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BroNie 29 1191

Salauds égoïstes et salauds altruistes. Ou pourquoi Starlight Glimmer envoie du pâté


Je voulais compléter mon ancien article sur les méchants, avant de réaliser que ça se reliait très bien à cet article de Nova  sur les motivations des personnages.
 
En fait si on réfléchit deux minutes, la plupart du temps, ce sont les méchants qui ont de grandes motivations. Ils veulent s'emparer du monde (allez mourir, je vous mettrais pas le gif de M Bison, on est pas chez le Nostalgia Critic ici) et s'ils n'avaient pas décidé de le faire, le héros serait encore en train de sarcler son champ de patates dans son village.
 
Les méchants à motivation, on peut les classer en deux grandes catégories. Les salauds égoïstes et les salauds altruistes. J’emprunte le terme au très bon bouquin uchronique d'Eric-Emmanuel Schmitt « La part de l'autre », où l'on suit un Hitler reçu aux Beaux-Arts de Vienne, et qui ne devient jamais le dictateur qu'on connaît. Le salaud égoïste est celui qui ne pense qu'à lui, qui met sa jouissance et sa réussite au dessus de tout. En revanche :
 
« Les salauds altruistes provoquent des ravages supérieurs car rien ne les arrête, ni le plaisir ni la satiété, ni l'argent, ni la gloire. Pourquoi ? Parce que les salauds altruistes ne pensent qu'aux autres, ils dépassent le cadre de la carrière privée, ils font de grandes carrières publiques. Mussolini, Franco ou Staline se sentent investis d'une mission, ils n'agissent à leurs yeux que pour le bien commun, ils sont persuadés de bien faire en supprimant les libertés, en emprisonnant leurs opposants, voire en les fusillant.
 
Ils essuient leurs mains pleines de sang sur le chiffon de leur idéal, ils maintiennent leur regard fixé sur l'horizon de l'avenir, incapables de voir les hommes à hauteur d'homme, ils annoncent à leurs sujets des temps meilleurs en leur faisant vivre le pire. Et rien, rien jamais ne les contredira. Car ils ont raison à l'avance, ils savent. Ce ne sont pas leurs idées qui tuent mais le rapport qu'ils entretiennent avec leurs idées : la certitude. »
 
Qu'en est-il de nos méchants de MLP dans cette classification ? Selon moi, tous correspondent à la première catégorie. Tous sauf une, mais détaillons mon propos.
 
Nightmare Moon veut apporter la nuit éternelle sur Equestria, chasser sa sœur, prendre sa revanche. On peut arguer qu'elle a une certaine vision politique (après tout, dans les uchronies de la S5, elle est celle dont le pouvoir est le plus stable) mais c'est une vision à son intérêt. Elle n'est pas mue par le bien commun.
 
Sombra est dans le même cas. Il veut étendre son pouvoir par la force, réduire les peuples en esclavage pour son propre intérêt.
 
Chrysalis agit pour le bien du groupe, mais ce n'est qu'un égoïsme de masse : les changelins ont besoin d'amour, ils voient les poneys comme des proies et les dévorent. Sa réaction, dans l'uchronie de la S5 est d'ailleurs de commenter à quel point le village de la résistante à l'air « délicieux ». Les changelins sont des ventres sur pattes, et on peut sincèrement se demander ce qui adviendra d'eux quand ils auront tout mangé.
 
Tirek est exactement le même. Il cherche le pouvoir pour lui et lui seul, il vide les poneys de leur magie et ravage tout sur son passage.
 
Discord également, car il ravage tout pour le plaisir de ravager, et l'amour du chaos. Il n'a pas de réel but, c'est un enfant qui s'amuse, comme une version maléfique du génie d'Alladin ou monsieur Mxyzptlk dans Superman.
 
 
Il en va tout autrement pour la dernière méchante en date de la série, Starlight Glimmer. Glimmer a un but, une vision. Elle pense scincérement que les cuties marks sont mauvaises pour le poney, qu'ils doivent s'en détacher. Elle ne cherche pas à prendre Equestria par la force et à imposer sa vision, non, son but est de construire un monde utopique où les autres viendront la rejoindre. C'est le poney pour qui la fin justifie les moyens.
Il aurait été facile d'en faire une despote qui manipule les poneys du village pour son intérêt personnel. Mais ce n'est pas le cas. Elle triche bien sûr, puisque elle garde sa cutie mark. Mais c'est pour servir sa cause, pas se servir elle-même.
 
Récoutez là quand elle fait face à Twilight dans le final de la S5. Elle est réellement blessée que Twilight et ses amies aient détruit son utopie, elle pensait scinérement que l'égalitarisme absolu était le seul moyen pour les poneys de vivre en paix. Bons sang, elle va jusqu'à revenir dans deux autres épisodes de la saison pour préparer sa revanche sur Twilight !
 
 
On peut gloser sur le fait que la raison qui fait que Starlight est ainsi est maladroite, je suis le premier qui aurait préféré l'idée d'une Starlight convaincue que les marques étaient mauvaises par son observartion de la société, plutôt qu'une trahison infantile.
 
Mais le traitement ultérieur de cette idée est selon moi, bien au dessus des standards des autres méchants de MLP.
 
C'est cela qui fait à mon sens, Starlight la meilleure méchante que nous ayons eu dans MLP FIM. C'est sur cette dynamique que vous devez vous appuyer pour nous créer des méchants dignes de ce nom dans vos écrits, leur donner, comme l'écrivait Nova, un désir et une motivation à renverser les montagnes.
 
C'est ce qui fera d'eux de meilleurs personnages, et vous, de meilleurs auteurs.

Nochixtlan 47 1172

De l'art de la Critique et de l'Ecriture

Mes petits gars,
Trop souvent je vois (et pas forcément par ici) des avis positifs. Pas que ce soit mal, mais il y en a vraiment TROP, y compris concernant des choses qui sont éminemment de piètre qualité et ne méritent donc pas ces éloges.
Je suis donc venu vous apprendre la Critique avec un grand C.
La critique est un art qui meurt, comme j'ai pu m'en rendre compte. La plupart des gens ne voient que le bien ou que le mal dans quelque chose, plutôt que de l'apprécier comme un tout. Exemple : beaucoup de gens ont apprécié la saison 4 de MLP, qui était une véritable daube inqualifiable. D'autres vont détester certains trucs pour aucune raison: ma relation avec les Batponies.
Mais non, la vie ne marche pas comme ça. On peut aimer ou pas, c'est subjectif, mais si on poste un avis, à moins de dire explicitement "j'aime" ou "je n'aime pas", on se doit d'être clair et précis. On se doit également d'avoir du goût, ce qui n'est malheureusement pas le cas de tout le monde, parce que pour être objectif, il faut reconnaître le bon et le mauvais.
Et du coup, je vais vous apprendre ce qu'est le bon, et surtout le mauvais, dans ce domaine magnifique qu'est la littérature, même si ça peut être extrapolé à l'art en général, que ce soit simplement du pictural ou quelque chose de plus évolué comme le cinéma ou, pour les plus balaises d'entre vous, la musique, extrêmement difficile à critiquer en dehors des paroles.
Notez que ça vaut aussi bien pour savoir écrire de bonnes choses. tâchez de vous mettre des deux côtés du tableau!
Vous êtes prêts? Lançons-nous!
 
Comment reconnaît-on le Bon?
En général c'est simple. C'est quelque chose avec lequel on a aimé perdre son temps. Maintenant attention, il y a aimer perdre son temps et se dire que "bon, ce n'était pas si mal", autrement dit, s'en foutre. Si à la fin de votre expérience vous vous dites que ça allait, c'est que soit il y avait à la fois du bon et du mauvais, soit c'était intégralement vide. Le meilleur exemple que j'aie de ça est le dernier Pixar pour ceux qui l'ont vu : "Les Nouveaux Héros". Il était bien, mais je ne me rappelle de quasiment rien, et je n'en ai jamais reparlé en sortant de la salle de cinéma. Pas de problème majeur, mais rien d'exceptionnel. "Ca allait".
Ce qui est bon va généralement vous donner l'envie d'en parler. Vous direz à votre entourage "hey, regarde ça!". 
Il y a plein de façons d'être bon, et tout autant d'être mauvais. Mais le bon, ça se reconnaît à ça:
- L'objectif : que ce soit de vous faire peur, rire, pleurer ou simplement de vous troubler, une bonne oeuvre d'art va toujours parvenir à vous faire ressentir quelque chose. Cela dit, c'est typiquement là qu'on retrouve le "tellement mauvais que c'en devient bon", quelque chose dont l'objectif primaire est tellement raté qu'il en remplit un second (en général,ce second objectif improvisé et de faire rire ou de terrifier), et cette catégorie ne figure pas dans le bon. Une bonne oeuvre d'art se doit d'être efficace. Donc quand vous lisez une slash-fic pour ceux que ça intéresse, il faut, dépendant de l'atmosphère, soit qu'elle vous fasse peur, soit qu'elle vous dégoûte, soit les deux. (Avis personnel : les slash-fics sont intrinsèquement mauvaises, parce que trop facile à écrire. On aligne les descriptions de boyaux et la torture inutile et hop, on a une slash-fic).
Ce premier point est le plus important, et tout le reste va graviter autour de cela. Que ce soit le design d'un personnage, auquel je reviens dans un instant, la description d'une scène, un titre de chapitre... Ca marche pour tout. Il faut toujours que vous ressentiez ce que l'histoire est supposée vous faire ressentir. Mot-Clé : Efficacité.
- Le concept : un bon concept est beaucoup plus difficile à saisir, notamment concernant un personnage. Pour moi, un bon personnage est un personnage auquel on peut s'identifier et qu'on peut comprendre, ou au contraire qui nous dépasse totalement. Dans le premier cas, typiquement, il faut éviter à tout prix de s'inspirer d'un manga/anime ou je ne sais quelle autre ânerie. Je m'explique:

