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Les méchants
05 octobre 2014

Histoire de me la péter, je commencerais ce billet par une citation d'Alfred Hitchcock. Non pas « hé Bébert, tu me ressers un calva ? » parce que celle-là, je suis pas sûr à 100 % qu'elle soit bien de lui, mais plutôt « meilleur est le méchant, meilleur est le film. »

 

Aaah, les méchants. On serait bien embêtés dans nos histoires sans eux. Quasi tout le temps, ce sont eux qui vont se mettre entre le héros et son but, qui sont là pour servir de challenge, quoi ! Parce qu'on est d'accord, pour voir John MacLane sauver le monde, encore faut-il un méchant pour le menacer, ce monde.

 

Pour qu'on soit bien clair, par méchants, je parle de personnages qui se calquent au schéma classique : ils font des choses que la morale réprouve, et ils s'opposent au héros. C'est la définition la plus simple possible : Dark Vador aide l'Empire à opprimer la galaxie, et il affronte son fils, le héros de star wars. Clair et net.

 

Cela dit, il arrive qu'on ait des personnages plus nuancés. Pour rester dans l'univers star wars, prenez Han Solo. Il fait des choses que la morale réprouve, car c'est un tricheur, un menteur, et un voleur, mais pour autant, il ne s'oppose pas aux rebelles, au contraire même, puisque il finit par épouser leur cause. Han n'est donc pas un méchant, nous sommes tous d'accord là dessus.

 

Mais un personnage comme le Punisher par exemple ? Ce justicier qui abat impitoyablement tout malfrat qui se trouve sur sa route ? Lui, fait clairement des choses moralement répréhensibles (assassinat, torture) mais comme ses victimes ne sont que des truands, le personnage est bien plus dur à classer sur l'échiquier de la morale.

 

Enfin, un héros comme Iznogood ? Méchant dans tous les sens du terme, mais pourtant héros de ses propres aventures.

 

On le voit, il n'est pas si facile de définir exactement ce qu'est un méchant. On y confond antihéros, antagoniste, et d'autres termes. Cela dit, le but de mon billet portait moins sur la définition que sur l'utilisation du concept.

 

On l'aura remarqué, une des œuvres préférées des fans dans un fandom, c'est de nous donner le point de vue du méchant. Nous faire redécouvrir un personnage qu'on pensait avoir cerné, lui donner un nouvel éclairage. Je ne compte plus les récits se basant sur Luna/Nightmare Moon, ou justifiant le coup d'Etat de Chrysalis par la famine qui décimait la ruche changeline. Les préquelles relatant l'opposition entre Celestia et Discord sont légions elles-aussi.

 

On notera un désamour pour Sombra ou Tirek. C'est quelque chose de très intéressant à mes yeux, et je vais prendre le premier en exemple.

Personne ne pourra nier que pris brut, Sombra n'est ni plus, ni moins développé qu'un autre antagoniste majeur de MLP. On sait qu'il a dominé l'Empire de Cristal, on sait qu'il est fort, et qu'il a été battu par les Princesses. En soi, c'est déjà plus d'informations que pour Chrysalis, dont on sait seulement que c'est une reine de ruche qui profite du mariage pour attaquer Canterlot.

 

Et pourtant, Chrysalis a été bien plus aimée, bien plus utilisée dans le fandom que ne l'est Sombra. Le premier exemple qui me vient en tête serait son association avec Flufflepuff (s ?) dans le tumblr qui leur est consacré.

 

Donc, pourquoi ? On pourra toujours m'objecter que Chrysalis permet de traiter du trope de la veuve noire, de faire jouer la corde de la séduction, de la mettre en opposition avec Cadence...tout cela est vrai. Mais ça n'explique pas en soi l'attrait du fandom pour des méchants comme Discord, et leur désamour pour Tirek, par exemple.

Selon moi, la cause est relativement simple. Sombra et Tirek avaient du potentiel, comme n'importe quel autre personnage. Mais ce potentiel étant jugé gâché par les fans, les personnages se retrouvent prisonniers d'un marais où ils peinent à sortir. Je n'ai qu'à écrire « cryyyyyyystaaaaaaal », pour que vous me compreniez, n'est-ce pas ?

 

Indubitablement donc, l'avis de la masse, l'avis du public va influer sur le destin fandomique de tel ou tel personnage, et qui plus est les méchants. On ne va pas se mentir, une fic sur les frères FlimFlam sera forcément moins suivie qu'une sur Trixie. Et nous avons pourtant là deux (et même trois techniquement) personnages antagonistes secondaires.

