Présentation de l'auteure
Je m'apelle Herveline de prénom, 18 ans, j'étudie les lettres modernes à Rennes et j'adore My little pony ainsi que les mangas! La fiction que j'ai décidé de partager est tiré d'une idée qui n'a jamais fini avec une amie. J'ai donc décidé de la réécrire à ma sauce avec son accord. L'image ci-dessus vous donne un aperçu des couleurs de nouveaux poneys qui apparaîtront pour sûr mais je vous présenterai une par une ces ponettes d'exception! Promis! Ce que j'aime? Ecrire, modifier des images, dessiner... Il y a tellement de choses que je ne sais quoi dire...
Résumé de l'histoire
Twilight est désormais une princesse parfaite et la professeure de Starlight. La paix et la magie ont définitivement encerclés le célèbre royaume d'Equestria. Mais tout bascule lorsque la célèbre et adulée chanteuse Lovely Mermaid arrive comme nouvelle habitante. Le secret: Lovely est la cousine de Twilight. Tout en cachant ce secret aux autres, Twilight et ses amis devront tout faire pour aider la chanteuse à vivre une vie normale, se faire des amis et surtout renouer sa relation avec Fly Dancer, son premier amour et le plus beau poney de Ponyville.
Mais qui sera donc Lovely Mermaid? Et Fly Dancer?
Lovely est, comme dit précédemment, la cousine de Twilight. Sauf que la jeune chanteuse ne veut pas gêner la princesse avec sa réputation et préfère cacher leur lien. Bref 'arrivée de Lovely ne va pas être de tout repos croyez-moi!
Y-aura-t-il des couples différents?
Evidemment il y aura Fly et Lovely mais Lovely n'arrive pas à comprendre comment passer d'amis à amoureux. Il y aura aussi le couple TwilightxFlash que j'ai toujours adoré! Je prévois aussi celui de Sherily et Big en plus de Soarin et Rainbow mais je n'en dis pas plus!
Qui seront les nouveaux poneys?
Alors là vous le découvrirez petit à petit mais il s'agit des futures amies de notre Lovely qui aideront celles de Twili à soutenir la chanteuse.
A bientôt pour les aventures de Lovely Mermaid dans le royaume d'Equestria!
Hi'.
Ouais je suis censé être en train de traduire là tout de suite -- le minimum syndical est fait, on est en pause, reprise dans deux heures, ça devrait me laisser tout juste le temps de ne pas pouvoir finir cet article -- oui ça commence à faire beaucoup d'articles en même temps -- je n'aime pas le spam -- et oui je vais critiquer mon propre texte -- j'aime râler.
À l'heure où on parle, PonyCell a 500 vues, deux fois plus que n'importe laquelle de mes autres fics'. 58 votes, 30 favoris, coup de coeur de l'équipe et même avant ça elle avait tellement plu qu'elle se trouvait sur Frenchy Ponies avant même mon arrivée là-bas.
Question d'en rajouter, Evy Eltrian en a fait la lecture : PonyCell - french reading.
Maintenant quelqu'un vient carrément de faire un article dessus -- d'ailleurs ce site, "Fic is not your enemy" a l'avantage d'offrir une jolie ouverture sur les fanfics' d'autres fandoms -- mais bref autant dire que je devrais me sentir fier.
J'en suis fier. Et j'aime bien ce texte. Mais étonnamment je ne peux pas me réjouir de ce succès. En fait, ça me mine un peu le moral.
Pourquoi ?
Pour rappel, PonyCell SA est l'histoire d'un live stream qui prend vie, avec dedans un clone de Fluttershy. Le héros, un "je" aussi transparent qu'un buvard, devient alors spectateur passif d'une course en avant pour, à partir de cet incident, promouvoir ces clones au grand public.
Je l'ai relue ce soir et je dois lui laisser ça : ça se laisse lire. Aucune formule difficile, aucun moment compliqué. On est loin d'un "Déesses" qui demande un décryptage à la Enigma. En fait, et c'est un reproche que je partage avec moi-même, le style est plutôt plat, un peu répétitif, assez flemmard. Alors oui, ça colle au fond, c'est pour l'atmosphère, mais littérairement ce texte est aussi intéressant qu'une brochure de gare.
Outre le héros en carton pâte et le style digne d'un fer à repasser, certains ont noté la fin plutôt étrange, qui semble tomber du ciel. Gardez ça en tête pour plus tard.
Mais pour le reste, les gens qui lisent PonyCell ressentent le malaise et ça c'est bien.
C'est dû bien sûr au florilège de détails (cornes, ailes, etc...) qui attire le regard et attise l'imagination, mais c'est dû surtout au silence, aux sous-entendus. Tout ce qui est vraiment révoltant est en général tu, gardé en coulisse. Le mécanisme du texte est au fond une curiosité malsaine, un voyeurisme. Les détails sont là pour suggérer une "Rainbow Factory" en coulisse qu'on ne montre jamais clairement et que le lecteur attend au détour de chaque page. C'était, du moins, l'intention : ne rien dire, tout sous-entendre, laisser l'imagination (et le raisonnement) faire le reste.
L'imagination a fait le reste, et le texte aidant, les gens se sont persuadés que PonyCell était une critique de la société. La plupart des commentaires vont dans ce sens, y compris quand les gens disent que l'univers de la fiction est le nôtre, ou que c'est réaliste, etc...
Oui, c'est vrai. Je me suis effectivement renseigné, j'ai cherché un certain réalisme. Reliance existe vraiment, le résumé du texte est inspiré presque mot pour mot d'une question sur leur site. L'ICMR existe aussi, et si Dambo est fictif (le nom d'un brony à qui on avait volé sa statue de poney en bois et qui s'était filmer en train de la récupérer) son champ de recherche est réel également.
Donc je critique le clonage ? La société ?
Eh bien... non.
PonyCell, à la base, critiquait le HiE. Plus précisément, l'opposition entre un monde humain tout pourri tout méchant tout qui a éteint la lumière et un monde équestre paradisiaque au point que c'est là où tu vas quand tu meurs (non mais littéralement). Cette opposition a le don de m'agacer.
Pourtant, elle est logique. Le but d'une HiE est de pouvoir s'évader. Pas au sens "oh non je veux me suicider lol" mais au sens "les choses peuvent s'améliorer". Imaginer des temps meilleurs, positiver... C'est une pause, un moyen de décompresser, comme une récré'. Et c'est donc normal de laisser derrière nous le monde tout pourri, voire même de le combattre.
La HiE est un moyen de réaffirmer ce qu'on aime, ce qu'on approuve, ce qui nous fait nous lever le matin. Ce qu'on a envie de voir plus souvent dans la réalité.
Et maintenant, un peu de contexte.
Je ne me souviens plus de quand date PonyCell, mais il y a un passage dedans qui est daté qui fait référence au Twilicorn et à la réaction de la communauté.
Durant toute la S2, et encore un peu en S3, la question que je ne croise plus vraiment aujourd'hui mais qui était pressante alors était de savoir si la série était "juste une série" ou "plus que ça". Le "juste une série" a gagné et c'est tant mieux, ça a évité des contraintes, le côté culte. Ouf. Mais ça a causé pas mal de désillusions, d'espoirs déçus. Je suis d'ailleurs toujours partisan du "plus que ça", tant qu'on n'essaie pas de l'imposer.
Le "plus que ça", ce peut simplement être le côté positif. Un îlot de bon sens au milieu du cynisme et de l'actualité. Ça peut aller plus loin, avec l'idée que le brony sera [insérer whatever ici] et, plus loin encore, qu'MLP pouvait rendre le monde juste un tout petit peu, tout tout petit peu meilleur.
Eh.
C'est là le vrai thème de PonyCell. Les clones n'y sont qu'une métaphore. Ce n'est pas une vision de notre monde, c'est notre vision de la série. Une vision où la série n'est vue que comme un produit de consommation, traité comme tel, parce que c'est un produit de consommation, conçu comme tel. Et le côté vivant, le malaise, c'est le "plus que ça". La scène finale, si inexplicable, c'est le "plus que ça", en face à face, qu'on regarde mourir. Oui j'avais toujours le Twilicorn au travers de la gorge. Et la saison 4, pour cool qu'elle soit... n'est pas la même chose.
Les gens aiment le PonyCell qui critique la société, le PonyCell où le monde est tout pourri et qu'on a toujours pas rallumé la lumière.
Eh, tant mieux ! C'est votre texte. Quand je publie un texte, je considère qu'il ne m'appartient plus. Vous en faites ce que vous voulez et vous y voyez certainement ce que bon vous semble. Content que vous ayez passé un bon moment.
