Hi'.
Je ne suis pas un bon littéraire. Après six ans d'études, à mon tout dernier séminaire j'ai refusé de rendre mon travail, parce que ma conclusion à l'époque était que la littérature ne sert à rien. Plus précisément, que le texte ne pèse pour rien dans son succès.
La littérature, argument Moon, n'est pas là pour dicter aux gens ce qui doit leur plaire. Elle est là pour dire aux gens comment le texte fonctionne. Elle donne les outils, les techniques. Elle retrouve la trace de ces outils dans le texte, et elle en déduit ce que le texte cherche à faire. Plus, à la lecture d'un texte, on y trouve de techniques, plus ces techniques sont novatrices, plus le texte est "littéraire". On juge un texte à l'utilisation de ses techniques vis-à-vis de son histoire, ou, comme on dit, "une forme adaptée au fond".
Donc, quand un texte est dépourvu de techniques, ce texte est nul.
Quand un texte est bourré de techniques, mais que celles-ci sont génériques, ce texte est nul.
Bien sûr, je ne demande pas aux fanficers d'être des professionnels. Nous sommes juste là pour fêter FiM et partager nos histoires entre copains. Et, comme dit, le texte ne pèse pour rien dans son succès. Il s'agissait simplement d'être là au bon endroit, au bon moment. My Little Dashie en est le meilleur exemple, et peu importe ses défauts, son succès est tout à fait justifié. Elle était la fic' qu'à l'époque les gens voulaient lire. Au final, c'est comme Derpy. Les gens qui la découvrent aujourd'hui auront du mal à comprendre son succès, le culte qui l'entoure alors que c'est juste un poney aux yeux rigolos, un accident. Derpy doit sa valeur aux circonstances, elle n'est pas un chef d'oeuvre.
Toutes les grandes fics' dont on répète le nom sans fin comme une litanie, ce ne sont pas des chefs d'oeuvre. La plupart de ces textes sont tout juste "moyens".
Mais alors c'est quoi, un bon texte ?
Asylum.
Ce n'est pas la meilleure fanfiction MLP. La meilleure, c'est Laughter Lost. Ce n'est même pas une fanfiction MLP. Elle ne parle pas de poneys, elle parle de maladies mentales, et arrêtez de vouloir me faire croire que l'asile est en Equestria, ça respire l'humanité jusque dans les grincements de porte. Cette fanfic' est tout juste une ponification, et même pas une bonne ponification. C'est simplement une perle, un texte unique et, littérairement parlant, un exemple à suivre.
L'histoire est négligeable : Twilight Sparke se réveille à l'asile où on lui dit que tous ses souvenirs sont faux.
Des histoires du genre on en a bouffé plus qu'on ne pense. Je pourrais citer le jeu Alan Wake, par exemple. Par défaut le héros n'est pas fou, l'asile est méchant et après quelques screamers et du drama le héros gagne, sauf si l'auteur en décide autrement.
Dans Asylum, toutes ces attentes passent à la broyeuse.
La maladie de Twilight Sparkle, comme celles de toutes les autres patientes, sont des maladies réelles. Twilight et les autres agissent toutes comme de vraies patientes le feraient -- entendu que je ne suis pas médecin, mais c'est extrêmement crédible. De fait, je dois insister. Le lecteur est naturellement poussé à croire que Twilight est saine d'esprit. Par habitude, par sympathie pour l'héroïne, parce que c'est elle qu'il suit, parce que c'est l'enjeu. Twilight va passer son temps à tenter de briser l'illusion, et le texte va passer son temps à lui résister. Tout dans Asylum suggère que notre jument préférée est folle, et le lecteur est libre de s'enfermer avec elle dans l'illusion ou au contraire de la regarder s'auto-détruire comme le font les médecins.
Car oui, l'asile n'est ni méchant ni caricatural. L'asile est lui aussi terriblement crédible, très proche de la réalité. Le personnel a une vie à côté, le monde ne tourne pas autour d'une seule patiente, on sent la fatigue et l'expérience. Les docteurs cherchent vraiment à soigner Twilight, et ils ont leurs problèmes et leurs rêves. Là encore le texte joue avec nos attentes, en nous donnant autant de raisons de nous méfier -- il y a une intrigue parallèle -- que de sympathiser avec le corps médical, en nous le rendant familier.
Mais surtout, et c'est assez remarquable, Asylum n'utilise presque pas les screamers et le drama. À peu près tous les poneys ont vu leur vie détruite, mais tous cherchent à garder le sourire et à continuer, et la véritable tension repose sur l'interaction entre Twilight et le corps médical ou avec les autres patients, sur le fait qu'elle essaie de tout bousculer. Les crises et autres cauchemars sont plutôt rares, bien dosées et surtout ambiguës. En d'autres termes, cette fanfic' ne repose pas sur les explosions pour émouvoir, mais sur son histoire et sur ses personnages.
Au niveau du fond, donc, Asylum est déjà remarquable.
Beaucoup d'autres auteurs se seraient contentés de bâcler un hôpital caricatural, de bourrer l'histoire de larmes et de cauchemars et de faire couler le sang par crainte que le lecteur s'ennuie. Pas Asylum. Qu'on aime ou pas, Asylum se tue à créer un asile proche du réel pour permettre une intrigue qui ne tombe jamais dans la facilité. Il y a énormément d'efforts derrière tout ça, un fourmillement de détails et une relance constante de l'action pour prouver au monde que la petite Twilight Sparkle n'est pas folle. Une histoire tragique, tiens, quand j'y pense...
Mais des histoires aussi travaillées j'en ai vu quand même beaucoup, et c'est en général celles-là dont je dis qu'elles ont du "potentiel". C'est au niveau de la forme que cette fanfiction devient simplement unique.
Pour remettre les choses en perspective, cette fanfiction, toujours inachevée, compte 22 chapitres totalisant 160'000+ mots. C'est beaucoup. En général, les textes de cette longueur recourent à l'écriture "au kilomètre", une façon d'écrire qui permet d'aligner les pages sans se soucier vraiment de la qualité. D'autres fics', comme Le fruit de la vengeance, cherchent à soigner l'écriture, avec un résultat plutôt inégal, les scènes plus importantes recevant plus d'attention là où les autres sont carrément bâclées. Désolé mais sérieux, cette description de Las Pegasus...