 

Mais je me disperse. J'aimerais vous donner une règle que j'ai apprise quand j'étais encore membre du forum Star Wars Universe. Un des fanfiqueurs, avait un jour marqué lors d'un débat : « il y a deux manières de creuser un méchant. Soit tu lui fais faire des trucs vraiment méchants, soit tu donnes à voir son point de vue au public. »

 

Je n'ai jamais lu de conseil plus sensé sur les méchants jusqu'à présent. Analysons un peu cette règle, voulez-vous ?

 

  1. « Fais [lui] faire des trucs vraiment méchants »

     

Et oui. Pourquoi est-ce que vos personnages sont des méchants s'ils ne font pas de méchancetés ? Ils sont justement là parce que leurs barrières morales sont différentes de celles des héros, et du lecteur. Ils sont là pour nous permettre de jubiler de voir tant de vice, tout en les détestant pour ça. Vous voulez un exemple ? Le roi Joffrey du Trône de Fer.

Sans spoiler, je vous dirais juste que c'est quelqu'un de vraiment, vraiment, pas gentil. A la limite de la caricature, même, mais Dieu que c'est bon par moment de voir un personnage qui se lâche autant !

Attention, un récit en nuances de gris (non, pas en 50. Arrêtez cette blague TOUT DE SUITE) est bien sûr préférable dans 99 % des cas. Qui lirait Pony War Chronicles si l'auteur s'était borné à la gentille République contre le vilain Empire ?

Mais y lire que tel personnage secondaire a ordonné la mort de tous les prisonniers sur un coup de tête, basculer pleinement dans les ténèbres, c'est très agréable.

 

  1. « Donne son point de vue au public »

     

C'est dans cette optique que se rangent l'essentiel des fics sur les méchants. Nous donner à voir le point de vue de Luna pour justifier le cas Nightmare Moon, inverser nos repères pour qu'on considère Celestia comme l'opposante, et non la Princesse légitime. Nous réécrire tout le passé de Trixie, pour qu'on puisse comprendre sa soif de célébrité, et sa colère envers Twilight.

A noter que bien des histoires nous font suivre le cheminement du personnage, du point A, généralement quand il est jeune et bon, au point B, le méchant que nous connaissons, adulte et plein de fiel.

 

Bref, pour vraiment réussir votre méchant, je pense que le mieux reste un subtil mélange des deux. Faites lui faire des saloperies tout en distillant sa pensée au lecteur, qu'il soit troublé entre approuver ses actes, et les réprouver.

 

Pour illustrer sur un dernier exemple, je ne citerais que le personnage de Milady de Winter, la principale antagoniste, avec Richelieu, dans les aventures des Mousquetaires de Dumas. Je vous invite, si vous en avez l'occasion, à parcourir le roman graphique d'Agnès Maupré, qui porte le nom du personnage. On y revit exactement les événements de Trois Mousquetaires, à la nuance près que cette fois, c'est par les yeux de Milady. On y comprend donc mieux les motivations de l’intrigante, tout en blâmant ses actes. On est là, selon moi, dans une parfaite utilisation des deux points cités plus haut.   

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Ce qui se passe entre les cases, ou la théorie bro-nienne du petit coin
25 septembre 2014

Déjà, sachez juste que je suis super fier de mon titre.

 

Allons y doucement : en 2010, est sorti le film Super. Portant sur un justicier sans pouvoir, assez proche de Kick-ass, on suit le héros dans sa quête afin de pacifier les rues de la ville (et accessoirement, de reconquérir sa femme). Epaulé dans son action par une jeune vendeuse de comics, jouée par Ellen Page, les deux héros passent leur première nuit de justiciers terrés dans une ruelle, à guetter le crime. Page se lasse très vite d'attendre, et fait remarquer au personnage principal qu'on ne voit jamais Batman ou Spiderman attendre bêtement qu'un événement se produise. Le héros lui répond que si, mais que cela se passe entre les cases de la BD, dans les lignes blanches.

 

C'est le point de départ du billet que je vous propose ce soir.

 

La pensée la plus évidente, quand on tient des héros et qu'on écrit sur eux, est qu'il faut leur faire faire des choses héroïques. C'est logique. Par nature, par définition, les héros font des choses héroïques. Luke Skywalker combat Dark Vador, et sauve la galaxie. Frodon combat Sauron, et sauve les Terres du Milieu.

