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Littera Inkwell 27 602

Nouveaux membres dans l'équipe MLPfiction

Bonjour à tous !
 
Aujourd'hui, le staff d'MLPfiction a une grande annonce à vous faire.
 
Suite au départ réfléchi de GhostPonyRider, nous avons décidé d'élargir un petit peu l'équipe qui s'occupe du site. Alors, vous pouvez déjà dire un petit bravo à Jurkyn ce membre qui a été nommé par le staff pour devenir le nouveau modérateur d'MLPfiction. Bien sûr nous serons là pour le soutenir et l'aider dans sa tâche, même si nous considérons que les problèmes provenant des membres sont pour la plupart mineur.
 
Bien entendu, nous en avons profité pour engager une seconde aide, mais cette fois-ci, son rôle sera d'aider Sevenn dans le codage de la V2 du site. Alors, félicitez Inobi pour son intégration dans l'équipe, et surtout, souhaitez-lui bonne chance dans son travail. (Plusieurs personnes ont déjà tenté l'aventure avant de ne plus jamais nous donner signe de vie. (deux d'entre sont peut-être réellement mort))
 
Leurs rôles seront mis à jour très prochainement, mais ils prennent effet dès maintenant.
 
Voici pour vous, une petite photo de Jurkyn :

 
et voici celle de Inobi aussi :

System 6 601

N'ayez crainte

Comme vous l'aurez certainement remarqué, chers amis, j'ai changé mon image de profil à l'instant. À cela, une raison très simple : c'est le seul moyen de convaincre le co-traducteur de Xenophilia de créer un compte sur ce site. Voyez donc les sacrifices honteux que je suis prêt à faire pour vous, nos lecteurs. 
En effet, lors de notre petit détour au Burger King du coin, j'ai été photographié avec une tête suffisamment stupide pour qu'il propose d'échanger son inscription contre ma tête. Ce que j'ai accepté.
Cependant, comme il serait assez pathétique de faire un article en croyant que vous serez passionnés par un moment de ma vie, j'en profite pour faire un regroupement de quelques petites choses que j'avais à dire mais qui ne méritaient pas à elles seules un article.

 
Je vais commencer par faire un point sur l'avancement de mes projets et sur ce qui est prévu/en cours.

Xenophilia : je pense en avoir dit assez sur les commentaires de la fic, mais je résume rapidement ici. J'ai assez peu d'enthousiasme pour la continuer, sans compter qu'un des traducteurs a partiellement jeté l'éponge. Mais je sais que beaucoup d'entre vous attendent la suite et nous encouragent. Je vais tenter de relire le chapitre 10 au plus vite, puis finir de traduire le chapitre 11 avant de le relire. Le chapitre 12 est en partie traduit, et mon collègue se sent d'attaque pour faire les suivants, ce qui m’allégera en quantité de travail à fournir. Bien qu'il soit peu probable que nous finissions pour la rentrée, il est toujours envisageable de finir avant 2015.
The French : pour ceux qui la suivent, ou qui l'aiment mais ne l'ont pas encore remarqué, j'ai posté un chapitre supplémentaire récemment. C'est le dernier chapitre, et c'est certain cette fois, donc je ne m'y attarderai pas plus, à vous de la lire.
Of Avians and Amorousness : Dun dun dun. Et oui, nouvelle traduction en approche. C'est une collaboration sur un petit one-shot que nous préparons ensemble avec Parrot. Cette fic vous contera l'histoire d'un ship à plumes plutôt original, à suivre...
Pieces of a Grey Cloud & The Snow on Her Cheek : pourquoi je les mets dans le même panier ? Parce qu'elles ont un point commun, elles n'avancent pas alors qu'elles sont « finies ». La relecture de TSoHC est un peu mise entre parenthèses car ceux qui s'en chargent sont... chargés de leur côté. Quant à PoGC, j'attends toujours une hypothétique mise à jour de Shining concernant un éditeur plus avancé permettant de contenir la mise en forme singulière de la fic.
Les autres projets : mes Croisades Consanguines avancent lentement ; ce n'est pas ma priorité, mais j'y travaille pour m'assurer de vous donner de la lecture de qualité au bout du compte. J'ai traduit une des trois fics presque dans son intégralité. Pour ce qui est de ma toute première fic, qui n'est donc pas une traduction, j'ai écrit environ 4/5 pages ; ça progresse et je suis relativement confiant quant à la direction que ça prend. Il me faudra encore du temps car j'avance à tâtons et que je suis suffisamment occupé pour ne pas être toujours d'humeur à avoir une imagination fertile, mais je pense que ça va donner un résultat correct. J'ai d'autres projets en tête, tels que des one-shot pour combler le vide et me changer les idées, et j'ai toujours une traduction en cours ; bref, vous risquez d'entendre encore longtemps mon nom sur le site si je me tiens à mes projets.


J'ai envie de vous montrer un peu de backstage concernant la traduction de Xenophilia. Il faut bien se l'avouer, même si c'est pas toujours drôle, on a parfois l'occasion de bien se marrer entre traducteurs et relecteurs. Je prends occasionnellement des captures d'écran quand des choses nous font sourire et j'ai décidé de dresser une sorte de petit bouquet.

Un intense débat sur l'utilisation du « ici » et du « là ».

Ce Ginster, je crois que c'est celui qui a le meilleur ratio de blagues balancées par rapport au temps qu'il a passé dans l'équipe. Il a notamment émis la théorie que les licornes étaient des GTI, à cause du turbolag et du temps de chauffe. Ou encore que nous étions atteints par moment de « dyselexei ».

Le meilleur pour la fin. Il lui arrive d'y refaire référence par moment, le rire reste malgré le temps qui passe. Ne jamais utiliser le verbe "localiser" lorsque vous parlez d'une brosse à cheveux.
C'est sur ce petit article sans queue ni tête que je vous laisse ; en attendant, vous avez le droit de vous payer ma tête. Je remercie aussi mes 42 abonnés, vous donnez un sens à ma vie.

Vuld 15 600

Les mondes possibles.

