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The Snow on Her Cheek

Une fiction traduite par System.

Chapitre 33 - Midnight Sun

« Je passe. »

« Donne m'en une. »

« Avec plaisir, Vinyl.

« Eh, Tavi ! Je voulais dire une carte ! »

La partie de black-jack se déroulait alors que le soleil rampait doucement vers son lit douillet à l’horizon. L’appartement de Lyra et Bon-Bon était extrêmement confortable et l’atmosphère était plaisante, excepté la fumée de cigare qui venait du côté de Lyra.

« Doit-on montrer nos jeux ? » Demanda Bon-Bon, persuadée de sa victoire. Aucun d'entre elles ne connaissait vraiment les règles, mais toutes savaient que: plus on est proche de vingt et un, et mieux on est.

« Bien sûr, chérie. » Lyra jeta ses cartes sur la table avec un sourire. « Dix-neuf, les filles ! »

Vinyl enfonça sa tête dans la table avec un grognement. « Douze. » Marmonna-t-elle, désintéressée par tout le concept du jeu.

Bon-Bon sourit et révéla son jeu.

Lyra la regarda avec incrédulité « Vingt ?! » Elle jeta ses sabots autour du cou de la jument couleur crème, l’attirant dans une étreinte. « Bonnie, t’es géniale ! »

« Oui, je sais, » acquiesça Bon-Bon, se libérant des sabots de sa femme. « Au moins j’apporte un peu d’argent à notre foyer. »

Octavia toussa et plaça doucement ses cartes sur la table, les retournant une à une.

Lyra et Bon-Bon eurent simultanément le souffle coupé, faisant lever la tête de Vinyl pour regarder son amour, en premier lieu, puis les cartes.

« Vingt et un. » dit doucement Octavia en attrapant la pile de pièces qui étaient mises en jeu.

Vinyl sourit et ses lunettes brillèrent, reflétant la lumière artificielle de la lampe. « Et oui, les pouliches, ma Tavi est incroyable à ce point. » dit-elle avec une révérence légèrement artistique.

« C’est plutôt ta ‘Octy’, hein ? » dit Lyra à la licorne blanche, en riant.

« Vinyl, tu n’a pas osé ! » cria Octavia.

« Non, elle n’a pas osé, » la licorne couleur menthe la calma instantanément. « C’est juste que... les murs ne sont pas vraiment insonorisés, vous savez ? »

Octavia grogna et marmonna quelque chose à propos d'isoler les murs pendant que Vinyl rougit vivement en envoyant à la licorne verte un regard vexé.

« Oh, avant que j’oublie... » Lyra sortit un sac de pièces de son sac. « Voila votre paie. »

Octavia observa le sac avec suspicion. « Pour quoi ? » demanda-elle, regardant la licorne.

« Pour l’enregistrement, bien sûr ! » s’exclama Lyra en poussant le sac plus près de la violoncelliste. « Ça contient aussi votre part des ventes. » Elle sourit victorieusement. « Ça ne fait que, quoi, une semaine ? Et il s’est déjà écoulé dix mille copies de votre single. C’est le moment de faire un album complet, vous savez ? » suggéra-elle.

Vinyl frémit. « Peut-être, peut-être pas. Qu’est-ce que tu en dis, Tavi ? » Adressa-t-elle à sa jument, qui se frottait le menton.

« Eh bien, je n’y vois pas d'inconvénient. » Elle ouvrit le sac et sa bouche s’ouvrit entièrement sous le coup de l’étonnement. « Sept cent pièces ?! Pour une seule session d’enregistrement ?! » Elle leva la tête, son regard rencontra celui de Lyra, la licorne verte frissonna faiblement.

« Ouais, je sais, c’est peu. » Elle fit un sourire pour s’excuser. « Mais je n’ai vraiment pas demandé beaucoup pour une copie de votre enregistrement, étant donné que c’est un single, et votre premier en plus. Évidemment, le prochain coûtera deux fois plus ! » ajouta-elle aux poneys musicaux.