Mais vous devez sans doute comprendre à présent pourquoi chaque fois qu'on me dit que le texte est bien, je baisse un peu plus la tête. Le texte qui se révoltait contre une vision très noire de l'humanité, applaudi pour sa vision très noire de l'humanité. Dommage que les idées, les valeurs, les principes, ne soient pas des êtres vivants.
Bon je retourne traduire dans mon coin à présent, il me reste du flex pour quelques heures et j'ai besoin de me changer les idées. On se retrouve à l'occasion et, fanficers,à vos plumes !
Hi'.
Pour l'anecdote, j'ai passé en revue deux fois la liste de mes articles, persuadé que j'étais d'avoir déjà parlé de la "première phrase", tant c'est un sujet qui m'obsède. Pourquoi ? Parce que dans ma vision des choses, la première phrase doit contenir toute l'histoire. Et j'ai bien dit TOUTE l'histoire.
On va faire un bref rappel et on s'y met, d'accord ?
0. La pertinence
Ah ça j'en avais déjà parlé. C'est la bonne vieille équation "mot + contexte = sens". Mais on va en avoir besoin pour ce qui suit alors faisons vite.
Si je veux parler d'une voiture, je peux dire "la voiture", "le véhicule", "l'engin", "la machine", "la caisse à savon"... du moment qu'on comprend que je parle d'une voiture, on considère ces mots comme s'équivalant. Par contre, je ne peux pas dire "l'appareil" pour une voiture :
1a) Il monta dans la voiture.1b) Il monta dans la machine.1c) Il monta dans l'appareil.
Par contre, si je parle d'un avion, je peux dire "l'avion", "le véhicule", "l'engin", "la machine"... et "l'appareil" :
2a) Il monta dans l'avion.2b) Il monta dans l'appareil.
Cela ne vous surprend pas ? Je me souviens comment, petit, je n'arrivais pas à comprendre pourquoi on ne pouvait pas dire "il versa du liquide" pour dire "il versa du vin". Le vin c'est du liquide, mince. Et ici, si l'avion est un appareil, et l'avion est une machine de transport... pourquoi la voiture, qui est une machine de transport, ne serait pas un appareil ?
Si un enfant de neuf ans n'arrive pas à le comprendre, c'est que c'est communi- c'est que quelque chose cloche.
L'équation "mot + contexte = sens" signifie que le mot lui-même, tout seul, n'a pas le moindre sens. Il ne signifie rien, nada. C'est l'emploi qu'on en fait qui permet de comprendre ce qu'il veut dire, et c'est pour ça que le mot "appareil" s'appliquerait pour un avion et pas pour une voiture. Ça n'a rien à voir avec la définition du mot dans le dictionnaire.
Ce qui nous importe, pour la suite de cet article, c'est le poids, l'importance, l'influence du contexte sur le mot.
Et qu'est-ce qu'on va appeler "contexte" ? Les mots qu'il y a autour. Le reste du texte. Dans les exemples (1) et (2), le contexte est "il monta dans". Et pour ceux qui veulent vraiment se compliquer la vie, les littéraires ont un mot pour désigner le contexte qui ne porte que sur les autres mots du texte : c'est le "cotexte". Sans le "n". Parce qu'on est des trolls (et parce que ça veut dire le "texte à côté", "co-texte").
On est bon ? Okay.
1. Posons le contexte
Vous avez votre histoire, pour le moment on s'en fiche de laquelle, vous êtes devant votre page blanche et vous vous apprêtez à en écrire la première phrase. Quel est le contexte ?
Le contexte, ou "cotexte", est vide.
Pas un seul mot. Tout est encore à faire. On va donc commencer, d'accord ? Écrivons notre première phrase, au pif.
3) "J'aime les tartes aux pommes."
Maintenant, changeons de bottes. Vous avez écrit nawak après cette phrase, puis vous avez envoyé votre texte à votre meilleur pote pour qu'il relise et tandis que vous stressez en boule dans votre coin en attendant sa réaction, lui il pose les yeux sur cette première phrase. Qu'est-ce qui se passe ?
Là, comme ça, nous on sait que la phrase (3) a été écrite au pif. Mais le lecteur s'apprête à lire une histoire, il part donc du principe que ça ça veut dire quelque chose. Et il va lire cette phrase comme une histoire.
Donc "je". L'histoire est à la première personne. "Pommes". Applejack. Non désolé mais juste Applejack. Tu ne peux pas dire "pommes" dans une fanfic' MLP sans qu'aussitôt les gens y pensent, c'est juste ancré dans l'univers. On s'attend donc à un récit à la première personne où il y aura Applejack.
Mes deux hypothèses seraient alors soit un self-insert romance, soit un récit où Applejack est l'héroïne. Quelque chose comme ça.
À partir d'une phrase complètement tirée de nulle part, type "les gants sont dans la boîte à vis", on obtient une interprétation du lecteur sortie du Tartare sur l'histoire. Une histoire qui commence par des gants dans une boîte à vis ? Mh, "gants", humain, "vis", technique, le héros est probablement un ouvrier humain, peut-être sur un chantier. Probablement un HiE. Non sérieusement la phrase pourrait même être "douze" ou "biopolymère". J'ai dû wiki' le mot biopolymère, je ne suis toujours même pas sûr de ce que ça peut bien vouloir dire mais si je lis ça en première phrase d'un texte... Mh, probablement sci-fi.
2. Changeons les mots
Si vous avez compris qu'il y a ce moteur qui tourne dans la tête de votre lecteur, pour donner du sens à vos phrases (et la même machine dans votre tête, pour donner des mots à vos idées), alors il est temps de jouer avec.
Je vais vous proposer une première phrase anodine :
4) "C'était le matin."
Premier prix de jépudidée ! C'est générique, c'est passe-partout, ça pourrait être collé au pif à un bazillion d'histoires différentes et... et pourtant... et pourtant ça pourrait être, au contraire, très, très unique.
Pour s'en rendre compte, commençons par nous demander ce que le lecteur y a vu.
Alors on peut jouer les analystes et là la première chose à dire c'est à quel point cette phrase est courte. Trois mots. Ou quatre, suivant comment tu comptes. Pas d'adjectif, pas de rien du tout, juste un constat balancé là comme une brique. On peut s'attendre à une narration sobre, taillée au scalpel, sans concession. Juste la réalité, quelle qu'elle soit. J'y reviendrai plus tard.
Pas besoin de jouer les analystes, cependant. On peut aussi paraphraser : la phrase nous dit que c'était le matin. Le mot "matin" est donc la seule information dont on dispose, et on peut penser qu'elle est sans importance. Mais ça, on peut le tester. Et on peut le tester en la remplaçant.
4a) "C'était le soir."
Même phrase, même cotexte "c'était le", même analyse foireuse mais le mot a changé. Et qu'est-ce que ça change ? Une fois encore, mettez-vous dans les bottes du lecteur. Le lecteur est en train de construire (avec vous) une histoire.
Déjà, le matin, le personnage commence sa journée -- comme nous on commence l'histoire. Tandis que le soir, il la termine. "C'était la fin de l'après-midi" le dit mieux : "fin". On a loupé, en tant que lecteur, une journée entière où il a pu se passer un tas de choses. Ou si ce n'est toujours pas clair :
4b) "Applejack revenait de la bataille."
Vala' c'est clair là ? Quelle bataille, comment ça, qui que d'où ? Le soir peut provoquer, à son échelle, le même effet. Et le soir est aussi, dans les histoires -- et dans FiM -- ce moment de mystère, de danger et d'interdit. C'est l'ombre, c'est la nuit, c'est que des trucs pas cool arrivent. Une histoire qui commence le soir en général s'apprête à être sombre, à parler de choses pas mignonnes. Ou alors on va parler de Luna. Parce que soir. Luna. Ouais.
En un mot, on a changé le programme.
Cela ne signifie pas que cette phrase en est moins générique. On peut la faire suivre de n'importe quoi. Le soir peut être le moment où Twilight va aller voir allez je sais pas Flash Sentry pour roucouler innocemment ensemble. Le matin peut être le moment où votre personnage dépressif se rappelle qu'il est en prison pour tentative de meurtre. Mais, du simple fait que c'est une histoire, et du simple fait que cette phrase est la première, simplement en passant du matin au soir, on a changé radicalement la vision (potentielle) du lecteur.
3. Annonçons l'histoire
Jusqu'à présent on a donc vu comment des phrases tirées au hasard pouvaient impacter la vision du lecteur. Maintenant j'aimerais passer à la vitesse supérieure. Laissons tomber le hasard. Prenons une "vraie" histoire.
Pour les besoins de la cause, on va dire que l'histoire c'est Spike qui doit sauver Owloviscious de... de... oh je sais, Owloviscious est appelé par un artefact de Starswirl et Spike part à sa rescousse. Vala'. On a notre histoire, on part freestyle, allez première phrase !
