Bonjour ou bonsoir,
Aujourd'hui, est un jour assez important pour moi ; je vais enfin pouvoir me défouler de toute l'horripilation que j'ai envers une catégorie bien particulière de personnes. Ces personnes sont celles qui disent, lorsque leur interlocuteur a l'air un peu borderline, "Ouah, mais t'es un psychopathe en fait !"
Oh bon sang. Mesdames et messieurs les gens qui disent ça, j'ai envie de vous aplatir la tête à coup de masse et ensuite vous la passer dans un gaufrier. Sérieusement. Alors vous allez gentiment vous écarter de moi, merci.
Mais trêve d'aparté, aujourd'hui, on parle de sujets bien particuliers et sérieux : la peur, la folie, et les organisations.
Petite précision : Je n'ai pas fait de fac de psychologie, et je connais de moi-même une faible partie de cette immense chose qu'est la psyché humaine (et équine). Aussi, je me suis fait aider par une source fiable, puisque validée par des experts en la matière : un ouvrage appelé le Dementophobia . Originellement prévu pour du jeu de rôle Cthulhu, il a pour but de donner des troubles mentaux aussi précis que possibles. Et pour cela, il y a de nombreuses explications bien documentées, que je vais utiliser ici.
L'une des bases essentielles des fictions d'horreur est de faire peur, ou du moins de faire impression durable. Néanmoins, je peux vous assurer qu'une bonne peur, se changeant vite en terreur, bien dosée fait beaucoup plus d'effets qu'un screamer. Surtout à l'écrit, en fait.
Pour commencer, je ne peux que vous conseiller de lire des auteurs considérés comme des maîtres en la matière, comme Stephen King, H.P. Lovecraft et Edgar Allan Poe. En tout cas, je considère que ce sont mes maîtres à moi, faites comme vous voulez. Observez leur style, et leur moyen de mettre en place une ambiance oppressante : chacun a son moyen différent, de même qu'il y a plusieurs styles de peur (le glauque, le gore, l'exotisme, l'absurde,
Si vous souhaitez créer une fiction qui a pour but de faire peur, n'oubliez pas la règle des trois I : Indicible, Inattendu, Inconnu.
La peur se base essentiellement sur ce que l'on ignore. Regardez comme la peur du noir, chez les simples humains, peut être une véritable panique dans certaines conditions : si on force un être intelligent à ne faire que des suppositions, il va instinctivement penser au pire et avoir très peur. Si vous vous contentez de faire par exemple une description sordide, mais très réaliste, des boyaux d'un de vos héros qui se font aspirer par un tueur depuis son oreille, alors félicitations, vous avez un mauvais goût phénoménal, et en plus ça ne fera pas peur. Tout au plus, vous ferez vomir ou vous mettrez mal à l'aise. Ainsi, plutôt que de montrer la cause, montrez la conséquence, en faisant monter la sauce progressivement.
A cause de l'interdiction du NSFW dans les blogs, je ne peux pas donner d'exemple comme je le souhaiterais. Mais je pense que si, devant votre ordinateur, vous voyiez d'un seul coup vos doigts se faire faire tordre et briser sans raison, vous finiriez par faire des actes en apparence totalement insensés, mais vous seriez poussés par votre instinct de survie : tenter de vous protéger, fuir, chercher partout où se trouve ce qui a mutilé vos doigts... Pour au final rester replié sur vous-même contre un point à prier : une menace que l'on ne peut pas voir fait toujours peur.
Après... C'est bien beau de mettre une fiction où on ne voit pas ce qui se passe, mais si vous mettez trop de temps à préparer l'ambiance, votre lecteur va se dire "Ah, là, il va chercher à faire peur, je devrais faire attention" : vous venez de rater votre ambiance. Évitez donc de mettre des balancements trop évidents, de type "un chapitre pour faire peur, un chapitre pour se reposer des émotions", surtout si vous appliquez le premier conseil : le principe de la menace indicible et invisible est qu'elle peut frapper n'importe quand. Plus particulièrement dans les One-shot où l'action est condensée, le lecteur doit avoir peur en même temps que le personnage. Peur de ce qui peut se passer, peur de ce qui se passe réellement : ces deux peurs sont susceptibles de rester n'importe quand si vous souhaitez une ambiance pesante.
