Bonsoir, je suis Iguanofolie et ... vous ne me connaissez probablement pas car je n'ai pas encore plongé dans l'abyme de l'écrivain ( même si je suis en ce moment en train de préparer le plongeoir ).
Si j'écris cet article c'est notamment pour poser une question ( lisez le titre ) a propos des fictions.
Comme justement je vais commencer à en écrire je me demandais une certaine chose. Etant donné que j'écoute énormément de musique ( de jeux vidéos ) et que c'est dans ces moment que mon cerveau tourne à plein régime pour créer les détails de ma fic. Et pour moi ces scènes que je crée en écoutant de la musique sont, pour moi, directement associés aux scènes. Certains passages sont même écris pour une musique précise.
C'est donc là qu’interviennent les articles : pour s'exprimer et pour vous demander votre avis : que pensez vous des musiques insérées dans les fics' par l'intermédiaire des liens.
Pour moi mettre des musiques, mélodies et autres ouvrent une nouvelle voie aux fictions et surtout aux atmosphères. Je vous demandes donc conseil Ôh grands écrivains. Certaines musique me donnent des frissons si ce sont des musiques appropriées à par exemple des scènes d'actions ou de dialogues.
Voila donc j'ai exposé mon problème j’espère maintenant que vous serez nombreux à m'aider et à me conseiller, voila .
Allez ciao bonsoir !!!
Bonjour à tous ! Je ne vais pas m'étaler dans les détails, tout est dans le titre. Beaucoup de rendez-vous tels que les Meets ups ou autre. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas se réunir ailleurs ! Alors allons droit au but, je connais déjà quelques bronys venant à Japan Expo, mais j'aimerais en connaitre d'avantage ^^ alors si vous y venez, en profiter pour rencontrer d'autres membres de la communauté est une bonne chose à mon avis :D alors n'hésitez pas à vous faire connaitre sur cet article ! Bonne soirée (ou journée ça dépend du moment du moment auquel vous lisez cet article) à tous.
Pour information, la JE se déroule du 2 au 5 Juillet au jardin des expositions à Paris.
L'empire de cristal.Pourquoi existe-t-il?Secret et révélation
Bonjour a tous
Nous somme réunie pour faire un voyage vers Equestria surtout a L'Empire de Cristal.Mais avant tout un petit rappelle.
L'Empire de cristal est comme une ville sa spécialité est qu’elle est constituer a 99 % de cristal .Elle possédé une magie que les poney de cristal aurait par leur joie et amour qu'il produit et le cœur de cristal est le canalisateur et transforme leur émotion en magie physique pour protéger l'Empire.Cette empire est actuellement dirigée par Cadence.
Maintenant voici notre théorie :
La création de l'Empire de cristal n'est pas mentionnée dans la série donc nous pouvons donc imaginée tout nos idée de création.Tout d'abord nous devons nous intéresser a son but.
Point 1 :le cœur de l'ordre
Cette empire possède une magie extrêmement puissant qui tire du cœur de cristal.Ce cœur a pour but de repousser les force maléfiques.Mais la une question vient se poser est que pourquoi le cœur na pas pu repousser Sombra au départ.Mais oui réfléchisse 2 minute(pour mieux comprendre ce qui va suivre vous devez a voir vu l'épisode 1 et 2 de la saison 3).ON nous dit :
Sombra est une licorne au cœur noir qui a pris le pouvoir sur l'Empire de cristal.Aprés la mort du roi.
Donc le cœur de cristal ne peut protéger que l’empire que si on décide que quelqu'un est maléfique.
Point 2:La princesse Platinium
La princesse Platinium est la première licorne royale a avoir fouler Equestria. Dans l'histoire de l'empire,on raconte que le princesse Platinium aurait gouverner l'empire de cristal.
Une acceptation
Si cela est vrai cela veut dire que l'empire de cristal serait la création de licorne.
Une erreur
Cela est faux car les licorne non pas pus construire un endroit pareil sans l'accord des autre races.
Cela nous montre un secret que certain d'entre vous ne l'on pas remarquer est que la saison 2et 3 ne sont pas raccorder et donc l'empire de cristal n'est pas la création des licorne de plus avers vous remarquer que les poney de cristal sont tous des terrestre.
Point 3:la conclusion
Après ces indice que je vous ai montrer c'est a vous de choisir laquelle de ces explication est la bonne :
-L'empire de cristal est une fabrication naturelle est que ce sont les licorne qui ont utiliser leur magie pour fonder cette race et ces construction.
-L'empire a été crée artificiellement par les licorne,il ont crée un cristal capable d'améliorer leur pouvoir.Ces test on pour effet que certain d'entre eux,on perdue leur corne et se son mis a avoir une peau en cristal.
-Le cœur de cristal est une expérience qui a mal tourner.Ce qui a pour effet de transformer la pierre en cristal émanant des radiation magique et en même temps a conduit a la création d'un peuple.
Merci a tous de bien avoir lu cette article.Je m'excuse du retard,mais avec la conjonctivite qui ma clouer cher moi et un rhume cela a donné le combo du malade.
Pour mon prochain article je parlerai d'un méchant a la corne rouge et des yeux violet.
Avec la saison 5 qui va bientôt commencer,je me demandai si vous voudrez un article sur la théorie de la saison 5(les pouvoir,les muchant,les chercheuse de talent,et les marque de beauté)
Si cela vous intéressée vous pouvez soit laisser votre réponse en commentaire ou m'envoyer un message
Et comme on dit bien:A la prochain
Ps:La théorie de la saison 5 contiendra peut être des spoiler
Bonjour ou Bonsoir tous, je me posais une question bebête qui m'a mené à écrire cet article, qui est mon tout premier, d'ailleurs. Cette question toute bête est: Comment écrire une Fanfiction [Fiction] ou One-Shot ? Pouvez-vous me donner des conseils qui m'aideront à m'améliorer ?
Merci beaucoup d'avance à ce qui le feront.