Asylum soigne son écriture en permanence. J'avais déjà cité, à l'occasion d'un autre article, deux passages de cette fic' pour montrer le travail littéraire de l'auteur. Peu importe le résultat obtenu, le travail est là, observable. Aucune scène n'est expédiée. Lorsque le chapitre 22 est sorti, je n'avais pas spécialement envie de le lire. J'ai ouvert le document, j'ai lu la première phrase. La première phrase fait 5 mots. Cinq. Mots. Et j'ai voulu lire tout le reste.
"Twilight bit back a groan."(Twilight se retint de grogner.)
Ici, laissez-moi faire une analyse de texte hâtive et approximative. On dit que Twilight veut grogner mais qu'elle se retient. Bon. Cela signifie que Twilight est nerveuse, agressive, agacée, mais qu'elle se calme. Nerveuse au début, calme à la fin. Comment exprimer ça ?
Déjà, en comparant par la phrase habituelle de l'auteur lambda. "Twilight wanted to groan" (Twilight voulait grogner). Vous pouvez ne pas me croire mais par défaut c'est la phrase que je rencontrerais, et j'espère avoir lu suffisamment de fanfictions pour avoir le droit de le suggérer.
Ce qu'on veut, c'est rendre le début de la phrase nerveuse, et la fin plutôt calme.
Vous comprenez maintenant pourquoi le choix du verbe "bit back" ("bit" signifie mordre) n'est pas anodin ? Pourquoi l'auteur ne s'est pas contenté de dire qu'elle voulait grogner, mais dit carrément qu'elle ravale son grognement ? Cela la rend plus agressive. Dans la phrase par défaut, le plus agressif serait le grognement, qui n'est pas spectaculaire, et du coup la phrase exprime plutôt l'ennui, le "je regarde tomber la pluie" qu'autre chose. Là, elle résiste à ce besoin, et cette résistance est bien plus violente que le grognement (un bon résumé de l'ambiance d'Asylum, d'ailleurs).
Maintenant, ne prenons que les voyelles :
/ai/ -> /ai/ -> /i/ -> /a/ -> /e/ -> /o/ -> /a/
C'est très approximativement quelque chose comme ça. Le son le plus courant est le /a/, et il y a donc deux divergences : le /i/ au départ et le /o/ à la fin. En gros, c'est comme une portée musicale, on a une jolie courbe mélodique dont le pic le plus remarquable et l'aigu en début de phrase, sur "bit". Ce pic est nerveux, si si croyez-moi sur parole, là où la fin de la phrase est beaucoup plus posée. Comparez vite avec les voyelles de la traduction, il n'y a plus de pic et la plus grosse variation retombe sur le "o", déplaçant l'attention du lecteur là-bas... et rendant le grognement plus agressif que le fait de le ravaler. Ce qui est contre-productif.
Prenons aussi les consonnes, et notons comme elles se répètent. Trois /t/ ("Twilight" et "bit", avec un joli enchâssement), deux /b/ ("bit" et "back) et deux /g/ ("Twilight" et "groan"). Cette répétition est un moyen d'assurer l'unité de la phrase, mais ce n'est pas ce qui nous intéresse. Ce qui nous intéresse, c'est que les consonnes "sourdes" (qu'on ne peut pas maintenir, comme /p/ ou /b/) sont concentrées en début de phrase, les "sonores" (maintenables, comme /m/ ou /r/) se retrouvant plutôt à la fin. Devinez quelles consonnes rendent le texte plus nerveux, et lesquelles le rendent plus calme.
Cinq mots. Juste cinq mots, et on a déjà toute une construction.
Laissez-moi, à titre de comparaison, vous sortir la première phrase du chapitre 15 du Dernier Sortilège, texte que j'apprécie particulièrement et que je trouve très bien écrit. Juste pour montrer le fossé qui sépare ces deux textes en termes littéraires :
"Les couloirs du château de cristal étaient toujours plongés dans les ténèbres."
J'ai besoin d'insister ?
Voilà ce que j'appelle un bon texte. L'auteur (Daemon of Decay) maîtrise son sujet pour un résultat que je n'ai vu nulle part ailleurs. Littérairement, ce texte est une perle parmi les fanfictions MLP, et si vous lisez l'anglais c'est la seule fanfiction que je peux vous dire d'aller lire, parce que, que vous l'aimiez ou pas, elle vaut le coup d'oeil. Parce qu'elle traite son sujet de façon originale et crédible, et parce que son écriture exploite à fond toutes les techniques à sa disposition (et un peu plus par bonne mesure) pour nous en mettre plein la vue. Et encore, je n'en ai esquissé que la surface.Ce n'est pas un chef d'oeuvre. Mais ça, là, c'est un bon texte. C'est le premier que je lis qui mérite vraiment son succès. Et c'est bourré d'efforts que vous devriez plus souvent arracher, fanficers,
à vos plumes !
Cent jours plus tard, le site est toujours là, accumulant fictions et commentaires pour le plus grand plaisir de tous. Même si la plateforme reste perfectible, je pense pouvoir affirmer sans rougir que MLPFictions est un véritable succès ! Une réussite qui tient avant tout de votre participation, qui je dois l’avouer, est des plus actives.
Mais que serait le site sans une mascotte charismatique ? J’ai le grand plaisir de vous présenter Littera Inkwel !
Dessin par Astaen / Images de profil Dreamyn
La petite Littera, bien que très discrète depuis la création du site, a toujours œuvré très dure pour vous partager sa passion de la littérature. Après une longue discussion, elle m’a d’ailleurs avoué vouloir sortir de l’ombre dans les prochains jours… Mais je ne vous en dit pas plus ! (spoilers)
Je ne peux donc que vous conseiller de la suivre pour vous tenir au courant des petites surprises qu’elle vous prépare.
A très bientôt,Shiny.
Je vous en avais déjà parlé sur mon blog il y a quelques semaines et je me voyais mal gérer une équipe de doubleurs sans avoir enregistré un petit quelque chose moi-même…
Étant un grand adorateur de l’ambiance XXème et des personnages d'Octavia et de Vinyl, j’ai tout naturellement jeté mon dévolu sur la fiction traduite par System : The Snow On Her Cheek.