Par exemple, reprenons l'exemple avec vos doigts. Après avoir passé du temps à prier pour votre survie, rien ne se passe malgré votre état d'esprit qui, actuellement, a tendance à prendre n'importe quel stimulus pour une menace. Vous vous relevez calmement, disant à voix haute pour vous rassurer que la chose qui a brisé vos doigts est partie... Et paf, c'est le meilleur moment pour passer à la vitesse supérieure : celle-ci brise le bras en le tordant d'un seul coup dans un sens contraire à l'habitude. Mais pour éviter d'habituer trop longtemps, il faut doser, et parfois laisser passer de longs moments où la seule menace est dans votre tête.
Prolongement naturel de l'Indicible, ce troisième I doit non seulement ne pas montrer la menace, mais également, si elle est montrée (par accident ou non), ne pas la faire comprendre. Dans La Peau sur les Os de Stephen King, on ignore jusqu'au climax de quoi souffre réellement le héros ; dans Dôme du même Stephen King, on montre le dôme sans donner aucune explication sur ce qu'il fait là, comment il est venu là, qui l'a mis là, de quoi il est fait... Ce qui laisse au lecteur comme aux personnages leurs propres interprétations. Et n'hésitez pas à changer de temps en temps les règles, comme le demande la règle de l'Inattendu : si vous assimilez une étrangeté dans la vie quotidienne, aussi étrange qu'elle soit, elle devient banale et perd son potentiel effrayant ; si vous montrez que personne n'a compris réellement son principe et qu'il y a encore raison de craindre cette chose, c'est mieux. Et n'oubliez pas que si vous brisez d'un seul coup l'un des principes fondamentaux d'un esprit, il est très susceptible de devenir fou, de manière faible ou forte.
Retour à l'exemple du briseur de bras invisible. Supposons que, dans la précipitation et un moyen de vous protéger, vous ayez pris un couteau pour vous défendre : poignardant au hasard, vous vous rendez compte que vous venez de blesser une créature invisible, et que divers moyens peuvent être utilisés (comme la farine, par exemple) pour se rendre compte de leur existence. Néanmoins, si celle-ci était invisible, il y en a peut-être d'autres partout, et potentiellement aussi violentes... C'est pourquoi vous allez, par précaution, toujours vous balader avec un couteau ou un sac de farine, et vous sentir très mal si vous en êtes séparés. Grâce à ce moyen de découvrir ces créatures, vous en avez banalisé l'existence et ainsi vous en avez tué la peur. Mais changeons un peu les règles du jeu... A présent, vous venez de découvrir que lesdites créatures peuvent se rendre intangibles à volonté. Et hop, on repart à la case départ, à se prostrer dans un coin...
Je vous ai parlé plus haut des gens que je hais avec leur manie de qualifier de psychopathe à outrance : c'est parfaitement normal. Une folie, ce n'est pas qu'un seul trait de caractère, qui peut en plus varier selon l'individu. Ce n'est pas parce que quelqu'un est psychopathe qu'il va tailler à la hache n'importe quelle personnalité le contrariant. D'ailleurs, une autre catégorie de personne que je hais est celle qui se dit "folle" parce que c'est à la mode ou parce qu'elle trouve le sujet amusant, comme j'ai pu voir dans l'un des commentaires de "Hosto Story", où un des commentateurs disait être interné dans un asile et "qu'il devait y aller parce que c'était l'heure des pilules".
Vous l'aurez donc compris, j'ai donc horreur des personnages qui endossent le rôle de psychopathe à outrance, comme c'est le cas pour plusieurs versions de Pinkie Pie ou, dans un autre ordre d'idée, Gasai Yuno de Mirai Nikki. C'est typiquement le genre de personnage que j'ai envie de voir, au même titre que ses fanboys ou fangirls, découpés jusqu'à ce qu'ils puissent passer au taille-crayon. Et ensuite je les passe au taille-crayon. Avant de disperser leurs restes aux quatre vents.