 

Soyons honnête, la fiction permettant virtuellement de tout faire, on préférera des œuvres bourrées de rebondissements, ou les héros doivent surmonter mille dangers, plutôt que de les voir se préparer des œufs pendant 150 pages.

Et c'est bien normal.

 

Néanmoins, je dois avouer qu'alors que j'étais plongé dans mes premières fanfictions, celles qui tournaient autour de l'univers de Star Wars, l'interrogation soulevée par le personnage d'Ellen Page dans Super, m'a également traversé. Bon, en des termes différents. Je m'étais bêtement demandé pourquoi est-ce que dans tous les films, tous les romans, toutes les Bds, on ne voit jamais Luke Skywalker passer aux toilettes. Très bête comme question. Volontairement un peu stupide, et rigolotte. Mais à bien y regarder, pas si vide de sens.

 

Les héros sont des personnages humains. On aime les voir triompher, on aime aussi les voir faillir quelquefois. On aime avoir accès à leurs pensées, à leurs certitudes, à leurs doutes. On aime les sentir proche de nous, ancrés dans la réalité, quand bien même la leur contient vaisseaux spatiaux et droïdes.

 

Alors pourquoi est-ce que je n'ai jamais vu Luke prendre une douche ?

 

Faut avouer que c'est idiot. Ca prendrait quoi, une case ? Deux-trois à la limite. Pourquoi ne pas laisser Luke réfléchir sous la douche à telle ou telle mission, ou à la charge de son rôle de jedi ?

La scène aurait un intérêt car elle développerait le personnage, et on l'ancrerait un peu plus dans la réalité.

 

Suivant la logique bien connue des auteurs de fanfictions, aka, « si quelque chose manque, fais le toi même », j'ai commencé à inclure des scènes de vie quotidienne dans mes fics. Et j'entends par là, de vraie vie quotidienne. Je parle de mon héros sous la douche, justement. Qui va se soulager aux toilettes. Qui va au fastfood avec sa fille.

 

L'important pour moi, était de continuer à ancrer les personnages dans la crédibilité. Si je voulais montrer ce héros dans ses moments de gloire ou d'échec au lecteur, je me devais également de le montrer dans des scènes qui en elles-mêmes, ne le mettent nullement en valeur, sont juste fonctionnelles.

 

Le plus comique dans tout cela, pour refermer cette longue parenthèse star-warsienne, est que ce style m'a valu une réputation d'écrivain « naturaliste » dans le fandom star wars, moi qui maîtrise si mal les descriptions physiques !

 

Pour en venir au sujet qui nous intéresse pleinement, à savoir MLP, mon conseil du soir sera celui là. Si vous êtes décidé à écrire une fic volumineuse, et que nous suivons un héros, n'hésitez pas à inclure des scènes comme celle de la douche, des WC, ou du repas. Bien sûr, il ne faut que cela soit qu'un détail dans votre fic, quelques lignes dans quelques chapitres, mais croyez-moi, les lecteurs sauront apprécier.

 

Qui plus est, cette inclusion peut-être tout à fait logique et naturelle. Votre chapitre s'ouvre sur Twilight qui se réveille ? Avant qu'elle aille voir ses amies et sauver Equestria pour la 4587° fois de l'année, faites-lui faire prendre un petit déjeuner, et jetez là sous la douche. Votre récit parle de Dash qui va prendre place sur la ligne de départ ? Décrivez-nous ses échauffements, et le moment où elle enfile son chasuble.

 

Je pense que vous avez compris l'idée. Ça se rapproche du « allez dans les détails même s'ils sont triviaux », et j'ai presque envie de dire, « surtout s'ils sont triviaux. »

 

L'important étant qu'on sente que nous avons devant nous des personnages vivants, qui même s'ils sont héroïques, passent par la case repas, et ont des cernes sous les yeux le matin.

 

En clair, faites nous voir, vous, ce qui se passe entre les lignes.  