Le personnage doit être spécial, au même titre que tous les autres. Les élus, les enfants de dieux, les mystérieux solitaires, tout ça, c'est cliché d'une part, mais ça appelle surtout à des personnages très vides. Au final, ils vont se lancer dans une aventure pour des raisons atrocement vues et revues et qui ne renseignent en rien sur le personnage : trouver ses origines (oui je l'ai fait, mais je vais y revenir aussi), détruire le mal ou que sais-je. C'est un sentier glissant, le cliché, et il faut être sacrément bon pour s'en sortir. Concrètement, un bon personnage va avoir une personnalité complexe, et vous allez pouvoir vous identifier à lui un minimum. Vous allez comprendre ses choix. On peut aimer un personnage parce qu'il est drôle ou simplement badass, mais il faut toujours regarder ce qu'il y a derrière. S'il n'y a rien et que le personnage est récurrent, l'auteur s'est planté quelque part. Prenez Pinkie dans les saisons 3 et 4, absolument insupportable, toujours en train de brailler et bonne seulement à faire n'importe quoi. Aucun intérêt. Mot-Clé : Profondeur.
Dans le cas d'un personnage qui nous dépasse, typiquement un dieu ou un être à la logique anormale (Discord pourrait correspondre à cette description), l'incompréhension et l'impossibilité de s'identifier au personnage peut être excusable. Mais faites toujours attention au trait principal du personnage, et vérifiez s'il n'y a rien d'autre. Un méchant juste méchant ne vaut rien, à moins de l'être à fond. Maléfique la sorcière est un exemple de ce cas : elle respire le mal, sa simple existence est une offense à tout ce qui est bon, parce que rappelons qu'elle décide de tuer des gens juste parce qu'elle a été un poil contrariée, et de le faire de manière spectaculaire. Joffrey Baratheon est dans le même genre, un petit salopard qui préfère défouler sa violence interne sur le premier être qui lui tombe entre les mains plutôt que de réfléchir plus de cinq secondes. Il ne suffit pas d'exécuter un sbire pour une raison triviale pour faire un bon méchant : il faut qu'il le fasse à fond, qu'il adore ce qu'il fait. Un méchant passionné est toujours plus intéressant qu'un méchant plus moyen. Même chose dans le cas d'un gentil/méchant, dont la limite serait brouillée : il s'agit ici de représenter à fond le fait que l'individu fasse le mal non par choix, mais par ce qu'il croit être le devoir. Il faut aller à fond dans le tiraillement intérieur, les regrets du personnage et autres. Bref : je n'ai exploité que l'aspect du méchant, mais ça vaut pour tout. Si on ne peut pas comprendre, autant apprécier le spectacle. Un personnage mémorable est un personnage qui y va à fond. Mot-clé: A donf'.
Dans le cas d'autre chose, comme d'une race particulière ou d'un lieu ou de quoi que ce soit d'autre, il faut cette fois que ce soit cohérent : encore une fois, pas d'overpower, pas de races quasiment éteintes à la technologie supérieure, ou alors mis à l'équilibre par un défaut monumental. Exemple : les Prêtres-Mages Slanns de Warhammer. Chacun est capable d'ériger des montagnes ou de balayer un continent entier sous l'eau par un simple geste de la main, mais en contrepartie leur esprit est constamment accaparé par des contemplations astrales que nul ne peut appréhender, et ils peuvent passer des millénaires dans cet état second, devenant aussi vulnérables que des bébés endormis. Ils ont 90% de chances de ne pas survivre à un combat. Le mot-clé: Equilibre.

- L'originalité: ne vous laissez jamais avoir par cette saleté. L'originalité est un critère idiot qui n'a été inventé que pour justifier la stupidité de certains critiques et repris par certains auteurs encore plus stupides. Être original signifie rarement être bon, et bien que l'inverse soit faux, ce n'est pas parce qu'on répète quelque chose qui a déjà été fait que c'en est moins bon. Un jeune homme qui rencontre un vieux maître et qui part sauver le monde, ça a beau être un scénario atrocement cliché, Le Septième Fils a bien négocié la chose je trouve. Même si le film reste globalement mauvais, je suis carrément convaincu par les personnages. En fait, on sent qu'ils veulent se développer, mais que le directeur du film ne les laisse pas faire. Mais parfois, il lâche un peu la bride, et le film devient tout de suite plus sympathique, et, au final, je suis content de l'avoir vu. 
D'un autre côté, un truc que j'ai jamais vu comme cet animé dont j'ignore le nom mais où les canettes de soda deviennent des gonzesses à forte poitrince, c'est sûr que c'est original, mais je vais passer mon tour.
Ne vous laissez pas avoir par l'originalité : une bonne histoire est certes conduite par un bon scénario, mais la plupart du temps, dans les bonnes histoires, ce sont les personnages qui conduisent le scénario. Bons personnages = bonne histoire, c'est aussi simple que ça. L'originalité du scénario vient en général avec, et ne se pose donc pas en tant que contrainte.
PAR CONTRE, là où il faut être original, c'est dans les concepts. Repiquer un concept qui existe du domaine public, bon, ça passe. Ca montre que l'auteur manque d'idées et qu'il y a peu de chances que son scénar tienne la route, parce qu'il ne saura pas s'écarter suffisamment des clichés et autres lieux communs. Si les persos sont des copies conformes d'autres personnages existant ou alors des adaptations, il y a de fortes chances pour que ce soient des copies ratées. Si un scénario manque d'originalité, laissez passer. Si vous sentez que vous avez déjà vu un personnage quelque part, faites-le savoir, et si le personnage est en plus mauvais, n'hésitez pas à le faire savoir aussi.
- Repérez les grosses ficelles : J'ai moi-même pas mal souffert de ça, étant donné que je suis un amateur dans l'écriture, mais on retrouve souvent ces tendons de cachalot qui servent à conduire une histoire quand les personnages l'emmènent dans la mauvaise direction. Les Deus Ex Machina et autres phénomènes qui surviennent à l'improviste et ne sont pas annoncés sont l'expressions directe des grosses ficelles. Apprenez à les reconnaître, et vérifiez leur fréquence. Plus il y en a, plus les personnages sont faibles et le scénario mal conduit, et donc mauvais. Mot-Clé : Vraisemblance.
- Le style : Un bon style se reconnaît tout de suite : fluide, sans fautes d'orthographe parasites, pas trop lourd mais précis, c'est ce qui va faire la qualité d'un auteur. Tout le monde peut le reconnaître, je ne vais donc pas y passer trop de temps. Pensez juste à TOUJOURS indiquer à l'auteur comment améliorer son style, c'est super sympa pour lui.
- La réalisation : les fins de chapitre, les introductions, les descriptions... Tout ça, je le place dans la réalisation. On retombe sur le premier point : si c'est bien fait, vous allez ressentir quelque chose. Un bon cliffhanger vous tiendra en haleine, mais un mauvais vous fera deviner la fin. Une description trop courte ou trop longue perd son effet, il faut toujours garder une part pour l'imagination du lecteur. Ce sont de petites choses, mais elles sont importantes, et font la différence entre les bonnes fics et les excellents fics.
 
Bon, je crois avoir tout couvert. Si vous voyez quoi que ce soit qui manque, faites-le moi savoir!
Enfin, même si sur la fin, ça tire plus sur le tuto d'écriture, comme je le disais au début, mettez-vous des deux côtés du tableau. Tâchez d'éduquer votre intellect littéraire, vérifiez si ce que vous lisez/regardez est bon, et formez votre goût. Pourquoi? Parce qu'on a trop tendance, de nos jours, à laisser sa chance à chacun. C'est une horrible idée de laisser quelqu'un croire qu'il peut faire quelque chose alors qu'en réalité, il n'y parviendra jamais tout seul. Ca peut paraître dur de dire à quelqu'un, surtout s'il est de bonne volonté, que ce qu'il fait est mauvais. Mais de là ne peut ressortir que du bien, surtout si vous le lui dites de manière cohérente et construite. 
Si quelqu'un subit une critique, il n'y a que deux réactions logiques : il  persévère et s'entraîne pour devenir meilleur, encore et encore, ou il arrête et consacre son temps à quelque chose qui lui sera plus utile. Il y en aura toujours pour s'acharner, penser qu'ils sont bons de toute façon et que ce sont les autres qui ont tort, mais ceux là sont des idiots et méritent le ravin qui les attend au bout du chemin.
Croyez-moi, la critique permet de grandir à chacun d'entre nous. J'ai eu la chance d'écrire ma première grosse fic, Discors Consentus, avec des critiques assez durs et pointilleux, et le résultat fait que j'ai eu pendant un temps une certaine popularité, Bro-Nie pourra en témoigner. Et c'est à la portée de chacun, alors soyez cools, faites pas les cons, et aidez les gens de la bonne manière.
Etant donné que cet article ne serait pas un bon tuto sur la critique sans une bonne critique pour montrer l'exemple, je vous offre la critique même de ce que vous venez de lire, par Plénitude, que je remercie chaleureusement pour sa contribution!
"L'article en soi n'est pas mauvais car on sent que l'intention est là, il se place dans un contexte de critique d'une attitude générale qui est au choix l'hypocrisie de groupe ou bien l'incapacité des gens à juger d'une oeuvre et la critiquer avec efficacité, précision et justesse et je vais partir sur ce dernier point. Noch fait ici une erreur qui est sans doute involontaire mais il y a dès le début une confrontation forte entre le ton employé (qui est sec et professoral) et l'intention très louable de rendre service aux lecteurs et aux auteurs en ajoutant une part de réflexion dans la critique afin de rendre service à l'un comme l'autre. Et c'est là le soucis, un ton professoral fait se braquer le lecteur car on se place en supérieur en pensant pouvoir expliquer ce qu'il ne voit pas voire ne peut pas voir, ce qui rend l'article malheureusement très sujet à l'analyse détaillée car "si tu te prétends professeur, tu as intérêt à ne pas te tromper, ou je te tombe sur la gueule."De plus, il y a une légère décrédibilisation au départ, notamment à cause de phrase maladroite du style : "La critique est un art qui meurt, comme j'ai pu m'en rendre compte. La plupart des gens ne voient que le bien ou que le mal dans quelque chose, plutôt que de l'apprécier comme un tout. Exemple : beaucoup de gens ont apprécié la saison 3 de MLP, qui était une véritable daube inqualifiable."Critique de la critique "blanche ou noire" et derrière on enchaîne avec un exemple qui agit en contre-exemple car il dit fondamentalement "Beaucoup de gens ont vu la S3 comme blanche alors qu'elle était noire." L'avis de chacun diffère et je vais vite expliquer pourquoi plus tard.Ensuite, cet article est (et cela a sans doute déjà été dit) beaucoup trop vague dans les termes qu'il emploie et malheureusement seusl ceux qui ont une connaissance plus ou moins acquise de la littérature soit par étude soit par lecture assidue pourront comprendre le sens induit derrière les mots de Noch. Par son aspect général, ce qui manque dans cet article c'est aussi la notion de perspective. On peut critiquer selon des notions fixes et définies mais ce qui fera que l'on considérera une oeuvre comme bonne ou mauvaise dépendra de la perspective de chacun.Par exemple, les classiques de la littérature française ont un style qui est très... particulier dirons-nous, auquel j'ai énormément de mal à m'accrocher et dont la lecture m'est pénible. Dois-je pourtant considérer l'oeuvre comme "mauvaise" sur un critère général ? Bien sûr que non mais je peux considérer Germinal comme mauvais si de mon point de vue, sa lecture ne m'a pas touché. Ce qui manque finalement dans la critique d'aujourd'hui, ce n'est pas vraiment la capacité à séparer le bon grain de l'ivraie ou de faire dans l'analyse-critique poussée et détaillée. Ce qui manque aujourd'hui, c'est l'investissement dans un commentaire, dans une critique.Toutes les critiques sont bonnes à prendre mais comment reconnaître ceux qui sont pertinents ou non ? Ceux qui pensent savoir ce qu'ils disent en étant précis ou bien ceux qui parleront sans terme alambiqué pour exprimer leur ressenti (ce qui est stimulant certes mais pas forcément... informatif.) Les gens pensent à tort qu'une simple ligne d'encouragement est suffisante et d'autres par manque d'intérêt ou d'envie ne passe pas à l'élaboration critique ou même au commentaire.L'article passe trop de temps et de façon vague à expliquer des choses qui nécessiterait finalement un article bien plus long. Cependant, la démarche est honnête, un peu vague mais suffisamment détaillé pour donner les grandes lignes aux débutants.Finalement, le meilleur moyen d'avoir des retours sur une oeuvre, c'est encore d'aller au devant de son lectorat pour lui en demander. D'interagir. Si l'audience n'est pas trop apathique, cela devrait marcher. L'important c'est que l'auteur sache ce sur quoi il doit s'interroger donc passer aux cribles ses textes en demandant à son public ou même à des amis peut aider à faire dans la critique un peu développée.Enfin, je m'égare.
Plénitude logging out."
Voilà qui vous aidera à mieux comprendre un texte (notamment celui que vous venez de lire) et à en apprécier la qualité. Encore merci à Plénitude, qui complète merveilleusement mon analyse en en exposant les travers et en y ajoutant du sens.
C'était Nochixtlan qui vous a gonflé pendant 24 minutes, bonne soirée, et à la prochaine!
 EDIT : J'ai beaucoup craché sur la saison 3 dans cet article, mais en réalité c'était la saison 4 que je visais. Rendez-vous compte, je l'ai tellement détesté que j'ai oublié son existence.
Je ne change rien d'autre dans l'article, parce que je tiens à ce que mes propres incohérences demeurent pour faire ressortir la qualité de la critique de Plénitude, ce qui, je crois, conserve la pertinence de l'article.

