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Vuld 5 402

La lourdeur.

Hi'.
Bronify est lourd. Si vous n'avez pas lu Bronify vous avez désormais une excellente raison de ne pas le faire. Et même si c'est un autre texte qui me pousse à parler du sujet, j'ai choisi un de mes propres récits parce que la lourdeur est l'un des pires crimes de l'écrit du web.
Donc comme d'hab', qu'est-ce que la lourdeur ?
En général quand on parle de "lourdeur" dans un texte on fait référence à la mise en page. La taille des paragraphes. Quand j'écris mes articles, dans l'éditeur de texte je fais en sorte de tourner autour de 4-5 lignes par paragraphe, et même si ça change d'une résolution d'écran à l'autre, ça reste une bonne mesure pour vous éviter, d'une part, de vous manger un pavé, une énorme brique visuelle dans les yeux, d'autre part de n'avoir qu'un truc squelettique modèle "est-ce que t'as seulement essayé ?"
C'est d'ailleurs une raison qui fait que je n'aime pas les dialogues aux nombreuses répliques courtes : c'est squelettique. Et ça donne une mauvaise impression.
J'aime aussi séparer les parties de mon article par des paragraphes plus courts. Yup c'est volontaire.
Autre anecdote amusante : quand j'écris mes paragraphes, surtout sous GoogleDoc où la taille du texte est fixe, je fais en sorte de ne jamais finir le paragraphe sur une ligne qui ne contiendrait qu'un seul mot. En général je fais en sorte de finir la ligne vers le milieu, et de varier un peu (un quart, trois quarts...) pour ne pas lasser l'oeil du lecteur. C'est bête mais je le fais.
Vala'.
Nous ici on va parler d'un autre type de "lourdeur". Car oui, un texte peut être lourd même si les paragraphes sont "allégés", "découpés" ou "aérés". Cette lourdeur vient du contenu, ou de la manière dont on écrit les phrases.
... Okay soyons plus concrets. Est-ce que vous connaissez l'expression "étaler la confiture" ? Les profs' de français le disent parfois à leurs élèves. Ça signifie que la personne n'a presque rien à dire mais le dit avec beaucoup de mots. Le résultat est un texte très lourd et pénible car... ben... on parle beaucoup pour ne rien dire. C'est typiquement ce qu'on fait lors d'une dissertation, parce qu'on nous a dit "fais cinq pages" alors tu fais cinq pages, même si tu pourrais tout dire en deux.
Avant de vous donner un exemple, laissez-moi souligner que cela vaut pour le plan du texte. Vous avez un chapitre où je sais pas moi, Sombra revient pour la x'ième fois envahir Equestria. Au début du chapitre Sombra apparaît, à la fin du chapitre Sombra est sur le trône. Okay. Comment rendre ça lourd ?
Eh bien, par exemple, en répétant cent fois le même schéma. Il rencontre Luna, il la bat. Il rencontre Discord, il la bat. Il rencontre Celestia, il la bat. Il rencontre Discord, il la bat. Il rencontre Twilight, il la bat. Il rencontre un grille-pain, il le bat. Il rencontre ta mère, il la bat... dlgkdsah IL SE PASSE RIEN LÀ ! C'est bon, on a compris, il a gagné ! Pas besoin d'insister, insister c'est lourd.
Autre exemple, en faisant qu'il accède directement au trône. Genre il vient d'arriver, il déglingue tous les poneys en une demi-page, s'assoit sur le trône et passe SEPT PAGES à admirer sa victoire. IL SE PASSE RIEN LÀ ! Ses pensées sont sûrement formidables mais passe à la suite !
L'impression qu'il se passe des trucs n'est pas non plus l'assurance d'éviter la lourdeur. J'avais écrit un texte qui se résumait à "Spike et Rarity se battent" en mode épique. Tout le texte c'était juste ça, ils se bastonnent. Eh bien, même si j'ai fait en sorte de varier les attaques, de changer le décor et ainsi de suite... ben c'était juste du "ils se battent", donc le lecteur s'ennuie. Il ne se passait rien (d'important).
La lourdeur d'un texte peut donc être un contenu trop faible par rapport à sa taille.
Et bien sûr cela vaut pour les phrases.
Oui, une phrase peut être lourde. Même principe, si on met deux lignes à dire "elle se réveille", bah non, non ça ne passe pas.
1) Fluttershy s'arracha à la torpeur languissante de son inconscient, passant d'une sorte de morne somnolence à un soudain enthousiasme vif et spontané à mesure que les pensées se chamboulant dans sa tête frétillaient sous ses paupières encore un peu lourdes.
Okay ouais donc elle se réveille. Je sais pas si on a essayé de dire autre chose, moi passé la première virgule ça a fait "blablabla banalités machin truc plus de blablabla" dans ma tête et j'ai arrêté de suivre. La phrase est un vrai brouillon pour un truc qui se résume à trois mots.
Cela dit :
2) Fluttershy se réveilla. Elle se leva. Elle alla à la fenêtre. Dehors il faisait beau.
C'est... ce n'est pas lourd, mais c'est très pénible. Ici le texte est squelettique. Yup ! On l'a dit au départ, "en faire trop" rend le texte lourd mais ne pas en faire assez rend le texte... basique ? Flemmard ?
Peu importe. L'important est qu'une phrase peut être lourde, faute de contenu pour justifier sa longueur. Mais même si le contenu était au rendez-vous, la phrase peut toujours être lourde. Et cela vaut pour le texte entier, d'ailleurs.
3) Fluttershy saisit au léger bruissement les premiers rayons du soleil grignotant sa patte le poil or et crème s'enfonçant sous le drap, elle frissonna, un grincement, son coeur bondit et l'arracha à l'inconscience.
Riez pas, pendant une période j'avais l'habitude d'écrire de telles phrases. Et encore, celle-là est simple, plus loin on se fera plaisir, avec des "qui" et des participes présents dans tous les sens. Ici en l'occurrence on essaie de dire qu'Angel vient réveiller Fluttershy, mais du point de vue de Flutty', dans le flou du réveil. Ce serait super artistique si on y comprenait quelque chose...
Mais la structure d'une phrase n'est pas forcément l'exemple le plus clair que je puisse trouver. Il y a mieux. Il y a le registre.
4) Fluttershy recouvra l'état d'éveil.
Recouvra ? État d'éveil ? Non là en oubliant les broutilles, la phrase elle fait quatre mots. Quatre. Mots. Mais parce qu'on utilise des termes complètement barrés, bah c'est comme si on venait de me balancer une brique. Non mais sérieux, l'état d'éveil ?!
Je suis forcé d'insister parce que là mine de rien on vient de passer en revue trois manières de rendre un texte lourd :1) Parler beaucoup pour ne rien dire2) Faire des phrases compliquées pour des trucs simples3) Utiliser des mots compliqués pour des trucs simples
Compliquer les choses rend le texte lourd. C'est parfois nécessaire, par exemple pour rendre la scène solennelle et carrément impressionnante, mais la plupart du temps c'est surtout incroyablement hors de propos et ça donne envie de fermer l'onglet et d'aller manger des chips. Ouais j'avais plus d'imagination alors chips.
Compliquer les choses c'est donc, par exemple, utiliser des "périphrases" : utiliser plein de mots pour décrire quelque chose de commun. C'est ce qu'entre chroniqueurs on appelle le "syndrome du pistolet". Parce que quelqu'un avait décrit un pistolet en disant : "Il sortit un étrange objet formé d'un tube de métal blablabla..." et le lecteur est là "non mais c'est un pistolet, on sait." Alors oui rendre l'objet étrange était bien pensé mais un paragraphe pour nous décrire chaque partie du pistolet, non, c'est lourd.
Compliquer les choses c'est aussi utiliser un registre soutenu pour des choses familières.
5) Fluttershy manda son léporidé afin de maniérer la livrée du susdit.
Elle a appelé Angel pour le brosser ! Non, jeter des termes "élevés" ne rend pas ton texte plus cool ! Alors oui, il faut expérimenter, tester les termes qui passent dans tel ou tel contexte, c'est excellent. Mais à moins d'avoir un style particulièrement cynique, ça là, l'exemple (5), c'est une horreur. Et c'est gonflant.
Bon.
Bon.
Reprenons.
Si vous avez suivi, jusqu'à présent on essayait de définir ce qu'était la lourdeur. Au niveau du texte, de la phrase, des mots...
Mais on n'a pas dit comment faire pour repérer la lourdeur. Ni pour l'éviter.
Repérer la lourdeur dans nos propres textes n'est pas évident. Loin s'en faut. Bah oui, si on l'écrit c'est qu'on pense que c'est bien. Et la relecture à chaud n'aide pas. En fait, je ne me rends vraiment compte de la lourdeur qu'après une bonne nuit de sommeil. Le meilleur indice étant si je décroche de mon propre texte.
Un bon plan va en général permettre de voir où la lourdeur va arriver ("étaler la confiture") mais il ne peut rien pour votre style, pour la forme de vos phrases ou le choix de vos mots. Et si vous pensez que "plus c'est compliqué plus c'est artistique" alors vous allez droit dans le mur.
Donc disons que vous soyez comme moi, vos plans sont foireux et vous ne prenez pas le temps de vous relire. Que faire ?
Ma réponse : la paraphrase.
J'en avais déjà parlé à une autre occasion mais lorsque j'analyse un texte, j'ai tendance à d'abord la résumer. C'est ce qu'on a fait pour les exemples (1) à (5) : on a à chaque fois fait une variation de "Fluttershy se réveilla". Cette paraphrase minimaliste, qui tente de simplifier la phrase jusqu'à l'os, offre un repère pratique pour voir ce qui a été fait.
On teste ?
6) Apparemment, Strawberry n'était pas tellement d'accord, alors que Sweetie Belle et Derpy commençaient à sourire, pensant que leurs problèmes pourraient être réglés. (Le règne de la nuit, chapitre 3)
Non, ce texte n'est pas lourd, j'ai juste pris une phrase au hasard dans une fic' au hasard. Bon la phrase est un brin trop longue mais tant mieux, on verra comment la paraphrase nous permet de détecter ça. Donc paraphrasons, vous voulez bien ?
6a) Strawberry n'est pas d'accord alors que Sweetie Belle et Derpy sourient en pensant que leurs problèmes sont réglés.
Comme dit, on essaie de ne conserver que le minimal vital. Toutes les nuances genre "apparemment", "commençaient" ou "pourraient" giclent par la fenêtre.
Oui je sais il faudrait un article entier pour expliquer comment faire ce genre de paraphrase, mais passons.
À partir de l'exemple (6a), qui nous sert de repère, que dire de (6) ? Eh bien, déjà, le vocabulaire est simple. Et effectivement, le vocabulaire devrait être simple. Il y a beaucoup d'atténuateurs un peu partout (toutes les nuances précédemment citées) qui font de cette phrase un gros euphémisme... okay on a vu un effet de style, mais quid de la lourdeur ?
La paraphrase se doit d'être la plus simple possible. Ici, il y a deux parties compliquées : "alors que" et "en pensant". On note pour ce dernier qu'on a rajouté un "en". Pourquoi ? Parce que sa suppression est un effet de style. Croyez-moi sur parole.
La paraphrase nous dit où regarder et en regardant bien on verrait que la phrase mélange deux "propositions". Le problème se produit à "pensant", avec un lecteur qui croit qu'on parle à nouveau de Strawberry. Problème de structure, phrase trop compliquée, il faut clarifier les choses :
6b) Apparemment, Strawberry n'était pas tellement d'accord, alors que Sweetie Belle et Derpy (pour leur part) commençaient à sourire en pensant que leurs problèmes pourraient être réglés.
Mais même alors, le participe présent reste quelque chose d'assez "complexe". Simplifions encore plus :
6c) Apparemment, Strawberry n'était pas tellement d'accord, contrairement à Sweetie Belle et Derpy qui commençaient à sourire à l'idée que leurs problèmes pourraient être réglés.
Notez qu'ici la lourdeur venait de la structure de la phrase. Pour régler le problème, on a rajouté des mots, on a allongé la phrase. La lourdeur n'est donc vraiment pas une question de nombre de mots. Pour le lecteur, la "lourdeur" c'est quand le texte ne lui parle plus.
Là on a eu un exemple de paraphrase mais retentons l'expérience, cette fois avec un cas qu'on a déjà vu, celui de Fluttershy au réveil. Je vous propose le cas (1) :
1) Fluttershy s'arracha à la torpeur languissante de son inconscient, passant d'une sorte de morne somnolence à un soudain enthousiasme vif et spontané à mesure que les pensées se chamboulant dans sa tête frétillaient sous ses paupières encore un peu lourdes.
Paraphrase :
1a) Fluttershy s'arrache à la torpeur de l'inconscient et passe de la somnolence à l'enthousiasme alors que ses pensées frétillent sous ses paupières.
Et maintenant imagine que quelqu'un a lu ta phrase et te demande d'en faire un résumé. Tu lui dirais ça ? Non, tu lui dirais "Fluttershy reprend conscience, ce qui l'enthousiasme et la fait frétiller." Quelque chose comme ça. Ici les termes sont trop compliqués ("torpeur de l'inconscient" est un monstre en soi) et on nous met des adjectifs un peu partout. Autant d'indices qu'on se complique la vie pour rien.
Là je montre une paraphrase assez basique mais le travail de paraphrase va toujours plus loin : je l'ai dit, on veut le minimum vital. Là, en (1a), ce n'est pas le minimum vital. Mais passons.
Et corrigeons.
Face à la lourdeur, le premier réflexe est de supprimer. Couper. Retirer des mots. Genre ici l'auteur frustré qui ne voit pas comment corriger son torchon décide que "tout est nul" et ne laissera que "Fluttershy s'arracha à la torpeur languissante de son inconscient." Point. Voilà, on a supprimé environ deux lignes, problème réglé ? Nope, c'est toujours lourd. Stade auquel l'auteur vous insulte en grec.
De fait, ce que la paraphrase peut nous dire, c'est ce que la phrase contient. En l'occurrence, on veut dire que Fluttershy reprend conscience et que ça l'enthousiasme. Alors plutôt que de vouloir couper dans le lard ou autres pansements sur une jambe de bois...
Pourquoi ne pas réécrire carrément la phrase ?
Maintenant qu'on sait ce qu'on veut dire, essayons de le dire de façon plus fluide, plus légère.
1b) Fluttershy frétilla à la foule de pensées qui venaient de bousculer son inconscient.
Ici plus besoin de mentionner l'enthousiasme de l'éveil : la forme l'évoque pour nous. Phrase dynamique, frétillement, bousculade, etc... Le côté "morne" est lui moins accentué mais le simple emploi du mot "inconscient" contraste avec le ton plus enjoué. Car yup, les termes élevés ont tendance à être assez graves et... pesants. Bref.
La paraphrase, bien appliquée, nous dit ce que la phrase est censée faire. On en dégage les idées principales, puis on reformule. Encore. Et encore. Et encore. Et encore. Et bien sûr on fait avec ce qu'on a, je ne vous demanderai pas d'avoir fait l'université (surtout pas, restez spontanés, pitié) mais corriger la lourdeur ne se fait pas juste en supprimant ou en changeant des mots. En général, la meilleure solution est de reformuler.
Et oui, il faudrait aussi tout un article sur la reformulation, punaise on n'en a jamais fini...
 