-Trinkle Pony
Saalluuut ! Toi qui lis mon article et ton ami(e) qui fait des fictions avec les OC des autres Bronys/Pegasisters je vais te rappeler quelque chose ! Arrêtez de faire des articles pour ces demandes ! Vas plutôt dans le groupe spéciale de Demandes d'oc. Et toi l'ami(e) du créateur/de la créatrice propose des OC ! Par exemple tu as un OC qui s'appelle RainDay race terrestre... ect Propose-le ! Vas dans le forum Terrestre/pégase/licorne/autre race (que SwitchStep a fait et je le remercie beaucoup) Publie une réponse et inscris-le! C'est tout ce que je voulais dire car j'avais déjà posté le premier article mais la moitié du site ne l'a pas vu et c'est généralement les demandeurs d'OC. Cordialement PonySunset Le lien : https://mlpfictions.com/group/38/les-demandes-d-oc
Si je fais cette article à la hâte c'est pour signaler que le chapitre 2 de l'horizon des événements ne sortira pas avant le week-end prochain la raison étant que j'ai été aggressé par les deux souches de la grippe ainsi qu'une semaine de boulot surprise au conservatoire donc il va falloir attendre encore un peu
je m'en excuse franchement
Alors voilà je dois sûrement être le 6534e demandeur d'OC mais pour la fanfic que je prépare, je ne voulais utiliser aucune des Mane 6 et aucun poneys de la série car j'avais envie de me tourné un peu plus vers la meilleur communauté du monde, la notre (eh bah ouais).
Donc pour faire un rapide résumé de la Fic: l'histoire se passe dans un monde ravagé par une épidémie mais il existe un groupe de survivants nommé "The Excluded" qui ont tout (le pouvoir, la richesse mais aussi les armes, munitions et provisions, bref c'est ceux qui survivront) et 4 poneys (donc 4 OCs) qui ne se connaissent pas mais ont un caractère bien défini vont devoir coopérer dans 5 épreuves, seul les survivants des 5 épreuves pourront intégrer "The Excluded" et donc survivre bien au chaud, voilà c'était l'instant Spoil et maintenant: Comment présenter votre OC.
-Nom (ou Pseudo)
-Origine
-Description (description physique et morale donc le caractère)
-Type (Terrestre / Pégase / Licorne / Autre)
-Cutie Mark (si vous le pouvez)
-Proches (Ami(e)s ? / Parents ?)
-Habitat (lieu d'habitation avant l'épidémie)
-Ce qu'il faisait avant l'épidémie
-Pourquoi est-il parti ? (seulement si il est parti de chez lui évidemment)
Je pense que ce sera suffisant, les meilleures demandes seront pris, je ferais peut-être un autre article pour révéler les OC pris. Maintenant je n'ai plus qu'une chose à dire: May the best OC win... (ce n'est pas une compétition alors calmez-vous et prenez cette inutile remarque à la légère)
Comme le dirait nos très chers Guignols, « Putain, un an ! ». Je me souviens encore avec exactitude du lancement, quelque peu chaotique je dois bien l’avouer, du site. J’étais assis dans cette même pièce, dans cette même position et avec cette même envie de proposer à la communauté francophone le meilleur de la fiction Mon Petit Poney.
Party Hard : source inconnue, quelque part sur Tumblr, sans doute.
Que peut-on dire après un an de bons et loyaux services ?
Parti d’une toute petite communauté de fervents adorateurs du genre, le site s’est assez rapidement développé pour toucher une part plus importante de la communauté. A l’heure où j’écris ces lignes, le site vient de dépasser les 1.256 membres et les 15.189 commentaires avec une moyenne qui se rapproche dangereusement de la centaine de commentaires journaliers.
Nombre de visites journalières sur le site (échelle masquée). Les pics importants représentent les dimanches et les pics de taille moyenne les mercredis.
Il ne vous aura fallut qu’une seule année pour atteindre les deux millions de pages vues*, et, malgré le tas de petits nouveaux que le site a récemment accueilli, vous êtes encore en très grande majorité des fidèles avec 88% de visites régulières, qui l’eût cru ?
En fondant MLPFictions au début de l’année dernière, je souhaitais simplifier l’accès à la partie littéraire du fandom, autrefois uniquement accessible via les forums et leur organisation particulière. Il en est ressorti bien plus de texte que je l’avais imaginé de prime abord. Pour vous parler en toute franchise, j’avais parié sur un fort ralentissement des publications une fois les « vieux écrits » passé, mais il n’en fut rien. Aujourd’hui 2.034 chapitres répartis sur 561 fictions sont accessibles par tous sur le site.
Mais n’oublions pas ceux qui passent leur temps libre sur le site pour aider les nouveaux auteurs à progresser, je veux bien sûr parler des validateurs (et de notre unique modérateur Gracowitz), passés et présents, que je remercie très chaleureusement : Supernovae, bookman, Acylius, Zirawiel, Ragator, Arysthaar, Sangohan38 et Xena.
Mais assez parlé statistiques pour aujourd’hui !
* en vrai 1.965.756 pages vues, mais chut !
« Mais donnez donc une histoire à cette pauvre Littera Inkwell ! »
Vous la connaissez tous, elle trône fièrement à côté du logo du site. La petite Littera veille sur tous vos textes mais… ne possède aucune histoire. Quoi de plus triste ?
Aujourd’hui, fanficers, je vous propose de rectifier le tir et de saisir votre plus belle plume afin de donner de la profondeur à ce personnage pourtant si attachant. N’ayant aucune histoire déjà écrite, vous être libres de narrer n’importe quelle histoire, dans n’importe quel genre.
Vous avez trois semaines à partir d’aujourd’hui, soit jusqu'au dimanche 22 à minuit pour proposer votre récit. Toutes les fictions sont acceptées, du one-shot à la fictions à chapitres (auquel cas une histoire incomplète sera acceptée mais alors non classée lors du vote final).
Les fictions subiront un classement du public (par vote sur une page créée pour l'occasion) et un classement de l’équipe. Les trois premières fictions seront affichées sur la page d’accueil du site et les autres listées sur une page particulière. Vous pouvez envoyer vos fictions via le centre de validation à n’importe quel moment, sachez cependant quelles ne seront validées qu’après le dimanche 22.
Hi'.
