Certaines personnes peut l'avoir remarqué malgré le fait que je cache très biens mon jeu, mais j'aime ce qui est sadique!!Et comme le titre le dit cet article va parler de mes fictions...
*Personne ne s'y attendait*
Enfin bref, commençons avec ma première:
Coeur manquant, pouvoir puissant
Cette fiction était quelque chose de totalement... normal. . .
*Pour moi*
En fait l'idée m'était venu comme ça et je me sentais prête à le faire, mais je me rends contre que je fais avancer l'histoire beaucoup trop vite et que ça brise toute l'ambiance que j'ai essayer de créer...
*Me jetez pas de pierres!!!*
J'ai mis le chapitre 1 en ligne et le 2 est fini depuis la St-GlinGlin, mais j'hésite à le publier.Pourquoi? Parce que je n'ai pas plus d'inspiration qu'une patate au micro-ondes.
*Essayez, ça vaut le coup...*
Bref, je vais l'arrêter.
Ma deuxième:
*Traduction*
Twilight Sparkle sort avec une pêche
Rien à dire dessus à part que le type qui l'a écrit est trop GÉNIAL!!
*Comme une patate au micro-ondes*
*Non, j'arrête pas*
*O.K, je m'en vais*
Bon maintenant que l'autre est parti, je vais pouvoir vous parler!
Pas vraiment, mais bon!
*Dire que j'la connais*
Le gars écrit plein de fictions totalement...: ...
*Magnifique façon de commenter!*
T'a remarqué?
*C'est ironique...*
Bon, en clair, si vous connaissez un minimum votre anglais, allez lire ses fictions!
*Ou pas*
Je vais m'le faire, j'sens que ça va pas tarder...!
Ma dernière en date:
Apprend moi à voler
J'en suis tellement fière, vous pouvez pas savoir...
L'idée m'est venue d'une image, tout ce qui a de plus banale...
Mais je l'ai transformée en oeuvre d'art!
*Mégalooooooooo*
Bref, j'ai un peu changée toute l'histoire que Hasbro a construit autour des personnages durant l'épisode:''Cutie mark's chronicle''
Parce que oui, je suis bilingue...
J'ai détruit le père de Dash!
*Au poubelle le papa!*
Et j'en ai créer un pour Fluttershy!
*Vive le clonage!*
J'ai plein de OC dedans, dont une idiote qui s'appelle Magic Bloom!
C'est pendant l'hiver
*Happy Christmas*
Fluttershy est courageuse
Dash est....est...
*...*
*J'ai pas d'idée moi non plus*
Bon, on va arrêter là alors!
Mes projets
Y a ''La quête de la manette perdu'' mettant en scène Pinkie Pie qui part à la recherche...d'une manette de jeu vidéo...
Y a aussi ''L'accident'' où Sweetie Bell se fait rouler dessus par un chariot et où Rarity...
*Attention, éloignez les plus jeune lors de cette révélation*
ABÎME SON MAQUILLAGE!!!
*On vous avait prévenus*
Y a bien sûr '' Un popcorn pour l'horreur'' où Twilight, devenue détective, ces fait plein d'ennemis et se fait entraîner par une DERNIÈRE enquête dans un cinéma vieux de 10 ans...
*Ça fait moins peur que la prochaine fiction*
Y a ''Ahhhh, je n'ai plus de maquillage'' mettant en scène Rarity et je crois que le titre explique un peu tout...
Y a ''La nuit des étoiles'' une histoire dans lequel, il y a un monde avec presque juste des Alicornes et faisant aussi un peu références à l'Holocauste dont ''La nuit de cristal''
*Elle s'es donnée un défi...*
Y a aussi ''L'autre moi du miroir'' où la Pinkie humaine se retrouve seule avec son reflet pendant que ses amies l'ont abandonnée.
Y a ''Mon combat intérieur'' une fiction où Luna est incarnée
Y a ''Les Jeux'' un peu inspiré des ''Hungers Games''. mais sans plus.
Y a ''Et si?'' une fiction où je me demande: Que se serait-t'il passé si telle chose n'était pas arrivé?.
Y a '' Le palais de Granny Smith'' une fiction un peu... étrange
Enfin bref, voici ce que j'espère écrire pour vous un jour!
*Un jour...*
Bang!
*Argh*
Voilà, c'est fini!
-J'le met où le cadavre bon sang...-
Salut a tous!
Cet article concerne une fic qui verra bientôt le jour....
Aussi j'ai besoin que vous m'aidiez une fois de plus
Il faut que vous me fassiez des duos de votre choix parmi les personnages que je vais présenter ci-dessous.
Pinkie, Rd, Derpy, Vinyl, Octavia, Twilight (et Spike) , Applejack, Scootaloo, Rarity, Chrysalis
reine des coeurs, reine Grimhilde, reine Narissa, Mme.Medusa, Lady Tremaine, Zira, Maléfique, Mme. Mim, Cruella, Yzma
En effet, la deuxième liste concerne des méchantes disney (il n'y a pas tous les duos car j'en ai déjà fait!)
Dans vos commentaires, mettez moi les 10 duos que vous voulez et pas une seul!
Bien entendu, je mettrais les noms de ceux qui ont participé et dont le choix m'a plu
Merci et à plus!
PS: Désolé mais je me brosse toujours les dents
Salut à tous !
Suite à quelques remarques de la part de braves lecteurs (qui se reconnaitrons), puis suite à une relecture un peu attentive de ma part, je me suis rendu compte (vraiment tard) que je surestimais grandement ma capacité à fournir des textes exempts de fautes, d'orthographe comme de frappe.
Au fait, je m'excuse au passage auprès de mes quelques lecteurs. Vraiment, ça craint. é_è
Donc voila, comme le nom de cet article l'indique, je recherche une âme charitable qui serait disponible pour relire et corriger mes écrits, qu'ils soient traduits ou originaux.
Il s'agirait dans un premier temps de corriger des fics déjà terminées. Je pense notamment à ma trad de grosso modo 60.000 mots, plus quelques autres petits textes.
Ensuite, j'ai toujours quelques projets en route (même si ça se vois pas beaucoup), et d'autres textes à corriger pourraient venir s'ajouter à la liste.
Une bonne maîtrise des circonvolutions de la conjugaison et de la concordance des temps est demandée, puisque ce sont mes principaux points faibles... Ceci mis à part, il subsiste souvent quelques fautes de frappe et d'inattention à mes relectures, mais le reste est globalement clean (notez le "globalement").
Après, pas besoin d'être un monstre d'efficacité, je suis pas quelqu'un de pressé.
Concernant le mode opératoire, tous mes textes se trouvent sur un googledoc. Je fournirais un lien pour chaque texte/chapitre, avec la possibilité de le modifier.
Voila ! Celui ou celle qui voudra bien m'aider aura toute ma reconnaissance, son pseudo amoureusement mentionné sur tous mes textes, le droit de lire mes futurs écrits en avant première, et un gros bisou bien baveux.
J'espère que j'ai posté cette annonce au bon endroit, et j’attends vos réponses si vous êtes intéressé.
Merci de votre attention, à la prochaine, et souvenez-vous : pas de panique !
Cocolicoco
Bonjour à tous !
MLPFictions recherche deux personnes motivées pour tenir les deux postes suivants :
Chroniqueur (0/1)
Son rôle est de dénicher les petites pépites du site de les rassembler dans une chronique littéraire passionnante. L’idée est de brasser le contenu du site et de faire remonter les meilleurs éléments. Plutôt que d’écrire des pavés, privilégiez la régularité absolue des articles, créer « un rendez-vous ». La structure de la chronique est à votre convenance mais tâchez d’être original (un court résumé, un petit commentaire, pourquoi pas quelques éléments « autour de la fiction », etc.)
Organisateur de concours* (0/1)
De manière régulière, un concours en temps limité sera organisé sur un thème original. Celui-ci sera mis en avant sur la page d’accueil et les auteurs pourront cocher une option particulière lors de l’envoie de leur écrit. Les fictions auront un statut particulier (badge, validation le jour de la fin des admissions, classement, etc.). Un vote sera organisé par la communauté et par un jury indépendant. Le rôle de l’organisateur est de trouver les sujets, de rendre le tout attrayant et d’écrire des articles à chaque étape du concours. * il existe un mot pour ça ?
Votre candidature
Vous êtes libre dans la rédaction de votre candidature, soyez complet, structuré, ne vous perdez pas dans des développements inutiles mais écrivez suffisamment pour que l'on puisse vous cerner.
Les points suivants doivent apparaitre :
Votre prénom et pseudo.
Votre âge*.
Les raisons de votre motivation.
Votre temps libre par semaine (ne me photocopiez pas votre emploi du temps, merci).
Vos passions.
Vos expériences (en rapport avec le poste demandé).
Une blague de votre choix.
*La candidature n’est pas jugée à l’âge mais à la maturité de votre e-mail.
Envoyez-moi le tout à shining.paradox.fr [at] gmail.com
A très bientôt dans l’équipe, ShiningParadox.
Hi'.
Un jour, j'ai parlé d'inférence. C'est-à-dire, face à un texte, rajouter ce qu'on sait nous, lecteurs, pour obtenir une interprétation. Mécanisme automatique et fondamental de la communication.
Ce mécanisme n'est pas juste essentiel au fonctionnement de vos textes ; il explique aussi pourquoi l'humanisme est impossible.
Si vous avez lu l'article sur l'inférence, vous savez qu'on trie l'information pour ne retenir que ce qui est pertinent. C'est assez compliqué à décrire mais on le résume en général par : "obtenir le maximum d'effet pour le minimum d'effort" (ou loi de l'optimalité). En d'autres termes, si traiter l'information demande trop d'efforts, on ne la traitera pas. Et maintenant vous savez quoi ? Une information qui va contre vos idées et valeurs est très, très, très coûteuse à traiter. Cela signifie que le filtre ne retient en général que les informations en accord avec ce que vous pensez déjà. Bref, je ne suis pas cognitiviste mais ouais, vous ne retenez que ce qui vous arrange.
C'est humain.
Bien sûr, le problème, c'est que l'humanisme vous demande de faire le contraire. Faire des efforts démesurés pour accepter les informations qui vous contredisent. Ça s'appelle l'esprit "critique".
Le rapport avec la logique ?
Aucun.
J'avais juste besoin d'en parler.
Ça et le fait que, si l'inférence est le premier pilier de ma théorie littéraire, la logique en est le second. Cela fait donc depuis mon article sur l'inférence que je rêvais de vous parler de logique, mais c'est tellement difficile que le résultat n'a jamais justifié l'effort. Ouais je suis pragmatique. C'est humain. Et puis, bien sûr, les... circonstances... m'ont poussé à reprendre le sujet.