Sekmet999 19 1053

Comment faire un bon OC Alicorne ?

Bonjour les bronies, je suis Sekmet999, celle qui n'a toujours pas postée de fic depuis des mois. Vous vous demandez pourquoi un retour si soudain pour parler d'un sujet irritant tel que ces "horribles" Oc alicornes je présume. Bah en fait, je vais vous en parlez justement. Mais avant de rager sur quoi que ce soit, asseyez-vous bien sagement et lisez cet article jusque au bout. Merci ^^
 
Tout d'abord, pourquoi haïssons nous cette pratique de créer son propre alicorne ? Pour une raison simple : c'est overcheaté, c'est grosbill (ou Mary-Suesque)... bref, ils font n'importe quoi ! Mais faut-il bannir définitivement ce genre de pratique ? En fait, oui et non car un oc alicorne est seulement conseillé dans les fanfics, mais très déconseillé dans les forums de rp sauf exceptions dans le contexte du scénario de rp (par exemple des successeurs de Celestia et Luna dont ces dernières sont décédées pour x raison).
 
Mais il est possible de faire cette espèce divine et rare de bons personnages. Mais pour cela, il faut procéder à une procédure beaucoup plus complexe et exigeant que les autres méthode de la création de OC poneys lambda. Et en plus, les tutos de créations de ce genre de perso bien argumenté sont en anglais et je pense à ceux qui ont du mal avec la langue de Shakespeare.
 
Donc commençons notre cours, les bronies.
 
Leçon n°1 : Soyez cohérent à votre théorie sur les alicorne
 
Si vous créer une fanfiction, il faut que vous ayez votre propre perception du fonctionnement de l'univers coloré de MLP. Et si vous voulez faire une alicorne qui tien la route, il faut choisir une des théories existante sur l'origine des alicornes pour justifier sa présence. Un article de Thedarkcaster réunis les théories les plus célèbres, donc vous avez l'embarras du choix.
 
Leçon n°2 : Donnez-lui une bonne backstory
 
Dans la création d'un personnage, il est important de lui donner une histoire pour rendre votre oc plus intéressant. Dans le cas de l'alicorne, il faut prendre en compte la précédente leçon et les suivantes pour plus de cohérence.
 
Leçon n°3 : Donnez-lui un rôle important dans le fonctionnement de la nature
 
Etre une alicorne signifie avoir un rôle divin. Comme nos sœurs alicornes qui contrôlent les astres solaire et lunaire, il existe des éléments de la nature qui puisse être contrôler par une alicorne (par exemple les saisons, le temps...). N'ayez pas peur d'ajouter une alicorne dans Equestria car on peut faire comme dans les religions polythéistes (à savoir plusieurs divinités) En plus qui dit nouvelle alicorne dit nouveau royaume, donc un univers plus étendue.
 
Leçon n°4 : Limitez sa puissance magique
 
Pour régler une des reproches des OCs alicornes, à savoir sa puissance, il faut lui donner des faiblesses à sa puissance qui lui caractérise et limiter ses connaissances magiques accessibles à l'apprentissage des licornes. Cela permet de ne pas le rendre surpuissant et pouvant facilement donner des situations tendues au péripéties de votre création, et donc de ne pas rendre votre fic ennuyeuse avec des combats qui de conclut en un seul coup de magie (on est pas dans One-Punch-Man quand même !)
 
Leçon n°5 : Équilibrez sa personnalité
 
Si vous voulez faire de votre alicorne un protagoniste ou un antagoniste, une chose à faire : éviter de faire un Mary-Sue, c'est à dire trop parfait en tant que gentil ou trop maléfique en tant que méchant. Et pour cela, il faut équilibrer ses qualités et ses défauts. On peut faire un protagoniste qui a provoqué accidentellement une catastrophe de grande envergure ou un antagoniste dont ses mauvaises actions étaient basés sur de bonnes intentions. Et c'est cette personnalité variée qui rend votre alicorne plus intéressante.
 
Leçon n°6 : Choisissez un nom qui correspond à sa fonction
 
Rien à dire là dessus. C'est la même règle que les OC ordinaires. Après, pour que votre alicorne soit digne de son rôle, n'ayez pas peur de vous inspirer de divinités de religions polythéistes déjà existant, du moment que ça correspond au thème abordé à votre création.
 
Leçon n°7 : Choisissez un bon jeux de couleur
 
Le jeux de couleur est important pour la conception de votre poney, alicorne ou non. Choisissez une palette de couleurs qui correspondent bien à la fonction de votre alicorne et qui doit être agréable à voir et en harmonie avec le thème abordé sur votre perso. Évitez les couleurs très sombre car cela montre un aspect abusivement maléfique à votre personnage sauf en cas de forme alternative justifié (comme Nightmare Moon, la jument noire qui est la forme corrompue de Luna). Et surtout, EVITER LES COULEURS FLASHIES ET ÉPILEPTIQUES, CA BOUSILLE LA RÉTINE, CA SAIGNE DES YEUX YEUX ET SA PERS TOUTE CRÉDIBILITÉ A VOTRE ALICORNE !!! Pitié T_T
 
Leçon n°8 : Les bases des princesses alicornes de la série, la recolorisation ou pony creator n'est pas votre bon allié
 
Bien que cette règle n'est pas à prendre en compte pour les débutants en dessins, utiliser une base ou recoloriser la princesse Luna fait perdre de l'originalité sur le physique de votre alicorne. Et pour Pony Créator, ses possibilités sont limités, donc on pers aussi l'originalité de votre personnage. Mais pour régler ce problème, c'est simple : prenez votre crayon et dessiner votre personnage ou demandez de l'aide à un bon dessinateur qui, en lui donnant la description attendue de votre OC, pourra vous le dessinez gratuitement ou non. La solidarité est important mes amis ^^
 
 
 
Voilà les 8 choses à retenir sur la conception d'une alicorne. J'espère que cela vous aura aidé dans la création de votre OC sans avoir ces défauts tant reprochés. Et surtout, si j'ai omis un point important sur cela, merci de me le précisez en commentaire.
 
Voici le lien d'une des vidéos qui m'a inspiré sur ce sujet (malgré qu'il soit en anglais) => ici
 
Merci pour votre attention et compréhension et bisou à tous !
 

Ivory 10 1001

Quelques règles à respecter (catégories principalement visées : Aventure, Polar)

Bonjour ou bonsoir,
Il est temps de passer à ce que j'avais prévu auparavant dans l'article précédent, c'est à dire deux ou trois aides pour vos personnages et fictions.
 
