Salutation les fanficieux/lecteur/commentateur/administrateur/divers. Je vous écris cet article pour vous annoncer une bonne nouvelle qui va vous plaire (ou pas :p).
En effet, le chapitre 3 de Friendship is the Hope sera bientôt disponible (pour ce week-end je l'espère) après des mois d'attentes. Euh... comment-ça vous ne connaissez pas cette fic ? Et M**** ! Si c'est le cas, vous pouvez lire le prologue et les deux premiers chapitres malgré qu'il n'y a pas trop de rebondissement pour l'instant (c'est juste le début, bande d'impatiens en ce qui concerne l'action).
Pour couronner le tout, je travaille en ce moment sur la nouvelle image de couverture de cette fic qui est encore en stade de lineart concept. Cela peut prendre du temps mais je vous montrerait la version fini une fois que se sera... fini. (répétition Powa !)
Mais pour ceux qui me suivent seulement pour mon autre fic, à savoir "La légende de Boreas", ne vous inquiétez pas, je ne la délaisse pas. Mais j'ai prévue de reprendre cette fic après avoir posté deux chapitre de Friendship is the Hope. Pinkie promesse.
Sur ceux, bonne journée/ soirée à tous.
« Aucune des deux graphies [ni l'ancienne ni la nouvelle] ne peut être tenue pour fautive. »
Déclaration précédant les listes du Dictionnaire de l'Académie française (9e édition en cours de publication) dans les fascicules du Journal officiel de la République française depuis le 22 mai 1993.
Voilà, ça fait un bail que je n’ai rien posté (que ce soit en termes d’articles ou de fictions), et, avec tout le tintamarre que cause cette « nouvelle » réforme sur les réseaux sociaux, j’ai pensé que c’était le moment opportun pour m’y remettre.
Déjà, que ressentez-vous vis-à-vis de cette réforme ? Êtes-vous plutôt d’accord avec celle-ci ou avec ses détracteurs ? (Avant de répondre, gardez bien à l'esprit que les plus bruyants sont toujours les moins pertinents. [© System])
Ceux qui me connaissent de longue date savent à quel point je suis pointilleux, voire impitoyable, en matière d’écriture et de justesse. Oui, c’est grave de ne pas savoir quand utiliser l’imparfait et le passé simple. Oui, c’est grave de ne pas savoir quand doubler le « n » dans un adverbe. Oui, c’est grave de ne pas mettre d’espace avant un point d’intonation. Je caricature, mais je dois plus ou moins ressembler à ça de loin.
Je ne le dirai jamais assez : nous avons la chance d’être sur internet et d’avoir, outre des ressources quasi illimitées, un correcteur automatique intégré à la plupart des applications modernes. Ce n’est pas parfait, mais c’est bien assez pour s’insurger lorsqu’une personne veut partager du contenu qui s’apparente à un torchon sur MLPFictions. De toute façon, un manque de rigueur dans la forme, c’est symptomatique, dans 95 % des cas, d’un manque de rigueur dans le fond.
Pour revenir au sujet qui nous intéresse : pourquoi estimé-je que toute personne défavorable à cette réforme en 2016 est ignorante ?
1990. Voilà, c’est la vraie date de la réforme. Mais si, vous savez, ce petit lien « Résumé de la réforme orthographique de 1990 » qui traîne sur ma fiche utile depuis l’ouverture du site... Se révolter en 2016 pour quelque chose qui a été décidé voilà presque trente ans, c’est se foutre de la gueule du monde. Je sais que, en France, c’est monnaie courante comme pratique (on fait grève, on manifeste, on fait des pétitions), mais ça ne fait pas avancer le schmilblick. Ce sont surtout ceux qui prennent part à l’une de ces trois activités – aujourd’hui devenues bénignes – qui causent/trouvent des problèmes là où ils n’ont pas lieu d’être.
Des réformes orthographiques, il y a en a eu un certain nombre (un nombre certain) ; environ dix réformes majeures ont été validées et appliquées depuis 1694. Est-ce pour autant que notre langue est atroce ? Pour un puriste du XVIIe siècle, à n’en pas douter, mais pas pour nous. Ce que j’essaie de vous dire, c’est que vous êtes en train d’assister, impuissants, à l’avancé d’un concept qui sera encore là quand vous n’y serez plus, et ça, ça en dépasse plus d’un : vous n’êtes pas même morts et enterrés que l’on ménage déjà le terrain pour les générations à venir sous votre nez. Bienvenue ! Vous êtes sur Terre. Vous vous souvenez peut-être de ces moqueries que vous avez lancées à l’encontre de vos aînés en leur montrant votre tout nouvel iPhone (qui est obsolète depuis) ? Préparez-vous, car vous allez passer du statut de bourreau à celui de victime avant même de vous en rendre compte.
Si vous avez été attentifs jusqu’ici, vous aurez sûrement remarqué que j’applique les règles traditionnelles à la lettre (règles qui, avant 1990, s’appelaient les règles de la réforme de 1935 – subjectivité, quand tu nous tiens). Suis-je donc contre cette réforme ? Oui et non.
La première chose que je garde à l’esprit lorsque je me pose cette question, c’est que les académiciens et leurs collaborateurs sont des gens que nous admirons sous leurs identités littéraires. Ce sont des amoureux de notre langue et ils la manient avec une finesse que jamais je ne rêverais ne serait-ce que d’égaler. En résumé, personne n’est mieux placé qu’eux pour dire ce qui ne va pas dans notre langue ainsi que ce qui doit y entrer ou en être retiré. Pourtant, ils souffrent de ce que je viens de baptiser, là, à l’instant où je rédige cette ligne, le syndrome du flic : on les aime, mais seulement lorsqu’ils ne sont pas en uniformes en train de faire leur devoir.
L’autre chose que je prends en compte, c’est une distinction fondamentale que n’importe quel étudiant en lettres ou en langues doit assimiler. Il existe deux entités majeures : les grammairiens et les linguistes. Dans mon cours, le premier était défini comme « prescriptif » (celui qui dit comment les choses doivent être faites) et le second comme « descriptif » (celui qui dit comment les choses se passent en réalité). Les deux ont une manière différente de fonctionner, mais ils travaillent de concert pour faire avancer la langue ; on pourrait croire qu’un certain antagonisme les sépare, mais il n’en est rien. Cette réforme de 1990 est un savant mélange de prescriptions fondées sur des observations essentiellement linguistiques. Chaque proposition est réfléchie et a du sens, mettez-vous ça dans la tête avant de tweeter quelque chose de drôle mais stupide.
Bien évidemment, je serai le premier à ne pas appliquer ce qui est proposé dans la réforme, et c’est pour cette raison que mon article commence par une citation qui va dans ce sens. Néanmoins, je comprends chaque choix que les académiciens ont fait – contrairement à ceux qui beuglent sur Facebook –, et c’est pour cette raison précise que j’ai décidé de respecter le passage de ces rectifications. Le changement des manuels scolaires reste discutable : il aurait été plus intelligent de laisser s’écouler une période transitoire durant laquelle les deux orthographes ou règles modifiées auraient coexisté plutôt que de tout changer sans état d’âme, mais il est certainement sage de ne pas alourdir les cours des plus jeunes.
Si je vous disais que j’ai le pouvoir de vous rendre plus raisonnés et censés que 99 % de la population nationale en l’espace d’un article, me croiriez-vous ? Si vous êtes prêts à manger un peu d’étymologie et un micmac de souvenirs que j’ai gardé de mes cours, c’est pourtant faisable.
Pour commencer avec un exemple populaire, on va aborder le problème des accents circonflexes. Tout d’abord, voici ce que dit la modification :
« L'accent circonflexe disparait sur les lettres i et u (ex. : nous entrainons, il parait, flute, traitre).