 
C'est le moment pour un tl;dr ?
 
 
La "lourdeur" d'un texte ne se résume pas à son nombre de mots. Ça joue au niveau du texte, de la phrase, du mot... et ce peut être son contenu, sa structure, son registre... Essentiellement, on dit qu'un texte est "lourd" quand il complique les choses pour rien.
C'est souvent un signe de manque de maîtrise mais qui indique des efforts (pour étoffer, développer). Donc on pardonne, mais ça rend la lecture pénible.
Parfois, c'est juste de la flemme, ou "pour faire genre", et là on grogne.
Le meilleur moyen, à part la relecture (pour voir quand nous-mêmes on décroche), est encore la "paraphrase". Résumer le passage le plus possible et, à partir de ce repère, voir si la complication se justifie vraiment. Et si on découvre que c'est lourd, le mieux est encore de "reformuler".
J'ai l'impression de n'avoir toujours qu'esquissé le sujet, notamment parce qu'il faudrait à l'inverse parler de la "fluidité" mais en l'état c'est tout ce que j'ai à dire et je suis super-duper-fatigué donc je vais vous laisser juges et donner comme d'habitude le dernier mot, fanficers,à vos plumes !

Brocco 10 402

Que faire des Plumes de l'Aurore?

Bonjour à tous.
Comme vous pouvez sans aucun doute le comprendre dans le titre, cet article traitera des Plumes de l’Aurore, groupe de critiques volontaires monté il y a quelques mois. Pour tout vous dire, j’ai attendu un certain moment pour le rédiger, histoire d’être que nul changement ne venait changer la donne. Puis j’ai procrastiné comme un vieux sale.
Or, alors que plusieurs articles visant à redynamiser le site viennent de sortir dans un laps de temps très court, je me dis qu’il est temps de sortir de ma grotte.
Et pour cela, commençons par un constat : le groupe des Plumes de l’Aurore est globalement un échec.
Il n’y a aucune rancœur dans mes paroles et je n’en tiens rigueur à personne mais les faits sont là : avec 7 fics critiquées sur une période d’existence de 5-6 mois, ça ne fonctionne pas. Pantoute. Tabarnak’.
Cependant, je tiens quand même à remercier l’ensemble de ceux qui ont donné de leur temps et de leur volonté pour offrir aux auteurs un avis constructifs, ainsi qu’à ces mêmes auteurs qui ont pris l’initiative de requérir les services des plumes. Par ailleurs, j’aimerais en profiter pour féliciter plus particulièrement Supernova qui a accompli un travail incroyable, et ce sur presque tous les points.
Pour en revenir aux sujets qui fâchent, l’échec de ce groupe est sans doute dû à la somme d’un certain nombre d’éléments. Après tout, il n’a presque aucune visibilité et son apparence peut vite apparaître rebutante, avec son abondance de topics règlementaires. La "complexité" générale du système de critiques peut aussi en faire fuir plus d’un, ainsi que, potentiellement, la crainte de la critique publique. Qui plus est, ne négligeons pas l’aspect humain : sur de très nombreux aspects, nous nous sommes retrouvés confrontés à un manque de dynamisme certain bien que parfaitement compréhensible. Après tout, je fais entièrement partie de ces éléments peu dynamiques.
Bref, il n’y a pas de vilain coupable à châtier, juste une somme de causes qui, à terme, grippe la machine.
Donc maintenant que le constat est fait, on peut désormais se demander de quelle manière il serait possible de relancer ce groupe que je pense toujours pertinent et utile. Pour cela, il y a à ce jour quatre solutions :
Solution 1 : Le grand ménage de printemps
La première solution serait donc de garder le groupe sous sa forme actuelle mais d’y effectuer un grand ménage de printemps. Le système est actuellement bien trop lourd donc il faut raser gratis. En gros, on simplifie les règles et les exigences, on supprime ce qui ne sert pas à grand-chose (par exemple la liste noire ou les récompenses) et on rend le tout plus user-friendly.
Ainsi, plus besoin de raisonner via un nombre de plumes minimum ou maximum, ni de faire de demandes trop copieuses. De même, le retour post-critique ne serait plus vraiment obligatoire mais totalement du fait de la bonne volonté des auteurs. Enfin, on peut aussi opter pour une critique "privée" bien que cela soit peu satisfaisant pour la visibilité du groupe. Reste que l’on peut toujours garder cette option pour les plus timides.
A cela s’ajoutera une amélioration de la visibilité générale du groupe via un onglet dédié sur la page d’accueil du site. Après tout, l’heure est en ce moment aux modifications générales du site donc pourquoi pas.
Le gros défaut de cette méthode est dû aux problèmes inhérents à la gestion des groupes. Il est à cette heure impossible de supprimer un sujet posté sur le forum des groupes. Par conséquent, nul ne ménage ne peut y être pratiqué tant que le code du site n’a pas été revisité. Meh.
Solution 2 : Le grand ménage de printemps + fusion avec la relecture
Afin de pallier au manque de visibilité, certains m’ont aussi conseillé de fusionner ce groupe avec celui de Relecture et d’Entraide. Pourquoi pas, cela évitera de créer une nouvelle fenêtre dédiée sur la page d’accueil et permettra de produire autre chose que des critiques a posteriori. De plus, certains ont argumenté sur le fait que le rôle de ces deux groupes est assez similaire, ce qui est plus ou moins vrai.
Néanmoins, je suis peu favorable à cette idée de fusion qui risque mine de rien à créer une certaine confusion dans le groupe (que voulez-vous ? Une relecture ? De l’aide ? Une critique ? La totale ?).
Ainsi, même si pense qu’une profonde modification du fonctionnement du groupe des plumes soit nécessaire, je reste assez frileux sur l’idée d’une fusion. A discuter.
Solution 3 : La grande migration
Enfin, une dernière possibilité serait de passer à un format plus communautaire, sous la forme d’un groupe skype dédié par exemple. Ainsi, les demandes et les retours sont toujours postés sur le site (avec donc la même problématique de visibilité que précédemment) mais la critique se fait par la discussion de plusieurs membres ayant lu la fiction.
L’avantage de cette solution, c’est son côté plus dynamique, plus agréable, vu que le travail se fait en commun à la place de l’écriture solitaire d’un pavé dans son coin. A la limite, cela peut même s’accompagner d’une lecture où les plumes peuvent ainsi réagir plus ou moins en direct sur les qualités et les défauts de la fiction critiquée.
Le défaut de cette méthode est qu’elle demande en contrepartie une forte organisation. Si la critique se fait par une discussion commune, il faut alors désigner un rapporteur qui aura pour rôle de consigner et de mettre en page les dires de l’assemblée. De plus, cela signifie aussi réussir à réunir au même moment les différentes plus ayant lu la fiction. Je pressens une certaine complexité dans sa réalisation donc.
Solution 4 : Cacher la poussière sous le tapis et s’en aller en sifflotant
Comme son nom l’indique, on peut sinon juste laisser dépérir tranquillement le groupe en espérant que ça redémarre un jour. Ce n’est pas forcément la solution la plus motivante mais au moins a-t-elle l’avantage d’être la plus simple.
En conclusion :
Dans cet article, je n’ai fait que grossièrement présenter les possibilités qui s’offraient par rapport aux Plumes de l’Aurore. Il ne s’agit en aucun cas de solutions parfaites, réfléchies durant une longue période dédiée exclusivement à la méditation, juste de quelques idées que je vous soumets histoire de rouvrir la discussion sur le sujet. Si vous avez des pistes de réflexion ou des propositions, lancez-vous donc en commentaire, cet article est là pour ça.

