Site archivé par Silou. Le site officiel ayant disparu, toutes les fonctionnalités de recherche et de compte également. Ce site est une copie en lecture seule

Toutes les publications

Vuld 1 597

Asylum

Hi'.
Je ne suis pas un bon littéraire. Après six ans d'études, à mon tout dernier séminaire j'ai refusé de rendre mon travail, parce que ma conclusion à l'époque était que la littérature ne sert à rien. Plus précisément, que le texte ne pèse pour rien dans son succès.
La littérature, argument Moon, n'est pas là pour dicter aux gens ce qui doit leur plaire. Elle est là pour dire aux gens comment le texte fonctionne. Elle donne les outils, les techniques. Elle retrouve la trace de ces outils dans le texte, et elle en déduit ce que le texte cherche à faire. Plus, à la lecture d'un texte, on y trouve de techniques, plus ces techniques sont novatrices, plus le texte est "littéraire". On juge un texte à l'utilisation de ses techniques vis-à-vis de son histoire, ou, comme on dit, "une forme adaptée au fond".
Donc, quand un texte est dépourvu de techniques, ce texte est nul.
Quand un texte est bourré de techniques, mais que celles-ci sont génériques, ce texte est nul.
Bien sûr, je ne demande pas aux fanficers d'être des professionnels. Nous sommes juste là pour fêter FiM et partager nos histoires entre copains. Et, comme dit, le texte ne pèse pour rien dans son succès. Il s'agissait simplement d'être là au bon endroit, au bon moment. My Little Dashie en est le meilleur exemple, et peu importe ses défauts, son succès est tout à fait justifié. Elle était la fic' qu'à l'époque les gens voulaient lire. Au final, c'est comme Derpy. Les gens qui la découvrent aujourd'hui auront du mal à comprendre son succès, le culte qui l'entoure alors que c'est juste un poney aux yeux rigolos, un accident. Derpy doit sa valeur aux circonstances, elle n'est pas un chef d'oeuvre.
Toutes les grandes fics' dont on répète le nom sans fin comme une litanie, ce ne sont pas des chefs d'oeuvre. La plupart de ces textes sont tout juste "moyens".
Mais alors c'est quoi, un bon texte ?
Asylum.
Ce n'est pas la meilleure fanfiction MLP. La meilleure, c'est Laughter Lost. Ce n'est même pas une fanfiction MLP. Elle ne parle pas de poneys, elle parle de maladies mentales, et arrêtez de vouloir me faire croire que l'asile est en Equestria, ça respire l'humanité jusque dans les grincements de porte. Cette fanfic' est tout juste une ponification, et même pas une bonne ponification. C'est simplement une perle, un texte unique et, littérairement parlant, un exemple à suivre.
L'histoire est négligeable : Twilight Sparke se réveille à l'asile où on lui dit que tous ses souvenirs sont faux.
Des histoires du genre on en a bouffé plus qu'on ne pense. Je pourrais citer le jeu Alan Wake, par exemple. Par défaut le héros n'est pas fou, l'asile est méchant et après quelques screamers et du drama le héros gagne, sauf si l'auteur en décide autrement.
Dans Asylum, toutes ces attentes passent à la broyeuse.
La maladie de Twilight Sparkle, comme celles de toutes les autres patientes, sont des maladies réelles. Twilight et les autres agissent toutes comme de vraies patientes le feraient -- entendu que je ne suis pas médecin, mais c'est extrêmement crédible. De fait, je dois insister. Le lecteur est naturellement poussé à croire que Twilight est saine d'esprit. Par habitude, par sympathie pour l'héroïne, parce que c'est elle qu'il suit, parce que c'est l'enjeu. Twilight va passer son temps à tenter de briser l'illusion, et le texte va passer son temps à lui résister. Tout dans Asylum suggère que notre jument préférée est folle, et le lecteur est libre de s'enfermer avec elle dans l'illusion ou au contraire de la regarder s'auto-détruire comme le font les médecins.
Car oui, l'asile n'est ni méchant ni caricatural. L'asile est lui aussi terriblement crédible, très proche de la réalité. Le personnel a une vie à côté, le monde ne tourne pas autour d'une seule patiente, on sent la fatigue et l'expérience. Les docteurs cherchent vraiment à soigner Twilight, et ils ont leurs problèmes et leurs rêves. Là encore le texte joue avec nos attentes, en nous donnant autant de raisons de nous méfier -- il y a une intrigue parallèle -- que de sympathiser avec le corps médical, en nous le rendant familier.
Mais surtout, et c'est assez remarquable, Asylum n'utilise presque pas les screamers et le drama. À peu près tous les poneys ont vu leur vie détruite, mais tous cherchent à garder le sourire et à continuer, et la véritable tension repose sur l'interaction entre Twilight et le corps médical ou avec les autres patients, sur le fait qu'elle essaie de tout bousculer. Les crises et autres cauchemars sont plutôt rares, bien dosées et surtout ambiguës. En d'autres termes, cette fanfic' ne repose pas sur les explosions pour émouvoir, mais sur son histoire et sur ses personnages.
Au niveau du fond, donc, Asylum est déjà remarquable.
Beaucoup d'autres auteurs se seraient contentés de bâcler un hôpital caricatural, de bourrer l'histoire de larmes et de cauchemars et de faire couler le sang par crainte que le lecteur s'ennuie. Pas Asylum. Qu'on aime ou pas, Asylum se tue à créer un asile proche du réel pour permettre une intrigue qui ne tombe jamais dans la facilité. Il y a énormément d'efforts derrière tout ça, un fourmillement de détails et une relance constante de l'action pour prouver au monde que la petite Twilight Sparkle n'est pas folle. Une histoire tragique, tiens, quand j'y pense...