5) "Spike vit qu'Owloviscious était appelée par un artefact de Starswirl et parti-
Bordel de-dslvk j'ai pas dit de spoiler l'histoire ! Bon okay blague à part.
6) "Un matin Spike vit qu'Owloviscious n'était plus là."
Voilà, typiquement le genre de phrase qu'on pourrait faire pour démarrer l'histoire. Tout y est. On a nos deux personnages principaux, on a le problème ("plus là"), c'est bon il ne manque rien. Tout ce qui est nécessaire est là. On peut partir à l'aventure.
Parce que votre histoire sera cela : un récit d'aventure, rien de plus. C'est juste "Spike va sauver Owloviscious" et vous y collerez des trucs en cours de route, méthode patchwork pour le drama avec cette révélation que waaaaah en fait Owloviscious c'est la compagne millénaire de Starswirl et toussa...
C'est vraiment ça, votre histoire ? Si c'est le cas, okay cool. Allez-y. Ce genre d'histoire est divertissant, léger, je peux m'y plonger avec plaisir.
Et c'est ce que me promet votre première phrase : un récit simple, sans prise de tête, on va sauver Owly' et viens pas me compliquer la vie. C'est bon j'adhère.
Mais et si vous vouliez aller plus loin ?
Par exemple, disons que vous êtes fan de Spike, que vous en avez marre de le voir humilié à chaque fois qu'il a un épisode et donc vous voulez le glorifier dans votre fic'. Vous voulez le montrer faible, mais persévérant, et capable, surprenamment capable quand il se dévoue à quelque chose. Votre fanfic' n'est plus "Spike va sauver Owlol" mais "Spike y te poutre tes basques discute même pas". C'est de ça dont votre texte va parler pendant deux cents pages. Et c'est ça que doit... devrait dire votre première phrase.
7) "Spike il est tellement fort il mange les spaghettis bolo' sans jamais tacher ses écailles."
Bon okay c'est pas subtil mais là c'est clair. Le texte sera comique mais le texte est là pour glorifier Spike. Le lecteur, dès la première phrase, sait exactement à quoi s'attendre.
Mais est-ce qu'on peut être subtil ? En fait, oui.
Vous vous rappelez les phrases aléatoires plus haut dans l'article ? On va les reprendre, et on va les modifier pour intégrer combien Spike il poutre.
3a) "J'aime les sols propres."4c) "C'était un autre jour bien rempli."4d) "Encore un jour bien rempli au service de Twilight."
À nouveau, remettons-nous dans les bottes du lecteur.
En (3a), qu'est-ce qu'il voit ? Le personnage lui parle et parle de sols nettoyés. Qui nettoie les sols ? Spike. À quoi Spike est bon ? À nettoyer les sols. Il est bon à quelque chose. Mais en général on pense qu'il n'est bon qu'à nettoyer les sols. Et là tu as tout dit. TOUT. Comment Spike est déconsidéré par les autres, alors même qu'il montre, chaque jour, à quel point il est fiable. Et son dévouement : il aime ce qu'il fait. Il ne se plaint pas. Toute ta fic', toute sa problématique, ta raison même d'aligner les mots en quoi, cinq mots ? Quatre, suivant comment tu comptes. Le lecteur ne s'en sera jamais rendu compte, il est resté au stade du "ça doit être Spike" voire même pas, mais tout est déjà là.
En (4c), que voit le lecteur hypothétique ? Euh, pas grand-chose. On a un personnage actif, qui remplit bien ses journées et qui a l'air satisfait. Okay donc... Applejack ? Rarity ? Bon pas Dash elle fout rien, pas Twilight c'est une flemmar- oui, déjà à ce stade et sans même s'en rendre compte, le lecteur est déjà en train d'essayer de savoir de qui on parle. Il est en train de construire l'histoire (avec vous), il construit le personnage également.
Mais (4c) n'est pas terrible. (4d) va plus loin. Le "service de Twilight" dit clairement que c'est Spike. Et on voit aussi, au passage, comment "un autre jour" a été reformulé en "encore un jour". Par contre, difficile de savoir si le personnage est satisfait, content de sa situation. On sait, en tant que fan, que Spike est content, mais le texte peut décider que mince, Spike en a marre d'être exploité. Si ça se trouve on veut glorifier Spike en le faisant se rebeller. Donc (4c) et (4d), en fait, ne disent pas vraiment ce qu'on veut...
4e) "La journée n'avait pas commencé, les sols étaient déjà propres."
On mélange donc (3a) et (4c-d) et paf. Le texte n'a même pas commencé que le personnage a déjà tout nettoyé de fond en comble. En fait là le lecteur est plus dans les sabots de Twilight, à découvrir une biblioth- pardon un château récuré à la perfection. On joue sur le moment pour renforcer l'idée que Spike poutre -- et son dévouement, punaise, il s'est levé à quelle heure pour réussir cet exploit ?
4. Et maintenant, le style
La première phrase n'est donc pas un gros spoil. On n'a même pas mentionné Owloviscious. On a, par contre, mentionné le "core" du texte, son concept, sa raison d'être. Oui je sais je suis lourd à le répéter sans arrêt mais c'est ça : ce texte est là pour glorifier Spike et on vous le dit d'entrée de jeu.
De façon plus ou moins subtile.
Mais et si on ne voulait pas glorifier Spike ? Et si on s'intéressait plutôt à la relation entre Spike et Owloviscious ? On n'a jamais vraiment enterré la hache de guerre entre les deux, un texte serait l'occasion de relancer ça... et si Spike apportait autant à Orly que la chouette a apporté à Spike ? Et si, alors même que l'histoire montrait combien Owloviscious est en fait mystique et liée à Starswirl, on montrait que Spike, qui n'a ici pas le moindre passé mystérieux, est en fait plus héroïque, plus fascinant encore ? Comment ils se complètent. Cette amitié qu'on ne leur soupçonnait pas. Ou au contraire, cette haine qu'ils ne s'avouaient plus.
On va donc réécrire notre première phrase avec pour projet qu'Owloviscious a besoin de Spike :
8) Il y avait des plumes partout dans la bibliothèque.
Scène de crime potentielle à part, en supposant qu'un oiseau perde ses plumes comme un chat ses poils, arrêtez de rire et concentrons-nous. Les plumes dans la bibliothèque, c'est Owloviscious. Qui d'autre ? Mais, en même temps, ces plumes devront être nettoyées, et qui s'en charge ? Spike. On ne l'a même pas nommé et on le voit déjà s'énerver contre Oily. Autrement dit, sans nommer un seul des deux personnages, on les a mis en avant et en interaction.
Tout le texte est là. Tout le texte n'est qu'une excuse, cette histoire d'artefact, tout ça, une vaste excuse pour pousser leur relation à ses limites. Et si le lecteur ne s'en rend pas compte, ce n'est pas grave : vous l'avez dit, c'est dans le texte et quand il s'en rendra compte, il n'en sera pas surpris. On l'avait averti.
Mais est-ce que Spike et Owloviscious s'entendent bien ? Ou s'entendent mal ? Guerre ? Ou paix ?
Modifions la phrase (8) pour le décider, et modifions le moins possible pour y arriver.
8a) Des plumes partout dans la bibliothèque.8b) Il y avait des plumes plein partout dans la bibliothèque.
La différence ? Rappelez-vous notre analyse en herbe de "c'était le matin". La phrase (8a) fait pareil : on fait court, on fait froid, on constate. Je vous avais dit qu'on y reviendrait. Imaginez Spike, avec son balai, devant le désordre. Les yeux froncés. Ça ne le fait pas rire. Du tout. Mais ça le fait rire en (8b) et pourquoi ? Parce que "plein partout" est une tournure plus enfantine, plus moqueuse, plus expressive. Il est plus en mode "t'es sérieuse ?!" un peu comme quand Twilight fait nawak avec ses livres. Sûr, ils vont se disputer, mais au final ils sont bons amis.
Et tout cela n'a été dit qu'à travers le style.
Texte froid. Narration brève, sans détour. Le texte va être rempli de conflits. Texte enjoué. Narration longue, exagérée, insouciante. Le texte prend les choses à la légère. Le lecteur qui débute le texte ne s'en rend pas compte, mais les fondements de la relation entre Spike et Owloviscious sont là, sous ses yeux. Et tout le texte va suivre le même "ton", la même "atmosphère", parce que cette relation sera la même tout du long.
Cette relation évoluera, en surface, mais à moins qu'elle ne change fondamentalement, alors le style, fondamentalement, ne changera pas. Texte moqueur et joyeux parce que ces personnages veulent être ensemble. Triste quand ils se séparent.