Rosycoeur 22 401

Juste une pensée rapide sur les commentaires, car j'ai du temps à perdre


J'adore les notifications.
J'ADORE les notifications.
 
Donc à chaque fois que je vois un numéro entre parenthèses dans après mon pseudo, je ressens un petit quelque chose. Je ne m'abonne jamais, car je suis une sale égoïste qui préfère recevoir des notifications quand ça me concerne.
 
Mais s'il y a bien quelque chose qui me paraît le plus génial, le summum des notifications, c'est quand j'apprend que quelqu'un vient de commenter un de mes écrits. La joie est de courte durée, le temps que je lise le commentaire, mais ça doit être le moment le plus excitant.
 
Hélas, on préfère s'abonner et mettre des coups de cœur. Je vois plus des "s'est abonné(e)" et "a ajouté à ses favoris l'une de vos histoires" que le magnifique "a commenté l'un de vos chapitres/histoires".
Pas que je m'en plaigne (même si à la façon écrite on le dirait bien), d'ailleurs j'en suis flattée. Mais c'est un peu frustrant de voir qu'un membre s'est abonné / mis un coup de cœur sans laisser un commentaire. J'ai envie de dire "Mais commentez sérieux ! Même un j'aime bien continue me fera plus plaisir".
 
Alors j'ai réfléchi, et j'ai constaté que c'est vrai que c'est plus difficile de réfléchir à un commentaire que d'appuyer silencieusement sur des boutons, mais je pense que ça vaut mieux le coup. On peut s'abonner ou mettre des coups de cœur facilement, mais encourager directement par écrit est plus motivant.
 
J'aimerais vraiment recevoir une critique négative, même si ça me piquera sûrement un peu.
 
M'enfin, donc voici une pensée rapide.
 
PS : Je m'excuse à ceux dont j'ai "snobé" les commentaires. J'ai failli prendre la mauvaise habitude de ne répondre qu'aux commentaires qui semblaient intéressants. Il faut toujours prendre en compte tous les commentaires et au moins remercier ceux qu'ils les ont écrits, même s'ils sont courts.

Ponycroc 3 400

Mon avis : De la tristesse au bonheur... !

 
Bien le bonjour, cet article je le précise avant toute chose est uniquement rédigé à partir de mon avis personnel sur la fic. J'ai beaucoup assisté Ghost Pony Rider lors de son écriture, même si ça consistait plus à lui faire une lecture live de ses chapitres ^^, mais j'aime penser que j'étais assez à l'écoute de l'auteur pour savoir ce qu'il voulait faire et ce qui s'est retrouvé sur sa feuille.
 
J'avertis tout de suite, j'ai fait la demande auprès de l'auteur, et il m'autorise à ce que l'article contienne des SPOILERS.
 
ALORS SI VOUS N'AVEZ PAS LU LA FIC, VOUS N'AVEZ RIEN À FAIRE SUR CET ARTICLE
 
Cet article s'adresse uniquement à ceux qui ont lu la fic, ne venez pas commenter juste pour dire que la fic à l'air intéressant… non sérieusement, vous vous ferez totalement spoiler la fic.
 
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Donc, commençons directement depuis le début, je vous rassure, je ne vais pas faire une critique chapitre par chapitre, je vais me contenter de brasser une vue d'ensemble de la fic pour ensuite parler des points négatifs et du positif.
 
Alors, démarrons avec le début (logique hein). Je vais être honnête, personnellement, je n'aimais pas. Bien sûr ce n'est que mon avis, mais selon moi, la fic s'annonçait très mal. Oh, il faut avouer, la forme n'était pas mauvaise, loin de là, mais l'histoire… L'histoire. On ne vous promet que des choses vues et revues et en plus qui ne semblent pas intéressantes (toujours selon mon avis hein). Ça semble partir sur une fic d'OC, une histoire classique sur un personnage qui fait une déprime. Ouh du super slice of life en perspective… Bon bien sûr, je fais ma mauvaise langue, il y a du slice of life très bien. Mais quoi qu'il en soi, je ne voyais pas ce qui allait m'intéresser dans cette fic, surtout que le personnage de Luna dans le début de la fic… ben je l'aimais pas.
 
Ajoutez à ça le fait que le premier synopsis et même la couverture vous hurlaient que ça allait être du slice of life de gros déprimé.
 
Mais une fois qu'on arrive au chapitre 4 (oui, j'ai même vérifié) la fic prend une tout autre dimension. Bon, pour faire vulgaire, on pourrait juste résumer ça à « du slice of life avec des batponys » ouais, j'avoue que ça claque beaucoup moins, mais même ça je trouve que c'est déjà plus original que du simple slice of life. Non bien sûr, ça va quand même un peu plus loin que ça, et ça, on le doit à une bonne gestion des personnages. Je veux surtout parler de l'implication de chaque personne dans l'histoire et pas spécialement de leur personnalité IC (je reviendrais plus tard sur ce point).
 
Quoi qu'il en soi, l'histoire prend tout à coup bien plus de profondeur à partir de ce chapitre. On prend enfin conscience de qui est la mère de Grey et là on se met enfin à comprendre que ce n'est pas juste une histoire de dépression. Donc pour moi, l'histoire aurait dû présenter cette situation bien plus tôt dans la fic. Bon peut-être pas changer tous les premiers chapitre juste pour ça hein, mais peut-être juste revoir le synopsis… ou encore changer de couverture qui vous spoile carrément la fic (on pourra bien dire que cet article spoile après ça…).
 
Bref, Grey se montre alors déjà plus intéressant. Il a se truc particulier qui fait qu'on le suit sans problème dans les différentes situations qu'il rencontre ainsi que les personnes à qui il parle. Pour parler du personnage, et bien j'ai eu beaucoup de mal au début à l'apprécier, il faisait son malin tout le temps, ne faisait aucun effort, il avait un comportement très versatile par moment, que je mettais sur le compte de sa dépression. Au final, ça semblait logique, il se fermait à pratiquement tout le monde et ne s'ouvrait à certaines personne quand il était le plus distrait ou encore quand il était à bout de nerfs (cad quand il s’entraîne avec RD).
 
On est toujours sur une histoire de psychologie sur les restes du début (+- du chapitre 4 au 10-11). Dans ces chapitres ont nous montre beaucoup plus le véritable problème, Grey et son sang de batpony. En effet le problème est vite présenté à partir de là, c'est un hybride qui est partagé par ses deux origines, et qui le forcera à faire un choix. Alors là, j'avais un petit problème. On nous montre que sa dépression est causée par le fait qu'il n'est justement pas un de ces batponies. Et sa transformation est provoquée justement parce qu'il ferme son cœur, il ne s'ouvre pas aux gens, parce qu'il veut faire partie d'un autre groupe de personne, et qu'il ne veut pas blesser les autres en s'attachant à elle pour ensuite les abandonner. Et en fait, on a là un quiproquo. Parce que sa transformation qui s’opère lentement dans son corps, le rend justement heureux, et donc, fait en sorte qu'il s'ouvre aux autres et donc… ben bloque la transformation. Non sérieusement, j'ai l'air de chipoter, mais on est dans un cercle vicieux infranchissable. Heureusement, que le mane six est là pour tout faire foirer suivit de Luna pour tout réparer.
 