****
On va commencer par parler du "raisonnement logique", ou "rigoureux", que je simplifierai ici par la capacité d'abstraction. Et on va pour cela voir deux niveaux d'abstraction.
Donc posons un problème :
1) "Une voiture bon marché est rare. Ce qui est rare est cher. Donc une voiture bon marché est chère."
Ceci est une contradiction, ce qui est bon marché n'est pas censé être cher. On vous demande de résoudre la contradiction. Ma réaction, et celle de pas mal d'autres, est de prouver par A + B que si, les voitures bon marché sont chères, et blablabla... c'est normal, on ne pense pas rigoureusement.
Rigoureusement parlant, il faut abstraire :
1a) "Un machin truc est bidule. Ce qui est bidule est non-truc. Donc un machin truc est non-truc."
Plus de voiture, plus de prix, on n'a plus que des machins et des trucs. On a vidé le "contenu", le contenu on s'en fiche. C'est comme lorsqu'on commente un texte : vous n'avez pas à juger du contenu. Comment je te carre de la littérature de nulle part... Mais bref. Ici l'abstraction nous montre qu'on a un objet "machin truc" qui est composé de deux objets, et ça c'est pas cool. Donc on va corriger ça :
2) "Un truc est bidule. Ce qui est bidule est non-truc. Donc un truc est non-truc."2a) ~([p][ ~( [q][ e{ p q } ] ) ]) ; [pqr][ >( e{ r q } e{r ~(p)} ) ] ; ~([p][ ~( e{ p ~(p) } ) ])
Okay d'accord, le langage qu'utilisent les logiciens pour "abstraire" le problème est un... brin... plus compliqué que des trucs et des bidules, mais pourtant je vous jure que (2a) dit la même chose. C'est juste qu'en logique on est des maniaques, on crée des langages "formels", artificiels, qui évitent toute inférence. Mais si, l'inférence, rappelez-vous, le truc qui provoque des interprétations différentes selon qui lit le texte. Avec un langage artificiel, pas d'inférence possible, il n'y a qu'une et une seule interprétation.
C'est pour ça qu'on abstrait.
Je dois insister : on a abstrait le problème pour ne plus s'intéresser au contenu, seulement à la structure autour. Cela signifie que la structure peut s'appliquer à n'importe quoi :
2b) "Un poney est mignon. Ce qui est mignon n'est pas poney. Donc ce qui est poney n'est pas poney."2c) "Un carré est troglodyte. Ce qui est troglodyte est rond. Donc ce qui est carré est rond."2d) etc...
L'abstraction a réduit le problème a des "variables". Ce sont les lettres "p", "q" et "r" dans le truc barbare de l'exemple (2a), et nos "trucs" et "bidules" en (2). Une variable peut être remplacée par n'importe quoi, sous conditions mais on n'a pas le temps pour ça donc je répète, une variable est un objet abstrait qu'on peut remplacer par n'importe quel objet concret.
C'est le premier degré d'abstraction.
On appelle cette logique la logique "des prédicats" ou, si vous préférez, des objets. Et chez les psychopathes comme moi, on appelle ça "l'ontologie". La bonne nouvelle c'est que ce n'est pas le degré d'abstraction dont je veux vous parler.
Nous, on va abstraire encore plus.
Yup.
Vous avez dû remarquer qu'on a à chaque fois trois "phrases". C'est normal, c'est un syllogisme (fais chauffer ta recherche Google). On pourrait obtenir la même chose en une phrase :
2e) "Un truc et bidule, et un bidule est non-truc, donc..."
Alors on va arrêter de parler de phrase et parler à la place de "proposition". Qu'est-ce qu'une "proposition" ? C'est l'unité minimale à partir de laquelle on peut dire si c'est vrai ou faux. Ou, pour dire la même chose avec d'autres mots : si tu peux dire si c'est vrai ou faux, c'est une proposition.
3a) "Un chat."3b) "C'était quoi ?" - "Un chat."3c) "Un chat est mignon."
L'exemple (3a) n'est pas une proposition. On nous a juste posé un objet, et l'objet lui-même bah... qu'est-ce que tu veux en dire ? Par contre, si tu mets du contexte comme en (3b), là on peut estimer si c'est vrai ou faux. C'est simple, si c'était bien un chat qui a, je sais pas, fait grincer la porte, alors "un chat" est vrai. Et bien sûr, (3c) est un cas typique de proposition. Soit le chat est mignon, soit il ne l'est pas, c'est... vrai ou faux.
Faites semblant d'être d'accord, s'il vous plait, sinon on y est encore dans deux semaines.
Il y a donc le niveau de l'objet (logique des prédicats) et le niveau de la proposition (logique des... propositions). Et nous on va travailler au niveau de la proposition. Donc au niveau des propositions, le problème qu'on se posait en (2) s'écrit ainsi :
2e) "P1 ; >( P1 P2 ) ; P2"
Ouf ! C'est toujours incompréhensible pour vous mais eh, avouez que c'est beaucoup plus lisible qu'avant ! Non je déconne je triche, j'ai simplifié le langage. En vérité c'est :
2f) [p1p2][ >( ^( p1 >( p1 p2) ) p2 ) ]
Mais eh, c'est toujours plus court que (2a) alors avouez qu'on y gagne. Ce n'est pas pour rien que je veux travailler au niveau des propositions : c'est beaucoup plus simple. Et pour ceux qui n'ont toujours pas compris ce qu'est une "proposition", dites-vous que c'est l'équivalent d'une phrase et continuez de hocher la tête bien gentiment. Pour les autres, on continue.
C'était le second niveau d'abstraction.
****
On va donc travailler avec un langage formel. Celui-ci est composé de :- variables- connecteursLes "variables" on a déjà vu ce que c'était. C'est un terme abstrait qu'on peut remplacer par n'importe quoi. Les "connecteurs" sont des manières d'agir sur nos variables. Un peu comme en maths' on a "+", "%" et autres exposants. En logique on a nos propres symboles pour agir sur les nombr- les variables.
Commençons par les variables.
4) p
En logique classique, l'exemple (4) nous donne une variable "p". Le problème de la logique classique est qu'elle introduit des variables libres ou liées en plus des constantes à côté et c'est un véritable sac de noeuds. C'est pour ça qu'on va adopter un autre langage logique qui, lui, exige de toujours déclarer une variable :
4a) [p][ p ]4b) "Pour tout p, p."
Je vous ai mis en (4b) comment (4a) se lit. Les crochets "[ ]" sont appelés des "quantificateurs". C'est le "pour tout". On note dans les crochets de gauche toutes nos variables et, dans les crochets de droite, on écrit la formule logique elle-même.
Pourquoi est-ce que je vais nous obliger à mettre des crochets partout ? Parce que je suis un sadique très méchant. Mais aussi parce que lesdits crochets transforment "p", qui comme dit n'est qu'un objet, donc sans valeur de vérité, en proposition. "P" n'est pas une proposition, mais "[p][ p ]" en est une. Un quantificateur dit que s'il y a la moindre chance, même infime, que la formule à l'intérieur soit fausse, alors la proposition est fausse.
En l'occurrence, [p][ p ] est faux.
On a dit qu'on pouvait remplacer une variable par n'importe quoi. Donc je pourrais remplacer "p" par une proposition fausse. Cela signifie que le contenu de [p][ p ] peut être faux, donc l'ensemble est toujours faux. On vient de définir le "faux". Yup.
Vous voulez qu'on définisse le vrai ?
5) [p][ ≡( p p ) ]5a) "Pour tout p, p équivaut à p."
Ceci est une vérité absolue. Vous pouvez remplacer "p" par ce que bon vous chante, ce sera toujours vrai. Et ça c'est possible parce qu'on a un connecteur, en l'occurrence "≡( - - )".
Donc continuons par les connecteurs.
Si on n'avait que des variables, on serait bloqué pour toujours à [p][ p ]. Heureusement, on peut agir sur nos variables. On va se donner une série d'outils pour ça :- ~(-)- ^( - - )- >( - - )Eeeeeet je pense que ça suffira pour le moment.
"~(-)" représente la "négation". Je fais un abus de langage en l'appelant un "connecteur" vu qu'il ne porte que sur une seule variable, mais on ne va pas commencer avec la manière dont on appelle les choses. La négation dit exactement ça : "il est faux que..." Donc si j'écris :
6) ~([p][ p ])
Cette proposition (6) sera toujours vraie. Facile. On a dit que [p][ p ] était toujours faux, si c'est faux que c'est faux alors c'est vrai... la négation inverse la valeur de la proposition qu'elle contient. À noter que :
7) [p][ ~(p) ]
Est toujours toujours faux. Bah oui, "p" pourrait être une proposition vraie. Du coup le quantificateur contiendrait toujours une proposition fausse, etc... Je sais que là vous lisez tout ça et c'est du chinois pour vous, et vous vous dites que je complique inutilement mais en fait cette histoire de quantificateurs simplifie tellement, mais tellement les choses... vous avez pas idée.
"^( - - )" représente la "conjonction", ou le "et" si vous préférez. Il n'est vrai que si les deux propositions à l'intérieur sont vraies. Je veux écrire "Paul est là et Pierre est parti" ? Facile :
8) [pq][ ^( p q ) ]8a) "Pour tout p q, p et q."
Vous remplacez "p" par "Paul est là" et "q" par "Paul est parti" et voilà ! Notez aussi que la proposition (8) est fausse, pour les mêmes raisons qu'en (4) ou (7).
Bien sûr, si on a un "et", on a un "ou". On en a deux en fait, "v( - - )" et "w( - - )". Le premier dit que l'une des deux propositions est vraie, et l'autre fausse. Le second dit qu'au moins une des deux propositions est vraie, mais les deux peuvent l'être en même temps. Personnellement je n'utilise jamais ces connecteurs et on ne les verra plus ici, mais ils existent. En fait, il y a des tonnes de connecteurs qui existent et dont on ne parlera pas, vous avez pas idée là non plus. Bref.
">( - - )" est le dieu sacré ô divinité toute-puissante de la création des connecteurs logiques.
Il s'agit de "l'implication", le "si... alors..." ou comme moi je préfère l'appeler, "l'hypothèse". Elle dit en gros que si la proposition à gauche est vraie, alors la proposition de droite l'est aussi. Dans ">( p q )" (merci de rajouter les quantificateurs), "p" implique "q", donc si "p" est vrai alors "q" l'est aussi. Ce connecteur nous permet de déduire, donc, de raisonner. Quand je vous disais que ce truc fait le café.
Il y a ENCORE plus puissant que l'implication, c'est "l'équivalence", ou "≡( - - )", mais là c'est juste trop puissant pour nous. Ce symbole, qui dit que chaque proposition implique l'autre, permet... de définir nos propres connecteurs.
Juste... juste.
Juste.