Mais des histoires aussi travaillées j'en ai vu quand même beaucoup, et c'est en général celles-là dont je dis qu'elles ont du "potentiel". C'est au niveau de la forme que cette fanfiction devient simplement unique.
Pour remettre les choses en perspective, cette fanfiction, toujours inachevée, compte 22 chapitres totalisant 160'000+ mots. C'est beaucoup. En général, les textes de cette longueur recourent à l'écriture "au kilomètre", une façon d'écrire qui permet d'aligner les pages sans se soucier vraiment de la qualité. D'autres fics', comme Le fruit de la vengeance, cherchent à soigner l'écriture, avec un résultat plutôt inégal, les scènes plus importantes recevant plus d'attention là où les autres sont carrément bâclées. Désolé mais sérieux, cette description de Las Pegasus...
Asylum soigne son écriture en permanence. J'avais déjà cité, à l'occasion d'un autre article, deux passages de cette fic' pour montrer le travail littéraire de l'auteur. Peu importe le résultat obtenu, le travail est là, observable. Aucune scène n'est expédiée. Lorsque le chapitre 22 est sorti, je n'avais pas spécialement envie de le lire. J'ai ouvert le document, j'ai lu la première phrase. La première phrase fait 5 mots. Cinq. Mots. Et j'ai voulu lire tout le reste.
"Twilight bit back a groan."(Twilight se retint de grogner.)
Ici, laissez-moi faire une analyse de texte hâtive et approximative. On dit que Twilight veut grogner mais qu'elle se retient. Bon. Cela signifie que Twilight est nerveuse, agressive, agacée, mais qu'elle se calme. Nerveuse au début, calme à la fin. Comment exprimer ça ?
Déjà, en comparant par la phrase habituelle de l'auteur lambda. "Twilight wanted to groan" (Twilight voulait grogner). Vous pouvez ne pas me croire mais par défaut c'est la phrase que je rencontrerais, et j'espère avoir lu suffisamment de fanfictions pour avoir le droit de le suggérer.
Ce qu'on veut, c'est rendre le début de la phrase nerveuse, et la fin plutôt calme.
Vous comprenez maintenant pourquoi le choix du verbe "bit back" ("bit" signifie mordre) n'est pas anodin ? Pourquoi l'auteur ne s'est pas contenté de dire qu'elle voulait grogner, mais dit carrément qu'elle ravale son grognement ? Cela la rend plus agressive. Dans la phrase par défaut, le plus agressif serait le grognement, qui n'est pas spectaculaire, et du coup la phrase exprime plutôt l'ennui, le "je regarde tomber la pluie" qu'autre chose. Là, elle résiste à ce besoin, et cette résistance est bien plus violente que le grognement (un bon résumé de l'ambiance d'Asylum, d'ailleurs).
Maintenant, ne prenons que les voyelles :
/ai/ -> /ai/ -> /i/ -> /a/ -> /e/ -> /o/ -> /a/
C'est très approximativement quelque chose comme ça. Le son le plus courant est le /a/, et il y a donc deux divergences : le /i/ au départ et le /o/ à la fin. En gros, c'est comme une portée musicale, on a une jolie courbe mélodique dont le pic le plus remarquable et l'aigu en début de phrase, sur "bit". Ce pic est nerveux, si si croyez-moi sur parole, là où la fin de la phrase est beaucoup plus posée. Comparez vite avec les voyelles de la traduction, il n'y a plus de pic et la plus grosse variation retombe sur le "o", déplaçant l'attention du lecteur là-bas... et rendant le grognement plus agressif que le fait de le ravaler. Ce qui est contre-productif.
Prenons aussi les consonnes, et notons comme elles se répètent. Trois /t/ ("Twilight" et "bit", avec un joli enchâssement), deux /b/ ("bit" et "back) et deux /g/ ("Twilight" et "groan"). Cette répétition est un moyen d'assurer l'unité de la phrase, mais ce n'est pas ce qui nous intéresse. Ce qui nous intéresse, c'est que les consonnes "sourdes" (qu'on ne peut pas maintenir, comme /p/ ou /b/) sont concentrées en début de phrase, les "sonores" (maintenables, comme /m/ ou /r/) se retrouvant plutôt à la fin. Devinez quelles consonnes rendent le texte plus nerveux, et lesquelles le rendent plus calme.
Cinq mots. Juste cinq mots, et on a déjà toute une construction.
Laissez-moi, à titre de comparaison, vous sortir la première phrase du chapitre 15 du Dernier Sortilège, texte que j'apprécie particulièrement et que je trouve très bien écrit. Juste pour montrer le fossé qui sépare ces deux textes en termes littéraires :
"Les couloirs du château de cristal étaient toujours plongés dans les ténèbres."
J'ai besoin d'insister ?
Voilà ce que j'appelle un bon texte. L'auteur (Daemon of Decay) maîtrise son sujet pour un résultat que je n'ai vu nulle part ailleurs. Littérairement, ce texte est une perle parmi les fanfictions MLP, et si vous lisez l'anglais c'est la seule fanfiction que je peux vous dire d'aller lire, parce que, que vous l'aimiez ou pas, elle vaut le coup d'oeil. Parce qu'elle traite son sujet de façon originale et crédible, et parce que son écriture exploite à fond toutes les techniques à sa disposition (et un peu plus par bonne mesure) pour nous en mettre plein la vue. Et encore, je n'en ai esquissé que la surface.Ce n'est pas un chef d'oeuvre. Mais ça, là, c'est un bon texte. C'est le premier que je lis qui mérite vraiment son succès. Et c'est bourré d'efforts que vous devriez plus souvent arracher, fanficers,
à vos plumes !