« Pas beaucoup ?! » s’exclama Vinyl, ne pouvant plus se retenir. « Lyra, c’est ce que je recevais pour six mois de travail quotidien ! » Elle regarda la poney verte avec incrédulité. « Tu es sûre que cet argent est à nous ? »

Lyra acquiesça alors que Octavia plaça les pièces dans son sac, surprise elle aussi. Bien sûr, elle était habituée à la prospérité, étant donné sa famille, mais... cela lui semblait assez surnaturel. Sept cent pièces était une grosse somme d’argent après tout.

« Alors il faut fêter ça ! » s’exclama Vinyl, lançant son sabot en l’air.

« Qu’est-ce que vous dites d’un plan à quatre ? » suggéra Lyra avec un sourire mesquin, recevant immédiatement une claque punitive de la part de sa femme.

Vinyl se gratta le menton. « Hmm... Maintenant que j’y pense... Aïe, Tavi ! » Elle se frotta le front qui venait d'être frappé par le sabot gris de la justice. « Vous êtes pas drôles... d’accord ! » La pianiste regagna rapidement son sourire, se rappelant que Octavia et elle étaient en fait devenues relativement riches. « Tous à la taverne alors ! »

Avec ça, la poney blanc se leva, le sabot triomphant, pointant la porte. En un instant, elle était déjà en train de trotter hors de l’appartement, accompagnée par sa jument grincheuse. Un instant après, Lyra et Bon-Bon suivirent aussi.

***

Le groupe joue vraiment bien, remarqua Octavia alors qu’elle s'asseyait à une table avec son amour et ses voisines, buvant du vin.

La petite boite de jazz n’était pas vraiment un endroit propre, mais ce n’était pas un bar sale non plus. C’était juste l’endroit parfait pour le jazz, et le quartet contribuait vraiment à cet atmosphère.

Elle regarda la petite scène éclairée par des néons - une invention assez récente, à l’époque. Le quartet était sans aucun doute dirigé par le pianiste, qui trônait devant son piano, son chapeau couvrant sa courte crinière, alors que son manteau noir brillait dans la lumière, ajoutant une touche de mystère au musicien. Le saxophoniste supportait plutôt bien la mélodie, alors que le batteur, un étalon assez grand et barbu, gardait le rythme vif. Le contrebassiste, dont les lunettes ne cassaient pas l’image générale du dur à cuire, supportait la chanson avec des passages courts mais rythmiques, remplissant les espaces vides dans la frénésie d'improvisations folles.

« Ils jouent vraiment bien, n'est-ce pas ? » Adressa Vinyl à sa jument, la tapotant sur l'épaule.

Octavia cligna des yeux et se retourna, faisant face à la pianiste avec un sourire. « Oui, ils le sont. » Elle bécota gentiment sa jument sur le front, la faisant rougir. « Mais tu restes ma pianiste favorite. »

Les poneys qui avaient vu leur petite démonstration d'affection souriaient ; certains remuaient la tête avec quelques gloussements ; d'autres échangeaient quelques mots avec leurs amis ; mais aucun d'entre eux ne sourcillait de dégoût, ou ne s'était levé pour s'en aller, ou n'avait dit quelque chose à propos de l'indécence du filly-fooling. C'était vraiment un grand soulagement pour Vinyl et Octavia comparé à Manehattan.

Voyant qu'il n'y avait rien de mal à montrer leurs sentiments en public, Vinyl se pencha en avant et embrassa affectueusement Octavia sur la joue, en murmurant dans son oreille. « Et tu restes ma violoncelliste préférée. » C'est pas que je connaisse une autre violoncelliste capable de jouer du jazz... Mais ça n'a pas d'importance. Tavi est la meilleure des meilleures, conclut-elle avec ferveur, baignant dans l'amour qu'elle portait envers sa jument.