Cela fait un moment déjà que je déroge à une règle pourtant fondamentale dans la critique d'un texte : ne pas juger le fond. Le principe est simple, "toutes les histoires sont bonnes" et si vous voulez raconter l'histoire d'Éolienne l'alicorne cochon-zèbre venue de l'interdimension Terra... ça peut être une histoire énorme !
Maintenant, faire la différence entre "fond" et "forme" n'est pas évident. Intuitivement, quand on juge un personnage l'auteur est en droit de se dire "mince, mais le perso' fait partie de mon histoire !" Inversement, quand quelqu'un te dit que dans ta phrase il y a beaucoup de /r/ tu te dis "euh ouais okay si ça te chante". Ça change rien à la chevrotine que se mange AJ.
Mon point de vue de littéraire est que la "forme" doit de toute manière "être adaptée au fond", donc séparer l'un et l'autre n'a pas beaucoup de sens. Juger le fond tout seul est stupide, et juger la forme pour elle-même est... tout autant dépourvu de sens.
Vous voulez savoir pourquoi ?
1Mimer les sons
Quand j'étais à l'école et que je commençais enfin à m'intéresser à la manière de comment qu'on fait des textes, la poésie faisait partie des trucs les plus incompréhensibles de l'univers. Il fallait que ça fasse "super compliqué" pour être bien, mais quand toi tu faisais super compliqué c'était nul. Logique.
Et là un jour le prof' s'est installé devant la classe et a accepté de nous dévoiler les arcanes des sons. En gros il nous a dit "le 's' permet de mimer le sifflement du serpent" et donc quand il y a plein de "s" c'est qu'il y a un serpent qui siffle.
...
Ta mère l'alicorne.
Sérieux ?! Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse avec ça ! Mais oui, ma première approche des sons dans les textes était "mimétique" : il y a un bruit dans la réalité que tu vas tenter de reproduire dans ton texte. Par exemple dans "métal contre métal" on va essayer de mimer... ben le bruit du métal... contre le métal... ouais. Quand on tire des lasers on dira que les lasers "fusent" parce que /f/ et /z/ ça donne "fzzzzz" et ça fait très laser. Je ne plaisante pas ! Tu veux un un feu qui ronfle ?
1) La braise à chaud chargeait l'air de cendre rêche.
Ça veut dire quoi "rêche" ? J'en sais rien ! Je peux juste affirmer avec 67% de certitude que ce mot n'a rien à faire là. On l'a juste ajouté pour ses /r/ et ses /ch/ parce que "rrrrsssshhhh". C'est pas une blague c'est scolaire.
Alors sur le papier "mimer les sons" c'est bien mais dans la pratique ça marche moyen, le lecteur passe en général complètement à côté -- n'essayez pas de lui faire deviner un son par ce biais il y arrivera pas -- et ça vous pousse à utiliser des mots qui peuvent n'avoir rien à faire là. Alors okay "cendre rêche" c'est pas trop grave, mais c'est comme une faute d'orthographe, pour ceux qui la remarquent bah c'est un peu ridicule. D'autant qu'ici on aurait pu dire "cendre âcre". Ce qui nous amène à un second risque : "en faire trop". Vous savez le nombre de fois qu'il faut répéter un son pour que le lecteur le retienne ? Vous imaginez si on fait ça partout ?
Mon conseil : c'est bien d'expérimenter mais à terme, mieux vaut privilégier "le mot juste". Mais expérimenter c'est bien.
2Des rimes en prose
Bon, "mimer les sons" c'est bien gentil mais ça ne nous mène pas très loin. Qu'est-ce que l'école nous a dit d'autre à propos des sons ? Je veux dire, à part la poésie ? Ouais, les histoires de rimes et tout ça ?
Bon vu que tous les poètes sont en train de faire de grands gestes avec les bras on va quand même parler des rimes. Pourquoi ? Parce qu'avoir deux fois le même son en fin de de vers c'est bien gentil mais ça sert à rien. Ce qu'on veut c'est que ce lien formel, ce rapport de son, soit suivi d'un lien sur le fond, un rapport de sens. On ne fait pas rimer "rose" et "arthrose" à moins d'avoir un point de vue super négatif sur les plantes.
Donc pour ceux qui ont lu/fait de la poésie, vous savez le plus grand crime : faire la rime pour la rime.
Fort heureusement la "prose", aka le texte "normal" de tout les jours de comment que les gens y parlent, ce texte-là n'a pas de rimes. Sauf que c'est dans le sous-titre, on va proposer le contraire. Et si on appliquait les rimes à nos textes pas-trop-poétiques ? Oui oui, des procédés poétiques dans l'histoire de Kiwi l'héroïne zèbre amnésique et orpheline. Tombée des étoiles. Et semi-démon- bref ! Prenons un passage au hasard.
2) Kiwi regarda les étoiles. Elles brillaient de mille feux. Peut-être que la nuit n'était pas si effrayante après tout, et sur cette pensée notre héroïne alla trotter dans les champs.
Et maintenant, essayons de faire rimer.
2a) Kiwi regarda les mille feux des étoiles, et leur lueurs la rendirent confiante. Peut-être qu'après tout la nuit n'était pas si redoutable, se dit-elle avant de gagner les champs.
Okay ça rime pas mais on est en prose, on n'est pas à ça près : "étoiles / redoutables" ont des sons qui se ressemblent et là, plusieurs observations. Déjà, la rime est pertinente en ce que Kiwi juge la menace de la nuit aux étoiles, donc oui les étoiles sont liées à ce qu'elle redoute. Ensuite, même si on a réorganisé les phrases, ça reste du langage "naturel", loin du "super compliqué" qu'on ne devrait jamais faire en poésie mais que par préjugé on s'attend à trouver là-bas.
Ce qui nous amène à la plus importante de toutes les observations : les mots censés rimer se trouvent au même endroit. Plus ou moins "en fin de phrase". Et ça, vous allez voir, c'est la clé de tout.
3Lier les mots entre eux
Mais avant d'en venir à la clé de tout, intéressons-nous (tavu) à une/deux notions de littérature à propos des sons. Je veux parler du "consonantisme" et de "l'allitération". Ce qui se résume à "une suite de sons qui se ressemblent".
Je m'explique.