N’hésitez pas à critiquer ma lecture et à la partager autour de vous.
Bisou, Shiny.
https://www.youtube.com/watch?v=TdgYrkUxt9E
Un billet rapide pour vous informer (un peu tôt mais mieux vaut tard que jam...enfin bref) d'un petit quelque chose. Celles et ceux qui étaient aux Bronydays de l'an dernier se souviennent peut-être du reportage qui y a été tourné. Non, pas ce reportage des Inrock qui nous a tous fait passer pour des obsédés sexuels furrys qui hurlaient "fun" jusqu'au bout de la nuit (car c'est bien connu que nous hurlons "pink fluffy unicorns", bien la preuve que des journalistes ne font pas leur boulot), mais l'autre reportage. Celui de France Télévision.
Pour vous résumer un peu tout ça, le reportage a commencé à se monter il y a grosso modo trois ans, quand la réalisatrice a sondé les sites de fanfics français à la recherche d'auteurs qui souhaitaient témoignier de leur expérience d'écrivain. Je l'ai rencontrée et nous avons parlé.
Elle s'est montrée très intéréssée par l'univers de MLP, spécialement le côté créatif que nous avons réussi à développer, entre fics, art, jeux vidéos, musiques ou poupées. Et tandis que le reportage prenait forme, la part de MLP a grandi dans ce dernier. Au point que la réalisatrice s'est prise de passion pour Derpy, comme quoi :)
Je vous en parle car le reportage est quasi fini, et sortira en théorie début juillet. Il parlera bien sûr des fics de poneys, et de créations MLPesques mais pas que, de cosplay aussi comme cette jeune femme qui s'est déguisée en Elizabeth de Bioshock Infinite avant d'aller se faire prendre en photo au Champ de Mars, afin de réaliser dans la vraie vie, le rêve du personnage.
Je ne peux que vous inviter à y jeter un oeil quand il sortira. Ca serait dommage de bouder une production où pour une fois, les fans ne sont pas montrés comme des enfants qui refusent de grandir. Ah oui, et y aura des poneys :)
Le webdoc sera disponible ici : http://citizen-fan.nouvelles-ecritures.francetv.fr/
Et une chaîne youtube avec bande annonce, et très courts extraits ici : https://www.youtube.com/user/citizenfanftv
Hi'.
Je m'étais dit que je n'écrirais pas plus d'un article par semaine, et ce que je vais dire ici tient plus de la chronique d'écriture, mais... déjà vous ne savez pas ce que sont les Chroniques d'écriture et surtout, eh bien, pour moi c'est une question d'actualité. Un de ces problèmes auxquels on se retrouve confronté, que ce soit sur ses propres textes ou sur ceux des autres. J'aimerais en parler et c'est ça, une Chronique d'écriture. Même si ici je vais plutôt me contenter d'esquisser le sujet sans trop l'approfondir.
On va parler ici un peu de description, un peu de motivation mais pas au sens de s'encourager à écrire, au sens de donner du sens et de l'intérêt au texte.
Autant que possible.
J'ai eu par deux fois à expliquer aux gens pourquoi il fallait décrire. Et déjà auparavant j'avais dit à Raincloud que tous les écoliers de l'univers (plus ou moins) haïssaient les descriptions vues à l'école, dans les gros bouquins ch- ennuyeux qu'on nous faisait lire. Comment convaincre les gens d'essayer de décrire alors que la description fait grimper le taux de mortalité parmi les lecteurs ?
Pour y répondre, les petites têtes de quinze ans que nous étions avions discuté, et surtout pas mal écrit, et comparé les "techniques" des différentes plumes présentes alors. Et on avait remarqué que toutes les descriptions n'étaient pas les mêmes. C'est de là que vient notamment la "description-liste" ou la description "dynamique", des notions construites ad hoc pour décrire ce qu'on constatait.
Mais cette fois, plutôt que de dire comment décrire, je vais vous dire pourquoi. Ce qui revient un peu au même. Je vais vous proposer une piste en suggérant que la description peut être, tenez-vous bien... utile.
Oui je sais c'est fou.
Le défi de la nuit consiste à écrire une scène qui se passe la nuit. J'avais d'abord pensé à prendre la pluie comme exemple, et il y a beaucoup de situations comme ça, mais étrangement c'est avec les scènes de nuit que le problème se révèle le plus. En général, face à ce genre de scène, on a tendance à écrire "il faisait nuit" puis, cette information posée... on écrit la scène comme s'il faisait jour. Les personnages ne semblent pas y voir moins bien... pas de rumeurs nocturnes... pas de mention du ciel étoilé -- là vous êtes vraiment en train de défier la nuit -- et bref, la même scène aurait pu avoir lieu en plein jour, ça aurait été pareil.
Face à ce genre de situation, je dis aux gens 1) d'exploiter la nuit et 2) de réactualiser l'information, c'est-à-dire de répéter à intervalles plus ou moins réguliers le fait qu'il fait nuit. Et dans tous les cas je râle parce que mince il fait nuit ! Merci d'en tenir compte.
Et puis ensuite je me suis retrouvé face à la même situation. Je viens d'écrire un texte qui se passe la nuit, et je me suis retrouvé un peu bête... la nuit ne sert à rien. Du coup, je n'ai aucune raison de rappeler qu'il fait nuit. Du coup, rappeler qu'il fait nuit ne ferait qu'agacer le lecteur. Cela arrive couramment, surtout quand on ne planifie pas le texte à l'avance. On se retrouve pris entre deux extrêmes : entre le besoin de parler de la nuit et la nécessité de ne pas barber le lecteur avec ça. Et comme chaque lecteur réagit différemment, en général c'est la seconde option qui gagne. Aussi parce qu'elle demande moins d'efforts.
Le défi de la nuit est donc de trouver un équilibre entre en faire trop peu et en faire trop. De réussir une ambiance "nocturne" à partir de zéro.
Face à ce problème, mon premier réflexe a été de me demander à quoi pouvait me servir la nuit.
