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Quelques règles à respecter (catégories principalement visées : Aventure, Polar) Aller aux commentaires
13 mai 2015

Bonjour ou bonsoir,

Il est temps de passer à ce que j'avais prévu auparavant dans l'article précédent, c'est à dire deux ou trois aides pour vos personnages et fictions.

 

Savoir si une fiction est ou non clichée

Voilà un problème bien épineux... Mais surmontable. Avant, on avait le test de Rainbow Knight, mais outre le fait qu'il ne soit plus disponible, je ne le trouve personnellement pas forcément fiable à 100 %. Attention, je ne dis pas qu'il est mauvais, c'était même une excellente idée, hein ! Mais juste le fait que certaines questions comme "Existe-t-il un personnage dont le but est uniquement de donner des informations ?" n'avait pas forcément de rapport avec le cliché selon moi. Mais pensez ce que vous voulez, c'est votre droit.

Donc... Tout d'abord, voilà quelques bases pour ces "rôles" typiques de certaines fictions que sont le Seigneur du Mal, l'Impératrice du Mal (version féminine de votre Seigneur), le Compagnon du Héros (ou Side-kick, comme vous voulez), le Héros et le Grand Amour. A l'origine, ce que je vais vous passer est fait pour le jeu de rôle, mais ces bases se trouvent souvent dans des fictions classiques, de type Voyage du Héros. Alors quitte à utiliser ce genre de rôles, autant faire attention à ce qu'ils font. Voici donc deux liens pour vos Seigneurs du Mal, un autre pour votre Impératrice du Mal, encore un pour votre Grand Amour, plus un pour le Sidekick, un nouveau pour le Héros, et puis un dernier pour votre spectateur de base.

Il y a une petite centaine de choses que devraient faire chacun de ces rôles : si vous faites le contraire sur, disons, plus de 50 % des points donnés dans chaque lien, vous devriez essayer de faire un peu attention quand même. En plus, ça peut aider grandement à la survie de certains personnages. Un exemple : "Je surveillerai mon orgueil. Je n'éprouverai donc pas le besoin de prouver ma supériorité en laissant des indices sous forme d'énigmes, et je ne laisserai pas mes ennemis les plus faibles en vie juste pour montrer qu'ils ne représentent pas une menace pour moi." En plus de rendre cet antagoniste assez pénible car vu et revu, c'est la cause principale de la défaite de Nightmare Moon dans le premier épisode, je vous rappelle. 

Aparté : les quatre types d'antagonistes

Je profite de ce petit passage sur les antagonistes pour rappeler que le grand méchant de votre histoire ne doit pas forcément être une personne très importante ou bien une âme fondamentalement mauvaise. En fait, il existe quatre types différents de "grands méchants", que j'assortirai chacun d'exemples tirés de MLP :

- Celui qu'on adore détester : Ce type d'antagoniste est le plus répandu, puisque le plus populaire. Il s'agit tout simplement d'un personnage qui fait le mal, qui le fait bien et qui aime le faire, ne repassant du côté du bien pour rien au monde. Bien que ce soit le genre de Nightmare Moon ou de Sombra, il est assez dommage de voir que ce genre d'antagoniste est presque le plus utilisé.

- Celui qui a un tour d'avance : Celui-ci est lui aussi souvent utilisé puisqu'il est efficace. Le principe est simple : si le lecteur s'identifie à votre personnage, et que celui-ci est contrecarré par un ennemi plus riche / plus puissant / plus quelque chose, le lecteur devrait en développer de la jalousie, et devrait avoir hâte de voir celui-ci se faire démolir. Les exemples les plus parlants, à deux échelles différentes, sont Discord et le duo Diamond Tiara / Silver Spoon : le premier est virtuellement omnipotent, tandis que les secondes profitent de leur supériorité sociale (autant de la part de la famille que du côté Cutie Mark) sur les CMC et donnent ainsi une profonde envie de faire bouffer son diadème à Diamond Tiara.

- Celui qui n'a rien de spécial (par rapport au héros) : Probablement mon type d'antagoniste préféré. Celui-ci n'est pas fondamentalement mauvais, n'a pas plus d'avantages que le héros, et par conséquent peut réellement rivaliser avec celui-ci de manière correcte. Par contre, il a un grand inconvénient, c'est qu'il est généralement tout aussi vulnérable que votre héros (côté physique, mental ou social, faites comme vous voulez), tout aussi (peu) compétent dans certains domaines, et qu'il est donc possible de mettre hors-circuit assez aisément. Faites donc un peu attention à ce que vous lui faites faire. Pour les exemples, je pourrais citer Lightning Dust pour Rainbow Dash, ou Cheese Sandwich* pour Pinkie Pie.

