Salut à tous !
Aujourd'hui est une date très importante ! Et oui ! Nous somme enfin le Mercredi 21 Octobre 2015, on est dans le futur les mecs !
Bon sinon, après plusieurs semaines de montages et de m'être donné une volonté de fer, j'ai enfin fini l'épisode qui traitera le "self insert" et ceux, à travers une fanfic qui en est le parfais type même.
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Il est ensuite le temps de vous donner beaucoup d'explication. Cette épisode a été un cauchemar à faire, à savoir que j'ai due refaire et retourner toute la narration qui était vraiment calamiteuse, et ensuite à cause d'un souci de logiciel qui m'a bien découragé à plusieurs reprises (Sony Vegas et les GIF...). Ensuite, c'est un sujet tout sauf facile d'aborder le self-insert, et encore une fois, j'ai encore des soucis d'élocution que j'ai tant bien que mal tenté d'améliorer. Et pour finir, je me suis aperçu en plein montage que la vidéo allait faire presque 20 min alors que j'en était à peine à la moitié. Du coup, comme je sais que 20 min et plus c'est beaucoup trop, j'ai due à la dernière minute faire en sorte de diviser la vidéo en deux. Donc pour la suite, le montage est quasiment terminé (encore quelques enregistrement à faire et du peaufinage), et attendez-vous à la voir arriver très très vite, genre, pour les BronyDays.
Voilà, c'était la partie concernant la vidéo elle même, il est temps de parler un peu de la chaîne car pour ceux qui ne le savent pas, elle va évoluer.
Il faut savoir que dans les temps à venir, je compte m'attaquer à d'autres fanfic qui ne seront pas uniquement poneys, et donc, qui ne seront pas publié ici (normal). Il y aura aussi du gaming (avec des poneys) et de tout comme de rien... Et toujours du Kitesurf. Du coup, pour continuez à tenir les gens au jus, j'ai ouvert une page Facebook, et de rattacher la chaîne à mon compte Twitter. Voilà, c'était l'instant attention whore.
Sur ce, j'espère que la vidéo vous aura plus, et n'hésitez pas à mettre un pouce bleu vers le haut si c'est le cas, de partager cette vidéo et de vous abonner si ce n'est pas encore fait :)
Moi maintenant je vais aller regarder le film qui a fait ma jeunesse.
Hi'.
Vers juin-juillet, alors que je me préparais à expliquer ma vision de l'écriture loin loin loin de chez moi, je me suis dit okay, la conception c'est le fondement de la linguistique, ça se résume à "l'histoire a un et un seul objet", pas de problème. Le développement c'est l'histoire de pertinence, mon éternelle équation "texte + contexte = sens". Tout cela est carré, (pseudo-)scientifique et très purrrrrr... et puis il y avait ma troisième partie, planification, et là j'ai bloqué.
En fait, comme un abruti, je me suis rendu compte que je n'avais jamais réfléchi au plan, au-delà d'un simple "j'ordonne (et subordonne) mes éléments".
Ma théorie du plan date de quand j'avais quinze ans et qu'on parlait de "fil rouge", avec l'idée qu'il y avait en gros une quête principale, des quêtes secondaires et des événements accessoires, et blablabla... théorie à peine retouchée quand on m'a appris à faire des plans à l'uni', avec par exemple l'idée que chaque partie doit faire à peu près la même taille. Tout ça c'est bien joli mais c'est du niveau de Cro-Magnon.
Du coup je me suis mis à réfléchir à la théorie linguistique qui pourrait s'appliquer au plan.
Et soudain, je me suis fichu une claque.
1. L'interactionnisme
La linguistique est la science du langage. La sociolinguistique est une science du langage qui considère le langage comme une activité humaine et, pour simplifier, regarde l'influence de l'élément humain (social) sur cette activité. Par exemple tu dis "tu" à telle personne et "vous" à telle autre, ou encore les djeunes y parlent pas comme que les vieux. Tavu. Ouais on a progressé un peu depuis Labov quand même.
Au sein de la sociolinguistique existe l'interactionnisme, qui dit en gros que quand tu parles tu interagis avec quelqu'un, et du coup ton activité va devoir prendre ce quelqu'un en compte. La communication sert toujours à transmettre un contenu (genre "on t'a volé tes bottes") mais sert aussi à négocier la communication elle-même (genre "me tape pas dessus mais..."). En termes moins commerciaux, même quand une seule personne parle, tout le monde coopère pour rendre la communication possible.
Tout le monde est actif, ou ça échoue.
Et cela, quand on y pense, va à l'encontre de notre représentation la plus basique de la lecture (et donc, de l'écriture). L'écriture est décrite comme une activité passive : le seul effort qui nous est demandé est de débrancher notre cerveau le temps d'une escapade dans l'improbable, et ah oui de tourner la page une fois arrivé en bas. Il en va de même pour les autres arts, et on ne pense vraiment à l'activité que si le spectateur se met à parler ou presser sur un bouton. En tant qu'auteur, on s'imagine complètement coupé du lecteur.
Difficile de nier cette idée. On ne peut pas répondre à l'auteur. On ne peut pas empêcher le héros de monter ce fichu escalier. On n'a clairement pas une manette en main et la possibilité de tuer des hordes de pajenti(tm). Cela dit, la conséquence de cette vision est d'écrire en supposant que le lecteur connaît son boulot et que ça passe ou ça casse. Parler au lecteur, c'est briser le quatrième mur genre "mais toi et moi, lecteur, savons qu'en fait elle est toutdous(tm)". Dans un texte normal, on ne parle pas au lecteur. Enfin si mais uniquement pour lui raconter l'histoire.
On n'imagine pas un seul instant avoir à coopérer avec lui pour dire "comment" on va la raconter.