Hi'.
J'étais en train d'écouter le dernier Crusoé de FantaBobShow -- je perdais mon temps, donc -- quand j'ai entendu BobLennon parler des mondes possibles. Et je me suis rendu compte que BobLennon comprenait le fonctionnement des mondes possibles. Fanta' non mais ça c'est normal, mais BobLennon lui a réussi.
Et là j'ai fait "buck, s'il en est capable alors tout le monde le peut !"
Alors.
Laissez-moi vous poser une question métaphysique :(1) "Une voiture bon marché est rare."(2) "Ce qui est rare est cher."Donc :(3) "Une voiture bon marché est cher."Ceci est un syllogisme. Vous noterez qu'on vient de dire que ce qui est "bon marché" est "cher", c'est une contradiction, normalement c'est pas possible. Alors comment c'est possible ?
Je viens de poser le problème sur Skype et comme prévu -- et comme moi à l'époque -- c'est parti dans un savatage en règle parce que tout le monde a son avis sur la question. Or cette question, là, en haut, est en fait l'exemple qu'on m'a donné à l'époque où je débutais en logique, pour justement m'expliquer que je ne réfléchissais pas "rigoureusement". En gros je m'intéressais aux objets et pas au raisonnement lui-même.
Donc supprimons les objets :(1) "Un truc machin est bidule."(2) "Ce qui est bidule n'est pas machin."Donc :(3) "Un truc machin n'est pas machin."En logique on utilise plutôt des lettres mais c'est ça l'idée. Maintenant qu'on ne parle plus que de bidules et de trucs, on peut réfléchir au problème de façon abstraite. En l'occurrence, ici, "truc machin" est un objet complexe, interdit dans un syllogisme, et c'est cet objet complexe qui cause la contradiction. En d'autres termes, la proposition (1) est fausse.
Car yup, le but de la logique "classique" est de dire ce qui est vrai ou faux. Plus précisément, la logique "classique" permet de vérifier la validité d'un raisonnement. Par exemple, la proposition (3) est vraie si les propositions (1) et (2) sont vraies. C'est quoi une "proposition" ? Un peu l'équivalent d'une phrase, et par définition quelque chose dont on peut dire si c'est vrai ou faux.
Comme un critique sur une histoire, le logicien ne juge pas les objets eux-mêmes, seulement la structure autour.
Mais là je ne parle pas de l'art de l'écriture, je veux vous parler de mondes possibles.
Arrêtez de changer de sujet.
En logique classique, donc, on s'intéresse à la vérité des choses. Et il n'y a que deux possibilités. Deux. C'est tout. C'est vrai ou c'est faux, c'est blanc ou noir, tu as raison ou tort, c'est 1 ou 0, comme en informatique, "ça n'existe pas les 2". La nuance c'est pour les tapettes, y a que des gentils ou des méchants mais être les deux à la fois c'est tellement impensable que- okay je pense que vous avez compris, la logique binaire et la réalité ça ne va pas ensemble.
Bon.
Un problème de la logique est donc de couvrir les cas où "c'est pas vrai mais pas forcément faux non plus"... et il y a eu des logiques à trois valeurs, aka "0, 1 et 2" qui auraient fait brûler vos ordinateurs... honnêtement le logicien a tout tenté, et ces tentatives, pour simplifier, ont donné ce qu'on appelle la logique "modale", aka la logique qui cherche à nuancer le monde.
Ma manière préférée d'aborder cette logique, c'est de dire "on ne sait pas tout". Bah oui, la logique classique suppose qu'on est omniscient, alors que dans la vie de tous les jours on traite des problèmes avec les moyens du bord, mode yolo. Du coup, la logique modale essaie de dire ce dont on est sûr et ce qu'au contraire on ne fait que supposer. Les choses restent vraies ou fausses, mais peuvent être :
1) "nécessairement" vrai2) "possiblement" vrai3) "possiblement" faux4) "nécessairement" faux
La logique modale rajoute donc ces "modalités" que sont la nécessité et le possible.
Nécessaire, ça veut dire que ce sera vrai quoi qu'il advienne. Genre c'est nécessaire que tu respires si tu ne veux pas mourir. Par contre, il n'est pas nécessaire d'avoir étudié la veille pour réussir son examen (mais punaise que ça aide). Possible signifie que ça peut être vrai, mais pas toujours. C'est possible de survivre à une balle de revolver en pleine tête, c'est possible d'aimer Sombra... ou Nightmare Moon. Ce n'est juste pas nécessaire, tout le monde n'a pas à aimer la meilleure princesse de tous les temps de l'univers de la création du cosmos et au-delà.
C'est d'ailleurs une nuance amusante qu'on se fait en logique, que "possible" ne signifie pas "probable". Il est possible de gagner à la loterie... une chance sur trois cents millions. Il est probable que vous ayez aimé la saison 4, mais eh tout peut arriver.
En fait, "possiblement" vrai et "possiblement" faux s'équivalent.
Bon mais quel rapport avec les mondes possibles ?
Sérieux ?
Vous posez encore la question ?
Je viens de vous dire que ça pouvait être "possible-ment" quelque chose et vous me demandez le rapport avec les mondes possibles ? Okay okay, pour faire simple les mondes possibles sont une manière de décrire la logique modale. À l'origine c'était fait pour décrire les futurs possibles. À partir du présent actuel là tout de suite, on imaginait tous les futurs possibles. Par exemple, quelle sera ma prochaine phrase ? J'aime les tomates. Eh, c'était possible.
Par la suite, on a décrit les mondes possibles autrement. On a décrété qu'il existait un monde de départ, appelé amoureusement "P", et que ce monde de départ P nous servirait de repère. Ce monde P est en général notre monde actuel, celui où vous lisez cet article, le vrai monde de la vérité vraie.
Ce monde P est rempli de propositions du type "ce qui est rare est cher", qui sont vraies pour ce monde ou, si vous préférez, cet univers. Du point de vue de la logique, donc, un univers est un ensemble de "propositions", c'est-à-dire de vérités. "Il existe Twilight Sparkle", "C'est une princesse", "Elle sert à rien"... des vérités, quoi, qui définissent l'univers.
Notez qu'on peut également faire d'Equestria notre monde de départ.
Maintenant, qu'est-ce qu'un monde possible ?
Un monde possible est un monde dont, par rapport au monde P, au moins une vérité est différente. Une proposition fausse est soudainement vraie ; une proposition vraie est soudainement fausse. Il suffit que le Sahara compte un grain de sable en moins pour avoir un univers parallèle, parce que notre monde à cet instant précis compte un nombre précis de grains de sable et qu'en enlever un c'est défier les lois de l'univers.
Bien sûr, vous pourriez aller dans ce monde possible et n'y voir absolument aucune différence. Bonne chance pour remarquer l'absence du grain de sable. Pour les rêveurs, vous pouvez même imaginer que chaque matin vous êtes dans un autre univers, où par exemple une brique du Népal serait un peu moins rouge. Ces changements sont suffisants pour différencier cet univers de celui de base, mais parfaitement négligeables pour nos petites têtes d'homo sapiens.
Avant d'aller plus loin, laissez-moi bien souligner.
Les choses sont vraies ou fausses. Une chose est "possible" quand elle est vraie dans au moins un monde. Une chose est "nécessaire" quand elle est vraie dans tous les mondes. Un exemple de nécessité ?
[p][ =(pp) ]"Pour tout p, p équivaut à p.""Toute chose équivaut à elle-même."
En d'autres termes, "un chat est un chat". Si cette proposition n'est plus vraie alors votre monde devient contradictoire, il peut y avoir tout et son contraire, et les mondes contradictoires ça n'existe pas. Par définition. Si si rappelez-vous, un monde est défini comme un ensemble de vérités, si le monde est contradictoire tout est faux, donc le monde n'existe pas. Après libre à vous d'imaginer des mondes contradictoires mais la logique s'en fiche.
Pour faire la brève parenthèse littéraire du jour, qu'en est-il dans nos textes ?
Eh bien, déjà, tous nos textes sont, par définition, des mondes possibles par rapport à Equestria. Je veux dire c'est le but, on raconte ce qui aurait pu s'y passer. Par exemple, entre deux épisodes Fluttershy aurait pu ouvrir une boutique... eh, c'est possible ! Mais pas nécessaire.
Le lecteur en a une perception différente. Même si on venait à tuer Rainbow Dash, cette mort ne ferait pas du texte un monde parallèle pour le lecteur, parce qu'on se situe dans le futur immédiat de la série (en tout cas sur le moment) et que comme c'est le futur eh, c'est tout à fait "possible". Ce pourrait très bien être l'Equestria d'origine que tout le monde connaît, juste avec un futur un brin morbide. Avec cette logique, MAI ne devrait pas être un monde possible vu que c'est juste le futur d'Equestria, mais eh, le lecteur a sa logique.
Dans les faits on parle de monde possible, ou "d'univers parallèle", aka les fameux UA, quand l'univers décrit diffère vraiment des attentes, aka de l'Equestria que tout le monde connaît. En fait, pour le lecteur, ces mondes devraient plutôt être "impossibles" dans l'Equestria qui lui est familière.
Voilà.
Normalement à ce stade vous savez ce qu'est, logiquement, un monde possible.
Question.
Combien il y a de mondes possibles ? Combien y a-t-il de versions alternatives d'Equestria ? Réponse : considérez qu'à chaque point dans le temps, à chaque point dans l'espace, ce point peut exister ou ne pas exister. À chaque fois c'est une vérité différente, donc un nouveau monde possible. À peu de choses près, il y en a donc une infinité.
Question.
Et si on voyage dans un monde possible ?
Ramenez le problème à ce qu'il est. Un monde est un ensemble de vérités. "Twilight Sparkle arrive dans ce monde" est une vérité. Il est possible qu'elle n'y arrive pas. Cela signifie qu'à chaque fois il y a deux mondes possibles, un où le voyageur arrive et un où le voyageur n'arrive pas.
C'est notamment une manière de résoudre les voyages temporels. Vous foirez un examen. Vous remontez dans le temps et, en connaissant les réponses, vous réussissez l'examen. Paradoxe ? Non. Dans le premier monde vous avez toujours foiré l'examen et ensuite vous avez disparu. Dans le second monde vous avez réussi l'examen et vous êtes tout content. Remplacer "réussir un examen" par "sauver le monde"... ouais, vouloir sauver le monde en remontant dans le temps est futile pour le monde actuel, vu que lui ne sera pas changé. Ce sera un autre monde possible qui le sera. Vous, vous allez toujours vous faire rouler dessus.
Et ce n'est pas tout. Dans un épisode de Stargate, le héros passe une porte qui l'amène dans une version alternative de son monde où les méchants attaquent. Il tente de sauver cet autre monde mais celui-ci finit par se faire détruire et il retourne chez lui prévenir les gens de ce qui les attend. Il se passe la même chose dans Doctor Who, d'ailleurs.
Seulement.
Est-ce qu'il est vraiment revenu dans son monde ? En fait, il y a un monde possible où il n'est jamais parti. Un monde possible où il n'est jamais revenu. Bien sûr, pour lui, ces questions ne se posent pas. Tout ce qu'il connaît, c'est le monde où il se trouve, et le souvenir de ceux qu'il a traversés. Mais au final il est juste en train de sauver un monde possible parmi d'autres, ce qui l'arrange bien, sans conscience que le monde qu'il a quitté va, lui, probablement se faire rétamer quand même.
Il y a alors deux façons de considérer les voyages entre mondes parallèles, aka mondes possibles.
1) Ils font partie d'un multivers2) Ils n'ont pas lieu
La solution du multivers est une fausse solution. On imagine que tous les mondes possibles font partie d'un même super-univers (les comics sont très forts avec ça) sans considérer que ce super-univers est lui-même soumis au possible. Il y a un super-univers où le mec voyage et un super-univers où le mec ne voyage pas... on retombe sur le même problème, et un super-super-univers n'y changera rien.
Un multivers unique impliquerait que tout ce qui s'y trouve soit "nécessaire". Quelque chose ne doit pas pouvoir y être faux, même en possibilité. Et ça, ça signifie qu'on ne doit pas pouvoir s'y rendre, parce que si on le "peut", le simple mot "pouvoir" devrait faire comprendre que le contraire est possible.
Donc, le voyage entre les mondes possibles reste impossible.
En effet, dans le second cas de figure, tout est préprogrammé. Ce qui se passe n'est pas que le même objet passe d'un monde possible à un autre : ce qui se passe est qu'un objet est supprimé d'un premier monde possible, pendant qu'un second monde possible crée un objet identique.
Laissez-moi traduire.
Vous voyez Equestria Girls ? Imaginez que Canterlot High soit un monde possible, et que Twilight Sparkle veuille s'y rendre. Le monde d'Equestria détruit alors l'objet Twilight Sparkle, et il se trouve qu'il existe un monde possible, Canterlot High, qui parce que c'est possible crée un objet Twilight Sparkle identique. Elle n'a jamais voyagé, en fait elle est carrément morte, il y a juste une autre Twilight Sparkle dans un autre monde qui a pris vie.
Allons plus loin. C'était possible qu'elle arrive à n'importe quel moment, à n'importe quel endroit, en n'importe quel état et dans n'importe quel univers. Tous ces mondes possibles existent du simple fait qu'ils sont possibles, et on en a simplement considéré un. Mais dans les faits, une infinité de Twilight sont "arrivées" dans une infinité de Canterlot High, et au moins une Twilight Sparkle a eu la surprise de n'y trouver aucune trace de Sunset Shimmer, tandis qu'une autre y est arrivée sous forme de jument. Et une fois "arrivée" là-bas, il y avait une infinité de déroulements possibles, y compris des cas où elle ne rentrait pas. Ce qui signifie aussi une infinité d'Equestria vers laquelle "rentrer".
Logiquement parlant, Twilight Sparkle n'est jamais partie. On a simplement regardé une Equestria où l'objet Twilight Sparkle disparaît sur une durée déterminée puis réapparaît avec tels souvenirs ; et on a regardé un autre monde qui, par coïncidence, créait un objet Twilight Sparkle similaire et lui faisait vivre lesdits souvenirs. On a ignoré l'infinité de mondes parallèles qui existent également.
Conclusion ?
Tout cela importe au final assez peu pour Twilight. Elle a son monde, elle a ses souvenirs et elle se fiche de l'infinité d'autres Twilight Sparkle qui elles se sont plantées en beauté. Quand vous réussissez votre examen, vous vous fichez de savoir qu'une infinité de "vous" l'a foiré. Mais vous vous en fichez justement parce que le voyage entre les mondes possibles est impossible, nécessairement, et que dans votre monde il n'y aura jamais un "vous" qui viendra avec un fusil prendre votre place.
(Source)
J'aurais pu encore ajouter quelques mots mais à ce stade on peut comprendre les conclusions de BobLennon : il n'y a pas juste "quelques" mondes possibles, il y en a une quasi-infinité. Et surtout, vouloir tenter de les changer est absurde, logiquement absurde.
À ce titre il est presque certain que Canterlot High n'est pas un monde possible, juste un monde sur une autre planète ou dans le miroir même, un peu à la Myst : des mondes créés, artificiels, à l'intérieur d'un monde unique, et qui n'ont absolument rien de "parallèle".
Si Bob Lennon l'a compris, vous devriez pouvoir le comprendre aussi.

