Site archivé par Silou. Le site officiel ayant disparu, toutes les fonctionnalités de recherche et de compte également. Ce site est une copie en lecture seule

The Snow on Her Cheek

Une fiction traduite par System.

Chapitre 29 - On the Sunny Side of the Street

Le ciel perça à travers les nuages, reflétant la glorieuse lumière du soleil. La couche de nuages omniprésente était à présent brisée, et les rayons s'écouler par l'ouverture. Vinyl et Octavia étaient étendues sur une pile confortable de coussins, la tête de la violoncelliste était placée entre les cuisses de la pianiste qui s'amusait avec la crinière de la poney grise, la brossant et la caressant, passant son sabot au travers, perdue dans cette sensation.

« Tu sais, c'était vraiment gentil de la part de ton père de nous trouver un moyen de transport, et un appartement, ainsi que de l'argent. » Dit Vinyl, remuant toujours la crinière d'Octavia. « Je veux dire que ça nous aurait pris énormément de temps pour trouver un endroit où vivre. » Expliqua-t-elle, essayant de paraître aussi nonchalante que possible, même si c'était sincèrement ce qu'elle ressentait ; et malgré qu'Alexandro soit le père d'Octavia, il la traitait elle, Vinyl, comme sa propre fille. Et c'était... agréable. Inhabituel, mais vraiment, vraiment agréable. La pianiste était enfin capable de vivre l'incroyable sensation procurée par l'attention portée sur elle ; de faire partie d'une famille, une vraie famille. Elle se sentait légèrement coupable d'avoir était envieuse auparavant ; elle avait envié Octavia d'une certaine façon, sachant qu'elle avait un père attentionné, et une mère aimante... Plus maintenant, se remémora Vinyl. La culpabilité s'était évanouie à l'instant même ou le cercueil de Sofia avait pénétré le sol humide – sa dernière demeure, l'abri qui gardait les morts saufs du monde des vivants, l'ultime frontière...

Vinyl remua violemment la tête. Il n'y avait pas de place pour de telles pensées, particulièrement en cet instant où Octavia se sentait heureuse, pour la première fois depuis le terrible événement.

« Oui, c'est un poney très sympathique. » Répondit Octavia, s'étirant paresseusement. « C'est tellement bien d'avoir enfin un peu de liberté. » Ajouta-t-elle avec un sourire.

« Bien sûr. » Répondit Vinyl. « Eh, tu sais ce que ça veut dire ? » Demanda-t-elle soudain, un large sourire s'affichant sur son visage.

« Mmh ? » Ronronna la violoncelliste, baignant dans la sensation du sabot de son amoureuse lui caressant la crinière.

« Nous pouvons le faire librement dans les rues à présent ! » S'exclama triomphalement la pianiste.

« Vinyl ! » Octavia rougit d’embarras. « Malgré que ce soit maintenant légal, je ne suis toujours pas une exhibitionniste ! » Rétorqua-t-elle, des images indésirables ( désirées ? ) remplissant son esprit.

La licorne ricana. « Sais pas ce que ce mot veut dire, mais eh, nous pourrions au moins essayer ! »

Octavia gémit et se tapa le front avec un sabot. « Je vais vraiment t'acheter un dictionnaire une fois que nous serons arrivées à Los Pegasus. » Elle grogna, incapable cependant, d'être en colère après sa compagne ; elle gloussa mentalement.

« Ouais... » Vinyl se frotta l'arrière de la tête d'un air gêné, une question inexprimée était sur le bord de ses lèvres. Allez, Vinyl... C'est juste une question... « Donc... plutôt cool qu'ils aient légalisé le mariage de même sexe, hein ? » Elle commença oisivement à dessiner des cercles avec un sabot dans la crinière d'Octavia, son cœur s'accélérait.

L'esprit d'Octavia se figea un instant. Est-elle... Est-elle en train d'essayer de... ? « Oui... » La violoncelliste évita de regarder dans les yeux de la jument blanche, le battement de son cœur s'accéléra aussi fortement. « C'est... génial... » Elle rougit un peu. Super, Octavia. Quand le moment se présente, tu n'es même plus capable de former des pensées crédibles...