Jusqu'à présent on a vu que les sons pouvaient servir à "mimer un son réel" et on a vu qu'avec les sons on pouvait faire des rimes pour lier deux mots, en supposant qu'il y a un sens à le faire. La littérature, elle, donne un outil plus vaste : une simple suite de sons, consonnes ou voyelles, qui parce qu'on le retrouve souvent en peu de temps devient remarquable. Notre feu qui ronfle est un exemple mais sinon...
3) Toute les tentations de la terre n'étaient rien sans cet étalon spartiate.
Alors ? Quel est le son qui revient le plus souvent ? Okay et maintenant question subsidiaire, il sert à quoi ? Si vous cherchez un son réel qu'il mimerait, euh... moi perso' je ne vois pas.
On dira souvent que cette suite de sons ne cherche plus, alors, à mimer un son réel, mais plutôt un état d'esprit. Là, par exemple... euh... euh... Euh c'est une consonne "sourde" et plutôt "agressive" donc on peut spéculer que c'est pour mimer le... conflit ? L'émotion irrationnelle ? Non okay soyons sérieux, j'ai juste commencé par "toutes" et comme il y avait /t/ dedans j'ai aligné une phrase avec plein de /t/, c'est tout.
Cela dit, ces suites de sons ont un rôle beaucoup plus simple : découper le texte.
À partir de là je vous préviens on va devoir jouer aux grammairiens en herbes mais oui, la logique des sons suit celle du découpage du texte. Par exemple :
4) Si la tentation était grande, l'attente l'était encore plus.
Où sont les /t/ ? Bon on a les "était" qui sont des verbes, woohoo, mais sinon ? "Tentation" et "attente" sont des substantifs, des noms communs. Plus important ? Ce sont des sujets. Et juste question de bien attirer l'attention dessus, regardez les voyelles : /en/-/a/ pour le premier, /a/-/en/ pour le second, c'est comme si on avait passé ces deux mots au stabylo. Là le texte vous hurle de porter votre attention sur ces deux mots.
D'ailleurs cette structure /en/-/a/ puis /a/-/en/ vous la reconnaissez ? Okay les poètes, donnez la réponse, c'est la structure ABBA, yup ! Encore une technique de versification applicable à nos textes communs.
Et allons plus loin.
Si on peut lier les mots entre eux, pourquoi ne pourrait-on pas faire l'inverse ? Bien séparer deux mots ou groupes de mots, créer une frontière de sons pour bien dire que c'est plus du tout la même chose ?
5) La porte à peine refermée sa peine s'envola et la jeune jument alla se joindre aux nuages.
Qu'est-ce qui se passe ? Au début on a des /p/, (porte, peine puis encore peine) et soudain, paf... plus rien. Plus un seul "p". Exemple un peu extrême mais oui, ce son est clairement concentré au départ. Et ensuite ? On a du /l/, on a du /j/... deux sons qui n'apparaissaient pas avant. On voit même où a lieu la transition : "sa peine s'envola".
Et là j'ai besoin que vous prêtiez bien attention à ce qui se passe : "la porte à peine refermée" est un groupe, "sa peine s'envola" un second groupe et "la jument alla..." un troisième. Premier groupe ? /p/. Second groupe ? Transition. Troisième groupe ? /l/-/j/. Oui, les sons ont été répartis selon les groupes dans la phrase, selon le découpage. Et au passage les sons correspondent à ce qui se passe : premier groupe on est encore dans la douleur, second groupe on dit littéralement qu'on passe à autre chose et troisième groupe on est en mode ranaf'.
Donc la clé elle est là depuis le départ.
4La grammaire des sons
Je ne vais pas jouer mon linguiste ici pour vous expliquer à quel point la grammaire qu'on apprend à l'école est foireuse. la plupart d'entre vous avez dû vous en apercevoir par vous-mêmes de toute manière. À défaut de mieux, on en restera à la notion intuitive de "groupes de mots" et on ne cherchera pas à expliquer pourquoi ces mots vont ensemble. Observons juste que :
6) Lorsque la superbe jument blanche entra dans la pièce emplie de poneys, tous se retournèrent et ceux qui ne bavaient pas, extasiés quand même, en oublièrent les tables couvertes de mets.
Là on a une phrase, il faut la découper. Alors...
6a) lorsque [ la superbe jument blanche entra dans la pièce emplie de poneys ] [ tous se retournèrent ] et [ ceux qui ne bavaient pas en oublièrent les tables couvertes de mets ] [ extasiés quand même ]
On a un premier découpage en ce qu'on appellerait intuitivement des "phrases". Notons surtout le "extasiés quand même" qui est mis de côté parce que oui, c'est en fait une phrase en soi : "ceux qui ne bavaient pas étaient extasiés quand même".
Maintenant est-ce que ce premier découpage suffit ? Non.
6b) lorsque [ (la superbe jument blanche) (entra dans la pièce (emplie de poneys) ) ] [ (tous) (se retournèrent) ] et [ (ceux (qui ne bavaient pas) ) (en oublièrent les tables (couvertes de mets) ) ] [ (extasiés quand même) ]
Je ne peux pas promettre que ce soit le bon découpage mais yup, là on commence à avoir un découpage un tant soit peu plus précis et exploitable, en "groupes de mots" du type "sujet" et "verbe/complément".
Maintenant qu'on connaît le découpage, on veut pouvoir l'exploiter. En d'autres termes, savoir où mettre les sons. Alors commençons par poser la question la plus bête : qu'est-ce qu'on veut mettre en avant ? Qu'est-ce qu'on veut stabylobosser dans notre longue phrase, là ? Suivant la réponse, on ne placera pas du tout les sons au même endroit.
Déjà, observons ce que j'ai fait sans même y réfléchir.
6c) "entra dans la pièce emplie de poneys"
Vous ne remarquez rien ? Yup, trois /p/ (pièce / emplie / poneys). Vous allez me dire que c'est normal, c'est la langue qui veut ça, mais ça c'est une logique médiévale. Non non, avec l'habitude on sélectionne volontairement des sons proches dans le même groupe de mots. "Tous se retournèrent", deux /t/. Cela dit, pourquoi j'ai vraiment mis plein de /p/ dans (6c) ? Parce que... parce que regardez les parenthèses, il y a un complément à "pièce" et j'avais besoin de dire "non mais c'est pas la jument blanche qui est emplie de quoi que ce soit".