C'est ce que je dis souvent aux auteurs. Si un élément ne sert à rien, il faut le supprimer. Si on ne veut/peut pas le supprimer, alors il faut qu'il serve à quelque chose. Parler d'utilité est risqué parce que ça comprend des choses abstraites comme, justement, l'ambiance. La mousse d'une forêt ne sert à rien pour l'intrigue, mais elle aide à installer l'idée d'une forêt humide et âgée, entre autres choses. Donc, quand on veut faire une forêt millénaire, y mettre beaucoup de mousse est en général une bonne idée. Dire si elle est sèche ou humide aussi. De même, quand on décrit la nuit, la question de la luminosité est vitale pour comprendre la scène : c'est la pleine lune, il y a des nuages ? Bon c'est toujours la "pleine lune" avec Luna mais passons.
La première utilité de la nuit est de pouvoir cacher les choses. La seconde utilité, bien connue des textes "sombres" (ah ah), est de déformer la réalité, le jeu des ombres. On lui fait jouer des tas d'autres rôles mais mine de rien la nuit est bien utile. Elle a du potentiel, et ce serait bête de se contenter de dire "il fait nuit" sans rien en faire.
Dans mon cas, tout le texte reposait sur les retrouvailles, et sur le problème de reconnaître quelqu'un. J'ai donc choisi la lumière qu'il me fallait -- j'aurais pu fermer les volets pour une obscurité totale, ou allumer la lumière dès le départ -- juste assez pour qu'on puisse y voir, pour qu'on devine. La nuit devient une barrière fictive entre les personnages. Je n'allume la lumière qu'une fois que la panique, proche d'un cauchemar, est passée.
Tout cela me donne une raison de mentionner la nuit, encore et encore, sans (trop) lasser le lecteur. J'ai une raison de la mentionner. J'ai une motivation à en parler, et le lecteur une motivation pour la retenir.
Elle est donc "motivée".
Chaque texte et chaque scène a ses propres buts. Dans le cas d'Oeil de Braise, le défi de la nuit se produit lors d'une bataille. L'utilité de la nuit devrait alors aussitôt apparaître. Bêtement : pour rendre le combat confus et chaotique. Mais aussi : pour les effets pyrotechniques. Les joueurs de FPS ou les fans de films de guerre penseront aux balles traçantes et aux explosions magnifiées par le contraste de l'obscurité. La nuit permet de décrire et d'intensifier les combats. Elle peut servir à bien d'autres choses encore, comme marquer les sentiments de chaque camp avant la charge. Ou simplement, la nuit il fait plus froid... c'est dommage de s'en passer.
De fait, et trop souvent, on me dit qu'un objet dans le texte "ne sert à rien". Il est juste là, il fallait le mettre pour quelque raison et on n'en fait rien. C'est du potentiel perdu !
Le défi de la nuit est d'écrire une scène se passant de nuit, où la nuit sert à quelque chose. Il faut motiver la nuit comme il faut motiver la présence de n'importe quel élément de l'histoire. Oui, les descriptions doivent être motivées, sans quoi elles sont formidablement barbantes. On se moque du nombre de poutres d'une chapelle, on est là pour un mariage ! On se moque du nombre d'étoiles dans le ciel... jusqu'à ce que celles-ci retrouvent leur lien avec l'histoire.
Je figure cela en général par une addition.
S'il n'y a que la nuit, le calcul est "nuit = nuit" et on dira juste "il faisait nuit", plus éventuellement une description générique d'une nuit générique et puissamment pas intéressante. C'est d'ailleurs le problème du "c'était une belle journée à Ponyville", merci on sait.
Mais si je commence mon texte par "Les nuages se dissipaient doucement au-dessus de Ponyville", qu'est-ce qui a changé ? J'ai dit, techniquement, la même chose. Il fait beau. Le ciel se dissipe. Le soleil est de retour. Tout va toujours bien les oiseaux tout ça. Ce que j'ai fait, c'est une addition. Par exemple : "nuit + nuages". Pourquoi parler des nuages ? Peut-être que je vais faire une histoire de pégases. Dans ce cas, moi auteur je fais l'addition "nuit + pégases = nuages" là où le lecteur fera lui l'addition "nuit + nuages = ?". Il se pose une question. Il est "intéressé". Vous avez installé, sans même y penser, un début de tension. Ne serait-ce que pour lui faire lever les yeux vers le ciel.
"La nuit les nuages revenaient se hasarder dans le ciel."
Je n'ai dit nulle part qu'on parlerait de pégases : l'addition se passe dans les coulisses, cachée du lecteur. Ce qui est important d'ailleurs : à ce stade il ne sait pas encore pourquoi on lui parle de nuages. Et si on se met soudain à parler d'autre chose sans lien, on sera passé du coq à l'âne et nos nuages seront apparus en vain.
Autre remarque d'importance : ces nuages sont liés à la nuit. Si on oublie cela, on se retrouve avec deux calculs séparés, "nuages = nuages" et "nuit = nuit"... Ces nuages ne nous intéressent que parce qu'ils sont liés à la nuit. Ce sont des nuages nocturnes et il faut le souligner. En l'occurrence, ici, j'ai en tête que la nuit les nuages de l'Everfree reviennent plus facilement sur Ponyville, ce qui jouera probablement un rôle dans l'intrigue. Ou pas. Je peux simplement suggérer qu'une tempête se prépare, et cette tempête peut être émotionnelle. Les nuages nocturnes vont servir, tout au long du texte, à figurer les émotions de mes poneys.
Tant que les nuages jouent un rôle, ils sont motivés et à travers eux j'aurai une raison de revenir encore et encore sur le fait qu'il fait nuit. La nuit permet de faire quelque chose qui n'est pas possible le jour, c'est aussi simple que ça.
Le défi de la nuit est donc un exercice scolaire.
Dans le cas du texte que j'ai eu à écrire, l'addition était quelque chose comme "nuit + retrouvailles + humain = lit, lampadaires, fatigue, ..." J'ai résumé les principaux éléments de ma scène avec un mot par élément, puis je les ai additionnés pour déterminer quels détails intégrer (et utiliser) dans ma scène. L'addition est en fait bien plus longue, pour expliquer par exemple pourquoi la retrouvaille se passe au lit et pas à la cuisine, lors du repas du soir, ou lors d'une veillée devant l'écran d'ordinateur... mais ça se résume bien à ça.