« Ouais... » Vinyl gloussa. Génial, Vinyl. Tu ne pouvais pas choisir un meilleur endroit et un meilleur moment pour faire tes avances ? Pensa-t-elle, le dernier mot la frappa tel un raz-de-marée. « Tavi, » Dit-elle très sérieusement, la faisant regarder droit dans ses yeux, de la préoccupation et de l'amour éternel brillaient en elles. « Je te connais seulement depuis un court laps de temps, mais je sais une chose. » Elle toussa, essayant de rassembler son courage. « A chaque fois que je te vois, mon cœur explose. A chaque fois que nous nous embrassons, je sais que je ne voudrais jamais embrasser d'autres lèvres de toutes ma vie. Quand nous- »

« Los Pegasus ! » Annonça le pégase, qui avait poussé le chariot, interrompant les deux juments. « Mademoiselle Philarmonica, Mademoiselle Scratch, nous sommes arrivés. »

Merde ! Vinyl fronça les sourcils. Merci d'avoir ruiné cet instant. Elle lança un regard furieux au pégase, mais attrapa malgré tout ses bagages. « C'est parti, Tavi. » Dit-elle. « Nous en... parlerons plus tard. »

« Bien sûr. » La violoncelliste acquiesça. « Nous avons tout notre temps. Nous pouvons discuter... plus tard, » Dit-elle, puis ajouta mentalement, quand nous serons toutes les deux prêtes.

Les juments quittèrent le wagon, évitant de se regarder, leurs visages étaient brûlants, leurs cœurs battaient à toute allure à l'unisson. Elles avancèrent d'un pas hésitant, et se regardèrent enfin. Tout à coup, elles éclatèrent de rire.

« Ouais... » Vinyl se frotta l'arrière de la tête en gloussant. « Je suis vraiment maître dans l'art de choisir le bon moment pour tout... » Dit-elle sarcastique.

« Ne t'inquiète pas, Vinyl. » Octavia embrassa la jument sur la corne, souriante. « Je sais ce que tu essayais de me dire... » Elle regarda en direction du ciel. « Tu sais, nous devons vraiment garder cette discussion pour plus tard... » Elle fit un clin d’œil à la pianiste embarrassée. « Quand tu auras préparé la bague. »

La bouche de Vinyl s'assécha au moment où la violoncelliste passa devant elle, en lui caressant le visage avec sa queue noire et soyeuse. Punaise, Tavi, t'es vraiment joueuse ! Pensa-t-elle, souriant jusqu'aux oreilles. Mais elle n'a pas encore dit oui... Vinyl se frotta la menton. Eh bien, ça veut dire que je dois absolument investir dans une bague... et dans un dictionnaire, conclut-elle, trottant l’esprit léger derrière sa compagne.

***

« Waw. »

Vinyl regarda dans l'appartement, la bouche ouverte, peu importe à quel point elle essayait de la fermer. « Waw. » Répéta-t-elle, regardant le salon spacieux, dont la teinte majoritairement brune était accentuée par les rideaux d'un rouge profond qui empêchaient la lumière de rentrer, ou bien de sortir. Et la lumière était vraiment fabuleuse : juste quelques ampoules qui éclairaient toute la pièce avec un jeu de couleurs qui reflétait parfaitement la décoration élaborée. Un majestueux canapé rouge couronné la composition, trônant royalement dans le milieu de la pièce, l'arrière était calé contre le mur opposé.

« C'est... Ça c'est de l'appartement, » Admit la pianiste, toutes ses pensées étaient remplacées par une sensation de respect et d'admiration. Je me demande où Alexandro a obtenu un appartement aussi incroyable... Elle réfléchissait, ses yeux dérivaient librement dans la pièce. Marefia, Vinyl, elle répondit à sa propre question. Un business sérieux.

Octavia sourit d'un air satisfait, posant les clefs sur une petite table à côté de la porte. « Ce n'est pas la seule pièce, Vinyl. » Dit-elle, un sourire joueur sur les lèvres. « C'est seulement le salon. Il y a également une chambre, une cuisine et deux salles de bains séparées. » La poney gris continua, se remémorant la dernière fois que son père l'avait amenée ici alors qu'elle n'était qu'une petite pouliche. Malheureusement, sa mère. Malheureusement, sa mère n'avait pas pu faire le voyage jusqu'ici à l'époque.

« Mais je suis sûre que nous n'aurons besoin que d'une salle de bain... » Dit Vinyl d'un ton envoûtant, se rapprochant de la violoncelliste dont le visage rougit l'instant d'après. « Eh, une pièce séparée pour faire uniquement de la musique ?.. » La pianiste insista sur les deux derniers mots alors qu'elle commençait déjà à bécoter le cou de sa jument.