- Celui qui a retourné sa veste : Avant, il était un chic type. Mais maintenant, c'est fini. Que ce soit parce que le côté obscur était intéressant pour lui, qu'il y a eu méprise ou même qu'il a juste voulu voir ce que ça donnait d'être de l'autre côté, ce type d'antagoniste paraissait en tout points rallié à la cause du héros, sauf qu'en fait il a prouvé être un adversaire. Pensez auparavant à le présenter comme quelqu'un d'apparemment sympathique, afin que le choc soit plus dur lorsque la terrible vérité sera apprise. Pour les exemples, eh bien... Excellente question, là, tout de suite, je n'en vois pas dans MLP. Discord dans le final de la saison 4, éventuellement.

*Oui, Cheese Sandwich. Mais n'allez pas croire que je crois le personnage qu'a doublé Weird Al comme diabolique, loin de là : il répond à la fonction première d'antagoniste, c'est à dire quelqu'un qui peut être vu comme un obstacle au héros (ici Pinkie Pie), avec pourtant un point commun le rendant donc potentiellement sympathique.

 

Les règles d'enquête

Il y a un certain temps, deux groupes de "règles" pour les romans policiers, polars et autres ont été faits, et ce dans le but de rendre plus clair l'écriture de ce thème d'écriture (mais ne sont pas censées être gravées dans le marbre, Agatha Christie a beaucoup a souvent dévié de ces règles). Les voici donc :

Les règles de Knox

Aussi nommées Décalogue de Knox, ces règles sont conçues en 1929 par Ronald Knox, un romancier :

  1. Le criminel doit être quelqu'un mentionné plus tôt dans l'histoire, mais pas quelqu'un dont le lecteur a pu suivre les pensées.
  2. Le détective ne doit pas utiliser de techniques surnaturelles pour résoudre une affaire.
  3. L'usage de plus d'un passage secret ne saurait être toléré. Même dans le cas d'un seul passage secret, il faudrait que l'action se passe dans une maison où la présence de ce type de dispositif était prévisible.
  4. Des poisons inconnus ne peuvent être utilisés, ni aucune machine, de telle sorte que le lecteur ne soit pas embarrassé par une longue explication scientifique en conclusion.
  5. Aucun chinois ne doit figurer dans l'histoire. Là, par contre, je précise que cette règle est plutôt archaïque.
  6. Aucun accident ne doit aider le détective. De même, on ne doit avoir recours à aucune intuition divine inexplicable. Toutes ses intuitions doivent avoir une origine et se confirmer par la suite.
  7. Le détective ne doit pas commettre lui-même le crime.
  8. Le détective ne doit pas utiliser des indices qui n'ont pas été présentés au lecteur pour résoudre l'affaire.
  9. Les observateurs ont le droit de tirer et présenter leurs propres conclusions.
  10. Il ne doit pas être fait usage de jumeaux et d'habiles déguisements.

Les règles de Van Dyne

Ces règles s'entrecoupent parfois avec celles de Knox. C'est normal, les deux sont écrites en même temps, celles-ci étant conçues vers 1928.

 

1. Le lecteur et le détective doivent avoir des chances égales de résoudre le problème. Tous les indices doivent être pleinement énoncés et décrits en détail.

 

2. L’auteur n’a pas le droit d’employer vis-à-vis du lecteur des  » trucs  » et des ruses, autres que ceux que le coupable emploie lui-même vis-à-vis détective.

 

3. Le véritable roman policier doit être exempt de toute intrigue amoureuse. Y introduire de l’amour serait, en effet, déranger le mécanisme du problème purement intellectuel.

 

4. Le coupable ne doit jamais être découvert sous les traits du détective lui-même ni d’un membre quelconque de la police. Ce serait de la tricherie aussi vulgaire que d’offrir un sou neuf contre un louis d’or.

 

5. Le coupable doit être déterminé par une suite de déductions logiques et non pas par hasard, par accident, ou par confession spontanée.