La plupart d'entre nous ont entendu parler du "contrat de lecture", que perso' je sais toujours pas bien ce que c'est mais qui est en gros l'accord tacite passé entre l'auteur et le lecteur au moment où ce dernier commence à lire. Ça dit en gros "ouais je sais les poneys existent pas fais semblant et lâche-moi les basques" ou encore "ça va parler de bisous et du dessous des sabots, t'es prévenu". Mais pour la majorité d'entre nous, ce contrat est assez général et comparable à des clauses d'utilisations que tu lis pas quand tu installes ta nouvelle app. Et ça correspond aux tags, au pitch, à ce genre de choses. L'appliquer à l'intérieur du texte... inimaginable.
Cela dit, j'avais déjà une autre notion, quoique assez vague, pour cela. "Préparer" ou "annoncer" quelque chose dans le texte. Par exemple, l'héroïne pète les plombs mais le lecteur n'est censé le savoir que d'ici deux chapitres. Si on ne fait rien et que dans deux chapitres on découvre qu'elle était folle, ça va sembler tomber du ciel. Si on déballe tout dès le départ, ben tout l'intérêt, toute la tension, tout ça part dans le caniveau. L'idée est alors de simplement donner des indices, des signaux que "y a un truc" et que "ça pourrait être ça". Genre elle se met à collectionner les crayons, ou bien elle coupe toutes les conversations au beau milieu comme sur un coup de tête. Elle n'arrive plus à coiffer sa crinière. Des détails tout bêtes mais qui, une fois arrivé à la révélation, prennent tout leur sens et permettent au lecteur de faire "aaaah c'était donc ça" ou "JE LE SAVAIS ! (bang)".
Sans le savoir, ce système d'annonce au travers de détails, de "signaux" comme je dirais maintenant, est une forme de coopération avec le lecteur.
Et sans le savoir, on peut aller beaucoup, beaucoup plus dans la coopération.
2. Les paires adjacentes
L'interactionnisme dispose d'une grille d'analyse quand il s'agit d'étudier une conversation. Le principe est simple. Le langage est une activité entre plusieurs sujets parlants. Une activité implique des actions. Chaque action implique une réaction. Donc dès qu'une personne dit quelque chose, ce qu'il dit est une action qui va demander une réaction de la part de l'autre personne.
Ces paires "action - réaction" fonctionnent très bien pour les dialogues, par exemple les discussions au téléphone où, basiquement, l'autre répond. Mais, et c'était là une petite découverte du temps où j'étais bachelier, les personnes qui monologuent utilisent la même structure. J'avais vu un politicien argumenter avec un interlocuteur fictif, fabriqué de toutes pièces par son discours. Et nos textes eux-mêmes, qu'on en soit conscient ou non, utilisent aussi cette structure.
Ce qui signifie que c'est aussi la structure minimale d'un plan.
Ce sont des paires "action-réaction", entendu (on n'a pas encore vu d'exemple), mais pourquoi adjacentes ? Parce qu'elles se suivent, bien sûr. Et pas seulement parce qu'il y aurait des suites de paires genre "action-réaction" - "action-réaction" - "action-réaction"... mais parce qu'une réaction est, fondamentalement, également une action. Ce qui signifie qu'elle aussi demande une réaction. Un peu comme une escalade de la violence, où chacun dit "mais c'est lui qu'a commencé", sauf que là c'est pour demander à quelqu'un s'il veut négocier.
On parle alors de "paires imbriquées" et, une fois encore, c'est facile à voir quand vous causez avec quelqu'un. L'exemple typique est la paire "question-réponse" où la réponse demande en général une confirmation, mode "j'ai bien répondu ?" Discuter est une activité, on veut savoir comment cette activité se passe.
Maintenant, la question en or : est-ce qu'on peut appliquer tout ça à nos textes ? (Et surtout, à quoi ça nous sert ?)
La réponse est oui.
Et pas seulement pour les moments où nos personnages conversent, pour expliquer comment rendre leurs répliques plus cinglantes. Mais oui, on peut commencer par là.
Déjà, ça nous explique pourquoi on va se passer de tous les "bonjour-salu-sava" vu qu'on n'a pas besoin de négocier l'ouverture du dialogue. On ne conserve que les paires qui nous intéressent, et comme le début est une réaction, ça nous permet de faire "exister" ce qu'on a coupé. Type "Rarity salua Twilight et après avoir causé un peu : 'mais au fait, tu n'as pas vu blablabla...' dit la diva." Ce "mais au fait" indique un changement de sujet, on a l'illusion qu'elles ont pu se dire des tas de choses sans importance avant.
Ensuite, ça nous dit comment les faire réagir. Alors oui je sais, ça dépend énormément du personnage (et de nos propres compétences sociales), mais la tension d'un dialogue, son intérêt, ne se trouve pas seulement dans l'information transmise, type "Twilight, qu'est-ce qui se passe ?! - C'est horrible, Dash ! Spike est mort !" L'intérêt du dialogue se trouve aussi dans la manière dont les personnages coopèrent, négocient ou même se battent pour diriger la conversation. "Parlons du contrat. - Parlons de ma récompense." En deux répliques on a créé le conflit, et dit en gros : "bouffe-le ton contrat je ferai plus rien pour ta tronche avant d'avoir vu mon argent !" Si le premier ne veut/peut pas payer, il va tenter de parler du contrat (et de l'argent futur). Si le second en a marre de se faire avoir/ n'a plus confiance, il va revenir sans cesse à l'argent. Ils n'ont jamais besoin de le dire explicitement : chacun va parler de ce qui l'intéresse, et créer ces fameux "dialogues de sourds" jusqu'à ce que l'un d'eux cède et s'aligne sur l'autre.
Mais ce qui doit nous intéresser ici et maintenant, c'est qu'on peut appliquer les paires adjacentes à la narration.
3. Narration
Quand l'auteur écrit son texte, il monologue. Et le narrateur, en narrant l'histoire, fait exactement de même. Personne ne risque de les interrompre, ils peuvent continuer aussi longtemps qu'ils veulent. Par contre, ils doivent retenir l'attention du lecteur et pour cela, ils ont besoin que le lecteur coopère. Yup, il y a interaction.