« Vinyl... » Octavia commença à légèrement haleter, essayant de retenir son excitation. « La chambre n'est pas uniquement pour... » Oh douce Celestia, que c'est bon !

« Oh, c'est le cas alors ? » Vinyl commença à mordiller le cou de la jument, pendant que son sabot massait son flanc. « Eh bien, nous pouvons faire l'amour ici sur le canapé... » Vinyl lui mordilla l'oreille. « Tout de su- ».

Quelqu'un frappa énergiquement à la porte, interrompant les deux amoureuses qui grognèrent toutes les deux en signe de désapprobation. De toutes les fois où quelqu'un pourrait frapper... Pensa la violoncelliste en sourcillant, trottant vers la porte.

Lorsqu'elle l'ouvrit, elle vit deux juments sur le pas de la porte : une licorne couleur menthe, qui portait un chapeau gris pour une raison quelconque, et une poney couleur crème avec une étrange crinière bleue à rayures roses... ou bien rose avec des rayures bleues ?

« Bonjour, nouvelles voisines ! » S'exclama la licorne accueillante, faisant un signe de son sabot.

« Mmh... Salut ? » Octavia cligna des yeux, regardant les deux juments entrer dans leur appartement sans cérémonie.

« Salut, » Dit Vinyl, se reculant légèrement.

« Je m'appelle Lyra, » Dit la licorne couleur menthe, en enlevant son chapeau, puis pointa un sabot sur la poney couleur crème, qui baissa la tête. « Et voici ma femme, Bon-Bon. »

Octavia cligna des yeux, son cerveau essayait de traiter la dernière information. Femme ?.. Comme dans...

« Mais... vous êtes toutes les deux des juments. » Dit-elle en rougissant légèrement, se sermonnant immédiatement pour une approche aussi directe.

« Et alors ? » Lâcha soudain la licorne. « Un problème avec ça, joli flanc ? »

« Eh ! » S'exclama Vinyl, poignardant la jument couleur menthe du regard. « C'est mon joli flanc ! » La pianiste passa un sabot autour du cou d'Octavia en guise de protection.

Un sourire apparu sur le visage de Lyra. « J'te l'avais dit, Bonnie, » Adressa-t-elle à la jument couleur crème avec un clin d’œil. « Elle les démasque toujours. » Elle se tourna vers les deux autres juments. « Désolé d'avoir été aussi directes. Bon-Bon et moi voulions juste savoir si nos voisines étaient tolérantes envers notre relation, c'est tout. » Expliqua-t-elle. « Je veux dire sans vouloir vous offenser ; c'est juste mieux de savoir où en sont vos nouveaux voisins sur la question le plus tôt possible, particulièrement si on considère le nombre d'homophobes dans le coin. » Elle fit un clin d’œil à Vinyl. « Mais maintenant je sais que vous n'avez pas de problèmes avec les poneys homosexuels, du fait que vous soyez toutes les deux également ensemble... »

« Eh, ouais, nous le sommes... » Vinyl se frotta l'arrière de la tête un peu gênée.

« Exact. » Dit Octavia, en tendant un sabot. « Et c'est toujours bon de se faire de nouvelles amies. »

Lyra remua le sabot gris avec un sourire. « Quelque chose me dit que nous allons nous entendre, » Dit-elle, remuant à présent le sabot de Vinyl au moment ou Octavia et Bon-Bon firent de même.

« Dès l'instant où vous pouvez supporter le comportement étrange de Lyra. » Dit la poney couleur crème. « Je ne peux même pas prédire ce que cette jument va faire l'instant suivant. »

« Pareil pour nous. » Acquiesça Octavia en parlant de Vinyl, échangeant un regard compréhensif avec Bon-Bon, souriant à ses nouvelles voisines. « Du thé ? »

Vinyl et Lyra acquiescèrent impatiemment, se réconfortant mutuellement lorsqu'il fut établi que les juments n'avaient aucune intention particulière envers elles.

Bon-Bon sourit et acquiesça légèrement.

« Ce serait charmant. »

Vous avez aimé ?

Coup de cœur
S'abonner à l'auteur

N’hésitez pas à donner une vraie critique au texte, tant sur le fond que sur la forme ! Cela ne peut qu’aider l’auteur à améliorer et à travailler son style.

Chapitre précédent Chapitre suivant

Pour donner votre avis, connectez-vous ou inscrivez-vous.

Aucun commentaire n'a été publié. Sois le premier à donner ton avis !

Nouveau message privé