 

6. Dans tout roman policier il faut, par définition, un policier. Or, ce policier doit faire son travail et il doit le faire bien. Sa tache consiste à réunir les indices qui nous mèneront à l’individu qui a fait le mauvais coup dans le premier chapitre. Si le détective n’arrive pas la une conclusion satisfaisante par l’analyse des indices qu’il a réunis, il n’a pas résolu la question.

 

7. Un roman policier sans cadavre. cela n’existe pas (… ) Faire lire trois cents pages sans même offrir un meurtre serait se montrer trop exigeant vis-à-vis d’un lecteur de roman policier. La dépense d’énergie du lecteur doit être récompensée.

 

8. Le problème policier doit être résolu à l’aide de moyens strictement réalistes. Apprendre la vérité par le spiritisme, la clairvoyance ou les boules de cristal est strictement interdit. Un lecteur peut rivaliser avec un détective qui recourt aux méthodes rationnelles. S’il doit rivaliser avec les esprits et la métaphysique, il a perdu d’avance.

 

9. Il ne doit y avoir, dans un roman policier digne de ce nom, qu’un véritable détective. Réunir les talents de trois ou quatre policiers pour la chasse au bandit serait non seulement disperser l’intérêt et troubler la clarté du raisonnement, mais encore prendre un avantage déloyal sur le lecteur.

 

10. Le coupable doit toujours être une personne qui ait joué un rôle plus ou moins important dans l’histoire, c’est-à-dire quelqu’un que le lecteur connaisse et qui l’intéresse. Charger du crime, au dernier chapitre, un personnage qu’il vient d’introduire ou qui a joué dans l’intrigue un rôle tout a fait insignifiant, serait, de la part de l’auteur, avouer son incapacité de se mesurer avec le lecteur.

 11. L'auteur ne doit jamais prendre le coupable parmi le personnel domestique : valets, croupiers, cuisiniers ou autres. Il y a là une objection de principe, car c'est une solution trop facile. Le coupable doit être un personnage méritant l'attention.

J'ai tenté de faire un synopsis transgressant un maximum ces règles (pas toutes, certaines sont contradictoires), et j'ai pas réussi à le mettre ici tant c'était mauvais. Alors essayez si vous voulez, mais... Non, pas moi, ne comptez pas sur moi pour vous donner un exemple.
Si vous voulez faire une intrigue policière, débrouillez vous pour ne pas trop transgresser les vingt règles données ici.

 

Quelques inspirations

En se basant sur les choses dites plus haut et le précédent article, voilà quelques pistes à explorer :

- Ecrire une fiction la plus clichée possible, puis, en changeant uniquement l'antagoniste, réussissez à en faire une fiction originale

- Réécrivez une fiction du point de vue de l'antagoniste

- Faites une enquête transgressant toutes (du moins un maximum) les règles de Knox et de Van Dyne en apparence, et, avec le twist final, révélez qu'en fait tout ceci était parfaitement cohérent, bien pensé et logique

- Faites une enquête se basant sur le Voyage du Héros.

 

Les prochains thèmes du prochain billet, Faisons quelques folies , sont ceux-ci : la Peur la Folie et Systèmes de création d'organisations .

Sur ce, bonne journée ou soirée à vous !

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Blackhoof
Blackhoof : #19621
Excellent article. Clair et précis.
Il y a 3 ans · Répondre
Brocco
Brocco : #19453
Ahaha cette règle numéro 5 ("Aucun chinois ne doit figurer dans l'histoire") a fait ma journée. Juste par esprit de contradiction, cela me donnerait presque envie d’écrire un polar pour insérer des philippins random.

Sinon article très intéressant qui me donnerait presque envie de m’essayer au polar. Je n’avais notamment aucune connaissance de ces règles. Comme Acylius, je mettrai par contre un bémol sur les quatre types d’antagonistes. Ce sont peut-être les plus courants pour le seul genre du polar mais pour le reste, je ne pense pas. Si je prends l’exemple de mes écrits, mes antagonistes sont presque exclusivement des antagonistes involontaires, c’est-à-dire des entités dont l’existence même porte préjudice aux héros sans qu’il n’y ait pourtant volonté de nuire.