Non, juste, laissez parler le fanboy en moi, ce truc est génial ! Vous vous rappelez en (4), on disait que [p][ p ] équivalait au "faux" ? Buck that, on va le définir !
4c) ≡( F [p][ p ])
Je viens de créer le connecteur "F", qui ne porte sur aucune variable/proposition, donc oui c'est une constante. Et à qui équivaut ce connecteur ? Au faux ! La même chose pour le vrai ? Reprenez (5), créez la constante T, et paf. L'équivalence ça fait le café.
L'implication, à côté, c'est une petite joueuse. Elle vous permet juste de raisonner. Pfff...
****
Reprenons. Parce que je sais que vous êtes cooooomplètement perdus.
Un logicien abstrait le texte à l'aide d'un langage "formel" composé de variables et de propositions. Les variables sont des termes abstraits à l'intérieur de quantificateurs kifonpeur et les connecteurs sont des moyens d'agir sur les variables. Notamment on va utiliser la négation, la conjonction et l'implication.
Okay ?
Okay.
En logique classique, un raisonnement est une suite de propositions les unes après les autres, chacune découlant des précédentes. On commence par poser des "prémisses", c'est-à-dire nos propositions de départ, qu'on suppose vraies, et à partir de là on applique des règles pour obtenir les propositions qu'on veut.
1 | p Prémisse2 | >( p q ) Prémisse3 |----------4 | q 1,2, >e
C'est là où on va voir si l'éditeur de texte d'MLP Fictions conserve la mise en page, sinon mes excuses par avance.
Ce que vous voyez est un raisonnement logique, en 4 lignes. Les lignes 1 et 2 vous donnent les prémisses. C'est pour ça qu'il y a écrit "prémisse" à droite. Et qu'à gauche il y a le numéro de la ligne. Ça aide à s'y retrouver. Vous aurez reconnu bien sûr nos propositions (sans quantificateur) au centre... et... et y a... cette bizarre de ligne, là... c'est quoi ce truc ?
En logique classique, le raisonnement prend place dans un "espace de raisonnement", représenté ici par cette bizarre de ligne verticale. La ligne 3 est esthétique, elle sépare les prémisses du raisonnement lui-même, genre la ligne 4 qui nous dit que : "des lignes 1 et 2, on peut appliquer la règle d'élimination de l'implication". Cette règle dit, justement que si on a "p" et ">( p q )", on peut écrire "q". C'est... exactement ce qu'on a fait.
Woohoo pour nous.
Mais revenons à l'espace de raisonnement. C'est quoi ce truc ? Eh bien... c'est une hypothèse. Pour preuve :
1 | | p HYP2 | |---3 | | | >( p q ) HYP4 | | |----------5 | | | p 1, rep>6 | | | q 3,5, >e7 | | >( >( p q ) q ) 3-6, >i
En ligne 1 on a créé une hypothèse (c'est le gros "HYP" à droite), et pour ça on a rajouté une bizarre de ligne. Idem en ligne 3, ça en fait des bizarres de lignes. C'est normal, à chaque fois on a dit "à droite de cette ligne, telle proposition est considérée vraie". Ce sont des espaces de raisonnement dans lesquelles ladite proposition est considérée... vraie. L'hypothèse nous permet ainsi d'introduire nos propres propositions au sein d'un raisonnement (inférence, quelqu'un ?) sans causer de contradiction : si notre proposition est fausse, elle ne causera des problèmes qu'au sein de son espace de raisonnement.
Nous, on va se passer des bizarres de lignes. Tout simplement parce qu'elles sont équivalentes à l'implication :
1 [p][ >( p p ) ]...3 [pq][ >( p >( >( p q ) >( p q ) ) ) ]...5 [pq][ >( p >( >( p q ) p ) ) ]6 [pq][ >( p >( >( p q ) q ) ) ]7 [pq][ >( p >( >( p q ) q ) ) ]
Eeeeyup. Vous pouvez vérifier (non vous ne pouvez pas, sauf si vous êtes logicien) mais chaque ligne de ce raisonnement est vraie. Rappelez-vous (5) : [p][ ≡( p p ) ]. On a dit que ça, c'était la définition du vrai (c'est toujours vrai). Eh bien si l'un implique l'autre, alors (5) équivaut à deux [p][ >( p p ) ]. Ce qui signifie que notre ligne 1 est toujours vraie. Et à la ligne 3, qu'est-ce qu'on a fait ? Exactement la même chose, sauf qu'à la place de "p" on a mis ">( p q )".
Voilà comment on raisonne en "protothétique", ou logique des propositions.
Mais bref.
****
Question.
À quoi tout ça a servi ?
Je viens de vous résumer, en un article plutôt long, les bases de la "protothétique", ou logique des propositions. Je vous ai donné des variables, quelques connecteurs et... je ne vous ai même pas dit comment la moitié fonctionnaient. Je ne vous ai pas donné les règle et je ne vous ai pas dit comment calculer les valeurs de vérité (car si, il existe un moyen de le faire précisément). Je ne vous ai même pas dit comment passer d'un quantificateur universel à un quantificateur particulier... parce qu'on s'en fout.
Ça, là, ce langage barbare et toutes ces règles : c'est la logique. Formelle. Ce n'est qu'un seul système logique parmi tous ceux qui existent mais c'est ça, la logique.
La logique consiste à abstraire un problème, à le réduire à des termes abstraits pour en observer le raisonnement. Vous pouvez réduire un texte entier à ses propositions -- et si vous êtes un gros malade, à ses prédicats -- et vous obtiendrez alors la logique du texte, c'est-à-dire la manière dont le texte "raisonne".
9) "Twilight se rendit chez la princesse Luna. Elle frappa à la porte mais personne ne lui répondit. Un bruit vers la fenêtre attira son attention. La princesse de la nuit s'introduisit en silence et lui fit signe de ne pas faire de bruit."
On abstrait, ça doit donner quelque chose comme :
9a) [pqrstu][ >( p >( MAIS( q r ) > ( s >( ^( t u ) ) ) ) ]
J'ai inventé le connecteur ad hoc "MAIS", qui peut être défini (si si), et on a désormais ici la structure du texte. Vous voyez maintenant pourquoi je parlais de causalité ? Alors bien sûr, c'est une représentation plutôt simpliste et franchement imprécise du texte. La "vraie" représentation serait illisible mais tout ça pour dire que oui, le texte a une logique. Celle-là.
On va donc enfin pouvoir parler de cohérence.
Un texte incohérent n'est pas un texte qui défie notre conception du monde, genre :
10) "Twilight chuta de mille mètres. Elle frappa durement le sol puis se releva, un peu secouée."
ELLE VIENT DE TOMBER DE MILLE M- punaise... Okay ici le texte est invraisemblable mais il est cohérent. Il n'a dit nulle part qu'une chute de mille mètres était mortelle. Il a juste dit que Twilight a chuté de mille mètres. [p][ >( p >( q q ) ) ], si on a "p" on a "q", le texte vous dit que si le personnage tombe de mille mètres il est secoué. C'est la logique du texte, ta gueule.
Un texte incohérent est un texte qui contredit sa propre logique :
11) "Twilight se rendit chez la princesse Luna. La princesse n'était pas là. Luna l'accueillit et la fit entrer poliment."
Mais... mais on vient de dire que la princesse n'était pas là ! Elle tombe d'où ?! Tu peux faire comme tu veux, le texte ici se contredit, il est donc incohérent. Alors bien sûr ici c'est assez évident (et encore, il y en aura pour me trouver une explication... il y a toujours moyen de...) mais les incohérences peuvent être bien plus subtiles. Elles peuvent notamment porter sur les attentes du texte, sur le comportement des personnages, sur la manière de résoudre une difficulté... il y a un contrat de lecture entre le lecteur et l'auteur, une série de règles là aussi que le texte ne doit pas contredire.
Cela dit, ces cas plus "subtils" portent sur l'interprétation du texte. Les attentes, la perception des personnages, le contrat de lecture... tout ça dépend aussi du lecteur, des inférences qu'il fait. Pour être vraiment rigoureux, il faut s'en tenir au texte -- et, si vraiment, démontrer que le texte cherche à produire ces interprétations.
Parce que si on dit qu'un texte est incohérent à cause d'une inférence que nous, lecteurs, on a faites, malgré le texte, alors on n'est plus en train de parler de la logique du texte : on est en train de parler de notre logique à nous.
C'est la différence entre une critique "subjective" et une critique "objective". Dire comment on a perçu le texte, ou tenter de dire ce que le texte a voulu nous faire percevoir -- et s'il a réussi.
Donc quand vous commentez...
S'il vous plait...
Faites preuve d'esprit critique.
Hi'.
Un matin d'insomnie, j'ai voulu vous parler de l'humanisme. Le problème, c'est que c'est déprimant. Vraiment déprimant. Pesant. Lourd. Un sujet triste, pareil à des phrases courtes. À de la monotonie... à des tournures compliquées... abstraites... difficiles... à des termes négatifs comme noir, sombre, corbeau, cimetière... brosse à dents...
...
Et puis ensuite je me suis rappelé que je m'adressais à des bronies ! Alors je me suis bâfré deux pilules sec et un gros verre de coca, j'ai sacrifié une peluche Pinkie pie sur l'autel du fun et j'ai balancé la 'zik ! Okay j'en fais trop là mais t'as compris le principe ! Phrases surchargées d'énergies comme des p'tites filles droguées au sucre, des points d'exclamation partout, des termes complètement à côté de la plaques que ranafiche ça sonne fun, ça c'est de la bonne humeur !
C'est ce qu'on appelle mettre l'ambiance.
La différence entre le professeur qui rend la journée pluvieuse encore plus pluvieuse et le professeur qui vous donne envie d'étudier les sept niveaux de lecture de Proust parce que eh ! dans Proust y a un verre de jus d'orange ! C'est la bonne humeur, c'est l'entrain, la passion -- et de savoir de quoi il parle, aussi... ça aide -- c'est la différence entre le joueur qui râle parce qu'il a raté un clic de souris et celui qui est tellement dans son délire qu'il a décidé que Starcraft c'était le nouveau Sim City.
Si on accroche au prof', au youtubeur et à plus forte raison à des ponettes psychédéliques c'est parce que ça transpire la bonne humeur qui vous remet la pêche après avoir dû expliquer à la laborantine que si elle voit le noyau de cellule c'est qu'elle voit aussi la cellule bordel !
On a donc envie de faire à peu près la même chose dans nos textes, à savoir mettre de la bonne humeur quand qu'on veut que le lecteur y se sente tout doux sur son nuage -- au lieu de juste "bien" -- et faire grincer les violons quand notre alicorne préférée meurt pour la quatrième fois depuis son réveil. De toute manière on n'y coupe pas, à mesure qu'on s'améliore le lecteur devient exigeant et l'ambiance, l'atmosphère, le "ton" du texte fait partie des incontournables à maîtriser.