6d) "ceux qui ne bavaient pas... en oublièrent les tables"
Okay, comptez le nombre de /b/ dans toute la phrase. Il y en a cinq. Deux au départ, (superbe / blanche) et trois en (6d). Les /b/ du départ c'est la même logique qu'en (6c), privilégier les mêmes sons pour le même groupe. Mais ici, pourquoi ? Ce ne sont pas les mêmes groupes, non ?
Regardez le découpage. Il y a "extasiés quand même" qui s'invite au beau milieu, et j'ai besoin de dire au lecteur "okay, fin de la parenthèse, on reprend depuis là". Je mets donc un /b/ avant la parenthèse, et un /b/ après. Et vous me direz qu'il y a déjà les virgules mais c'est super facile de manquer une virgule à la lecture, mieux vaut être sûr.
Ce n'est pas fini :
6e) "superbe" "pièce", "poneys", "retournèrent", "et", "bavaient", "extasiés", "même", "oublièrent", "couvertes", "mets"
Je viens de vous lister tous les mots avec le son /e/, et ça en fait quand même un paquet. Alors okay, c'est un son assez fréquent en français mais avec une telle fréquence ? Non, même si c'est involontaire, y a quelque chose là. À titre de comparaison, le premier groupe c'est "la superbe jument blanche", le son /e/ n'apparaît qu'une fois.
Regardez les mots concernés : sur 11 mots, 5 sont des verbes. Okay, "extasiés" et "couvertes" sont des participes passés mais la logique est la même. En fait, ce sont toutes les terminaisons de verbes. Mais regardez aussi : les autres mots apparaissent à côté : "retournèrent et", "couvertes de mets" par exemple. La terminaison du verbe me pousse à répéter ce son. Parce que j'aurais pu faire autrement :
6f) "tous se retournèrent. Ceux qui ne bavaient pas, ravis pour autant, en oublièrent les tables avec leurs plats."
Ici, soudain, le /a/ est beaucoup plus fréquent, fin de la suprématie du /e/. Pourquoi j'ai préféré l'un à l'autre ? Aucune raison ! J'ai pris le premier son venu et je l'ai exploité sans même y réfléchir pour que la phrase se ressemble du début à la fin. On a l'impression d'entendre la même chose et donc, de parler de la même chose, ce qui est bien vu qu'on est toujours dans la même phrase. D'où, donc, ces rajouts un peu partout et ces choix de mots pour faire gonfler le nombre de /e/ que le lecteur rencontrera.
Enfin...
6g) "emplie de poneys... extasiés quand même..."
Pourquoi est-ce que j'isole ces deux passages ? Parce que si vous regardez où sont les virgules, il y a trois pauses successives : "emplie de poneys... qui ne bavaient pas... quand même..." et la fin avec "couverte de mets". Vous ne remarquez rien ? Non, vraiment ?
"Poneys / mets" riment.
Mais entre ce "poneys" et la fin de la phrase il y a quand même une sacrée flopée de mots, sans parler des pauses comme dit, et "ne bavaient pas" ça rime pas vraiment. Donc qu'est-ce que j'ai fait ? À la seconde pause, "ne bavaient pas", je me suis rendu compte que ça ne rimait pas et du coup j'ai créé encore une pause avec cette fois un mot à la sonorité proche, "quand même".
Le rapport entre des poneys, des mets et des memes ? Aucun. Ces rimes-là n'ont pas pour but de produire du sens mais de signaler au lecteur chaque "phrase" à l'intérieur de notre méga-phrase.
5tl;dr ?
Je sais que c'est assez technique mais reprenons.
Au départ, on utilisait des sons pour mimer les sons "réels", et on le faisait en mettant autant de fois un même son que possible à la suite.
Ensuite, on utilisait des sons pour lier des mots ensemble, comme des "rimes", et on voulait au contraire que leurs sons se distinguent de tout le reste.
Enfin, on a observé que les sons pouvaient servir à indiquer le découpage du texte : de façon générale, regrouper les mots entre eux ou au contraire séparer ces groupes le plus clairement possible.
On a donc découpé une phrase en "phrases" simples et dans ces phrases on a découpé des "groupes de mots". Puis je me suis amusé à analyser ce que j'avais fait sans même réfléchir.
Et là on a vu que :a) À l'intérieur d'un même groupe de mots, j'essaie d'utiliser toujours les mêmes sons ("pièce emplie de poneys" -> /p/)b) À la frontière entre deux groupes, j'essaie de répéter un même son pour la transition ("blanche entra" -> /en/)c) Je fais "rimer" des mots en fin de groupes, ou aux mêmes places (sujets, verbes...)
Bien sûr, c'est mieux s'il y a une motivation aux sons qu'on rencontre (/p/ pour la "peine", /j/-/l/ pour la légèreté, l'insouciance) mais, et c'est l'observation qui motive cet article, il me semble que les sons servent et peuvent servir surtout à découper le texte, à indiquer clairement au lecteur les différentes parties d'une phrase, les mots qui vont ensemble, les parenthèses, les changements de sujet et tout ce que la grammaire peut faire pour vous.
-- à noter que ce n'est qu'une observation, elle peut être fausse et tout ça... --
Je trouvais la réflexion intéressante. J'ai personnellement cette réaction très positive quand je vois qu'un texte prend la peine de travailler les "sons" et même si pour beaucoup ça peut encore paraître un luxe, un ornement, je vous invite encore à expérimenter, à y réfléchir et, fanficers,à vos plumes !
Faire des fautes, est-ce si grave que ça ?
Que ce soit dans le cadre de MLPfictions ou dans d’autres contextes, il m’est souvent arrivé de discuter plus ou moins cordialement de l’importance d’une bonne écriture. Et en général, je voyais généralement une expression revenir de façon redondante : « c’est pas si grave (ndlr : de mal écrire) ». Comme si au final, une écriture incorrecte ne porte finalement que peu à conséquence et que bon, on pourrait quand même passer à autre chose.
Sauf que cette phrase, c’est pour moi un peu l’équivalent du crissement des ongles sur un tableau noir.