Exceptions : le circonflexe est maintenu, pour sa fonction analogique ou distinctive,
dans les terminaisons verbales du passé simple (ex. : nous vîmes, vous lûtes) et du subjonctif (ex. : qu'il partît, qu'il eût voulu) ;
dans jeûne(s), les masculins singuliers dû, mûr et sûr, et les formes de croitre qui, sinon, seraient homographes de celles de croire. »
Vous l’aurez compris, les deux publications qui circulent sur les réseaux sociaux (« Je vais me faire un petit jeune/Je vais me faire un petit jeûne » et « Je suis sûr ta sœur elle va bien/Je suis sur ta sœur elle va bien ») viennent de se prendre une patate de forain académique vieille de 26 ans dès l’introduction de la règle sur l’accent circonflexe ; même pas besoin d’aller dans les annexes contenant la liste complète des mots concernés pour le savoir !
Tant qu’à souligner le ridicule des gens qui font circuler ces conneries, j’espère que vous avez également remarqué qu’il suffisait d’employer des virgules pour résoudre le problème du deuxième exemple (le premier exemple montre bien que ce n’est pas toujours possible, mais ça reste généralement possible).
Problème suivant, qui fut le sujet de mon tout premier cours magistral de linguistique : pourquoi « nénufar » ? (Oui, deux heures de nénufar !)
Ce n’est pas à la portée de tout le monde, mais n’importe quel helléniste aurait pu vous le dire : « ph » est un graphème exclusivement réservé à la retranscription du « phi » grec. « nénufar » étant l’approximation d’un mot turc, « nénuphar » est et a toujours été la forme fautive. Jusqu’en 1935, « nénufar » était bien la forme la plus employée, mais les écrivains du XXe ont commencé à modifier la graphie du mot au point d’imposer la leur comme unilatéralement correcte jusqu’en 1990.
Dans un registre similaire, le problème du mot « oignon ».
Le Wiktionnaire résume très justement ce que l’on vous apprend dans des cours de linguistique et de phonologie : « En ancien français, le graphème <ign> notait le n palatal : besoigne (« besogne »), estraigne (« étrange »), montaigne (« montagne »), etc. avant d’être simplifié en <gn>. Nous gardons trace de l’ancienne notation dans seigneur et oignon. Les rectifications orthographiques de 1990 recommandent d’écrire ognon sur le modèle de agneau ou rogne. »
Vous l’aurez compris, « oignon » est un des rares vestiges d’un temps révolu. C’est pour cette raison qu’il a été décidé que, tant qu’à virer une règle, autant ne garder aucune exception.
Vous en voulez d’autres ? J’en ai tout un stock (théoriquement, je pourrais tous vous les justifier un par un).
Allez, on va faire encore plus drôle : on va parler des modifications qui sont déjà employées par tous, y compris ceux qui s’indignent.
Maxima, scenarii, supernovæ, barmen, länder... De nos jours, qui penserait à écrire ces termes en lieu et place de maximums, scénarios, supernovas, barmans, lands ? Cela ne fait que 26 ans que ces orthographes sont recommandées, et, pourtant, elles ont pratiquement fait disparaître les pluriels traditionnels – le Français moyen, dans le doute, met un « -s » au pluriel. Quand il s’agit d’oignons, un terme tout à fait courant, il est facile de se souvenir de l’exception orthographique, lorsqu’il faut se souvenir des pluriels propres à chaque langue d’emprunt, le Français dit fuck this et préfère ne pas se plier à chaque exception. Amusant, non ?
Un autre des problèmes soulevés est celui des mots composés ; le sujet est tellement épineux qu’il est impossible de ne fâcher personne. En guise de consolation, on peut se dire que c’est un de ces problèmes qui est commun à toutes les langues « occidentales » : on ne sait jamais quand mettre un trait d’union, une espace ou rien du tout. Il existe deux types de mots composés : ceux qui se font à partir d’un mot et d’un préfixe (rétro-, anti-, quasi-, ré-, etc.) et ceux qui sont issus de l’assemblage de deux mots ou plus.
Globalement, on a toujours hésité entre le trait d’union et rien du tout (un mot composé dont les composants sont séparés par une espace sont généralement considérés comme des expressions figées et non des mots à part entière). Pour faire simple, on a tendance à mettre un trait d’union dans les mots composés « nouveaux » ou récents, mais à coller les mots lorsqu’il n’y en a que deux et que le mot composé est ancien, attesté.
Sur ce constat, « porte-monnaie » et « extra-terrestre » deviennent donc « portemonnaie » et « extraterreste » afin de montrer que ces mots composés ont été longuement éprouvés (mais aussi pour faciliter la vie des locuteurs : si les deux formes sont acceptées, il n’y a plus de faute possible). Bien évidemment, l’ancienneté d’un mot reste à l’appréciation de chacun, et c’est pour cette raison que certains mots n’ont pas été affectés par la réforme tandis que d’autres semblent n’être aucunement justifiés. Cela dit, il semblerait que « porte-monnaie » ait gardé tellement longtemps sa forme « néologisme » que sa forme sans trait d’union a du mal à passer... tout est affaire de dosage. Quant aux mots composés d’un préfixe, ce sont pratiquement toujours des néologismes, ils sont donc traités d’une manière spécifique ; pour plus de détails sur leur emploi, je vous renvoie au lien « Préfixes et traits d’union » de ma fiche utile.
On peut également aborder rapidement le cas des mots qui ont besoin d’un ajustement, car leur prononciation a changé mais pas leur graphie.
« Événement » et « réglementaire » sont les deux exemples les plus probants. Ce n’est peut-être pas le cas partout, mais, chez moi, ils se prononcent « évènement » et « règlementaire » (ces changements de prononciation ont eu lieu sous l’influence d’« avènement » et de « règlement »). Il est donc tout à fait justifié d’adapter l’orthographe à la manière dont ils se prononcent le plus communément.
Bien d’autres modifications sont apportées à travers cette réforme (pour ne citer qu’elles : la règle des traits d’union et des numéraux, le pluriel des mots composés, l’emploi du tréma, l’annulation du doublement de consonne des terminaisons « -otter » et « -oller »), mais il faut y voir un mal pour un bien. Ce n’est pas un signe de la dégradation de notre langue, bien au contraire, c’est un signe d’évolution ; souvenez-vous qu’une langue qui n’évolue pas, c’est une langue qui meurt.
En ce qui vous concerne, je ne souhaite pas que vous soyez confus ou partiaux quant à cette réforme, vous pouvez en penser ce que vous voulez et faire comme bon vous semble. Cependant, dans le cadre de MLPFictions – ou tout autre cadre « sérieux »–, je vous encourage fortement à suivre des règles uniformes, c’est-à-dire de ne pas faire cohabiter des règles récentes avec des règles traditionnelles – c’est là que naissent des confusions, racines de la contre-productivité.
Bonjour à tous !
Bon, vu que les validateurs n'en ont pas encore assez, on va refaire un challenge. Le premier était assez original avec cette idée de mettre une image à la place d'un thème, mais ce coup-ci on va retourner aux bases en vous proposant un thème tout à fait classique.
Le jury sera composé de nos bien aimés validateurs et de moi-même. Alors, faites attention, Kawete s'est fait enlever ses amygdales pour la cinquième fois en ce début d'année. Sango s'est fait retirer sa septième dent de sagesse, et Acylius à perdu une dizaine de chats dans des circonstances macabres et pour le moins douteuses. En clair, ils seront intransigeants.
Bref, sans plus attendre, voici le thème.