Bon, revenons sur Grey. Quand je vous disais que le personne est quelqu'un de fermer… ben c'est encore quand il veut le bougre. Je pensais que le personnage était quelqu'un de refermé sur lui-même et allait même par moment éviter la discussion avec certains personnages de par son caractère. Mais à un moment donné, on ne sait pas trop pourquoi, il va se mettre à discuter avec Lyra dans un bar l'air de rien. Et pour en rajouter, il va même s'occuper d'une ivrogne en la raccompagnant chez elle. Hey mais excusez moi, mais je trouve qu'on est quand même sorti du personnage là. Enfin bon, juste après ça on en rajoute encore avec Octavia. Oui mon gars, t'as bien entendu, après Vinyl en alcoolique (et Lyra n'est pas à plaindre dans le même genre) on a droit à Octavia. Alors comme beaucoup de choses, on pourrait croire que ces choses-là interviennent comme ça dans la fic, un peu à la « pouf, et là y a Octavia qui se pointe », eeeeeh ben non. Le personnage avait été introduit bien plus tôt dans la fic par le père de Grey, et le pire, c'est que l'auteur nous fait souvent le coup, et à ça, je dis bravo !
 
Donc maintenant on va venir sur le relationnel. Alors pour tout dire, dès le premier chapitre, j'avais lu OC et mane6… donc j'ai vite résumé à OC+RD= ship. Alors, je ne vais pas dire que je déteste les ship RD quand ils sont bien faits, mais sur les premiers chapitres, ben je m'attendais vraiment à un truc de tocard. Eeeeeh ben non encore une fois. En fait, j'ai même hésité avec Twilight au début, parce que oui, Grey semble quand même être quelqu'un de malin qui sait des choses et donc ça pourrait coller avec la violette genre : « Hey tu connais des choses, moi aussi, sortons ensemble. » Bon, là encore c'était une fausse route. On était donc bien sûr un ship avec RD.
 
Comment peut-on le voir ? Eh bien je trouverai facile de critiquer le ship juste parce que c'est Rainbow Dash, en fait, ça serait complètement idiot (même si je l'avoue, je rigolais souvent avec GPR à ce sujet) parce qu'il est finalement bien amené. La relation évolue vraiment tranquillement, ce n'est pas directement perceptible, et même si nos mauvaises langues l'avaient craché depuis le début par pur critique facile, nous avons quand même retenu notre souffle à leur premier baiser. Il n'est pas arrivé comme ça, il y a eu une raison deux chapitres plus tôt et en plus, après ça, ils se demandent même s'ils ne devraient pas faire comme ci de rien n'était. Non, ce ship n'est pas le fantasme de l'auteur qui a juste voulu mettre en avant RD juste parce que « Cé la plus swag ». Ce ship sert même au scénario pour permettre encore au personnage de s'ouvrir et aussi d'introduire un nouveau personnage : DREAMYYYYYY !!! (j'adore ce perso' mais on y reviendra juste après). En fait, j'ai tout de même un souci avec ce ship… ben il ne mène nulle part. Alors oui, je ne dis pas que ça doit toujours finir en histoire à l'eau de rose, mais même si je n'aime pas RD, je trouvais que le ship avait été assez bien monté pour permettre de bonne chose et au final RIEN.
 
Alors bon, je suis content de l'autre relation qui est mise en place (sérieusement!) mais il y avait déjà un gros travail qui avait été fait et on n’en retire rien sur la fin, que ce soit mauvais ou bien, il n'y a pratiquement plus rien qui est utilisé. Les personnages se parle, mais en reste (trop) sur du platonique alors qu'ils ont quand même vécu beaucoup pour en arriver là de leur côté comme du côté de Grey. Enfin, je ne sais pas si c'est vraiment compréhensible, mais pour moi, je trouve qu'il y a un gros manque sur « l'après » de la relation.
 
Comme je l'avais dit, une petite parenthèse sur Dreamy. Bon Dieu que j'adore ce personnage, au début elle a l'air d'être une garde comme une autre, mais l'auteur se met à l'approfondir, et chose intéressante, elle n’apparaît pas forcément comme la gentille de l'histoire, ce qui fait qu'on s'en méfie directement. Mais bien vite, son image change encore, et ce, à plusieurs reprises, vers la fin,
on ne sait plus du tout quoi penser de ce personnage et on reste sur la seule chose dont on est encore à peu près sûr, elle aime Grey. Ça paraît touchant, ça peut paraître effrayant si on la considère comme une ennemie , mais quoi qu'il en soi, le personnage ne passe jamais inaperçu et reste vraiment appréciable du début à la fin.
 
Du chapitre 12 au chapitre 20, on est dans une partie qui m'intéresse beaucoup. Le choix de Grey. Alors même si cette réponse semble pourtant très claire dans la tête du héros, ses affinités avec les différents personnages vont tout de même réussir à le faire douter… environ trente secondes. Non ouais, en fait je trouve qu'il y a un petit souci avec cette partie même si je l'aime beaucoup. En fait, j'ai toujours une règle avec tout ce qui est magie/pacte/transformation/etc, celle de l'échange équivalent. Je trouve que l'on choisirait toujours la solution la plus cool (cad devenir un batpony) au lieu de rester un pecnot sans ailes (nan sérieusement, qui veut rester un terrestre toute sa vie, Applejack ?), et donc, la seule solution pour pallier cette réponse facile, c'est de mettre un échange équivalent. Dans la fic de GPR il y était « La transformation sera très douloureuse et risque même de te tuer ! ». Avec ça, on a la barrière qui pourrait en faire hésiter plus d'un, mais malheureusement, ça n'a pas été assez poussé selon moi.
 
Bien sûr on est sur un avis totalement subjectif et je comprendrais que vous ne soyez pas d'accord avec moi, mais personnellement, le côté douleur de la transformation que ce soi au long terme ou même encore quand il se retrouve coincé sur le rebord de la falaise je trouvais que c'était un peu trop léger. (Bon, j'exagère un peu pour la partie sur la falaise, mais je trouvais quand même qu'il manquait quelque chose.)
 
Quoi qu'il en soit, la transformation suit facilement son court et n'est vraiment mal vu que par les autres personnages, Grey lui, ne semble pas le moins du monde effrayé par la douleur ou autre.
 
Maintenant on va parler d'un sujet délicat, le mane6… ou en fait on va plutôt parler de tous les personnages du show que GPR à scrupuleusement démonté. Parce que oui, le héros, c'est Grey, les autres ont juste à aller se cacher. Je m'explique. Au début, les personnages était vraiment dans leurs caractères, RD la tomboy un peu fonceuse et Twilight l'intelligente l'alicorne princesse. Bon oui, j'en zappe trois autres, mais elles ne sont pas très importante dans l'histoire et de toute manière, elles ont quand même leur petite phase de dialogue, ex : Rarity avec Dreamy, Fluttershy avec Grey et Discord, et Pinkie… insupportable… donc IC.
 
Par la suite, leurs caractères vont se mettre à changer, mais d'une drôle de façon en fait. Au lieu de modifier complètement le comportement de Dash ou de Twilight, GPR va faire autre chose, il va simplement les exacerber. Ainsi RD sera toujours une Tomboy mais bien plus fonceuse que ça, à la limite de passer pour une idiote par moment (surtout dans des phases de dialogue avec Grey) et Twilight… ooouuuuhh Twilight, elle, elle prend cher en fait parce qu'elle va passer pour une « je sais tout » la plupart du temps, le genre de personne que tout le monde déteste. Et donc par moment, on se retrouvera nous même à prendre parti en trouvant le mane6 incroyablement useless, mais là encore, ce n'est que l’œuvre de l'auteur, mais on y reviendra plus tard.
 
Pour rester tout de même sur le mane6, on va parler de leur intervention lors de la transformation de Grey… ouais, ce n’était pas brillant. Alors, j'ai quand même un souci quand au fait qu'elles ne se pressent pas trop pour retrouver Grey. Dans le show si on voulait faire un épisode classique, le mane6 aurait justement relevé tous les défis pour sauver le pauvre poney (et pour qu'il ne devienne jamais le héros), mais là justement, elles sont complètement inutiles. Alors, je veux bien que la situation les dépasse, qu'elles ne sachent plus du tout comment réagir, ce qu'il faut faire, ce que Grey veut, qui a raison. Mais leurs caractères propres les auraient quand même lancé à la poursuite de Grey et pas juste espérer trouver son cadavre (je ne déconne pas, elles disent vraiment ça dans la fic).
 
Bon après, lorsque Grey se transforme et qu'il se met à attaquer RD, là je peux encore comprendre qu'elles ne vont plus forcément chercher à se lancer à sa poursuite… Non, y en a quand même une qui pisse le sang, et leur seul autre pégase, c'est Fluttershy… Ouais, mieux vaut pas qu'elle se fatigue.
 
Un point intéressant dans la fic, est la magie noire utilisée par Luna pour transformer Grey, mais au final, ça n'a pas été réutilisé. Ça peut sembler anodin comme détail, mais je le trouvais pourtant très pertinent au début. Ça lui donnait un petit plus quoi, en bien ou en mal, mais un plus quand même, qu'il aurait même pu réutiliser contre Chrysalis. Mais à la place, il a juste servi à faire du Slice of life sur le comportement des batponies. Oh je ne dis pas que ce n'était pas intéressant, mais je ne peux m'empêcher de penser qu'il y avait moyen de faire plus avec ça.
 