Savoir si une fiction est ou non clichée
Voilà un problème bien épineux... Mais surmontable. Avant, on avait le test de Rainbow Knight, mais outre le fait qu'il ne soit plus disponible, je ne le trouve personnellement pas forcément fiable à 100 %. Attention, je ne dis pas qu'il est mauvais, c'était même une excellente idée, hein ! Mais juste le fait que certaines questions comme "Existe-t-il un personnage dont le but est uniquement de donner des informations ?" n'avait pas forcément de rapport avec le cliché selon moi. Mais pensez ce que vous voulez, c'est votre droit.Donc... Tout d'abord, voilà quelques bases pour ces "rôles" typiques de certaines fictions que sont le Seigneur du Mal, l'Impératrice du Mal (version féminine de votre Seigneur), le Compagnon du Héros (ou Side-kick, comme vous voulez), le Héros et le Grand Amour. A l'origine, ce que je vais vous passer est fait pour le jeu de rôle, mais ces bases se trouvent souvent dans des fictions classiques, de type Voyage du Héros. Alors quitte à utiliser ce genre de rôles, autant faire attention à ce qu'ils font. Voici donc deux liens pour vos Seigneurs du Mal, un autre pour votre Impératrice du Mal, encore un pour votre Grand Amour, plus un pour le Sidekick, un nouveau pour le Héros, et puis un dernier pour votre spectateur de base.
Il y a une petite centaine de choses que devraient faire chacun de ces rôles : si vous faites le contraire sur, disons, plus de 50 % des points donnés dans chaque lien, vous devriez essayer de faire un peu attention quand même. En plus, ça peut aider grandement à la survie de certains personnages. Un exemple : "Je surveillerai mon orgueil. Je n'éprouverai donc pas le besoin de prouver ma supériorité en laissant des indices sous forme d'énigmes, et je ne laisserai pas mes ennemis les plus faibles en vie juste pour montrer qu'ils ne représentent pas une menace pour moi." En plus de rendre cet antagoniste assez pénible car vu et revu, c'est la cause principale de la défaite de Nightmare Moon dans le premier épisode, je vous rappelle. 
Aparté : les quatre types d'antagonistes
Je profite de ce petit passage sur les antagonistes pour rappeler que le grand méchant de votre histoire ne doit pas forcément être une personne très importante ou bien une âme fondamentalement mauvaise. En fait, il existe quatre types différents de "grands méchants", que j'assortirai chacun d'exemples tirés de MLP :
- Celui qu'on adore détester : Ce type d'antagoniste est le plus répandu, puisque le plus populaire. Il s'agit tout simplement d'un personnage qui fait le mal, qui le fait bien et qui aime le faire, ne repassant du côté du bien pour rien au monde. Bien que ce soit le genre de Nightmare Moon ou de Sombra, il est assez dommage de voir que ce genre d'antagoniste est presque le plus utilisé.
- Celui qui a un tour d'avance : Celui-ci est lui aussi souvent utilisé puisqu'il est efficace. Le principe est simple : si le lecteur s'identifie à votre personnage, et que celui-ci est contrecarré par un ennemi plus riche / plus puissant / plus quelque chose, le lecteur devrait en développer de la jalousie, et devrait avoir hâte de voir celui-ci se faire démolir. Les exemples les plus parlants, à deux échelles différentes, sont Discord et le duo Diamond Tiara / Silver Spoon : le premier est virtuellement omnipotent, tandis que les secondes profitent de leur supériorité sociale (autant de la part de la famille que du côté Cutie Mark) sur les CMC et donnent ainsi une profonde envie de faire bouffer son diadème à Diamond Tiara.
- Celui qui n'a rien de spécial (par rapport au héros) : Probablement mon type d'antagoniste préféré. Celui-ci n'est pas fondamentalement mauvais, n'a pas plus d'avantages que le héros, et par conséquent peut réellement rivaliser avec celui-ci de manière correcte. Par contre, il a un grand inconvénient, c'est qu'il est généralement tout aussi vulnérable que votre héros (côté physique, mental ou social, faites comme vous voulez), tout aussi (peu) compétent dans certains domaines, et qu'il est donc possible de mettre hors-circuit assez aisément. Faites donc un peu attention à ce que vous lui faites faire. Pour les exemples, je pourrais citer Lightning Dust pour Rainbow Dash, ou Cheese Sandwich* pour Pinkie Pie.
- Celui qui a retourné sa veste : Avant, il était un chic type. Mais maintenant, c'est fini. Que ce soit parce que le côté obscur était intéressant pour lui, qu'il y a eu méprise ou même qu'il a juste voulu voir ce que ça donnait d'être de l'autre côté, ce type d'antagoniste paraissait en tout points rallié à la cause du héros, sauf qu'en fait il a prouvé être un adversaire. Pensez auparavant à le présenter comme quelqu'un d'apparemment sympathique, afin que le choc soit plus dur lorsque la terrible vérité sera apprise. Pour les exemples, eh bien... Excellente question, là, tout de suite, je n'en vois pas dans MLP. Discord dans le final de la saison 4, éventuellement.
*Oui, Cheese Sandwich. Mais n'allez pas croire que je crois le personnage qu'a doublé Weird Al comme diabolique, loin de là : il répond à la fonction première d'antagoniste, c'est à dire quelqu'un qui peut être vu comme un obstacle au héros (ici Pinkie Pie), avec pourtant un point commun le rendant donc potentiellement sympathique.
 
Les règles d'enquête
Il y a un certain temps, deux groupes de "règles" pour les romans policiers, polars et autres ont été faits, et ce dans le but de rendre plus clair l'écriture de ce thème d'écriture (mais ne sont pas censées être gravées dans le marbre, Agatha Christie a beaucoup a souvent dévié de ces règles). Les voici donc :
Les règles de Knox
Aussi nommées Décalogue de Knox, ces règles sont conçues en 1929 par Ronald Knox, un romancier :

Le criminel doit être quelqu'un mentionné plus tôt dans l'histoire, mais pas quelqu'un dont le lecteur a pu suivre les pensées.
Le détective ne doit pas utiliser de techniques surnaturelles pour résoudre une affaire.
L'usage de plus d'un passage secret ne saurait être toléré. Même dans le cas d'un seul passage secret, il faudrait que l'action se passe dans une maison où la présence de ce type de dispositif était prévisible.
Des poisons inconnus ne peuvent être utilisés, ni aucune machine, de telle sorte que le lecteur ne soit pas embarrassé par une longue explication scientifique en conclusion.
Aucun chinois ne doit figurer dans l'histoire. Là, par contre, je précise que cette règle est plutôt archaïque.
Aucun accident ne doit aider le détective. De même, on ne doit avoir recours à aucune intuition divine inexplicable. Toutes ses intuitions doivent avoir une origine et se confirmer par la suite.
Le détective ne doit pas commettre lui-même le crime.
Le détective ne doit pas utiliser des indices qui n'ont pas été présentés au lecteur pour résoudre l'affaire.
Les observateurs ont le droit de tirer et présenter leurs propres conclusions.
Il ne doit pas être fait usage de jumeaux et d'habiles déguisements.

Les règles de Van Dyne
Ces règles s'entrecoupent parfois avec celles de Knox. C'est normal, les deux sont écrites en même temps, celles-ci étant conçues vers 1928.
 
1. Le lecteur et le détective doivent avoir des chances égales de résoudre le problème. Tous les indices doivent être pleinement énoncés et décrits en détail.
 
2. L’auteur n’a pas le droit d’employer vis-à-vis du lecteur des  » trucs  » et des ruses, autres que ceux que le coupable emploie lui-même vis-à-vis détective.
 
3. Le véritable roman policier doit être exempt de toute intrigue amoureuse. Y introduire de l’amour serait, en effet, déranger le mécanisme du problème purement intellectuel.
 
4. Le coupable ne doit jamais être découvert sous les traits du détective lui-même ni d’un membre quelconque de la police. Ce serait de la tricherie aussi vulgaire que d’offrir un sou neuf contre un louis d’or.
 
5. Le coupable doit être déterminé par une suite de déductions logiques et non pas par hasard, par accident, ou par confession spontanée.
 
6. Dans tout roman policier il faut, par définition, un policier. Or, ce policier doit faire son travail et il doit le faire bien. Sa tache consiste à réunir les indices qui nous mèneront à l’individu qui a fait le mauvais coup dans le premier chapitre. Si le détective n’arrive pas la une conclusion satisfaisante par l’analyse des indices qu’il a réunis, il n’a pas résolu la question.
 
7. Un roman policier sans cadavre. cela n’existe pas (… ) Faire lire trois cents pages sans même offrir un meurtre serait se montrer trop exigeant vis-à-vis d’un lecteur de roman policier. La dépense d’énergie du lecteur doit être récompensée.
 
8. Le problème policier doit être résolu à l’aide de moyens strictement réalistes. Apprendre la vérité par le spiritisme, la clairvoyance ou les boules de cristal est strictement interdit. Un lecteur peut rivaliser avec un détective qui recourt aux méthodes rationnelles. S’il doit rivaliser avec les esprits et la métaphysique, il a perdu d’avance.
 
9. Il ne doit y avoir, dans un roman policier digne de ce nom, qu’un véritable détective. Réunir les talents de trois ou quatre policiers pour la chasse au bandit serait non seulement disperser l’intérêt et troubler la clarté du raisonnement, mais encore prendre un avantage déloyal sur le lecteur.
 
10. Le coupable doit toujours être une personne qui ait joué un rôle plus ou moins important dans l’histoire, c’est-à-dire quelqu’un que le lecteur connaisse et qui l’intéresse. Charger du crime, au dernier chapitre, un personnage qu’il vient d’introduire ou qui a joué dans l’intrigue un rôle tout a fait insignifiant, serait, de la part de l’auteur, avouer son incapacité de se mesurer avec le lecteur.
 11. L'auteur ne doit jamais prendre le coupable parmi le personnel domestique : valets, croupiers, cuisiniers ou autres. Il y a là une objection de principe, car c'est une solution trop facile. Le coupable doit être un personnage méritant l'attention.
J'ai tenté de faire un synopsis transgressant un maximum ces règles (pas toutes, certaines sont contradictoires), et j'ai pas réussi à le mettre ici tant c'était mauvais. Alors essayez si vous voulez, mais... Non, pas moi, ne comptez pas sur moi pour vous donner un exemple.Si vous voulez faire une intrigue policière, débrouillez vous pour ne pas trop transgresser les vingt règles données ici.
 
Quelques inspirations
En se basant sur les choses dites plus haut et le précédent article, voilà quelques pistes à explorer :
- Ecrire une fiction la plus clichée possible, puis, en changeant uniquement l'antagoniste, réussissez à en faire une fiction originale
- Réécrivez une fiction du point de vue de l'antagoniste
- Faites une enquête transgressant toutes (du moins un maximum) les règles de Knox et de Van Dyne en apparence, et, avec le twist final, révélez qu'en fait tout ceci était parfaitement cohérent, bien pensé et logique
- Faites une enquête se basant sur le Voyage du Héros.
 
Les prochains thèmes du prochain billet, Faisons quelques folies , sont ceux-ci : la Peur , la Folie et Systèmes de création d'organisations .
Sur ce, bonne journée ou soirée à vous !

Acylius 21 974

Pourquoi écrivons-nous des fanfictions mlp ?

Amis du soir, bonsoir.
 
Aujourd’hui, je me risque à faire un peu de philosophie.
Récemment, je me suis penché sur une question qui me taraude depuis quelques temps déjà. Une question importante pour notre petite communauté, et que vous vous êtes sans doute déjà posée. Une question précise, dont tous les mots sont importants : pourquoi écrivons-nous des fanfictions mlp ?
Chaque partie de la question est cruciale. Les gens qui postent leurs textes sur ce site ou sur les forums n’écrivent pas n’importe quoi ; ils écrivent des fanfictions. Et pas des fanfictions sur n’importe quel sujet ; des fanfictions sur une série animée appelée MLP:FiM. J’ai pas mal réfléchi au pourquoi du comment de tout ça, et je pense avoir trouvé au moins une partie de la réponse. En fait, je distingue trois réponses possibles. Certaines se recoupent, et il y en a certainement encore d’autres, mais je pense que ce sont là les trois principales.
 