Mais l'ambiance est aussi un des trucs les plus difficiles à comprendre, et comme d'habitude je ne maîtrise pas du tout le sujet.
Au sens où oui, comme tous les auteurs ici j'ai déjà créé des ambiances, drôle, triste, malsain, furieux, fou, peu importe : je ne sais juste pas comment je le fais. C'est un mélange d'un tas d'outils et de techniques et du coup c'est très difficile d'expliquer à l'auteur pourquoi son texte est "mou" alors que Celestia vient de kamehameha la fille de Chrysalis.
1) "Chrysalis junior se retourna. Celestia s'était remise debout. La princesse du soleil étira ses deux pattes en arrière et une lumière vive se forma sous ses sabots. Elle cria : "Kaaaaa... meeeeeh..." Son adversaire voulut s'enfuir mais n'en eut pas le temps. "... ameHAAAAAAAAA !!!!" Hurla Celestia en lançant le rayon d'énergie pure."
Je. M'ennuie. Non vraiment j'ai plus qu'une envie, c'est fermer l'onglet, fermer le navigateur, éteindre l'ordinateur et m'étaler sur mon lit pour regarder la peinture blanche du plafond.
Mais comment c'est possible ? On a littéralement l'une des attaques les plus bourrines inventées par le média animé, on a même mis des majuscules et quatre points d'exclamation ! Et c'est d'ailleurs pour ça que je râle autant sur les majuscules et la ponctuation à outrance -- comme sur le drama en général. Ce sont des solutions de facilité, des béquilles qui vous évitent de chercher d'autres techniques, et donc ralentissent votre progression. Parce que bon, les majuscules dans le roman 1984, je vous jure qu'elles sont bien employées, là rien à dire.
Le problème est qu'on a quasiment toujours la même structure "sujet - verbe - complément" : machine fait ça. Chrysalis se retourne. Celestia se met debout. Le lecteur s'ennuie. Où est l'ambiance ?
Déjà, on a appliqué la référenciation. J'ai même mis "la princesse du soleil" pour rappeler d'où elle pompe son pouvoir, donc le problème ne vient pas de là. Ce qu'on n'a pas appliqué, par contre, c'est le "défi de la nuit", à savoir les détails. Bêtement : elle s'enfuit, okay comment ? J'ai bien une vision générique dans ma tête mais justement c'est générique. Donc appliquons du détail :
2) "Chrysalis junior se retourna. Celestia s'était remise debout, dans le cratère plein de débris. La princesse du soleil étira ses deux pattes sanglants en arrière et une lumière vive se forma sous ses sabots. Elle cria : "Kaaaa... meeeeh..." Son adversaire ébahi voulut s'enfuir en déployant ses ailes mais n'en eut pas le temps. "... ameHAAAAAAAA !!!!" Hurla Celestia en lançant le rayon d'énergie pure."
Je. Me tape. La tête. Sur mon clavier. Bon okay pas vraiment là c'est juste façon de parler mais quand quelqu'un suit mes conseils et me fait ça je vous jure que je soupire très fort.
C'est toujours aussi plat et morne !
C'est mieux, mais toujours morne. Et je l'avais déjà dit à l'occasion de... est-ce que j'en ai déjà parlé ? Bref, que l'ambiance ne tient pas qu'aux mots employés. Il y a aussi la formulation.
On l'a vu au départ : je veux être triste ? Je dois privilégier l'abstraction, la lenteur... colérique ? Au contraire direct et choquant, j'assène mes phrases ! Joyeux ? Mais y a pas de problèmes les p'tits oiseaux ! La façon dont vous formulez le texte dit au lecteur comment vivre la scène. Ou, à défaut, comment les personnages vivent la scène.
Alors vu que j'avais déjà parlé de la reformulation, reformulons :
3) "Chrysalis junior se retourna. Dans le cratère plein de débris s'élevait Celestia, la princesse du soleil, qui braqua ses deux pattes en arrière et, alors même que le sang coulait de ses sabots, qui y forma une sphère vive de lumière."
Je peux couper ici, le reste c'est le même principe.
Premier principe de la reformulation : connecter les phrases.
Non, vraiment, j'insiste, j'en ai marre d'être coupé par des points. "... du soleil, qui braqua..." bam on enchaîne tout de suite avec la... la suite... j'ai foiré ma phrase pas grave. On aurait pu faire de même avant : "Chrysalis junior se retourna face à Celestia alors que cette dernière se relevait..." mais c'était un peu long et on veut créer un mini-suspense (ah punaise que je suis content d'avoir écrit des articles pour vous expliquer tout ça) donc je conserve les deux phrases séparées.
Second principe de la reformulation : on travaille le rythme.
C'est quoi le rythme ? Il faudrait un article entier à ce sujet, moi-même j'en sais rien et j'utilise ce mot pour tout et n'importe quoi, mais dans l'idée : ici, on est dans une scène où Celestia prépare un mégasort à balancer sur son adversaire. Il y a donc énormément de tension, mais c'est de l'attente. Moi, j'exprimerais ça par des termes violents mais des phrases assez longues, question de bien faire durer la préparation et de faire sentir la puissance qui s'accumule. Principe de la forme adaptée au fond.
Donc, pour nous, le rythme sera la vitesse à laquelle se déroule l'action. Si c'est rapide, il faut faire des phrases rapides, des mots courts, il faut que ça s'enchaîne. Si c'est lent, il faut des phrases longues, etc... On n'écrit pas la scène où Twilight regarde fixement l'horloge de la même manière que Celestia et son mégasort. Enfin si dans certains cas si mais arrêtez de digresser.
Bête exemple à ce sujet : j'ai écrit "la princesse du soleil". Mouais, quatre mots pour désigner Celestia c'est un peu long, et pas très agressif. On peut au moins faire un effort : "la princesse solaire" est plus agressif, et ne prend que trois mots. Ce genre de détail compte.
Troisième principe de la reformulation : vérifier le son.
Okay dit comme ça ça a l'air stupide, c'est du texte, mais les phrases ont une "courbe mélodique". Par exemple la "princesse solaire" répète le son /s/ sans interruption, c'est un son assez agressif... la "princesse lunaire" n'a pas le même effet, malgré le /r/ qui a plutôt un effet de chiasme, demandez à votre prof' de français ce qu'est un chiasme, nous on est déjà passés à la suite.
L'idée, quand on reformule, est donc de vérifier que ça sonne "bien". C'est le moment où on efface les répétitions genre "tout de suite la suite" mais aussi où on évite les sons malheureux, genre "elle abattit la toiture sur sa tête" okay que vient foutre ce /t/ dans l'action, c'est un texte comique ? Et notez que je n'ai pas pu m'empêcher de faire une chaîne mélodique avec encore un chiasme en /e/ et deux pics, /i/ et /u/ (dans l'idée) avec du /a/ à chaque fois pour la transition. Avec l'habitude ça va tout seul, au départ on galère parce que, vraiment, à moins d'être poète on n'a pas la moindre foutue idée des règles qui s'appliquent.
Non, vraiment, je n'ai jamais théorisé la courbe mélodique d'une phrase. Je l'ai toujours fait au feeling. Et pourtant, pour créer l'ambiance, les sons sont essentiels (paf, /s/), c'est une autre manière de donner du "rythme", peu importe ce que ça peut signifier.
Par exemple, dans (3), j'ai écrit "sphère vive de lumière". Pourquoi ? Parce que je veux une structure /e/ - /i/ - /i/ - /e/, les poètes vous diront que c'est une structure ABBA. Qu'est-ce que ça fait ? Ça fait que vous retenez bien le /i/, chargé de mimer la lumière. Mais oubliez tout ça et notez simplement : "sphère / lumière". Yup c'est une rime. Pas besoin d'avoir douze syllabes, les deux mots finissent pareil, la structure porte l'attention dessus, vous associez le mot "sphère" au mot "lumière" et ça tombe bien c'est ce qu'on veut. Si là vous la voyez pas la sphère alors je sais pas ce qu'il vous faut.
Mais !
C'est toujours morne.
Ouais, pour moi c'est toujours des phrases mises l'une après l'autre avec autant d'ambiance qu'à une fête d'école où tu n'as toujours pas le droit de courir dans les couloirs. Rappelez-vous, on veut accumuler la puissance. Ce qu'on veut, c'est une progression (ou pour faire littéraire, une "gradation"). On veut montrer que Celestia est furax et que quand elle va tirer son laser ça va peler les Badlands jusqu'à Baltimare. pourquoi Baltimare ? Parce que riiiiiiiiime ! C'est génial vous suivez.
4) "Chrysalis junior se retourna, prête à frapper mais se figea. Face à elle le cratère chargé de roches ardentes n'était plus qu'un immense brasier, charnier des rêves de Celestia. La princesse sanglante s'était relevée, échevelée, les patte pendantes, le visage poisseux de haine. Ses yeux s'étaient réduits à ceux d'une bête."
Tu le sens comment Chrychry' junior va morfler ?! Je sais pas ce que l'insecte en herbes lui a fait mais là 'Tia est en mode berzerk, on va faire remuer les plaques tectoniques !
Mais aussi, notez que je n'ai pas fait "Tous ses rêves avaient été brisés." Non, ça c'est mou. C'est même pas triste, c'est plat. Si on veut être triste on peut faire "elle laissa son coeur et ses rêves se briser." C'est bof mais c'est mieux que rien. Non, ce que j'ai fait c'est 1) enchaîner cette phrase avec la précédente, 2) accéléré ça en virant le verbe et 3) fait une "rime" avec charnier / brasier, et j'ai donné en trois mots les raisons pour lesquelles l'alicorne allait tellement l'y péter sa mouille à l'autre grognasse... Court et violent, mais ça permet de former une phrase plutôt longue et qui passe du cratère aux flammes, et des flammes à la rage. Donc... gradation ? Ouais pas vraiment mais quand même un peu, allez. Donnez-moi ma gommette.
On joue sur la longueur des phrases, sur leur imbrication (les mettre ensemble), sur les termes employés et toute la batterie d'effets de style fournis par la littérature et qui sèchent dans vos cahiers.
Et comme jusqu'à présent on a voulu faire une ambiance "colère", on va conclure en changeant :
5) "L'heure du goûter était passée. Assise à table, sans assiette, le regard tourné vers la porte entrouverte, Twilight eut un bref sursaut. C'était la cloche du village qui sonnait, là-bas, doucement, le compte du temps. Elle posa un sabot sur la table, puis un second, puis y glissa son museau larmoyant."
Non mais Spike va revenir, ça va s'arr- ah. Y a le tag sombre. Bon bah bonne chance Twilight !