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Peut-on critiquer quand on en a pas le droit ?
22 septembre 2014

Un billet qui me semble nécessaire, au regard d'un événement récent. Il y a de cela quelques jours, j'ai participé, en m'y inscrivant à l'avance, à un atelier d'écriture. La structure était tenue par une boite professionnelle, qui propose régulièrement dans l'année, différents ateliers, comme des cours d'écriture de polar, ou de poésie. Toujours est-il que je me suis rendu aux portes ouvertes, histoire de voir si cet atelier pouvait m’intéresser. Après tout, j'ai presque toujours écrit seul, et ma formation d'écrivain, je ne la dois qu'aux critiques que j'ai reçues depuis que j'ai décidé de publier mes œuvres.

Pourquoi ne pas voir quelque chose de différent ?

 

Première surprise, j'étais le seul à avoir un vrai bagage d'auteur à ces portes ouvertes, avec un autre participant. Sur douze, je m'attendais à ce que nous soyons plus nombreux. De même, la moyenne d'âge était élevée : un grand nombre de retraités, de quarantenaires, ou de trentenaires.

 

Nous avons donc passé l'heure et demi de l'atelier à suivre les instructions de l'animatrice, à savoir, choisir un souvenir précis et le développer, et faire de même avec un autre, en l’associant avec des odeurs.

 

Dieu sait si cette écriture autobiographique n'est pas mon style, mais je me suis plié à l'exercice. Logiquement, quand tout le monde eut terminé, les personnes lisaient leurs deux textes, et recevaient les commentaires de l'animatrice. Qui étaient toujours laudatifs, soit dit en passant.

 

Finalement, quand ce fut mon tour, juste avant de lire, j'adressais une critique rapide à ma voisine, celle qui venait de lire, lui expliquant qu'un de ses choix d'écriture, celui où elle explore un panel de choix, serait plus fort si elle préférait un rythme ternaire, et non quaternaire, comme elle l'avait fait au premier jet. Rien de plus, puisque en effet, le reste de son texte était tout à fait correct, et elle parvenait même à trouver une chute.

 

Mais ma critique a beaucoup déplu à l'animatrice, qui m'a immédiatement reproché de prendre la parole pour donner mon avis sur ce texte, expliquant que ce n'était pas le but des ateliers d'écriture, et que si remarque il y avait à faire, elle aurait plus sa place en dehors de l'atelier. J'ai contre-argumenté, exposant mon propre avis sur la question : qu'il ne fallait jamais se retenir de donner son avis, et ses conseils sur un texte, quel qu'il soit. Que l'auteur prenne en compte ou non cet avis est encore autre chose. Mais que je ne pouvais pas concevoir l'idée d'une lecture publique, si un avis critique ne pouvait pas être donné.

 

Inutile de dire que nous sommes entrés dans un dialogue de sourds, et que le débat n'a abouti nulle part. L'atelier touchant à sa fin, je me suis borné à dire que je comprenais le point de vue de l'association mais que je n'y adhérais pas du tout. Et je suis parti, très déçu par leur politique littéraire.

 

Tout ce pavé pour vous dire une chose. Rien, absolument rien ni personne ne doit vous retenir d'émettre un avis sur un texte que vous lisez. Que ce soit en bien ou en mal.

 

Dans mon précédent billet, je vous encourageais à déposer des critiques constructives. Celui-ci recoupe un peu le précédent.

 

Ne craignez pas de donner votre avis, même si vous pensez que vous allez être dur, et heurter l'auteur.

S'il a un peu de cerveau, il comprendra que c'est ce texte à ce moment que vous critiquez, et non pas lui en tant que personne.

 

S'il est trop épidermique pour faire la part des choses, nous arrivons dans un autre problème.

 

J'insiste d'autant plus que nous sommes sur Internet, un endroit fait pour favoriser la discussion, le débat et les échanges de points de vue.

 

Alors si vous avez quelque chose à dire, même si c'est trois mots, allez-y.

 

On est là pour ça.

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De l'art de la critique constructive
17 septembre 2014

Parce que envie d'en parler, alors hop.

Pour ceux qui me connaissent, je n'ai pas l'habitude d'être tendre quand je critique. Je le reconnais, je suis dur. Vous n'avez qu'à suivre un peu mes posts pour vous en apercevoir. C'est tout aussi vrai que j'enrobe souvent mes critiques d'un ton humoristique et parfois moqueur, parce que je pense tout simplement que c'est plus agréable à lire qu'une critique purement structurelle.

Mais ce soir, je voulais parler de la critique constructive. Qu'est-ce que ça veut dire, au fond ? Le terme est assez clair, une critique qui construit quelque chose, qui ne se borne pas à donner un avis.