« Une révolte éclate dans l'Empire de Cristal, car les habitants refusent d'être dirigés par une princesse qui n'est pas un poney de cristal. »
Nous vous laissons le champ libre, faites aller votre imagination, et essayez de surprendre.
N'oubliez pas que le NSFW est interdit. De plus, nous allons vous fournir une liste de contrainte pour essayer de rendre le challenge un peu plus dur. Bien sûr, vous n'êtes pas obligé de respecter ces dernières.
-Essayer de faire une fic muette. Cela de trois manières possible, soit en jouant sur la forme pour qu’aucun dialogue ne soit entre guillemets ou même précédé d'un tiret. Soit en ne mettant tout simplement aucun dialogue dans votre fiction et jouer uniquement sur les regards et les gestes. Soit en rendant réellement vos personnages muets.
-Faire une référence à Star Wars.
-Faire intervenir Pinkie Pie et/ou Gummy dans la fiction.
-Écrire votre fiction en commençant par la fin.
Bien sûr, je le rappelle encore, vous n'êtes pas obligé de jouer avec ces contraintes. N'allez pas partir dans du WTF juste pour pouvoir tout mettre.
Le challenge se clôturera le dimanche 07/02 à minuit. Il est possible d'ajouter un délai supplémentaire pour les personnes qui auront du retard. Ensuite, les validateurs et moi-même vous donnerons à tous une critique chacun.
Bonjours à tous !
Après des mois de préparation, j'annonce le week end prochain la sortie officielle de ma nouvelle fiction : "Jolly Roger : la légende des sept mers".
Je vais sortir de mon habitude des gros pavés que je poste habituellement pour envoyer des petits chapitres toutes les deux semaines. D'ici là, je pense que j'en aurais terminé l'écriture.
En attendant, je vous laisse avec un dessin de mon personnage principale. En simple vignette, il aurait été difficile de le contempler.
Je vous présente donc Jolly Roger !
Avouez, il en jette, non ? (Un très grand merci à Dormin pour l'avoir dessiné ! ^^)
Alors je vous dis à la semaine prochaine pour le premier épisode !
Hi'.
Ça fait depuis Nihil verum que j'ai ce sujet en tête, et les discussions récentes m'y ramènent. Donc si vous le voulez bien et que vous avez un peu de temps, parlons du narrateur.
Et pour parler du narrateur, commençons par parler des dialogues. Promis y a un lien.
0. Les dialogues
À l'école, on vous apprend qu'un texte se divise en deux parties : la narration et les dialogues. Les dialogues, c'est tout ce qui est après un tiret, ou entre parenthèses suivant le système adopté. Les dialogues, c'est surtout le moment où les personnages parlent, où "on les entend". Et question de rester scolaire, un dialogue est formé de "répliques" :
Dialogue :"Salut Twilight !" Dit Rarity (réplique 1)"Salut Rarity !" Dit Twilight (réplique 2)"Comment ça va ?" (réplique 3)"Bien et toi ?" (réplique 4)
La narration c'est tout ce qu'il y a autour. Bon. Allez restons sur les bancs jusqu'au bout et mentionnons rapidement la notion de discours "direct / indirect / rapporté". Discours direct : le personnage parle directement. Indirect : un autre personnage rapporte ce qu'il dit. Rapporté : la narration rapporte ce qui a été dit.
"Tu pourrais nous aider un peu !" (direct)"Twilight a dit que je servais à rien !" (indirect)Spike se plaignit à Donuts Joe du manque de considération équine à son égard. (rapporté)
Fin des cours, et maintenant la question d'examen : qu'est-ce qui fait un bon dialogue ?J'en sais rien.Mais dans la catégorie des poncifs éculés, on a quelques règles du pouce. Par exemple :
1) Les répliques devraient correspondre aux personnages.Deux personnages n'ont pas la même manière de s'exprimer. Rarity dira "Twilight, très chère !" tandis que Twilight dira "bonjour Rarity !" avec ce petit brin de politesse qu'on n'attend pas de Dash : "Eh salut !" Alors bien sûr ce n'est pas toujours possible mais l'idée est que si on n'a pas besoin de préciser qui parle pour que le lecteur le devine, alors le dialogue est réussi.
"Je ne m'abaisserai pas à gratter la terre avec des rustres !""T'es vraiment bornée quand tu veux, tu le sais ça ?""Les filles, s'il vous plaît, on est en mission."
L'idée est que le dialogue va exprimer la personnalité de tel ou tel poney, et tant pis si en général on exagère au point que ça en devient caricatural et ridicule -- voire on copie-colle carrément des répliques de la série, question d'enfoncer le clou.
2) Les personnages ont un butLa pire erreur dans un dialogue est de commencer par "salut - salut - ça va ? - ça va". C'est ce que fait le débutant parce que c'est comme ça que commence une vraie conversation, mais la taille du texte et l'attention du lecteur ne le permettent pas.On dit alors de se concentrer sur ce qui est pertinent, et la tentation est alors de ne retenir que ce qui est lié à l'intrigue, à l'enjeu du texte. Par exemple, tel dialogue pour révéler que c'était Blueblood qui avait volé sa propre broche, ou alors tel autre dialogue pour apprendre où est le camp des griffons. On a alors des dialogues instrumentalisés, complètement impersonnels et dont on dit en général que "la narration aurait très bien pu le faire seule".Bref, du gâchis.C'est pour ça qu'en général je dis plutôt aux gens de se concentrer sur les buts du personnage lui-même. Quand il parle, il a une idée derrière la tête, et l'intérêt du dialogue est de faire jouer cette idée. Dash n'a pas vraiment envie d'aller taper sur les griffons. Spike aimerait qu'on cause logistique. Twilight veut qu'ils s'accordent sur le meilleur chemin. Ce sont autant d'objectifs contradictoires qui vont s'entrechoquer durant le dialogue.
"On pourrait passer par le col vert, vous en dites quoi ?""Je sais pas... c'est pas idéal ? Tactiquement parlant ?""Pas le col vert, d'accord. On pourrait tenter la passe Roe ?""Ouais... ça semble pas super. Au niveau stratégique."
Bon là c'est surtout pour la blague mais c'est le principe. Mon professeur d'anglais, il y a longtemps, parlait d'une partie de ping-pong où chacun se renvoyait la balle, et c'est l'impression qu'on aimerait obtenir. Des buts différents en conflit plus ou moins ouvert à travers chaque réplique.
1. La narration
Maintenant qu'on a rapidement récapitulé comment les dialogues fonctionnent, plus ou moins, venons-en à ce qui nous intéresse. Le narrateur.
En communication, on a une question à appliquer partout : "qui parle à qui ?" Tel personnage parle à tel personnage, très bien. Mais dans le cas du texte ? Ce n'est pas l'auteur qui, à travers le texte, parle au lecteur, en tout cas pas directement. L'auteur il est loin, il fait autre chose voire, il est mort. Et il y a souvent des choses que le texte dit mais que l'auteur ne pense pas. Bref, le lecteur a besoin d'un autre interlocuteur.
C'est le rôle du narrateur.
Le narrateur est un personnage qui raconte l'histoire. Là à nouveau on retourne à l'école et on parle de focalisation, que je décris personnellement comme les connaissances dont dispose le narrateur. Si le narrateur est omniscient (il voit tout sait tout comprend tout), on parle de focalisation zéro. Si le narrateur n'a qu'une connaissance limitée, tel un observateur sur le bord de la route, on parle de focalisation externe. Si le narrateur, outre ces connaissances limitées, a accès aux pensées d'un personnage, on parle de focalisation interne : le narrateur est ce personnage.