Même principe, on a tout reformulé pour exprimer l'attente vaine ("sans assiette", "bref"...) et j'aimerais porter l'attention sur le fait que presque aucune phrase ne se ressemble. La première est classique. Dans la seconde, le verbe n'arrive qu'à la fin. Dans la troisième, on a deux "adverbes" qui coupent au centre. Dans la dernière, on a trois actions à la suite, j'allais dire trois verbes mais le second est sous-entendu -- et comme d'habitude avec moi, la seule action qui compte est mise en retrait, aka le "larmoyant".
Tout cela on s'en fiche. Ce que j'attends de vous, c'est que vous déconstruisiez tout ça. Prenez l'exemple (5) et essayez de le réécrire comme l'aurait fait le premier venu, sans la moindre ambiance.
Vous voulez ma version ?
6) "L'heure du goûter était passée. Twilight n'avait rien mangé. Elle regardait la porte entrouverte. Elle eut un bref sursaut. C'était juste la cloche du village qui sonnait. Elle s'effondra sur la table et se mit à pleurer."
C'est... pas pareil. Appréciable, oui, le fond reste le même donc du moment que l'histoire est bien moi je me plains pas mais bon voilà... l'ambiance c'est ça, reformuler et reformuler encore pour que le texte exprime ce qui se passe, et...
... et je me rends compte que ça ne vous aide pas du tout. Punaise.
Okay je vais aller déprimer dans mon coin sur l'inutilité de l'inconséquence et faire des phrases genre la pluie les cernes et les pouliches aux allumettes. Et pendant mon absence, fanficers,à vos plumes !
Voici le faciès de mon panel de 50 abonnés. Je tenais simplement à tous vous remercier d'apprécier mes projets au point d'avoir voulu me suivre et de continuer de faire vivre mon travail par vos commentaires et vos votes. C'est grâce à vous que j'ai le courage d'ouvrir mon Drive et de continuer de traduire lorsque je n'en ai pas l'envie.
Esquisses d'un dessein, ce n'est qu'un nom, mais c'est celui que portera la fiction que je continue toujours d'écrire.
Tant que j'y suis, je tenais à rassurer ceux qui ne viennent consulter cet article que pour Xenophilia : ça avance ; lentement, mais on y vient. La traduction des chapitres 11 et 12 devrait être achevée en même temps, ce qui me laisserait avec plusieurs semaines de relecture par la suite.
Pour ce qui est de mes autres projets, ne vous inquiétez pas, j'ai toujours des idées en réserve et du travail en cours pour votre bon plaisir... Restez abonnés si vous voulez être informés des dernières nouveautés à mesure qu'elles arrivent !
Déjà, sachez juste que je suis super fier de mon titre.
Allons y doucement : en 2010, est sorti le film Super. Portant sur un justicier sans pouvoir, assez proche de Kick-ass, on suit le héros dans sa quête afin de pacifier les rues de la ville (et accessoirement, de reconquérir sa femme). Epaulé dans son action par une jeune vendeuse de comics, jouée par Ellen Page, les deux héros passent leur première nuit de justiciers terrés dans une ruelle, à guetter le crime. Page se lasse très vite d'attendre, et fait remarquer au personnage principal qu'on ne voit jamais Batman ou Spiderman attendre bêtement qu'un événement se produise. Le héros lui répond que si, mais que cela se passe entre les cases de la BD, dans les lignes blanches.
C'est le point de départ du billet que je vous propose ce soir.
La pensée la plus évidente, quand on tient des héros et qu'on écrit sur eux, est qu'il faut leur faire faire des choses héroïques. C'est logique. Par nature, par définition, les héros font des choses héroïques. Luke Skywalker combat Dark Vador, et sauve la galaxie. Frodon combat Sauron, et sauve les Terres du Milieu.
Soyons honnête, la fiction permettant virtuellement de tout faire, on préférera des œuvres bourrées de rebondissements, ou les héros doivent surmonter mille dangers, plutôt que de les voir se préparer des œufs pendant 150 pages.
Et c'est bien normal.
Néanmoins, je dois avouer qu'alors que j'étais plongé dans mes premières fanfictions, celles qui tournaient autour de l'univers de Star Wars, l'interrogation soulevée par le personnage d'Ellen Page dans Super, m'a également traversé. Bon, en des termes différents. Je m'étais bêtement demandé pourquoi est-ce que dans tous les films, tous les romans, toutes les Bds, on ne voit jamais Luke Skywalker passer aux toilettes. Très bête comme question. Volontairement un peu stupide, et rigolotte. Mais à bien y regarder, pas si vide de sens.
Les héros sont des personnages humains. On aime les voir triompher, on aime aussi les voir faillir quelquefois. On aime avoir accès à leurs pensées, à leurs certitudes, à leurs doutes. On aime les sentir proche de nous, ancrés dans la réalité, quand bien même la leur contient vaisseaux spatiaux et droïdes.
Alors pourquoi est-ce que je n'ai jamais vu Luke prendre une douche ?
Faut avouer que c'est idiot. Ca prendrait quoi, une case ? Deux-trois à la limite. Pourquoi ne pas laisser Luke réfléchir sous la douche à telle ou telle mission, ou à la charge de son rôle de jedi ?
La scène aurait un intérêt car elle développerait le personnage, et on l'ancrerait un peu plus dans la réalité.
Suivant la logique bien connue des auteurs de fanfictions, aka, « si quelque chose manque, fais le toi même », j'ai commencé à inclure des scènes de vie quotidienne dans mes fics. Et j'entends par là, de vraie vie quotidienne. Je parle de mon héros sous la douche, justement. Qui va se soulager aux toilettes. Qui va au fastfood avec sa fille.
L'important pour moi, était de continuer à ancrer les personnages dans la crédibilité. Si je voulais montrer ce héros dans ses moments de gloire ou d'échec au lecteur, je me devais également de le montrer dans des scènes qui en elles-mêmes, ne le mettent nullement en valeur, sont juste fonctionnelles.
Le plus comique dans tout cela, pour refermer cette longue parenthèse star-warsienne, est que ce style m'a valu une réputation d'écrivain « naturaliste » dans le fandom star wars, moi qui maîtrise si mal les descriptions physiques !
Pour en venir au sujet qui nous intéresse pleinement, à savoir MLP, mon conseil du soir sera celui là. Si vous êtes décidé à écrire une fic volumineuse, et que nous suivons un héros, n'hésitez pas à inclure des scènes comme celle de la douche, des WC, ou du repas. Bien sûr, il ne faut que cela soit qu'un détail dans votre fic, quelques lignes dans quelques chapitres, mais croyez-moi, les lecteurs sauront apprécier.
Qui plus est, cette inclusion peut-être tout à fait logique et naturelle. Votre chapitre s'ouvre sur Twilight qui se réveille ? Avant qu'elle aille voir ses amies et sauver Equestria pour la 4587° fois de l'année, faites-lui faire prendre un petit déjeuner, et jetez là sous la douche. Votre récit parle de Dash qui va prendre place sur la ligne de départ ? Décrivez-nous ses échauffements, et le moment où elle enfile son chasuble.
Je pense que vous avez compris l'idée. Ça se rapproche du « allez dans les détails même s'ils sont triviaux », et j'ai presque envie de dire, « surtout s'ils sont triviaux. »
L'important étant qu'on sente que nous avons devant nous des personnages vivants, qui même s'ils sont héroïques, passent par la case repas, et ont des cernes sous les yeux le matin.
En clair, faites nous voir, vous, ce qui se passe entre les lignes.
Les fictions en anglais sont bien plus nombreuses et variées que les fictions françaises. Si nous voulons accéder à cette variété, nous avons donc deux choix : les lire directement en version originale, ce qui requiert quelques bases d'anglais, ou alors en trouver une traduction. Devant la demande, ou pour des raisons qui leur sont propres, beaucoup de gens s'essaient à cet exercice, avec des résultats souvent mitigés. Fautes diverses, contresens, voire abandon pur et simple guettent les traducteurs, débutants comme confirmés.
Ce guide, sans prétendre être autre chose qu’un regroupement de conseils généralistes, tentera de faciliter la tâche à ceux qui veulent se lancer et de rappeler quelques bases toujours utiles aux autres.
Première partie : avant de traduire
La motivation
Le choix du texte
Mais aussi...
Deuxième partie : la traduction et les relectures
Première étape : la traduction
L'importance du sens
(Re)formulation française
Quelques erreurs fréquentes
Corriger l'auteur ?
L'univers My Little Pony
Traduire les dialogues
Deuxième étape : la relecture
Orthographe et conjugaison
Typographie
Troisième partie : et après ?
Première partie : avant de traduire
C’est bien de parler de traduction mais, souvent, on ne sait pas par où commencer. Ou bien, au contraire, on est si enthousiaste que l’on veut se lancer de suite sans s’assurer des bases au préalable.
La motivation
C’est la première question à se poser. Pourquoi, aujourd'hui, a-t-on envie de traduire, alors qu'hier encore cela pouvait paraître au-dessus de nos forces ou sans aucun intérêt ? Les raisons peuvent être nombreuses :
envie de faire plaisir, en donnant accès à un texte que des gens désiraient lire ;
envie de rendre un service pour lequel personne d'autre ne s'est proposé ;
envie de reconnaissance pour le travail que l’on effectue bénévolement ;
envie de partager un texte qui nous a particulièrement ému ;
envie de s'occuper soi-même d'un texte qui nous a beaucoup plu ;
envie de progresser en anglais ;
envie de jouer avec les langues anglaise et française ;
envie de s'occuper de manière utile ;
envie de faire ses preuves, de (se) montrer que l’on en est capable ;
etc.
Il est à noter qu'aucune des motivations citées ci-dessus n'est mauvaise, même si certaines peuvent sembler vaines ou très « perso ». Chacun a ses raisons de traduire et, tant que c’est efficace, il ne faut pas s’en vouloir de les ressentir.
On peut également vouloir faire un bilan inverse, celui de ce qui peut nous freiner dans ce désir de traduction. Là aussi, les raisons sont multiples :
manque de compréhension de l'anglais ;
absence d'attrait pour les langues et leur rigueur ;
absence d'attrait pour un texte en particulier ;
peur de ne pas être à la hauteur du texte originel ;
manque de temps à y consacrer ;
etc.
Une fois que l'on est au clair sur tout ça, on peut peser le pour et le contre. Avec nos motivations et nos freins personnels, sera-t-on capable d'arriver au bout d'une traduction ou va-t-on l’abandonner, à la première difficulté ou au profit d'une autre tâche qui paraîtra d’un coup plus attrayante ? Il faut vraiment être honnête avec soi-même.