"Carrot Top revenait des champs, la bêche à l'épaule, à trois pattes par le sentier qui serpentait la colline. L'air chaud d'été cuisait doucement les blés alentours. Entre les bosquets d'arbres, oasis d'ombres sous leurs feuillages, elle pouvait s'arrêter un instant et retirer la sueur qui lui coulait du front.
En bas du chemin, seul dans les champs, il y avait Big Macintosh."
Comment argumenter qu'ici il y a interaction ? Où sont les paires ? On peut, pour se simplifier la vie, décréter qu'à la place des répliques d'un dialogue, ici on a les phrases du texte. Première phrase ? Carrot Top revient des champs. Seconde phrase ? Il fait chaud. Troisième phrase ? Euh... arbres oasis sueur je sais pas moi. Quatrième phrase, y a Big Mac. C'est de la paraphrase et on n'a pas de quoi faire des paires, encore moins les imbriquer.
Mais rappelez-vous l'équation "texte + contexte = sens". Ici, on a seulement le discours du narrateur. Et si on rajoutait le discours d'un lecteur fictif ?
"Carrot Top revenait des champs (elle foutait quoi là-bas ?), la bêche à l'épaule, (ah d'accord), à trois pattes (wat) par le sentier qui serpentait (ranafiche) la colline. L'air chaud d'été (tu t'fous d'moi) cuisait doucement les blés alentours (c'est quoi ce ton mièvre ?). Entre les bosquets d'arbres, oasis d'ombres (t'es sérieux ?) sous leurs feuillages, elle pouvait s'arrêter un instant et retirer la sueur (il est sérieux) qui lui coulait du front.
En bas du chemin, seul dans les champs, il y avait Big Macintosh (okay romance)."
Bien sûr que le lecteur réagit au texte, il le lit, ce serait inquiétant qu'il n'en pense rien. Se mettre à la place du lecteur permet d'essayer de deviner ce qu'il va "dire", et donc d'y répondre par avance. Tout le texte est la simulation d'un dialogue avec un lecteur fictif posant ses questions de phrase en phrase et forçant le narrateur à développer tel ou tel point. Si je dis juste :
"Carrot Top revenait des champs par le sentier qui serpentait la colline. L'air chaud d'été..."
On peut se demandait ce qu'on fichait aux champs. Avec AJ c'est facile, c'est une fermière, mais même si certains peuvent se dire que Carrot Top cultive les carottes, ce n'est pas évident pour tout le monde. Donc on rajoute la bêche, et là c'est clair. Pourquoi à trois pattes ? Parce que ça m'amusait, mais aussi pour recentrer la conversation : ce qui nous intéresse, c'est Carrot Top, pas ce qu'elle fait. Quand on reprend le texte et qu'on parle du décor, ce qu'on garde de Carrot Top ce n'est pas sa bêche, c'est la jument.
De même, quand on finit par "la colline", une question légitime est : elle ressemble à quoi, cette colline ? Si on ne dit rien, une fois encore, le lecteur va remplir les trous pour nous, et ce n'est pas (toujours) un mal, mais le texte peut lui répondre en développant la description et, une fois encore, c'est l'occasion de recentrer la discussion : tout il va bien il est beau les petits oiseaux le facteur ta femme le canapé. Et si on pense que le lecteur n'aime pas les bucoliques ?
"L'air chaud d'été cuisait doucement les blés alentours. Il y avait de la routine dans ces paysages, mais la jument aimait à s'y perdre après le travail. Entre les bosquets d'arbres..."
Non, la jument en a ranafiche, la jument n'existe pas. Ce que cette phrase en plus dit en vérité c'est "toi, lecteur, tu peux trouver ça barbant, mais tu vas me faire le plaisir de t'y intéresser j'ai passé des nuits blanches sur ce texte bordel fais un effort !" Pas besoin d'interpeller, on a été subtil et au final le résultat est le même. Le lecteur va s'intéresser au paysage ne serait-ce que pour savoir ce que la jument pense ou ressent et tout le monde est content. Mais ça, le texte a dû le dire. Le texte a dû le négocier. Le narrateur, en pleine narration, a dû faire "okay maintenant on parle de ça" et obtenir l'assentiment du lecteur.
Et si on essayait un texte qui ne coopère pas ? Bon c'est impossible mais qui n'essaie pas de négocier son contenu ?
"Twilight gagna la chambre. Dehors, les calèches passaient à grand bruit, leurs larges roues cahotant sur la grand rue du village. On vendait les légumes par brassées entières aux étals où la monnaie allait de patte en patte sous le couvert des appels des marchands et des badinages. Dans le meuble, une lettre."
Qu'est.lfkasvdlhslk qui s'est passé ?! On arrive dans la chambre, okay, y a quoi dedans ? Dehors, les calèches... okay je suppose que c'est le bruit par la fenêtre... okay roues cahot si tu veux on peut revenir à la cham- j'en ai ranacirer de tes légumes ! Pourquoi qu'on me parle de monnaie, de marchands et de badinage non d'un chien on parlait de Twilight ! Et là soudain, un meuble. Okay. Donc tout ce bordel sur le dehors, le marché de village, ça a servi à quoi ? Texte ? Non ?
Ce n'est pas mal écrit, c'est juste que le texte n'en fait qu'à sa tête et ne coopère pas. Et forcément quand quelqu'un n'écoute pas, en général on n'a pas envie de l'écouter non plus.
4. Le plan
Le lecteur n'est donc pas passif. Il faut constamment, partout dans le texte, négocier avec lui du sujet de discussion. Le convaincre de nous laisser encore deux phrases pour décrire telle robe. Accepter de répondre à telle question même si qu'on voulait garder le mystère. Changer de sujet quand il se rend compte que bordel Canterlot et Manehattan c'est minimum plusieurs heures de trajet c'est quoi cette fumiste- ooooh une pouliche comme c'est meugnon !
