ! » Elle galopa en dehors de l'appartement, prenant sa boîte à médicaments avec sa magie.

Octavia resta là, debout et silencieuse, quelques instants. Son excitation s'évanouit instantanément, elle ne sentait plus aucune envie de prendre de douche. Des pensées sombres commencèrent à ramper jusqu'à son esprit, et malgré qu'elle essayait de les effacer ( C'est ma compagne ! Je dois la croire ! ), elle n'y arrivait pas.

Soudain, elle ne sentit plus aucune chaleur en elle.

***

Les nuages menaçant planaient au dessus de Manehattan, fiers, majestueux. Vinyl approchait d'un vieux bâtiment gris, la porte était grande ouverte. Toujours ouverte pour ceux dans le besoin… pensa-t-elle solennellement, s'arrêtant en face d'une des fenêtres. Elle vit une licorne noire remplissant quelques papiers, tenant sa tête si basse que sa crinière noire touchait la table. Elle poussa un soupir de soulagement. Il était là.

Elle regarda le logo qui trônait fièrement sur un mur, “Manehattan Police Station – Bureau Principal”, puis elle passa la porte, le regard évasif. Elle trotta directement à la porte dont elle avait besoin et s'arrêta devant, prenant quelques profondes inspirations. Elle frappa.

« Rentrez. » dit une voix sereine derrière la porte. Toujours aussi calme... Pensa tristement Vinyl.

Elle ouvrit la porte et entra, fermant la porte doucement derrière elle. Le poney leva la tête et sourit en la voyant. Son sourire était large, mais faux, faux à un point déplaisant et dégouttant.

« Oh, Vinyl ! » dit-il d'une voix guillerette, en se levant. « En quoi puis-je t'aider ? » dit-il dans la foulée, s'approchant de la jument.

« C'est samedi. » répondit simplement Vinyl, en fermant ses yeux. Comme je le déteste... « J'ai l'argent. » continua la pianiste, faisant léviter les sous et les plaçant sur la table.

« Ah, donc tu viens pour la même chose que d'habitude ? » dit le poney en souriant, remuant sa crinière sur le côté.

Vinyl ouvrit les yeux, remplis de douleurs et de tristesse et de désespoir... Puis elle acquiesça.

« Oui. »

***

« Non, non, non ! » hurla Octavia, faisant les cent pas dans la pièce. Pendant la dernière demi-heure, elle n'avait pas pu s'empêcher de réfléchir, essayant de tourner le problème dans tous les sens. Elle s'arrêta puis ferma ses yeux. C'est ma compagne ! Elle m'aime ! Elle ne me mentirait jamais ! La jument grise sentit une larme couler de son œil. Le ferait-elle ?.. Vinyl ne pouvait pas ! C’était juste impossible ! C’était une simple visite chez le docteur. Rien de plus. Vinyl était malade et avait besoin de se soigner, rien de plus simple. Octavia sentit la pression retomber, mais elle savait que c'était illusoire. Pour clarifier ses doutes, elle devait parler à Vinyl.

En cohésion avec ses pensées, sa compagne débarqua à toute allure dans la pièce, l'évitant et fonçant à la salle de bain.

« Salut, Octy, besoin de prendre mes médicaments, parler plus tard ! » s'exclama-t-elle, fermant la porte derrière elle.

Elle ne s'est même pas arrêtée pour me câliner... Le visage d'Octavia s'assombrit. Elle hésita un moment. Vie privée ou pas, elle devait savoir ce qui se passait. Elle avait le droit de savoir ce qui se passait. Et si ça voulait dire de foncer dans la salle de bain, alors ça allait être le cas.

La violoncelliste s'approcha de la salle de bain et décida de frapper à la porte une première fois, laissant une dernière chance à Vinyl. Le silence fut l'unique réponse. Inquiète et effrayée, Octavia frappa à la porte une seconde fois, mais toujours rien. La jument paniquait ( et si quelque chose de grave lui été arrivé ?! ) tournant sur elle-même, concentrée, amenant toute sa puissance jusqu'à ses sabots arrières. Elle ferma les yeux et donna un coup puissant, bien placé, entendant le bois céder sous le choc.

Ce qu'elle vit était terrible, presque impossible à croire, comme si elle rêvait, mais ce rêve était un cauchemar. Vinyl était étendue sur le sol, une seringue vide à côté d'elle, ses yeux fermés, la bouche ouverte. Elle respirait profondément et lentement, comme si elle était endormie.

Octavia se précipita sur la licorne, la secouant. Vinyl répondit avec un grognement à peine perceptible.

« Vinyl ! » cria-t-elle de toute ses forces, la secouant encore plus violemment. « Vinyl, répond ! »

La pianiste ouvrit les yeux, son regard à la dérive, les pupilles dilatées au point que l'on ne voyait presque plus le rouge de ses yeux. « Taaaaavi... » Elle sourit et essaya d'embrasser Octavia qui évita son approche. Soudain, elle réalisa ce qui venait d'arriver.

« Qu'est-ce qu'il se passe ici, Vinyl ?! » demanda furieusement Octavia. Elle prit la seringue dans son sabot et la colla au museau de Vinyl. « Qu'est-ce que c'est? »

Ça ne servait à rien de mentir plus longtemps. Avant qu'elle ait pu s'évader dans une autre abysse profonde de plaisir et d'illusion, Vinyl soupira, « Ça s'appelle 'buck', Tavi. C'est une drogue. » Elle s'arrêta et sentit une vague de tranquillité et de destruction massive arriver dans son esprit.

« Et je suis accro. »

Vous avez aimé ?

Coup de cœur
S'abonner à l'auteur

N’hésitez pas à donner une vraie critique au texte, tant sur le fond que sur la forme ! Cela ne peut qu’aider l’auteur à améliorer et à travailler son style.

Chapitre précédent Chapitre suivant

Pour donner votre avis, connectez-vous ou inscrivez-vous.

Aucun commentaire n'a été publié. Sois le premier à donner ton avis !

Nouveau message privé