À partir de là, si l’on pense ne pas avoir assez de motivation, il vaut mieux renoncer avant plutôt qu’en cours de route, quitte à se lancer plus tard après un nouveau bilan. Si l’on hésite encore, que l’on a l’envie de traduire sans savoir si l’on ira au bout, pourquoi ne pas essayer dans des conditions déterminées décrites plus bas, pour voir ce que cela donne ? Mais si l’on est persuadé d’être assez motivé pour le faire, alors en avant pour l’étape suivante !
Le choix du texte
En général, on choisit de traduire une fiction parce que des personnes demandent sa traduction, ou bien parce qu’on l’a particulièrement aimée quand on l’a lue. Et, dans les deux cas, ce ne sont pas forcément les textes les plus adaptés à la traduction débutante.
En effet, les requêtes sont souvent des histoires longues, qui vont demander un investissement à (très) long terme. Si l’on s’y lance sans trop savoir ce que l’on fait, il y a de gros risques d’abandonner à mi-chemin, ce qui est frustrant pour soi-même et pour les lecteurs. De même pour les fictions longues choisies sur un goût personnel : si on commence à en publier la traduction, les lecteurs vont vouloir la suite.
Si l’on est certain de ses motivations, on peut se lancer directement dans ce genre de traductions. Mais si l’on n'est pas trop sûr de soi, ou que l’on veut faire un essai avant pour se faire la main, il vaut mieux essayer un texte court, qui nous plaît et que personne n’attend. Suivant la manière dont on aura réussi cette première traduction, on pourra s’en contenter, continuer avec ce genre de fictions ou passer à des projets plus ambitieux.
Pour entrer plus dans les détails, un texte court fera moins de 6 000 mots, et de préférence moins de 3 000, cela pour ne pas se décourager lors de cet essai. Si l’on a déjà lu de tels textes qui nous ont plu, très bien, sinon, il va falloir les rechercher avec nos propres critères : un genre, un thème, un personnage, un auteur… les moteurs de recherche de FIMFiction, de FanFiction ou d’ArchiveOfOurOwn sont très utiles pour ça.
Une fois que l’on a trouvé le texte idéal, on peut songer à se lancer dans la traduction à proprement parler… même s’il est conseillé de lire le texte au préalable, ou du moins le survoler, notamment dans le cas d’une requête. Ainsi, on s’assure que le vocabulaire nous est abordable et que l’histoire nous plaît un minimum, ou encore qu’il n’y a pas de jeu de mots intraduisible dans les dernières phrases.
Mais aussi…
D’autres questions peuvent se poser avant de démarrer une traduction. Même si les délais sont souvent durs à tenir, on peut toujours tenter d’estimer le temps qu’elle prendra, en guise de motivation. Prévenir l’auteur que l’on traduit sa fiction est également une marque de politesse et, suivant son enthousiasme, permet de jauger s’il serait prêt à aider en cas de confusion en cours de route. En cas d’absence de réponse de sa part (désintérêt pour la question ou désertion du fandom), on peut tout de même se permettre de se lancer.
Dans le cas d’une fiction à chapitres, il faut également se demander si on la publiera au fur et à mesure, ou dans son intégralité à la fin de la traduction. La deuxième méthode peut permettre de prendre son temps sans susciter l’impatience des lecteurs, mais privera le traducteur des encouragements et conseils qu’il aura en choisissant la première. Il faut toutefois noter que l’équipe de MLPFictions aura du mal à tout modérer d’un coup si la deuxième technique est choisie : en ce cas, il vaut peut-être mieux publier chapitre par chapitre une fois la traduction achevée.
Enfin, il faut parler des collaborateurs : cotraducteurs et relecteurs. Il n’est bien sûr pas obligatoire de se lancer dans l’aventure à plusieurs, mais cela peut aider, notamment lorsque l’on n'est pas tout à fait sûr de sa motivation ou de la justesse de sa langue.
Travailler en groupe est généralement stimulant et permet de se répartir les tâches pour obtenir un travail plus soigné, plus rapidement. Cependant, il n’est pas rare d’y trouver des désagréments : méthodes différentes, nécessité d’harmonisation… C’est à chacun de faire la part des choses et de choisir ce qui lui convient le mieux.
Deuxième partie : la traduction et les relectures
Pour débuter une traduction, une organisation efficace est de copier l’intégralité du chapitre en cours sur un utilitaire de traitement de texte – qu’il soit en ligne, type Google Docs, ou hors-ligne, type Word. Cela permet de ne pas faire d’allers-retours constants entre texte original et traduction. À mesure que le traducteur avance, chaque paragraphe anglais sera suivi de sa version française, sans être supprimé : cela facilitera la relecture à venir, notamment si le projet est collectif.
Il est impératif d’avoir accès à de bons dictionnaires en ligne, comme WordReference ou Linguee, qui permettront de traduire mots et expressions spécifiques. Les moteurs de recherches et tout autre site utile ne sont pas à négliger.
Certains aiment traduire de manière « propre », en faisant directement attention aux tournures de phrase et à l’orthographe, tandis que d’autres préfèrent travailler rapidement et laisser cela au moment de la relecture. Dans la suite de ce guide, les étapes spécifiques à la traduction et celles qui tiennent plutôt de la finition seront séparées.
Première étape : la traduction
Une fois que l’on est bien installé, on peut se lancer dans la traduction à proprement parler. Et pour cela, il y a plusieurs règles à respecter.
L’importance du sens
Lorsque l’on traduit, il faut toujours s’assurer que l’on a compris le sens de l’expression ou de la phrase que l’on s’apprête à transcrire. Un contresens est la pire erreur que puisse faire un traducteur. Dans le doute, on peut demander conseil à l’un de nos cotraducteurs ou à un autre traducteur en qui on a confiance. On peut aussi poser la question sur le forum du groupe traduction, ou sur un forum spécialisé comme celui de WordReference. Enfin, si l’auteur s’était montré amical lors du premier contact, on peut lui demander de nous expliquer ce qui nous pose problème.
De plus, il arrive souvent que le sens d’un mot paraisse si évident que l’on ne cherche même pas sa traduction dans un dictionnaire. Pourtant, il faut faire attention aux faux-amis, fréquents quand on traduit de l’anglais. Par exemple, « concerned » ne veut généralement pas dire « concerné » mais « inquiet », tout comme « comfortable » ne signifie pas « confortable » lorsque l’on parle d’une personne mais « à l’aise ». Dans un registre plus relatif à la série, « library » signifie « bibliothèque » et non « librairie », qui se traduit « book shop » ; il en est ainsi pour tous les mots de cette famille. Ces faux-amis sont trop nombreux pour être retenus, c’est pourquoi il ne faut jamais hésiter à vérifier le sens des mots qui semblent un peu étranges dans un contexte donné.
Pour finir, si une suite de mots paraît incohérente ou qu’ils n’ont aucun rapport les uns avec les autres, il faut se demander s’il ne s’agit pas d’une expression idiomatique. Par exemple, « it was fun while it lasted » ne veut pas dire « c’était bien tant que ça durait » mais « les meilleures choses ont une fin ». Pour s’en assurer : les dictionnaires cités précédemment, Urban Dictionary, The Free Dictionary et les moteurs de recherche.
(Re)formulation française
Une fois que l’on est sûr d’avoir saisi ce qu’entendait l’auteur, il faut le formuler en français. Il est conseillé de respecter un minimum la construction originelle, évidemment, mais cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas prendre quelques libertés. En fait, il faut prendre des libertés. Le français et l’anglais n’utilisent pas toujours les mêmes structures ou expressions donc, malgré le respect que les traducteurs doivent au texte de base, il faut souvent s’en éloigner pour obtenir une histoire agréable à lire. C’est le deuxième point le plus important de la traduction après le respect du sens, puisqu’une histoire aux tournures anglo-françaises pourrait rebuter les lecteurs.
Par exemple, on trouve fréquemment « elle roula des yeux » pour retranscrire « she rolled her eyes ». Pourtant, l’expression correcte est : « elle leva les yeux au ciel ». Une autre erreur commune est de traduire « as » dans « she cried a little as she spoke » par « comme ». Cela indique la simultanéité, donc en français : « elle pleurait un peu tout en parlant », ou tout autre construction utilisant « tandis que », « alors que », etc.
Il faut citer le cas des jeux de mots, mises en forme particulières et autres originalités de l’auteur. Ainsi, dans le cas d’un calligramme, ce n’est pas tant le vocabulaire utilisé qui importe, mais plutôt le respect de la forme initiale. Dans le cas d’un jeu de mots, il est préférable de changer les termes plutôt que de supprimer entièrement l’effet de style. Si leur traduction n’est pas possible, même en prenant ces libertés, on peut alors le signaler par une note de bas de page pour dissiper l’incompréhension des lecteurs.
Quelques erreurs fréquentes
Un problème rencontré lorsque l’on traduit de l’anglais est celui de « his », « her(s) » et « it(s) », qui signifient tous « son/sa/ses » ou « le sien/… » suivant le contexte et ne distinguent donc plus les genres. Une phrase comme « his strenght was even more impressive than hers » devient donc « sa force était encore plus impressionnante que la sienne », ce qui n’a strictement aucun sens. Il faut donc faire des aménagements (« il était encore plus fort qu’elle ») ou désigner l’un des poneys par son nom ou une périphrase (« sa force était encore plus impressionnante que celle de la fermière »).
Toujours avec « his » et compagnie, on trouve ce genre d’expressions en anglais : « she closed her eyes », « he put his hoof on the bar », « she shook her head »… souvent traduits « elle ferma ses yeux », « il posa son sabot sur le comptoir », « elle secoua sa tête ». Cependant, en français, il faut changer l’adjectif possessif en article défini (ou indéfini) : « elle ferma les yeux », « il posa le (un) sabot sur le comptoir », « elle secoua la tête ». Il est à noter que si la partie du corps est caractérisée, il faut alors conserver l’adjectif possessif : « elle ferma ses yeux violets », « il posa son sabot puissant sur le comptoir », etc.
« It » est l’un des termes les plus vagues que l’on puisse trouver en anglais ; bien qu’il signifie dans la majorité des cas « ça/cela », il faut parfois le traduire différemment suivant le contexte. Lorsque « it » est un complément d’objet direct, il peut être traduit par ça/cela/le/la, alors que quand c’est un sujet, il peut être traduit par ça/cela/il/elle. Ainsi, dans ce dialogue : « Kiss her. — No, I just can’t… — Do it ! », « it » renvoie à l’action de « to kiss », il faut donc le transcrire : « Fais-le ! ». Également : « The tree was huge ; it was green. » ; dans ce cas, « it » ne fait que remplacer le mot « tree », ce qui doit donner en français : « L’arbre était grand ; il était vert. » et non « c’était vert. » qui porte à confusion.