Ça se passe en narration, de phrase en phrase et même à l'intérieur des phrases, et cela se passe au niveau du plan.
Fondamentalement, une histoire se résume par "problème - solution". Les poneys sont en danger ! Mais après vingt chapitres, la solution c'était l'amour, un Trixshy et au lit. Et s'il n'y a pas de solution, on met le tag sombre et marre. Poser un problème est inévitable, sans ça il n'y a pas de tension, donc pas d'intérêt, pas de texte - il faut un but, un enjeu et bien sûr, un conflit. Offrir une solution est nécessaire, même si cette solution se résume à "y en a pas", pour pouvoir écrire "the end" à la fin. Donc fondamentalement, notre texte est une paire.
On peut ensuite détailler cette paire, et c'est là vraiment que commence la conversation. On ne va pas chercher à savoir "quelles questions le lecteur va se poser", ça on ne le saura jamais. Non, on va chercher à savoir "quelles questions on veut que le lecteur se pose". Bêtement, disons qu'on débute l'histoire avec un personnage amnésique récupéré par le mane6 arrêtez de rire bande de saligauds. Est-ce qu'on a prévu que ce personnage recouvre la mémoire ? Si oui, est-ce qu'on a envie que le lecteur s'intéresse à cette mémoire ? Est-ce qu'on veut que le lecteur passe son temps à se demander "qu'est-ce qu'il savait ?"
Si on le veut, alors le plan va le refléter. On va passer plus de temps sur les événements qui impliquent cette mémoire. On va s'assurer qu'elle revienne à intervalles réguliers. Sinon ? On va réserver la question de la mémoire à des parenthèses assez courtes ici et là.
Le but n'est pas juste de dire la place que ça occupe dans l'histoire. Le but est de dire au lecteur la place que ça doit occuper pour lui.
"Une fois revenu de la fête, après avoir dit bonne nuit à Twilight, après avoir refermé la porte et gagné son lit, l'alicorne passa un moment dans la pénombre à regarder la photographie de toutes ces juments, ses nouvelles amies, qui le cajolaient. Il observa un moment ce mensonge, puis secoua la tête et acheva de s'endormir."
Un mot. Toutes ses préoccupations, tout ce qu'il peut jamais ressentir, en rapport à son amnésie, réduit à un mot. Puis il secoue la tête, limite lui aussi il s'en tape, et direction dodo. En gros là le texte a fait "je sais que t'as pas envie d'en entendre parler donc je glisse juste ça rapidement et on passe à autre chose okay ? On est cool ? On est cool". Le texte dit au lecteur qu'il n'y a pas de problème s'il ne veut pas s'en préoccuper. Ce n'est pas grave, il peut faire sans. Mais, juste... ça existe.
"À peine revenu de la fête, sans même dire bonne nuit à Twilight, l'alicorne s'enferma dans sa chambre pour réfléchir. C'était effrayant. C'était grisant. La pénombre lui rappelait combien la compagnie était douce. Il songeait, dix fois, cent fois, à frapper à la porte de Twilight, demander, comme un poulain, à passer la nuit avec elle. Puis en riait. Puis enrageait. Chaque instant de plus où ces souvenirs nouveaux effaçaient un peu plus de lui-même."
Ah ouais parce que je vous ai pas dit, c'est une romance. Ouais. Sauf que là la romance - mal foutue - passe largement au second plan, et l'alicorne veut juste du réconfort face, une fois encore, à son amnésie. Ce qui d'ailleurs est complètement wtf en soi mais passons. Le texte te met son intrigue dans la gueule et si tu veux pas écouter tant pis pour toi parce que là c'est clair c'est le sujet et rien d'autre. Merci de ne plus se préoccuper que de ça.
"Une fois revenu de la fête, l'alicorne s'attarda encore un peu avec Twilight, à lui dire bonne nuit, à paraître gêné, à s'excuser puis une fois éclipsé dans sa chambre, à se traiter d'imbécile. Son coeur battait. Il s'en voulait d'oublier son ancienne vie. Il suppliait d'en commencer une nouvelle. Et torturé entre ces deux idées il ne pouvait plus dormir."
Roooomaaaaance ! Le texte veut mettre ici sur un pied d'égalité amour et amnésie, on est censé s'intéresser aux deux, se soucier des deux tout comme le personnage s'en soucie (l'identification, c'est magique). Si, comme moi, la romance nous gonfle, on peut s'occuper de l'amnésie : l'amour devient un enjeu secondaire. Si, comme la vaste majorité du monde et de l'univers, on veut voir des petits coeurs flotter au-dessus de leurs crinières, on peut s'occuper de l'amour : l'amnésie devient un enjeu secondaire.
Le texte ne le dit jamais directement, mais au travers de la narration il négocie avec nous ce dont on va parler, constamment, même et y compris quand l'auteur ne s'en rend pas compte.
4. Stratégies
Les paires adjacentes nous disent donc que chaque fois qu'on écrit quelque chose, le lecteur y réagit, et ce qu'on écrit ensuite est censé réagir à ce que le lecteur aura "dit". Comme on ne sait pas comment il réagira vraiment, tout ce qu'on peut faire est de lui indiquer comment on aimerait qu'il réagisse. Une sorte de didacticiel, tout au long du texte, pour lui permettre de profiter de l'expérience.
Essentiellement, vu que le texte est déjà fini (à nuancer, et c'est un sujet intéressant, avec les commentaires à chaque chapitre d'une fic'), la négociation se résume à "pense ça - maintenant pense ça - maintenant pense ça - maintenant pense ça..." et forcément si on dit aux gens quoi faire, et que les gens ont pas envie, en général ils vont claquer la porte.