C'est important parce qu'on a tendance à décrire la focalisation à travers l'alternance première / troisième personne. Texte à la première personne ? En "je" ? Le narrateur est un personnage. Texte à la troisième personne ? En "ils/elles" Plus de narrateur.
Foutage de gueule. Le narrateur a mille autres manières d'intervenir. Chez le débutant on remarque surtout les "commentaires" que le narrateur peut faire assez souvent :
1) Applejack acheta la pomme et mordit dedans. Elle en tomba raide morte. C'était quand même pas de bol.
Ici la dernière phrase est un commentaire du narrateur, il est en train de donner son avis, il intervient assez directement. Et ces commentaires peuvent être subtils, déguisés :
1a) Applejack acheta la pomme et mordit dedans. L'instant d'après elle s'effondrait. Un simple accident.
Une fois encore, la dernière phrase est un commentaire du narrateur, mais cette fois déguisé comme un "fait" appartenant bien à l'histoire elle-même. Dans les faits, chaque phrase de la narration transpire des commentaires du narrateur. Prenez simplement la seconde phrase : "tomba raide morte" / "s'effondrait", le registre n'est pas le même. Le premier se moque, le second essaie d'être dramatique, mais bref. Ce n'est pas le même ton, pas le même point de vue.
Et c'est là où ça devient intéressant.
2. Comme un dialogue
Parce que quand je dis que le narrateur est un personnage, je veux vraiment dire que c'est un personnage. Comme n'importe quel autre personnage de l'histoire. Et cela signifie qu'il fonctionne exactement comme n'importe quel autre personnage de l'histoire.
Et cela signifie que toute la narration fonctionne comme un seul gigantesque dialogue.
Donc, tout ce qu'on a dit sur le dialogue s'applique à la narration.
Or qu'est-ce qu'on a dit sur le dialogue ? Bon, vous rien mais moi là, j'ai mis en avant deux points : le dialogue exprime la personnalité du personnage et le personnage a un but. C'est tout aussi vrai pour le narrateur : sa personnalité donne le "ton" du texte et son but donne la direction. Le narrateur ne vous raconte pas cette histoire pour des prunes, il a une arrière-pensée, une idée derrière la tête. Et tout comme pour le dialogue, ces deux règles du pouce permettent d'évaluer votre narration.
2) Twilight entra dans la chambre. Il n'y avait rien. Elle ressortit et croisa Spike. Elle demanda à Spike s'il avait vu Rarity. Spike répondit que non. Twilight alla à la cuisine et chercha encore. Pendant ce temps-là, à Canterlot, Rarity explorait la ruelle sombre.
Essaie de te représenter le narrateur. Là, maintenant. C'est quoi son but ? À part s'ennuyer à mort. C'est quoi sa personnalité ? On dirait un distributeur de billets. Pitié ! Ce n'est pas un humain c'est un meuble !
Donnons-lui de la personnalité, mais aucun but :
2a) Twilight ramena son museau dans la chambre. C'était le vide sidéral. Elle fronça sa frimousse et alla dare-dare coller Spike, question de lui arracher où se terrait Rara'. Spike en savait que dalle...
Voilà, là on a un narrateur haut en couleur, le genre accoudé au bar ou désespéré d'avoir l'air kweul parce qu'il utilise des mots populaires tavu ? Mais niveau but, bah il lit son texte. Pis c'est tout.
Donnons-lui maintenant un but, mais pas de personnalité :
2b) Twilight entra dans la chambre. Elle doutait. Elle en riait. Elle ne trouva rien. Elle ressortit et croisa Spike. Elle demanda à Spike s'il avait vu Rarity. Spike répondit que non. Elle avait peur à présent. Twilight alla à la cuisine et chercha encore...
On a rajouté deux-trois phrases qui sont, voir plus haut, des commentaires du narrateur, question de nous dire comment voir les choses. Là, en l'occurrence, ce qui l'intéresse c'est la manière dont Twilight réagit. Son but ? Nous faire partager le stress de la princesse en herbe. Son but ? Un compte à rebours pour Rarity. Son but ? Rarity a menti. Son but ? Dénoncer les conséquences d'une vie de mensonges.
Alors ouais il s'y prend super mal mais là le narrateur essaie de dire quelque chose. Il aurait pu se concentrer sur un tout autre sujet, au travers de la même histoire :
2c) Twilight entra dans la chambre. Il n'y avait rien. Elle ne pensa pas à ouvrir les tiroirs. Elle ressortit et croisa Spike. Elle demanda à Spike s'il avait vu Rarity. Spike répondit que non. Elle ne pensa pas à lui poser d'autres questions. Twilight alla à la cuisine et chercha encore...
Même histoire, intérêts complètement différents, cette fois sur l'incompétence de Twi' -- ou le mélange de confusion et de confiance qui entravent ses recherches. Une fois encore c'est fait à la truelle, notre narrateur a les émotions d'une pierre tombale mais il impose son point de vue à l'histoire, quelque chose retient son attention et donc quelque chose va retenir l'attention du lecteur.
Maintenant, essayons le combo, personnalité et but :
2d) Twilight entra dans la chambre, fit quelques pas, fouilla du regard les meubles proprets et désaffectés, comme alanguis par l'absence. Le lit avait été refait avec soin, et plus loin, sur le petit bureau chargé de bibelots et de fleurs, il y avait encore la correspondance datée d'avant-hier. Le reliquat de parfum dans l'air, persistant, feignait la présence de la licorne. Sur les enveloppes, trop d'adresses de trop de gentlecolts de Canterlot.
Alors oui blablabla description dynamique toussa, on suit Twilight qui découvre la pièce et remarque ceci ou cela et tout cela nous amène à constater l'absence de Rarity, avec en filigrane ses intentions. Le lecteur le sait déjà mais on devine peu à peu que Twilight à son tour le comprend.
Donc du point de vue du narrateur, on a un but : Twilight réalise que Rara' s'est payée sa tête. Mais il a un autre but : en décrivant la chambre, il veut décrire Rarity, le caractère de Rarity. "Propret", "alanguis", "soins", "bibelots", "parfum", "feindre"... il y a énormément de termes qui, en associant la chambre à Rarity, tendent à la décrire également. Donc non, le narrateur ne veut pas juste faire avancer l'intrigue. Il est en train d'approfondir un personnage. Il vous en partage l'intimité. C'est ça qui l'intéresse -- même si en écrivant ce paragraphe c'était pas du tout ce que j'avais en tête. J'y suis allé yolo.
Point de vue personnalité ? Bon là c'est ma voix générique, mon écriture par défaut. Mais oublions. Le narrateur se veut posé, tranquille, détaché. Il attache les phrases ("... fit quelques pas, fouilla..."), il s'attarde sur les détails, il les donne en feignant l'air de rien. C'te pourriture. Mais ce qui le trahit, c'est la dernière phrase : "trop de... de trop de..." qui montre qu'il se retient. Il feint le calme alors qu'il y a urgence, que tout hurle de s'affoler.
Bref, niveau personnalité c'est pas incroyable mais ça a le mérite d'exister.
Et maintenant, on renverse la logique.
3. L'identification
En communication, on a une question à appliquer partout : "Qui parle à qui ?" Et on a dit qu'on définissait la "focalisation" du narrateur selon ses connaissances, selon ce qu'il sait. Notamment que c'est une focalisation interne du moment que le personnage a accès aux pensées de tel personnage (et est limité par ailleurs), cela même si le texte est à la troisième personne.
Pourquoi ça importe ?
Parce que reprenez (2d). On a dit qu'on suivait Twilight à travers la pièce, à mesure qu'elle réalise que son amie lui a menti. Et on a dit que le narrateur en profitait pour nous approfondir le personnage de Rarity. Si vous additionnez les deux, qu'est-ce que vous obtenez ?