Vuld 14 567

Le principal problème.

Hi'.
Dans un éclair de lucidité, je viens de réaliser que le principal problème des fics', c'est que des gens les lisent. Et je vais arrêter cette blague là sinon quelqu'un risque de croire que je suis sérieux.
Non non.
En fait, récemment je suis devenu disciple de Luna, plus qu'avant, et j'ai passé quelques nuits à dessiner sur ma tablette pas du tout faite pour ça. Et si en écriture c'est moi qui ai écrit la Bible, en dessin je n'en suis encore qu'à donner des leçons à Léonard de Vinci. Et parce que je ne suis pas du tout narcissique, une fois un dessin accompli je passe en général minimum dix minutes à ne plus rien faire d'autre que de regarder l'image sur mon écran. Notamment parce que je suis trop épuisé pour m'en rendre compte.
C'est durant l'une de ces contemplations intenses, à repasser dans ma liste la tê- dan sm... fatigue. À repasser dans ma tête la liste de tout ce qui ne va pas -- ouais ouais dix minutes -- que je me suis dit "en fait le principal problème c'est ça", tel détail parmi un millier d'autres.
Pourquoi celui-là ?
Parce que c'est le problème le plus visible, d'une part, donc le plus dommageable pour le dessin en général ; et parce que c'est aussi celui que je serais le plus à même de corriger.
C'est le principe du "stade de développement".
Tous les pédagogues connaissent ça. C'est l'idée que l'élève, écolier, étudiant, apprenti, c'que-tu-veux, en est à un certain stade de développement. Il maîtrise certaines techniques, il en découvre quelques autres et pour tout le reste c'est mort. L'idée est d'évaluer le stade auquel se trouve on va dire le fanficer, et de ne se concentrer que sur les techniques qu'il découvre. Parce que celles qu'il maîtrise bah pas besoin d'y revenir... et celles qu'il ne connaît même pas, il ne risque pas de les comprendre.
Ce qui nous amène à la critique.
Une critique peut être subjective : on se contente de donner notre avis de lecteur. Et, positive ou négative, cette critique est bonne à prendre. Surtout si elle est argumentée, mais eh. Cela dit, la plupart des gens qui critiquent ont pour but d'aider l'auteur à s'améliorer. Notamment en lui montrant ce qui ne va pas, et quand tout va bien, ce qui pourrait être mieux. Le risque étant qu'en se concentrant là-dessus, le type en face le prenne mal. Surtout quand derrière vous aimez pas la fic'.
Une première technique pour éviter ça est la technique du "oui mais". Riez pas, j'ai mis plus d'un an et des poneys à la mettre au point. C'est en fait un code social qu'on acquiert en général minimum à l'adolescence et qui montre que je devrais sortir plus souvent.
Si on se contente de dire ce qui ne va pas, ça donne l'impression que tout va mal. Comme aux informations, en fait. C'est un phénomène psychologique naturel blablabla... l'homme a tendance à voir le verre à moitié vide et on doit faire avec. Au moment de dire ce qui ne va pas, donc, il faut rappeler à l'auteur que son texte est bien. Sauf s'il n'est pas bien. Une critique est donc en général structurée en "J'ai trouvé tout ça bien mais il y a ça... mais dans l'absolu ça reste bien". On perd beaucoup de temps à dire des évidences mais on a évité un malentendu, yay.
Maintenant, comme on est des poneys, la partie qui nous intéresse c'est le "mais".
Dans une critique subjective, où on se contente de dire pourquoi on aime / on n'aime pas, l'objectif est d'empiler la liste exhaustive de tout ce qui nous passe par la tête. Genre "j'aime pas les fics' au présent" ou "c'est nul Twilight a pas d'ailes" et autres raisons tout à fait valables. Parce qu'argument Moon.
Une critique objective, cependant, ne peut pas se permettre ça.
Déjà parce que ça prendrait trop de temps...
Mais surtout parce que l'auteur ne peut ni aborder tous les problèmes à la fois, ni aborder tous les problèmes tout court.
Prenons une fic' que j'aime. "Le Manoir". C'est une fic' que personnellement j'apprécie (pour son ambiance, ses personnages et l'originalité de traitement d'une intrigue autrement assez... classique) mais, c'est indéniable, ça reste un texte "de débutant".
