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The Snow on Her Cheek

Une fiction traduite par System.

Chapitre 13 - Days of Wine and Roses

Vinyl se réveilla avec un bâillement. Elle se sentait fraîche, et vigoureuse, prête à affronter tout ce qui pouvait arriver. En fait, se remémorant les événements récents, elle conclut que la vie ne leur réserverait rien de mauvais à Octavia et elle-même, du moins pour les quelques jours à venir. Et rien ne pouvait prétendre le contraire.

La pianiste se retourna, se retrouvant face à face avec sa violoncelliste, qui ronronnait paisiblement, la bouche à peine entrouverte, sa crinière décoiffée par leurs récentes activités. Vinyl ne put s'empêcher de remarquer à quel point elle avait l'air craquante, de quelle manière sa crinière noire étalée sur l'oreiller faisait que la pianiste avait juste envie de s'étendre à côté de sa compagne, et de la serrer, pour le reste de l'éternité.

Vinyl resta sur le dos durant plusieurs minutes, profitant de ce précieux moment. Elle était là, sa compagne à ses côtés, et elles étaient acceptées. Elles étaient des membres de la famille à présent. Tout semblait si étrange, et si relaxant à la fois. Être acceptées pour ce qu'elles étaient, d'être tolérées, d'être aimées... C'était trop de choses à supporter pour Vinyl, elle commença à sangloter silencieusement, l'ambiance de conte de fée la rendait heureuse, et triste en même temps. Heureuse du futur qu'elle et Octavia allaient partager ensemble ; triste à cause du passé, qui était plein d'ombres lugubres se terrant ça et là.

« Vinyl ? » Marmonna Octavia endormie, ouvrant les yeux. Une chaleur l'emplit entièrement, revigorant à chaque minute une partie de son corps et de son esprit, elle voyait Vinyl à côté d'elle, et leur relation était acceptée par la famille. Attend une minute... « Vinyl, est-ce que tu pleures ? » demanda la violoncelliste inquiète. « Quelque chose ne va pas ? » Est-ce... » Elle tressaillit à cette vision. « … le manque ? »

Vinyl renifla et sécha ses larmes avec un sabot. « Non, Tavi, tout va bien. » Elle sourit chaleureusement, la vision de sa compagne brillant comme une lueur d'espoir à ses yeux toujours humides. « Ce sont... des larmes de joie, je suppose. Je suis juste vraiment heureuse que tout ait tourné aussi bien. » Elle fit un bisou sur la joue d'Octavia. Toutefois, la jument n'était pas satisfaite pour autant : elle tira Vinyl dans un câlin et l'embrassa sur les lèvres avec beaucoup de ferveur, un baiser qui dura plusieurs minutes.

Lorsque la violoncelliste laissa partir sa compagne avec un sourire, Vinyl haleta à la recherche d'air. « Waw, Tavi, c'était... incroyable... Mais pourquoi es-tu tout à coup aussi directe ? » Dit-elle. Quoique, je préfère largement Tavi déterminée plutôt que Tavi triste...

« Parce que je peux. » Répondit Octavia avec un sourire espiègle et elle lécha affectueusement la joue de Vinyl. La façon dont la licorne si hardie rougit comme une petite collégienne fit glousser Octavia. Elle est si mignonne quand elle rougit comme ça... Pensa-t-elle, se retournant. Je dois vraiment l'embarrasser plus souvent...

« Au fait, à propos du manque, Tavi... » Dit Vinyl, essayant d'avoir l'air lassée, malgré que toutes les deux savaient que cette nonchalance était fausse. « Pourrais-tu m'attraper la pommade qui est sur le bureau ? »

« Bien sûr, chérie. » Octavia se leva, trois de ses sabots étaient sur le sol, mais le quatrième était posé sur quelque chose de... caoutchouteux. Oh. Oh. Oh. Le visage de la violoncelliste rougit lorsqu'elle se remémora les événements de la veille, ce qui incluait cet objet en particulier. Ça doit rester sous le lit !

