Un coup étouffé se fit entendre sur la porte faisant sursauter Vinyl et Octavia simultanément dans leur lit, se frottant leurs yeux endormis.
« Debout, voisines ! » La voix de Lyra atteignit leurs oreilles à travers la porte. « On a du travail à faire ! »
Octavia grogna et se leva, traînant des pâtes, et se demanda pourquoi c'était toujours elle qui se levait pour aller ouvrir la porte. Elle trotta lentement vers la porte, pendant que Vinyl baillait, se plongeant à nouveau dans le monde merveilleux des rêves.
Au moment où la violoncelliste ouvrit la porte, elle fut saluée par la licorne couleur menthe, qui portait déjà son chapeau gris et qui fumait une cigarette. Octavia sourcilla à cause de la fumée, mais décida de ne pas offenser la nouvelle voisine et de garder le silence.
« Alors, vous êtes prêtes ? Avez-vous empaqueté le violoncelle ? Ooh, une Les Colt ! Je croyais que Vinyl faisait du piano ? Ou est-ce la tienne ? Laquelle de vous deux joue de la guitare ? » Lyra bombarda la jument grise de questions, chacune d'entre elle faisant reculer Octavia d'un pas.
« Mmh... On vient juste de se réveiller... » Commença à répondre Octavia, ne mentionnant pas le fait que Lyra était la responsable de leur réveil. « Vinyl joue autant du piano que de la guitare, mais lorsque nous avons du déménager précipitamment, nous n'avons pas pu prendre le piano de Vinyl avec nous. » Un petit mensonge ne peut pas faire de mal, pensa la violoncelliste, cachant la vraie raison pour laquelle elles avaient laissé le piano chez Alexandro – elle ne pouvait tout simplement pas rester là-bas plus longtemps. Les murs la hantaient, la battaient à mort, évoquant de douloureux souvenirs et pensées...
Pendant ce temps, alors que Octavia essayait de s'accommoder à ce qu'il se passait, Lyra trotta en direction du canapé, faisant léviter Vinyl et la secouant dans les airs.
« LES PONEYS MARINS ! ILS SONT ICI ! FUYEZ !!! » Hurla Vinyl, brutalement réveillée, en tombant sur le sol.
Octavia cligna des yeux d'incompréhension, alors que Lyra éclatait de rire, se roulant par terre. Vinyl marmonna quelque chose en colère, en se levant. Elle bailla et s'étira les membres. Mais qui peut bien se lever aussi tôt ? Pensa-t-elle, jetant un regard sur Lyra, qui, à ce moment s'était déjà levée.
« Oh, c'était énorme ! » S'exclama la licorne couleur menthe, regagnant graduellement son souffle. « Maintenant préparez-vous ! On a une demi-heure avant que je commence à travailler ! » Elle pressa les deux juments, qui, partageant un grognement désapprobateur, commencèrent à ranger le violoncelle.
Après quelques instants, l'instrument fut prêt à être
transporté, et les juments endormies étaient prêtes à se
mettre en route.
« Allez ! Ne soyez pas si triste ! » S'exclama Lyra, en poussant les deux poneys vers la porte. « Ce n'est pas de ma faute si vous n'avez pas beaucoup dormi cette nuit ! » Elle sourit. « Vous étiez plutôt... investies l'une dans l'autre. » Lyra fit un clin d’œil à Vinyl, qui ouvrit la bouche pour protester, mais sans succès.
La pianiste regarda sa jument rougissante, qui se contenta de soupirer. « Allons-y. » Dit la violoncelliste, qui trotta hors de l'appartement, fermant la porte derrière elles, l'étui du violoncelle était fermement tenu par la magie de Vinyl.
« Voici votre studio. »
Le ton de Vinyl n’était pas curieux; elle ne faisait que constater un fait, observant l’immense gratte-ciel avec stupéfaction. L’image d’une lyre dorée - la cutie mark de Lyra - se tenait au-dessus de la grande porte en verre, brillant à l’aide de lumières artificielles, même si le soleil était déjà levé et qu’il étincelait dans le ciel matinal.
Lyra frissonna et ouvrit la porte, laissant les juments entrer. « Alors, vous voyez ! »
« Alors, je vois. » répéta spontanément Vinyl, pendant qu’Octavia essayait de retenir un cri d'excitation à la vue du magnifique bâtiment.
Les musiciennes suivirent Lyra à travers plusieurs couloirs, de nombreux poneys les saluant gaiement, des portraits de musiciens inconnus pour Vinyl ou Octavia ornaient les murs. Ils trottèrent dans une pièce petite et confortable, dont un des murs était composé d'une fine couche de verre - ou était-ce du plastique ?