Je n’irai pas jusqu’à dire que « mal » écrire est une abomination aux yeux de Dieu mais ce n’est pas pour autant que je considère la chose comme anodine. Au contraire même.
C’est en réfléchissant à cette question que j’ai alors réalisé quelque chose. Nous sommes plusieurs, et moi le premier, à rappeler l’importance de l’orthographe, de la grammaire, de la syntaxe, etc., quand, à la lecture d’une fiction, nous considérons qu’ils ne sont pas d’un niveau satisfaisant. Mais par contre avons-nous auparavant expliqué en quoi bien écrire est important ?
Cette interrogation n’est pas anodine. Si l’on revient un bon paquet d’années en arrière, j’étais le premier à n’en avoir rien à faire des cours de français, ne comprenant pas trop pourquoi on s’emmerdait à ce point avec des règles à la mords-moi-le-nœud et n’ayant pour toute réponse à mes doutes qu’un « parce que » définitif. Sauf que cela ne répondait en rien à mes interrogations et donc je n’écoutais pas plus.
D’une certaine manière, il ne serait pas étonnant que nos remarques soient perçues de la même façon, particulièrement par la frange la plus jeune du site (« jeune » signifiant grossièrement pour moi « né après 1999 », soit après la sortie française de Pokémon version Rouge & Bleu ; je me prends un coup de vieux à chaque fois que je réalise ça chez quelqu’un).
Je ne serais donc pas surpris si certain voient nos remarques uniquement comme les caquètements d’une organisation crypto-fasciste qui considèrent la maîtrise de la langue comme quelque chose de sacré sans aucune autre justification derrière. « Il faut faire comme ça parce qu’il le faut » en somme.
Sauf que non, les erreurs orthographiques, grammaticales, syntaxiques et j’en passe ont des conséquences, chose qu’il est absolument nécessaire de comprendre. C’est pour cela que je me suis décidé à essayer de pondre un article sur ce sujet :
Pourquoi il est important de bien écrire.
J’espère que cela permettra de sensibiliser une partie du lectorat et des écrivains du site, de faire comprendre pourquoi on peut se montrer aussi emmerdant avec ça. En tant que relecteur, cela me donnera aussi un support qui m’évitera de répéter trop régulièrement pourquoi je peux être à ce point tatillon.
Et pour ceux qui sont trop fainéants pour lire, vous pouvez sauter directement à la conclusion, voir à la toute dernière phrase. Ce serait quand même dommage parce que dans cet article vous aurez droit à des anecdotes cocasses, des dinosaures qui tirent des lasers et même à des explosions.
Avant-propos
Le but de cet article n’a pas pour but de se défouler ou de se moquer de ceux qui peinent avec la langue française, bien au contraire. L'objectif est réellement d’apporter un éclaircissement nécessaire sur l’importance d’une bonne écriture.
A un moment, il devient toutefois important d’appeler un chat un chat. Je vais donc souvent parler de « mal écrire » voir « d’écriture pauvre » quand celle-ci est remplie d’erreurs (aussi bien d’orthographe, de grammaire, de syntaxe, etc.), tout simplement parce que jouer la diplomatie excessive n’aurait eu pour seule conséquence que d’opacifier mon propos.
A noter que je me concentre sur le plan purement technique. Une fiction bien écrite, c'est-à-dire respectant les règles de la langue française, ne sera pas forcément une « bonne » fiction mais nous entrons là sur un autre terrain bien plus complexe que je n’aborderai donc pas. De même, quand je dis « faire des fautes », ce n’est pas une coquille par-ci par-là, c’est faire une ou plusieurs erreurs de façon récurrente qui démontrent la non-maîtrise d’une ou plusieurs règles de la langue française.
Je tiens aussi à rappeler que par cet article, je n’ai pas la prétention de me placer au-dessus de la masse sur mon trône d’airain et pour aller plus loin dans certains détails, d’autres seront bien plus compétents que moi. D’ailleurs il ne sera pas impossible de croiser quelques fautes dans cet article, comme quoi. Enfin, tout cela n'est que mon seul avis.
Il n’en reste pas moins que je pense qu’il est important de discuter de cette problématique fondamentale et si cela peut ouvrir le débat ou la réflexion, c’est tant mieux.
La langue française, cette vieille catin vérolée
Une première chose qu’il faut bien admettre, c’est qu’aussi belle et intéressante soit la langue française, elle est aussi affreusement compliquée. Ecartelée entre ses racines latines et germaniques, remplies de règles et d’autant d’exceptions, avec en sus une logique aléatoire, il n’est pas tous les jours facile de bien la comprendre.
En petit exemple de règle purement arbitraire, nous pouvons ainsi citer le masculin qui l’emporte toujours sur le féminin. Jusqu’au XVIIIème siècle, elle n’existait pourtant pas, l’accord en genre se faisant selon le donneur le plus proche. Puis l’on décida un jour de changer les choses en se basant sur l’idée, somme toute bien dans son époque, que le masculin est supérieur au féminin, et que par conséquent le premier doit toujours prédominer. Et pif pouf, voici une nouvelle règle dont la pertinence est toute relative mais qu’il va falloir appliquer.
Certes il existe d’autres dialectes bien plus compliqués que le français mais on peut sans problème comprendre pourquoi certains ont des difficultés avec la langue du pays du camembert et des ronchons.
Il ne faut pas non plus oublier l’influence de facteurs extérieurs et bien moins clairement définis. Après tout, cela fait de nombreuses années que l’on observe un inquiétant déclin de la maîtrise de la langue française. Il y existe plusieurs hypothèses pour tenter d’expliquer cela (dégradation de la qualité de l’enseignement, effet délétère de la télévision sur le développement neuronal, conséquence de la culture « texto », complot des reptilien, etc.) sans qu’aucune ne soit apparue comme étant le facteur clé.
Pour résumer, il y a tout un ensemble de raisons qui peuvent en partie justifier les difficultés de certains avec l’écriture, il ne faut pas nous mentir. Mais est-ce que cela est une raison suffisante pour accepter placidement cette situation ? Je réponds niet tovaritch !