Alors oui, on peut décréter que "de toute manière Vuld il est débile il aime pas la romance il est chelou quand même" et on abandonne les réfractaires en chemin.
Et j'approuve.
Mais on peut aussi décider que mince, ce serait bête de s'arrêter à des préjugés. Après tout le mec chelou a quand même ouvert le livre - ou la page web - c'est donc qu'il a un minimum de curiosité. C'est donc là qu'il va falloir négocier un peu comme avec un pote à qui vous devez deux cents euros. Avec beaucoup, beaucoup de stratégie.
En interactionnisme symbolique, des stratégies il n'y en a que deux :
- L'atténuation- L'évitement
L'atténuation, c'est l'euphémisme, c'est tenter de réduire la gravité du sujet. C'est juste deux cents euros, ça peut attendre, qu'est-ce que c'est comparé à une chouette amitié toussa ? On brosse les gens dans le bon sens du poil, on est poli, etc. L'évitement, c'est le changement de sujet. Si on n'a pas parlé de l'argent alors il n'y a aucune raison de se disputer. "Mon pote a perdu la tête, il s'est disputé avec moi parce que je suis allé au cinéma." Là c'est pas le moment, on est occupé, on va être en retard, on parlera des deux cents francs plus tard, bien au calme. Plus tard.
Ces mécanismes sont aussi bien présents dans nos dialogues. Direct :
"Twilight, qu'est-ce qui se passe ?""Spike est mort ! C'est clair, là ?! MORT !"
Atténué :
"Twilight, qu'est-ce qui se passe ?""C'est Spike ! Il avait les yeux fermés, alors j'ai cru qu'il dormait, mais il ne dormait pas !"
Évité :
"Twilight, qu'est-ce qui se passe ?""Laisse-moi ! Laissez-moi toutes ! Je veux qu'on me laisse seule !"
Dans le premier cas Twilight est en colère (ou alors le texte est comique) et c'est son sabot dans ta face. Dans le second cas Twilight n'a pas encore accepté ce qui s'est passé, elle le refuse - elle veut croire que ça peut encore changer. Dans le troisième cas Twilight l'a accepté et se sent seule, et ouais elle a besoin de le faire savoir. C'est toujours son sabot dans ta face mais cette fois c'est pas contre toi, c'est contre elle.
Et ce qui vaut pour le dialogue vaut pour la narration :
"Spike était mort. Les autres parlaient encore, mais il n'y avait plus rien à faire. Alors Twilight se remit à chercher parmi ses ouvrages, vaillamment, se mit à les empiler puis, plus doucement, puis presque plus, puis elle se rendit compte que les autres ne parlaient plus, puis elle se rendit compte qu'elle pleurait. Elle demanda, d'une petite voix : 'C'est vrai ?' Et elle leur suppliait de répondre."
On commence par être direct, eh, c'est des trucs qui arrivent, passe à autre chose, Twilight le fait bien. Retour à l'intrigue en cours, genre sauver le monde, tout ça. Mais ensuite on commence à négocier. On montre l'impact que ça a eu sur le monde (et sur Twilight) et on fait au lecteur "tu es sûr de ne pas vouloir y passer un moment ?" On a atténué. Et de fait, durant tout ce temps, on est aussi en train d'éviter une question : "comment ?" Ou pourquoi. Quand où qui tout ça quoi. Twilight ne voudra jamais savoir. Les autres n'oseront pas lui dire. L'histoire n'a pas envie d'y répondre.
L'important n'est pas ce que le lecteur aurait voulu penser. Une fois encore, on ne le contrôle pas. L'important est qu'ici on lui dit quoi penser : "pense comme Twilight, essaie d'oublier la mort" puis "pense comme Twilight, sois affecté par la mort" puis "pense comme Twilight, cède".
On dit au lecteur ce qu'on attend de lui. Et le lecteur, lui, passe son temps à n'en faire qu'à sa tête.
5. tl;dr
Tout ça, pour être honnête, est très nouveau pour moi.
L'idée que le lecteur soit actif est contre-intuitive. Mais fondamentalement nos textes fonctionnent effectivement, de phrase en phrase, en termes de paires action-réaction où le lecteur réagit à ce qu'on dit, et où ce qu'on dit réagit au lecteur, de sorte à enchaîner la "conversation".
L'idée est que si on se contente de céder constamment au lecteur, en lui donnant uniquement ce qu'on veut, on joue le rôle d'un bête distributeur à bonbons. Le lecteur - ou du moins le vieux grognard - veut être actif et veut avoir l'impression de converser avec le narrateur, de ne pas "subir" un monologue. Le but est donc, quand on planifie le texte, et jusque dans les paragraphes, de toujours voir dans le texte l'histoire et la négociation sur l'histoire.
En somme, tout au long du texte, on discute avec le lecteur de ce dont l'histoire parle.
Cela aussi doit être mis en scène. La conversation entre le narrateur et le lecteur, avec tout ce que le narrateur essaie de dire et de cacher, et tout ce qu'il espère que le lecteur acceptera de faire ou refusera de suivre pour l'impliquer dans l'histoire. Un peu l'exact contraire de ce que je fais dans ces articles, en fait.
Ou alors je ne sais pas, peut-être que cet aspect est depuis longtemps coutumier, fanficers,à vos plumes !
Voici le faciès de mon panel de 50 abonnés. Je tenais simplement à tous vous remercier d'apprécier mes projets au point d'avoir voulu me suivre et de continuer de faire vivre mon travail par vos commentaires et vos votes. C'est grâce à vous que j'ai le courage d'ouvrir mon Drive et de continuer de traduire lorsque je n'en ai pas l'envie.
Esquisses d'un dessein, ce n'est qu'un nom, mais c'est celui que portera la fiction que je continue toujours d'écrire.
Tant que j'y suis, je tenais à rassurer ceux qui ne viennent consulter cet article que pour Xenophilia : ça avance ; lentement, mais on y vient. La traduction des chapitres 11 et 12 devrait être achevée en même temps, ce qui me laisserait avec plusieurs semaines de relecture par la suite.
