Site archivé par Silou. Le site officiel ayant disparu, toutes les fonctionnalités de recherche et de compte également. Ce site est une copie en lecture seule

The Snow on Her Cheek

Une fiction traduite par System.

Chapitre 16 - It's Nice to Go Trav'ling

« Arrivée à Manehattan dans cinq minutes ! »

Octavia ouvrit grandement les yeux lorsque l'annonce arriva à ses oreilles. Peu habituée à être réveillée si brutalement et bruyamment, elle grogna et cligna des yeux plusieurs fois avant de pouvoir saisir ce qui était en train de se passer. Cinq minutes... Je dois réveiller Vinyl...

« Réveille toi, ma dormeuse~ » Murmura Octavia dans l'oreille de la licorne, en se penchant sur elle.

La pianiste répondit avec un marmonnement indistinct et se retourna. Je me demande bien comment est-ce qu'elle a pu trouver la place pour se retourner ! Pensa Octavia, presque impressionnée par la capacité de sa compagne à faire n'importe quoi juste pour quelques minutes de sommeil.

« Vinyl~ » Susurra la violoncelliste, embrassant sa compagne sur le cou et mordillant doucement son oreille.

« Si tu veux du sexe, Tavi, je suis libre vendredi. » Bafouilla Vinyl en essayant de se boucher les oreilles. « Aïe ! Pourquoi tu m'as tapée ?! » Cria-t-elle, réveillée en un éclair, par un choc bien placé sur l'arrière de la tête.

« Tu sais très bien pourquoi. » S'exaspéra Octavia mais, voyant le visage fâché de sa compagne, adoucie son expression. « De plus, je devais quand même te réveiller. » Expliqua-t-elle, caressant la crinière de Vinyl. La licorne faisait la tête, regardant ailleurs. Je suppose que ce n'était pas suffisant... « Je te veux aussi, n'importe quel jour, pas seulement les vendredis... » Murmura-t-elle dans son oreille, ce qui fit rougir son visage.

« Je prends ça comme une excuse », dit la licorne, souriante.

« Manehattan ! » Annonça un écho dans le couloir.

« Vinyl, viens ! » S'exclama Octavia, en récupérant ses affaires, pendant que la licorne attrapait le tube contenant sa précieuse pommade, puis elles trottèrent en direction de la porte. Qu'est-ce que je ferai sans ça ? Pensa Vinyl, en suivant sa compagne, regardant le tube, ce tube qui pouvait vraiment affaiblir sa douleur, ou tout du moins, pouvait la rendre plus supportable. Ou sans elle... Elle posa un regard reconnaissant sur Octavia, et un sourire se dessina sur son visage. Elles étaient ensemble. Elles étaient acceptées. Les choses semblaient s'améliorer.

***

Les deux juments marchèrent le long de la rue sombre, cette obscurité désolante était seulement ponctuée par quelques lumières ternes de lampadaires. Le contraste entre la ville bien éclairée de Chicoltgo et les ombres comateuses de Manehattan était suffisant pour les rendre silencieuses, chacune d'elle pensait à pourquoi le monde avait besoin d'être si étrange, et si compliqué.

Vinyl zyeuta sa violoncelliste, qui regardait le sol, comme si elle inspectait rigoureusement ses sabots, son visage s'était effacé, ses bords étaient accentués par la neige tombante, qui ressemblait à des milliers de petites lucioles dans une lumière tamisée.

« Eh, Tavi, égaye toi. » lui murmura-t-elle en effleurant son arrière-train avec le sien.

La violoncelliste sourit et bécota Vinyl sur la joue. « Tout va bien, Vinyl. » Elle soupira et détourna son regard. « J'étais simplement perdue dans mes pensées. »

« Les choses vont s'arranger, Tavi. » Lui dit Vinyl avec une voix pleine de détermination. « Tout va s'arranger, je le sais. »

« Je sais, Vinyl. J'y crois. » Octavia lui sourit et l'enlaça, baignant dans la chaleur de son corps, qui maintenant, semblait vouloir lui réchauffer également l'esprit.

« Filly-foolers ! Filly-foolers ! » Une voix grave les interrompit soudain, les faisant se retourner brutalement.

Derrière elles, une vieille licorne marron était en train de crier de toute ses forces, pointant son sabot sur les deux poneys, sa crinière était décoiffée, et ses yeux divergeaient.

« Filly-foolers, colt-cuddlers* ! » Continua-t-il de crier, tremblant violemment. « La fin est proche ! La colère des Déesses vous tuera ! »

*Colt-cuddlers : équivalent masculin de filly-foolers.