Vuld 1 599

Asylum

Hi'.
Je ne suis pas un bon littéraire. Après six ans d'études, à mon tout dernier séminaire j'ai refusé de rendre mon travail, parce que ma conclusion à l'époque était que la littérature ne sert à rien. Plus précisément, que le texte ne pèse pour rien dans son succès.
La littérature, argument Moon, n'est pas là pour dicter aux gens ce qui doit leur plaire. Elle est là pour dire aux gens comment le texte fonctionne. Elle donne les outils, les techniques. Elle retrouve la trace de ces outils dans le texte, et elle en déduit ce que le texte cherche à faire. Plus, à la lecture d'un texte, on y trouve de techniques, plus ces techniques sont novatrices, plus le texte est "littéraire". On juge un texte à l'utilisation de ses techniques vis-à-vis de son histoire, ou, comme on dit, "une forme adaptée au fond".
Donc, quand un texte est dépourvu de techniques, ce texte est nul.
Quand un texte est bourré de techniques, mais que celles-ci sont génériques, ce texte est nul.
Bien sûr, je ne demande pas aux fanficers d'être des professionnels. Nous sommes juste là pour fêter FiM et partager nos histoires entre copains. Et, comme dit, le texte ne pèse pour rien dans son succès. Il s'agissait simplement d'être là au bon endroit, au bon moment. My Little Dashie en est le meilleur exemple, et peu importe ses défauts, son succès est tout à fait justifié. Elle était la fic' qu'à l'époque les gens voulaient lire. Au final, c'est comme Derpy. Les gens qui la découvrent aujourd'hui auront du mal à comprendre son succès, le culte qui l'entoure alors que c'est juste un poney aux yeux rigolos, un accident. Derpy doit sa valeur aux circonstances, elle n'est pas un chef d'oeuvre.
Toutes les grandes fics' dont on répète le nom sans fin comme une litanie, ce ne sont pas des chefs d'oeuvre. La plupart de ces textes sont tout juste "moyens".
Mais alors c'est quoi, un bon texte ?
Asylum.
Ce n'est pas la meilleure fanfiction MLP. La meilleure, c'est Laughter Lost. Ce n'est même pas une fanfiction MLP. Elle ne parle pas de poneys, elle parle de maladies mentales, et arrêtez de vouloir me faire croire que l'asile est en Equestria, ça respire l'humanité jusque dans les grincements de porte. Cette fanfic' est tout juste une ponification, et même pas une bonne ponification. C'est simplement une perle, un texte unique et, littérairement parlant, un exemple à suivre.
L'histoire est négligeable : Twilight Sparke se réveille à l'asile où on lui dit que tous ses souvenirs sont faux.
Des histoires du genre on en a bouffé plus qu'on ne pense. Je pourrais citer le jeu Alan Wake, par exemple. Par défaut le héros n'est pas fou, l'asile est méchant et après quelques screamers et du drama le héros gagne, sauf si l'auteur en décide autrement.
Dans Asylum, toutes ces attentes passent à la broyeuse.
La maladie de Twilight Sparkle, comme celles de toutes les autres patientes, sont des maladies réelles. Twilight et les autres agissent toutes comme de vraies patientes le feraient -- entendu que je ne suis pas médecin, mais c'est extrêmement crédible. De fait, je dois insister. Le lecteur est naturellement poussé à croire que Twilight est saine d'esprit. Par habitude, par sympathie pour l'héroïne, parce que c'est elle qu'il suit, parce que c'est l'enjeu. Twilight va passer son temps à tenter de briser l'illusion, et le texte va passer son temps à lui résister. Tout dans Asylum suggère que notre jument préférée est folle, et le lecteur est libre de s'enfermer avec elle dans l'illusion ou au contraire de la regarder s'auto-détruire comme le font les médecins.
Car oui, l'asile n'est ni méchant ni caricatural. L'asile est lui aussi terriblement crédible, très proche de la réalité. Le personnel a une vie à côté, le monde ne tourne pas autour d'une seule patiente, on sent la fatigue et l'expérience. Les docteurs cherchent vraiment à soigner Twilight, et ils ont leurs problèmes et leurs rêves. Là encore le texte joue avec nos attentes, en nous donnant autant de raisons de nous méfier -- il y a une intrigue parallèle -- que de sympathiser avec le corps médical, en nous le rendant familier.
Mais surtout, et c'est assez remarquable, Asylum n'utilise presque pas les screamers et le drama. À peu près tous les poneys ont vu leur vie détruite, mais tous cherchent à garder le sourire et à continuer, et la véritable tension repose sur l'interaction entre Twilight et le corps médical ou avec les autres patients, sur le fait qu'elle essaie de tout bousculer. Les crises et autres cauchemars sont plutôt rares, bien dosées et surtout ambiguës. En d'autres termes, cette fanfic' ne repose pas sur les explosions pour émouvoir, mais sur son histoire et sur ses personnages.
Au niveau du fond, donc, Asylum est déjà remarquable.
Beaucoup d'autres auteurs se seraient contentés de bâcler un hôpital caricatural, de bourrer l'histoire de larmes et de cauchemars et de faire couler le sang par crainte que le lecteur s'ennuie. Pas Asylum. Qu'on aime ou pas, Asylum se tue à créer un asile proche du réel pour permettre une intrigue qui ne tombe jamais dans la facilité. Il y a énormément d'efforts derrière tout ça, un fourmillement de détails et une relance constante de l'action pour prouver au monde que la petite Twilight Sparkle n'est pas folle. Une histoire tragique, tiens, quand j'y pense...
Mais des histoires aussi travaillées j'en ai vu quand même beaucoup, et c'est en général celles-là dont je dis qu'elles ont du "potentiel". C'est au niveau de la forme que cette fanfiction devient simplement unique.
Pour remettre les choses en perspective, cette fanfiction, toujours inachevée, compte 22 chapitres totalisant 160'000+ mots. C'est beaucoup. En général, les textes de cette longueur recourent à l'écriture "au kilomètre", une façon d'écrire qui permet d'aligner les pages sans se soucier vraiment de la qualité. D'autres fics', comme Le fruit de la vengeance, cherchent à soigner l'écriture, avec un résultat plutôt inégal, les scènes plus importantes recevant plus d'attention là où les autres sont carrément bâclées. Désolé mais sérieux, cette description de Las Pegasus...
Asylum soigne son écriture en permanence. J'avais déjà cité, à l'occasion d'un autre article, deux passages de cette fic' pour montrer le travail littéraire de l'auteur. Peu importe le résultat obtenu, le travail est là, observable. Aucune scène n'est expédiée. Lorsque le chapitre 22 est sorti, je n'avais pas spécialement envie de le lire. J'ai ouvert le document, j'ai lu la première phrase. La première phrase fait 5 mots. Cinq. Mots. Et j'ai voulu lire tout le reste.
"Twilight bit back a groan."(Twilight se retint de grogner.)
Ici, laissez-moi faire une analyse de texte hâtive et approximative. On dit que Twilight veut grogner mais qu'elle se retient. Bon. Cela signifie que Twilight est nerveuse, agressive, agacée, mais qu'elle se calme. Nerveuse au début, calme à la fin. Comment exprimer ça ?
Déjà, en comparant par la phrase habituelle de l'auteur lambda. "Twilight wanted to groan" (Twilight voulait grogner). Vous pouvez ne pas me croire mais par défaut c'est la phrase que je rencontrerais, et j'espère avoir lu suffisamment de fanfictions pour avoir le droit de le suggérer.
Ce qu'on veut, c'est rendre le début de la phrase nerveuse, et la fin plutôt calme.
Vous comprenez maintenant pourquoi le choix du verbe "bit back" ("bit" signifie mordre) n'est pas anodin ? Pourquoi l'auteur ne s'est pas contenté de dire qu'elle voulait grogner, mais dit carrément qu'elle ravale son grognement ? Cela la rend plus agressive. Dans la phrase par défaut, le plus agressif serait le grognement, qui n'est pas spectaculaire, et du coup la phrase exprime plutôt l'ennui, le "je regarde tomber la pluie" qu'autre chose. Là, elle résiste à ce besoin, et cette résistance est bien plus violente que le grognement (un bon résumé de l'ambiance d'Asylum, d'ailleurs).
Maintenant, ne prenons que les voyelles :
/ai/ -> /ai/ -> /i/ -> /a/ -> /e/ -> /o/ -> /a/
C'est très approximativement quelque chose comme ça. Le son le plus courant est le /a/, et il y a donc deux divergences : le /i/ au départ et le /o/ à la fin. En gros, c'est comme une portée musicale, on a une jolie courbe mélodique dont le pic le plus remarquable et l'aigu en début de phrase, sur "bit". Ce pic est nerveux, si si croyez-moi sur parole, là où la fin de la phrase est beaucoup plus posée. Comparez vite avec les voyelles de la traduction, il n'y a plus de pic et la plus grosse variation retombe sur le "o", déplaçant l'attention du lecteur là-bas... et rendant le grognement plus agressif que le fait de le ravaler. Ce qui est contre-productif.
Prenons aussi les consonnes, et notons comme elles se répètent. Trois /t/ ("Twilight" et "bit", avec un joli enchâssement), deux /b/ ("bit" et "back) et deux /g/ ("Twilight" et "groan"). Cette répétition est un moyen d'assurer l'unité de la phrase, mais ce n'est pas ce qui nous intéresse. Ce qui nous intéresse, c'est que les consonnes "sourdes" (qu'on ne peut pas maintenir, comme /p/ ou /b/) sont concentrées en début de phrase, les "sonores" (maintenables, comme /m/ ou /r/) se retrouvant plutôt à la fin. Devinez quelles consonnes rendent le texte plus nerveux, et lesquelles le rendent plus calme.
Cinq mots. Juste cinq mots, et on a déjà toute une construction.
Laissez-moi, à titre de comparaison, vous sortir la première phrase du chapitre 15 du Dernier Sortilège, texte que j'apprécie particulièrement et que je trouve très bien écrit. Juste pour montrer le fossé qui sépare ces deux textes en termes littéraires :
"Les couloirs du château de cristal étaient toujours plongés dans les ténèbres."
J'ai besoin d'insister ?
Voilà ce que j'appelle un bon texte. L'auteur (Daemon of Decay) maîtrise son sujet pour un résultat que je n'ai vu nulle part ailleurs. Littérairement, ce texte est une perle parmi les fanfictions MLP, et si vous lisez l'anglais c'est la seule fanfiction que je peux vous dire d'aller lire, parce que, que vous l'aimiez ou pas, elle vaut le coup d'oeil. Parce qu'elle traite son sujet de façon originale et crédible, et parce que son écriture exploite à fond toutes les techniques à sa disposition (et un peu plus par bonne mesure) pour nous en mettre plein la vue. Et encore, je n'en ai esquissé que la surface.Ce n'est pas un chef d'oeuvre. Mais ça, là, c'est un bon texte. C'est le premier que je lis qui mérite vraiment son succès. Et c'est bourré d'efforts que vous devriez plus souvent arracher, fanficers,
à vos plumes !