Bref, on va passer directement au final, oh pas parce que je veux vous passer une partie de la fic, non, mais parce que c'est l'auteur qui vous passe cette partie de la fic ! Oui mon gars, je sais que tu te sens arnaqué à ce moment, je le sais parce que je ressentais la même chose ! Oui c'est répugnant, on devrait juste brûler l'auteur pour ça !
 
Un peu plus sérieusement, et comme le reste de cet article, je le rappelle, c'est mon avis personnel, je trouve un peu brusque cette ellipse de 6 jours, 6. Putain. De. Jours. Surtout quand la fic se concentre sur du Slice of life et qu'on avait attendu son changement depuis le début. 6 jours bordel !
 
Bref, maintenant on entre sur les chapitres de fin, la guerre… Oui parce que je ne l'ai pas dit dans l'article, mais il y avait une guerre. Oh ne pensez pas que l'auteur la sort de son chapeau, elle est introduite dans le chapitre 12 quand Grey sauve Rainbow dans des changelins. Quoi, vous pensiez que c'était une astuce de l'auteur juste pour franchir un palier dans la relation de son héros avec Dash ? Changez de technique de drague dans ce cas.
 
La guerre alors, à partir de ce chapitre 12, on a eu de cesse de nous rappeler qu'un conflit était imminent, que ce soit en nous présentant les plans des équestriens, ou encore en nous montrant différentes actions exécutées par les changelins. À ce sujet, j'aimerais bien qu'on m'explique l'utilité des trois changelins qui ont dragué respectivement Bonbon, Vinyl, et Soarin, parce qu'à part récolter de l'amour, ils auraient pu au moins faire un vrai attenta pour mettre des bâtons dans les roues des poneys.
 
Au final, nous n'avons aucune excuse pour ignorer ce conflit… sauf Twilight qui à ce moment à plus le comportement de la petite sœur du capitaine de la garde de cristal. Vous voyez ce que je veux dire ? La fille qui ne sait pas encore ce que signifie une guerre ou encore qui rejette même l'idée de tuer alors que tout le monde lui dit qu'elle n'est pas reine de Candyland. Quand je vous dis que l'auteur exacerbe les caractères des personnages.
 
Tiens, une petite remarque que je me fais à l'instant… on voit pas un seul poney de cristal dans la fic, si ?
 
Passons directement au grand final, il y aura de la guerre, du sang, beaucoup de mort, des catapultes, des flammes, encore des morts, et bien sûr des batpony. Eeeeeeeeh ben ce n’est pas vraiment ça au final. Alors, je vais tout de même vous dire que je ne suis pas un fan de fic sur la guerre, donc j'étais ravi de voir que la grande partie du conflit à tout simplement été occulté pour se concentrer sur les batponies. (oui la fic parle d'eux à la base alors qu'on leur rend au moins ça).
 
La scène de guerre à vite fait place à un combat plus clôt. Alors bon, il y a Cadence, Celestia, Luna, Twilight, les éléments d'harmonie, mais au final, on a juste des batponies (et Luna, mais elle fait pas long feu). Oh ce n'est pas une critique au final, je veux dire, Cadence et Celestia ont sûrement mieux à faire, comme la plupart du temps dans le show, et Twilgiht est encore campé dans son personnage de petite sœur qui ignore la guerre et qui veut faire le bien avec les éléments d'harmonie (Spoile : elles foirent comme des noobs). Mais y a pas qu'elles qui sont des des quiches, un peu près TOUS les autres personnages ne sont que des tocards ou au mieux, des spectateurs. Et ça se voit avec les wonderbolt. Non sérieusement, l'auteur n'a vraiment pas été sympa avec eux.
 
Cette scène de combat… c'est selon moi, le côté fan de shonen manga neiketsu de l'auteur qui remonte. C'est dur à expliquer, mais il n'y a que dans ce genre ou une guerre entière peu juste se résumer à un combat entre deux personnes. Ça et un film avec Jean Claude Van damme. Et bien sûr, qui c'est qui va se battre seul à seul à la fin ? Eh oui, Flashlight…
 
Non sérieusement, si vous avez pensé à n'importe qui d'autre sauf à Grey, relisez au moins le synopsis ou alors regardez juste la couverture…
 
Donc oui, la team de batpony se fait peu à peu élagué pour ne laisser au final que la jeune recrue. Alors, on a le choix, soit il meurt, soit il se trouve une solution pour vaincre ses ennemies, parce que oui, ses seuls moyens ne suffisent pas pour arriver à bout de Chrysalis et de Chitin Armor. Alors, il va utiliser le moyen le plus bullshit que je connaisse avec cette fiole à la con !
 
Non non non, je plaisante, encore une fois, ce qu'il fait là est tout à fait prévu, calculé et comme la dernière fois, introduite plus tôt dans la fic. C'est même moi qui ai demandé à GPR de camoufler un peu plus le fait que Grey conserve la fiole parce qu'au sinon, ça aurait vraiment fait téléphoné.
 
Donc non, comme j'ai pu l'entendre, cela ne fait pas de Grey un personnage Gary Sue simplement parce qu'il bat Chrysalis. Ou alors on ne peut plus vaincre les méchants que grâce au mane6 et alors y aurait beaucoup de fic à mettre en poubelle. Je vais éclipser le combat parce que bon, déjà qu'il est bref, je n'ai pas envie de tout raconter. En tout cas, la fin est géniale, et ce, grâce à Chitin armor qui vous donne le feels. Non sérieusement, un truc que je déteste dans n'importe quelle histoire, c'est voir le méchant pleurer. Faites ça avec n'importe qui et vous avez tout de suite un relent de sympathie qui vous remonte dans la gorge. C'est vicieux, c'est méchant, et c'était très bien fait.
 
Je crois qu'on a fait le tour. Alors maintenant on va essayer de résumer un peu tout ça.
 
La fic est très intéressant à partir du moment ou on se cale bien dans la vision de l'auteur. Si vous vous attendiez à énormément de souffrance pour devenir batpony, vous faites fausse route, si vous vouliez voir une guerre incroyable et pleine de morts, nope, pas cette fic non plus. Mais si vous vouliez une fic avec des personnages attachants, approfondis, touchants. Une chauve-sourie super cool qu'on voit quasi pas, des backgrounds ponies qui sont complètement démonté ou d'autre très bien représenté (Luna, Octavia,…). Une histoire sur la recherche de soi, sur les liens maternels, sur l'accomplissement, la prise d'indépendance, l'amour, les batponies et leurs codes. Alors vous adorerez cette fic.
 
Oh et une petite parenthèse. Si vous êtes fan de Jojo's bizarre aventure, alors OUI arrêtez tout de suite les fics que vous êtes en train de lire et enfilez vous celle-ci ! Sérieusement, les références sont nombreuses et quelquefois, les liens entre la fic et le manga sont tellement présents qu'on a l'impression que le scénario en est empreint.
 
Grey m'énervait beaucoup au début, surtout quand lui même ne savait pas expliquer pourquoi il ne voulait pas parler avec les gens, ou encore quand il s'énervait pour je ne sais quelles raisons (même lui savait pas toujours, c'est pour dire). Mais il finit tout de même par être attachant et si on ne finit pas par l'aimer, on aimera voir les personnages qui vont s'attacher à lui.
 
GPR, j'ai rencontré cette personne grâce à sa fic (et aussi parce qu'il venait lire mes fics et donc, j'avais envie de m'intéresser à lui), ça premier fic qui pourtant à été un projet bien mené du début à la fin, on saura lui excuser ces quelques faut pas. Un plan organisé et soigné offrant ainsi une histoire bien construite sur plusieurs détails. En fait, même quand j'aime une fic, je ne peux m'empêcher de m'ennuyer sur certain chapitre, c'est normal, il y en a qui sont moins utile d'autre, mais là, c'était relativement rare quand ça arrivait et en plus de cela, ils étaient très court. (sauf le début, berk).
 
On adorera suivre cette histoire qui à défaut d'offrir une fic d'action incroyable, nous donnera l'occasion de suivre des personnages tous aussi bien construite les uns que les autres (sauf le mane6).
 

Toropicana 9 400

FAKEFICTION - "J'AI DÉTRUIT MY LITTLE DASHIE" PART II

Bonsoir.
Je l'ai promis, le voilà, tout beau et tout prêt. J'espère qu'il vous plaira. Il a été tourné le lendemain du précédent à l'entrée de mon petit appartement. Encore une fois, moi et Polycop sommes en train de parodier la fanfiction qui en a tant fait pleuré. Le passage choisit est justement celui où Celestia vient cherché Rainbow Dash. Le héro de l'histoire lui ouvre la porte sans mot, mais nous...
 
>>>LÀ<<<
 
J'espère qu'ils vous aura plus et dans ce cas, n"hésitez pas à la partager !
Et comme vous avez pu le voir, oui, je suis en pleine préparation du prochain épisode sur Xenophilia. Je tien tout de même à prévenir d'avance que la vidéo sera très très très grasse au niveau de l'humour. Attendez-vous à pas mal d'allusion un peu cru (difficile avec la fic que je commente aussi...), à des privates jokes ainsi qu'à des petites taquineries concernant ce site et le fandom (ne pas à prendre au sérieux évidemment). Mais voilà, c'est pour moi la seule façon de me motiver à réaliser cet émission ainsi qu'a donner un résultat qui me satisfait.
 
Voilà voilà, en attendant je vous souhaite un bon visionnage :)

constantoine 10 399

Challenge spécial fête des mères [RÉSULTATS]

Bonsoir, je suis Err Doctor von Spammeur d’articles,
 
Dernier de la journée, c’est promis. C’est donc la fiction de Ponydash qui remporte cette session des mini-challenges ! Elle réussit en plus à participer à deux challenge d’affilée, ce qui est très fort. Voici donc Bonne fête Maman !
 
Synopsis :  La fête des mères. Une fête horrible pour Scootaloo. Voici venue le temps des excuses pour elle et sa mère.
 
Ce que j’en ai pensée : Une histoire intéressante qui soulève des points intéressants sur la vie des CMCs et de la toute jeunesse de l’une d’entre elle. C’était très larmoyant, mais j’aime bien les fics larmoyantes donc voilà. Manly tears.  
 