Ecrire pour soi mais aussi pour les autres
Pourquoi écrivons-nous des fictions ? « Pour les putes et pour la coke » me répondront certains et je serais bien obligé d’acquiescer. Non plus sérieusement, pourquoi ?
A mon avis, la réponse est simple : parce que nous avons non seulement besoin d’extérioriser quelque chose mais surtout envie de le partager avec d’autres. Si ce désir de partage était inexistant, quel serait l’intérêt de publier ses écrits sur ce site sinon ?
Et c’est là que va intervenir le premier problème d’une mauvaise maîtrise du français, à savoir que cela va d’entrée poser une barrière entre toi (l’auteur) et certains lecteurs, notamment ceux qui ont un bon niveau de langue. Cette réaction ne sera toutefois en rien du snobisme, attention. Si je ne fais presque jamais l’effort de lire une fiction mal écrite, ce n’est pas parce que je suis un connard hautain doublé d’une grosse feignasse (quoique) mais parce que c’est tout simplement désagréable.
Certains pourront rétorquer que ces fics sont pourtant lues et ce n’est pas faux mais elle le seront le plus souvent par un lectorat qui aura un niveau de français équivalent. En effet, pour ces personnes, lire une fic bien écrite et une fic mal écrite, c’est à peu près la même chose pour la simple et bonne raison qu’eux même ne voient pas les erreurs qui en feraient hurler certains. Par contre la réciproque n’est pas vraie.
A titre personnel, une fiction mal écrite c’est pour moi l’équivalent d’une ballade champêtre ou je me prends les pieds dans des racines toutes les 30 secondes et où je me vautre régulièrement dans des ronciers. Je bute sur chaque faute, me perd dans une mauvaise syntaxe et au final je n’arrive pas du tout à me concentrer sur la fic.
Et c’est quand même dommage. Toi, auteur, tu viens ici pour partager tes écrits mais ne serait-ce qu’en raison de leur forme, et sans même que le fond soit un seul instant pris en compte, tu fais déjà fuir un bon paquet de lecteurs potentiels.
Il ne sera alors pas rare de recevoir en commentaires des remarques sur la qualité de ton écriture ou dans certains cas voir la publication de ta fiction carrément refusée. Cela peut être dur, je l’appréhende très bien mais il te faut comprendre ceci : une fiction mal écrite c’est de fait une fiction désagréable à lire.
Mais pas que.
Une incompréhension orthographique ? Pif Hiroshima ! Pouf Nagasaki !
Pourquoi un titre aussi étrange ? Et bien pour cela, faisons une courte leçon d’histoire.
Août 1945, le Japon a perdu la grande majorité de ses bases dans le Pacifique et voit son sol être lourdement bombardé par l’aviation US. La défaite est inéluctable et les américains exigent une capitulation sans condition. Le gouvernement japonais tente alors de gagner du temps face à cet ultimatum, espérant qu’une négociation avec les russes leur permettra de sauvegarder l’Empire. Ils rédigent par conséquent une déclaration volontairement ambiguë afin de se laisser un peu de marge. Manque de chance, à cause des nombreux sens que l’on peut donner aux kanji (les idéogrammes japonais), et plus particulièrement à seulement deux d’entre eux, les américains interprètent cela comme un refus ferme et définitif. Quelques jours après et en réponse à ce « refus », deux touristes américains viennent visiter l’archipel nippon, ils s’appellent Fat Man et Little Boy. Leur passage provoquera les deux seules attaques nucléaires ayant existé à ce jour et qui auraient pu sans problème être considérés comme deux des pires crimes de guerre de l’Histoire si les Etats-Unis avaient perdu le conflit.
Alors certes, dans cette histoire nous sommes dans un contexte assez particulier (guerre, traduction, kanji…) mais il y a plusieurs enseignements à en tirer. Celui qui nous intéresse ici est le fait qu’écrire nous sert à nous comprendre.
Si, je vous jure !
Alors là je peux avoir l’air de défoncer avec grâce des portes ouvertes mais c’est pourtant quelque chose qu’il semble nécessaire de rappeler, même si c’est ici au travers de l’exemple le plus extrême qui soit.
Car une mauvaise écriture ne rend pas non seulement la lecture désagréable mais peut parfois troubler profondément son sens. Certes, dans le cas de MLPfictions, nous n’aurons pas d’extrêmes comme on peut le voir ailleurs avec des phrases absolument incompréhensibles pour la simple et bonne raison qu’ils seront derechef refusés par la validation.
Cependant, et même si le français a son lot de règles à la con, la grande majorité des nuances que l’on peut avoir entre des mots qui paraissent pourtant proches sont souvent très importantes, pour ne pas dire capitales. « Ou » ne veut pas dire « où », « à » ne signifie pas « a », « censé » et « sensé » n’ont pas le même sens, « ghkrsgt » n’est pas un autre mot pour « ornithorynque », etc.
Bref, le problème des fautes, c’est que non seulement elles perturbent la lecture mais en plus demandent le plus souvent au lecteur de réfléchir à ce que l’auteur a voulu vraiment dire. Nous nous retrouvons donc ici dans un travail similaire à de la traduction.
Bon, cela ne provoquera sûrement pas de guerre nucléaire et le lecteur finira sans doute par à peu près vous comprendre. Cependant, avec ce à peu près, vous aurez perdu quelque chose de fondamental.
Pour aller plus loin, je prendrai aussi pour exemple du roman « 1984 » de Georges Orwell où un état fasciste simplifie le vocabulaire pour ainsi simplifier sa pensée. Dans le cas de l’écriture, c’est à mon sens pareil. Une écriture pauvre ne peut mener qu’à un résultat pauvre, c’est malheureux mais c’est comme ça (à noter que la réciproque n’est pas vraie ici non plus).
Car écrire ce n’est pas simplement poser ses idées, sinon il nous suffirait simplement de rédiger un script ou un synopsis et en avant Guingamp. Non, écrire c’est avant tout guider le lecteur dans la façon dont il doit appréhender ladite idée. Vous avez une trame de fond qu’il vous faut suivre, le scénario, mais il vous est indispensable de broder autour, d’étoffer votre récit, pour y impliquer émotionnellement ceux qui vous lisent.