Vous obtenez qu'on n'a pas une description objective de Rarity. C'est la vision qu'en a le narrateur. Et surtout, c'est très probablement la vision qu'en a Twilight. Elle redécouvre son amie et par ce biais elle réalise le mensonge. Mais psychologie à part, ce qui nous intéresse est que durant ce paragraphe, le narrateur fait comme s'il était Twilight. Il la suit de si près qu'il a quasiment accès à ses pensées, comme une caméra collée sur son épaule.
Pour simplifier, durant ce paragraphe, l'histoire est narrée (essentiellement) du point de vue de Twilight.
C'est relativement normal. Il existe un mécanisme assez fondamental, l'identification, qui dit que le lecteur va "se mettre à la place" d'un personnage. "Et si j'étais lui ? Dans cette situation ?" C'est ce mécanisme qui permet de s'immerger, de plonger dans l'histoire, de s'investir. Et l'identification est d'autant plus facile que le lecteur se sent proche, dès le départ, du personnage en question.
Donc, quand le narrateur fait semblant de ne pas être là et qu'il y a juste Twilight dans une pièce vide, naturellement le lecteur tendra à s'identifier à Twilight. Plus le narrateur voudra s'en distancer, plus le lecteur aura l'impression d'être un observateur limite omniscient, ou quelqu'un qui guigne par la porte. Mais le narrateur peut décider de placer le lecteur au plus près, de faciliter voire de forcer l'identification. Il peut, à tout moment, décider de changer de rôle, il peut jouer là-dessus autant qu'il veut.
Et la question "qui parle à qui" devient alors essentielle. Il faudrait plutôt demander "qui joue le rôle du narrateur". Quel est le point de vue adopté à tel moment du texte.
4. Nihil verum, ou tl;dr
Ce qui nous ramène à Nihil verum. Brocco a un style parfaitement adapté à l'horreur-fantastique, mais ce style repose sur un narrateur en général scientifique, qui veut décortiquer des phénomènes pour réaliser que ceux-ci le dépassent. Ce narrateur est généralement mis en scène, en train d'écrire une lettre ou acteur direct qui explore les mystères d'une cave secrète de l'ancien culte de Screugneugneu.
La narration est tout à fait adaptée, et elle fonctionne tant qu'on l'identifie à un tel narrateur. Mais que se passe-t-il si on nous met face à un tout autre personnage, par exemple Bonbon, et qu'on nous donne, au moins en partie, accès à ses pensées ?
Identification.
Et soudainement la narration devient absurde parce que Bonbon n'est pas une scientifique qui décortique le monde et s'effraie. C'est une jument en colère puis désemparée. Le lecteur, inconsciemment, associe la narration à ce personnage et le contraste fait dérailler tout le texte.
Selon cette théorie, si le même texte avait commencé par le docteur exposant son cas, et promettant de le décrire d'après les témoignages et sa propre spéculation, en oubliant quelque peu le ridicule des réactions -- tout est justifiable, vraiment -- on aurait eu un narrateur salaud parce que lâche qui n'arrive pas à comprendre la véritable horreur -- pas le monstre -- de ce qu'il décrit. Selon cette théorie du narrateur, ce serait passé comme une lettre à la poste, et on aurait appris à haïr ce narrateur.
Avoir en tête le narrateur, quand on écrit, est important pour garder en tête que le texte ne doit pas être objectif : il doit donner un point de vue, biaisé, le point de vue d'un personnage avec ses propres idées et ses propres envies, ses propres buts. Le but est, comme pour un dialogue, de retransmettre cette personnalité et ces buts à travers toute la narration, jusqu'à ce que le lecteur adopte ou rejette ce point de vue, mais n'y reste surtout pas indifférent.
Ah parce que oui, c'est un dialogue, vous voulez que le lecteur réagisse.
Personnellement j'espère simplement que ces idées vont convenir, fanficers,à vos plumes !
Salut à tous !
Depuis peu de temps, j'ai découvert le moyen simple et très accessible de faire des lives audio, ça me permet de partager ce que j'écoute quand j'écris et même de papoter grâce à un système de chat qui est à la disposition des auditeurs. Puis je me suis dit que ce serait peut-être pas une mauvaise idée de m'en servir à des fins plus utiles.
J'ai également réfléchit au fait qu'après deux panels fait sur la fanfiction (un en 2014 au 3PS et un autre en 2015 au BronyDays), il n'y a toujours pas eu de vidéo de sortit comme on nous l'avait promis. C'est pourquoi, j'ai eu l'idée d'en refaire un avec les moyens que j'ai sur ce live, en compagnie de BroNie. Comme ça, personne ne pourra le manquer sans devoir se déplacer, surtout que je peux également l'enregistrer.
Nous aborderons un sujet précis bien sûr que nous allons développer, puis ensuite nous répondrons à toutes vos questions. Donc si ça vous intéresse :
RENDEZ-VOUS DIMANCHE 24 JANVIER À 17H
ICI > http://mixlr.com/trotropicana/
Il n'est pas nécessaire de s'inscrite pour venir écouter, mais recommandé (ou obligatoire en fait...) pour poser des question et discuter avec les autres. L'inscription y est très simple comme dans n'importe quel site. J'utilise régulièrement ce live lorsque j'écris, donc soyez les bienvenues n'importe quand ^^
Le live de dimanche durera entre une et deux heures, soyez là quelques minutes avant pour être sûr de ne rien manquer. Il se peut que nous passions un peu de musique aussi entre deux temps de paroles, on se chargera de mettre des chansons qui conviendrons à tout le monde bien sûr :)
On espère que vous serez nombreux, et si c'est le cas et que vous avez aimés, il y en aura peut-être d'autre.
Alors à ce week-end !
Bonjour à tous, j'ai pu avoir la critique de tous les validateurs sur les fictions présentées pour le challenge. Je vais rapidement passer à ces critiques avant de faire une conclusion sur ce tout premier challenge de l'année.
Fiction d'Inobi : Naissance d'une princesse [Lien]
Critique d'Acylius
Le fait que Chrysalis demande asile est un twist intéressant, comme l’est le fait que Cadence l’accepte pour des raisons stratégiques plutôt que par bons sentiments. En tirant un peu, on pourrait même trouver le comportement de Chrysalis admirable. Le fait qu’on ne sache pas comment se termine le combat laisse à chacun la liberté de s’imaginer ce qu’il veut, sans compter le fait qu’en raconter l’issue aurait été hors-sujet par rapport à l’image. Niveau intrigue, par rapport à la longueur du texte, je suis satisfait.
Pour l’ambiance, par contre, je suis un peu moins enthousiaste. C’est sans doute voulu, mais j’ai trouvé ça fort froid et impersonnel. Peut-être est-ce dû à l’absence quasi complète de description, ou à la tranchante franchise des dialogues, en particulier ceux entre Chrysalis et Shining. Chrysalis est prête à trahir et mourir pour l’enfant qu’elle a eu avec Shining, or pas une once de l’amour qu’elle peut éprouver pour l’un ou pour l’autre ne transparait. Dommage.
Niveau forme, il y a quelques problèmes de concordance des temps, notamment des passages qui devraient être racontés au plus-que-parfait plutôt qu’au passé simple, mais rien de dramatique.
En résumé, une intrigue et une situation qui tiennent plutôt bien la route, un développement des personnages intéressant, mais un manque de vie qui empêche de réellement s’investir.
Critique de Sango
Concernant l'histoire, j'ai pas grand-chose à dire dessus. Un enfant entre Shining Armor et Chrysalis, c'est du lu et relu même si l'histoire est cohérente et que ça c'est cool.