Et si l'histoire était sur l'insignifiance ? Deux personnages minuscules, écrasés par une destinée qui les dépasse. Emportés par cette machination universelle où ils ne sont que de simples rouages ? Comment le dire, quels mots choisir ?
9a) Balayer, frotter, lustrer, répéter.9b) Une chouette sur la tête et un balai dans les pattes rendait Spike heureux.9c) Owloviscious ferma les yeux au passage du plumeau.
Tellement de variantes différentes possibles, tellement de fois où le lecteur ne se rendra pas compte que tout ce qu'on lui dira jamais à travers toutes les pages est là, juste devant son nez, contenu en quelques (dizaines parfois de) mots.
Et parlant de mots, une fois encore, on peut tester leur impact en les changeant. Pourquoi "balayer" plutôt que "récurer" ? Pourquoi "heureux" plutôt que "enjoué" ? Pourquoi "ferma les yeux" plutôt que "frémit" ? Quelle différence entre "fermer les yeux" et "frémir" quand le sujet est l'insignifiance face au monde ? La manière dont on le subit. Et, potentiellement, l'aveuglement d'Owloviscious quand elle partira trouver cet artefact.
5. tl;dr
Ah ben voilà ! Je savais que j'avais dû en parler quelque part. La première phrase n'a pas l'impact que je lui donne, mais il est vraiment possible, au pire en un ou deux paragraphes, de montrer au lecteur l'ensemble du texte. Que ce soit ce dont il va parler ou la manière dont il en parlera.
On ne spoile pas l'intrigue. On annonce le concept, dans la forme et dans le fond, sans que le lecteur n'ait à s'en rendre compte, simplement pour qu'intuitivement il "sente" ce qui se prépare.
Pour moi c'est là, bien plus que dans la description de la fic', dans l'image ou dans les tags, que je passe mon contrat avec le lecteur. C'est dans la première phrase que je lui dis "voilà ce que je vais faire". Et, plus personnellement encore, c'est la première phrase qui, quand j'écris un texte, me permet de me rappeler, même des semaines après, la raison même qui me poussait à le faire.
Si, en reprenant un brouillon, la première phrase ne me parle pas, ce n'était même pas la peine de continuer. Je recommence de zéro.
Inversement, une fois la première phrase cimentée, peu importe ce qui arrive, je sais exactement où je vais.
Reste à voir comment cela s'applique, fanficers,à vos plumes !
WELCOME to the internet bandes de sectaires religieux de la sainte banana.
La saison 6 du délice est enfin là ! Quel LUXE ! Et voici ma critique/analyse faite par mes soins ^^
Amusez vous bien et donnez moi vos ressentis !!!
Come On !
Hi'.
J'ai envie de réfléchir à la manière dont la fanfiction est perçue. Y compris par nous.
À la mi-octobre, je me suis remis à écrire. Je suivais alors, chaque nuit vers une heure du matin, un artiste américain dans sa lutte éternelle pour animer des dessins moches, et en bon fanboy j'avais envie de montrer que j'appréciais son travail. J'ai alors, après une plaisanterie sur son chat, décidé d'écrire une fanfiction sur son univers, et après l'avoir finie je lui ai passé le lien.
Et ce mec l'a lue. Devant tout le monde. (Et il l'a aimée.)
Ouais j'étais content.
Mais surtout, à ce moment-là je me suis rappelé pourquoi j'écrivais de la fanfiction. Un bête détail : ses personnages n'ont que des prénoms, mais pour cette fanfic', même si objectivement ça ne rajoutait absolument rien, j'avais voulu leur donner des noms de famille. Et pas juste piochés au hasard, non, j'avais passé une bonne heu- ah ah ah non vingt minutes sur chaque juste pour avoir le plaisir de dire "voilà. Là. Dans mon fanon, ça c'est leur nom de famille."
J'avais envie de rajouter ma pierre à l'édifice. L'impression, fausse certes, de contribuer à une oeuvre que j'appréciais énormément.
On a chacun nos raisons d'écrire des fanfics', et ces raisons peuvent même changer de texte en texte, voire de chapitre en chapitre pour ceux pas foutus de tenir leur saga en laisse, et chercher à dire ce qui fait une "bonne" fanfiction serait vain.
Mais, inversement, on connaît tous le sens péjoratif du terme "fanfiction". Et j'ai deux exemples en tête, dans des médias complètement différents, où ce terme s'applique parfaitement.
1. Crystal Empire
Rien ne crache "fanfiction" mieux que cette ouverture de la saison 3. Je n'ai aucune idée de ce qui s'est passé réellement mais voilà l'impression.
Lauren Faust se casse en laissant cette petite perle qu'est le wedding (les nouveaux dans le troupeau doivent avoir du mal à comprendre pourquoi certains bavent autant sur cet épisode) et c'est à la nouvelle direction de reprendre les choses en main. On leur donne les clés d'une voiture déjà lancée à pleine vitesse et il leur faut faire leur galop d'essai. Donc les mecs font "okay, qu'est-ce qui fait le succès d'MLP", ils regardent la surface, ils reprennent les éléments à succès et ils te font le Crystal Empire.
Et c'est exactement, exactement ce qui se passe avec une fanfiction.
Le fanficer regarde la série, adore, veut écrire dessus et du coup il se dit "pourquoi j'adore ?" Qu'est-ce qui a fait le succès de la série pour lui, qu'est-ce qu'il va mettre en avant ? S'il adore les personnages, genre un en particulier, alors il mettre en avant ce personnage, et même les traits chez ce personnage qu'il apprécie le plus. Et il va faire un Crystal Empire.
Je ne sais pas combien de fois je l'ai dit, je m'en rappelle comme si c'était il y a oh bien plus de deux ans, lorsque j'ai vu Luna ce jour-là dans cet épisode ma réaction a été "wow, salut Fanfic-Luna".
Pourquoi ? Parce qu'elle était froide, distante, qu'elle balançait des phrases pleines de mystère et ensuite basta, merci d'être passée. Pourquoi elle est froide ? Parce que c'est Luna ! Et tant pis pour la Nightmare Night où on l'a vue toute aussi prête à troller que sa soeur. Et oui, il y en aura pour m'expliquer que "mais non elle est froide parce que passé drama toussa" mais au risque de me répéter, Nightmare Night bon sang. Quand les gens l'ont vue foudroyer Twilight du regard on s'est tous demandé pourquoi qu'elle voulait assassiner l'élève.
Et ce n'est qu'un exemple parmi la foule qu'en comporte cet épisode.
Une mauvaise fanfiction est superficielle. Oublions deux secondes les fanfics qui ne sont qu'une excuse, une histoire avec collé dessus plus ou moins grossièrement l'univers d'Equestria. Je parle d'une fanfiction où l'auteur a honnêtement voulu faire la meilleure histoire possible. Il a pris ce qu'il pensait être le meilleur, il a utilisé ce meilleur et les gens comme moi se sont plaints. Le coup de l'examen est débile, le truc de la foire est foiré, on va pas refaire la liste de tous les griefs. Ce n'est pas que l'auteur n'y a pas mis du coeur et des tas d'efforts.
C'est qu'il est resté à la surface.
Après le miracle du mariage, la série voulait lancer sa saison trois avec classe, en grandes pompes, nous en mettre plein la vue. On va ressusciter un foutu EMPIRE, on va ramener un méchant BADASS aux limites de ce que le 6+ permet, non mais tu le sens le potentiel ?
Alors même que je critiquais cet épisode, je réfléchissais à ce que moi j'aurais fait, et déjà à l'époque je me rendais compte que si je ne ramenais pas le bouclier en début d'épisode deux, euh, ça allait être "compliqué". Ne pas faire tomber le bouclier ? Garder Sombra loin de la cité ? Le défi pour obtenir la même tension sans ensuite tout casser est un casse-tête insoluble. Idem pour le "tu dois le faire seule". Comment rendre cela viable ?
Autrement dit, quand un auteur découvre que sa fanfic' a foiré de façon monumentale, comment il corrige ? Parce que, très souvent, cet auteur n'est pas prêt à abandonner ses idées même si objectivement lesdites idées plombent son texte.
En tant que relecteur -- que je ne suis plus, pour rappel -- on est constamment confronté à cette question.
Et parce que dire à quelqu'un "ton idée est nulle" est en général contre-productif, ce qu'un relecteur fait est de dire "eh, essayons de tourner ton idée comme ça". Et on la tourne "comme ça" jusqu'à ce que l'auteur, à force de dire non, en vienne à admettre que peut-être il lui faut abandonner son idée de départ.
D'où l'importance du concept. Dans le Crystal Empire, mettons que ce soit la peur, ou le désespoir. Mettons qu'on veuille corriger le coup de l'examen.