Déjà... Ce n'est pas parce qu'un gros problème arrive que d'un seul coup, votre personnage aura un trouble mental. Ca, c'est faux. Il n'y a pas de "Oh, un monstre impossible dans cette réalité... Bon, ben je suis schizophrène". Cela demande quelques temps d'adaptation : plus le traumatisme est gros, moins ce temps d'adaptation sera long, mais en aucun cas il ne sera instantané.
Sans compter que le plus souvent, les troubles mentaux sont, je le rappelle, adaptés aux traumatismes reçus : je ne vois pas comment John Doe ou Mary Moe, personnage de fiction, pourrait devenir schizophrène simplement parce qu'il ou elle a subi des tortures dans sa jeunesse : tout au plus, ces troubles seraient des amnésies, des douleurs fantômes et des phobies d'objets de torture ; éventuellement, la perte des émotions si John ou Mary se convainc lui-même que c'est la faute de la douleur, donc des émotions, si cette torture fut si douloureuse (et encore, c'est tiré par les cheveux). Mais pas entendre des voix.
Un psychopathe n'est pas quelqu'un qui aime tuer les gens. Répétez-le. Allez-y, plus fort. Plus fort. Chantez-le, maintenant. Parfait, vous avez fini par être globalement convaincu.
Déjà, il faut dire que le terme "psychopathe", au sens médical, n'est plus utilisé depuis quelques décennies : de nos jours, on parle de "trouble de la personnalité antisocial". Et cela parle d'une personne n'ayant qu'un sens très peu développé, voire inexistant, de l'empathie, et qui donc globalement n'en a rien à faire des dommages collatéraux ou des impacts que ses actes peuvent avoir sur les autres. En bref, un psychopathe n'a, quel que soit le moment, aucun sentiment, et ne peut donc pas avoir de relations sociales. Vous comprenez enfin pourquoi j'ai tant horreur que l'on parle de Pinkie Pie comme d'une psychopathe ? Parce que c'est tout ce qu'il y a de plus faux ! D'ailleurs, c'est l'occasion pour moi de parler des différentes "versions" de la psychopathie selon les gens.
Allez, un petit test pour voir, avec des personnages tirés de trois catégories d'oeuvres de fiction (dessin animé, manga et télévision) : psychopathe ou pas psychopathe ?
Pinkamena Diane Pie :
Pas psychopathe pour deux sous, vu qu'elle a au moins cinq amies proches. Ici, on est éventuellement dans une psychose, où toutes les émotions sont exacerbées au maximum : rien que le fait de tenir la porte à un psychotique lui fait pleurer des larmes de gratitude. Enfin, j'exagère, mais vous devriez comprendre le principe.
Gasai Yuno (Mirai Nikki) :
Le premier qui me dit que celle-ci est psychopathe, je l'enferme dans un four et il pourra tout juste dire bonjour à quelques morceaux de charbon incandescents dans la bouche. Elle souffre plutôt d'un trouble de la personnalité bordeline, qui consiste à faire d'une petite contrariété toute un plat. Et encore, j'en suis pas sûr, parce que ce n'est que de simples crises de violence.
Sherlock Holmes, par Benedict Cumberbatch (Sherlock) :
Psychopa... Eh ben non, perdu. Sherlock se présente lui-même comme sociopathe de haut niveau, ce qui est, si vous préférez, l'équivalent d'un psychopathe mais dont le trouble vient de la jeunesse et pas d'un problème mental inné. Le problème, c'est qu'il montre souvent faire preuve de sentiments forts dans cette série : ce n'est donc pas un sociopathe, éventuellement un autiste de haut niveau, mais ça c'est encore autre chose. Pour l'exemple du sociopathe, j'aurais aussi pu parler de Hannibal Lecter, mais Sherlock me semblait plus approprié pour la raison ci-dessus.
Encore un cliché sur les fous que je dois m'empresser de détruire. Les schizophrènes sont des personnages haut en couleur lorsqu'il faut un fou (Iron Gear, si tu te reconnais ici, grand bien te fasse), puisqu'on les voit dans l'imaginaire commun comme des personnes se parlant à elles-mêmes. Pourtant... Ce n'est pas forcément le cas. Du point de vue pathologique, les schizophrènes se rangent dans les psychotiques ; et il est à noter qu'une certaine partie de la population (4 % si je m'en souviens bien) présente des troubles susceptibles de dégénérer en schizophrénie. Les hallucinations ne peuvent être entendues ou vues (oui, ils ne font pas qu'entendre des voix, ils voient des choses aussi) que dans les stades les plus graves de la maladie, ce qui signifie qu'en général il ne s'agit que de psychoses pouvant dégénérer à tout instant.