Bon-Bon et Lyra échangèrent des regards entendus. « Ça nous rappelle tellement nous il y a quelques mois. » Dit Bon-Bon à sa femme, qui acquiesça et se pencha pour murmurer quelque chose dans l'oreille de la jument couleur crème, qui rougit immédiatement.

« Oui, je me rappelle de cette fois-là. » Murmura Bon-Bon à Lyra. « Mais... » Cependant, elle fut coupée net par un profond baiser de sa jument. Quelques minutes après les murmures étouffés qui suivirent leur baiser, les juments se levèrent, Lyra était souriante et Bon-Bon était toute rouge.

« On... doit vous laisser quelques instants. » Dit la jument couleur crème à Vinyl et Octavia, qui acquiescèrent oisivement, envoûtées par la prestation du quartet, qui, à présent, avait atteint le moment où le piano et le saxophone s'étaient tus, alors que le contrebassiste se saignait littéralement à blanc, jouant les passages et les mélodies les plus difficiles, gardant tout de même le rythme. Ses yeux étaient clos par le plaisir, son sabot tendu longeait le manche de l'instrument de haut en bas.

Soudain, il s'écria de douleur, en s'effondrant sur les genoux, tenant son sabot gauche avec son sabot droit. Apparemment, son sabot était foulé, et il ne pouvait plus jouer. Le pianiste, qui se tenait à côté, claquant ses sabots en rythme ( d'une façon vraiment particulière et unique, remarqua Octavia ; bien qu'il ne jouait pas, il ne se contentait pas de rester inanimé devant son instrument, il baignait dans la musique ), se précipita à présent vers son ami, en se penchant au-dessus de lui.

L'audience commença à murmurer ; le batteur semblait prêt à s'arrêter à n'importe quel moment.

« La prestation est terminée. » Dit tristement Vinyl. « Pauvre gars, il jouait si bien... » Non ! Cria une voix dans la tête d'Octavia. Vas-tu vraiment laisser mourir la musique Octavia ? La poney gris remua la tête, déterminée. « La prestation va continuer. » Murmura-t-elle en se levant, galopant précipitamment vers l'instrument posé à terre. Elle releva la contrebasse, faisant signe au batteur de continuer, et passa son sabot le long du manche, à la surprise du groupe, de sa jument, et, en toute honnêteté, d'elle-même. Allez, Octavia, se dit elle. C'est une contrebasse ; juste comme un gros violoncelle. Ressens le rythme et joue.

Elle gratta expérimentalement les cordes. Oui, elles étaient plus grosses que des cordes de violoncelle, mais similaires. Elle joua quelques gammes, juste pour se guider à travers l'instrument. Puis, avec un sourire, elle commença à jouer un rythme simple, mais agréable, qui fut rapidement supporté par le son du saxophone et du piano. Elle porta un regard de côté au contrebassiste, qui était assis sur sol à cause de la douleur, sa bouche s'assécha lorsqu'il la regarda. Il semblait même en avoir oublié la douleur, voyant à quel point son instrument était bien traité par une simple inconnue.

Octavia continuait de jouer, totalement enfermée dans la magnifique sensation de faire partie de la musique. Bon-Bon et Lyra revinrent à table, mais Vinyl ne les avait pas vues : elle regardait sa jument, ses yeux rouges brillaient à cause des larmes derrière des lunettes, le plus profond de son esprit était atteint par Octavia.

Elle se retourna quelques instants, seulement pour voir Lyra et Bon-Bon qui regardaient confusément et avec stupéfaction la scène. Elle enleva ses lunettes pour rencontrer leurs regards. Peu importe ce qui pouvait arriver dans le futur, elle était sûre d'une unique chose.

« Je veux complètement me marier avec elle. »

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GhostPonyRider
GhostPonyRider : #35210
Stop au flood, la partie commentaire n'est pas un chat de discussion. La prochaine fois je colle des avertos.
Il y a 2 ans · Répondre
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