Par contre, je vois vaguement le rapport avec l'image. L'enfant est clairement celui de Cadance avec Chrysalis, les princesses ne sont qu'à peine citées et NMM n'est qu'une référence.
Sur le style, j'ai noté quelques fois tu tournais mal tes phrases et si on est attentif, ça casse facilement la lecture (Par exemple, la phrase « elle accepta de laisser... » sous-entendant que le sujet est Cadance, alors qu'auparavant, le sujet féminin était Chrysalis.)
Critique de Croc
Alors, l'idée de base est HS par rapport à l'image. Cela dit, j'ai bien insisté sur la libre interprétation, donc ce n'est pas pour me mettre à me plaindre de ça. On va dire que ça reste correct étant donné qu'il y a au moins trois des quatre personnages et il y un enfant, même s'il n'est pas des bons parents.
Bref, donc le début n'a rien de vraiment particulier, ça devient intéressant à partir du moment où Shining et Chrysalis discutent. La discussion est très plate. Ça s'enchaine très rapidement sans réelle émotion ni même description. Là, je pense que tu aurais pu ajouter bien plus. Que ce soit la relation entre Shining et Chrysalis, la manière dont elle donne son enfant, la manière dont ils se quittent, etc.
C'est vraiment dommage parce qu'avec cette idée classique, on avait quand même quelque chose d'intéressent et j'aurais bien voulu en voir plus sur ce nouveau conflit entre changelin. Mais bref, ça c'est les contraintes des challenges, on n’a pas toujours le temps qu'on veut, ni même la motivation pour en faire de trop.
Pour un challenge, même si je trouve que ça ne va pas assez en profondeur, je trouve que ça passe quand même. Ça reste facile à lire, ça donne quand même quelque chose à réfléchir. Bref, en clair ça vaut toujours la lecture, pour moi, c'est réussi.
Critique de Kawete
C'est dommage. L'image ne pourrait pas vraiment être la couverture de la fiction. Les sujets sont un peu confus par moment. Les "rebondissements" n'en sont pas vraiment, c'est très rapide (oui je sais, le facteur temps a joué) mais du coup quelques événements auraient mérité d'être appuyés plus que d'autres.
En un mot, c'est un bel effort, la fic est correcte malgré tout, mais je n'aime pas l'aspect brouillon/manque de temps qui s'en dégage.
Fiction de Moonrise : Mises à découvert [Lien]
Critique d'Acylius
Bon, on semble être parti sur du WFT. Pas vraiment mon genre préféré, mais bon... Si j’ai bien suivi, les changelins sont hermaphrodites, Chrysalis et Cadence en ont profité pour fricoter et maintenant Célestia aimerait essayer aussi. Mouais, à la rigueur, pourquoi pas. Au moins, ça colle avec l’image. Dommage que ce soit aussi brouillon, surtout le dernier tiers. J’imagine que tu t’es dépêché de terminer ce texte pour le rendre à temps, et honnêtement ça se voit. Le début en mode « colonie de vacances pour clochards » est assez amusant, mais la fin accélère tellement qu’on finit par trébucher.
Niveau forme, ce n’est pas non plus top. Je sais bien que les contraintes d’un challenge font qu’on laisse souvent passer beaucoup de fautes, mais là je pense quand même que tu aurais pu te relire avant de l’envoyer, que ce soit niveau grammaire ou construction des phrases.
En résumé, une idée qui aurait pu fonctionner si plus de temps y avait été consacré, mais malheureusement pas assez abouti.
Critique de Sango
C'est toi qui respectes le mieux l'image. Presque tous les personnages y sont, et tu ne t'es pas planté de parents.
Autre bon point, tu fais de bonnes descriptions. Par contre, c'est du WTF, donc j'ai pas aimé.
Pourquoi NMM et pas Luna? Pourquoi Chrysalis n'essaye pas de l'esquiver ? Pourquoi une faux sauvage apparaît dans le texte ? Pourquoi NMM, alors qu'elle est en colère, s'excuse ? Je trouve que faire dire/faire n'importe quoi à ses personnages ne fait pas un bon texte WTF. Au mieux tu sera OOC, et au pire, on ne comprendra rien à ton texte. Là c'est le second cas pour moi.
Et la chute, je ne la trouve pas intéressante. Si tu fais monter la pression avant, que ça devient un véritable procès, qu'on ressent la peur de Chrysalis, là elle aurait du sens, mais sinon, la blague tombe totalement à plat.
Critique de Croc
WTF !
Ah, ça m'emmerde parce il n'y a pas que du mauvais là-dedans. Bon, je vais passer sur la blague des Jean parce que bon, je ne peux pas objectivement être juge de ça. Maintenant voilà, tu prends le temps de placer une situation pour pouvoir faire des blagues dessus, tu vas ensuite enchainer sur un combat entre Nightmare Moon et Chrysalis, pour directement calmer le jeu de la manière la plus naturel qui soit et ensuite lâcher une double annonce qui nous laisse... wtf...
Tu restes le plus proche de ce qu'il y a sur l'image, mais je suis quand même déçu que tu aies placé tout ce wtf dans le tas. Je veux dire, j'en suis pas particulièrement fan, mais à côté de ça, je me dis que si tu ne l'avais pas mis et que tu avais été un petit peu plus sérieux... ben ça n'aurait pas été si mal.
Bon, je vais chercher loin, mais pour moi, même la conclusion finale avait une justification réelle plutôt que celle que tu as sortie. Bref, je ne vais pas dire quoi, ni non plus commencer un débat là dessus. Personnellement je ne suis pas preneur du WTF personnellement, même si je peux comprendre le manque de sérieux par moment. Disons que le gros souci était le manque de lien entre chaque situation et les annonces qui désamorçait à chaque fois la situation en n'oubliant pas de nous larguer à chaque fois de la fic pour relever les yeux et froncer les sourcils.
Critique de Kawete
Très WTF, trop ? Les blagues graveleuses sur les changelins sont assez étranges... On a une Nightmare Moon qui en fait est Luna quelques lignes plus loin. Le pauvre Shining Armor a disparu, ceci dit c'est plutôt rationnel vu le changement d'orientation sexuelle de Cadence. C'est très lourd ! Et que de fautes !
Passées toutes les incohérences et bizarreries, ce texte peut effectivement avoir l'image en couverture et on en demandait pas plus !
Deux participations pour ce tout premier challenge de l'année. Est-ce que l'image n'inspirait personne ? Est-ce que ce n'était pas le bon moment ? quoi qu'il en soit ça me donnait moins de travail, donc je ne vais clairement pas m'en plaindre. Personnellement, je suis tout de même déçu que les gens n'aient pas essayé de coller un peu plus avec l'image donnée. Mais bon, j'ai signé pour la libre interprétation, donc je ne vais pas m'en plaindre tout à coup. Un grand merci en tout cas aux deux participants qui reçoivent non pas une, mais quatre critiques pour leur texte et aussi merci aux validateurs. J'essayerai bien d'organiser une nouvelle activée ou l'autre avec l'aide des validateurs si cela vous intéresse et qu'ils sont toujours partent, contactez moi par MP si vous avez des idées.
PS : Désolé si la mise en page est assez foireuse, mais recevoir les textes de trois personnes qui écrivent toutes avec une police, taille, retrait différent, c'est dur de rendre ça homogène...
Bonjour à tous, amis poneys ou races inférieures (n'est-ce pas) ? Après avoir lu l'article de BroNie sur pourquoi Starlight Glimmer envoie du pâté, j'ai eu envie de revoir les deux premiers épisodes de la saison 5. Et nom de Zeus, c'est vrai qu'ils étaient bons.