Pour illustrer cette idée, lequel de ces deux choix d’écriture vous semble préférable : Juste faire comprendre à peu près que Rainbow Dash a faim, qu’elle veut manger des crêpes mais que celles que vient de lui vendre le crêpier sont malheureusement froides et que cela la met en colère? Ou plutôt voulez-vous faire ressentir l’appétit dévorant de la pégase, le calvaire qu’est ce trop long périple jusqu’au crêpier alors qu’elle est tiraillée par la faim, sa joie à l’idée d’avoir enfin atteint son objectif, la salive qui s’écoule de ses lèvres à l’idée de goûter ces douces galettes de blé noir puis son amère désillusion quand sa langue découvre avec horreur leur horrible froideur et enfin son inextinguible colère quant à cette abominable traîtrise de la part du crêpier ?
Je pense que vous préférez la seconde solution car, toujours dans cette idée de partage, vous avez envie que votre public vive votre récit. Après tout, n’est-il pas gratifiant de savoir que, par notre prose, nous avons réussi à transmettre les émotions désirées chez autrui ?
Malheureusement, une mauvaise écriture rend l’implication émotionnelle du lecteur très ardue car non seulement il du mal à rentrer dans l’histoire mais aussi, et surtout, à y rester.
Les fanfics ne sont pas le seul problème mais peuvent être une solution
Pour ce dernier point, nous allons sortir du domaine des fanfics car bien écrire c’est aussi important pour la vie de tous les jours. Très important même.
Et c’est à partir de là que je vais me rendre compte que je vieillis car mon argumentaire sera le même que celui de mes parents, comme quoi ils avaient raison les bougres.
Pour ceux qui sont encore dans le système scolaire, vous avez déjà pu faire l’expérience de quelques points perdus en raison d’une mauvaise orthographe. C’est rageant mais pas si grave. Si on monte dans les études, les pénalités peuvent par contre devenir plus lourdes et on apprécie rarement de se voir poliment invité à reprendre l’ensemble de sa production, pour les plus chanceux, à cause de ce seul problème.
Mais quand on arrive dans le monde du travail, alors là ça devient la fête du slip. Pas la peine d’espérer décrocher le moindre job avec des fautes dans ta lettre de motivation et dans ton cv. Une seule erreur peut même souvent s’avérer fatale, l’employeur cessant instantanément de regarder ton dossier.
Et encore, rien n’est gagné une fois le boulot décroché. Si tes mails et tes rapports sont bourrés d’erreurs, cela peut remettre en cause la pérennité de ton contrat mais même s’il se maintient, tu risques de subir une ostracisation pas forcément visible et pourtant bien réelle.
Ainsi, il y a quelques temps de ça, j’avais justement vu passer une étude analysant la perception sociale d’un échantillon de personnes en fonction de la qualité de la rédaction de leurs courriels. Les résultats étaient assez édifiants : les fautes d’orthographes donnaient une image particulièrement négative de ceux qui les rédigeaient.
Est-ce que cela signifie que ta vie est foutue ? Non, à condition que tu prennes bien conscience de ce problème et que tu travailles à le résoudre. Et c’est alors là que réapparaissent les fictions.
Je suis tout à fait d’accord pour dire que le fait d’apprendre pour apprendre est chiant et que, justement, il n’y meilleure pédagogie que celle motivée par la passion.
Ainsi, si pour toi écrire est une passion, pourquoi t’améliorer serait une contrainte ? Au contraire, c’est surtout un excellent moyen de s’épanouir dans son écriture, de devenir petit à petit capable d’exprimer des choses de plus en plus complexes et ainsi, à terme, de pouvoir parfaitement coucher sur papier tes idées.
Comme je l’avais dit au point précédent, « une écriture pauvre ne peut donner qu’un résultat pauvre » mais cela ne veut pas dire pour autant que tes idées le sont aussi, au contraire. C’est donc pour toi qu’il doit être le plus rageant de te heurter à un tel mur, d’être incapable de t’exprimer comme tu le voudrais. Imagine un peu alors le plaisir que tu auras quand tu réussiras à franchir cette barrière.
Et cerise sur le gâteau, t’améliorer serait aussi bénéfique pour ton lectorat. Tu aurais ainsi plus de lecteurs et des commentaires bien plus agréables que « Raaaaah l’orthographe bon sang ! », ce qui te fera sans aucun doute énormément plaisir.
Conclusionation
En résumé de tout cela, on peut dire que :
- Ecrire, ce n’est pas quelque chose de facile. Cela demande tu temps, de la patience et de l’apprentissage. Cela demande aussi de l’humilité. Quand quelqu’un pointe du doigt des erreurs, ce n’est certes jamais agréable mais cela te sera pourtant bénéfique.
- Un récit plein de faute, c’est un récit désagréable à lire pour une part non négligeable du lectorat. Si tu veux que ta fiction soit lue et ne serait-ce que par simple respect, il faut prendre la peine de faire un effort là-dessus.
- Ecrire, c’est communiquer. Mal écrire, c’est donc mal communiquer. Le premier à être frustré de cette situation, ce sera donc toi car tu n’arriveras pas à faire ressentir ta fiction de la façon dont tu l’aurais voulue. Le lectorat comprendra à peu près ce que tu as voulu dire mais n’y entrera jamais de plain-pied.
- Dans une suite logique, mal communiquer est quelque chose de très handicapant dans une société où par définition la communication est fondamentale. Il est donc important de corriger tes lacunes non seulement pour aujourd’hui mais surtout pour demain. Et quel meilleur moyen d’apprendre qu’au travers d’une passion, ici l’écriture de fanfic ?
Donc voilà, si tu as des problèmes d’orthographe, de syntaxe, de grammaire ou de je ne sais quoi encore, essaye de faire l’effort de t’améliorer. Il y a plein de gens sur ce site qui seront prêts à te donner des conseils ou un coup de main pour peu que tu te montres courtois et humble. N’hésite donc jamais à demander de l’aide, personne ne t’en tiendra rigueur, bien au contraire.
Pour terminer, et pour les plus fainéants d’entre vous, je pense que mon avis pourrait se synthétiser en une phrase :
Faire des fautes, ce n’est pas si grave ; ce qui est vraiment grave, c’est de s’en contenter.
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