Car je tiens à rappeler que techniquement, une critique n'est pas forcément négative. C'est un avis, et rien de plus. Alors oui, avec le temps, le terme a pris une connotation plutôt négative (comme le mot "médiocre" d'ailleurs, qui à la base, est synonyme de "moyen"), mais en soit une critique qu'elle soit positive ou négative, si elle se borne à ce simple fait, elle ne sera pas utile.

Combien de fois lirez-vous un "c'est génial, vivement la suite !" ou un "c'est nul, j'aime pas.", sans que les auteurs explicitent les raisons qui leur font ressentir ceci ou cela ? Oh, je suis le premier à être content quand quelqu'un me dit qu'il a aimé un de mes textes, ça serait vous mentir que de dire l'inverse. Mais je préfère mille fois un "j'aime parce que..." à un simple "j'aime."

On me dit parfois qu'on ne sait pas comment critiquer constructivement. C'est tout simple. Lisez un texte. Décidez si vous l'aimez ou pas. Et ensuite, pensez aux raisons qui vous ont conduit à ce choix. Est-ce que les personnages étaient IC ? Est-ce que l'orthographe était bonne ? Le style de l'auteur vous a t-il emballé ?

Ce n'est pas plus compliqué que ça. Se poser la question du "pourquoi". Vous avez adoré My little dashie ? Génial. Pourquoi ? Est-ce que c'est le mix humain/MLP ? Le fait de voir Rainbow petite ? Est-ce que vous vous êtes identifié au héros ?

Au contraire, vous avez détesté Cupcakes ? Tiptop. Pourquoi ? Est-ce que l'histoire vous a semblé grand-guignolesque ? Est-ce qu'on vous a survendu cette fic, et qu'au final vous êtes déçu ?

Croyez-moi, une critique constructive qu'elle soit positive ou négative, n'a parfois pas besoin d'être plus longue que le simple j'aime/j'aime pas. Puisque au final, il ne s'agit que de j'aime/j'aime pas parce que.

Alors la prochaine fois que vous voudrez laisser votre avis sur une fic, tentez l'expérience. Essayez d'aller au delà du simple sentiment pour en rechercher les causes.

Ca sera bénéfique et pour vous, et pour l'auteur, et pour la licorne rose invisible (bénis soient ses sabots sacrés).

 

PS : je souhaitais revenir sur mes critiques "à la barre de fer", comme je me plais depuis peu à les désigner. Vous vous apercevrez qu'il m'arrive de démolir tout ce qu'un auteur a écrit. Tout simplement parce que dans certains cas extrêmes, avant de construire, il faut reprendre le chantier à zéro. Et cela veut parfois dire raser tout ce qui a été fait, jusqu'aux fondations. 

Parce qu'au fond, une critique destructive peut être tout aussi constructive.

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Où qu'on en est, les gens ?
14 septembre 2014

Pouet.

Mais c'est un pouet en tout bien tout honneur, rassurez-vous.

En fait, je me permettais de poser une question ouverte au staff, plutôt que de les embêter par MP. Nous savons désormais combien de chapitres restent en validation, et nous constatons que ce nombre est effectivement très elevé, engorgeant de fait le travail des validateurs.

Je me permets simplement de demander si le projet de basculer certains users en "auteurs de confiance" comme indiqué dans cet article : https://mlpfictions.com/blog/27/retour-sur-la-validation-des-fictions

a quelque peu pris corps. De mon point de vue en accordant ce statut à quelques gros auteurs, on dégagerait de fait une énorme masse de travail (ben oui, les gros auteurs écrivent beaucoup, et écrivent souvent des pavés, ça fait du texte à checker derrière) pour les validateurs, qui pourraient ainsi se concentrer sur les auteurs moins expérimentés, qui eux auraient effectivement besoin d'une modération a priori.

Sachant que cela ne dispense nullement les auteurs de confiance d'une modération a posteriori, bien entendu.

Mangez des frites, brossez votre poney, et n'oubliez pas que les communistes qui ont des chapeaux gris et des chaussures à fermeture éclair, sont sujets d'une dictature.

 

 

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Fans et créations : enfin la remise en ligne !
13 septembre 2014

Hop, tout est dans le titre. Le webdoc de France TV est enfin de retour à la même adresse que précédement :

 

http://citizen-fan.nouvelles-ecritures.francetv.fr/

 

Vous pourrez voir mon humble trombine et tout le côté MLP du webdoc ici :

 

http://citizen-fan.nouvelles-ecritures.francetv.fr/personnage/code44

 

Dans ces temps où la moindre idée de couverture médiatique sur la commu provoque des réactions assez épidermiques (je vous renvoie à l'affaire NRJ 12), je pense que c'est pas mal de voir un peu de travail honnête.