Diggite 30 599

Battle royale

Bonjour à tous jeunes poneys avides d'aventure ! Ici Diggite Pixel en direct de Canterlot tv ! Vous aimez vous battre ? Et bien devenez riche en écrasant les autres !
 
Donc oui, bonjour à tous ^^. N'y allons pas par quatre chemin, je vais attaquer une grosse fiction qui sera un immense battle royale (enfin, à dix personnes quoi) je recherche actuellement 4 OC pour participer au grand jeu. Les règles seront on ne peux plus simple. Envoyer moi, votre oc (couleur, crinière, race et nom) et choisissez un chiffre entre le 2 et le 12 (sachant que le 11, le 9, le 6, le 7, le 2, 10, 8 et le 5 sont déjà pris) et sachez que vous avez de grandes chances de mourir. Je choisirais les OC qui me paraissent les plus intéressants pour l'histoire, mais je précise que j'utiliserais vos pseudos pour vos personnages. Sachant que un seul survivras et que le résultat sera aléatoire, je vous expliquerais tout cela plus précisément en temps voulus pour les participants. Voila, vous savez tout, merci d'avance et que le meilleur survive ! ^^
Précisons, certains ne me connaissent certainement pas, mais étant spécialise dans l'horreur, il y a de fortes chances que quel que soit le caractère de votre personnage, il finisse brisé, voilaaa :) *sourire de sadique*

ThunderRain 26 599

Quels personnages de MLP:FiM souhaitez-vous voir apparaître dans la fiction?

Je pense que le titre est assez clair.
Ma fiction parlera de l'époque "Avant Equestria", mais elle sera assez proche de l'épisode "La Création d'Equestria"(saison 2)(donc elle ne copiera pas vraiment celle de Mikan, elle en sera juste un peu inspirée pour le thème).

Vuld 6 599

La présupposition

Hi'.
Voilà une semaine que je replanche sur Icorne, pour réécrire les passages qui me bloquaient (sans surprise, un dialogue) et à présent que c'est fait j'arrive doucement au bout du premier quintile du premier chapitre de la première partie ouais ce texte va être long.
Durant cette énième réécriture je me suis rendu compte à quel point je me reposais sur la présupposition pour produire mes effets et donc même si je sais que parler des dialogues (et comment les rendre aussi crédibles que vivants) serait la priorité, j'ai envie de discuter plutôt de ça.
En commençant en douceur par ce passage :
« Oh, Blueblood, c'est si mignon ! Mais ce sont juste des ornements. Plus aucun poney n'y prête d'attention. »« Oui. » Gronda mon neveu. « Même plus vous. »J'avais du mal à conserver mon sourire après cette gifle.
Les deux répliques ne sont là que pour le contexte. Celestia fait sa Celestia, Blueblood fait son Blueblood : c'est la dernière phrase qui m'intéresse. Et pour ça je vais devoir vous parler de pragmatique.
 
0. La partie théorie
Dans le langage, il y a ce qui est dit explicitement, noir sur blanc, genre "la pierre est bleu" signifie que la pierre est bleue.
Mais à côté de ça il y a aussi, et constamment, énormément de non-dit, d'implicite. Typiquement : "j'ai vu ton amante sur le trottoir" en dit un peu plus que juste le fait d'avoir rencontré une personne familière. On sépare cette information supplémentaire en trois catégories :
- L'implication : c'est juste une conclusion nécessaire et absolue. Impossible de la nier. L'exemple canonique est "Rarity a tué Tom" qui implique que Tom est mort. Il est mort. Il ne va pas revenir dans trois épisodes il est mort. L'implication est aussi forte que si on l'avait dite explicitement. Dans le cas de l'amante, le mot "trottoir" implique qu'ils étaient en extérieur. À moins qu'il y ait des trottoirs dans les maisons ?
- L'implicature : c'est une conclusion qui n'est pas nécessaire. C'en est une parmi une infinité, qui peut être niée. L'exemple canonique est "il pleut" qui peut signifier par exemple qu'on n'ira pas pique-niquer. Dans le cas de l'amante, "j'ai vu" peut signifier "j'ai parlé à" mais ce n'est pas nécessaire, on peut se tromper en le supposant.
- La présupposition : ce n'est pas une conclusion. C'est une information nécessaire pour que ce qui est dit soit vrai. L'exemple canonique est "tu veux prendre quel nounours pour aller chez mémé ?" pour dire à un enfant qu'il va aller chez  mémé. Dans le cas de l'amante, bêtement, pour qu'on puisse dire "j'ai vu ton amante" il faut que "tu" aie une amante. Si on nie la présupposition, on nie ce qui est dit (et on traite l'autre de menteur).
Ce sont là, normalement, les trois moyens de sous-entendre quelque chose dans un texte. Celui qui m'intéresse est la présupposition parce que, comme l'exemple le montre, elle permet de sous-entendre des choses parfois énormes et pleines de conséquences. Soyons clairs là en ce moment y a un gars qu'est en train de passer un mauvais quart d'heure (pour dire le moins).
La présupposition permet de forcer la personne en face, dans notre cas le lecteur, à accepter des choses qu'il pourrait autrement nier. On court-circuite son raisonnement parce que, pour comprendre la phrase, il doit d'abord supposer l'information vraie. L'information vraie lui permet d'interpréter la phrase et à ce stade il est mis devant le fait accompli. À noter que l'implicature, elle aussi force un peu le lecteur. Mais plutôt que de le mettre devant le fait accompli, l'implicature veut que ce soit "lui" qui en vienne à cette conclusion. Pourquoi ? Parce que si la conclusion vient de lui elle n'en sera que plus forte. "Eh, c'est toi qui l'a dit."
 