... Okay le Manoir n'est pas encore sur MLP Fictions, espérons que ce sera vite corrigé.
Là j'ai choisi de donner le lien du GoogleDoc, qui a deux chapitres de retard, donc on ouvre le chapitre 7 et qu'est-ce qu'on voit ? Que la mise en page n'est pas justifiée est qu'il n'y a pas d'espace entre les paragraphes (et répliques). Ça et la taille du chapitre mais passons.
À la lecture simplement de la première demi-page, voire du premier paragraphe, quelqu'un pourra-t-il deviner où Derpyna devrait s'améliorer ?
Si vous avez répondu "partout", vous n'êtes pas critique.
Comme on l'a dit, l'auteur a un "stade de développement". La première étape est donc d'évaluer ce stade. Et ce n'est pas facile du tout, parce que la seule chose qu'on a pour faire cette évaluation, c'est... ben le texte.
Un exemple de technique que Derpyna maîtrise, c'est l'unité. Cela va vous sembler bête mais son premier paragraphe ne traite que d'un seul objet : la rencontre avec Maud. Plus précisément, ce que voient les deux autres juments. Oui je sous-entend que vous avez ouvert le GoogleDoc, chapitre 7, et que vous avez l'exemple sous les yeux. Et oui, c'est une excuse pour vous faire découvrir un peu cette fic'. Arrêtez de râler.
L'unité n'est pas quelque chose d'évident. Beaucoup de débutants ne comprennent pas l'utilité des paragraphes, autre que de "faire joli". Ici, chaque phrase du paragraphe participe au tout (ce regard sur Maud) et offre une progression de phrase en phrase : elle apparaît ; on décrit son pelage ; on décrit ses habits ; on décrit son expression. Puis on décrit la réaction des deux juments, et leur regard. L'ensemble du paragraphe nous a donc mis dans les sabots de ces deux juments, nous a fait vivre la rencontre selon leur point de vue. Et ça, quand on débute, c'est dur.
Un exemple de technique que Derpyna ne maîtrise pas, c'est l'enchâssement de phrases. Je n'ai pas vraiment de termes pour ça mais si vous regardez bien, toutes les phrases sont simples, en mode "sujet - verbe - complément", avec très peu de variation.
Le résultat est une narration assez monotone (monotonie brisée par l'ambiance, hein), répétitive dans sa structure. Essayons d'enchâsser les phrases :
La mystérieuse jument s'avance lentement jusqu'à apparaître dans la pâleur lunaire, par les fenêtres (...) Sa petite robe bleue tranchée pâlit moins que sa coiffure améthyste et que le gris de son crin. Même son regard turquoise reste indéchiffrable et sans expression, si bien que face à elle Derpy et Lyra restent figées. (...)
On dit la même chose de façon plus compliquée.
Alors bien sûr, Derpyna peut faire compliqué. N'importe qui le peut. Mais ce n'est pas le but. Il faudrait tout un article pour expliquer ce qu'on a fait là mais en gros, on a effectivement "enchâssé" les phrases, on les a mélangées afin de rebondir de l'une à l'autre. J'ai du mal à le résumer ici alors imaginer ce que ce doit être pour un débutant. À la lecture du texte, je pense que l'auteure du Manoir ne maîtrise pas ça.
Et lui demander de maîtriser ça serait "trop demander". Comme demander à un écolier de me coder tout seul Half Life 3, moteur de jeu compris, d'ici à Noël. Ou me demander de faire des traits expressifs en dessin.
L'idée est celle du "nain sur l'épaule d'un géant". On apprend des techniques et ce sont ces techniques qui permettent de passer à l'étape suivante. Là, Derpyna ne saurait même pas par où commencer pour tenter d'enchâsser les phrases. Exiger ça d'elle serait stupide.
Et en plus ça pourrait démolir l'ambiance.
Non ça ce sera pour plus tard. Et Derpyna est la preuve que ce plus tard arrive. Avant le Manoir, elle a écrit Cauchemar (non pas celui-là, l'autre) et vous savez quand je parlais d'unité ? Ben paf. Au début de Cauchemar, l'unité n'était pas maîtrisée, ni les transitions, ni... wow la liste est longue. À la fin de Cauchemar, tout ça était maîtrisé et appliqué pour le premier chapitre du Manoir.