La conclusion : Le saut en parachute sans parachute, c’est mal
 
Pinkie007 a tenté de participer, mais elle a fait une fic pour le mauvais challenge :/
 
Paix à son âme
 
Bonne semaine à vous tous !

LazyPencil 17 398

Les plaisirs coupables

Aujourd'hui, j'aimerais aborder les plaisirs coupables. (Si le moteur de recherche de notre cher site fonctionne correctement, il n'existe pas d'articles sur le sujet, mébon, corrigez-moi au cas où).
D'abord, commençons premièrement par une introduction par le début. Un plaisir coupable, c'est quoi ? Wikipédia, dans son infini savoir, nous propose la définition suivante :
A guilty pleasure is something, such as a film, a television program or a piece of music, that one enjoys despite feeling that it is not generally held in high regard, or is seen as unusual or weird.
Fashion, video games, music, theatre, television series, films, food and fetishes can be examples of guilty pleasures.
 
Apparemment, le savoir infini ne vient pas avec la connaissance du français. Traduisons :
Un plaisir coupable est quelque chose, comme un film, un programme télé ou un morceau de musique, que l'on apprécie malgré le sentiment qu'elle n'est pas tenue en haute estime, ou est vue comme inhabituelle ou étrange.
Une mode, des jeux vidéos, des musiques, du théâtre/cinéma, des séries télés, des films, des aliments et des fétiches peuvent constituer de bons exemples de plaisirs coupables.
 
Malgré l'aspect peut-être un peu présomptueux de la deuxième partie de la définition proposée, je pense qu'elle résume bien l'idée. Un plaisir coupable, c'est le sentiment quand on est devant une oeuvre et qu'on se dit : 
 
"C'est tout pourri, je sais que c'est tout pourri mais j'aime quand même."
 
Ce qui, de mon point de vue purement personnel, n'est pas à confondre avec le sentiment ressenti devant un bon gros nanar, qui serait plus du genre :
 
"C'est tout pourri, je sais que c'est tout pourri. Tout le monde sait que c'est tout pourri. Rions-en tous ensemble."
 
Le plaisir coupable, contrairement au nanar, implique une certaine forme de respect de la part de celui qui le ressent. Un respect et une appréciation sincère intervenant au niveau purement émotionnel de celui qui éprouve ce plaisir coupable. Souvent, on ne sait pas d'où provient exactement cette appréciation qui peut donc nous paraître illogique, primitive voire honteuse.
 
Par définition, un plaisir coupable nécessite de se faire comme supposition que l'objet de notre appréciation est usuellement non-orthodoxe, que cette supposition soit vraie ou non, car en effet : comment savoir si quelque chose est "normalement" acceptable ou non ?
Je ne me risquerais pas ici à définir la normalité autrement que par les images et stéréotypes présentés par exemples par les médias grand public, pour simplifier. Mais dès lors, toute oeuvre ne présentant pas une structure en trois actes avec progression du personnage principal mâle à travers aventures, romances et sacrifices pourrait être un plaisir coupable.
La définition est donc très subjective et notamment dépendante du point de vue de l'acceptable de chacun. On pourrait tenir la même réflexion avec une normalité plus représentée par la voix du plus grand nombre, par exemple.
 
Egalement, il pourrait sembler intuitif de penser que plus une personne s'intéresse à juger une oeuvre par sa qualité objective, plus elle aura de difficulté à assumer ses plaisirs coupables, ceux-ci allant à l'encontre de son jugement objectif. Je ne pense pas qu'un tel raccourci soit particulièrement juste mais je plains les éventuels qui se comportent de la sorte.
Par contre, il peut être gênant de tomber dans l'excès inverse et systématiquement qualifier une oeuvre que l'on a fortement apprécié d'excellente, que l'on puisse fournir des raisons valables pour l'entendement moyen ou non.
 
L'idée principale que j'essaie, malhabilement peut-être, d'évoquer ici est que chacun d'entre nous apprécie certaines œuvres ou certains types d’œuvres sans raison logique et qu'il serait dommage de tomber dans un des excès nous faisant parfois ressentir trop de honte ou pas assez de retenue.
 
 
Je vous invite donc à réfléchir dans les commentaires à :

un plaisir coupable qui vous à un jour fait honte mais que vous êtes prêt à assumer aujourd'hui.
un plaisir coupable que vous pensiez innocent et qui a suscité une certaine forme d’incompréhension autour de vous.
d'autres plaisirs coupables que vous aimeriez mentionner.

... tout en restant autant que possible dans le domaine de la fiction et du SFW pour ne pas se faire taper les sabots par notre vigilant et vénéré staff. Merci de bien vouloir jouer le jeu ^^
 
Et bien entendu, c'est à moi d'ouvrir le bal. :D
Nous disions donc :
 

Human in Equestria, plus précisément Human to Pony. J'aime bien les histoires de type poisson hors de l'eau dans lesquelles un personnage se retrouve dans un univers et/ou un corps étranger, ce qui lui demande de s'adapter et lui permet de voir le monde d'un autre œil. J'avais du mal à assumer à cause de l'aspect très "self-insert" et "souhait dissimulé" qui ont tendance à se dégager de ce genre d'histoires.


les fanfictions NSFW de façon générale. Parce que c'est des poneys, je suis sensé trouver ça dégoûtant ? Alors comment ça se fait que je trouve ça mignon? :o

 
Voilou, c'est tout pour moi. A vous de jouer :)
 
 
 
 
 
 

Aurora 9 397

Critique "La colère divine : L'avènement du néant" de Jurkyn ( Prologue et couverture / synopsis )

Critique “L’avènement du Néant” prologue.
Fiction créé par @Jurkyn, réputée pour être sur le panthéon des fics HIE, La colère divine : l’avènement du néant est une fiction de 121 759 mots. 88% des 25 votants de la fiction lui ont données un avis positif. Dans cette critique qui sera assez courte, nous verrons si cette note est justifiée. Cependant, nous ne parlerons que du prologue et de la couverture de la fiction.
Cette critique contiendras évidemment des spoilers sur les chapitres 1 et 2.
 
Commençons donc par la couverture, un point plutôt négatif puisqu’elle ne met pas en avant la fiction. Pour commencer, il est trop long. Le titre ne s’affiche pas en entiers sur la page de la fiction, ce qui est problématique. Ensuite, le choix des mots. “La colère divine”. On peut donc s’attendre à une fiction sur Celestia ou Luna. “L’avènement du Néant”. Donc le titre, sans lire le résumé ni voir l’image de la fiction, donne l’impression d’une fiction où une des deux déesses d’Equestria pète un plomb ou qu’une nouvelle Alicorne trop dark de la mort se pointe. Ce qui est faux, et qui est démentis par la couverture. La couverture, parlons-ens. On voit un humain aux yeux bleus, la peau violette, des cheveux blancs et une veste noire. En lisant le titre et en voyant l’image, l’impression de “Trop dark de la mort” est renforcée. La première impression est très importante dans une fiction, et rien que ces deux points ( qui sont les premières choses que l’on voit de la fiction ) peuvent en rebuter certains. Cependant, la plupart des gens passent l’image et le titre sans même le regarder pour vérifier le résumé et les tags de la fiction. Les tags sont :

Humain
Aventure
Sombre
Guerre/Violence
Romance

Même si le tag “Humain” peut en rebuter certains, généralement on passe à côté, l’application des tags étant généralement très subjective. Ensuite, en personnages, nous avons :

Les éléments d’Harmonie / Mane Six
Autres
Celestia
Luna

Sans l’image, la thèse de “Celestia ou Luna pète un plomb” se confirme. Cependant, une nouvelle fois, la plupart des gens vont juste voir le résumé.
Pour commencer, voici le résumé en question :
Equestria est en paix, la vie suit son cours comme si de rien n'était. Twilight reçoit une lettre qui promet un changement dans sa vie de Princesse, mais en ce jour, ce n'est pas le seul qui lui est destiné.
L'arrivée d'un être inconnu pour tous, déclenche par sa seule existence quelque chose qui les dépasse complétement. Cette créature dissimulant son passé est elle-même emportée par les évènements touchant le monde des poneys tout entier dans l'ombre, sans les comprendre pleinement.
Alors que son fardeau menace à tout instant de le faire sombrer dans la folie, chaque personne de ce monde aura une façon de percevoir les évènements qui vont s'enchainer, ayant souvent la même origine... l'étranger. Mais seul l'avenir nous dira jusqu’où leur destin entremêlés vont les mener.
 
Et par dessus tout... jusqu’où la vérité pourra-t-elle être supportée ?
PS :La fiction prend place vers le milieu/fin de la saison 5 et ne tient pas compte des films MLP.
 
Pour commencer, le premier paragraphe parle de la vie de Twilight qui va changer. Donc Celestia passe la main à Twilight ?
Le deuxième affirme qu’un être inconnu de tous déclenche un événement extrêmement puissant, ce qui confirme la thèse de l’alicorne / humain “Trop dark de la mort”. On précise ensuite le fait qu’il est dans le monde des poneys, ce qui confirme la thèse du HIE, car on parle d’Equestria comme si ça n’était pas le monde d’origine de la créature.
Le dernier paragraphe parle d’un lourd passé, “trop dark de la mort”.
 
Donc en conclusion pour la partie “Couverture” je dirais qu’elle ne met pas en valeur la fiction du tout, car elle est clairement ( du moins pour le prologue ) différente de ce qu’elle promet. On remarque même quelques fautes à certaines phrases.
 