Pour ce qui est de mes autres projets, ne vous inquiétez pas, j'ai toujours des idées en réserve et du travail en cours pour votre bon plaisir... Restez abonnés si vous voulez être informés des dernières nouveautés à mesure qu'elles arrivent !
Il est vrai que MLP est devenu un phénomène dans les coeurs de tous. Mais la communauté de MLP ? Est-elle aussi disclamante que celle des autres ?
Personnellement, malgré mes débuts un peu reboutant, je trouve que cette communauté (les bronies) est très agréable. Je m'y connais, car étant ancienne membre fan d'Undertale, ou d'autres , ils étaient... Plutôt... Chiant. Chiant est le mot.
-Elle ne répondait presque à aucun commentaire ou ne souhaiter la bienvenue aux nouveaux.
- Principalement constituer de noobs qui se croit au-dessus des autres.
- Et... Oh grand Dieu, était juste insupportable.
Cependant étant devenu fan de MLP, je vous le répète à cause de Raxacoricofallapatorious, J'ai remarqué que les bronies était très agréable. J'ai reçu 4 messages de Bienvenue, on m'a respecté, et mon tout premier article a été très lu, ce qui me fait chaud au coeur merci.
Place aux questions :
Que pensez vous des autres communautés ?
Qu'est ce qui vous plaît chez les bronies ?
Bon débat à vous ! (Et aussi répondez vous les uns et les autres car si c'est que moi qui répond c'est pas très drôle)
Article signé:
Envoyez un poney au Québec
Plusieurs d'entre vous (sur la TS notamment) nous demande de parler de notre contrée si peu connue(le Québec). Mais j'aimerais voir ce qui ce passerait si vous écriviez à propos du pays du froid.
Le concept est simple. Vous écrivez à propos d'un des membres du M6 ou des membres ensemble qui découvre le Québec.
Le texte doit faire moins de 9 000 mots et plus de 500. Vous devrez le remettre avant dimanche, minuit. Le concours durera 5 jours.
Pas de NSFW, Gore. Je ne veux rien de choquant.
Vous m'enverrez vos textes par MP. Moins de fautes d’orthographes possible , s'il-vous-plaît.
Si le concept plait, je recommencerais peut-être.
Début: Mardi 26 mai
Fin: Dimanche 31 mai
Doit contenir au moins un membre du M6.
Doit contenir le mot ''poutine''
J'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer : ma tablette est cassée. Cela veut dire que je ne pourrais pas écrire jusqu'à ce que j'en ai une nouvelle. Je vais essayer de garder un oeil sur le site, mais je vois difficilement comment...
Avant hier j'ai mis un article sur mon prochain chapitre d'anti-bronysisme et bien maintenant parlons de cette merde qui est ma première fic : Une vérité étrange
Beaucoup de choses ont changé depuis le dernier chapitre d'une vérité étrange exemple mon OC ça va entraîner beaucoup de modif à faire et bon de toute façon cette chose à fait le buzz pour être une merde total (oui c'est maintenant que je l'avoue) alors je voulais vous demander je continue la fic ou je l'arrête (je vous avertis même si la majorité voudront probablement que je l'arrête il y a de forte chance que ça continue) alors bon j'ai probablement été connu pour avoir fait cette merde.
c'est ça donc mon OC a changé pour ne pas avoir de problème avec sega (seul ceux qui auront lu ma fic comprendrons) parce que sinon pour le scénario pour le troisième chapitre va aussi changer et je vais corriger les fautes au passage.
alors cette fois la prochaine fois que vous me lisez ce sera un chapitre alors à la prochaine fois!!!!
Bonjour à tous, amis poneys ou races inférieures (n'est-ce pas) ? Après avoir lu l'article de BroNie sur pourquoi Starlight Glimmer envoie du pâté, j'ai eu envie de revoir les deux premiers épisodes de la saison 5. Et nom de Zeus, c'est vrai qu'ils étaient bons.
Après visionnage, j'ai un peu réfléchi au concept des qualités et défauts moraux. Ne me demandez pas comment j'en suis arrivé là, je ne le sais pas moi-même, ma tête étant un joyeux bordel de jour comme de nuit. Toujours est-il qu'après moults réflexions, je suis arrivé à cette phrase, à ce slogan pour me définir, moi et beaucoup d'autres : je suis mauvais.
Pour commencer, je tiens à préciser que cet axiome n'en est pas un : je l'ai utilisé comme titre parce qu'il me correspond (enfin, mon complexe d'infériorité me dit qu'il me correspond) et parce que c'est vendeur. Le fait est que l'origine du bien n'est pas unique, contrairement à ce que le titre laisse penser.
Car c'est bien de ça dont il va s'agir : l'origine du bien. D'où vient-il ? Est-il un immigré ? Doit-il retourner dans son pays ? Jean-Marie Le Pen le veut-il loin de la Grande et Belle France (Frankreich dans la langue de Goethe) ? Tant de questions auxquels je vais tenter de répondre dans cet article.
Déjà, le bien, qu'est-ce que c'est ? J'entends par là, qu'est ce que moi, insignifiant brony, désigne par bien ? Le bien dont je parle en ce moment est tout ce que l'imaginaire collectif actuel considère comme une qualité morale. C'est à dire la générosité, la gentillesse, l'honnêteté et tout un tas de valeurs bien connues des bronies. Ce que je désignerai par le mal suivra la même logique. Cela étant dit, attaquons-nous au problème.
Le bien est une création sociétale, administré dès l'enfance dans les individus pour les adapter à la vie en communauté. L'être humain étant un animal sociable, cela est donc dans la plupart des cas un bienfait. Le bien permet de nouer des relations, pour devenir plus fort en appartenant à des groupes. Le revers de la médaille étant que ce bien entraîne une bonne conscience qu'il est douloureux de froisser.