Allez voir ce premier chapitre, premier paragraphe : vous ne notez rien ? Bah l'unité n'est pas respectée. On a un seul paragraphe pour deux objets différents ("la journée est belle" et "Derpy voit un nuage"). Yup, Derpyna a maîtrisé l'unité en cours de route. Et ce n'est pas tout. Dans ce premier chapitre, on a toute une mise en scène, avec annonce du nuage, relance, etc... pour avoir vu le premier brouillon de ce chapitre, cette mise en scène n'y était pas. Derpyna l'a apprise avec cette fic'.
La courbe de progression de Derpyna est une véritable flèche montante.
...
Oooookay j'ai un peu dévié du sujet.
On a identifié une technique que l'auteure maîtrise : inutile de revenir dessus (à part pour la partie "oui" du "oui mais"). On a identifié une technique que l'auteure ne maîtrise pas : inutile de la mentionner (à part pour troller), elle y peut rien.
La fic' nous dit à quel stade se trouve le fanficer, et une fois qu'on a déterminé le stade, il nous reste les techniques que l'auteur est en train d'apprendre, mais qu'il ne maîtrise pas bien.
Alors, pendant que je parlais, vous avez deviné quelle technique Derpyna devrait tenter de maîtriser maintenant ?
Chacun son avis, voici le mien.
Pendant la demi-page de ce début de chapitre sept, le manoir lui-même n'est jamais décrit. On a les trois personnages mais aucune mention du lieu où elles se trouvent, du décor. Maud apparaît "dans la lumière de la lune" comme si elles étaient en plein air. En arrière-fond, donc, on sait juste qu'il fait nuit.
Ce que Derpyna fait juste, c'est de se concentrer sur ce qui importe. Ici, en l'occurrence, les personnages. Mais même alors, il faut rappeler constamment au lecteur où on se trouve, poser et reposer le décor, et l'exploiter. Si vous regardez mon exemple pour "l'enchâssement des phrases", j'ai utilisé le mot "fenêtres". Rien que cela rappelle aux gens qu'on est dans une maison. Et pour un huis clos, bah... c'est un peu utile.
On en arrive au titre de cet article.
Quand je critique, je soulève souvent plusieurs problèmes. Il m'arrive alors de dire "mais ça c'est accessoire" ou "c'est un détail mais"... Ce n'est pas pour faire joli. C'est vraiment que certaines choses méritent plus d'attention que d'autres.
Jusqu'alors mon critère était ce qui nuisait le plus au texte. En bref, le défaut que j'avais le plus remarqué, qui était revenu le plus souvent. Par exemple le manque de ponification d'Humanity Online ou les participes présents du Village.
Mais, quand je joue les relecteurs, mon critère est plutôt "là où tu as le plus de chances de t'améliorer". Dans le cas du Manoir, Derpyna sait faire des descriptions et de la mise en scène, il faut juste qu'elle porte un peu d'attention au décor. Ce n'est pas évident mais c'est dans sa "zone proximale de développement", elle en est à ce stade.
Dans un cas comme dans l'autres, quand on critique une fic', je m'aperçois qu'il y a en général un problème qui prime sur tous les autres. Le plus important, la priorité. Le problème qui occupe la moitié de la critique, le problème sur lequel on insiste bien en conclusion de message. Donc pour les gens qui veulent jouer à la critique "objective" (autant que possible), le moule pourrait ressembler un peu à ça :
Oui... (ce qui va dans la fic', deux-trois choses) mais... (ce qui ne va pas, deux-trois choses)
1) J'ai lu (ou pas) et aimé (ou pas)2) J'ai trouvé que ça ça ça allait bien2.1) Mettre en avant UN point fort de la fic'3) Mais...4) J'ai trouvé que ça ça ça n'allait pas4.1) Mettre en avant UN point faible de la fic'4.2) Tenter de voir comment améliorer ça5) Donc...6) Insister sur le plus important (ce qu'on a mis en avant)
Une bonne critique se doit de tenir compte du niveau de l'auteur en face. Ne pas lui mentir, ne pas avoir peur d'avoir une opinion non plus... et s'il n'y a rien à dire, ne rien dire, aussi. Mais au moment de signaler des pistes d'amélioration (aka des problèmes), n'oublier ni de rassurer l'auteur sur son niveau ni de tenir compte dudit niveau de l'auteur.
Non que ça vous soit très utile mais j'avais envie d'en parler, maintenant vous m'excuserez je dois retourner contempler mes dessins dix minutes de plus, je vous souhaite bonne nuit à vous et, fanficers,à vos plumes !
 