 
Passons maintenant à la fiction.
La première chose que l’on remarque au prologue est l’utilisation de la première personne au présent. C’est extrêmement compliqué à prendre en main, la première personne au passé étant déjà un exercice ardu, alors la mettre au présent… Cependant, c’est très, très, très bien maîtrisé. Nous sommes dans la tête du personnage, nous suivons ses pensées. Pour une première fiction, c’est excellent, et ça nous plonge instantanément dans l’univers. On suit la lente descente aux enfers du personnage, qui dérive dans le néant. Il ne sait pas qui il est, il ne se souvient de rien. Il sait qu’il a un corps, mais il ne peut pas le mouvoir. Et nous suivons ses pensées aux premières loges. Certes, il y a quelques incohérences, comme le fait qu’il y ait du “vacarme” autour de lui alors qu’il tombe dans du néant, où il n’y a pas de sons, mais qu’importe. On remarque aussi deux ou trois fautes de frappe et fautes tout court ( et ce, tout au long du prologue ) mais on passe rapidement au-dessus.
 
Ensuite, on change de point de vue pour passer à… Une lettre.
C’est plus ou moins étrange de passer de quelqu’un qui tombe dans le néant à Twilight qui lit une lettre. Surtout quand on reste à la première personne. Certe, une ligne marque le changement entre ces deux passages, mais ça reste très troublant.
Donc, c’est Twilight qui se détend et qui reçoit une lettre de Celestia. Cette dernière lui informe ( au nom de toutes les princesses ) que des gardes du Soleil, de la Lune et de l’Amour viendront s’organiser pour garder son château le temps qu’elle ait ses propres Gardes de l’Amitié. Parce-que tu déconne pas avec l’amitié.
Après cela, on passe à une description du château qui est plus ou moins foirée, l’auteur allant même jusqu’à mesurer les pièces. C’est un mauvais point. Pourquoi ? Parce-qu’on passe d’événements rapides et inspirants à une description. Ce qui ne fait aucun sens pour la première personne d’ailleurs. Bref, deux trois erreurs de formes, une petite faute et on arrive à Twilight qui cause à Spike.
Problème : Twilight montre sa lettre à Spike, qui la lit et commence à parler… Comme si il avait dix ans de plus à certains moments, ou comme un gamin à d’autres. De plus, si c’est Spike qui a reçu la lettre, pourquoi Twilight ne l’a-t-elle pas lue directement, comme d’habitude ? En fait, cette première partie marque bien les défauts récurrents du prologue. Des problèmes de forme et des personnages au caractère déformé. Des personnages qui agissent bizarrement, comme la “créature” qui tombe des rochers et qui, je cite “semble se retenir de hurler” alors qu’elle n’a strictement aucune raison de le faire, bref.
Cependant, on arrive à un point intéressant, c’est l’avertissement de la créature et avant cela, la métaphore pour l’odeur. En effet, voici la métaphore en question :
Une effluve... Bien je n'ai jamais senti ça auparavant, ce sont les seules images qui me viennent à l’esprit. C'est atroce, alors que j'ai le cœur aux bords des lèvres, comme si...On avait mélangé des choses en décomposition et du sang coagulé que l'on aurait fait bouillir dans une marmite, après l'avoir laissé macérer pendant des jours.
Une excellente métaphore, pas parce-qu’elle est longue, mais parce que c’est Twilight. C’est réellement comme ça que pense notre intello favorite. Après, c’est subjectif, mais on sent que l’auteur commence à prendre en main la personnalité du personnage.
Accessoirement c’est drôle.
Bref, nous avons une créature, une prophétie qui nous fait nous poser des questions et une Twilight qui s'évanouit. Bref, un suspens bien maîtrisé.
 
Si je devais noter ce prologue, ce serait 6.5/10 . Le suspens est bien maîtrisé, mais trop de coquilles et de tournures de phrases mal tournées, le sentiment créé au début du texte se brise à cause de la lenteur des descriptions, les personnages qui réagissent bizarrement… Mais le début de la fiction est pas mal du tout, et la première personne au présent est très bien maîtrisée.
En conclusion, je dirais qu’il faudrait peut être revoir le début de la fiction avec l’expérience acquise en écrivant. On sent le débutant dans ces premiers chapitres, mais c’est déjà très bon. Avec une petite réécriture, cette fiction donnerait beaucoup plus envie.
 
Critique faite par Wellen.

Raxacoricofallapatorius 18 397

Twilight... Un bon professeur ?

Une certaine personne va finir par me dépasser niveau article...Tu sais très bien de qui je parle, Pouf ;)

Bref.
 
 
Suite à un commentaire, sur le site de laNew Lunar Republic, j'ai beaucoup réfléchi sur
une question :
 
 
Est-ce que Twilight Sparkle, notre alicorne préférée ( ou pas ),
est-elle vraiment un bon professeur ?EXPLICATIONS :
 
 
Si on regarde bien, les leçons de Twilight n'ont quasiment jamais servies à Starlight ! Elle a toujours tout appris toute seule au final. De plus, Twilight prend tellement à coeur le travail de son "élève", qu'elle en va jusqu'à s'incruster dans ses missions ! Exactement comme Pinkie dans Rock Solid Friendship ! Et puis, presque à chaque fois que Starlight résout le problème, Twilight avoue avoir fait une erreur aussi ( ou presque ). 
 
Qu'est-ce que vous en pensez ? Perso', je trouve ce point de vue
intéressant. Peut-être que maintenant, Twi' doit apprendre à apprendreà son élève ! 

Vuld 3 395

À propos de la description.

Hi'.
Je me suis doucement remis à lire, et j'ai fini "Elle attend". Et ce n'est pas un mauvais one-shot, mais la première chose qui m'a sauté aux yeux a concerné la description. Je me rappelle que c'était un sujet à discuter alors profitons-en, sans quoi il me faudra attendre encore des mois avant d'y revenir.
Au départ, j'ai cru qu'il me faudrait partir de la "description-liste", vous savez, mettre le texte en pause pour faire l'inventaire exhaustif de ce qu'on voit, la chose à ne pas faire par excellence, et que partant de là j'allais voir tout ce qu'on avait imaginé pour l'éviter.
Mais "Elle attend" montre que, même en maîtrisant tous les moyens d'éviter la description-liste, on a toujours un écueil qui fait que typiquement un critique va dire "c'est des bonnes descriptions mais... eeeeeeeh..." et c'est là-dessus que j'aimerais m'arrêter.
 
0. Okay rapidement
Allez puisque j'en ai parlé, revenons vite sur la description-liste. Typiquement c'est ce qu'on trouve chez Victor Hugo, et ses livres sont formidables mais c'est des pavés imbuvables pour l'enfant de quinze ans que j'ai été. Genre une chambre :
1) Twilight entra dans la chambre. Il y avait une fenêtre et sous la fenêtre un lit au cadre de bois clair avec la couverture défaite et le coussin par terre. Il y avait aussi un évier avec à côté un tabouret. Également une armoire ancienne avec des fioritures qui imitaient l'art de Cloudsdale, et une petite étagère...
La première technique pour l'éviter consistait à mélanger narration et description. Au lieu de tout décrire en un bloc, on éparpillait ça durant l'action :
1a) Twilight entra dans la chambre. Elle avisa sous la fenêtre le lit au cadre de bois clair, avec sa couverture défaite et le coussin par terre. Elle s'en approcha, pass devant une armoire ancienne et s'arrêta, frappée par les fioritures dessus qui imitaient...
Et ainsi de suite. C'est exactement la même chose qu'avant mais le personnage agit, donc il se passe des trucs, donc c'est plus mieux ta gueule. La seconde technique pour l'éviter consistait à ce qu'on a appelé à l'époque la "description dynamique", c'est-à-dire une description qui était une action en soi, qui dirigeait le regard du lecteur :
1b) Twilight entra dans la chambre. La lumière du jour éclairait à travers la fenêtre un lit au cadre de bois clair, illuminait la couverture défaite et jusqu'au coussin par terre, puis le cadre de lumière remontait en bordure de l'évier avec, à côté, un petit tabouret. Le reste était dans l'ombre. Une armoire ancienne plongeait la moitié de la pièce dans ses ténèbres, ...
Idem, exactement la même chose en plus long mais on suit la lumière, on a le regard qui progresse, y a du mouvement donc ça bouge donc c'est plus mieux ta gueule. La troisième technique consistait à suivre Tolstoï, dans "Guerre et paix", qui au lieu de tout décrire se contentait de deux ou trois traits distinctifs :
1c) Twilight entra dans la chambre. Un lit défait, une armoire imitant Cloudsdale, quelques livres épars. Elle eut un pincement au coeur à l'idée que...
Voilà, c'est court, c'est simple et ça dit l'essentiel, on peut imaginer sans peine le reste de la pièce à partir de ce peu-là. Ah oui et ta gueule.
 
1. Une question de détails
Revenons à "Elle attend". Première phrase :
2) Une lanterne posée à côté d'elle éclairait à moins de quinze mètres de diamètre mais elle pouvait compter sur ce bon vieux phare pour voir davantage plus loin grâce à sa forte lumière.
C'est une description-liste ? Nope. Toutes les techniques ci-dessus sont appliquées, la description est bonne. Twilight est "active", il y a un mouvement (de la lanterne à Twilight, de Twilight au phare à travers la lumière) et on se concentre sur l'essentiel.
Maaaaaaais...
Ben moi ce qui me saute aux yeux c'est "à moins de quinze mètres de diamètre" et "davantage plus loin" qui ne passent pas. Donc corrigeons, sans rien expliquer :
2a) Une lanterne posée à côté d'elle éclairait à peu de distance mais elle pouvait compter sur ce bon vieux phare pour voir davantage grâce à sa forte lumière.
Et maintenant ce qui me pose problème est "mais elle pouvait compter sur". Donc à nouveau, on corrige sans discuter.
2b) Une lanterne posée à côté d'elle éclairait à peu de distance, mais elle comptait sur ce bon vieux phare pour voir davantage grâce à sa forte lumière.
Voilà, à présent c'est "ce bon vieux phare" qui okay on corrige.
2c) Une lanterne posée à côté d'elle éclairait à peu de distance, mais elle comptait sur le vieux phare pour voir...
Très bien ! Maintenant c'est "à peu de distance" et "mais" et "forte" qui me posent problème punaise de ta mère le sécateur en bobine de fil à coudre !
2d) La lanterne posée à côté d'elle peignait avec peine ses quelques lueurs jusqu'aux vagues, et dans la nuit noire elle comptait sur les feux du phare pour dévorer cet horizon de ténèbres autour d'elle.
Okay ! Okay ! C'est bon là ?! Il faut que je te fasse quoi, foutu texte, des alexandrins !? Mais le pire c'est que tout ce peaufinage.. peaufinement... tout ce bricolage ne sert à rien. La phrase en (2d) est certes très jolie toute mignonne toussa, c'est toujours... eeeeeeeh...
Alors comment faire pour corriger ? Non, avant même cela, comment faire pour trouver le problème ? Pour cela, avançons un peu dans le texte.
 