Raison n°1 : par amour de la série
J’emploie ici le mot amour faute de terme plus approprié. Affection pourrait aussi convenir, mais ce n’est pas ça qui importe. Ce que je désigne ici, c’est l’envie, quand nous regardons cette série que nous aimons, de la développer et de faire vivre à ses personnages de nouvelles aventures. Ce n’est pas compliqué, c’est le moteur de base de tout ficdom, qu’il s’agisse de celui de mlp ou de n'importe quel autre. Pour vous donner une idée de l’ampleur que ça peut avoir, le site Fanfiction.net recense plus de 700 000 fanfictions estampillées Harry Potter et plus de 200 000 étiquetées Twilight (pas la nôtre, l’autre…) On fait même des fanfictions sur des groupes de musique ou des pièces de théâtre, c’est dire. De manière générale, on peut considérer que l’apparition d’un ficdom est une étape normale du développement d’un fandom.
Cette envie de développer le matériel de base peut se décliner sous différentes formes, qui, bien souvent, se recouvrent entre elles de manière plus ou moins importante. D’abord, il y a la simple envie de poursuivre sur papier les aventures des personnages de la série, quand celles vécues à l’écran ne nous suffisent pas et que nous voulons en voir plus. Ensuite, celle d’approfondir ces personnages, de développer davantage leur caractère, leurs relations avec les autres, d’explorer leur passé, de décortiquer leur façon de penser et leur manière de fonctionner. Et enfin, l’envie de développer le monde de la série lui-même, en le complétant, en le complexifiant, voir même en inventant des réalités alternatives ou en spéculant sur son passé ou son futur. Je fais également rentrer dans cette catégorie les choses un peu plus sombres ou matures, qui, d’une certaine manière, ne font qu’étendre et explorer le monde de la série dans des directions moins conventionnelles.
C’est cette envie qui, je pense, a poussé la majorité d’entre nous à prendre pour la première fois la plume et à se lancer dans l’aventure.
 
Raison n°2 : par effet d'imitation
Quelqu’un a dit un jour que l’imitation était la forme la plus sincère de flatterie. Je ne sais pas si c’est vrai, mais ce qui est sûr c’est que les ficdoms que j’ai mentionnés il y a quelque paragraphes n’auraient sans doute pas atteint des tailles pareilles si une partie non négligeable de leurs membres ne s’était pas adonnée à l’imitation. Pas seulement du matériel d’origine, mais aussi des fanfictions déjà écrites par d’autres.
Dans notre petit ficdom, un bon exemple de ça est le HiE (Human in Equestria). Je ne sais pas exactement quand furent écrits les premiers HiE, mais ce qui est sûr c’est que ce genre s’est largement répandu depuis, et cela n’a pu se faire que parce que ceux qui ont écrit ces premiers HiE ont rapidement été imités par d’autres. Attention, par imités, je ne veux pas dire qu’ils ont été plagiés, mais que d’autres gens se sont dit en les lisant que c’était un chouette concept et ça leur a donné envie d’écrire leur propre HiE. Et le même raisonnement peut s’appliquer pour d’autres genres, comme les histoires gores à la Cupcake, par exemple.
A bien y penser, cet effet d’imitation est un important moteur de croissance pour tous les ficdoms. Même s’il y en a beaucoup, le nombre de concepts possibles pour des fics n’est pas infini, et passé une certaine taille critique l’imitation finit même par devenir le moteur principal de la croissance des gros ficdoms. Celui de mlp a-t-il déjà atteint cette taille ? Côté francophone, sans doute pas, mais ce serait intéressant de voir ce qu’il en est côté anglophone.
 
Raison n°3 : par facilité
C’est là le point qui m’a le plus taraudé pendant que je réfléchissais à la question. Écrire des fanfictions, c’est facile. Ça l’est pour deux personnes : l’auteur et le lecteur.
C’est facile pour l’auteur, car ça lui épargne la tâche parfois pénible d’inventer un univers et de le présenter. L’univers est déjà là, c’est celui de la série, il n’a qu’à le prendre tel quel, éventuellement en l’étendant ou le modifiant plus ou moins légèrement selon les besoins de sa fic. S’il met en scène des personnages de la série, il n’a pas besoin de leur inventer un physique ou un caractère ; la série l’a déjà fait pour lui. Quand il parle de Poneyville, il n’a pas besoin de la décrire ; c’est déjà fait aussi. Quand il mentionne que Célestia fait bouger le Soleil, pas besoin d’expliquer comment ni pourquoi ; la série l’a aussi déjà fait. À moins de mettre en scène des OC, de placer l’action dans des lieux ou des époques qu’il a inventés ou de développer un univers alternatif très différent de celui de la série, l’auteur n’a pas besoin d’inventer son propre monde et d’en décrire le fonctionnement. Et ça, ça fait de sérieuses économies.
C’est facile aussi pour le lecteur, et pour quasiment les mêmes raisons. Pas besoin de se farcir la description de lieux ou de personnages, puisqu’on les connait déjà. Vous vous rappelez le début de la Communauté de l’Anneau, où Tolkien passe 50 pages à nous décrire en détails les hobbits, à nous expliquer comment ils vivent et à nous raconter l’histoire de la Comté ? J’en connais plus d’un qui ont abandonné la lecture de ce livre à cause de ça. Mais pas de ça dans une fanfiction, puisqu’on est supposé être en terrain connu. C’est plus confortable.
Mais écrire des fanfictions, c’est aussi facile pour une autre raison : ça nous assure d’office un public. Je ne sais pas vous, mais moi je vais systématiquement lire le synopsis de chaque nouvelle fic validée, même si les tags ne m’intéressent pas. Parce qu’on ne sait jamais, peut-être que ça m’intéressera quand même, et aussi parce que j’ai envie de savoir ce qu’on met sur le site. Et, vu le nombre de vues qu’ont en moyenne les nouvelles fics au bout d’un ou deux jours, je ne suis pas le seul à le faire. Et bien rien que ça, c’est un public que l’auteur de la fic en question n’aurait pas eu si ce texte n’avait pas été déclaré comme fanfiction mlp.
J’ai réalisé ça en me penchant un peu sur la musique brony. A bien y regarder, une partie non négligeable de la production musicale de notre fandom n’a pas vraiment de lien avec mlp. De l’électro instrumentale ou du rock aux paroles vagues... Ça pourrait parfaitement être de la musique "normale", sans rapport avec quelque fandom que ce soit. Mais rajoutez en fond une image de Rainbow Dash fendant les airs ou de Luna contemplant les étoiles la larme à l’œil, expliquez dans la description que ce morceau vous a été inspiré par tel personnage ou tel épisode, affichez-vous en tant que brony sur votre chaîne, et automatiquement votre morceau devient de la musique brony, est repris sur les playlists du fandom, et des milliers de bronies, qui n’auraient sans doute jamais entendu parler de ce morceau s’il n’avait pas été catalogué de cette manière, s’empresseront de l’écouter.
Et bien ça marche aussi avec les fanfictions. Nous pourrions tous, je pense, passer notre temps à écrire de vraies nouvelles ou de vrais romans, mais nous choisissons à la place d’écrire des fanfictions mlp. Pour les raisons déjà mentionnées plus haut, mais aussi pour ça : parce nous savons déjà où poster notre œuvre et que nous savons que, parce que c’est une fanfiction mlp, elle sera lue par les membres du fandom, ou au moins un certain nombre d’entre eux. Écrire des fanfictions nous assure un public d’office : celui des membres du fandom en question.
 
 
 
N’allez cependant pas croire, au ton quelque peu moralisateur que j’ai sans doute employé tout au long de cet article et singulièrement dans la dernière partie, que j’estime qu’écrire des fanfictions est une mauvaise chose, au contraire.
Quand j’étais à l’école, il y avait dans ma classe de français une affiche qui disait : la lecture est une pente qui nous entraine vers le haut. Ce que ça veut dire, c’est que quoi qu’on lise, c’est mieux que de ne rien lire du tout. Quelqu’un qui lit ne peut que devenir un meilleur lecteur. Plus il lit, plus il devient capable de faire la différence entre un bon texte et un moins bon et d’apprécier le premier plus que le second, quel que soit son niveau de départ. C’est un mouvement qui ne peut qu’aller vers le haut ; sauf accident grave, c’est impossible de régresser. Et bien je pense que c’est la même chose avec l’écriture. Quel que soit notre niveau, on apprend toujours quelque chose lorsqu’on essaie d’écrire. A moins de réellement y mettre de la mauvaise volonté, on ne peut que s’améliorer, que l’on soit déjà auteur confirmé ou que l’on écrive comme une patate. Et tout ce qu’on apprend en essayant d’écrire, que ce soit ne pas faire de fautes, construire de belles phrases ou structurer un texte, nous sera utile dans notre vie, vie au cours de laquelle nous sommes en permanence entourés de texte.
Écrire des fanfictions mlp c’est bien, car écrire c’est bien, quoi qu’on écrive. Pour se moquer encore un peu de Twilight, j’ai l’habitude de répondre que si ces films ont pu donner envie à des jeunes de lire, alors ils auront rendu au moins un service à la société. Si Twilight peut servir de porte d’entrée au monde de la lecture, alors remercions-le. Et de même, si les fanfictions peuvent donner le goût de l’écriture à certains, alors vivent les fanfictions.

BroNie 26 925

Le marketing

 
Précisons d'entrée de jeu. Le terme que j'utilise en entête de ce billet est sans doute impropre. Mais comme pour l'inertie littéraire, je ne trouve pas de meilleur mot pour synthétiser ce dont je veux vous parler. Les économistes me corrigeront.
 
Depuis bientôt dix ans que je suis dans la fanfic, j'ai rencontré plus d'une fois un commentaire commun dans la bouche d'auteurs amateurs : « de toute façon, je me moque bien des notes, des vues ou des commentaires. J'écris pour moi, pas pour les autres. » A première vue, on pourrait prendre cet avis pour du bon sens, pour de l'humilité. Y voir un certain détachement.
 
Mais pour moi, cette phrase est au mieux, un jugement hâtif, au pire, de la fausse modestie, et dans tous les cas, un mensonge factuel.
 
Je vais être clair. Personne n'écrit pour soi. Pas plus que personne ne compose, peint, dessine, bref, ne crée pour soi. Absolument personne. Ça n'existe pas.
 
On crée toujours pour les autres. On crée toujours pour un public.
 
L'art ne devient art que quand quelqu'un d'autre que l'artiste ne pose les yeux dessus.
 