 

Et soyez pas sectaires, allez voir ce que disent les autres gens, même si y a pas de poneys en peluche avec eux, y sont sympas :)

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Subjectivé des points de vue
19 août 2014

Cet après-midi, petit billet pour vous parler de la subjectivité des points de vue dans une histoire. Ca se recoupe un peu avec mon post précédent sur les sensations, je vais donc essayer d'éviter de me répéter.

Une histoire comportera toujours un point de vue interne, ou externe. Dans le premier cas, c'est en gros, un FPS du livre. On écrit avec « je » et c'est « je » qui raconte l'histoire. La plupart du temps, c'est le héros, mais il se peut qu'au contraire, ce soit le méchant qui raconte, ou encore un autre personnage. Toujours est-il que c'est un récit à la première personne.

A noter le cas très rare du « nous », récit à la première personne toujours, mais du pluriel.

 

Dans un récit à point de vue externe, on prend une autre personne pour raconter, le plus souvent, la troisième. On écrit « Rainbow se rend au marché » par exemple, et même si on suit la pégase, même si c'est l'héroïne de toute l'histoire, on parlera d'elle comme si on voyait la scène se passer devant nous, en spectateur invisible. Un TPS pour poursuivre ma métaphore.

 

Enchaînons : que votre récit soit à la première ou la troisième personne, il est crucial selon moi d'accorder une grande importance aux pensées et au ressenti de vos personnages. Ce ne sont pas des poupées qui s'animent brusquement pour résoudre l'action et clore le récit. Ils ont un passé, des envies, des désirs, des failles...bref, tout ce qui les rend uniques. Et c'est là que je voulais insister.

 

La subjectivité est à mon sens, cruciale. Reprenons notre exemple de plus haut, sur Dash qui va au marché. Admettons qu'elle y croise Scootaloo qui lui passe un peu de pommade sur quelle grande voltigeuse elle est. Il ne faudra pas hésiter à décrire Dash qui se grise des compliments de la pouliche, qui se voit Wonderbolt, à cabrioler dans les airs sous une foule en délire. N'ayez pas peur d'en faire trop, ou de tomber dans l'excès : on sait que Dash est orgueilleuse, et qu'il ne faut pas trop la pousser pour qu'elle parte au quart de tour dans ses fantasmes. Une phrase telle que « Après tout, elle était Rainbow Dash, la ponette d'acier, la pégase la plus rapide de la principauté ! » est toujours d'un point de vue externe : on parle de « Rainbow » pas de « je ». Mais il est clair que c'est une phrase directement sortie de l'esprit de Dash.

 

Par subjectivité, vous vous accordez à ce que pense votre héros à ce moment.

 

Ca doit être d'autant plus vrai si votre histoire comporte des points de vue qui sautent d'un personnage à l'autre. Toujours dans notre exemple, si vous vous mettez à parler de Fluttershy un peu plus tard, une phrase telle que « Les poneys faisaient toujours trop de bruit. Ils parlaient fort, et couvraient tout avec leurs grosses voix. Ils ne se rendaient pas compte à quel point ça gênait les petits animaux de la forêt. » sera parfaite dans une scène consacrée à la pégase jaune.

 

Il faut qu'on arrive à sentir la marque du héros qu'on suit au travers le récit. Même si ce sont des propos sulfureux : dans B.A.Z, la licorne Ira tient régulièrement des propos eugénistes et racialistes. Pourtant, dans les scènes où on la suit, ces propos ne posent aucun problème, puisque ce sont les siens, et elle développe ses idées. Par subjectivité, encore une fois, on modèle le récit.

 

S'il fallait résumer, à mon sens, pour qu'une histoire aux points de vue multiples soit réussie, il faut passer par cet exercice de subjectivité. L'idéal serait qu'en ne lisant qu'un seul et même point de vue pendant tout le récit (par exemple tous les points de vue de Twilight, ou tous les points de vue de Cadence), on ait l'impression que c'est ce personnage qui est le héros de toute l'histoire, quand bien même votre récit se concentre sur un personnage totalement différent.

 

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