Lorsque quelqu'un est atteint de ce trouble, si je me souviens bien, il a environ 25 % de chance de guérir sans séquelles, 25 % de chance d'avoir des rechutes occasionnelles mais pas trop dérangeantes, 25 % de chance d'avoir des rechutes plus dangereuses nécessitant une assistance, et 25 % sombrent sans espoir de guérison. Devenir schizophrène n'est donc pas forcément être condamné à rester à vie avec des voix dans la tête dans un asile.
Ce n'est pas parce que j'ai dit tout ceci que vous êtes obligés de faire des troubles réalistes. Mais sachez que ce sera bien plus crédible, et qu'en plus comme ça je n'aurais pas à vous poursuivre avec un épluche-légumes pour "blasphème" à la folie. Vous êtes prévenus.
J'utilise occasionnellement ces systèmes lorsque j'ai besoin de créer quelque chose de complexe : ceux que je vais vous présenter en détail me permettent de créer des religions, des sociétés et des armées. Après, je répond à ce questionnaire lorsque je veux créer un personnage bien détaillé. A l'origine c'est prévu pour les jeux de rôle, mais ça marche bien pour toute sorte de fiction. Pensez quand même à adapter deux ou trois trucs, c'est fait pour des personnages humanoïdes, pas des poneys.
Pour ce qui est des armées, comme on peut en voir dans les fictions [Guerre], je procède par étapes. Elles ne sont pas dans l'ordre pour que je puisse faire le jeu de mot avec FLEUR, mais ça ne fait rien.
Si vous voulez un concept d'armée, il vous faut des forces spéciales si vous voulez être plus réaliste. Ces forces spéciales sont des groupes d'élite assimilés à l'armée : l'équivalent des shinobis ou des samouraïs au Japon féodal, ou, si vous préférez, le GIGN pour notre pays. Il peut paraître intéressant de mettre des forces spéciales à outrance dans votre armée : mais rappelez-vous que pour ceci, il faut :
- Des soldats d'élite
- Des instructeurs pour leur nouvelle affectation
- Du nouvel équipement
- Des remplaçants potentiels
- Un entraînement différent. Et tout cela coûte cher, en logistique et en argent.
Le chef de votre armée doit basiquement être charismatique, pour que des gens le suivent (et ne le trahissent pas) : ainsi, j'ai du mal à voir Fluttershy, qui a du mal à s'imposer, en tant que générale d'une armée. Celui-ci va déterminer beaucoup de choses : selon ses priorités, il peut faire le jour ou la nuit dans l'armée. C'est quelqu'un de cruel ? Il va sacrifier escadrons après escadrons, dans le seul but d'affaiblir l'ennemi. Il est au contraire très à l'écoute des soldats ? Le budget va alors être consacré principalement pour les aider dans leur vie quotidienne, pour les départs en retraite...
Plus un objet est utile ou décoré, plus il est coûteux. Ainsi, n'imaginez pas une armée immense équipée de plastrons très détaillés : sauf si les commanditaires de l'armée est la première fortune mondiale, n'y pensez même pas. Et puis, si un équipement rare (donc cher), comme des armures d'ailes pour Pégases, tombe entre les mains de l'ennemi, ça peut non seulement saper le moral de vos troupes, mais en plus permettre à l'autre camp de mieux vivre, et aux frais de votre armée en plus. Vous imaginez la honte ?
Les unités sont basiquement les différentes "parties" de votre armée, en se basant sur vos tactiques. Cette armée a tendance à foncer dans le tas, formant un mur d'acier ? Alors elle aura une immense unité de fantassins. Elle utilise des machines de guerre ? Une minorité des soldats devraient former une unité d'artilleurs. Chaque unité "basique" peut aussi être coupée en plusieurs : c'est bien beau d'avoir des médecins, mais on peut encore les rentabiliser davantage en les spécialisant, disons une moitié dans la chirurgie et une moitié dans les premiers soins.