Et je vois que tu comptes t’intéresser prochainement à la folie et à la peur, soit mes petits chouchous. J’attends ça avec impatience.
Il y a 3 ans · Répondre
Vuld
Vuld : #19451
J'aime beaucoup la règle 3 de Van Dyne. Aaaah, les années '20.
Si vous lisez la production "polar" actuelle, c'est plutôt le contraire. Le crime tient plus d'excuse, l'enquête tient sur un post-it et l'intérêt se concentre sur un métier ou une tranche de population avec, c'est obligatoire, la foutue romance entre l'inspecteur / policier / whatev' et la/le gourde de service.
À mon avis, ces règles ont été écrites justement en réaction à des polars "faciles" qui visaient, comme on dirait, en-dessous de la ceinture.

Cela dit, une fois encore, excellent article pour deux raisons :
- Une fois encore, on précise que les règles peuvent être (et sont) transgressées. Ce qui n'empêche pas d'avoir à les connaître, pour savoir ce qu'on fait.
- L'idée de donner des "exercices", même libres, à la fin. C'était quelque chose que je voulais faire avec le défi de la nuit, mais que je n'ai jamais poussé plus loin.
Ça me donne presque envie d'expérimenter, tiens...

La règle la plus importante reste la numéro 1 de Van Dyne : lecteur et inspecteur doivent avoir les mêmes chances de résoudre le crime.
Dans le cas de Columbo par exemple, le lecteur sait dès le départ qui est le criminel, et Columbo le devine très tôt aussi. Tout le plaisir vient de voir le criminel se faire mettre dos au mur.
Dans le cas d'Hercules Poirot par contre, on nous cache toujours un indice final censé maintenir le mystère. Du coup, quand je regardais ce truc (ouais, parce que la lecture...) bah tu pouvais aussi bien sauter à la phase "révélations".
Si l'enquête ne te permet pas d'enquêter, l'enquêter n'est qu'une excuse et zut quoi, le polar se résume à parler crasse et à trouver le monde moche. Dans le cas de Poirot, c'était plus une comédie qu'autre chose.
Il y a 3 ans · Répondre
Acylius
Acylius : #19450
J'ai jeté un oeil sur le lien que tu donnes pour le personnage de seigneur du mal, et je dois dire qu'il y a quelques points qui m'ont bien fait rigoler.
Par contre, je ne suis pas convaincu par tes quatre catégories d'antagonistes. À mes yeux, il y en a bien plus que ça.
Il y a 3 ans · Répondre
Usui
Usui : #19440
Ivory13 mai 2015 - #19437Constantoine : J'imagine que, comme pour la quatrième règle de Knox, c'est pour ne pas déboussoler le lecteur avec des spécificités étrangères et ne pas être obligé d'expliquer toute cette civilisation. Du coup, ça fonctionne aussi pour les Griffons, les Batponies, les Séoulites et les Zèbres...

Usui : Je ne connaissais pas cette règle numéro 11, du coup, il est temps de la rajouter, avec les problèmes allant avec. Par contre, il est vrai qu'avec les règles différentes d'Equestria (pas d'empreintes digitales, plus particulièrement si usage de magie, par exemple), certaines de ces règles deviennent caduques... Mais je vois mal quelqu'un rajouter un chapitre annexe à sa fiction pour mettre les règles qu'il a suivi.

En tout Van Dyne a rédigé vingt règles qu'on peut retrouver ici : [lien]

Quant au chapitre annexe, j'avais trouvé le moyen de surmonter le problème en l'intégrant directement dans l'histoire , mais ça ne pouvait fonctionner qu'avec l'idée d'emboîter le récit policier, qui était conté par un personnage mettant au défi un poney qui devait symboliser les lecteurs. Par conséquent, je pouvais insérer mes règles directement dans la narration sans que cela gêne. C'est plus le défi d'écriture que je m'étais imposé qui fait que j'ai suspendu pour l'instant : j'avais placé tous les personnages sur une roulette de casino, et je devais au début du récit désigner (tout en cachant l'identité par leur numéro et couleur sur la roulette) le meurtrier, le détective et un personnage écarté de l'intrigue pour x raison. Les victimes et complices suivaient le même principe. Par conséquent, l'objectif que je m'étais fixé était de rendre cohérent et solvable un polar entièrement basé sur de l'aléatoire. Entre chaque chapitre, j'aurais encouragé ceux qui lisent à faire part de leur théories et j'aurais intégré les plus intéressantes en début de chapitre suivant. Pour le coup, c'était plus une idée de fiction intéractive qu'un vrai polar, mais ça aurait pu être intéressant si j'étais sûr d'avoir le niveau d'écrire avec autant d'obstacles.