Vinyl poussa légèrement Octavia, détournant son attention de cet étrange poney. « Allez, Tavi. Il est totalement fou. En plus, il n'y a personne autour de lui. » Elle suivit son propre conseil et commença à s'avancer. « Personne ne nous dénoncera à la police. Il est dingue. »

La violoncelliste acquiesça, tournant sa tête et suivant sa compagne sur le chemin de la maison. J'espère bien...

Le sentiment de bienvenu et d'acceptation était partie. Elles étaient de nouveau en territoire ennemi, le territoire qui, pour de quelconques raisons cruelles et ironiques, était aussi leur maison.

Le cri suivit les deux juments alors qu'elles avançaient l'une à côté de l'autre, son message grave rattrapait son retard dans le vent froid du soir.

***

« Allez, Tavi, fais moi un sourire ! » Supplia Vinyl, la regardant du côté de la table, ayant déjà fini son petit-déjeuner. « Tu n'as pas bien dormi ? »

Octavia essaya de lui faire un petit sourire mais il eut tellement l'air faux que le visage de Vinyl s'effaça au même instant. « Je vais bien, chérie. » Elle essayait de rassurer sa pianiste, malgré qu'elle n'en soit pas sûre elle-même. « Je repense juste à ce poney, le marron- »

« Non. » Vinyl l'arrêta brutalement, posant un sabot sur le museau de sa compagne. « Non, tu ne dois pas. Ne pense pas à des choses aussi ab- abs- bêtes. » Conclut-elle, heureuse qu'Octavia est été amusée par son incapacité à prononcer un mot contenant plus de deux syllabes. Je ne suis pas idiote, pensa la licorne. Juste... Pas très érudite. « Il n'en vaut pas la peine. » Ajouta-t-elle. « Je parie qu'il ne nous ciblait même pas ; juste un psychopathe qui était là à ce moment précis. » Elle maintint une pause puis continua précautionneusement. « Je le sais, Tavi. J'en ai croisé plus d'un... à l'époque. Il est fou. Personne ne trouvera quoi que ce soit à propos de nous. » A moins que nous le voulions, dit-elle mentalement. Attend... Vinyl, depuis quand es-tu partisane du suicide ?!

« Eh bien... » Octavia laissa sortir un petit gloussement, et il était sincère ; elle était adoucie par les mots de sa compagne, et, de surcroît, elle avait des choses bien plus importantes à s'occuper. « Je suppose que tu as raison. » Admit la violoncelliste.

« Pfff ! Bien sûr que j'ai raison, idiote ! » Vinyl lui sourit et se pencha en arrière, ses sabots portant sa nuque comme des pilonnes. « Je suis la définition de la droiture! »

« Tu te trompes, Vinyl. La droiture c'est- » Octavia commença à corriger sa compagne mais s'arrêta, une pensée soudain lui vint à l'esprit. Eh, elle a raison. Elle est juste. Pourquoi ne l'ai-je jamais remarqué ? Elle pensait, fixant la pianiste rayonnante, la regardant sous un nouvel angle. Elle est juste, même si elle ne sait pas ce que c'est ! « -exactement ce que tu représentes, chérie. » Finit-elle avec un sourire chaleureux.

Quelque chose ne va pas, hein ? Pensa Vinyl en voyant le changement soudain d'attitude de sa compagne. En tout cas, quoi que ce soit, ça la fait se sentir mieux !

« Maintenant, Vinyl, à propos des autres choses... » Commença la violoncelliste, mais voyant le sourire de Vinyl se dessiner et son sourcil s'agiter, elle se tapa immédiatement le front avec un sabot. « Ce n'est pas à propos de sexe, Vinyl. »

« Oooh... » Vinyl se mit à bouder et la regarda avec un air de chien battu.

La jument soupira et gloussa. Pourquoi je ne peux pas lui résister ? Se demanda-t-elle, connaissant déjà la réponse. « En tout cas, pas de suite. » Octavia fit un clin d’œil à sa compagne qui venait de s'illuminer, essayant tout de même de garder un air sérieux, qui était plus approprié au sujet qu'elles étaient sur le point d'aborder.