1. La partie pratique
Bon okay, la présupposition ça existe c'est génial. Pourquoi j'en parle ?
Pas vraiment pour ce qu'elle permet de faire. Il y a des tas d'effets sympas qui ne sont qu'une variation de "mettre le lecteur face au fait accompli". Cela dit, on peut regarder l'effet particulier qu'a la présupposition dans le passage cité au départ :
J'avais du mal à conserver mon sourire après cette gifle.
Quelle est la présupposition ? La gifle. Il y a des tas d'autres présuppositions (le fait qu'elle sourie, par exemple) mais celle-ci est la seule qui, littérairement, nous intéresse parce qu'elle produit un effet. Je me suis amusé à comparer avec une version où la gifle est explicitement dite :
Ce fut une gifle. J'avais du mal à conserver mon sourire.
Et une version un peu moins explicite :
Cette gifle faillit me faire perdre le sourire.
La version purement explicite est typique d'une écriture kilométrique : on réfléchit en même temps qu'on écrit et, ne serait-ce que pour faciliter l'enchaînement, on a tendance à tout mettre noir sur blanc. Le résultat est que tout est au même niveau et, du coup, le texte en devient monotone. Ici Celestia fait juste la liste de ce qui s'est passé. Il y a un effet, mais c'est plus un effet de violence : on se prend vraiment la gifle en pleine face.
La version un peu moins explicite est presque problématique parce qu'on ne comprend pas bien à quoi se rapporte la gifle. Moins qu'une présupposition ici c'est une question de référence. On a l'impression qu'il y a une vraie gifle qui vient de tomber de nulle part et on se retrouve à déduire (implicature) que non, c'est la dernière réplique de Blueblood. Bref, maladresse.
La version présupposée, elle, met en scène la réaction de Celestia. Cette dernière essaie de "garder le sourire", de cacher la gifle qu'elle vient de se prendre. Il est donc normal qu'elle mette cette information en arrière-fond, qu'elle la sous-entende. Mais elle a quand même envie qu'on sache qu'elle l'a mal pris. La présupposition incarne son état d'esprit.
Donc super, on a vu un effet possible de la présupposition. Woohoo, c'est la fête.
Plus sérieusement.
Ce qui m'intéresse est que, comme dit, la présupposition force le lecteur à admettre une information comme vraie. Ici on lui dit que la dernière réplique de Blueblood est une "gifle", et le fait que ce soit une présupposition réduit les chances que le lecteur questionne cette vérité. Or, si on regarde la réplique de Blueblood, les trois mots "même pour vous" sont plutôt innocents. On ne s'aperçoit pas, normalement, de tout ce qu'il y a de blessant là-dedans.
La vérité c'est que j'ai énormément de mal avec les dialogues. Celui entre Celestia et Blueblood a été un parcours du combattant, où je m'entêtais à faire cohabiter le caractère canonique des personnages avec les exigences de mon plan, le tout sans me perdre en des suites interminables de répliques rachitiques. Inversement, j'avais peur que les passages narratifs entre les répliques ne repoussent le lecteur (ce qui arrivera de toute manière mais ce n'est pas une raison). Bref, je bloquais. Quand je relisais le passage, j'avais juste envie de fermer le document.
Puis, à la quatrième réécriture, je sors ça, et soudain le dialogue me passionne. Pourquoi ? Parce que la présupposition révèle tout ce qui est en train de se passer derrière, tout ce qu'on aurait pu manquer.
Celestia n'est pas juste en train de dire que "quelque chose est mignon", elle est en train de se payer la tête de Blueblood, mode bien troll. C'est un peu tout ce qu'elle a fait depuis le début de la conversation et jusqu'à présent Blueblood subit, c'est un véritable punching ball. Donc Celestia continue et lui fait "l'habit n'a pas d'importance" à un gars pour qui les apparences font tout. Et là Blueblood riposte.
Les gens jugent, pour autant que j'en sache, les dialogues sur deux critères : ils doivent être "crédibles" et ils doivent être "vivants". Je ne sais pas si "ils doivent être emplis d'émotions" est inclus dans le second point ou est à part mais passons.
Crédible signifie que c'est quelque chose qu'un être vivant normalement constitué devrait pouvoir dire. C'est aussi là que les gens râlent si les personnages ne parlent pas "comme qu'ils parlent dans le show".
Mais que signifie "vivant" ? C'est pour moi la boîte noire des dialogues. Mes personnages sont des philosophes dans une expérience de pensée, quand ils parlent ils parlent de questions abstraites et assez vastes. Cela donne des dialogues assez... euh, distants, détachés, dépourvus de la moindre émotion ? Les personnages raisonnent et ne font rien d'autre.
Je pensais pendant longtemps que pour rendre un dialogue vivant, il fallait le faire porter sur des questions concrètes et de détail. C'est, bêtement, un personnage qui va se mettre à dire "vous trouvez pas qu'il fait froid ?" Préoccupation mondaine qui montre qu'il est fait de chair et de sang. Mais c'est prendre le problème à l'envers.
Ma seconde approche, développée notamment avec un texte où Twilight princesse doit gérer un cas de justice, était la motivation du personnage. Tant que Twilight ne servait qu'à poser des questions, mode "je dois comprendre pour faire mon boulot", ses répliques étaient d'une platitude effrayante. Je lui ai alors donné une motivation, en lui faisant prendre parti pour un camp, et du coup tous ses dialogues n'allaient plus viser à se renseigner mais uniquement à faire gagner ses convictions. Elle a une "arrière-pensée".
Cette seconde approche reparaît dans Icorne au travers de la présupposition. Mes dialogues ne me plaisent vraiment, et n'arrivent à m'impliquer que quand, derrière, je peux deviner les arrières-pensées des personnages. Ou essayer de les deviner. Au moins savoir qu'il y en a.
Normalement, j'aurais tendance à écrire ça :
« Oh, Blueblood, c'est si mignon ! Mais ce sont juste des ornements. Plus aucun poney n'y prête d'attention. »« Oui. » Gronda mon neveu. « Même plus vous. »J'avais du mal à conserver mon sourire.
Bon, normalement j'écrirais le récit à la troisième personne -- et donc pas question de présupposition puisque le narrateur n'est pas censé savoir comment elle le prend -- mais en me contentant de ça, plutôt que de mettre le lecteur devant un fait accompli, j'aurais cherché à le pousser à se demander "pourquoi ?" Pourquoi elle aurait du mal à conserver son sourire ? Quelque chose que Blueblood a dit, mais on ne voit pas quoi. De la gêne ? De l'impatience ? Ou bien c'est même le ton du neveu qui pose problème, elle en a juste marre de son arrogance ?
C'est au final le hasard (et les réécritures) qui m'a fait user d'une présupposition, et tout le reste du dialogue fonctionne sur le même principe.
« C'était comment ? »« J'étais libre. »Mon but était qu'il reste, mais je n'avais plus le coeur à mentir.
Quand je dis même principe ce n'est pas pour rire, ici c'est littéraire. Deux nouvelles répliques, l'air de rien, puis une phrase un peu cryptique de Celestia (faute de contexte) mais dont la présupposition est que Celestia a l'habitude de mentir. Et aussi qu'ici elle dit la vérité. Sans la phrase qui suit, on ne se rendrait pas compte de tout ce que son "j'étais libre" essaie vraiment de dire.
Et, de façon intéressante, on n'a pas ces commentaires pour Blueblood. Seulement les réactions de Celestia. Or Blueblood aussi carbure pendant qu'il parle. Il en a marre de se faire troller, donc il riposte. Plus loin il demande "c'était comment" et si le dialogue est bien fait alors il ne pose pas la question juste par curiosité, pour faire la conversation. En fait, Celestia donne l'enjeu : "qu'il reste". En supposant que Celestia ne se trompe pas, alors Blueblood pose la question pour justifier son départ... ou pour se donner une raison de rester.
 
2. En fait je parlais de dialogues
Au final je ne sais toujours pas ce qu'est un bon dialogue. Ça reste l'un de mes points faibles et une grande lacune dans mes textes. Mais je pense qu'on peut au moins détailler un peu le côté "vivant" à l'aide de la présupposition.

Les personnages ont, quand ils parlent, une arrière-pensée. La difficulté est que, justement, c'est une arrière-pensée. On peut le faire dire explicitement, comme si on s'adressait à des gamines de six ans mais ça donne des dialogues pas très crédibles. Inversement, si comme moi on cherche à cacher les intentions question de bien reproduire les défauts de communication de la vie courante, le lecteur va louper les enjeux et potentiellement ne même plus comprendre ce qui se dit.
Mon but à moi est de me reposer sur l'implicature : donner assez de contexte pour que le lecteur en vienne, de lui-même, à deviner les intentions réelles du personnage.
Mais si on est un brin plus réaliste et moins suicidaire alors la présupposition est le meilleur compromis. La présupposition est une bonne manière de laisser paraître les intentions du personnage sans avoir à les dire explicitement. Et une fois encore, le but n'est pas que le lecteur sache clairement quelles sont ces intentions. Il doit juste pouvoir faire confiance au texte pour savoir qu'il y en a.
« Les temps changent, et les goûts également. Il père de mon père aurait ri de me voir voiler le quartier. Inutile de vous montrer rustre. »Je me renfrognais.« Et toi ingrate, Honeydew. Les temps changent, c'est chose avérée, mais doivent-ils changer si vite ? »La nièce d'Appletone s'empourpra, et si je n'avais pas été sa princesse et suzeraine, j'aurais amèrement regretté mes mots.
Celestia se renfrogne parce qu'on traite quelqu'un de rustre. Elle réplique en disant "et toi ingrate", et la jument en face a le visage rouge. La réplique qui suit explique qu'Honeydew est vraiment pas contente de ce qu'a dit Celestia, et on peut deviner vaguement que ce n'est pas à propos des temps qui changent.
Tout ce qu'on sait est que Celestia, en disant "ses mots", a insulté Honeydew. Elle elle le sait. Elle vient d'envoyer une pique pour remettre la jument à sa place et on peut seulement spéculer du pourquoi. Le texte donne des indices, mais c'est tout. L'important est qu'ici on sente que quelque chose se joue.
 