L'art peut-être porteur d'un message. Être une prouesse technique ou esthétique. Détenir un message politique. Bousculer les conventions. Être beau pour être beau. On peut multiplier les exemples à l'infini. Mais la conclusion est unique : si l'art est porteur de quelque chose, c'est donc qu'on peut porter quelque chose à quelqu'un. Fut-ce un simple divertissement sans prétention, cela nécessite quelqu'un à divertir.
 
Quelqu'un qui écrirait pour soi ne laisserais jamais personne d'autre lire sa prose. Quelqu'un qui ne peindrait que pour soi, n'afficherait jamais ses toiles, fut-ce dans son salon.
 
J'ignore si c'est un reste d’éducation religieuse dans notre mémoire collective qui nous faire croire qu'il serait bien vu de ne pas se soucier du regard de l'autre. Mais c'est un mensonge flagrant. Il faut accepter l'idée que l'autre est là et que son avis nous importe. On veut lui transmettre des émotions, nos émotions, les tripes que nous mettons dans notre travail. C'est naturel et c'est normal.
 
Pour recentrer sur l'objet de ce billet, un évidence se pose. Vous pouvez avoir fait la meilleure fic du monde, elle ne sera jamais reconnue comme tel si personne ne sait qu'elle existe.
 
Prenez Fallout Equestria. Nombreux voient en elle (à tort ou à raison) la plus grande fic MLP jamais faite. Elle n'aurait jamais eu cette estime, si le fichier était resté à dormir sur le disque dur de son auteur.
 
A partir du moment où vous laissez un tiers voir votre œuvre, c'est que vous voulez qu'elle soit lue, et qu'elle soit aimée. Qu'elle soit aimée, si vous êtes sincère dans votre démarche et pas trop manchot dans l’exécution, ça ira tout seul. Le public à mille autres fics à lire, et mille autres choses à faire. La question qui se pose c'est comment leur vendre VOTRE fic ?
 
Notez que je parle pas ici de vendre au sens pécunier. L'expérience a montré que le monde de la fanfic est très frileux dès qu'il s'agit d'argent. Non, je parle de faire connaître votre fic, de la démarquer des autres. Il existe quelques astuces.
 
 
 
 
 
 
1)Un fandom qui marche. La base. On a la chance, sur MLP, d'avoir un fandom actif, vivant, qui brasse du monde, donc des lecteurs en puissance. Mais ce n'est pas le cas de toutes les séries. Une excellente série comme Bojack Horseman ne récolte que 12 fics sur AO3 et ne possède même pas de catégorie propre sur fanfiction.net. A l'autre bout du spectre, nous avons un Harry Potter et ses 735 000 fics sur fanfictions.net, où vous pouvez être sûrs que 99% des fics sont noyées dans la masse et n'émergent jamais.
 
 
2)L'actualité. Un fandom, ça vit, ça stagne, ça meurt, mais parfois, ça repart. La section fanfics du site Star Wars Universe mourait doucement de sa belle mort, jusqu'à l'annonce de la nouvelle trilogie ne vienne mettre un coup de pied dans la fourmilière, ne réveille les vieux auteurs et ne charrie une myriade de nouveaux écrivains. L'actualité est une grande pourvoyeuse de lecteurs, ne l'oubliez jamais.
 
 
3)Soignez la présentation. Sur ce site en particulier, où nous avons la chance d'avoir des couvertures. Bichonnez les. N'optez pas pour la facilité du ponycreator sans originalité qui confine directement à l'OC. N'oubliez pas que nombre de lecteurs n'accorderont pas plus de quelques secondes à votre titre. C'est dès ce moment qu'ils faut les apater. Votre couverture, c'est votre porte d'entrée. Le fandom brony est plein de dessinateurs talentueux, utilisez les. Servez vous en, sans oublier de les créditer.
 
 
4)Soignez l'histoire. Chacun ses goûts, et chaque lecteur a les siens, mais de grâce, évitez le Human in Equestria. Ca a été fait mille fois, ça a une image atroce, et quelque soit la qualité propre de votre fic, vous arriverez après la bataille, et cette dernière est perdue depuis longtemps.
Au contraire, taper dans un genre peu usité comme le Far West ou les pirates, attirera naturellement l'attention sur vous.
 
5)Gratte moi le dos, je gratte le tien. Règle tacite des communautés d'écrivains. Commentez de manière construite les fics des autres auteurs, et vous aurez de bonnes chances qu'ils viennent commenter chez vous.
 
6)Ne pas saturer le marché. Si vous avez une fic fleuve, ne balancez pas tous les chapitres d'un coup. Laissez les au goutte à goutte. Trop de fics/chapitres d'un coup donne l'impression que vous voulez écraser les autres de votre présence, et que vous cherchez à avoir le monopole sur le site. Sachez attendre. La patience paie.
 
7)Ne pas abandonner le marché. Inverse du précédent. Soyez actifs, postez des fics, des petits OS, ne vous faites pas oublier. Si on attend de votre part une grosse fic depuis trop longtemps, vous allez finir par être victime de l'effet Half Life 3 : passer de quelque chose de très attendu, à n'être plus qu'une blague.
 
8)Attention à votre réputation. Nous parlons d'image après tout, depuis le début de ce billet. Alors, comportez vous bien. N'insultez pas les gens avec qui vous êtes en désaccord, prenez le temps de répondre à vos commentaires (sinon vous dégagerez l'image d'un auteur qui se moque de son public en l'ignorant), évitez de faire du clop si vous craignez de ne pouvoir l'assumer, et de vous défaire de l'étiquette qu'on vous apposera
 
 
9)Ne faites pas du marketing pour du marketing. C'est très important, voire essentiel. Les quelques points que j'aborde dans ce billet servent à vendre votre fic. Mais on ne peut pas vendre du vent. Le public le sentira, et se détournera de vous. A titre d'exemple, si vous faites un oneshot à succès, transformez l'exploit en vous lançant dans une nouvelle fic, fort du public gagné, et qui vous suivra, plutôt que de vous enfermer dans des déclinaisons sans âme de la fic d'origine.
 
 
 
 
Il va de soi que je donne là que quelques grandes lignes et qu'il existe mille autres façons de faire connaître sa fic auprès du grand public. Ne serait-ce qu'en parler autour de soi, de rebondir sur la bonne occasion de la placer, etc. Mais si je devais conclure, je poursuivrais un peu le 9e point en vous demandant de garder à l'esprit que le marketing doit être au service de votre fanfic, et non l'inverse.

System 30 910

Une réforme orthographique ?

« Aucune des deux graphies [ni l'ancienne ni la nouvelle] ne peut être tenue pour fautive. »
Déclaration précédant les listes du Dictionnaire de l'Académie française (9e édition en cours de publication) dans les fascicules du Journal officiel de la République française depuis le 22 mai 1993.

Voilà, ça fait un bail que je n’ai rien posté (que ce soit en termes d’articles ou de fictions), et, avec tout le tintamarre que cause cette « nouvelle » réforme sur les réseaux sociaux, j’ai pensé que c’était le moment opportun pour m’y remettre.
Déjà, que ressentez-vous vis-à-vis de cette réforme ? Êtes-vous plutôt d’accord avec celle-ci ou avec ses détracteurs ? (Avant de répondre, gardez bien à l'esprit que les plus bruyants sont toujours les moins pertinents. [© System])
Ceux qui me connaissent de longue date savent à quel point je suis pointilleux, voire impitoyable, en matière d’écriture et de justesse. Oui, c’est grave de ne pas savoir quand utiliser l’imparfait et le passé simple. Oui, c’est grave de ne pas savoir quand doubler le « n » dans un adverbe. Oui, c’est grave de ne pas mettre d’espace avant un point d’intonation. Je caricature, mais je dois plus ou moins ressembler à ça de loin.
Je ne le dirai jamais assez : nous avons la chance d’être sur internet et d’avoir, outre des ressources quasi illimitées, un correcteur automatique intégré à la plupart des applications modernes. Ce n’est pas parfait, mais c’est bien assez pour s’insurger lorsqu’une personne veut partager du contenu qui s’apparente à un torchon sur MLPFictions. De toute façon, un manque de rigueur dans la forme, c’est symptomatique, dans 95 % des cas, d’un manque de rigueur dans le fond.
Pour revenir au sujet qui nous intéresse : pourquoi estimé-je que toute personne défavorable à cette réforme en 2016 est ignorante ?
1990. Voilà, c’est la vraie date de la réforme. Mais si, vous savez, ce petit lien « Résumé de la réforme orthographique de 1990 » qui traîne sur ma fiche utile depuis l’ouverture du site... Se révolter en 2016 pour quelque chose qui a été décidé voilà presque trente ans, c’est se foutre de la gueule du monde. Je sais que, en France, c’est monnaie courante comme pratique (on fait grève, on manifeste, on fait des pétitions), mais ça ne fait pas avancer le schmilblick. Ce sont surtout ceux qui prennent part à l’une de ces trois activités – aujourd’hui devenues bénignes – qui causent/trouvent des problèmes là où ils n’ont pas lieu d’être.
Des réformes orthographiques, il y a en a eu un certain nombre (un nombre certain) ; environ dix réformes majeures ont été validées et appliquées depuis 1694. Est-ce pour autant que notre langue est atroce ? Pour un puriste du XVIIe siècle, à n’en pas douter, mais pas pour nous. Ce que j’essaie de vous dire, c’est que vous êtes en train d’assister, impuissants, à l’avancé d’un concept qui sera encore là quand vous n’y serez plus, et ça, ça en dépasse plus d’un : vous n’êtes pas même morts et enterrés que l’on ménage déjà le terrain pour les générations à venir sous votre nez. Bienvenue ! Vous êtes sur Terre. Vous vous souvenez peut-être de ces moqueries que vous avez lancées à l’encontre de vos aînés en leur montrant votre tout nouvel iPhone (qui est obsolète depuis) ? Préparez-vous, car vous allez passer du statut de bourreau à celui de victime avant même de vous en rendre compte.
Si vous avez été attentifs jusqu’ici, vous aurez sûrement remarqué que j’applique les règles traditionnelles à la lettre (règles qui, avant 1990, s’appelaient les règles de la réforme de 1935 – subjectivité, quand tu nous tiens). Suis-je donc contre cette réforme ? Oui et non.
La première chose que je garde à l’esprit lorsque je me pose cette question, c’est que les académiciens et leurs collaborateurs sont des gens que nous admirons sous leurs identités littéraires. Ce sont des amoureux de notre langue et ils la manient avec une finesse que jamais je ne rêverais ne serait-ce que d’égaler. En résumé, personne n’est mieux placé qu’eux pour dire ce qui ne va pas dans notre langue ainsi que ce qui doit y entrer ou en être retiré. Pourtant, ils souffrent de ce que je viens de baptiser, là, à l’instant où je rédige cette ligne, le syndrome du flic : on les aime, mais seulement lorsqu’ils ne sont pas en uniformes en train de faire leur devoir.
L’autre chose que je prends en compte, c’est une distinction fondamentale que n’importe quel étudiant en lettres ou en langues doit assimiler. Il existe deux entités majeures : les grammairiens et les linguistes. Dans mon cours, le premier était défini comme « prescriptif » (celui qui dit comment les choses doivent être faites) et le second comme « descriptif » (celui qui dit comment les choses se passent en réalité). Les deux ont une manière différente de fonctionner, mais ils travaillent de concert pour faire avancer la langue ; on pourrait croire qu’un certain antagonisme les sépare, mais il n’en est rien. Cette réforme de 1990 est un savant mélange de prescriptions fondées sur des observations essentiellement linguistiques. Chaque proposition est réfléchie et a du sens, mettez-vous ça dans la tête avant de tweeter quelque chose de drôle mais stupide.
Bien évidemment, je serai le premier à ne pas appliquer ce qui est proposé dans la réforme, et c’est pour cette raison que mon article commence par une citation qui va dans ce sens. Néanmoins, je comprends chaque choix que les académiciens ont fait – contrairement à ceux qui beuglent sur Facebook –, et c’est pour cette raison précise que j’ai décidé de respecter le passage de ces rectifications. Le changement des manuels scolaires reste discutable : il aurait été plus intelligent de laisser s’écouler une période transitoire durant laquelle les deux orthographes ou règles modifiées auraient coexisté plutôt que de tout changer sans état d’âme, mais il est certainement sage de ne pas alourdir les cours des plus jeunes.