Après quelques instants, Octavia s'approcha du lit, un tube entre ses sabots, et se pencha vers Vinyl. « Laisse moi l'appliquer. » dit-elle, et la licorne obéissante baissa sa tête, mettant sa corne en avant.

Octavia commença lentement à étaler la pommade sur la corne de sa compagne, qui, à sa surprise, ferma les yeux et laissa échapper un long gémissement. « Quelque chose ne va pas, chérie ? » demanda-t-elle d'un ton inquiet.

« C'est... bon... Tavi... » Répondit Vinyl, haletante. « Juste... ooooh~ Les cornes sont vraiment... sensibles... » C'est tellemeeeent agréable... « Tu pourrais utiliser ta langue ? »

« Vinyl ! » s'exclama Octavia, le visage rougissant. « C'est dégoûtant ! Je ne le ferai pas ! » dit-elle vigoureusement, en fermant le tube. Elle réfléchit un moment, regardant sa jument, et une pensée lui parvint. « Pas avant la nuit, bien sûr... » murmura-t-elle à l'oreille de Vinyl avec un sourire malicieux.

« Donc tu es une vilaine pouliche ! » S'exclama Vinyl, se levant, arborant un sourire jusqu'aux oreilles.

« Seulement d'après toi~ » Répondit Octavia, pas le moins du monde gênée. Celestia, il semblerait qu'elle ait vraiment la technique avec moi... Pensa la violoncelliste. Ce n'est pas que j'y objecte d'un quelconque manière... « Je suppose que nous devons descendre. » Conclut-elle à contrecœur, malgré son désir de rester au lit le reste de la journée avec Vinyl.

« Je suppose que tu as raison, Octy. » Vinyl bâilla et étira ses membres.

« Octy ? » Octavia cligna des yeux.

« Eh bien, quand tu seras vilaine, je t'appellerai 'Octy' ? Ça semble réglo, non ? » Vinyl sourit.

« Contentons-nous de ''Tavi', d'accord ? »

« D'accord... Octy... »

« Vinyl! »

Après quoi, la jument se mit à poursuivre la licorne joueuse, la suivant tout le long de sa sortie.

***

Le dîner était merveilleux. Vinyl pensa que ce serait une sacrée bonne idée de rendre visite à Alexandro de temps en temps, juste pour goûter à toutes ces salades, et ces soupes, et ces millions de variétés de fromages. Ils mangeaient en silence : elle, Octavia, et Alexandro. Il n'y avait aucun signe de Tom, mais Vinyl retint sa langue, sachant que quelque chose ne tournait pas rond avec cette famille.

« As-tu une quelconque idée de quand Mère sera de retour ? » Demanda soudain Octavia, essuyant son museau avec un mouchoir, plutôt qu'avec une serviette. « Le Violoniste Hebdomadaire dit que sa tournée a lieu à travers tout Zebrica ? » Dit-elle d'une voix légèrement inquiète.

Alexandro acquiesça avec une pointe de désapprobation dans ses yeux. « Je lui ai dit de ne pas y aller, pour des raisons que nous connaissons tous... » Il lança un regard aux juments, qui dévoilait naturellement, la guerre. « … mais tu connais ta mère, Octavia. Quoi qu'il en soit, ne t'inquiète pas – Je l'ai faite escortée par mes poneys de main et Cornelio. » Conclut-il, légèrement décontracté.

La violoncelliste acquiesça. « Oui, mon frère a toujours était un fan de sa musique... » Si Cornelio est avec elle, je ne dois pas m'inquiéter...

Vinyl entama silencieusement son sandwich à la paille. Si j'ai bien compris, ce Cornelio est un autre frère d'Octavia.