Certaines interjections anglaises ont également du sens en tant que mots, c’est pourquoi il n’est pas rare de voir « Why, thank you » traduit à tort « Pourquoi, merci » au lieu de « Oh, merci », ou encore « I can’t do this, now can I? » traduit à tort « Je ne peux pas le faire maintenant, si ? » au lieu de « Je ne peux pas le faire, si ? ». Ce qu’il faut retenir, c’est que « now » et « why », tout comme d'autres mots, peuvent être trompeurs, et qu’il faut se méfier lorsque leur utilisation paraît douteuse.
D’autre part, les questions tags sont les petites questions accolées à une phrase : « isn’t it? », « am I? ». Il faut alors les traduire « n’est-ce pas ? », « pas vrai ? », « hein ? », « si/non ? » (suivant le contexte), etc. ; de la même façon que l’on traduirait « right? ». Par contre, il ne faut pas essayer d’être trop littéral et écrire « suis-je ? » ou « n’est-il pas ? ».
De même, les anglophones insistent souvent quand ils répondent à une question (admettons : « Are you scared? »). La réponse « No, I’m not » est donc équivalente à un simple « No ». On ne le traduit jamais « Non, je ne suis pas » mais simplement « Non », ou alors éventuellement « Non, c’est faux » pour insister sur le déni.
Corriger l’auteur ?
Les fanfictions anglaises ont tendance à regorger de participes présents et d’adverbes, assez hideux ou lourds en français lorsqu’ils sont tous traduits littéralement. En reformulant un peu, on peut faire disparaître un participe présent en conjuguant le verbe, ou alors en utilisant « tandis que » ou une structure similaire. Concernant les adverbes, il s’agit encore une fois de reformulation. Par exemple, « he spoke gently » peut être traduit « il parlait doucement », mais aussi « avec douceur », ou encore « à mi-voix », « à voix basse », etc.
Un autre problème que rencontrent beaucoup de fictions anglaises est le nombre impressionnant de répétitions, que cela soit au niveau des noms des personnages, des verbes de paroles… Face à ce problème, le traducteur peut vouloir garder les expressions de l’auteur, ou essayer de rectifier les choses dans la mesure du possible.
Par exemple, un nom peut facilement être remplacé par une périphrase qui désignera le personnage : « la ponette jaune », « la gentille jument », « l’amie des animaux », « la timide pégase » pourront désigner Fluttershy. Le mieux est de choisir des expressions qu’utilise déjà l’auteur dans d’autres passages, pour conserver son style. Il faut toutefois faire attention à ce que l’on ne confonde pas les personnages : si, dans un dialogue entre Rarity et Twilight, on utilise « la licorne » pour les désigner toutes les deux, cela peut induire une confusion. De plus, il vaut parfois mieux employer les pronoms personnels (il, elle…) plutôt que de mettre une périphrase différente à chaque fois que le personnage apparaît ou fait un geste.
D’autre part, il existe des centaines de verbes de parole, qui viendront préciser un peu la situation. Par exemple, « he said quietly » peut devenir « murmura-t-il » pour remplacer « dit-il doucement », si le verbe « dire » est déjà répété avant – ce qui permet aussi de supprimer un adverbe.
Lorsque les répétitions concernent d’autres types de mots, il ne faut pas hésiter à aller chercher des synonymes : cela ne peut qu’enrichir la traduction.
L’univers My Little Pony
Il faut toujours faire attention au fait que c’est une fanfiction My Little Pony : à moins qu’il ne s’agisse d’une histoire humanisée ou anthro, les poneys n’ont pas de bras, de mains, de doigts… Il ne faut donc pas traduire une expression anglaise par « il la serra dans ses bras » ou « ils étaient passés à un cheveu de la catastrophe ». On peut choisir d’utiliser une autre expression, ou bien de « ponyfier » les expressions : « il la serra contre lui », « ils étaient passés à un crin de la catastrophe ».
Dans un autre registre, il faut être attentif aux mentions religieuses. Les poneys n’ont pas de « Dieu » ; on peut par contre considérer Celestia et Luna comme leurs déesses. Ainsi, on pourra traduire les expressions « oh my go(o)dness », « oh God »… en mentionnant les princesses (douce Celestia, ô déesses). Les auteurs qui font jurer les princesses utilisent parfois la mention de « Faust », en référence à la créatrice de cette génération de la série. En poussant la réflexion un peu plus loin, on peut assimiler l’enfer au Tartare, etc.
D’autre part, il peut être tentant d’utiliser des mots grossiers pour traduire certaines expressions anglaises qui le sont également. Cependant, cela détonne fortement avec la série. À moins que ce choc ne soit justement la volonté de l’auteur ou qu’il ne s’agisse d’un univers alternatif, il est donc recommandé d’édulcorer les termes vulgaires.
Pour finir, les fictions contiennent des noms propres et expressions spécifiques liées à l’univers My Little Pony, venant de la série ou inventés par l’auteur. À chacun de choisir ce qu’il traduira ou non : « cutie mark », « Hearts and Hooves Day », « Everfree Forest », « Twilight Sparkle » ? Ces traductions peuvent venir de la version française de la série, ou se baser sur un jugement personnel, mais il faudra respecter une certaine cohérence tout le long de la traduction. Ainsi, il ne faut pas qu’une expression soit traduite une fois puis conservée en version originale dès le chapitre suivant.
Traduire les dialogues
Au-delà de leurs spécificités typographiques qui seront détaillées par la suite, les dialogues doivent bénéficier d’une attention toute particulière. En effet, c’est là que la personnalité et les habitudes propres à chaque personnage se font le plus sentir. Ainsi, chacun a des expressions caractéristiques, un registre de langue qui lui est propre, voire un accent suivant sa provenance. Ce sont donc en grande partie les dialogues qui permettent de rendre les poneys réalistes et vivants, et c’est pour cela que leur traduction est très importante.
Il faut faire attention de toujours traduire les expressions récurrentes (le « sugarcube » d’Applejack, le « mmkay » de Suri Polomare, etc.) de la même manière, pour donner de la cohérence aux répliques. Ainsi, Applejack appellera ses amies « petit sucre » ou « sucre d’orge », selon la préférence du traducteur, mais n’alternera pas entre les deux formes.
D’autre part, les registres de langue à employer diffèrent selon les poneys : Octavia s’exprimera en langage courant (voire soutenu), tandis que Vinyl Scratch utilisera plutôt des formes familières. Parmi les héroïnes, Rarity, Twilight Sparkle et Fluttershy emploieront des termes et des tournures plus élaborés que leurs amies Rainbow Dash, Applejack et Pinkie Pie, qui parleront de façon plus négligée. Quoi qu’il en soit, il faut veiller à conserver des expressions crédibles à l’oral en n’allant pas dans les extrêmes.
Pour rappel, le langage familier ne se constitue pas uniquement de mots populaires, mais forme un ensemble. Les personnages tendront à utiliser « on » au lieu de « nous », à oublier le « ne » de la négation (Tu vas pas faire ça !), à ne pas faire l’inversion sujet-verbe (Comment tu vas ?) dans les questions, à tutoyer les inconnus, etc.
Il arrive aussi que les auteurs utilisent de l’anglais archaïque, lorsque les fictions se déroulent dans un passé lointain ou concernent une Luna tout juste échappée de la lune. Ces formes particulières sont assez complexes à traduire, puisque peu de personnes connaissent encore le vieux français. Une façon de le retranscrire est d’utiliser un langage soutenu et des mots littéraires. « Thou dost not understand » pourra alors donner « Vous ne comprenez donc point ».
De l’autre côté du spectre, on peut trouver des termes d’argot. Le dictionnaire spécifique Urban Dictionary est alors très utile pour comprendre ces mots qui n’apparaissent dans aucun autre ouvrage. Une traduction littérale est déconseillée : il vaut mieux se préoccuper du sens des répliques en français plutôt que de chercher à conserver des expressions qui n’ont de sens qu’en anglais.
Enfin, les auteurs anglais aiment bien retranscrire les accents des personnages à l’écrit, ce qui est parfois difficile à traduire. L’accent campagnard d’Applejack, par exemple, se caractérise par des « ya » remplaçant « you », des lettres ôtées et remplacées par des apostrophes… Une solution peut être de la faire parler de manière familière, comme décrit plus haut. On peut également ajouter des apostrophes au texte français : « J’suis une fermière », tout en faisant attention à ne pas en faire trop, ce qui deviendrait impossible à prononcer : « Est-c’qu’ça va ? ».
D’autres accents se rencontrent également : l’accent new-yorkais des poneys de Manehattan, par exemple. Comme le français n’a pas vraiment d’équivalent, on peut notamment le traduire en employant quelques mots d’argot.
Deuxième étape : la relecture
Une fois chaque phrase traduite en français, le travail n’est pas terminé pour autant. Il faut maintenant s’attaquer à la (aux) relecture(s). Il est conseillé de ne pas relire directement après avoir traduit : à chaud, les erreurs sautent moins aux yeux que quelques heures plus tard ou, mieux, le lendemain. Une technique peut être de lire son texte à voix haute, pour prendre son temps et mieux repérer les coquilles et autres erreurs. Lorsqu’un texte est d’une longueur conséquente, il est plus sage de découper sa relecture en plusieurs fois, afin de ne pas se lasser et laisser passer des fautes récurrentes.
La relecture se compose plus ou moins des mêmes étapes que la traduction : dernière vérification du sens des mots, expressions et phrases, reformulations, corrections diverses. Si l’on a adopté la méthode décrite plus haut, on peut alors supprimer les paragraphes anglais pour ne garder que le texte traduit. Cela peut permettre, une fois le sens clarifié, de prendre plus de libertés pour reformuler en un français agréable à lire.
Une fois que les phrases originelles ont été traduites et éventuellement reformulées, il faut s’assurer qu’elles sont correctes dans notre langue. Les points à surveiller sont bien sûr l’orthographe des mots et la conjugaison des verbes, mais aussi la typographie.
Orthographe et conjugaison
En ce qui concerne ces deux points, certains logiciels de traitement de texte comme Word permettent de corriger des fautes d’orthographe et de grammaire. Cependant, rien ne vaut un relecteur si jamais vous savez que vous avez tendance à accumuler les fautes. De plus, l’usage de dictionnaires et de sites spécialisés en conjugaison durant la traduction et la relecture est conseillé pour tous.
Des erreurs de conjugaison fréquentes concernent le passé simple. Les verbes (sou)rire, ouvrir… sont souvent conjugués, à tort, comme des verbes du premier groupe (elle souria, ils ouvrèrent). Ils font en réalité partie du troisième : elle sourit, ils ouvrirent. Toujours au passé simple, les verbes du premier groupe se terminent en -ai à la première personne : « je m’écriai » et surtout pas « m’écria ».