Ca, c'est l'idée de départ. Le fait est que le contrecoup du bien est très dur à supporter, et que notre désir de survie (incitant à l'égoïsme et au nombrilisme) couplé au pessimisme apporté par les medias et la société actuelle en général (entraînant découragement et sentiment d'impuissance) nous incitent souvent à réserver le bien à nos proches, voire à l'enterrer au fond de notre coeur. Au final, ce qui devait rapprocher tout les peuples a fini par les diviser en petits groupes de proches. Et ceux qui n'ont pas de groupes finissent dans une tente Quechua, au bord du canal St-Martin.
Donc, les seules personnes réellement bonnes sur cette terre sont soit ceux dont le désir de survie est effacé par le formatage sociétal pour le bien, soit ceux qui sont totalement coupés du monde et de ses malheurs. En gros, des moutons lobotomisés ou des ermites. Tu m'étonnes que ce monde soit pourri.
Voilà pour la deuxième origine du bien : le formatage de la société pour nous faire vivre en communauté. Mais alors, me demandez-vous, quel est la première ? Quel est le sens de cet axiome tellement tordu que tu le comprends à peine ?
L'autre raison du bien, c'est le mal. Ca a la classe comme phrase, je sais. Comment ca, je me vante ? Ouais, exactement. Plus sérieusement, je vais expliquer par des exemples. A noter que cela ne marche qu'à l'échelle des individus et n'est pas une règle absolue. L'intérêt de cette réponse sera expliqué à la fin de cet article.
Pour commencer, la générosité peut provenir de l'orgueil. Regardez la chanson Generosity, de Rarity. Elle dit très clairement qu'elle veut que les autres voient combien elle est généreuse (je cite : "Generosity, je suis ici pour montrer tout ce que je peux donner"). Admirez-moi, voyez comme je suis un poney merveilleux ! Non de Zeux, je ne supporte pas ce genre de personne. Passons au suivant avant que je devienne violent.
La gentillesse, tout comme l'honnêteté, vient de la faiblesse. Fluttershy est trop fragile pour être méchante : dans l'épisode Putting your hoof down, elle fait du mal à ses amies mais est trop faible pour en supporter la culpabilité. D'ailleurs, il est à préciser qu'elle connait sa faiblesse et qu'elle vit bien avec. Belle leçon de vie, et je le pense vraiment. C'est le même constat pour l'honnêteté, qui est plus l'incapacité de mentir que l'obligation de dire la vérité.
Je ne pourrais pas trouver de défaut lié à la loyauté ou au sens de l'humour sans être de mauvaise foi ou en partant trop loin. Je pourrais dire que la loyauté vient d'un manque d'identité propre, et donc de faiblesse, et que le sens de l'humour vient d'un besoin de reconnaissance ou un truc du genre, mais je ne suis pas Freud. Néanmoins, vous avez compris ce que je voulais dire par "la bien vient du mal". Enfin, j'espère que vous avez compris.
C'est bien gentil, tout ça, mais pourquoi est-ce que je dis que je suis mauvais ? J'ai bien expliqué que les qualités pouvaient venir de défauts, mais il est plus probable et plus justifiable de penser les qualités viennent du formatage sociétal. A cela, je réponds que peu importe la vérité, ce qui compte est ce que je peux retirer de la réponse que j'ai choisi. Le fait de me considérer comme mauvais me permet de garder les pieds sur terre : je ne suis pas un héros rempli de qualités. Je suis une sombre merde remplie de défauts et conditionnée par la société pour être à peu près civilisée. Peut-être que la réalité est toute autre, mais je ne veux pas le savoir. Je préfère conserver un semblant de modestie (et mon complexe d'infériorité, mais chuuuuut) que de connaître la vérité.
Voilà. Je suis mauvais. Surtout à l'écriture d'article mais bon, j'avais envie de partager ce raisonnement.
C'est pourquoi j'inaugure cette page d'un article retentissant et essentiel qui annoncera la voie que je compte suivre.
Tout d'abord, je souhaite m'exprimer sur ma présence à géométrie variable et m'en excuser encore une fois. Je n'avance pas beaucoup sur mes traductions et j'ai donc dû intégrer une troisième personne à l'équipe de Xenophilia.
Ce qui m'amène à mon deuxième point : les choses avancent ! J'ai différents projets à mener ou à faire faire et j'ai redéfini l'ordre des priorités :
Xenophilia : le chapitre 8 est traduit, globalement relu mais je tiens à y passer une dernière fois en personne avant de le publier. Les chapitres 9 et 10 sont à 90 % traduits et auront ensuite besoin d'une relecture approfondie. Dans un second temps, j'ai chargé une autre personne de s'occuper de chasser les fautes d'orthographe et de typographie dans les premiers chapitres ; ce travail s'étendra aux chapitres à venir par la suite pour ne pas perturber nos habitudes de traduction qui sont déjà parfois problématiques à concilier.
The Snow on Her Cheek : la relecture est menée par deux personnes et avance pas à pas. Hormis les fautes en tous genres, une uniformisation de la mise en page est programmée.
Pieces of a Grey Cloud : oui, cette fiction existe encore. Pour ceux que ça intéresse, cela fait quelques temps que j'essaye de trouver avec Shining Paradox un moyen d'intégrer la mise en page particulière malgré les règles établies dans l'éditeur de texte du site. On croise donc les doigts pour la voir publiée ici un de ces jours.
Au moins trois autres projets sont en cours, dont ma première fic. La première traduction sera dévoilée en temps et en heure, ma fic pourrait éventuellement se pointer d'ici l'été et le dernier projet, bien plus ambitieux ne sera pas à attendre avant 2015. Bien évidemment, je ne compte pas en rester là et c'est donc sous réserve que je ne cède pas à une traduction éclair entre deux projets que j'annonce ce planning (que je ne tiendrai pas). N'ayez crainte, la majorité reste bien évidemment sous le signe du clop comme on l'aime !