3. tl;dr
Que ce soit la narration ou le dialogue, un bon texte cherchera à dire plus qu'il ne dit noir sur blanc. La présupposition fait exactement cela, en forçant le lecteur à accepter quelque chose comme vrai sans avoir eu à le dire directement.
Je n'ai jamais aimé ça, j'ai envie que mon lecteur devine par lui-même, mais force est d'admettre que la présupposition permet vraiment de donner une toute autre dimension à ce qui se dit, une dimension que le lecteur ne devinerait jamais autrement, ou trop difficilement :
« Excusez-moi, » je demandais soudain à voix haute, « voulez-vous bien nous laisser je vous prie ? »Ce n'était pas une demande.
Cela justifie également la narration autour des répliques. On dit souvent au débutant de "décrire qu'est-ce que les gens font" ou de "rappeler le décor" et parfois, en luxe, d'en "profiter pour montrer ce qu'ils ressentent". Ici, j'observe que j'utilise massivement la narration qui suit une réplique pour laisser entendre tout ce que, justement, cette réplique sous-entend. C'est ce qui, finalement, aura réussi à rendre mon dialogue un tant soit peu "vivant".
...
Bon et il y a toute la question de réagir à ce que dit l'autre mais ça ça attendra que je m'en remette à nouveau, fanficers,à vos plumes !

Brocco 13 597

Faire des fautes, est-ce si grave que ça?

Faire des fautes, est-ce si grave que ça ?
 
Que ce soit dans le cadre de MLPfictions ou dans d’autres contextes, il m’est souvent arrivé de discuter plus ou moins cordialement de l’importance d’une bonne écriture. Et en général, je voyais généralement une expression revenir de façon redondante : « c’est pas si grave (ndlr : de mal écrire) ». Comme si au final, une écriture incorrecte ne porte finalement que peu à conséquence et que bon, on pourrait quand même passer à autre chose.
Sauf que cette phrase, c’est pour moi un peu l’équivalent du crissement des ongles sur un tableau noir.
Je n’irai pas jusqu’à dire que « mal » écrire est une abomination aux yeux de Dieu mais ce n’est pas pour autant que je considère la chose comme anodine. Au contraire même.
C’est en réfléchissant à cette question que j’ai alors réalisé quelque chose. Nous sommes plusieurs, et moi le premier, à rappeler l’importance de l’orthographe, de la grammaire, de la syntaxe, etc., quand, à la lecture d’une fiction, nous considérons qu’ils ne sont pas d’un niveau satisfaisant. Mais par contre avons-nous auparavant expliqué en quoi bien écrire est important ?
Cette interrogation n’est pas anodine. Si l’on revient un bon paquet d’années en arrière, j’étais le premier à n’en avoir rien à faire des cours de français, ne comprenant pas trop pourquoi on s’emmerdait à ce point avec des règles à la mords-moi-le-nœud et n’ayant pour toute réponse à mes doutes qu’un « parce que » définitif. Sauf que cela ne répondait en rien à mes interrogations et donc je n’écoutais pas plus.
D’une certaine manière, il ne serait pas étonnant que nos remarques soient perçues de la même façon, particulièrement par la frange la plus jeune du site (« jeune » signifiant grossièrement pour moi « né après 1999 », soit après la sortie française de Pokémon version Rouge & Bleu ; je me prends un coup de vieux à chaque fois que je réalise ça chez quelqu’un).
Je ne serais donc pas surpris si certain voient nos remarques uniquement comme les caquètements d’une organisation crypto-fasciste qui considèrent la maîtrise de la langue comme quelque chose de sacré sans aucune autre justification derrière. « Il faut faire comme ça parce qu’il le faut » en somme.
Sauf que non, les erreurs orthographiques, grammaticales, syntaxiques et j’en passe ont des conséquences, chose qu’il est absolument nécessaire de comprendre. C’est pour cela que je me suis décidé à essayer de pondre un article sur ce sujet :
Pourquoi il est important de bien écrire.
J’espère que cela permettra de sensibiliser une partie du lectorat et des écrivains du site, de faire comprendre pourquoi on peut se montrer aussi emmerdant avec ça. En tant que relecteur, cela me donnera aussi un support qui m’évitera de répéter trop régulièrement pourquoi je peux être à ce point tatillon.
Et pour ceux qui sont trop fainéants pour lire, vous pouvez sauter directement à la conclusion, voir à la toute dernière phrase. Ce serait quand même dommage parce que dans cet article vous aurez droit à des anecdotes cocasses, des dinosaures qui tirent des lasers et même à des explosions.
 
Avant-propos
Le but de cet article n’a pas pour but de se défouler ou de se moquer de ceux qui peinent avec la langue française, bien au contraire. L'objectif est réellement d’apporter un éclaircissement nécessaire sur l’importance d’une bonne écriture.
A un moment, il devient toutefois important d’appeler un chat un chat. Je vais donc souvent parler de « mal écrire » voir « d’écriture pauvre » quand celle-ci est remplie d’erreurs (aussi bien d’orthographe, de grammaire, de syntaxe, etc.), tout simplement parce que jouer la diplomatie excessive n’aurait eu pour seule conséquence que d’opacifier mon propos.
A noter que je me concentre sur le plan purement technique. Une fiction bien écrite, c'est-à-dire respectant les règles de la langue française, ne sera pas forcément une « bonne » fiction mais nous entrons là sur un autre terrain bien plus complexe que je n’aborderai donc pas. De même, quand je dis « faire des fautes », ce n’est pas une coquille par-ci par-là, c’est faire une ou plusieurs erreurs de façon récurrente qui démontrent la non-maîtrise d’une ou plusieurs règles de la langue française.
Je tiens aussi à rappeler que par cet article, je n’ai pas la prétention de me placer au-dessus de la masse sur mon trône d’airain et pour aller plus loin dans certains détails, d’autres seront bien plus compétents que moi. D’ailleurs il ne sera pas impossible de croiser quelques fautes dans cet article, comme quoi. Enfin, tout cela n'est que mon seul avis.
Il n’en reste pas moins que je pense qu’il est important de discuter de cette problématique fondamentale et si cela peut ouvrir le débat ou la réflexion, c’est tant mieux.
 
La langue française, cette vieille catin vérolée
Une première chose qu’il faut bien admettre, c’est qu’aussi belle et intéressante soit la langue française, elle est aussi affreusement compliquée. Ecartelée entre ses racines latines et germaniques, remplies de règles et d’autant d’exceptions, avec en sus une logique aléatoire, il n’est pas tous les jours facile de bien la comprendre.
En petit exemple de règle purement arbitraire, nous pouvons ainsi citer le masculin qui l’emporte toujours sur le féminin. Jusqu’au XVIIIème siècle, elle n’existait pourtant pas, l’accord en genre se faisant selon le donneur le plus proche. Puis l’on décida un jour de changer les choses en se basant sur l’idée, somme toute bien dans son époque, que le masculin est supérieur au féminin, et que par conséquent le premier doit toujours prédominer. Et pif pouf, voici une nouvelle règle dont la pertinence est toute relative mais qu’il va falloir appliquer.
Certes il existe d’autres dialectes bien plus compliqués que le français mais on peut sans problème comprendre pourquoi certains ont des difficultés avec la langue du pays du camembert et des ronchons.
Il ne faut pas non plus oublier l’influence de facteurs extérieurs et bien moins clairement définis. Après tout, cela fait de nombreuses années que l’on observe un inquiétant déclin de la maîtrise de la langue française. Il y existe plusieurs hypothèses pour tenter d’expliquer cela (dégradation de la qualité de l’enseignement, effet délétère de la télévision sur le développement neuronal, conséquence de la culture « texto », complot des reptilien, etc.) sans qu’aucune ne soit apparue comme étant le facteur clé.
Pour résumer, il y a tout un ensemble de raisons qui peuvent en partie justifier les difficultés de certains avec l’écriture, il ne faut pas nous mentir. Mais est-ce que cela est une raison suffisante pour accepter placidement cette situation ? Je réponds niet tovaritch !
 
Ecrire pour soi mais aussi pour les autres
Pourquoi écrivons-nous des fictions ? « Pour les putes et pour la coke » me répondront certains et je serais bien obligé d’acquiescer. Non plus sérieusement, pourquoi ?
A mon avis, la réponse est simple : parce que nous avons non seulement besoin d’extérioriser quelque chose mais surtout envie de le partager avec d’autres. Si ce désir de partage était inexistant, quel serait l’intérêt de publier ses écrits sur ce site sinon ?
Et c’est là que va intervenir le premier problème d’une mauvaise maîtrise du français, à savoir que cela va d’entrée poser une barrière entre toi (l’auteur) et certains lecteurs, notamment ceux qui ont un bon niveau de langue. Cette réaction ne sera toutefois en rien du snobisme, attention. Si je ne fais presque jamais l’effort de lire une fiction mal écrite, ce n’est pas parce que je suis un connard hautain doublé d’une grosse feignasse (quoique) mais parce que c’est tout simplement désagréable.
Certains pourront rétorquer que ces fics sont pourtant lues et ce n’est pas faux mais elle le seront le plus souvent par un lectorat qui aura un niveau de français équivalent. En effet, pour ces personnes, lire une fic bien écrite et une fic mal écrite, c’est à peu près la même chose pour la simple et bonne raison qu’eux même ne voient pas les erreurs qui en feraient hurler certains. Par contre la réciproque n’est pas vraie.
A titre personnel, une fiction mal écrite c’est pour moi l’équivalent d’une ballade champêtre ou je me prends les pieds dans des racines toutes les 30 secondes et où je me vautre régulièrement dans des ronciers. Je bute sur chaque faute, me perd dans une mauvaise syntaxe et au final je n’arrive pas du tout à me concentrer sur la fic.
Et c’est quand même dommage. Toi, auteur, tu viens ici pour partager tes écrits mais ne serait-ce qu’en raison de leur forme, et sans même que le fond soit un seul instant pris en compte, tu fais déjà fuir un bon paquet de lecteurs potentiels.
Il ne sera alors pas rare de recevoir en commentaires des remarques sur la qualité de ton écriture ou dans certains cas voir la publication de ta fiction carrément refusée. Cela peut être dur, je l’appréhende très bien mais il te faut comprendre ceci : une fiction mal écrite c’est de fait une fiction désagréable à lire.
 