Oui, parce que c'est bien beau d'avoir des unités militaires variées... Mais si, en dehors de votre Leader, il n'y a aucune hiérarchie, c'est assez bête. Essayez de faire une hiérarchie dans chaque unité, puis de remettre cela à un tronc global dans lequel se trouve le Leader (avec lieutenants, sergents...).
Comme Vuld l'a dit en commentaires, une grande partie de l'armée n'est pas combattante : elle est soit civile, soit logistique. Ce qui signifie que vous devez également penser à tout les besoins dont vos soldats (nourriture, courrier, logis...) et y affecter des postes ; lors d'un voyage à Verdun, j'ai vu des gens s'étonner du fait qu'il y ait une unité affectée à la boulangerie dans un fort, alors que c'est pourtant l'une des bases pour des soldats (et leur moral) que de manger du pain frais. Pensez-y, sérieusement. D'autant plus que dans les situations de crise, même les civils sont obligés de prendre les armes.
Parlons-en, d'ailleurs : au Moyen-Âge, il n'y avait pas que les chevaliers qui se battaient : ceux-ci, généralement nobles, amenaient aussi des levées de paysans volontaires, se battant certes avec des faux, mais très meurtrières. Par conséquent, lorsqu'un suzerain appelle à la guerre, ses vassaux amènent eux aussi leurs vassaux, et forment en général des petites sociétés itinérantes, très prolifiques.
Ce cas de figure peut venir dans n'importe quel type de fiction ou presque : après tout, on sait qu'il y a une religion qui gravite autour de Celestia et Luna, mais on en ignore le type... C'est le moment d'utiliser le système PADPOD !
Oui, car c'est bien beau d'avoir une divinité, mais si personne ne va prêcher la bonne parole, tout puissant qu'il est, votre dieu sera limité à faire des apparitions épisodiques. C'est le prophète qui aura reçu le message de la divinité, directement ou non, et qui va le transmettre. Attention toutefois si le message est indirect, des confusions sont alors possibles : "Bon, alors, trois corbeaux et un aigle qui tournent dans le ciel, ça veut dire quoi déjà ?"
Pour le cas de Celestia et Luna, je pense que leur message fut direct, voire même qu'elles ont été leurs propres prophètes : c'est le côté pratique d'avoir une forme tangible et persistante.
Ensuite, observons le genre de personnes qui vient adhérer à votre culte. En général, ce sont des personnes appréciant ce que défend votre divinité, ici le jour et la nuit. N'oubliez pas que plus votre symbole sera universel, plus il attirera de monde: c'est sans doute l'une des raisons qui font que la religion Equestrienne est une religion d'Etat.
Cette étape est optionnelle pour Luna et Celestia, mais indispensable pour des religions créées (comme celle des Zèbres si elle existe). Votre divinité est-elle seule maître à bord (monothéiste), ou bien est-ce qu'il y en a plusieurs (polythéiste) ? Et si oui, quels sont les liens entre chaque divinité ? Sur quoi se base votre divinité ? Quelles sont les choses qu'elle aime, et ce qu'elle n'aime pas ? Ce qu'elle récompense ?
Sur quoi se base votre divinité ? A-t-elle des pouvoirs ? Et peut-elle récompenser des personnes ayant bien agi ? Pour Celestia, la réponse est claire à chaque fois : elle est la déesse du jour, peut contrôler le soleil, et peut transformer en Alicorne. Mais la réponse est plus complexe pour Luna : elle est la déesse de la nuit, mais contrôle-t-elle les étoiles ? Peut-elle transformer en Alicorne ? Peut-elle décider de créer une éclipse de lune à gré ? Plusieurs idées sur lesquelles se baser, donc.
Une religion sans rites est souvent condamnée à périr. Mais ces rites peuvent être plus ou moins complexes : si la religion prend peu de place, ce peut être par exemple un peu d'eau à laisser évaporer au soleil, ou une prière rapide avant de s'endormir ; si elle est au cœur de la société, on peut aller plus loin, comme imaginer un impôt pour le clergé, des messes organisées... Oubliez les sacrifices d'animaux en Equestria, mais vous pouvez toujours imaginer faire brûler une partie soigneusement choisie des récoltes, par exemple. Et n'oubliez pas qu'en général, c'est le prophète qui a déterminé les offices.