Après visionnage, j'ai un peu réfléchi au concept des qualités et défauts moraux. Ne me demandez pas comment j'en suis arrivé là, je ne le sais pas moi-même, ma tête étant un joyeux bordel de jour comme de nuit. Toujours est-il qu'après moults réflexions, je suis arrivé à cette phrase, à ce slogan pour me définir, moi et beaucoup d'autres : je suis mauvais.
Pour commencer, je tiens à préciser que cet axiome n'en est pas un : je l'ai utilisé comme titre parce qu'il me correspond (enfin, mon complexe d'infériorité me dit qu'il me correspond) et parce que c'est vendeur. Le fait est que l'origine du bien n'est pas unique, contrairement à ce que le titre laisse penser.
Car c'est bien de ça dont il va s'agir : l'origine du bien. D'où vient-il ? Est-il un immigré ? Doit-il retourner dans son pays ? Jean-Marie Le Pen le veut-il loin de la Grande et Belle France (Frankreich dans la langue de Goethe) ? Tant de questions auxquels je vais tenter de répondre dans cet article.
Déjà, le bien, qu'est-ce que c'est ? J'entends par là, qu'est ce que moi, insignifiant brony, désigne par bien ? Le bien dont je parle en ce moment est tout ce que l'imaginaire collectif actuel considère comme une qualité morale. C'est à dire la générosité, la gentillesse, l'honnêteté et tout un tas de valeurs bien connues des bronies. Ce que je désignerai par le mal suivra la même logique. Cela étant dit, attaquons-nous au problème.
Le bien est une création sociétale, administré dès l'enfance dans les individus pour les adapter à la vie en communauté. L'être humain étant un animal sociable, cela est donc dans la plupart des cas un bienfait. Le bien permet de nouer des relations, pour devenir plus fort en appartenant à des groupes. Le revers de la médaille étant que ce bien entraîne une bonne conscience qu'il est douloureux de froisser.
Ca, c'est l'idée de départ. Le fait est que le contrecoup du bien est très dur à supporter, et que notre désir de survie (incitant à l'égoïsme et au nombrilisme) couplé au pessimisme apporté par les medias et la société actuelle en général (entraînant découragement et sentiment d'impuissance) nous incitent souvent à réserver le bien à nos proches, voire à l'enterrer au fond de notre coeur. Au final, ce qui devait rapprocher tout les peuples a fini par les diviser en petits groupes de proches. Et ceux qui n'ont pas de groupes finissent dans une tente Quechua, au bord du canal St-Martin.
Donc, les seules personnes réellement bonnes sur cette terre sont soit ceux dont le désir de survie est effacé par le formatage sociétal pour le bien, soit ceux qui sont totalement coupés du monde et de ses malheurs. En gros, des moutons lobotomisés ou des ermites. Tu m'étonnes que ce monde soit pourri.
Voilà pour la deuxième origine du bien : le formatage de la société pour nous faire vivre en communauté. Mais alors, me demandez-vous, quel est la première ? Quel est le sens de cet axiome tellement tordu que tu le comprends à peine ?
L'autre raison du bien, c'est le mal. Ca a la classe comme phrase, je sais. Comment ca, je me vante ? Ouais, exactement. Plus sérieusement, je vais expliquer par des exemples. A noter que cela ne marche qu'à l'échelle des individus et n'est pas une règle absolue. L'intérêt de cette réponse sera expliqué à la fin de cet article.
Pour commencer, la générosité peut provenir de l'orgueil. Regardez la chanson Generosity, de Rarity. Elle dit très clairement qu'elle veut que les autres voient combien elle est généreuse (je cite : "Generosity, je suis ici pour montrer tout ce que je peux donner"). Admirez-moi, voyez comme je suis un poney merveilleux ! Non de Zeux, je ne supporte pas ce genre de personne. Passons au suivant avant que je devienne violent.
La gentillesse, tout comme l'honnêteté, vient de la faiblesse. Fluttershy est trop fragile pour être méchante : dans l'épisode Putting your hoof down, elle fait du mal à ses amies mais est trop faible pour en supporter la culpabilité. D'ailleurs, il est à préciser qu'elle connait sa faiblesse et qu'elle vit bien avec. Belle leçon de vie, et je le pense vraiment. C'est le même constat pour l'honnêteté, qui est plus l'incapacité de mentir que l'obligation de dire la vérité.
Je ne pourrais pas trouver de défaut lié à la loyauté ou au sens de l'humour sans être de mauvaise foi ou en partant trop loin. Je pourrais dire que la loyauté vient d'un manque d'identité propre, et donc de faiblesse, et que le sens de l'humour vient d'un besoin de reconnaissance ou un truc du genre, mais je ne suis pas Freud. Néanmoins, vous avez compris ce que je voulais dire par "la bien vient du mal". Enfin, j'espère que vous avez compris.
C'est bien gentil, tout ça, mais pourquoi est-ce que je dis que je suis mauvais ? J'ai bien expliqué que les qualités pouvaient venir de défauts, mais il est plus probable et plus justifiable de penser les qualités viennent du formatage sociétal. A cela, je réponds que peu importe la vérité, ce qui compte est ce que je peux retirer de la réponse que j'ai choisi. Le fait de me considérer comme mauvais me permet de garder les pieds sur terre : je ne suis pas un héros rempli de qualités. Je suis une sombre merde remplie de défauts et conditionnée par la société pour être à peu près civilisée. Peut-être que la réalité est toute autre, mais je ne veux pas le savoir. Je préfère conserver un semblant de modestie (et mon complexe d'infériorité, mais chuuuuut) que de connaître la vérité.
Voilà. Je suis mauvais. Surtout à l'écriture d'article mais bon, j'avais envie de partager ce raisonnement.
Bonjour, bonsoir à tous et avant toutes choses je tiens à remercier toutes les personnes qui m'ont soutenu et souhaité du courage car... J'en avais grandement besoin ^^
Je suis donc bien de retour et j'ai repris le court de ma vie telle que je l'avais laissé...
Bientôt, je vais partir étudier l'Histoire ( oui je raconte ma vie alors si t'es pas content bah... Euh... Screugneugeux ! ) Bref ! En tant qu’élève de Terminale, je dois me concentrer sur mes examens qui approchent. Je dois également ne pas délaisser mes amis qui m'ont tant soutenu et pas seulement vous ^^ même si vous êtes vraiment géniaux !
En tout cas, il est clair que j'ai un programme chargé ! Et donc je vais faire une pause sur tout ce qui concerne mes activités artistiques... Y compris mes fictions... Elle seront néanmoins bel et bien écrites mais je préfère attendre la fin des examens et des cours pour reprendre mes romans, fiction, nouvelles et autres activités.
Néanmoins ! Je vous laisse avec un petit quelque chose et j'en profite pour promouvoir et faire de la pub éhontée sur une de mes futures activités ! Donc deux nouvelles :
Premièrement : Au sujet de la fiction "l'ombre et le cyborg". Elle est terminé depuis longtemps mais pas corrigée, je m'explique. EdwardHyde avec qui j'ai écrit ce crossover a du mal avec le Français en général (Grammaire, Orthographe et Conjugaison) sans vouloir te vexer (pas taper moi) et donc, comme je l'ai mentionné plus haut, je suis moi même dans l'incapacité de la corriger... En gros... J'aurais besoin de l'aide généreuse de l'un où l'une d'entre vous pour les corriger et me les renvoyer (je peux même mentionner le correcteur si c'est ce que voudra la personne) Donc si vous acceptez, envoyez un message privé, on s'échangera nos coordonnées skype où adresse mail où les deux si vous voulez me rencontrer où me parler (moi je suis pas contre le dialogue entre les êtres humains, je l'encourage d'ailleurs ! Cela pourrait éviter des pignouferies comme le terrorisme où la guerre ENFIN BREF ! L'homme qui allait trop loin dans ses réflexions) Donc voilà pour la première chose !