Shyvalor 34 567

La communauté de My Little Pony.

Il est vrai que MLP est devenu un phénomène dans les coeurs de tous. Mais la communauté de MLP ? Est-elle aussi disclamante que celle des autres ?
Personnellement, malgré mes débuts un peu reboutant, je trouve que cette communauté (les bronies) est très agréable. Je m'y connais, car étant ancienne membre fan d'Undertale, ou d'autres , ils étaient... Plutôt... Chiant. Chiant est le mot.
-Elle ne répondait presque à aucun commentaire ou ne souhaiter la bienvenue aux nouveaux.
- Principalement constituer de noobs qui se croit au-dessus des autres.
- Et... Oh grand Dieu, était juste insupportable.
Cependant étant devenu fan de MLP, je vous le répète à cause de Raxacoricofallapatorious, J'ai remarqué que les bronies était très agréable. J'ai reçu 4 messages de Bienvenue, on m'a respecté, et mon tout premier article a été très lu, ce qui me fait chaud au coeur merci.
Place aux questions :
Que pensez vous des autres communautés ?
Qu'est ce qui vous plaît chez les bronies ?
Bon débat à vous ! (Et aussi répondez vous les uns et les autres car si c'est que moi qui répond c'est pas très drôle)
Article signé:

Toropicana 13 538

FAKEFICTION - LUNAR OBSESSION

Bonjour !
 
Il y a une fic sur ce site qui traîne depuis longtemps, et depuis tout ce temps j'avais vraiment envie de taper dessus. Donc désolé Croc, mais aujourd'hui tu vas chier des bulles carrés. Je vais me faire une joie de laminer tes personnages qui ne font que aller dans Luna. Franchement quoi ! 
Voilà la vidéo !
 
>>>>>>>ICI<<<<<<<
 
Des bisous contre des partages

RainbowBlitz 14 533

Ceci n'est pas une déclaration de guerre !

Bonjour les poneys comment ça va ? Moi impec car je sort enfin de la grotte dans laquelle on m'a enferme ^^.
Vous devez surement vous "mais pourquoi tu écrit un article avec un tel titre ?" wow calmez vous bande de petit impatient j'y viens. Alors si j'ai choisis ce titre c'est car je vais parlez avec vous du...(roulement de tambour)... HiE !!!
 
Bon je sens déjà que je vais m'n prendre plein la figure dans les commentaire mais j'ai envie de dire...YOLO !!!! Après tout ce que j'ai lu, que ce soit en fonction ou en commentaire, je remarque souvent que cette catégorie de fiction est souvent...comment dire...dénigrée voir rejetée. Mais pourquoi tant de haine (a prendre avec des pincettes)(ah au fait ne vous amusez pas a compter les n pour la blague ^^) ?
 
Franchement personne ne détient "La Vérité Ultime" en ce qui concerne ses avis sur n'importe quelle fiction, on aime ou on aime pas mais qu'on ne crache pas en disant que le HiE c'est de la m---- (j'ai bien fait de commander de la censure ^^) et qu'on va arrêter d'écrire ce genre en se disant: "oh my gosh il a raison c'est de la m---- faut que j’arrête". Clairement NON ! Vous trouvez que son texte a d'énormes fautes alors dites lui calmement et comme ça il pourra améliorer la qualité de son travail et tout le monde sera content, de plus cela ne se limite pas au HiE vous pouvez le faire sur n'importe quelle fiction. Et puis, honnêtement, aucun d'entre vous n'a jamais rêvez au moins une fois d'aller a Equestria ?
Pour finir n'hésitez pas a dire votre genre préféré et ce lui que vous aimez le moins : moi j'adore la romance (oui je suis un gros sensible) et j'aime moins les fictions clop mais vraiment que pour le clop.
Bon allez n'hésitez pas a poster votre avis en commentaire du moment que ce ne sont pas des menaces de mort ou de torture^^.
Sur ce je vous hug et taste the magic rainbow !!! C'était RainbowBlitz qui vient de chopper une crampe douloureuse a la main gauche.