Si je vous disais que j’ai le pouvoir de vous rendre plus raisonnés et censés que 99 % de la population nationale en l’espace d’un article, me croiriez-vous ? Si vous êtes prêts à manger un peu d’étymologie et un micmac de souvenirs que j’ai gardé de mes cours, c’est pourtant faisable.
Pour commencer avec un exemple populaire, on va aborder le problème des accents circonflexes. Tout d’abord, voici ce que dit la modification :
« L'accent circonflexe disparait sur les lettres i et u (ex. : nous entrainons, il parait, flute, traitre).
Exceptions : le circonflexe est maintenu, pour sa fonction analogique ou distinctive,

dans les terminaisons verbales du passé simple (ex. : nous vîmes, vous lûtes) et du subjonctif (ex. : qu'il partît, qu'il eût voulu) ;
dans jeûne(s), les masculins singuliers dû, mûr et sûr, et les formes de croitre qui, sinon, seraient homographes de celles de croire. »

Vous l’aurez compris, les deux publications qui circulent sur les réseaux sociaux (« Je vais me faire un petit jeune/Je vais me faire un petit jeûne » et « Je suis sûr ta sœur elle va bien/Je suis sur ta sœur elle va bien ») viennent de se prendre une patate de forain académique vieille de 26 ans dès l’introduction de la règle sur l’accent circonflexe ; même pas besoin d’aller dans les annexes contenant la liste complète des mots concernés pour le savoir !
Tant qu’à souligner le ridicule des gens qui font circuler ces conneries, j’espère que vous avez également remarqué qu’il suffisait d’employer des virgules pour résoudre le problème du deuxième exemple (le premier exemple montre bien que ce n’est pas toujours possible, mais ça reste généralement possible).
Problème suivant, qui fut le sujet de mon tout premier cours magistral de linguistique : pourquoi « nénufar » ? (Oui, deux heures de nénufar !)
Ce n’est pas à la portée de tout le monde, mais n’importe quel helléniste aurait pu vous le dire : « ph » est un graphème exclusivement réservé à la retranscription du « phi » grec. « nénufar » étant l’approximation d’un mot turc, « nénuphar » est et a toujours été la forme fautive. Jusqu’en 1935, « nénufar » était bien la forme la plus employée, mais les écrivains du XXe ont commencé à modifier la graphie du mot au point d’imposer la leur comme unilatéralement correcte jusqu’en 1990.
Dans un registre similaire, le problème du mot « oignon ».
Le Wiktionnaire résume très justement ce que l’on vous apprend dans des cours de linguistique et de phonologie : « En ancien français, le graphème <ign> notait le n palatal : besoigne (« besogne »), estraigne (« étrange »), montaigne (« montagne »), etc. avant d’être simplifié en <gn>. Nous gardons trace de l’ancienne notation dans seigneur et oignon. Les rectifications orthographiques de 1990 recommandent d’écrire ognon sur le modèle de agneau ou rogne. »
Vous l’aurez compris, « oignon » est un des rares vestiges d’un temps révolu. C’est pour cette raison qu’il a été décidé que, tant qu’à virer une règle, autant ne garder aucune exception.
Vous en voulez d’autres ? J’en ai tout un stock (théoriquement, je pourrais tous vous les justifier un par un).
Allez, on va faire encore plus drôle : on va parler des modifications qui sont déjà employées par tous, y compris ceux qui s’indignent.
Maxima, scenarii, supernovæ, barmen, länder... De nos jours, qui penserait à écrire ces termes en lieu et place de maximums, scénarios, supernovas, barmans, lands ? Cela ne fait que 26 ans que ces orthographes sont recommandées, et, pourtant, elles ont pratiquement fait disparaître les pluriels traditionnels – le Français moyen, dans le doute, met un « -s » au pluriel. Quand il s’agit d’oignons, un terme tout à fait courant, il est facile de se souvenir de l’exception orthographique, lorsqu’il faut se souvenir des pluriels propres à chaque langue d’emprunt, le Français dit fuck this et préfère ne pas se plier à chaque exception. Amusant, non ?
Un autre des problèmes soulevés est celui des mots composés ; le sujet est tellement épineux qu’il est impossible de ne fâcher personne. En guise de consolation, on peut se dire que c’est un de ces problèmes qui est commun à toutes les langues « occidentales » : on ne sait jamais quand mettre un trait d’union, une espace ou rien du tout. Il existe deux types de mots composés : ceux qui se font à partir d’un mot et d’un préfixe (rétro-, anti-, quasi-, ré-, etc.) et ceux qui sont issus de l’assemblage de deux mots ou plus.
Globalement, on a toujours hésité entre le trait d’union et rien du tout (un mot composé dont les composants sont séparés par une espace sont généralement considérés comme des expressions figées et non des mots à part entière). Pour faire simple, on a tendance à mettre un trait d’union dans les mots composés « nouveaux » ou récents, mais à coller les mots lorsqu’il n’y en a que deux et que le mot composé est ancien, attesté.
Sur ce constat, « porte-monnaie » et « extra-terrestre » deviennent donc « portemonnaie » et « extraterreste » afin de montrer que ces mots composés ont été longuement éprouvés (mais aussi pour faciliter la vie des locuteurs : si les deux formes sont acceptées, il n’y a plus de faute possible). Bien évidemment, l’ancienneté d’un mot reste à l’appréciation de chacun, et c’est pour cette raison que certains mots n’ont pas été affectés par la réforme tandis que d’autres semblent n’être aucunement justifiés. Cela dit, il semblerait que « porte-monnaie » ait gardé tellement longtemps sa forme « néologisme » que sa forme sans trait d’union a du mal à passer... tout est affaire de dosage. Quant aux mots composés d’un préfixe, ce sont pratiquement toujours des néologismes, ils sont donc traités d’une manière spécifique ; pour plus de détails sur leur emploi, je vous renvoie au lien « Préfixes et traits d’union » de ma fiche utile.
On peut également aborder rapidement le cas des mots qui ont besoin d’un ajustement, car leur prononciation a changé mais pas leur graphie.
« Événement » et « réglementaire » sont les deux exemples les plus probants. Ce n’est peut-être pas le cas partout, mais, chez moi, ils se prononcent « évènement » et « règlementaire » (ces changements de prononciation ont eu lieu sous l’influence d’« avènement » et de « règlement »). Il est donc tout à fait justifié d’adapter l’orthographe à la manière dont ils se prononcent le plus communément.
Bien d’autres modifications sont apportées à travers cette réforme (pour ne citer qu’elles : la règle des traits d’union et des numéraux, le pluriel des mots composés, l’emploi du tréma, l’annulation du doublement de consonne des terminaisons « -otter » et « -oller »), mais il faut y voir un mal pour un bien. Ce n’est pas un signe de la dégradation de notre langue, bien au contraire, c’est un signe d’évolution ; souvenez-vous qu’une langue qui n’évolue pas, c’est une langue qui meurt.
En ce qui vous concerne, je ne souhaite pas que vous soyez confus ou partiaux quant à cette réforme, vous pouvez en penser ce que vous voulez et faire comme bon vous semble. Cependant, dans le cadre de MLPFictions – ou tout autre cadre « sérieux »–, je vous encourage fortement à suivre des règles uniformes, c’est-à-dire de ne pas faire cohabiter des règles récentes avec des règles traditionnelles – c’est là que naissent des confusions, racines de la contre-productivité.

BroNie 19 850

OCs, ponysonas et SIs

Après la conférence de samedi à Nantes, j'ai été approché par un spectateur qui m'a demandé mon avis sur les OCs. De tête, il me demandait si c'était une bonne chose qu'une fic en contienne. J'ai assez rapidement compris que comme 99 % de la communauté, il utilisait le terme d'OC pour parler davantage de ponysona que de véritable OC.
 
Ajoutons à cela la discution entamée sur le fil de l'histoire de Max le Fou, où encore une fois, les termes ponysonas, OCs et SI étaient brouillés, et voilà qui me poussais à rédiger ce billet, pour tenter de mettre un peu d'ordre dans tout ça. Quitte à peut-être un peu répéter ce que j'avais exprimé avec d'autres auteurs dans le tutoriel disponible ici :
https://mlpfictions.com/blog/6/tutoriel-ou-comment-conquerir-la-russie-en-hiver-par-monsieur-napoleon-b
 
Allons y par étapes.
 
Les OCs.
 
OC est l'abréviation d'original character, personnage original. C'est tout simplement un personnage qui n'apparait pas dans l'oeuvre de base, mais que vous créez de la tête aux pieds. Pour reprendre la définition donnée sur fanfctions.fr :
« Original Character. Personnage inventé par l'auteur de la fanfic. Il n'apparaît donc pas dans l'oeuvre originale. Les OC peuvent jouer un rôle secondaire (en remplissage) ou tenir une place importante. Ils contribuent à enrichir un scénario, mais se révèlent souvent inintéressants lorsqu'ils ne sont qu'une insertion de l'auteur (qui vient par ex. en renfort d'un personnage préexistant) voire une projection abusive de soi-même. « 
 
C'est donc assez clair. Un OC peut-être un vendeur que croise Twilight en allant au marché. Il peut être un des secrétaires de la Princesse Celestia. Tout comme il peut avoir un rôle plus important : Flufflepuff est un OC puisque elle n’apparaît pas dans l’œuvre de base.
 