Je tiens aussi à rassurer tous ceux qui me suivent, je ne compte pas poster un article par heure pour parler de la pluie et du beau temps. C'est bien le genre de chose qui a tendance à m'agacer sur Fimfiction.
De plus, après avoir réussi à réunir tous mes travaux sur un site unique, je compte bien y partager les projets à venir et cela de manière exclusive. En bref, je ne posterai plus rien ailleurs. French-Brony et Frenchy-Ponies ne me compteront désormais plus dans leurs sections fanfictions au-delà des sujets déjà postés.
Pour terminer, merci à moi-même, Parrot, Nova, Mat, Ginster, Eliati et tous ceux qui m'aident quotidiennement à mener à bien ce que je fais. Mention spéciale pour Toro qui est sympa. Merci à tous ceux qui me suivent, me notent, me lisent et surtout à ceux qui ne disent rien car ce sont les plus nombreux. Et enfin, merci à Shining Paradox et à toute l'équipe de MLPFictions d'avoir porté une pierre si conséquente à l'édifice du fandom.
La nécessité de ce billet pourra sembler futile. Même pour moi. J'ai l'impression que je vais énoncer de telles évidences que l'idée même ce billet me semble encore un peu saugrenue. Mais à la lumière de récents événements, je pense être obligé de le faire.
La traduction est un art difficile. C'est un métier à part entière, et Dieu sait que ce n'est pas simple.
En introduction, je me permets de vous renvoyer au très bon guide rédigé par Little Parrot :
https://mlpfictions.com/blog/133/guide-de-traduction
Touchant un tout petit peu à la traduction, mais bien moins qu'un System, une Parrot ou un Sangohan, je pense qu'il est quand même important que je précise quelque chose.
Récemment, nous avons découvert qu'un traducteur du site prenait de larges libertés avec le texte de base.
Au delà de la traduction pure parfois un peu maladroite, ce qui peut tout à fait se comprendre, car après tout, personne ici n'est traducteur professionnel, nous avons été surpris en comparant texte en VO et texte en VF : certains noms propres avaient été traduits, certains passages étaient réécrits, quand d'autre n'étaient pas purement et simplement coupés.
Nous avons attiré l'attention du traducteur sur ce nous considérions comme des fautes. Aucune réaction de sa part, il a continué à poursuivre de la même façon. C'est pour cela que je me permets de rédiger ce billet, car je voulais éclairer un problème plus large.
Sur la traduction des noms, tout d'abord. Selon moi, un nom propre est un nom propre, et il ne faut pas le changer, pas le traduire. Twilight Sparkle doit rester Twilight Sparkle, Rarity ne doit pas devenir Rareté.
Cela dit, quand c'est possible, on peut traduire une partie d'un nom. Dans le cas de l'Everfree Forest par exemple, on peut tout à fait parler de foret Everfree, ou de la Grande et Toute Puissante Trixie. Ou encore des Croisées de la Cutie Mark.
On m'objectera que certains se calquent sur la VF. Mais la VF ne fait pas toujours (jamais?) bien les choses. Honnêtement, quelqu'un utilise sérieusement le terme de Jument Séléniaque ou parle de Volonté de Fer, le minotaure prof de fitness ?
Dans le cas de certaines expressions idiomatiques comme la Heart Warming Eve ou la Hearts and Hooves Day, trouvez un équivalent. J'ai opté pour Veillée Chaleureuse et St Galopin, et j'estime qu'elles rendent à merveille.
Enfin, s'il le faut, laissez en VO. Je n'ai pas traduit le titre de Kitchen sink, parce que l'idiome n'a aucun équivalent français. Par contre, ayez la correction de vous en expliquer dans les notes de bas de page.
Ensuite, sur la réécriture et la coupure. Il est évident qu'on ne peut traduire mot à mot. Ça serait trop laid, il faut reformuler pour que ça passe en français. De fait, on réécrit.
Dire « patte » alors que l'auteur utilise « bras » par exemple, ce n'est pas grave. On garde le contexte et on ne dénature pas le texte.
Mais même si une blague d'un poney vous donne du mal, vous n'avez aucun droit de l'expédier d'une touche de suppr. Creusez vous la tête, cherchez un équivalent, demandez de l'aide. Mais ne coupez rien.
Pour rester dans l'exemple de Kitchen Sink, il y a une scène où Dash lâche un dédaigneux « keep your mane on ! » à Carrot Top avant de s'envoler énervée de la pâtisserie. « Keep your mane on » est une ponyfication de « to keep your hair on », lit. « garde tes cheveux en place », à comprendre comme « ne t'énerve pas, reste cool. » (sous entendu, on fiche le bazar dans sa coiffure quand on s'énerve)
J'admets avoir bloqué quelques minutes à trouver un équivalent français. J'ai fini par en trouver en avec « Oh, ça va, pète un coup ! » sans doute un brin trop vulgaire, mais qui au style familier collait à Dash, surtout à bout de nerfs.
Je n'ai pas supprimé la phrase. Je l'ai adaptée.
Si c'est là, c'est pour une bonne raison, l'auteur estimant que ces mots sont nécessaires pour la compréhension, ou l'immersion dans son texte. Couper ça, c'est lui cracher au visage.
Encore une fois, j'ai l'impression de n'avoir rien dit dans ce billet, et devoir rappeler ces simples choses me fait quelque peu halluciner.
Je terminerais en vous enjoignant de prendre du temps sur vos traductions. On est pas au pièces, si vous devez passer deux ou trois semaines sur un oneshot, prenez-les, l'important est de bien formuler vos phrases. Où serait le plaisir de lire un Fallout Equestria ou un Snow on her cheek si Vuld et System avaient rushés comme des sagouins ?
Bref, easy les gens. La qualité avant la quantité c'est pas si mal.
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