Mais pas que.
 
Une incompréhension orthographique ? Pif Hiroshima ! Pouf Nagasaki !
Pourquoi un titre aussi étrange ? Et bien pour cela, faisons une courte leçon d’histoire.
Août 1945, le Japon a perdu la grande majorité de ses bases dans le Pacifique et voit son sol être lourdement bombardé par l’aviation US. La défaite est inéluctable et les américains exigent une capitulation sans condition. Le gouvernement japonais tente alors de gagner du temps face à cet ultimatum, espérant qu’une négociation avec les russes leur permettra de sauvegarder l’Empire. Ils rédigent par conséquent une déclaration volontairement ambiguë afin de se laisser un peu de marge. Manque de chance, à cause des nombreux sens que l’on peut donner aux kanji (les idéogrammes japonais), et plus particulièrement à seulement deux d’entre eux, les américains interprètent cela comme un refus ferme et définitif. Quelques jours après et en réponse à ce « refus », deux touristes américains viennent visiter l’archipel nippon, ils s’appellent Fat Man et Little Boy. Leur passage provoquera les deux seules attaques nucléaires ayant existé à ce jour et qui auraient pu sans problème être considérés comme deux des pires crimes de guerre de l’Histoire si les Etats-Unis avaient perdu le conflit.
Alors certes, dans cette histoire nous sommes dans un contexte assez particulier (guerre, traduction, kanji…) mais il y a plusieurs enseignements à en tirer. Celui qui nous intéresse ici est le fait qu’écrire nous sert à nous comprendre.
 
Si, je vous jure !
 
Alors là je peux avoir l’air de défoncer avec grâce des portes ouvertes mais c’est pourtant quelque chose qu’il semble nécessaire de rappeler, même si c’est ici au travers de l’exemple le plus extrême qui soit.
Car une mauvaise écriture ne rend pas non seulement la lecture désagréable mais peut parfois troubler profondément son sens. Certes, dans le cas de MLPfictions, nous n’aurons pas d’extrêmes comme on peut le voir ailleurs avec des phrases absolument incompréhensibles pour la simple et bonne raison qu’ils seront derechef refusés par la validation.
Cependant, et même si le français a son lot de règles à la con, la grande majorité des nuances que l’on peut avoir entre des mots qui paraissent pourtant proches sont souvent très importantes, pour ne pas dire capitales. « Ou » ne veut pas dire « où », « à » ne signifie pas « a », « censé » et « sensé » n’ont pas le même sens, « ghkrsgt » n’est pas un autre mot pour « ornithorynque », etc.
Bref, le problème des fautes, c’est que non seulement elles perturbent la lecture mais en plus demandent le plus souvent au lecteur de réfléchir à ce que l’auteur a voulu vraiment dire. Nous nous retrouvons donc ici dans un travail similaire à de la traduction.
Bon, cela ne provoquera sûrement pas de guerre nucléaire et le lecteur finira sans doute par à peu près vous comprendre. Cependant, avec ce à peu près, vous aurez perdu quelque chose de fondamental.
Pour aller plus loin, je prendrai aussi pour exemple du roman « 1984 » de Georges Orwell où un état fasciste simplifie le vocabulaire pour ainsi simplifier sa pensée. Dans le cas de l’écriture, c’est à mon sens pareil. Une écriture pauvre ne peut mener qu’à un résultat pauvre, c’est malheureux mais c’est comme ça (à noter que la réciproque n’est pas vraie ici non plus).
Car écrire ce n’est pas simplement poser ses idées, sinon il nous suffirait simplement de rédiger un script ou un synopsis et en avant Guingamp. Non, écrire c’est avant tout guider le lecteur dans la façon dont il doit appréhender ladite idée. Vous avez une trame de fond qu’il vous faut suivre, le scénario, mais il vous est indispensable de broder autour, d’étoffer votre récit, pour y impliquer émotionnellement ceux qui vous lisent.
Pour illustrer cette idée, lequel de ces deux choix d’écriture vous semble préférable : Juste faire comprendre à peu près que Rainbow Dash a faim, qu’elle veut manger des crêpes mais que celles que vient de lui vendre le crêpier sont malheureusement froides et que cela la met en colère? Ou plutôt voulez-vous faire ressentir l’appétit dévorant de la pégase, le calvaire qu’est ce trop long périple jusqu’au crêpier alors qu’elle est tiraillée par la faim, sa joie à l’idée d’avoir enfin atteint son objectif, la salive qui s’écoule de ses lèvres à l’idée de goûter ces douces galettes de blé noir puis son amère désillusion quand sa langue découvre avec horreur leur horrible froideur et enfin son inextinguible colère quant à cette abominable traîtrise de la part du crêpier ?
Je pense que vous préférez la seconde solution car, toujours dans cette idée de partage, vous avez envie que votre public vive votre récit. Après tout, n’est-il pas gratifiant de savoir que, par notre prose, nous avons réussi à transmettre les émotions désirées chez autrui ?
Malheureusement, une mauvaise écriture rend l’implication émotionnelle du lecteur très ardue car non seulement il du mal à rentrer dans l’histoire mais aussi, et surtout, à y rester.
 
Les fanfics ne sont pas le seul problème mais peuvent être une solution
Pour ce dernier point, nous allons sortir du domaine des fanfics car bien écrire c’est aussi important pour la vie de tous les jours. Très important même.
Et c’est à partir de là que je vais me rendre compte que je vieillis car mon argumentaire sera le même que celui de mes parents, comme quoi ils avaient raison les bougres.
Pour ceux qui sont encore dans le système scolaire, vous avez déjà pu faire l’expérience de quelques points perdus en raison d’une mauvaise orthographe. C’est rageant mais pas si grave. Si on monte dans les études, les pénalités peuvent par contre devenir plus lourdes et on apprécie rarement de se voir poliment invité à reprendre l’ensemble de sa production, pour les plus chanceux, à cause de ce seul problème.
Mais quand on arrive dans le monde du travail, alors là ça devient la fête du slip. Pas la peine d’espérer décrocher le moindre job avec des fautes dans ta lettre de motivation et dans ton cv. Une seule erreur peut même souvent s’avérer fatale, l’employeur cessant instantanément de regarder ton dossier.
Et encore, rien n’est gagné une fois le boulot décroché. Si tes mails et tes rapports sont bourrés d’erreurs, cela peut remettre en cause la pérennité de ton contrat mais même s’il se maintient, tu risques de subir une ostracisation pas forcément visible et pourtant bien réelle.
Ainsi, il y a quelques temps de ça, j’avais justement vu passer une étude analysant la perception sociale d’un échantillon de personnes en fonction de la qualité de la rédaction de leurs courriels. Les résultats étaient assez édifiants : les fautes d’orthographes donnaient une image particulièrement négative de ceux qui les rédigeaient.
Est-ce que cela signifie que ta vie est foutue ? Non, à condition que tu prennes bien conscience de ce problème et que tu travailles à le résoudre. Et c’est alors là que réapparaissent les fictions.
Je suis tout à fait d’accord pour dire que le fait d’apprendre pour apprendre est chiant et que, justement, il n’y meilleure pédagogie que celle motivée par la passion.
Ainsi, si pour toi écrire est une passion, pourquoi t’améliorer serait une contrainte ? Au contraire, c’est surtout un excellent moyen de s’épanouir dans son écriture, de devenir petit à petit capable d’exprimer des choses de plus en plus complexes et ainsi, à terme, de pouvoir parfaitement coucher sur papier tes idées.
Comme je l’avais dit au point précédent, « une écriture pauvre ne peut donner qu’un résultat pauvre » mais cela ne veut pas dire pour autant que tes idées le sont aussi, au contraire. C’est donc pour toi qu’il doit être le plus rageant de te heurter à un tel mur, d’être incapable de t’exprimer comme tu le voudrais. Imagine un peu alors le plaisir que tu auras quand tu réussiras à franchir cette barrière.
Et cerise sur le gâteau, t’améliorer serait aussi bénéfique pour ton lectorat. Tu aurais ainsi plus de lecteurs et des commentaires bien plus agréables que « Raaaaah l’orthographe bon sang ! », ce qui te fera sans aucun doute énormément plaisir.
 