Ma première proposition serait, comme d'habitude, d'inverser la logique : Twilight refuse de faire les choses seules, et ce faisant s'appuie trop sur ses amies. Quand c'est son tour de sauver la situation, que les autres ne sont plus là, elle se sent perdue. Désespoir. Mais outre de devoir réviser l'ensemble du plan de l'épisode, c'est aussi répéter ce qui s'était passé avec Discord. Intérêt plus ou moins zéro.
Ma seconde proposition serait que Twilight ait mal compris Celestia. Cette dernière lui aura dit "tu es la seule à pouvoir le faire" au sens de "je compte sur toi", et sur ce malentendu Twilight va tout foutre en l'air. Cela peut donner une réplique solide quand, à son tour, elle dit à Spike "tu es le seul à pouvoir le faire" et cela impliquerait aussi qu'il y ait un second malentendu en cours de route qui l'empêche d'avancer. J'utiliserais probablement le groboukin de la bibliothèque pour qu'elle fouille le château, mais elle interprète mal le vieux texte et paf, porte kifépeur.
Cela ne résout pas le problème de la foire ou du bouclier ou de Sombra ou... la liste est longue, mais le spectateur sait désormais qu'elle se trompe et que ça va être cause de problèmes. Il ne reste qu'à mettre ces problèmes en scène et on a résolu la moitié des défauts de l'épisode. Woohoo.
Et ce n'est pas la seule option. Une troisième proposition serait d'explorer le passé de Sombra, de découvrir qu'il était solitaire lui aussi, que pour x raison ça lui a permis d'être super puissant et je sais pas pourquoi comment mais en agissant seule aussi, Twilight peut s'opposer à lui. Un peu comme le plan foireux du "tiens cache nos pouvoirs en toi rien ne peut aller de travers". Celestia avait une raison de dire ça : c'est peut-être même le moyen dont elle a usé pour vaincre le greuh, le seul qu'elle connaît. Mais Twilight, à la fin, soit échoue soit réalise que ce faisant elle sacrifie une trop grande part d'elle, et du coup elle agit, vraiment, en "princesse de l'amitié". Et à la fin c'est elle qui, indirectement, donne une leçon à Celestia. Justifiant que celle-ci, plus tard, pose le genou devant elle.
Et pas de "c'est une série pour enfants". Tout cela peut être fait sans que le public ait eu à faire bac +42. Pour la fille de six ans ça reste "Sombra kifépeur" bouh poneys en danger yay on a gagné. Mais les scénaristes n'ont plus six ans, et s'ils peuvent suggérer des parents au travers d'une comète alors faire les trucs ci-dessus est à leur portée.
Toutes ces propositions tournent autour d'un même pilier : le désespoir. On prend l'idée, on cherche le moyen d'exprimer une forme de désespoir au travers.
Pour pouvoir le faire, on ne peut pas rester superficiel. On ne peut pas se contenter de dire que Luna est froide parce que passé torturé snif snif et compagnie. Non. Elle est froide parce que Celestia préfère Twilight à elle. Elle est froide parce qu'elle croyait que Twilight aimait ses nuits. Elle est froide parce que Celestia a refusé qu'elle y aille elle. Il y a tellement de raisons à mettre en scène qu'on peut excuser un débutant, mais pas un scénariste professionnel.
Une réplique, un soupir, un simple détail aurait suffi à donner toute sa profondeur à cette scène, et sa qualité à la fanfiction.
2. Sonic Lost World
Jeu vidéo cette fois. Sonic est une franchise maudite et peut-être la seule dans laquelle les fans eux-mêmes crachent plus sur Sonic que quiconque. Après le... truc... en 2006 et un retour quand même pas si mal avec Unleashed, peaufiné avec Colors et le truc assez cool qu'est Generations, désespérant de satisfaire ses fans, le studio a dû se dire "okay punaise y en a marre, tu sais kwa ?! On va prendre une de LEURS histoires et on va faire un de LEURS jeux."
Dixit Lost World.
Non sérieux, si vous avez lu des fanfictions de Sonic, le scénario de Lost World est juste ça. Mais ça. À la lettre. Un exemple parmi d'autres ? À un moment, de nulle part, un truc menace un héros. Là le grand méchant qui pour raison x s'est allié aux héros (tu le sens le truc déjà ?) sauve le héros et les personnages lui demandent "pourquoi t'as fait ça ?" Et il ne donne pas de réponse.
C'est bien de la mer- je veux dire... non non c'est ça c'est fait à la truelle. Quand tu écris ce genre de choses tu te dis que tu es subtil, que tu es en train d'approfondir le personnage... mais non. Non. Tu as juste fait qu'il sauve un héros pour pas de raison et on n'en reparlera plus jamais. Et encore une fois, dans un texte de fanficer sans prétention c'est pas grave, mais là on parle de scénaristes pro' dans une licence à millions !
Je pourrais citer tellement de passages de ce jeu qui sont "fanfic"... Regardez un let's play de ce truc, remplacez juste les méchants secondaires par des OC's genre les quatre saisons ou Ultimessa la marâtre de Celestia et Luna revenue avec toute la petite famille foutre le bronx. Même niveau. Ah oui et vers la fin de la fic' Twilight regarde une orbe où Pinkie en train de tousser lui dit que tout est perdu avant que la magie se brise et que l'héroïne soit seule ? Check. Ouais ouais c'est dans Sonic Lost World.
Sérieusement.
À ce stade on ne me fera pas croire que c'est un accident. Non non. Les scénaristes savaient parfaitement ce qu'ils faisaient. Ils ont littéralement copié le style des fanfictions sur Sonic, à croire qu'ils suivaient un cahier des charges écrit par les fans eux-mêmes (on me dira qu'il n'y avait ni Fang ni Hill Top donc mon argument est invalide mais bref) et cela vaut aussi pour les mécaniques du jeu. De l'innovation partout. Des parcours multiples partout. Des nouvelles capacités partout. Ah ouais et la plainte qu'y avait trop de personnages ? Ça a été le nettoyage au karcher.
En fait je suis tellement persuadé de cette théorie que le jeu suivant, développé par un autre studio, a vraiment dit, noir sur blanc dans une entrevue, "buck you" à la communauté de Sonic. Marre de vouloir leur plaire, on fera le truc comme on l'entend.
Le fanficer est confronté à la même chose.
Déjà, il veut faire comme les fics "qui marchent". Parce qu'il a besoin de repères, de modèles. Et c'est pour ça que je râle autant sur certains modèles : parce que je SAIS que le débutant, en les suivant, va droit dans le mur et se fera descendre en flèche, y compris par ceux-là mêmes qui ont écrit lesdits modèles.
Mais le fanficer, même endurci, a aussi envie de faire plaisir à son public. Et du coup il va souvent faire "okay tu veux quoi ?" Et on va leur faire une liste de ce qu'on veut. Et il va le faire. Diligemment. Avec les meilleures intentions du monde. Et quand il a fini, on est comme devant les robes de Rarity en saison un : "mais qu'est-ce qulkasdkvh".
Alors oui, on peut dire "fais comme tu l'entends" mais alors le fanficer risque de faire n'importe quoi, et on va toujours grogner.
Non, à mon sens c'est juste que quand les gens disent ce qu'ils veulent, une fois encore, il restent superficiels. Fondamentalement, ce que veulent les fans de Sonic, c'est que "Sonic court vite". Autrement dit, des contrôles impeccables et des circuits qui mettent ces contrôles à l'épreuve. C'est tout. On s'en fiche qu'Eggman sauve Tails, que Knuckles ait des muscles ou que le Tornado appartienne à un vieux pépé barbu. Sonic kikourvit. Point.
Le fanficer doit approcher son texte de la même manière.
Et une fois encore, tout repose sur le concept. Ou ce que moi j'appelle le "core".
Une mauvaise fanfiction n'a pas de concept. Une fois encore, je ne parle pas des histoires qui prennent comme excuse les poneys. C'est autre chose. Non non, je parle du gars qui a envie d'écrire sur ses poneys préférés et qui commence "Pinkie Pie détestait qu'on se moque de son Pinkie sens. Elle..." okay stop. Donc dans ce texte Pinkie est colérique. Parce que... dans ce texte les poneys se moquent d'elle. Pourquoi ? Depuis quand ? On est avant la S1 ? Non parce qu'Applejack la prend au sérieux, et euh un peu toutes les autres aussi... mais enfin je suis prêt à l'accepter mais tu cherches à faire quoi là ? C'est quoi l'histoire ?