Deuxiémement : D'ici l'été 2016( d'ailleurs ça me fait penser qu'on est toujours vivant et que la fin du monde 2012 Mon C**) j'aurais donc les moyens de me procurer un PC digne de se faire appeler PC ainsi que du matériel d'enregistrement et le micro des familles qui va bien.
Mon projet : Créer une chaine YouTube et y faire bah... Ce que je veux en fait... Nan plus sérieusement, je compte parler de plusieurs sujet et de vous montrer en vidéo, des jeux que j'aime vraiment ! Les chroniques porterons sur :
-le cinéma, séries et dessins animés (Pixar, Disney, Doctor Who et des tas d'autres)
-L'animation japonaise (catégorie à part par rapport à la première car il y a vraiment BEAUCOUP à dire)
-My little pony FIM (Same here)
-La musique (en particulier celles que l'on peut trouver dans certains films, séries etc...) Le métal et le rock \m/ (et là je viens déjà de perdre la moitié de mes abonnés :'( c'est la tristesse) ainsi que les musiques de jeux et je pourrais même être amené à parler classique (qui est un terme générique pour désigner la musique savante)
-L'écriture (Je parlerais de tout les bouquins et auteurs qui me passionnent ainsi que les Fanfiction et oui je suis un malandrin qui veux piquer le job à Toropicana #sadness bro) J'en profiterais pour parler de mes romans et projets personnel dans cet art
-Jeux vidéo (Des Let's play et des sessions funs sur des jeux qui me passionnent comme Zelda, Kingdom Hearts, Dragon Quest, Super smash bros où je suis fier de me vanter de côtoyer le top 20 France et d'autres mais principalement ceux-ci)
-Et à part : Comme je faisais du théâtre et que je m'y connais en mise en scène et que mon rêve serait d'être acteur où comédien de doublage bah vous aurez surement droit à des courts où long métrages ( mais qui viendront surement s'ajouter au reste plus tardivement)
Un grand merci à tous pour ce soutient ! Et si vous êtes des petits nouveaux :
WELCOME TO THE INTERNET !!!!
Gloire à l'honorable et grand seigneur Vladimir Poutine
Ps : Second degré
Pps : Je vous aime
Je voulais compléter mon ancien article sur les méchants, avant de réaliser que ça se reliait très bien à cet article de Nova sur les motivations des personnages.
En fait si on réfléchit deux minutes, la plupart du temps, ce sont les méchants qui ont de grandes motivations. Ils veulent s'emparer du monde (allez mourir, je vous mettrais pas le gif de M Bison, on est pas chez le Nostalgia Critic ici) et s'ils n'avaient pas décidé de le faire, le héros serait encore en train de sarcler son champ de patates dans son village.
Les méchants à motivation, on peut les classer en deux grandes catégories. Les salauds égoïstes et les salauds altruistes. J’emprunte le terme au très bon bouquin uchronique d'Eric-Emmanuel Schmitt « La part de l'autre », où l'on suit un Hitler reçu aux Beaux-Arts de Vienne, et qui ne devient jamais le dictateur qu'on connaît. Le salaud égoïste est celui qui ne pense qu'à lui, qui met sa jouissance et sa réussite au dessus de tout. En revanche :
« Les salauds altruistes provoquent des ravages supérieurs car rien ne les arrête, ni le plaisir ni la satiété, ni l'argent, ni la gloire. Pourquoi ? Parce que les salauds altruistes ne pensent qu'aux autres, ils dépassent le cadre de la carrière privée, ils font de grandes carrières publiques. Mussolini, Franco ou Staline se sentent investis d'une mission, ils n'agissent à leurs yeux que pour le bien commun, ils sont persuadés de bien faire en supprimant les libertés, en emprisonnant leurs opposants, voire en les fusillant.
Ils essuient leurs mains pleines de sang sur le chiffon de leur idéal, ils maintiennent leur regard fixé sur l'horizon de l'avenir, incapables de voir les hommes à hauteur d'homme, ils annoncent à leurs sujets des temps meilleurs en leur faisant vivre le pire. Et rien, rien jamais ne les contredira. Car ils ont raison à l'avance, ils savent. Ce ne sont pas leurs idées qui tuent mais le rapport qu'ils entretiennent avec leurs idées : la certitude. »
Qu'en est-il de nos méchants de MLP dans cette classification ? Selon moi, tous correspondent à la première catégorie. Tous sauf une, mais détaillons mon propos.
Nightmare Moon veut apporter la nuit éternelle sur Equestria, chasser sa sœur, prendre sa revanche. On peut arguer qu'elle a une certaine vision politique (après tout, dans les uchronies de la S5, elle est celle dont le pouvoir est le plus stable) mais c'est une vision à son intérêt. Elle n'est pas mue par le bien commun.
Sombra est dans le même cas. Il veut étendre son pouvoir par la force, réduire les peuples en esclavage pour son propre intérêt.
Chrysalis agit pour le bien du groupe, mais ce n'est qu'un égoïsme de masse : les changelins ont besoin d'amour, ils voient les poneys comme des proies et les dévorent. Sa réaction, dans l'uchronie de la S5 est d'ailleurs de commenter à quel point le village de la résistante à l'air « délicieux ». Les changelins sont des ventres sur pattes, et on peut sincèrement se demander ce qui adviendra d'eux quand ils auront tout mangé.
Tirek est exactement le même. Il cherche le pouvoir pour lui et lui seul, il vide les poneys de leur magie et ravage tout sur son passage.
Discord également, car il ravage tout pour le plaisir de ravager, et l'amour du chaos. Il n'a pas de réel but, c'est un enfant qui s'amuse, comme une version maléfique du génie d'Alladin ou monsieur Mxyzptlk dans Superman.
Il en va tout autrement pour la dernière méchante en date de la série, Starlight Glimmer. Glimmer a un but, une vision. Elle pense scincérement que les cuties marks sont mauvaises pour le poney, qu'ils doivent s'en détacher. Elle ne cherche pas à prendre Equestria par la force et à imposer sa vision, non, son but est de construire un monde utopique où les autres viendront la rejoindre. C'est le poney pour qui la fin justifie les moyens.
Il aurait été facile d'en faire une despote qui manipule les poneys du village pour son intérêt personnel. Mais ce n'est pas le cas. Elle triche bien sûr, puisque elle garde sa cutie mark. Mais c'est pour servir sa cause, pas se servir elle-même.
Récoutez là quand elle fait face à Twilight dans le final de la S5. Elle est réellement blessée que Twilight et ses amies aient détruit son utopie, elle pensait scinérement que l'égalitarisme absolu était le seul moyen pour les poneys de vivre en paix. Bons sang, elle va jusqu'à revenir dans deux autres épisodes de la saison pour préparer sa revanche sur Twilight !
On peut gloser sur le fait que la raison qui fait que Starlight est ainsi est maladroite, je suis le premier qui aurait préféré l'idée d'une Starlight convaincue que les marques étaient mauvaises par son observartion de la société, plutôt qu'une trahison infantile.
Mais le traitement ultérieur de cette idée est selon moi, bien au dessus des standards des autres méchants de MLP.
C'est cela qui fait à mon sens, Starlight la meilleure méchante que nous ayons eu dans MLP FIM. C'est sur cette dynamique que vous devez vous appuyer pour nous créer des méchants dignes de ce nom dans vos écrits, leur donner, comme l'écrivait Nova, un désir et une motivation à renverser les montagnes.
C'est ce qui fera d'eux de meilleurs personnages, et vous, de meilleurs auteurs.
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