Expliquer ce qu'est une "bonne" (ah ah) description est difficile tant ça dépend du contexte, c'est-à-dire que ça change de texte en texte : mais le principe derrière, la "motivation", reste le même. Liez la nuit à ce qui se passe et vous aurez une raison de la détailler, de répéter qu'elle est là. Vous y serez presque forcé par les circonstances. Ne faites pas de lien et alors soit vous forcerez sa présence (et agacerez le lecteur), soit vous ferez l'impasse dessus et il y aura un renard pour râler que vous avez mal exploité votre texte.
Mais le défi de la nuit, ce n'est pas juste de décrire une scène nocturne. Le défi de la nuit, c'est de partir du principe que tout dans votre texte a son importance. Que ce que vous négligez peut-être plus important que ce que vous pensez. C'est de donner à chaque élément sa chance, de lui donner une place dans le texte et un rôle, de le faire briller, d'ajouter sa lueur, aussi infime soit-elle, à toutes celles de votre histoire. Accepter de prendre du temps pour ces détails, de leur donner un rôle alors qu'on veut avancer dans l'histoire, alors qu'ils nous gênent... c'est un défi.
Je vous défie donc, et je vous invite à relever ce défi, à vous fanficers,à vos plumes !
Hi'.
Nightmare Moon est la meilleure.
C'est ce que j'appelle l'argument Moon, ou le droit d'aimer quelque chose de tout pourri -- inversement, de ne pas aimer quelque chose de génial.
J'aime Moon pour des raisons qui me sont personnelles, qui ne valent que pour moi et qui, au-delà de moi, n'ont plus la moindre valeur. Je peux argumenter : elle est sauvage, elle est médiévale, elle est tragique. Mais tout cela n'est que mon interprétation, ce que je vois en elle, rien d'autre. C'est subjectif. Objectivement je suis forcé de reconnaître qu'elle est nulle et que dès sa fuite de la mairie elle a perdu toute crédibilité. Elle est nulle, oui, et elle est géniale. On peut dire les deux à la fois.
Oui je vais faire un article entier pour dire cette banalité.
Il en va de même des commentaires. Quelqu'un qui écrit "c'est génial continue" est subjectif. Et il a raison. Il adore, il veut la suite, c'est son avis personnel et l'auteur lui en est infiniment reconnaissant. Il peut même argumenter, ses arguments seront forcément vrais vu qu'ils ne dépendent que de lui. L'auteur est friand de ce genre de détail, oui je lis vos commentaires sur mes textes. Inversement, "c'est nul, arrête" est tout aussi subjectif, avec tout autant de raison. Il déteste, il ne veut plus lire, c'est son avis personnel et on l'accueillera à coups de savate. Du moment qu'on comprend que c'est subjectif, les deux commentaires ont la même valeur et le même impact, et on reprochera juste le manque de tact. Mais les gens ont le droit de ne pas aimer, et même dire "je n'ai pas lu" est toujours bon à dire. Le crime, c'est de ne pas commenter.
Mais la critique, celle du littéraire en herbe, celle du relecteur, ces fameux pavés remplis de citations et de propos compliqués, cette critique-là a besoin d'objectivité.
Et je tiens à le préciser, que la majorité aime un texte ne signifie pas qu'objectivement ce texte est bon. Transformers. Twilight. Une fois encore, argument Moon, les gens ont raison d'aimer, ce n'est pas pour rien si ces films ont rencontré un tel succès. On a ce phénomène dans les jeux vidéo, où le énième Fifa de l'année se vend comme des petits pains alors que les jeux "innovants", eux, sont quasiment ignorés. La majorité n'a pas tort, elle sait juste ce qu'elle veut. Même phénomène en littérature, les textes "littéraires" étant délaissés pour les romances et autres polars' usinés. Si on répète mille fois la même formule c'est bien qu'elle fonctionne. Donc dans ces conditions on a envie de dire que "tout est subjectif" et de claquer la porte.
Rigolez pas, après six ans d'étude c'est ce que j'ai fait. Mais si je dis que :
"Reluctantly, she turned away from the door and made her way toward the distant figure of Pinkie Pie."(À contrecoeur, elle se détourna de la porte et se dirigea vers la silhouette lointaine de Pinkie Pie.)
est mieux écrit que beaucoup d'autres textes, j'ai la prétention d'être objectif. Non seulement je suis persuadé de ce que je dis mais vous devez être d'accord avec moi. Et pas juste pour le jeu de sonorités "away / her way" et "door / distant", saboté d'ailleurs par une saturation de /t/ donc ça ne compte pas. Non, je dis ça parce que la majorité des auteurs se contenteraient d'écrire "... toward Pinkie Pie" là où cette fic' fait l'effort d'ajouter un détail qui se paie en prime le luxe d'être motivé. Raison pour laquelle, d'ailleurs, les traducteurs l'auront noté, j'ai conservé l'ordre anglais au lieu d'écrire "elle se détourna à contrecoeur de..." qui est plus fluide mais qui loupe un léger effet de style, de pause marquant l'hésitation, ou la forme mimant le fond. Comme quoi System a bien raison.
Alors oui, ce peut être accidentel, totalement involontaire de la part de l'auteur. Il se peut que ce soit un défaut, que dix mille personnes n'aiment pas. La majorité d'entre vous doit trouver ridicule que cette phrase soit soudainement siiiiiii géniale juste parce qu'il y a deux mots en plus. Vous aurez raison. Et si je vous dis que :
"The long lines of patients being herded to the tables meant ponies flickered in and out of sight, a snapshot of a mane or face that disappeared in a heartbeat.
Rainbow Dash."(Les longues rangées de patients poussés vers les tables faisaient aller et venir les poneys dans son champ de vision, un instant de crinière ou de visage qui disparaissait dans un battement de coeur.)
vous pourrez même trouver cet effet de style très maladroit, voire louper complètement l'effet et vous demander ce qui s'est passé. Pourtant, "objectivement", parce que le "battement de coeur" est employé dans deux sens différents à la fois, on obtient le mimétisme du personnage voyant une crinière et ne se rendant compte qu'après coup de l'avoir reconnue, le lecteur vivant la même chose que le personnage sans même y penser. Ce sont des effets de style risqués, qui souvent ne fonctionnent pas mais c'est là. Qu'on aime ou pas, c'est dans le texte.