« Nous devons démarrer ton traitement le plus tôt possible, chérie. » Dit doucement Octavia, prenant en compte l'expression douloureuse qui venait d'apparaître sur le visage de la licorne. « Je sais que tu ne veux pas le faire, mais nous n'avons pas d'autre choix. » Continua-t-elle avec une fermeté grandissante dans sa voix. « Étant donné que nous sommes dimanche, je te suggère d'aller à la clinique demain. »

Vinyl fronça les sourcils et remua la tête. « Je sais... Je sais que tu as raison, Tavi, mais je... » Elle leva le regard et rencontra celui de la violoncelliste, ses yeux étaient tristes et larmoyants. « J'ai tellement peur... »

Octavia se rapprocha de sa compagne et l'enlaça, caressant doucement sa crinière, avec des mouvements prolongés. « Chuuut, chérie. Je sais. Je sais que tu as peur. Mais je serai toujours avec toi. » Dit-elle en guise de promesse... Et foncer tête baissée vers des accusations de filly-fooling... Ajouta sa tête de manière impromptue. « Enfin, au moins toute la journée. » Elle fit un clin d’œil à Vinyl et lui glissa à l'oreille. « Et qui sait ? Peut-être que je pourrai soudoyer l'infirmière pour rester discrètement la nuit ?.. »

L'humeur de Vinyl s'envola à l'idée de passer un peu de bon temps. Ça semble finalement mieux que ce que j'avais pensé... « Pourquoi tu me convaincs toujours, Tavi ? » Demanda-t-elle en la bousculant de manière joueuse.

Octavia se mit à rire et répondit avec les mêmes gestes. « Parce que tu m'aimes, c'est pour ça. »

« Aaah... » Vinyl se caressait le menton, prétendant être perdue dans ses pensées. « C'est pour ça ! Je pensais que c'était parce que tu avais un quelconque pouvoir de super-poney. »

« Tais-toi. » Octavia se pencha pour embrasser la pianiste sur les lèvres, essayant de faire de cet instant un moment magique. Elle était aussi effrayée. Mais elle avait besoin d'être forte ; elle devait supporter Vinyl. A la fin de leur baiser, elle murmura, « Donc... Qu'est-ce que ma pianiste préférée voudrait faire aujourd'hui? » Elle commença à caresser la poitrine de la licorne affectueusement, un sourire espiègle sur son visage.

« Mmh... Je ne sais vraiment pas ce que George est devenu depuis le temps... » Répondit Vinyl, souriant jusqu'aux oreilles. Ah ! Bien trouvé, pouliche ! Se félicitant elle-même.

« Ah ah ah. » Rétorqua la violoncelliste, d'un rire moqueur, encore incapable de rire de manière sincère.

« Oui, je suis géniale, je le sais déjà. » Vinyl se coucha pour que la tête d'Octavia puisse glisser sur sa poitrine, et elle commença à jouer avec sa magnifique crinière. Mais pas aussi géniale que toi, Tavi... Se dit elle, mais savait qu'il y avait mieux à faire que de dire haute voix sa conclusion.

Octavia murmura quelque chose d'indistinct, perdue dans le sensation procurée par l'incroyable proximité de la plus belle et de la plus affectueuse des juments du monde. Elles restèrent toutes les deux à moitié assises, à moitié couchées en silence à table, les restes de leur petit-déjeuner refroidissait. Mais de toute façon, elles s'en moquaient complètement.

« Eh, Tavi ? » Vinyl bécota Octavia sur le front, d'une part pour la ramener au monde réel, et d'autre part parce qu'elle le voulait simplement.

« Mmh ? » Répondit la violoncelliste, ses yeux encore à moitié fermés.

« Promets moi... » Vinyl tressaillit, faisant ouvrir les yeux d'Octavia qui venait de sortir de son sommeil. « Que si j'arrive à passer au dessus de tout ça... On jouera une certaine chanson ensemble. » Elle sourit. « Ton violoncelle sera réparé d'ici là. »

Octavia sourit également, dirigeant un regard affectueux vers sa compagne. « Quand tu arriveras à dépasser tout ça, Vinyl. Quand nous surpasserons ça. » Elle plongea son museau dans la fourrure de Vinyl. « Avec plaisir. » Elle réfléchit un instant. « As-tu une chanson particulière en tête ? »

"Ouais."

« Tu veux bien me la dire? »

« Non. » Vinyl sourit et tira Octavia plus proche. « Ce sera une surprise. »

« D'accord. » La jument gloussa et ferma les yeux, heureuse d'être enfin à la maison ; bien qu'elle n'ait jamais vraiment quittée sa maison.

Parce que Manehattan n'était pas sa maison.

Chicoltgo ne l'était pas non plus.

Sa maison était là où Vinyl était.

Et bien que ce soit super de partir voyager, c'est ô combien meilleur de retourner chez soi.

Vous avez aimé ?

Coup de cœur
S'abonner à l'auteur

N’hésitez pas à donner une vraie critique au texte, tant sur le fond que sur la forme ! Cela ne peut qu’aider l’auteur à améliorer et à travailler son style.

Chapitre précédent Chapitre suivant

Pour donner votre avis, connectez-vous ou inscrivez-vous.

Aucun commentaire n'a été publié. Sois le premier à donner ton avis !

Nouveau message privé