2. Le but d'une description
Nous voici donc plus loin dans le texte. On a appris que "elle" c'est Twilight, qu'elle attend un étalon et ah oui il fait nuit, au passage. Voici donc le prochain paragraphe :
3) L'air se rafraîchit un peu au fur et à mesure que la nuit avançait. La licorne frissonna. Elle sortit de son sac une couverture offerte par cet étalon dont elle s'enveloppa puis sortit un sandwich. Elle n'avait pas spécialement faim mais il fallait que sa bouche occupe quelque chose. Elle mâcha donc le pain plutôt sec sans grande conviction mais se surprit elle-même à le manger entièrement. Son ventre gronda, réclamant une nouvelle tournée alors elle obéit à son organisme.
Est-ce qu'il y a de la description ? Si vous me dites non, je vais vous faire un regard blasé du type "vraiment ?" pour que vous vous sentiez mal. Oui, on décrit. On décrit l'air, on décrit la nuit, on décrit Twilight, on décrit le contenu de son sac... veuillez jeter à la poubelle la définition scolaire de la description et concentrons-nous. Et laissez-moi mettre en avant deux passages :
3a) ... dont elle s'enveloppa puis sortit un sandwich.3b) ... réclamant une nouvelle tournée alors elle obéit à son organisme.
Ça. Ça là. Ce truc. C'est aussi de la description. Je sais, d'après la définition scolaire c'est de la narration, on dit ce qu'il se passe, mais la question c'est "comment". La description c'est "comment". Et le comment, en littérature, c'est la moitié du texte.
En l'occurrence "Elle attend" est une romance. On a une jument qui attend son étalon la nuit près d'un phare, et le but du texte est de partager ses émotions : espoir, doute, crainte, joie, dépit...
Le problème alors n'est pas qu'elle sort un sandwich. Elle pourrait très bien aussi vouloir aller au petit coin, et ça resterait une romance. L'important c'est le "comment".
Donc okay elle sort un sandwich. Comme ça, paf. Le rapport avec la romance les émotions et tout et tout ? Zéro. Aucun. Néant. Nada. Zilch. Tout du  moins, à la phrase suivante on fera le lien avec l'attente mais est-ce qu'on pourrait décrire la façon dont elle sort un sandwich question de faire ce lien tout de suite ?
3c) ... dont elle s'enveloppa puis fouillant encore elle trouva un sandwich.3d) ... dont elle s'enveloppa puis de dépit elle sortit un sandwich.
Quasiment rien n'a changé mais, avec quelques mots de plus, on explique sa motivation. Le petit détail qu'on rajoute est là pour faire le lien. Elle prend le sandwich parce qu'elle attend, elle se protège du froid parce qu'elle veut attendre, elle respire pour attendre, elle attend. J'ai précisé qu'elle attend ? Mais on peut aller plus loin :
3e) ... dont elle s'enveloppa avant de fouiller encore un peu le contenu. Elle avisa les deux sandwichs emballés côte à côte. Soupira, hésita, en prit un.
Pareil qu'avant, en plus long. On s'est juste contenté de rajouter un sandwich et, comme pour la couverture, soudain ce sandwich est lié à son histoire d'amour. Même ses petits gestes, comme l'hésitation, ont une signification vis-à-vis de l'attente. Est-ce que, en mangeant déjà, elle n'est pas en train de céder ?
3f) ... Son ventre gronda et elle, pour le faire taire, se força à manger encore.
Tout ce qu'elle fait, tout ce qu'on dit, tout doit graviter autour de cette idée : Elle. Attend. Et tous les détails, et toutes les actions, et tout doit se concentrer sur cette seule vérité absolue de l'instant. Elle. Buckin'. Attend.
 
3. La première phrase
Ce qui nous ramène à la première phrase, que je remets ici en rappel, avec sa version "corrigée" :
2) Une lanterne posée à côté d'elle éclairait à moins de quinze mètres de diamètre mais elle pouvait compter sur ce bon vieux phare pour voir davantage plus loin grâce à sa forte lumière.2d) La lanterne posée à côté d'elle peignait avec peine ses quelques lueurs jusqu'aux vagues, et dans la nuit noire elle comptait sur les feux du phare pour dévorer cet horizon de ténèbres autour d'elle.
Qu'est-ce qui ne va pas ? Simple. La phrase dit que Twilight veut voir dans les ténèbres. Et le titre nous avait déjà dit pourquoi. Elle attend. Quelque chose doit venir. Elle le cherche. Bien.
En termes de description, maintenant : qu'est-ce qui, dans la phrase, est lié à l'attente ? Au fait qu'elle veut voir ?
Le diamètre de lumière n'a aucun rapport, ce pourrait être huit ou vingt-cinq mètres, ça ne risque pas de lui permettre de voir arriver un navire. Même si ce navire a probablement ses propres feux et sa sirène mais passons. Le fait qu'elle connaisse le phare, qu'il soit vieux... n'a rien à voir non plus. Le passage de la lanterne au phare non plus, ce mouvement ne joue aucun rôle. Dans le principe, cette phrase est adaptée : Twilight veut voir, on se concentre donc sur ce qu'elle a à disposition. Mais dans la pratique ça passe mal, et plutôt que s'acharner à corriger, il faudrait tout réécrire avec cet impératif en tête : la description ne dit qu'une et une seule chose. Une seul. Rien que ça. Mais elle le dit. Elle. Attend.
2e) Elle était là, dans la nuit noire, avec le vieux phare pour seul compagnon et sa lumière qui fouillait l'horizon.
Et là, là, enfin, on a une bonne description.
Et une bonne première phrase. Parce qu'on a tout dit. Elle est là parce qu'elle attend. Dans la nuit noire parce qu'elle est là depuis longtemps, parce qu'elle attend. Avec un phare pour tout compagnon parce qu'elle est seule, et c'est pour ça qu'elle attend. Et elle fouille l'horizon parce qu'elle attend. Est-ce que. Tu comprends. Qu'elle attend.
Est-ce qu'on a mélangé narration et description ? Oui. À ce stade vous ne devriez  même plus faire de distinction. On découvre le phare, on fouille l'horizon. Est-ce qu'il y a un mouvement ? Oui, c'est dynamique, on passe de Twily' au phare, du phare à l'horizon. D'ailleurs ce mouvement est écrasant : on passe de la petite jument à l'énorme phare, à l'immensité du monde. Est-ce qu'on se concentre sur l'essentiel ? Définitivement. On reparlera de la lanterne si celle-ci sert à quelque chose mais là, tout de suite, elle. Attend.
C'est aussi l'occasion de comprendre pourquoi la description-liste n'est pas forcément une mauvaise chose. C'est utiliser la description-liste sans avoir la finalité du texte en tête qui est problématique. Un exemple ?
3g) ... dont elle s'enveloppa puis fouilla encore le contenu du sac. Sa longue-vue, ses deux livres, deux sandwichs emballés côte-à-côte. Un petit médaillon. Quelques photographies âgées par le sel marin. Elle soupira, hésita, sortit un sandwich et mordit dedans. Elle n'avait pas spécialement faim...
On a fait une description-liste. Et c'est adapté. Pourquoi ? Parce qu'elle fouille son sac, forcément qu'elle va en faire l'inventaire. Mais surtout, elle prend le temps de le faire, pourquoi ? Parce qu'elle veut être proche de son étalon, qu'elle cherche dans chaque objet la présence de son étalon -- comme pour la couverture -- et tout ça pour quoi ? Pourquoi ? Parce que, une fois encore, une fois de plus, bon sang de bonsoir de bachibouzouk, elle attend.
C'est cela la différence entre une description bien faite et une bonne description.
 
4. tl;dr
La différence entre narration et description est scolaire. Décrire, au final, c'est dire comment sont les choses, et cela vaut pour les actions, pour les pensées, les paroles. Parler de description revient à parler de narration et la même règle s'y applique : pertinence. Le texte a un objet (et un seul) et tout, absolument tout doit s'y rapporter d'une manière ou d'une autre. Tout sera jugé là-dessus.
Sans cela vous pouvez faire les plus belles tournures du monde, vous tournez à vide. C'est très joli. Mais c'est pas le but.
Et dans le cas de "Elle attend", c'est un peu ce qui manque. L'idée est très bien, la fin sympathique mais on a l'impression d'être passé à côté du sujet. Est-ce qu'on a vraiment partagé son vécu ? Est-ce qu'on a pu être anxieux, angoissé, excité, attristé, hésitant ? Tous les événements sont là pour qu'on le soit, une nuit de solitude et de promesses lointaines. Et je suis content que le texte n'essaie pas de me placarder ça au visage, mais il manque toute la série d'indices, de petits détails, de description qui, justement, donnerait sa dimension à l'attente.
Alors oui, on pourrait décortiquer un tas de petites techniques, d'outils et de mécanismes pour peaufiner la description. Mais le but reste le plus important. Pas besoin de faire de belles phrases si ce que vous dites est pertinent.
2f) C'était la nuit. Twilight attendait son étalon.
C'est bon, c'est tout, c'est suffisant. Le reste c'est de l'expérimentation, de la découverte, de la curiosité, pas mal de fainéantise de ma part et beaucoup de passion à soumettre, fanficers,à vos plumes !

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