L'histoire c'est que le fanficer adore le personnage de Pinkie, ou de Pinkamena, et a voulu écrire une histoire "sombre/triste/violence(/romance/etc)" sur elle, ou quelque chose du genre. Et non, "une histoire où on se moque de Pinkie Pie" n'est pas un concept. C'est superficiel.
Maintenant creusons. Pinkamena, c'est quoi ? C'est Pinkie Pie dont la vie entière s'effondre. Tout ce qu'elle a fait, tout ce en quoi elle croit, balayé d'un coup de balai. Ouais c'est autre chose que "je suis grognonne". Le Pinkie Sense, à l'origine, c'est quoi ? Une métaphore de la religion, ou à minima des croyances, ou des phénomènes inexplicables. Un relecteur dirait : "additionne les deux". Ma proposition serait : Le Pinkie Sense ne fonctionne plus.
Pourquoi ? Parce que "remise en question". Ça, c'est un concept. Je veux Pinkamena ? Je fais s'effondrer son monde. Ou une toute petite partie de son monde : son Pinkie Sense. Celui-ci ne fonctionne plus, elle a toujours ses tics mais les prédictions ne se réalisent pas. Elle se raccroche à ses idées et avec le temps, on se moque d'elle, au moins gentiment. Mais elle a besoin d'y croire, parce que c'est une partie d'elle.
Avec cette simple idée, je peux avoir mon "Pinkie pas contente", j'ai exactement la même chose qu'avant mais en sus, grâce à mon concept, je peux explorer en profondeur les motivations du personnage. Ses émotions, ses aspirations, tout. J'ai le conflit, avec le monde entier qui lui dit de changer et elle qui refuse.
Mais ce concept ne plaît pas au fanficer. Lui, ce qui l'intéresse, c'est le rejet. J'aurais dit la "cruauté" mais restons-en au rejet. Il veut que Pinkie soit rejetée, donc moquée, et dans le cahier des charges ça doit être lié à son Pinkie sens. Okay. Nouvelle proposition : ce n'est pas lié au Pinkie sens. Rangez ces torches et laissez-moi m'expliquer. Elle a été rejetée du mane6 pour pas d'raison, genre elle a fait un truc impardonnable ou peu importe, et du coup elle se sent moins que rien. Les poneys la rejettent et trouvent, comme toute bonne brute, le plus expédient pour ça : son Pinkie sens. Ce qui était jusqu'alors respecté, voire admiré, devient une cible de choix. Et Pinkie se persuade alors qu'elle n'a pas été rejetée pour la raison x d'avant mais à cause de son Pinkie sens. Voire, ce peut être le Pinkie sens qui a tout fait foirer au départ, et qui l'a exclue du mane6, genre elle a fait bugger la carte ou je sais pas.
Dans les faits, les poneys ont désormais une raison de se moquer d'elle. Une raison de la rejeter, même s'ils ont déjà oublié pourquoi. Et elle a une raison de se braquer, de ne pas juste "passer à autre chose" ou se faire des amies de cette foule hostile. Au fond, c'est elle-même qui se rejette. L'obstacle, c'est elle-même. Et là encore, en une phrase on peut avoir tout exprimé :
"Le matin, Pinkie Pie allait devant son miroir ordonner à ses oreilles de ne pas tiquer, à sa queue de ne pas trembloter, puis satisfaite elle sortait et, une fois dehors, elle rasait les murs."
Tout est là.
Pinkie n'a plus besoin de sauver des héros d'un danger tombé du ciel pour approfondir le personnage. Pinkie n'a plus besoin d'appeler au travers d'une orbe en toussant pour pouvoir faire du drama. Il lui suffit d'avoir une raison.
3. tl;dr
J'aurais pu donner un troisième cas de "fanfic" au sens péjoratif avec la dernière extension de Starcraft 2 mais restons-en là.
Dire ce qui fait une "bonne" fanfiction est difficile. Chacun son avis et moi-même je ne sais pas. Je me dis que c'est sans doute cette impression que la fanfiction est, vraiment, une pierre supplémentaire à l'édifice des poneys. Une contribution. Mais ça peut vouloir dire tout et son contraire.
Par contre, la "mauvaise" fanfiction, cas à part du texte avec des poneys collés dessus, est tout de suite visible. Elle est superficielle. Elle veut bien faire en reprenant ce qu'elle pense être le meilleur de l'oeuvre, et ce faisant elle passe à côté du concept, de ce qui fait l'intérêt de cette oeuvre au départ. Elle veut faire plaisir aux gens en oubliant de creuser au coeur de ce que ces gens veulent.
Et là je peux citer Unexpected.
Cette fic' a objectivement tous les défauts du monde, mais elle a un concept. Et parce que cette fic' ne perd jamais de vue ce qu'elle veut raconter, peu importe les OOC's, les wtf et la foison d'autres problèmes. Les personnages vivent vraiment à travers des questions qu'ils ne pensaient jamais se poser. Une petite pierre discrète qui rend hommage à la série et à son atmosphère.
Mais je commence à trop en faire, et je n'en laisse pas assez, fanficers,à vos plumes !
Bonsoir tout le monde.
Avant d'en venir au fait, il faut savoir qu'à l'origine, Fakefiction c'était un projet qui consistait à parodier des fanfics très connus, et non hurler sur Xenophilia. Pour certain d'entre vous ici, ce n'est peut-être pas inconnu car j'en avais parlé à multiple reprise.
Et grâce à Polycop et de son aide, je suis assez fier de vous présenter la vidéo que j'avais imaginé il y a presque deux ans :
>>>LÀ<<<
Le but ici est d'avoir repris la scène de départ lorsque le narrateur trouve le carton avec la jument dedans. Mais ici, au lieu de la prendre pour partir avec en toute innocence...
Je ne vous cache pas que le tournage s'est fait comme ça. Il a été assez difficile de trouver un lieu tranquille, puis la météo n'a pas arrangé les choses (nuages = contre-jour). Mais le pire fut pour le montage, passer de Camtasia à Sony Vegas c'est comme savoir faire du piano puis ensuite vous obliger à en faire avec les yeux bandés.
Et pour ceux qui compte me poser la question : la suite a déjà été tourné, elle n'a plus qu'à être monté puis posté. En ce qui concerne la suite des critiques de Xenophilia en revanche, même si le scipt est fait je ne sais pas quand je me lancerait dedans. Ca demande beaucoup de volonté et de patience, ainsi que du temps. Je ne préfère rien promettre.
Voilà voilà, en espérant vous avoir fait passer un bon moment :)
Bonjour à tous !
Je fais cet article aujourd’hui pour vous éclairer sur la situation.
Depuis les derniers événements qui se sont déroulés sur le site, Shining Paradox est revenu pour nous apporter son aide. Malheureusement, celui-ci n’a pas vraiment le temps de s’occuper du site autant qu’il le voudrait. Il a donc, dans un premier temps, proposé de me réintégrer à la validation pour être paré. Ce que, de toute évidence, j'ai accepté.
Pourquoi c'est moi qui fais cet article ? Eh bien,comme vous le savez, j'avais quitté le staff récemment, frustrée qu'il n'avance pas et ayant perdu tout espoir qu'il évolue, alors que j'avais travaillé dur pour proposer des fonctionnalités et modules à implémenter et/ou repenser. Comme moi, beaucoup d'entre vous souhaitent voir le site bouger. La fameuse V2 qui avait été annoncée il y a fort longtemps, avait donc déjà été pensée par nos soins, à savoir le staff notamment pour les aspects internes, ainsi que vos nombreuses idées qui n'ont pas sombré dans l'oubli.
C’est avec plaisir que je vous annonce qu'Hotep a pris en main ce projet gigantesque afin de proposer à Shining un site qui sera la Version 2 de MLP Fictions. Bien entendu, cette version, même si elle est déjà bien avancée, risque de ne pas voir le jour tout de suite avant d’être parfaitement opérationnelle. Quoi qu’il en soit, Shining va faire les choses bien, et s'assurera que notre projet soit totalement arrivé à son terme avant d'opérer un quelconque changement. Il veut voir les avancements de notre projet pour pouvoir donner son avis avant de l’installer sur MLP Fictions. C’est un bon compromis, qui évitera de voir le site être confié à des personnes qui pourraient être inaptes, voire mal intentionnées.
Nous vous demandons aujourd'hui de faire preuve de patience. Nous tenions à vous informer, afin d'être le plus transparent possible et nous comptons également sur votre soutien et votre joie de toujours. Nous reviendrons vers vous chaque fois que l'avancée du projet sera significative.
Nous souhaitons avancer de pair avec vous tous et donc fournir des informations à l'ensemble de la communauté MLP Fictions chaque fois que nécessaire. Nous remercions bien évidemment Shining Paradox de nous laisser notre chance et de nous accorder sa confiance, en espérant avoir la votre également.