Toujours sur la difficulté d'être objectif, vous devez connaître le principe de l'eau tiède. On prend trois baquets d'eau : un d'eau froide, un d'eau chaude et au milieu l'eau tiède. On plonge une main dans l'eau chaude, une main dans l'eau froide puis les deux mains en même temps dans l'eau tiède. Pour la main froide l'eau paraîtra chaude, pour la main chaude l'eau paraître froide. Il existe la même chose pour la fanfiction. J'ai un exemple et pour cela je rappellerai l'épisode d'Hurricane Fluttershy, où notre pégase préférée sur le moment passe de 0.8 à 2.4 puissance de vol (sic). Dans l'absolu, c'est toujours faible, mais en termes relatifs c'est une progression vertigineuse de 300%, avec le potentiel de pulvériser les records (dixit la fin). J'ai eu le plaisir de voir la même chose avec Untiring Quill et son Manoir, où dans l'absolu les gens y verront toujours un texte plutôt amateur et ne comprendront pas pourquoi moi je m'émerveille dessus.
En même temps je l'ai toujours dit que je jugeais au potentiel.
L'argument Moon présuppose donc que quelque chose est bon ou mauvais indépendamment de notre avis personnel, ou même de l'avis de la majorité. Il dit qu'on peut aimer ce qu'on veut du moment qu'on admet que c'est subjectif. Alors oui, on pourrait s'enfermer dans le "tout est subjectif", c'est facile et confortable, mais c'est aussi la mort de la critique (et de la littérature) et ça revient à juger un texte à son nombre de lecteurs... Vous l'aurez donc compris, pour moi l'argument Moon est fondamental à ma démarche de critique (et de brony) et forcément, quand je vois des situations où il est remis en cause de façon flagrante, je... tends à mal le prendre.
...
Oui, on va tirer sur l'ambulance, ressortir la hache de guerre et parler de Sombra.
Pourquoi je m'acharne tellement sur ce sujet ? Argument Moon. Les gens aiment Sombra et c'est cool, les gens crachent sur Moon et je comprends tout à fait. Mais les gens n'aiment pas qu'on crache sur Sombra et n'ont pas l'air de comprendre qu'on puisse aimer Nightmare Moon. C'est d'autant plus frustrant pour moi que la principale défense pour Sombra est qu'il est "inexploité", argument qui, pour quelqu'un comme moi qui juge par le potentiel, est juste absurde. Argument qui, appliqué à Moon, devrait la rendre absolument formidable.
Et pour en rajouter, lors du final de la S4, on m'a dit que Sombra avait une histoire plus intéressante que celle de Tirek. Je vous laisse y réfléchir, mais comparer Sombra et Tirek, en appliquant l'argument Moon, est instructif. En général, prendre l'argument qu'on utilise quelque part pour tenter de l'appliquer ailleurs est un bon moyen de savoir si on est subjectif ou pas. Moi aussi je peux écrire une histoire trop dramatique sur le passé de Tirek, et "forcément dit comme ça"...
Je pourrais en dire autant du Twilicorn. Twilight va devenir une princesse, les gens s'affolent. Je ne vais pas mentir, il y avait une énorme part de subjectivité là-derrière, et au final on a fait à l'époque exactement ce que je reproche encore à présent aux défenseurs de Sombra. On n'aimait pas le Twilight Princess, et plus les gens nous disaient de nous calmer plus on paniquait. Nous sommes désormais en fin de saison 4, la saison 5 dans les tubes et... et tout le monde s'accorde à dire que la série est différente. Pas moins bonne ou meilleure, juste différente. Il se peut qu'on ait hurlé au loup, ils se peut qu'aujourd'hui tout le monde rigole (et cela en toute amitié) sur l'inutilité de Sparkle. Ce n'est pas comme s'ils l'avaient carrément chanté.
Que ce soit dans les dispu- discussions du fandom, en parlant des épisodes, des personnages, de fanfics' ou même de politique, il faut garder en tête que j'applique l'argument Moon. Ce n'est pas si évident d'admettre qu'une chose peut être géniale et nulle en même temps, et qu'un mauvais texte peut être excellent. Après, je peux avoir tort, je ne dis pas... Mais ça permet de dire des choses comme "ouais t'as raison mais quand même..." et de ne jamais oublier les raisons qui font que notre texte à nous, envers et contre tout, on l'aime.
J'ai lu récemment cette fiction sur fimfiction (L'équivalent anglais de ce site) et je me demande su quelqu'un prévois de la traduire.
Vous allez sûrement me dire "Et pourquoi pas toi?" et je répond donc à l'avance "parce que j'ai déjà du mal à travailler sur ma propre fiction.".
Je suis sûr que certains d'entre vous n'en ont jamais entendu parler alors voila le lien.
Personnellement, je trouve le concept (et bien sûr toute l'explication qu'il y à derrière) super et je ne suis pas le seul car les sidefic (histoires parallèles) ont leur propre groupe! Vous ne lirez plus jamais une fiction avec le tag "humain" de la même manière. Si cela tente certains d'entres vous, n’hésitez pas à la lire en anglais directement car le vocabulaire employé n'est pas très compliqué et je ne me souvient pas avoir fait de recherches pour être sur de bien comprendre. Je pense qu'elle mérite d'être traduite pour le plaisir de tous.
Bref. Bonne lecture ou bien bon courage si la traduction vous tente!
Ahhh, les membres courroucés, les mails désobligeants, la non-reconnaissance de son travail… c’est parfois difficile à vivre. Mais quel genre d’administrateur ferai-je si je ne répondais pas à chacun d’entre-vous avec sourire et détachement ? Ai-je seulement une fois refusé ou « envoyé bouler » un membre sous un quelconque prétexte ? Je prends la critique avec plaisir, j’essaye de faire les choses aux mieux.
« C’est long ! », « Ou en-est la validation ? », « Ça ne fonctionne pas ! », « Fais quelque chose », « Ça bug ! ». Quel magnifique défilé. Les plus fidèles d’entre-vous me répondront avec horreur que le problème ne concerne qu’une minorité de membres, et qu’il serait bête d’hurler de rage contre quelques têtes brûlées. C’est exactement là où je veux en venir.