Néanmoins, il doit bien exister un moyen d'inclure des règles à suivre pour réussir tout le long du récit, sans pour autant interrompre la narration.

Modifié · Il y a 3 ans · Répondre
Ivory
Ivory : #19437
Constantoine : J'imagine que, comme pour la quatrième règle de Knox, c'est pour ne pas déboussoler le lecteur avec des spécificités étrangères et ne pas être obligé d'expliquer toute cette civilisation. Du coup, ça fonctionne aussi pour les Griffons, les Batponies, les Séoulites et les Zèbres...

Usui : Je ne connaissais pas cette règle numéro 11, du coup, il est temps de la rajouter, avec les problèmes allant avec. Par contre, il est vrai qu'avec les règles différentes d'Equestria (pas d'empreintes digitales, plus particulièrement si usage de magie, par exemple), certaines de ces règles deviennent caduques... Mais je vois mal quelqu'un rajouter un chapitre annexe à sa fiction pour mettre les règles qu'il a suivi.
Il y a 3 ans · Répondre
Usui
Usui : #19436
Article très intéressant et utile pour aider les nouveaux auteurs à construire leur plan. Cependant, j'aimerais juste revenir un peu sur Knox et Van Dyne. Ces règles couvrent beaucoup de points en effet, mais elles ne sont pas infaillibles pour autant, et il est possible d'en contourner certaines sans les transgresser . L'oeuvre d'un auteur auquel je fais fréquemment allusion dans mes textes l'a prouvé. Je vise en particulier une règle de Van Dyne qui n'a pas été énoncé ici :

"11. L'auteur ne doit jamais prendre le coupable parmi le personnel domestique : valets, croupiers, cuisiniers ou autres. Il y a là une objection de principe, car c'est une solution trop facile. Le coupable doit être un personnage méritant l'attention. "

Il y a bel et bien une faille ici. Quant à la règle sur l'amour en tant qu'obstacle au mécanisme intellectuel, elle a été également contourné dans cette même histoire.

Personnellement, je pense que dans le cadre d'une fiction MLP, il faudrait davantage concevoir ses propres règles, étant donné qu'Equestria a un fonctionnement différent de notre monde, ne serait-ce que l'emploi de magie ou le vol des pégases. C'est pourquoi je trouve qu'il faut quand même garder en mémoire la première règle de Van Dyne, puisque si l'on conçoit ses propres règles, il faut s'y tenir. C'est une forme de contrat implicite que l'auteur passe avec son lecteur : l'auteur souhaite voir son mystère résolu par le lecteur, tandis que ce dernier souhaite avoir la preuve qu'il a bel et bien une chance de trouver les réponses par lui-même.

Il y avait un temps où j'avais pour projet de faire une fic de ce type, c'est un peu passé à la trappe, mais j'avais élaboré une vingtaine de règles (je dois les avoir encore dans un coin de mon google drive) que je comptais mettre à disposition du lecteur au cours du prologue du récit et que je devais respecter. J'étais parti de Knox et Van Dyne et j'avais tenté comme faire se peut d'adapter cela à MLP. Mais comme tu l'as montré dans cet article, même en s'efforçant de respecter les clauses du contrat, faire une bonne fic policière demande plus que ça (c'est aussi l'une des raisons pour lesquelles j'ai abandonné).

Dans tous les cas, ça reste un très bon article ^^.
Modifié · Il y a 3 ans · Répondre
KaitoKurayami
KaitoKurayami : #19435
Je sens que tes articles vont aider de nombreux débutants. En tout cas j'ai hâte de lire la suite.
Il y a 3 ans · Répondre
constantoine
constantoine : #19431
"Aucun chinois ne doit figurer dans l'histoire" J'ai pas vraiment compris, mais soit. De toute façon, il y a peu de chance qu'on en voit un dans une fiction MLP.

C'était très intéressant, et même si les polars ne sont pas mon type de livres, j'espère avoir l'occasion de me resservir de ces règle un jour.
Il y a 3 ans · Répondre
stronger
stronger : #19430
c'est très intéressant, une fois de plus. Mais je trouve que l'écrivain ne devrait pas être ralenti ou même gêner par des règles. L'écriture est un art libre selon moi.
Il y a 3 ans · Répondre

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À propos

Fanatique pro-Licorne, anti-Pégase et serviteur absolu de la grande Twilight Sparkle, je suis aussi rôliste, scientifique, cardinal discordiste et écrivain.

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