Bien le bonjour tout le monde!
Non, vous ne rêvez pas! Outre le fait que cet article soit mon premier, et comme vous avez pu le voir dans le titre, je suis actuellement en train de réaliser un modèle 3D de Littera Inkwell, la mascotte de MLPFictions.
Voici un petit exemple de ce que cela donne pour l'instant:
N'est-elle pas magnifique en 3D?
Comme vous le voyez, c'est un peu un mélange des deux versions de notre mascotte.
Je compte également faire un portage en tant que ragdoll sur Garry's Mod (qui paraîtra surement dans un autre article), de sorte à ce que les joueurs(euses) puisse jouer avec en l'envoyant contre tous les murs de la map ou en l'emmenant faire un stage d'initiation aux armes à feu... Enfin... De toute façon, c'est vous qui décidez!
Bien entendu, je n'oublie pas de citer mes sources. J'ai recréé Littera Inkwell en modèle 3D grâce au Pony 3D Creator de PonyLumen. N'hésitez pas y jeter un œil, même s'il reste des bugs apparents, je trouve qu'il est très bien fait.
Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser en commentaires, je me ferais une joie d'y répondre. c:
Avec mes salutations,
Graco'
Ceci est une traduction du guide d’écriture de fimfiction.net écrit par Ezn. Je vous suggère aussi d’aller faire un tour à ces articles :
https://mlpfictions.com/blog/6/tutoriel-ou-comment-conquerir-la-russie-en-hiver-par-monsieur-napoleon-b
https://mlpfictions.com/blog/133/guide-de-traduction
https://mlpfictions.com/blog/15/du-bon-usage-des-guillemets-francais
https://mlpfictions.com/blog/8/fiche-utile-pour-ecrivains-et-traducteurs
Et, pour les plus hardcores, le guide de Link The Sun sur les figures de style : https://youtu.be/ByDNEsBNf24
Ces quatre articles et cette vidéo seront déjà d’une grande aide pour que vos textes soient plus agréables à lire, et je vous conseil de les regarder en complément de cet article.
Ce guide sera fractionné afin de ne pas créer un immense pavé désagréable à lire. Une fois la traduction totalement finie, un sommaire global sera créé afin de, une nouvelle fois, rendre le tout plus lisible.
/!\ ATTENTION /!\
Tout ce qui est dit dans cet article ( et les articles cités au dessus ) n’est que l’avis d’écrivains. Ils sont probablement pertinents, mais ils ne représentent en aucun cas une vérité immuable. Ceci étant une traduction, l’avis de l’auteur n’est pas toujours représenté.
Code :
Texte en gras: Règle d’or
Italique : Texte ou forme correcte
Souligné : Texte ou forme incorrecte
Faire un paragraphe
Les nouveaux écrivains ont souvent l’habitude de compresser tout leur texte en deux ou trois paragraphes, généralement parce-qu’ils ne comprennent pas l’intérêt des paragraphes, ou parce qu'ils pensent que ça donne l’impression que le texte est long et impressionnant
Je suis le premier à admettre que j’aime beaucoup mettre énormément de paragraphes, même trop. Cependant, c’est toujours mieux que pas assez. Les paragraphes rendent votre texte plus agréable à lire, sans eux, un texte est simplement illisible.
Un paragraphe n’a pas de longueur définie, une simple phrase peut faire un paragraphe. Il peut aussi techniquement avoir autant de phrases que vous voulez, mais généralement vous sentirez la nécessité d’en faire un nouveau après la huitième phrase.
L’idée générale, c’est ça :
Une idée par paragraphe.
Le premier paragraphe de cette section était à propos des habitudes des nouveaux écrivains. Le deuxième était à propos de mes propres opinions à propos des paragraphes. Le troisième était à propos de la longueur des paragraphes. Celui là est un sommaire de tous ceux que j’ai déjà écris.
J’aime les glaces. Mon parfum favoris est la vanille, et je ne met jamais rien dessus, car on ne devrait jamais mettre quelque chose sur une bonne glace.
Maintenant que j’ai fini de parler des glaces, j’ai commencé un nouveau paragraphe pour parler à propos de quelque chose d’autre. Il n’y a pas de règle gravée dans le marbre à propos de où commencer et arrêter un paragraphe, mais vous devriez comprendre comment faire avec de la pratique et en lisant beaucoup.
Dialogue
La règle la plus importante des dialogues est :
Nouveau locuteur, nouveau paragraphe
Par exemple :
“ON VA CUISINER DES CUPCAKES !” dit joyeusement Pinkie.
“Cusiner ?” Dash était déçue. “Pinkie, tu sais que je ne sais pas cuisiner. Tu te souviens de la dernière fois ?”
“Oh, ça n’est pas un problème. J’ai juste besoin de ton aide pour les faires. Je ferais la plupart du travail” Expliqua Pinkie..
Mais la chose à ne pas faire :
“ON VA CUISINER DES CUPCAKES!” Dit joyeusement Pinkie. “Cuisiner ?” Dash était déçue. “Pinkie, tu sais que je ne sais pas cuisiner. Tu te souviens de la dernière fois ?” “Oh, ça n’est pas un problème. J’ai juste besoin de ton aide pour les faires. Je ferais la plupart du travail” Expliqua Pinkie..
C’est aussi mauvais de ne pas sauter de ligne entre les paragraphes, si vous ne mettez pas un espace vertical, vous courrez droit à la catastrophe.
“ON VA CUISINER DES CUPCAKES!” Dit joyeusement Pinkie.
“Cusiner ?” Dash était déçue. “Pinkie, tu sais que je ne sais pas cuisiner. Tu te souviens de la dernière fois ?”
“Oh, ça n’est pas un problème. J’ai juste besoin de ton aide pour les faires. Je ferais la plupart du travail” Expliqua Pinkie.
Si beaucoup de personnes ne comprennent pas cette règle, c’est sans nul doute à cause de la différence entre le format papier et le format numérique. Cependant, n’oubliez pas :
Nouveau locuteur, nouveau paragraphe
Les incises de dialogue.
La deuxième règle la plus important pour les dialogues est en fait un bon nombre de règles : Les nuances de la ponctuation dans les dialogues. Les nouveaux écrivains ont tendance à se tromper là dessus parce-que c’est assez compliqué. Cependant, même si il y a beaucoup de règles, la plupart du temps, vous ne devriez avoir que celles-ci en tête :
Les dialogues qui précèdent un incise de dialogue peuvent se finir avec une virgule, un point d’exclamation ou un point d’interrogation. Cependant, JAMAIS ils ne doivent se finir avec un simple point qui met fin à la phrase.
Bien :
“J’espère que je pourrais lire aujourd’hui”, dit Twilight Sparkle.
“Je veux vraiment lire aujourd’hui !” cria Twilight Sparkle.
“Est-ce que je pourrais lire aujourd’hui ?” demanda Twilight Sparkle.
Pas bien :
“J’espère que je pourrais lire aujourd’hui.” dit Twilight Sparkle.
Les incises de dialogues ne sont jamais des vrais phrases qui commencent avec des majuscules. Ils ne sont jamais des phrases complètes non plus et, comme dit plus haut, ne doivent jamais suivre un point qui marque un arrêt total. Pensez-y comme le sujet et le verbe dont le dialogue est l’objet. Vous n’écrivez pas “Le garçon a frappé. Le ballon.” donc vous ne devriez pas écrire “Salut.” Dit il. Non plus.
Faux :
“J’espère que je pourrais lire aujourd’hui,” Dit Twilight Sparkle.
“J’espère que je pourrais lire aujourd’hui.” Dit Twilight Sparkle.
Un dialogue coupé en deux par un incises de dialogue. formera soit une seule phrase, soit deux. L'incise de dialogue doit être mis au bon endroit pour refléter ça.
Une seule phrase : “J’aime les lapins, mais aussi les canards.”
Deux phrases : “J’adore avoir de nouvelles idées pour des robes. Je ne leur fait pas toutes prendre formes, naturellement.”
Bien :
“J’aime les lapins,” dit Fluttershy, “mais aussi les canards.”
“J’adore avoir de nouvelles idées pour des robes,” dit Rarity. “Je ne leur fait pas toutes prendre formes, naturellement.”
A noter qu'il existe une autre forme qui est aussi correcte : “J’aime les lapins, dit Fluttershy, mais aussi les canards.”
Faux :
“J’aime les lapins.” dit Fluttershy, “mais aussi les canards.”
“J’adore avoir de nouvelles idées pour des robes,” dit Rarity, “Je ne leur fait pas toutes prendre formes, naturellement.”
Comme vous pouvez le voir, les deux mauvais exemples vous donnent ces désordres mal ponctués :
“J’aime les lapin. Et les canards.”