Toropicana 9 520

Fakefiction - Xenophilia Chapitre 1

Bonjours les gens.
Et bien comme promis, voici le deuxième épisode de Fakefiction. Comme il a été annoncé dans le précédent opus, l'épisode porte sur Xenophilia, une traduction de System.
https://www.youtube.com/watch?v=0LGZe1wD6ls
L'épisode a été un peu plus travaillé, avec un meilleur matériel (hormis le son lorsque je parle, trop coûteux). Je n'ai pas hésité une seconde à aller dans les détails, mais surtout, de me lâcher sur l'humour. Il faut savoir avant tout que je fais ça pour le fun, m'éclater, vous faire rire, etc...
Pour cette fois, pas de cliffanger. Je veux que le prochaine épisode soit une surprise. Aussi, je ferais d'autre opus sur cette même fic, car malgré la longueur de la vidéo, je n'ai pas tout dit. J'ai même tout fait pour garder mes punchlines pour plus tard.
Voilà, j'espère que ça vous plaira. N'hésitez pas à donner votre avis :)

constantoine 15 518

CHALLENGE DU CYCLE : REFLETS [RÉSULTATS]

L’autre monde comme on le connaît - par Métaben
 
Le texte prend intelligemment le parti de ne pas montrer réellement le miroir ni ce qu’est cet autre monde. La révélation vient lentement et laisse au lecteur le temps d’appréhender la réalité de ce qu’est cet autre monde. Malheureusement, le texte ne laisse pas vraiment de temps à plus d’exposition concernant le ressenti des personnages, notamment vis à vis de Scootaloo qui n’a plus revu ses deux amies, ou ces dernières qui n’ont pas visiblement cherché à retourner chez elles avant que Scootaloo ne les rejoigne. On ne sait pas non plus que sont exactement ces fleurs et je n’ai pas compris ce dont il s’agissait par rapport aux trous pour placer les sabots, mais ça n’était pas important et le texte s’est concentré sur l’essentiel, même si je te conseillerais d’essayer de renforcer ce genre d’éléments pour que le texte n’en soit que plus solide.
 
Ma conclusion : Éduquez vos jeunes, bon sang de bonsoir !
 
Arcana: le portail - par Evolioz
 
La fic prend astucieusement le point de vue d’un autre monde découvrant un portail qui amène à Equestria et non pas l’inverse. Plaçant la narration du point de vue d’un personnage racontant son histoire, on est pas gêné par l’absence de contextualisation autour de l’univers d’Arcana dont on en découvre quelques bribes qui laissent beaucoup de place à l’imagination. Des petits détails comme Celestia ne parlant pas leur langue au début et très bien pensé, et le tout donne très envie de voir une suite tout en restant excellent en tant que one-shot.
 
Ma conclusion : Ho ma gad ponies !
 
Le nouveau miroir - par rainbownuit
 
Il y a un effort certain de mise en place mais malheureusement l’histoire manque un petit peu d’enjeu. Même si l’on peut sentir lors du climax toute la porté du geste de Rainbow Sparkle-Dash, il est quand même dommage d’introduire dans ce qui est un one-shot des personnages récurrents d’autres fictions ; un autre lecteur ou participant pouvant se demander facilement ce que cela signifie. De même, Casse-Cou est un peu inutile et ne sert que de prétexte à la découverte du miroir mais est très vite écartée, tout comme l’on a aucune réelle idée de ce qu’il se passe en Equestria avec le Docteur Fatalis. Le mieux aurait été d’évoquer la découverte du miroir sans parler de Casse-Cou et de s’attarder un peu plus sur la menace que pouvait représenter Fatalis ; même si cela reste une participation des plus intéressante.
 
Ma conclusion ? Je vais citer ce passage : "un drôle d’objets que la princesse de l’amitié n’avait j'aimais vue aux paravent et le plaça sur le front de la pégase arc-en-ciel" Et ça devient une licorne ? :P
 
Deux Es - par Derpyna
 
La mise en place est très intelligente, on oublie très vite que les Pinkie Sens sont un moyen très pratique d’amener un élément perturbateur. L’écriture est très maîtrisée, tout autant que l’est le découpage ; tout sert parfaitement le propos, qui n’est autre qu’un Human in Equestria, qui prend audacieusement le partie du point de vue des ponettes, ce qui créé un peu la surprise, tout comme de voir qu’il s’agit d’un brony, et pas des moindre. Au lieu de la vision idéalisée, on a celle acérée que renvoie la plupart des plus hardcore et peu recommandables d’entre nous, ce qui fait beaucoup rire autant de la situation que de notre fandom.
 