Sur quelles bases se pose votre religion ? Y a-t-il des règles ? Des tabous, des obligations ? En Equestria, il y a fort à parier que l'un de ces tabous est le meurtre. Mais il y a peut-être d'autres choses : un pèlerinage ? Le fait de devoir rester au moins une heure dehors, même si on peut lire un livre ? Ou d'autres choses ? Basez-vous sur tout le reste pour créer votre dogme.
Bon, là, je l'admet : je n'ai pas réussi à trouver un jeu de mot ou de nom sonnant bien avec ces lettres. Si vous en avez, je suis preneur. Toutefois, ce système permet la création efficace d'une société, ce qui est particulièrement efficace lorsqu'il faut détailler tout un mode de vie, et donc broder là dessus.
Est-ce que vous avez des fêtes ayant un impact dans votre société ? Si oui, il peut être intéressant de se dire pourquoi elles sont là, et d'en présenter une ou deux dans votre fiction. C'est pour cela qu'il y a autant de passages spécial Noël ou Halloween dans des séries , par exemple. Si non, vous devriez tout de même penser à en mettre une ou deux, en rapport avec des événements passés. La défaite de Nightmare Moon, le lendemain de la Célébration d'Eté, est-elle devenue une nouvelle fête ? Quelles sont les spécificités ? Porte-t-on des masques de Nightmare Moon ? Pensez à nos propres fêtes, comme le Nouvel An, la Toussaint ou le 14 Juillet.
Votre société dispose-t-elle d'une religion ou non ? Que pense-t-elle du blasphème ? Et des autres religions possibles ? Est-ce que ladite religion est une religion d'Etat ? Pour créer ladite religion, regardez quelques lignes plus haut, j'ai mis le nécessaire.
Comment se distraient les personnes de votre société ? La réponse peut paraître inutile, mais c'est en réalité une partie colossale de votre société que vous érigez. Si vous mettez la danse au coeur de celle-ci, on peut extrapoler en se disant qu'une Cutie Mark en rapport avec la danse peut servir pour l'ascension sociale.
De même que pour les loisirs, l'art se charge d'éclaircir beaucoup de choses. Par exemple, à l'époque où on ne connaissait pas encore l'écriture, l'art du conte était très en vogue, puisque cela permettait en plus d'exercer le métier de conteur itinérant, pour relayer les informations d'un village à un autre. Existe-t-il des mécénats ? Privés ou publics ? Y a-t-il des artistes engagés pour votre société ?
Quelles sont les lois promulguées par votre société ? Les sanctions infligées pour les contrevenants ? Qui s'occupe de faire respecter la loi, des fonctionnaires ou bien les citoyens eux-même ? Quel est le taux de criminalité ? De corruption ? L'écart entre riche et pauvre est-il important ? Pensez-y, ça peut être important.
Cette partie-là est un peu particulière : en effet, vous devez définir les différentes castes qu'il y a dans votre société, que ce soit simple (noblesse, clergé, tiers-Etat) ou plus diffus (très riches, riches, classe moyenne, pas très riches, pauvres, indigents) et répétez toutes les étapes au dessus pour chaque caste. Chacune a ses différences : par exemple, au XVIIIe siècle, les moyens de se distraire étaient très différents entre la noblesse et la haute bourgeoisie.
N'oubliez pas également de dire la journée quotidienne moyenne dans chaque caste pour :
- Une jument adulte
- Un étalon adulte
- Une pouliche enfant ou adolescente
- Un poulain enfant ou adolescent.
Qu'est-ce qui a formé votre société ? Qu'est-ce qui a laissé des marques encore visibles aujourd'hui ? Cela peut être des choses fortes, comme chez nous la Révolution qui a transformé la monarchie en république, mais également des choses plus diffuses comme la seconde guerre mondiale, ayant mis dans les bouches le fameux "Encore un que les boches auront pas" lorsqu'on termine une bouteille de vin. Faites une frise chronologique expliquant les éléments marquants, et leur effet sur la vie contemporaine de vos héros : si tout le monde s'en moque de la mort d'un souverain obscur il y a plusieurs millénaires, alors ce n'est pas forcément la peine de s'en occuper.