Conclusionation
En résumé de tout cela, on peut dire que :
- Ecrire, ce n’est pas quelque chose de facile. Cela demande tu temps, de la patience et de l’apprentissage. Cela demande aussi de l’humilité. Quand quelqu’un pointe du doigt des erreurs, ce n’est certes jamais agréable mais cela te sera pourtant bénéfique.
- Un récit plein de faute, c’est un récit désagréable à lire pour une part non négligeable du lectorat. Si tu veux que ta fiction soit lue et ne serait-ce que par simple respect, il faut prendre la peine de faire un effort là-dessus.
- Ecrire, c’est communiquer. Mal écrire, c’est donc mal communiquer. Le premier à être frustré de cette situation, ce sera donc toi car tu n’arriveras pas à faire ressentir ta fiction de la façon dont tu l’aurais voulue. Le lectorat comprendra à peu près ce que tu as voulu dire mais n’y entrera jamais de plain-pied.
- Dans une suite logique, mal communiquer est quelque chose de très handicapant dans une société où par définition la communication est fondamentale. Il est donc important de corriger tes lacunes non seulement pour aujourd’hui mais surtout pour demain. Et quel meilleur moyen d’apprendre qu’au travers d’une passion, ici l’écriture de fanfic ?
Donc voilà, si tu as des problèmes d’orthographe, de syntaxe, de grammaire ou de je ne sais quoi encore, essaye de faire l’effort de t’améliorer. Il y a plein de gens sur ce site qui seront prêts à te donner des conseils ou un coup de main pour peu que tu te montres courtois et humble. N’hésite donc jamais à demander de l’aide, personne ne t’en tiendra rigueur, bien au contraire.
Pour terminer, et pour les plus fainéants d’entre vous, je pense que mon avis pourrait se synthétiser en une phrase :
 
 Faire des fautes, ce n’est pas si grave ; ce qui est vraiment grave, c’est de s’en contenter. 
 

rainbownuit 20 596

Besoin oc

J’ai besoin de 57 oc très précisément 
se sera donc les 57 premier oc que je reçois qui seront pris
attention il aussi des conditions, les alicorn ne sont pas acceptés, votre personnage devra savoir se barre, le souhait qui voudrait voir se réalisée  
Si le coeur vous en dit rajouter lui des arme et des armure.
voici la fiche a remplir 
nom/prénom 
couleur de la crinière:
Couleur du pelage:
Race:(licorne, pégase ou poneys tereste)
équipements si en a:
Cutie mark:  (pas vraiment besoin )
 C’est bon plus besoin 

Craïnn 8 593

[Comics] Sombra, une inspiration gaélique ?

 
[Attention Spoil des comics officiels du cycle « Siege of the Crystal Empire » (tomes 34 à 37 compris) plus du comic FIENDship is magic, tome 1]
Je précise que les propos de cet articles ne sont qu’une interprétation, donc subjectifs, possiblement maladroits. En conséquence, tout ce qui est dit ici est à prendre avec des pincettes. Comme vous l’avez sûrement compris dans l’annonce de début, cet article ne s’adresse qu’aux lecteurs –et partisans- des comics officiels. Tout rapport direct à la série et au « canon » de celle-ci sera donc caduc. J’exclus de même le cycle « Réflexions » (à savoir les tomes 17 à 20 des comics) de cette ébauche de théorie.
 Je tenterais ici de dresser un parallèle, peut-être exagéré et maladroit à coup sûr, de Sombra (le personnage, les origines et l’histoire) à diverses figures de la mythologie irlandaise. Il n’est ici question que d’une tentative de révélation d’un possible lien inter-scénaristique, et n’a d’autres buts que de la dévoiler, simplement pour l’aspect « culture générale ».
Peut-être par manque de documents, d’informations, ou par manifestation de quelqu’un de plus érudit que moi sur le sujet, les arguments développés peuvent se trouver erronés. C’est un risque, je l’assume.
Commençons donc ... Si vous n’avez pas lu les comics cités ci-dessus, je ne peux que vous conseiller d’arrêter votre lecture de cet article jusqu’à ce que vous ayez pris connaissance du contenu de ceux-ci, car outre le spoil, vous comprendrez difficilement .
 
Les origines de Sombra : les Umbrums ou les Tuathas dé Danann.
Je commencerais donc ma comparaison par des éléments plus globaux. Ici, le peuple d’où est issu Sombra. Dans le 34ème comic (à savoir le début du cycle sur lequel nous nous penchons), Radiant Hope, l’amie d’enfance et alliée de Sombra fait la connaissance de l’espèce parente d’où Sombra, les « Umbrums » sont un peuple de poneys féeriques à l’apparence éthérée et décolorée. Ils prétendent avoir existés et habité les terres où se dresse l’empire de Crystal. Enfermés sous la terre, le monde où ils habitent ne semble accessible que par l’intermédiaire de cristaux faisant office de portail mais aussi de moyen de communication vers la surface.

Ils se prétendent eux-mêmes les habitants légitimes de l’empire, chassés par les poneys (le cycle étant encore en cours de publication, on peut toujours mettre ce propos en doute, mais l’aspect accueillant et sympathique des umbrums, voulu par les scénaristes, laisse présager la véracité de cette thèse). Le monde dans lequel ils habitent en attendant leur libération semble constitués de chute d’eaux et d’étangs, ce qui sous-entend qu’ils ont été bannis dans un autre plan plutôt que sous terre, comme ils le disent.
Le rapport à faire à cela dans la mythologie celtique irlandaise serait avec les tribus de Dana (Tuathas dé Danann en VO). En effet, la tribu –composée de dieux/demi-dieux- serais (selon les « romans antiques » du moyen-âge Irlandais, en particulier le Lebor Gaballa Erenn, le Livre des Invasions de l’Irlande) la quatrième à posséder la terre d’Irlande. Seulement, arrive d’Espagne une tribu, les Milésiens (humains, futurs Gaëls), qui conquièrent l’île à leur tour. Passant un accord avec les vaincus, ils s’approprient la surface de l’île, tandis que les seconds acceptent d’en habiter les souterrains. Ceux-ci sont alors nommés « Sid », terme Irlandais signifiant littéralement « paix ». Cela représente l’idée d’un au-delà où l’on festoie sans fin aux côtés des dieux, et où l’on ne vieillit pas (d’où le rapprochement à faire avec Hope, qui, dans le monde des umbrums, réussit à s’exiler mille ans sans mourir ou vieillir). L’entrée à ce monde (donc très similaire en lui-même aux Champs Elysées de L’Erebus grec) se ferait par les portes des tumulus, équivalents de nos fameux cristaux. Seulement, une petite nuance est à poser sur cette comparaison. En effet, si les umbrums semblent avoir été bannis de force, l’exil des Tuathas est plutôt défini comme accepté (ou du moins respecté).
Pour finir cette comparaison générale des peuples, il ne nous reste qu’à citer l’aspect féerique qu’a acquis au fil des ans l’image des gens du Sid, les « aes sídhe » ainsi qu’aux échos culturels latins des envahisseurs. Pour les premiers, l’appellation anglaise de « faeries » est venue simplifier celle de Sid, ce qui justifie que les umbrums ressemblent à l’idée populaire que l’on se fait des fées (ce qui peut poser le problème de leur éventuel lien de parenté avec les breezies, mais nous n’en parlerons pas ici). Pour les seconds, donc les envahisseurs, le nom « Milésien » se rapporterait au latin « Miles », le soldat. Or, l’aspect des gardes poney (normaux ou cristallin) fait clairement référence à un élément de culture gréco-latine. Je n’irais pas jusqu’à utiliser l’argument de l’espagnol qui est lui-même une langue latine, car cette famille de langage n’y sera présente qu’à partir de l’antiquité tardive (trop tard pour nos Milésiens). En tous cas, nous avons dans les deux cas l’idée d’un peuple banni dans un plan d’immortalité, mais ayant tout de même un désir nostalgique de retour, et écrasés par une culture d’adstrat.
 
 
   
 
Le personnage de Sombra : le héros colérique ; CùChullain
Héros ; l’appellation peut surprendre, donnée à celui qui presque tué la meilleure amie de sa meilleure amie sous ses yeux, mais Sombra est bien défini par l’appellation de « champion » par les umbrums. Il est celui qui doit les délivrer et ramener leur hégémonie sur le nord d’Equestria.
 Cela pose la question des moyens qu’il peut prendre. Hope, qui a fréquenté le peuple Umbrum pendant mille ans, comprend parfaitement Sombra et est en mesure d’intervenir en cas d’abus. L’ambiguïté est placée quand sombra met hors-jeu Celestia et Luna. Hope, qui reconnait ses anciennes enseignantes dans la personne des princesses, ne peut qu’être triste de leur sort. Elle supplie Sombra d’épargner Twilight, cependant elle est la première à le pousser avec une alliance avec les changelins, qui veulent pour tribut les émotions de tous les Equestriens. Sombra semble donc disposer d’un crédit de cruauté illimité, approuvé par ses pairs, et donc par Hope. Mais la proportion du risque prise (le danger de répercussions sur tout un continent pour en récupérer une petite parcelle) montre une propension bien grande à la colère, et surtout au manque de pitié.
Malgré la connaissance qu’on a du peuple de sombra, ses parents ne se sont pas fait connaître (apparemment pas non plus à Hope), ce qui fait de lui un orphelins dont les parents sont vivants, et de nature féerique. Son aspect différent de celui des autres umbrums est dû au fait qu’il est unique, car conçu pour être leur champion. Son ascendant féerique lui donne le pourvoir d’accéder à une forme d’ombre, visible pour sa part dans la série comme dans les comics.
 
 
Ces aspects le rapprochent du héros Irlandais Cùchullin « le chien de Cùllan », une sorte d’Achille celtique, dont un des parents est issu du Sid, et dont le rôle sur terre est d’être le champion du royaume où il est né. La légende le décrit comme colérique, d’une force et d’une violence extrême. Cependant, il assume seul son rôle de protecteur du royaume d’Ulster dans l’épopée médiévale de La Razzia des Vaches de Cooley, un récit d’une violence inouïe, où une grande partie des guerriers d’Irlande perdent la vie par la faute de Cùchullin (on peut donc dire que le sort d’une région à determiné la quasi-ruine d’un pays beaucoup plus grande qu’elle). Son ascendant féerique, comme à Sombra, lui donne le pourvoir de changer son apparence, mais d’une manière différente. Lui voit son corps se déformer de manière surréaliste sous le coup d’une grande rage afin de le rendre plus agile, plus fort et plus résistant. Il est également dit que pour calmer cette furie, il doit se plonger dans de l’eau froide, ce qui, au contact de sa peau brûlante sous l’effet de la rage, s’évapore, évoquant la forme gazeuse de Sombra.      
  
 

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