“J’adore avoir de nouvelles idées pour des robes, Je ne leur fait pas toutes prendre formes, naturellement.”
Si une incise de dialogue précède le dialogue, vous introduisez le dialogue avec une virgule :
Applejack dit : “Ne change pas de sujet avec tes calculs compliqués !”
Les incises d’action.
Si vous voulez vraiment finir vos dialogues par un point final au lieu d’une virgule, pensez à utiliser un incise d’action au lieu d’une incise de dialogue. Par exemple :
“Pourquoi est-ce que c’est appelé une scie à métaux ? Tu ne hack pas avec.*” Pinkie Pie passa son sabot sur le plat de la lame.
Rainbow Dash fit trois Sonic Rainboom les uns derrière les autres. “Je suis si géniale !”
“J’adore avoir de nouvelles idées pour des robes.” Rarity leva les yeux au ciel. “Je ne leur fait pas toutes prendre formes, naturellement.”
Les incises d’action sont un moyen assez plaisant de sortir des dit-il/demanda-t-il/s’exclama-t-il/cria-t-il/etc qu’on utilise encore et encore.La chose géniale avec eux, c’est qu’il n’y a pas trop d'incises de dialogue qui montrent l’action du personnage pendant qu’il parle, ce qui les rend très pratiques. Ils ne demandent pas non plus de se casser la tête avec la ponctuation.
Le soleil était bas dans le ciel, et les habitants de ponyville se dirigeaient doucement vers chez eux afin de prendre un repos bien mérité. Seul Owlocious restait debout, veillant sur l’une des branches du Golden Oak. “Hoo.”
Mais attendez ! Ces incises d’action ne fonctionnent que si vous les insérez entre deux phrases complètes, et quelques fois vous devez avoir une action qui interrompe le dialogue. Vous ne pouvez évidemment pas faire ça avec des virgules, parce que vous vous retrouvez avec un enchaînement de virgules sans aucun sens.
“Depy, les muffins ne,” Carrot Top mit un sabot sur sa tête, “se transforment pas en arbre à muffin si tu les plantes dans le sol.”
Cependant, il n’y a pas de raison de ne pas utiliser des tirets à la place.
“Depy, les muffins ne” -Carrot Top mit un sabot sur sa tête- “se transforment pas en arbre à muffins si tu les plantes dans le sol.”
Note rapide : Il y a une différence entre mettre les tirets à l’intérieur et à l’extérieur des guillemets.
“Depy, les muffins ne-” Carrot Top mit un sabot sur sa tête “-se transforment pas en arbre à muffins si tu les plantes dans le sol.”
Dans le premier exemple, l’action est faite en même temps que le dialogue, et dans le deuxième, l’action interrompt le dialogue, qui continue une fois que l’action est finie.
Avant de nous attaquer à la suite, une dernière chose :
Si le nom de quelqu’un est cité dans un dialogue, une virgule doit apparaître avant le nom.
“Est-ce que ça va, Twilight ?”
“Est-ce que tu veux m’aider à cuisiner des cupcakes, Rainbow Dash ?”
“Viens ici maintenant, Applejack !”
“Ca va le faire, cochon. Ca va le faire.”
Référez vous aux articles cités plus haut pour avoir plus d’indices sur la ponctuation
Point final, point d’exclamation, et point d’interrogation
Un point final est utilisé pour finir une phrase ordinaire, c’est à dire qui n’est pas importante ou particulièrement excitantes, ou qui n'est pas une question. Arriver à la fin d’un paragraphe n’est pas une excuse pour utiliser un point final.
Est-ce que les points d’interrogation sont utilisés pour finir des questions ? Oui. Est-ce qu’ils peuvent être utilisés pour quelque chose d’autre ? Non. Je me demande pourquoi. Cette phrase ne devrait pas se finir par un point d’interrogation, car elle ne pose pas de question. Elle marque le fait que je me pourquoi une chose est d'une tel façon.
Les points d’exclamation sont excitants et énergiques ! Ils sont appropriés pour des dialogues excitants ! Ils peuvent aussi être utilisés dans la narration, mais très rarement, sinon ça devient ennuyant !
Un point d’exclamation après une phrase est bien, ainsi qu’un point d’interrogation. Un point d’interrogation suivi d’un point d'exclamation (“?!”) l’est moins. C’est appelé un interrobang, qui peut fonctionner dans certaines phrases. Cependant, ce qui n’est pas bien, c’est de finir une phrase avec plus d’un point de chaques types. Plusieurs points d’interrogations ne changent rien à votre phrase et vous donne l’air de quelqu’un qui ne sait pas se contrôler.
N’oubliez jamais, un point d’interrogation ou d’exclamation est toujours précédé d’un espace, et toute ponctuation ( virgule, parenthèse, tiret, point de toute sorte, etc ) est suivi d'un espace.
Voilà, ceci est donc la fin de la première partie du guide. Vous pouvez retrouver la version google doc ici pour profiter du code couleur et d’un article globalement plus lisible. Profitez de ces quelques astuces, passez un bonne journée et surtout, ne cessez jamais d’écrire.
Il y a maintenant un an, je postai ma dernière fiction sur ce site. Ce n’était pourtant pas censé être la dernière ; normalement, il devait y en avoir au moins encore une. "Je veux traiter ce sujet" me disais-je de manière récurrente mais sans jamais trouver la motivation de me mettre devant mon ordinateur et d’écrire. Dans le même temps, mon désir de lecture de fiction déclinait tout autant et, conséquence logique, ma présence sur le site devenait de plus en plus anémique.
Il faut dire que beaucoup de paramètres peuvent influer sur la motivation de n’importe quel auteur : le manque de temps (surtout pour un passe-temps aussi chronophage), un intérêt au final secondaire pour cet art, le sentiment de se retrouver coincé dans un cadre aussi restrictif que celui de la fan-fiction, la difficulté de se retrouver dans une série qui semble perdre peu à peu ce pour quoi on l’aimait, voire simplement un changement d’état, de personnalité, qui fait que l’on passe à autre chose.
Pourtant, régulièrement, je me disais : "Il faut vraiment que je l’écrive cette fiction. Allez ! Motive-toi un peu ! Une dernière ! ". Et il suffisait juste d’un petit stimulus pour voir l’étincelle de l’écriture se remettre à briller : repasser sur le site et relire une fic, lire autre chose ailleurs ou ne serait-ce simplement avoir une pensée, comme ça. Mais alors, invariablement, le feu ne prenait pas, rien, je m’en allais faire autre chose.
Ainsi, au bout d’un an de procrastination et d’échecs répétés, je pense pouvoir désormais le dire clairement : il est très improbable que je ponde à nouveau un texte sur ce site un jour. Donc bon, autant acter définitivement la chose.
Néanmoins, je n’avais pas envie d’aller crever dans un coin un silence comme n’importe quel vieux chat sans au moins dire au revoir. Je pense valoir mieux qu’un vieux chat, et être plus poli. Parce que n’empêche, j’estime avoir été chanceux, chanceux d’avoir été plus que correctement lu (plus de 300 personnes auraient potentiellement lu "Klutu" en intégralité et environ 700 se seraient tripoté le jagon devant "Omégasme" !), chanceux d’avoir été soutenu, chanceux d’avoir été accepté et respecté dans cette communauté qui est, disons-le bien, globalement très positive.
Grâce à vous, j’ai pu apprendre moult choses sur l’écriture et affuter ma plume, bien qu’elle se retrouve désormais au placard. Mais ce fut aussi l’occasion de faire de très nombreuses rencontres, virtuelles ou IRL, parfois très bonnes, d'autres fois pas vraiment (des cas exceptionnels cependant), mais qui m’ont toujours enrichi au moins en quelque chose.
Ainsi mon chant du cygne se fera dans les remerciements : merci à tous ceux qui m’ont lu, qui m’ont soutenu, qui m’ont fait part de leur ressenti, en bien ou en mal sur mes textes. Et merci aussi à l’équipe du site qui donne de son temps pour le faire tenir debout ainsi qu’à ceux qui font vivre mlpfictions à leur modeste échelle, en écrivant, en traduisant, en relisant, en commentant et en s’abonnant. J’ai lu ici beaucoup d’excellents textes, vu beaucoup d’auteurs incertains s’améliorer de manière notable en profitant du soutien de la communauté donc gardez le feu et entretenez-le bien. Et au pire, je pourrai toujours essayer de me rendre disponible si l’on vient à me demander directement quelque chose mais désormais, ce sera tout.
Sur ce, je vous dis à la prochaine, en vous souhaitant de toujours trouver la force nécessaire et en vous remerciant une dernière fois.
Brocco
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