La pièce en elle-même était remplie par un tas de matériel d’enregistrement et une grande table de mixage avec des boutons et des leviers - un studio typique, comme Vinyl et Octavia en ont toutes les deux déjà beaucoup vu.
« Alors, » commença Lyra, se frottant les sabots, « Vous savez ce qu’il vous reste à faire; entrez dans le studio et jouez. »
Octavia sourcilla d’un air surpris, échangeant des regards confus avec sa jument. « Mais... Que doit-on jouer exactement ? » demanda-elle, regardant avec peur Lyra, qui était déjà excitée. Ce poney est vraiment imprévisible... pensa-elle.
« Ce que vous voulez. » Lyra remua son sabot en l’air avec un sourire satisfait. « C’est juste une répétition, pour voir si vous jouez bien ensemble. Et puis... je sais déjà que vos voix s’accordent trèèèèèèès bien~”
« Eeeeet on va dans le studio » s’exclama Octavia, attrapant sa jument par le sabot et se précipitant vers la porte, laissant Lyra s'esclaffer, derrière.
***
« Ok, je suis prête ! » La voix de Lyra résonna dans les enceintes un moment après que Octavia ait fini de sortir son violoncelle et que Vinyl ait arrêtée de s’émerveiller à la vue du grand piano, « Blanc comme neige, Tavi ! », sur lequel elle allait jouer.
« Franchement, Lyra, est-ce qu’on peux vivre ici ? » demanda Vinyl en rigolant, faisant courir son sabot sur les magnifiques touches du piano.
« Nope, désolé, » vint la réponse. « Je ne voudrais pas que mon piano soit taché. »
« Comment pourrait-il... » commença Vinyl, quand soudain elle réalisa. Oh. Ooooooooooooh. Voilà comment.
Le visage d’Octavia rougit alors qu’elle essayait d’atteindre sa jument avec un sabot dans l’espoir de la frapper.
« Hey, Tavi, calme toi ! » murmura la pianiste, évitant le sabot de la justice. « Elle a pas totalement tord, tu sais... »
« Le studio a une acoustique parfaite~ » lança Lyra à travers les enceintes.
« Commençons ! » s’exclama impatiemment Octavia, le sang montant jusqu’à ses joues. Ok, Tavi, tu peux le faire, se dit-elle. Les heures, non- les jours d'entraînement devaient payer leurs fruits maintenant. Chaque heure libre alors que Vinyl était à l'hôpital; chaque minute de retour au manoir d’Alexandro, quand Vinyl était partie dans la salle de bain avec son sous-marin et une figurine du Capitaine Colt Pigeon (quand bien même Octavia lui ait dit que les pirates et les sous-marins ne s’accordaient pas très bien); chaque seconde libre de sa vie avait été passée à s'entraîner à jouer du jazz.
Et elle était maintenant prête à le montrer.
« Que jouons-nous, mon amour ? » adressa-t-elle à sa jument, qui, maintenant, avait mis ses lunettes et tourné sa tête vers la violoncelliste grise.
« Du jazz, bébé. »
Sans plus d’hésitation, les juments commencèrent à jouer. Leurs mouvements étaient parfaits, leurs rythmes se complétaient. Octavia prit alors le rôle dominant, son archet demeurant dans ses sabots, ses sabots pinçant les cordes d’une façon rapide et rythmée. Vinyl accompagnait sa jument avec des accords; mais à certains moments elle s’autorisait à faire un solo, que Octavia copiait immédiatement, à sa propre et unique façon, y ajoutant une touche personnelle. Vinyl sourit et joua un autre solo, cette fois-ci plus élaboré. La violoncelliste lui sourit en retour et y répondit avec un autre de ses solos. Ensuite vint le refrain, le motif se déroulant parfaitement, avec quelques légères variations.
Finissant la chanson d’une façon plutôt désastreuse, comparé à un schéma habituelde la musique classique, les juments se souriant mutuellement avec contentement. Si c’était l'entraînement, alors elle étaient prêtes pour l’enregistrement.
« Lyra ? » appela Vinyl, donnant une voix à leurs pensées. « Nous sommes prêtes pour l’enregistrement ! »
« Quel enregistrement ? » répondit Lyra à travers les enceintes, et Octavia aurait juré qu’elle pouvait voir le sourire sur son visage, sentir son sourire malicieux, quoi que, très fier. « Je viens juste d’enregistrer votre chanson. »
En un instant, la porte s’ouvrit et Lyra trotta dans la pièce, un sourire fixé sur son visage, juste comme Octavia l’avait imaginé, tenant un vinyle avec sa magie. La licorne le remua en l’air.
« Et c’est juste parfait. »
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