Que ce soit vous en tant qu’auteur ou moi-même en tant que gestionnaire de communauté, il est important de faire la part des choses, de classer, de filtrer la critique. La publication d’un écrit, d’un site ou d’un quelconque travail est toujours un moment important. Qui n’a jamais appuyé frénétiquement sur la touche F5 de son navigateur pour voir apparaître de nouveaux commentaires (ne le faites pas, vous allez faire du mal au site) ? Les premières critiques arrivent, tout est bon, tout est mauvais, la seule différence sera votre réaction face à votre audience.
Ce message s’adresse à vous, mes chers auteurs : ne laissez jamais des paramètres extérieurs vous abattre. La critique peut être virulente mais votre désir d’amélioration peut l’être tout autant.
Mais dans ce cas, si chaque auteur possède son propre bagage de connaissances, son propre niveau et son propre style, où placer la barre d’admissibilité du Centre de Validation ?
Je ne juge personne, chaque membre possède la même valeur à mes yeux. Chaque écrit est une nouvelle aventure. Bien sûr, l’équipe est plus rapide et avenante à valider un écrit d’un auteur aux tendances méticuleuses et à l’orthographe impeccable qu’à travailler sur le texte d'un petit nouveau aux chapitres d’une centaine de mots (vous venez de lire le 348ème mot, pour que vous puissiez faire une comparaison).
Comment se passe la validation actuellement ?
Combien de fois ai-je vu cette question ? Trop ! D’où mon petit article aujourd’hui. La validation est très simple.
Vous publiez un écrit, celui-ci tombe directement par ordre d’arrivé dans le Centre de Validation. Chaque chapitre reçoit alors un jeton de couleur virant progressivement du vert au noir au fil de jours. Ce dernier jeton est attribué à un chapitre après une semaine. La seule obligation absolue de l’équipe de validation est de ne jamais voir apparaître un jeton noir.
Chaque validateur à accès à la liste complète des fictions en cours de validation. C’est alors à lui de choisir les textes dont il souhaite s’occuper. Il sélectionne alors une petite icône en forme d’œil. Le vert indique au validateur les fictions sélectionnées, le rouge les fictions en cours de validation par d’autres validateurs et le gris que la fiction est orpheline.
Le validateur commence son travail de relecture. Plusieurs choix s’offrent à lui : la fiction ne possède pas trop de fautes, il se charge de la correction orthographique, des dernières coquilles, puis valide l’écrit. Si celle-ci prouve à quel point la France a du souci à se faire sur l’avenir de sa langue, il l’envoie dans la section : « En attente d’améliorations ». Enfin, si la fiction ne correspond pas aux attentes du site (chapitres très courts, dialogues façon théâtre, style extrêmement pauvre, problèmes de syntaxe, et autres horreurs), le validateur peut également choisir d’envoyer la fiction dans la section des récits recalés. Dans tous les cas, le validateur doit notifier à l’auteur le pourquoi du comment en précisant le type de fautes récurrentes et les problèmes à corriger. Encourager sans casser. En aucune façon un validateur ne touche au style l'auteur.A chaque étape de la validation l’auteur, tout comme le validateur associé, est spécifié par une notification.
Après avoir corrigé les problèmes soulevés par le validateur, l’auteur a la possibilité de demander une seconde validation. Les auteurs sont encouragés à communiquer avec leur correcteur en cas de besoin. Souvenez-vous tout de fois que votre bon validateur n’est pas votre bêta-lecteur et qu’il n’a pas le même rôle ni les mêmes disponibilités.
Le chapitre est bon et prêt à être validé ! Une dernière étape pour le validateur cependant, celui-ci doit attribuer un statut à la fiction de « Niveau débutant » à « Coup de cœur » en passant par « Neutre ».
Il me semble pourtant que certains écrits passent avant d’autres, pourquoi ?
Les raisons peuvent être multiples : certaines fictions ne demandent aucune correction de la part du validateur et celles-ci ont tendance à être validées dans les 24h. Chaque validateur à de plus son propre cycle de validation et ses fictions attribuées. Si un validateur a corrigé toutes ses fictions, il prendra les dernières libres (plus récentes que d’autres), d'où le décalage possible.
Une seule chose à retenir : si vous souhaitez être validé rapidement, ne prenez pas l’équipe pour votre bêta lecteur, faites-vous relire, soignez vos écrits et n’envoyez vos fictions que dans le but d’être publié.
Tout cela est-il fixé ?
Vous commencez à me connaître un peu maintenant, la réponse est bien évidemment : « non » ! Chacune de mes publications, en plus de leur but informatif est aussi là pour vous inviter à participer, à donner votre avis, à critiquer le système mis en place, et celui-ci est d’ailleurs amplement critiquable.
Le principal problème du système actuellement est le temps de validation qui peut être relativement long. Plusieurs solutions se sont imposées à moi. Mon choix n’est pas encore pris et j’attends vos avis. Les points ne sont pas à mettre en parallèle mais à lire indépendamment.
Mettre en place différents niveaux de validation : validation rapide, validation classique. La validation rapide permettrait aux auteurs de voir leurs écrits publiés dans les 24h. Le validateur en charge prendrait aléatoirement quelques paragraphes pour en vérifier orthographe et syntaxe. La moindre erreur enverra directement la fiction dans la section « En attente d’améliorations ». De plus la critique du validateur restera sur neutre et empêchera la fiction d’obtenir le statut de Coup de cœur de l’équipe à la publication.
Un statut pseudo-invisible de « Auteur de confiance » : les auteurs ayant déjà envoyé plusieurs écrits dénués de fautes seront automatiquement validés sans aucune vérification. Au moindre abus l’auteur perdra son statut, et pour un certain temps.
Dans la même idée que le point n°2, le statut « Auteur de confiance » pourrait permettre l’accès à certaines fictions en validation lors de grande affluence afin de soulager les validateurs. Un nouveau jeton serait alors ajouté à la fiction lue afin d’informer le validateur que la fiction a déjà été relue et corrigée.
Changer les critères d’admissibilité : la validation serait alors plus superflue et une simple vision globale serait nécessaire à la publication.
A vous de proposer vos idées et réflexions.