J'ai vu sur le précédent article que mes quelques pistes semblaient plaire. Aussi, j'en remet sur cet article, avec un format (deux exercices simples et un plus dur) par partie :
- Croyances : Faites un one-shot où votre personnage se fait littéralement pulvériser ses croyances et en a peur.
- Bouh ! : Ecrivez une scène de vie quotidienne pour un personnage phobique, de manière à ce que l'on finisse par avoir réellement peur du sujet de sa phobie. N'hésitez pas à prendre des sujets complexes à traiter (la photophobie, peur de la lumière) ou ridicules (la péladophobie, peur des chauves), ça ne sera que plus intéressants.
- Qui est l'apeuré ? : Faites un one-shot où le narrateur observe le héros, mais n'a pas de nom ou d'identité et ne peut agir. C'est lui qui aura peur de ce qui va arriver au héros, quitte à parfois bouleverser la narration.
- Que vois-je ? : Ecrivez une fiction parfaitement normale, mais avec le point de vue du narrateur altéré par une folie / des hallucinations.
- Seconde version : Réécrivez une fiction que vous appréciez, avec le point de vue du narrateur troublé par une folie ou une hallucination.
- Crédibilité d'emprunt : Réécrivez une fiction qualifiée comme mauvaise et gore (Cupcakes, Sweet Apple Massacre, Trixie's Funhouse, vous avez le choix des armes) avec des troubles crédibles pouvant réellement faire peur. N'hésitez pas à rajouter des choses afin de crédibiliser le trouble, c'est même encouragé.
- Le trône de Crins : Ecrivez une version MLP de Game of Thrones.
- HoC, House of Celestia : Ecrivez une version MLP de House of Cards
- Le Châtiment ! : Lorsque Nightmare Moon fut exilée sur la Lune, un poney traversa les routes pour prévenir les masses de sa vengeance lorsqu'elle parviendra à partir. Cet homme est le prophète d'un nouveau culte dont vous allez écrire l'histoire.
Et voilà, cet article est terminé. La suite devrait s'appeler Le Guide du Bourlingueur avisé . Je vous remercie encore une fois d'avoir lu cet article, bonne chance à tous !
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Par contre, je trouve le passage sur la folie trop court. Il y avait vraiment à dire sur le sujet, mais bon. Dans le sens où tu n'as pas non plus pondu de la daube, on va pas se plaindre.
Touché. Je prend note, et je change le FBI pour le GIGN, ça devrait être plus juste.
Le FBI n'est pas une unité d'élite, une force spéciale ou whatever if you want crachakla.
Le FBI est avant tout une organisation judiciaire liée au service de renseignement intérieur. C'est une sorte de Police judiciaire/nationale chez les 'ricains. Alors ok, ils ont des unités formées à la contre-mesure terroriste, mais c'est uniquement parce qu'ils ont plus de budget que les polices municipales (et donc le SWAT associé) des USA et donc, qu'en cas de grosse grosse crise, ils peuvent intervenir.
Et il y a plein de force spéciale connue. Si je dis "unité d'élite de l'armée russe commençant par S", à quoi pensez-vous ?
Pour les folies, pas de problème à ce que la liste reste succincte. Cela aurait même été sans doute ennuyeux à faire. Cependant, j’aurais bien voulu avoir un autre point vue sur la manière concrète d’écrire la folie, de la faire se ressentir.
Pour la folie, j'aurais aimé en faire plus, mais il y a quelques problèmes à cela : déjà, plus j'écris sur ce sujet glissant, et plus je risque de faire des erreurs. Ensuite, je risque certainement de paraphraser le Dementophobia, qui résume déjà très bien la chose. Et enfin, l'esprit humain est déjà très complexe à décrire, mais si en plus, on ne le fait pas fonctiomner normalement, c'est un véritable cauchemar que de décrire les effets d'un trouble mental à la fois avec précision et exactitude : voilà pourquoi je suis passé un peu rapidement sur certaines folies, pour que ce soit compréhensible par tous.