« Au fait, vous devriez commencer à ranger vos affaires. » Ajouta Alexandro, regardant sa montre. « Je vous ai acheté deux tickets pour le train de 8h en direction de Manehattan. » Expliqua-t-il, voyant les regards confus sur les visages des deux juments.

« Père, tu n'avais pas besoin... » Commença Octavia reconnaissante, mais elle fut interrompue par Vinyl, qui avait complètement oublié les bonnes manières, ayant enfin fini de traiter l'information.

« Mais quand j'ai demandé au guichetier, on m'a dit qu'ils avaient été tous vendus ! » S'exclama-t-elle, ajoutant rapidement. « Ce n'est pas que je veuille rentrer plus tôt à la maison, bien sûr. »

Alexandro gloussa et remua la tête, caressant doucement sa chevelure. « Vinyl, tu apprendras bientôt que rien ne m'est impossible. De plus, tu dois commencer ton traitement dès que possible. » Dit-il d'un ton ferme qui ne laissa pas place à une quelconque réponse. Qui est-il ? Se questionna Vinyl pour ce qui semblait être la millionième fois.

« Merci, Alexandro. » Dit la pianiste acquiesçant de manière reconnaissante.

« Merci, Père. » Octavia sourit à son père et posa un sabot sur celui de Vinyl. « Nous aimerions vraiment commencer le traitement demain. » Elle réfléchit un moment, prenant une gorgée de thé. « Au fait, quelle heure est-il ? »

« Sept heures et quart. » Répondit Alexandro, son expression calme n'ayant absolument pas changée.

« Sept heures et quart ?! Vinyl, nous devons réunir nos affaires ! Vite ! » Cria Octavia, se relevant à toute vitesse et se précipitant frénétiquement vers la porte, suivie de près par sa compagne choquée, le son du rire d'Alexandro résonnant à travers le hall.

***

Vinyl et Octavia s'assirent en silence, leur train défiant le coucher du soleil, essayant de rattraper l'inévitable. La violoncelliste était imprégnée par son roman, alors que la pianiste regardait à travers la fenêtre, ses yeux fixant fermement le corps céleste incandescent. Aller, Vinyl, lance la conversation. C'est facile – c'est ta compagne, pour l'amour du buck !

Vinyl éclaircit sa gorge de manière audible, attirant l'attention d'Octavia. « Ton père est un type sympa, Tavi. » Dit-elle précautionneusement, gravissant les échelons de la conversation un à un.

« Oui. » Octavia sourit. « Il est extraordinaire. »

« Veux-tu m'en dire plus ? » Demanda Vinyl avec une fausse innocence, qui ne passa pas inaperçu auprès de sa compagne perspicace.

« Vinyl, où veux-tu en venir ? Raconte moi. » Dit la violoncelliste, son cœur se mit à battre plus rapidement. Je dois lui dire. Je ne peux pas garder des secrets vis à vis d'elle.

« Je me demandais... » Vinyl baissa le regard, inspectant oisivement son sabot. « Il a beaucoup de... 'poneys de main' autour de lui, il arrive à acheter des tickets pour un train déjà bondé, il a un château digne de celui de Celestia... et il a pu carrément s'arranger pour faire exécuter mon ex-vendeur. » La pianiste leva les yeux et regarda dans ceux de sa compagne. « Et il vient de Scoltcilia. Particulier, hein ? »

Octavia soupira et baissa la tête. « Vinyl, il y a quelque chose que je dois te dire à propos de ma famille... » Elle rencontra le regard flamboyant de Vinyl. « Mais seulement si tu m'en dis plus sur ton passé. Je veux qu'il n'y ait aucun secret entre nous. »

Lorsque Vinyl acquiesça déterminée, Octavia soupira une nouvelle fois et posa son livre sur la table. « Je suppose que tu dois savoir qu'il y a plus d'un sens au mot familia ». Elle cligna des yeux et regarda sa compagne, qui l'écoutait attentivement. « Ma 'familia'... Ma famille... fait partie de la mafia. »

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