Vient ensuite le problème épineux soulevé dans mon introduction : « et les petits auteurs en devenirs qui ne passent pas le centre de validation, n’ont-ils pas le droit d’être lu ? »
Ma réponse n’est pas à mettre au conditionnel cette fois-ci : quelque chose sera fait. Je pense instaurer dès la prochaine mise à jour une section « Auteurs débutants » afin d’aider nos jeunes pousses à s’améliorer.
Dernier point, enfin, que j’aimerais aborder : après validation vous avez la possibilité de modifier vos chapitres sans nouvelle vérification. C’est quelque chose à laquelle je tiens absolument. Cependant, notez que cette option sera bientôt beaucoup plus réglementée afin d’éviter les abus : un suivi de modifications sera instauré avec comparaison des versions pour l’équipe du site et les modifications importantes devront recevoir un rapide coup d’œil de l’équipe.
N’hésitez pas à commenter l’article, à me faire part de votre point de vue et, ensemble, bâtissons l’avenir du site.
Ecrire, c'est quelque chose qu'une grande majorité de personne ici fait. Et, chose qui n'a pas encore été fait, personne n'a abordé dans un blog le sujet des conditions d'écriture. Car c'est un facteur important pour pouvoir écrire correctement, c'est pour ça que je me permet de donner quelque petits conseil pour être dans de bonne conditions pour écrire. Evidemment, ces conseils relèvent de ma propre expérience, donc si vous avez vous même des conseils, n'hésitez pas à les partager dans les commentaires.
I.Soyez confortablement installés
Cela peut paraître bête voire évident, mais pourtant c'est important d'être bien calé dans son siège devant son fichier texte. Pour la simple et bonne raison que d'avoir mal au dos a force d'être assis sur une chaise aussi confortable qu'un parpaing peut vous empêcher de réfléchir et donc d'écrire.
II.Planifier votre écriture
Comme Twilight le montre si bien dans la série (et surtout dans Winter wrap-up), être organisé est la clé de la réussite. En effet, plutôt que d'écrire de manière désordonnée et irrégulière. Imposez-vous un planning, pas obligatoirement lourd, mais suffisant pour ne pas mettre dix ans pour écrire un seul chapitre. Personnellement, je m'impose une demie heure d'écriture tout les deux jours, bien sur, rien ne vous interdit de prendre quelque libertés et d'écrire en dehors de ces horaires quand l'inspiration vous viens naturellement. Le contraire et valable aussi, si rien ne viens après un quart d'heure de réflexions intenses, vous pouvez abandonner votre séance, une panne d'inspirations peut arriver à tout le monde.
III.Coupez vous du monde
Rien n'est plus ennuyant quand on écrit que d'être dérangé par les bruits du monde extérieur. C'est pour cela que je vous conseille de vous coupez pendant vos moments d'écriture de la réalité. Les idées viennent plus facilement quand vous êtes seuls avec votre imagination. Vous pouvez vous isolé dans une pièce au calme où vous passez une musique de fond. D'ailleurs pour ce qui est de la musique de fond, privilégiez des musiques calmes et discrètes du genre electro ambient ou bien de l'orchestral.
IV.Ayez des sources d'inspirations à portée de mains
Si vous êtes victimes d'une panne d'inspiration, il est toujours bon d'avoir sous la main de quoi vous dépanner. Cela peut être tout et n'importe quoi, des dessins, des romans, des musiques, des films etc. Généralement, il vaut mieux que cette source ait un rapport avec ce que vous écrivez, je me vois mal cherchez des grimdarks en écrivant du slice of life humoristique et mignon, de même que d'écouter du Era en écrivant de la science-fiction. Mais là encore, vous avez tout à fait le droit de faire comme bon vous semble tant que l'inspiration vous vient.
Et voila, peut-être ne vous ai-je rien appris de neuf. Peut-être vous ai-je aider quelques-un d'entre vous qui veulent se lancer dans l'écriture. Néanmoins, je vous remercie d'avoir lu le tout et me réjoui si j'ai pu être d'une aide quelconque.
Grif Daraconis
Deux sections fondamentales du site, le centre d’aide et le règlement, sont désespérément vides depuis maintenant plus de deux mois. Je souhaite que cela change et vous pouvez m’aider.
Avant que vous ne me lapidiez pour cause de flemmardise, laissez-moi présenter les choses clairement. Je suis actuellement le seul développeur du site et beaucoup de choses restent à faire. La prochaine mise à jour, qui devrait sortir le site de sa version alpha, me prend énormément de temps. Pour moi, quatre heures à rédiger les rubriques du Centre d’Aide sont quatre heures de développement en moins, ce qui est regrettable.
Si vous souhaitez ajouter votre pierre à l’édifice, c’est le moment de saisir votre chance. Les prérequis sont simples : vous devez connaître le site sur le bout des doigts, avoir déjà envoyé une fiction et savoir présenter les choses clairement. L’orthographe n’est pas une option bien sûr.
Comment rédiger
La rédaction devrait être relativement aisée. La F.A.Q. se découpe en six catégories distinctes : Général, Règles, Fictions, Utilisateurs/Profil, Modération et Contact. Vous avez la possibilité de créer une nouvelle catégorie comme bon vous semble.
L’objectif est de répondre à toutes les questions que pourrait se poser un nouvel utilisateur du « Comment modifier mon mot de passe ? » à « Je ne trouve pas le champ par ajouter ma fiction depuis la page de création d’une fiction ! ». Les impressions d’écran sont appréciées.
Notez bien que je ne vous demande pas de répondre à tout ou d’improviser certaines réponses, surtout dans la section modération. N’hésitez pas à lister les questions importantes et à laisser un espace vide.
Si vous êtes motivés, publiez un simple commentaire et ajoutez moi sur Skype (« Shining Paradox »), je répondrai à vos questions ou demandes de précisions au fur et à mesure. Vous pouvez travailler directement via ce document en l'organisant par catégories (une par page) et questions (en gras).
Si vous êtes chauds pour amorcer une partie du règlement pourquoi pas, ou du moins les points basiques qui se retrouvent sur tous les sites et forums. Je m’occuperai des spécificités par la suite.
Merci de votre aide,Shiny.
EDIT 24/05 15h57: ajout du Google Document.
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