Pour rester sur le sujet des verbes, une faute courante de traduction est de confondre imparfait et passé simple, tous deux équivalents du prétérit anglais. Si, dans certains cas, les deux temps sont valables, il faut garder à l’esprit que l’imparfait vaut pour les descriptions et les actions habituelles, répétitives, qui durent dans le temps ou sont en arrière-plan. Le passé simple annonce, lui, un fait unique, court, sur lequel on se focalise.
Par exemple, les structures « tandis que », « alors que », « pendant que » sont toujours suivies d’un imparfait, puisque l’action décrite est secondaire. « Elle continua à lire son livre tandis qu’elle s’asseyait », et non « tandis qu’elle s’assit ». Le ou les verbes de la principale (« Elle continua à lire son livre ») sont, eux, au passé simple.
D’autre part, il faut faire attention à toujours conserver le même système de temps, à moins que l’auteur n’en change lui aussi. En général, une histoire est au passé, et il faut alors utiliser uniquement les temps du passé : passé simple, imparfait, plus-que-parfait, passé antérieur, conditionnel présent, conditionnel passé (et jamais, jamais passé composé). Si l’histoire se déroule au présent, il faudra alors utiliser présent, passé composé, imparfait, futur.
De plus, il faut mettre du subjonctif après certaines structures spécifiques (par exemple, après « préférer que » ou « bien que »). Il est à noter que, dans le système passé, le subjonctif imparfait devrait être utilisé : « elle préférait que les poulains fussent sages », mais le subjonctif présent, moins soutenu, est toléré (et bien plus courant) : « elle préférait que les poulains soient sages ».
Enfin, il faut faire attention à conjuguer les actions se situant au « passé dans le passé » au plus-que-parfait, et non à l’imparfait, à bien accorder les participes passés, etc.
Typographie
Souvent négligé, le volet « typographie » fait pourtant partie intégrante de la mise en forme d’une fiction. Évidemment, le choix entre une règle française et une règle anglaise reste à l’appréciation du traducteur, mais il est rarement agréable de lire un texte français sans les codes qui lui sont associés.
Il y a de grosses différences entre les systèmes anglais et français. Voici quelques règles à appliquer dans notre langue :
Mettre des espaces avant et après les symboles « » : ; ! ? – — %
Mettre une espace seulement avant les symboles ( “
Mettre une espace seulement après les symboles ) ” , . …
Ne pas mettre d’espace pour les symboles / -
Introduire les dialogues par les deux-points et jamais par une virgule.
Utiliser les règles du dialogue à la française, avec les symboles « » — et l’usage d’incises. C’est le point qui est le plus à l’appréciation du traducteur, mais qui reste fortement conseillé.
Utiliser les majuscules avec parcimonie : les anglais ont tendance à en employer bien plus que les français.
Pour plus de détails, se référer à l'article de System.
Il faut aussi faire attention au placement des virgules. Elles encadrent surtout des propositions indépendantes et il ne faut jamais les placer entre sujet et verbe. Il est par contre conseillé d’encadrer de virgules le nom d’un personnage lorsqu’on s’adresse à lui. Par exemple : « Tu vas bien, Fluttershy ? ». Les anglais ont tendance à abuser des virgules, c’est pourquoi il peut être nécessaire de les remanier lors de la traduction lorsqu’elles sont incompatibles avec une bonne compréhension de la phrase.
Pour exprimer une interruption, il faut employer des tirets demi-cadratins et les encadrer d’espaces (sauf si une virgule suit le second tiret). Si la proposition termine la phrase, il ne faut pas mettre de second tiret. Par exemple : « Elle s’avança vers son amie – qui était toujours aussi bien coiffée – et la salua. », « Elle s’avança vers son amie – qui était toujours aussi bien coiffée –, et la salua. », « Elle s’avança vers son amie – qui était toujours aussi bien coiffée. ».
En ce qui concerne l’élision – c’est-à-dire l’utilisation de l’apostrophe – des noms étrangers, il est majoritairement admis d’appliquer les règles françaises et donc d’élider. Ainsi, on écrira : « Vinyl comprenait ce qu’Octavia vivait. » plutôt que « Vinyl comprenait ce que Octavia vivait », bien que cette dernière version reste correcte pour un nom à consonance étrangère. Ne pas oublier cependant que, devant un nom français comme étranger, on n’élide pas devant la voyelle « y ».
D’autre part, lorsque l’on emploie un terme d’origine étrangère (qu’il s’agisse d’une expression latine comme « a priori », propre à MLP comme « cutie mark », etc.), la règle veut que ce mot soit mis en italique. Si la phrase est déjà en italique (pour insister sur l’importance ou la prononciation, ou alors parce que c’est une pensée), le mot d’origine étrangère ne doit subir aucune mise en forme, donc surtout pas de « gras italique ». Par exemple : « On n’aura jamais nos cutie marks, c’est fini, pensa Sweetie Belle. »
Troisième partie : et après ?
Une fois la fiction traduite et relue, seul ou à plusieurs, on peut s’atteler à la tâche de la faire publier. Souvent, l’image utilisée sur la fiction originelle ne correspond pas au format désiré sur MLPFictions : il faut alors rogner, ou partir en quête d’autres images pour éviter un redimensionnement trop laid.
Il faut également veiller aux tags que l’on applique à la fiction : les tags originels, bien sûr, mais aussi le tag « traduction ». De plus, si l’histoire est classée « mature », il faudra alors faire de même ; s’il s’agit d’un one-shot, il faudra l’indiquer ; si elle est taguée « sex », il faudra mettre « NSFW ».
Enfin, il va falloir faire un dernier choix : veut-on traduire le titre de la fiction (du chapitre) ou non ? Ceci reste à l’appréciation de chacun. Cependant, si on le traduit, il est conseillé de donner le titre original dans la description de la fiction : cela permet aux utilisateurs le tapant dans la barre de recherche de la trouver même avec le titre anglais.
Une fois passée par l’étape de la modération, voilà la traduction révélée aux lecteurs. Mais il ne faut pas croire que son travail s’arrête là et que l’on peut passer à la traduction suivante sans plus jamais regarder celle-ci.
Certains lecteurs auront des questions : il faut pouvoir y répondre sans trop spoiler, si l’histoire n’est pas terminée. D’autres auront des corrections ou des améliorations à suggérer. Et même si cela peut être embêtant de se faire critiquer sur sa traduction, il faut bien sûr écouter les conseils constructifs : c’est ainsi que l’on s’améliore au fur et à mesure.
Comme dit en introduction, ce guide est un simple rassemblement de conseils sur la traduction de fanfictions, basé sur les erreurs fréquentes que nous constatons (et sur nos chevaux de bataille personnels). Le contenu n’engage donc que nous, et il se peut très bien que certains ne soient pas d’accord, emploient d’autres méthodes ou aient des suggestions. Tout ceci est bienvenu dans les commentaires !
Les auteurs,
Little Parrot et System
Bonjour,
Il s'agit de mon tout premier article. Dans celui-ci, je vais faire un bref tour sur les personnages de ma fanfic "Prisonnière de ce monde".
Delfinéa:
C'est la mère de l'héroïne de l'histoire. Delfinéa a envrion 40-45 ans. Enfant, elle était douce et gentille, mais depuis la naissance de ses filles, elle ne supportait plus trop l'absence de son mari, et surtout son expression presque impassible et triste qu'il a toujours même des années après. Elle finit par devenir méchante et très strict envers Albane, fortement influencée par les dires de son cousin Finuviel.
Phelomemnon:
Il est le père d'Albane et Guinevère. C'est un poney très réservé et renfermé sur lui-même. Bizarrement, seule Albane arrive à le faire être autre chose que ce masque et à le rendre heureux. Il a 56 ans. Petite précision sur un passage du chapitre 1, Delfinéa dit de lui qu'il a vécu 50 guerres. Alors qu'à l'époque de leur rencontre il a environ 36 ans. Tout simplement, dans le monde des Terres Brûlées, il n'y a pas que son peuple qui y vit. Au fin fond de ces contrées, vivent des poneys et créatures magiques, comme les Galburins, (sorte de gobelins). Ceux sont les "bannis", qui ont un jour commis un crime atroce, ou comme les Galburins, voulut envahir le royaume et tuer le Roi. Ce qui leurs valut un aller simple pour le désert des bannis. Mais ils ne se sont pas laisser faire et tante souvent d'attaquer le roi, en tout cela a fait une cinquantaine de guerres.
Albane:
L'héroïne de l'histoire. Elle est mi Sylphanïr et mi Nyühnahem. Mais son côté Nyühnahem est bien plus présent en elle. C'est une pégase douce et attentionnée, qui cherche toujours à aider les autres. Malheureusement, depuis sa naissance, ces ailes et ses deux pattes arrières ne lui obéissent pas, et reste la, sans bouger. Elle se déplace en siège roulant. Elle idolâtre littéralement son père, lui obéissant dès qu'il lui parle. Elle n'est pas très proche de sa soeur, ni même de sa mère. Elle et sa soeur ont 19 ans.
Guinevère:
Soeur jumelle d'Albane. Elle est née licorne, comme sa mère. Cela ayant mit un trouble à la cour royale, qui ont finit par colporter une rumeur, comme quoi, Guinevère était la fille de Herlne, le Dieu de la forêt pour les Sylphanïr. C'est quelqu'un de très timide, qui parle très peu, elle souffre d'être dans l'ombre de sa soeur, et du coup, obéit aveuglement à sa mère et à son cousin.
Finuviel:
C'est le cousin d'Albane et Guinevère. Il est très jaloux d'elles. Car si Delfinéa n'avait pas rencontrée ce suceur de sang, il serai devenu le futur héritier de la Reine, mais au lieu de cela, il s'agissait d'une gamine infirme. Alors il va mettre son petit stratagème au point. Pour essayer de prendre le pouvoir. C'est un pégase de 24 ans.
Azürl:
Personnage bien mystérieux au début de l'histoire. Nous apprendrons bien plus tard qu'il s'agit d'un soldat de Phelomemnon. Vous verrez son rôle dans la suite de l'histoire.
Voila les petites choses que je voulais expliquer. Maintenant parlons de mes 2 autres fanfics en prévision. Je vais déjà en écrire une, assez courte, il y aura au total une dizaines de chapitres pas très long. Il s'agira d'un monologue de la Princesse Luna, monologue transformé en pensées qu'elle retranscrira dans son journal intime. Quand à la seconde fanfic, je craque un peu mon slip (désolé pour l'expression ><) la dessus, c'est une idée que j'ai eu sur un coup de tête. Celle-ci ne sera basée que sur Fluttershy. Qui pour des raisons quelconques que vous découvrirez, perdra peu à peu l'esprit, mais ces amies seront toujours la pour l'aider dans sa détresse.
Voila, j'espère que cela vous a plus, n'hésitez pas à commenter ^^
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