Mais la communauté brony a un souci linguistique. Avec les ponycreator et consorts, il existe une foule de gens qui se sont amusés à créer « leur » poney. Qu'il soit terrestre, pégase, ou licorne, ce n'est pas le souci, voire zébre rouge alicorne pour les plus fous.
Mais le souci est ce terme d'OC. En soi, ce sont bien des Ocs puisque ils n'existent pas dans l'oeuvre de base. Mais par ce terme, on brouille la frontière entre les OCs qui servent un but, c'est à dire, ceux qu'on imagine en personnages secondaires, voire principaux des fics, et ces OCs qui n'existent que graphiquement. Et qui plus est, on est bien plus proche du ponysona que de l'OC de base.
 
 
Les ponysonas
 
 
Ce sont les avatars poneys. Si je décide de me ponyfier, ou d’attribuer des caractéristiques très remarquables à un OC, on tombe dans le ponysona. Par exemple, Keentao avait crée un poney terrestre jaune, à la rose en cutie mark, élu président de la Fancy République. On était là dans un ponysona de François Hollande.
 
A priori, le ponysona est assez inoffensif, et tient davantage du gag qu'autre chose. Mais si l'on décide de s'autoponyfier et de se mettre en scène, on arrive dans le SI.
 
 
 
 
Les SIs
 
SI pour self-insert, insertion de soi-même. Toujours en m'appuyant sur fanfictions.fr :
« Insertion de soi, abrégée 'SI'. On utilise ce terme lorsque l'auteur s'insère lui-même comme personnage de sa propre fanfic. La plupart du temps, cela se termine en fiasco total, avec une très mauvaise fanfic. »
 
Le souci des SIs est qu'ils n'ont aucun intérêt une fois sorti de la tête de l'auteur. On se moque complètement des clins d'oeils qui nous sont étrangers. Il est extrèmement, extremement, extremement rare de croiser une fic sérieuse avec un SI qui tienne la route. En six ans d'écriture et de lecture, il me semble n'en avoir vu qu'une, Discors Consentus de Nochtixlan. C'est tout. Et croyez moi, j'en ai écumé des Sis avec le temps, et pas que dans MLP.
Bien. Maintenant que les termes sont un peu plus clairs, entrons dans le cœur du sujet.
 
Les OCs sont nécessaires en fanfic. Vous pouvez vous borner à écrire avec que des personnages du show, certains tertiaires ou quaternaires étant si peu développés qu'ils ne sont basiquement qu'une feuille vierge.
Mais imaginons que vous écriviez une fic pré-Unification, avant Platinium, avant Hurricane, et avant Puddinghead. Avant qu'on connaisse le moindre personnage canon. Là, vous serez bien obligé d'inventer des héros vous-même. A moins de faire des fics sans héros, mais c'est assez particulier.
 
Les ponysonas le sont déjà beaucoup moins. Rien ne vous empêche de placer tel ou tel personnage ou personne que vous connaissez en poney si ça vous plaît. Mais faites en sorte que ce soit discret. Imaginez, c'est comme si vous regardez votre épisode, à voir Twilight faire des trucs de nerd, Fluttershy être timide, et Applejack être un background pony. Un épisode normal, quoi. Et là, BAM, focus sur un poney que personne ne connaît. Si ça ne dure que quelques secondes, ça va. Si on est parti pour 20 mn sur ledit poney, on est pas couchés.
 
Et puis les SIs...ouais non. Pas de SI. N'écrivez pas de SI. Ou plutôt si. Si vous voulez absolument vous mettre en scène, faites le, écrivez un roman fleuve de 1500 pages avec vous-même comme héros, mais ayez la décence de ne pas le publier.
 
Pourquoi tant de haine, me demanderez vous ? C'est simple. Parce que 99.99 % de fics SIs sont bonnes à jeter. Parce qu'invariablement, on tombe dans le mary-sueisme. C'est peut-être un peu moins vrai avec les ponysonas, et les OCs, mais ça arrive quand même. Parce qu'on préfère lire une fic avec de la chair et de la réflexion, plutot que de voir un poney rouge et noir tr0 d4rk voler la vedette à Twala et à ses amies. Ah et pensez-y au code couleur : c'est vrai que rouge et noir, ça va bien ensemble et ça attire l'oeil. Mais si vous en êtes réduits à tout baser sur le physique de votre personnage pour le rendre intéressant, attaquez-vous de vous poser des questions.
 
Bref, je vais tenter de résumer tout ce que j'ai écris plus haut.
 
Ponysona = OC
 
Mais il est faut de dire que OC = ponysona. Ce n'est pas obligatoire. Ou qu'un OC va détruire l’intérêt d'une fic.
 
Personne n'aura rien contre un OC qui est bien écrit, et bien tenu. Au contraire, demandez aux lecteurs de BAZ ce qu'ils pensent de la duchesse, ou de Tramonstane, par exemple. (et paf, autopub, faite.)
 
En revanche, SI = Tuer des chatons avec ebola. En gros, c'est pas bien.
 
Et Applejack = background pony, mais ça, vous le saviez déjà.
 
Pour conclure, si vous arrivez clairement à séparer OC, ponysonas, et SI dans votre esprit, on aura déjà fait un grand pas en avant.
 
PS : la vidéo du panel fanfic de samedi me sera transmise sous peu. J'enverrais bien sûr le lien dans un billet sur le site, que vous puissez comprendre pourquoi est-ce qu'on dit OUITE et skittles quand on croise Ponycroc dans la rue.

Rosycoeur 21 832

Pourquoi les gens s'arrêtent brutalement au milieu d'une fanfiction

Après un article, j'en écris un autre au lieu de continuer Nuage ! (Ah oui, je dois finir Pony's Duck Life avant que sorte le nouvel opus de la série qui casserait toutes mes idées.)
Non, je le tenais vraiment à le faire. Et les raisons proposées sont de mon avis, peut-être qu'il y en a d'autres, mais je ne sais pas.
Imaginez-vous cette scène... Devant votre écran, vous êtes intéressés par le nom et l'image d'une fanfiction en parcourant la liste... il est indiqué qu'elle est en cours... vous lisez les premiers chapitres qui sont intéressants et bien faits, et vous voulez la suite... et là, vous regardez la dernière date de mise à jour, et vous constatez que l'auteur n'a pas mis un autre chapitre depuis l’année du CHEVAL !
Soit vous êtes rongé d'une déception immense, soit vous êtes habitué à ce genre de scène et vous êtes juste un peu triste.
Souvent ce genre de situation s'accompagne de la disparition de manifestations de l'auteur. Si vous voyez qu'il est toujours actif, il a peut-être oublié de mettre sa fanfic en Pause, ou en Abandonnée... ou bien, si vous vérifiez la date de la création, vous constaterez éventuellement que son rythme de mise à jour et incroyablement long.
Mais voici les raisons que je pense à un véritable arrêt brusque.
Mort :
la raison la plus dramatique. Les auteurs, aussi talentueux soient-ils, ne sont pas à l'abri de la mort. Cela montre que les hommes ne sont pas éternels...
Temps :
je ne sais pas si cette raison existe vraiment, mais je la met quand même. En gros, d'une façon ou d'une autre (cela peut-être une cause de temps, ou un souci financier), l'auteur ne peut pas toucher à un ordinateur, ou du moins accéder à MLPFictions. Franchement, la deuxième suggestion est plus réaliste que la première.
Panne d'imagination :
Je pense personnellement que c'est la raison la plus fréquente. L'auteur a un éclair de génie, une idée géniale (ça m'arrive souvent), et croit avoir toutes les clés de l'intrigue. Mais après avoir posté les premiers chapitres, il est à cours d'inspiration. Il n'ose donc plus aller à MLPFictions, parce que ça lui rappelle qu'il doit finir ce qu'il a commencé.
En bref, voici ce que je pense !

stronger 25 811

Avis aux utilisateurs

Salut à tous, voici mon tout premier article qui a pour but d'essayer de vous faire réagir ( Je n’espère rien ) par rapport aux fictions postés ici. 
Oui je sais... C'est chiant de devoir mettre un commentaire à toutes les fictions mais à défaut d'en mettre partout, essayez de vous mettre à la place de l'auteur qui écrit quelque chose et qui ne reçoit aucun retour :
- C'est frustrant
- Il ne sait pas si sa fiction est bien
- Il ne sait pas si les gens l'on aimé
- Il n'est pas certain de continuer à écrire pour un public silencieux
Certes, au début, sur le site, je ne postais pas beaucoup de commentaire car je ne savais pas quoi dire mais très vite je me suis rendu compte que des fictions à la qualité discutable étaient appréciés et que des fictions avec du potentiel et même de bonnes fictions étaient délaissées.
Alors là, je pose la question "What's wrong with you ?"
Non plus sérieusement, dîtes moi pourquoi vous laissez des commentaires du genre "C'est trop bien continue" sur des fictions médiocre alors que vous ne dîtes rien sur des auteurs qui essayent de tout leurs cœur de fournir de la qualité où même sur des auteurs génialissimes.
Il y a pas mal d'utilisateurs de ce site mais vous n'en utilisez que le quart. Il faut qu'il y ai des échanges, pour le bien de la communauté, sinon, au bout d'un moment on se retrouvera avec des fiction à ch*** et vous n'aurez que vos yeux pour pleurez.
Faites un effort et dîtes au moins à un auteur en apprentissage comment est son style et quelles sont les qualités de sa fic. Le moindre commentaire fait plaisir ^^
Alors c'est une personne qui aimerais voir fleurir de bonnes fictions qui vous le demande; laissez un commentaire, une critique sur des bonnes fictions, par pitié, pour que l'auteur s'améliore et ressente quelque chose de votre part pour nous faire un superbe truc.
Et par pitié, il faut arrêter de dire que des fictions médiocres sont bien, après on va nous pondre des truc horribles ( je peux être plus insultant mais je ne m'appelle pas Toropicana... Je plaisante, ne soit offensé, ne me tue pas ! )
En tout cas je remercie les quelques personnes activent et qui participent aux échanges sur le site ( Ces personnes se reconnaîtront et merci à la modération pour le boulot qu'elle fait ^^ 
A plus dans le bus ^^
 

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