La peur et l’horreur sont des choses très complexes à définir. L’avantage de l’écriture, c’est qu’au moins il est impossible pour une ribambelle d’auteurs faignants de se contenter de pathétiques screamers comme c’est le cas au cinéma (le jumpscare est véritablement à l’horreur ce que le gonzo est à l’érotisme). L’écriture fonctionne très peu sur la surprise et c’est pour cela qu’à mon sens, les récits d’horreurs doivent être des récits instaurant un malaise profond. En fait je pense que l’on confond dorénavant le peur immédiate (le sursaut) avec la véritable peur, celle qui est bien insidieuse.
Si un étalage de gore met mal à l’aise, on peut ainsi considérer en soit que l’objectif a été atteint. Le plus gros problème que j’ai à ce niveau-là, c’est que le gore est souvent écrit avec facilité, se contentant d’une description clinique au finale relativement stérile (Cupcakes en est un très bon exemple). Une bonne dose de crasse est alors un autre ingrédient que je trouve intéressant pour les fics d’horreur. Il ne faut juste pas dire des choses sordides, il faut les rendre sordides, que ça suinte, que ça suppure. Bref que le lecteur se sente physiquement mal à l’aise avec ça. Même en dehors du gore, réussir à poser une ambiance oppressante, c’est capital.
Pour le reste, les trois autres ingrédients cités sont aussi essentiels, notamment l’indicible (coucou Lovecraft !) ou l’invisible. Moins on en sait sur une menace et plus celle-ci est terrifiante. Alors quand en plus on est incapable de la qualifier… Par contre, pour l’inattendu, cela reste relatif. Comme dit précédemment, le format écrit se prête moins à la surprise, en tout cas pas au sens cinématographique du terme. S’il reste important d’alterner accalmies et phases de tension, c’est un point sur lequel il faut d’ailleurs être très prudent sous peine de mettre en place un rythme redondant.
Pour ce qui est de la folie, même si cela fait plaisir de voir les clichés démolis, je reste sur ma faim avec seulement deux exemples. Il y aurait pourtant tellement à dire sur les pathologies mentales, de la plongée vers la folie face à l’ampleur des horreurs vécues (un point trop souvent oublié dans le domaine horrifique) aux maladies en elles-mêmes (la menace permanente que peut sous-entendre la bipolarité par exemple).
Au niveau des autres conseils, cela reste par contre un bon moyen de mettre en place un univers cohérent.
Et + l’infini pour ce que disait Vuld. La logistique est un point bien trop souvent oublié dans les fics de guerre alors que cet élément a tendance à être plus déterminant pour la victoire que le combat en lui-même. A cela j’ajouterai aussi les effets de l’effort de guerre qui pèsent sur la population civile, car une guerre, ben ça coute beaucoup de sous.
C'est vrai que j'aurais dû parler de la logistique et des non-combattants : d'ailleurs, on retrouve cela encore plus dans les troupes de mercenaires, qui adoptent le même aspect. Au final, dans des situations de crise, la seule réelle différence entre les soldats et les civils les accompagnant... C'est la paie.
Et je suis d'accord, il faudrait au moins trois ou quatre articles spécialisés pour parler des armées, tant le sujet est vaste.
Merci. En effet, comme tu l'as dit, difficile de dire que des dépressifs, au sens pathologique du terme, sont des tueurs en série. Mais je te rappelles, pour le côté "sans émotions", que je ne parlais ici que des troubles de la personnalité antisociaux. D'ailleurs, je suis parfaitement d'accord pour dire que la plupart ne sont que des personnes parfaitement normales, aspirant à une vie normale.
A vrai dire, je ne savais pas où mettre ces créations, et quoi mettre pour la suite si je souhaitais conserver un plan de trois parties et trois sous-parties. D'ailleurs, ces trois choses sont tout de même relativement sérieuses, vu que je n'ai pas encore vu de comédie utilisant une armée bien réglementée. Aussi, pensant qu'il n'y avait pas assez de contenu et d'affilié pour en faire un article à part, j'ai mis cela ici.
Néanmoins, je serais tenté de dire que folie, guerre et religion se sont biens mariés à certaines périodes de l'Histoire, notamment l'Inquisition, les Croisades ou la Saint-Barthélémy...