Ma conclusion ? Je vais encore citer du texte : "les crises de spasmes, toujours en répétant « Un t-t-t-truc éno-o-o-o-orme ! »."
 
La ruche - par DaBronyGamer
 
Le ton parait quelque peu étrange au début mais on comprend bien vite et se laisse charmer par le ton mordant du narrateur qui tacle légèrement les personnages. Il n’y a que peu de narration mais cela se prête assez bien au texte et son côté très décalé et absurde. C’est direct, n’a aucun sens tout comme sa conclusion mais en étant très bien mis en place.
 
Ma conclusion : Rarity est beaucoup trop capitaliste ! C'est mal m'voyez.
 
3ème place : La ruche
 
Le sujet se prêtait extrêmement bien à de l’absurde et j’ai vraiment retrouvé ça dans ce texte ; mais plus encore, c’était un absurde amené par la narration, les personnages et les situation plus que par des éléments WTF, ce qui fait vraiment plaisir à voir. Car l’absurde ne passe pas toujours par de l’extravagance et ce texte nous le rappelle élégamment.
 
2ème place : Deux Es
 
Le pari de faire un HiE était osé, mais il paye par son originalité. En prenant un point de vue original et en le prenant non pas pour montrer le monde des poneys par les yeux d’un humain ou inversement, on a là une petite critique affectueuse autant qu’assassine, qui fait rire mais aussi réfléchir sur le fandom.
 
1er place : Arcana: le portail
Ce texte utilise bien le sujet pour développer son propre univers. C’est un autre monde qui découvre Equestria et la mise en place est très intelligente, suggérant Arcana plus qu’autre chose et la narration étant parfaitement choisi pour ça. La fin nous invite à découvrir la suite de l’histoire, tout en se suffisant en tant que one-shot.
 
Bravo à tous les participants, spécialement à Evolioz pour sa fiction. Alors à bientôt pour un prochain concours.
 
Mention Spéciale à Rainbownuit, qui n'a pas fait mieux que Derpyna. Je ne suis pas responsable des paris, demandez à quelqu'un d'autre pour les remboursement ! M'enfin ! Comme en témoigne ma conclusion pour vos deux fictions, vous travaillez ensembles depuis le début, plus la peine de le cacher.

BroNie 11 517

De l'art de la critique constructive

Parce que envie d'en parler, alors hop.
Pour ceux qui me connaissent, je n'ai pas l'habitude d'être tendre quand je critique. Je le reconnais, je suis dur. Vous n'avez qu'à suivre un peu mes posts pour vous en apercevoir. C'est tout aussi vrai que j'enrobe souvent mes critiques d'un ton humoristique et parfois moqueur, parce que je pense tout simplement que c'est plus agréable à lire qu'une critique purement structurelle.
Mais ce soir, je voulais parler de la critique constructive. Qu'est-ce que ça veut dire, au fond ? Le terme est assez clair, une critique qui construit quelque chose, qui ne se borne pas à donner un avis.
Car je tiens à rappeler que techniquement, une critique n'est pas forcément négative. C'est un avis, et rien de plus. Alors oui, avec le temps, le terme a pris une connotation plutôt négative (comme le mot "médiocre" d'ailleurs, qui à la base, est synonyme de "moyen"), mais en soit une critique qu'elle soit positive ou négative, si elle se borne à ce simple fait, elle ne sera pas utile.
Combien de fois lirez-vous un "c'est génial, vivement la suite !" ou un "c'est nul, j'aime pas.", sans que les auteurs explicitent les raisons qui leur font ressentir ceci ou cela ? Oh, je suis le premier à être content quand quelqu'un me dit qu'il a aimé un de mes textes, ça serait vous mentir que de dire l'inverse. Mais je préfère mille fois un "j'aime parce que..." à un simple "j'aime."
On me dit parfois qu'on ne sait pas comment critiquer constructivement. C'est tout simple. Lisez un texte. Décidez si vous l'aimez ou pas. Et ensuite, pensez aux raisons qui vous ont conduit à ce choix. Est-ce que les personnages étaient IC ? Est-ce que l'orthographe était bonne ? Le style de l'auteur vous a t-il emballé ?
Ce n'est pas plus compliqué que ça. Se poser la question du "pourquoi". Vous avez adoré My little dashie ? Génial. Pourquoi ? Est-ce que c'est le mix humain/MLP ? Le fait de voir Rainbow petite ? Est-ce que vous vous êtes identifié au héros ?
Au contraire, vous avez détesté Cupcakes ? Tiptop. Pourquoi ? Est-ce que l'histoire vous a semblé grand-guignolesque ? Est-ce qu'on vous a survendu cette fic, et qu'au final vous êtes déçu ?
Croyez-moi, une critique constructive qu'elle soit positive ou négative, n'a parfois pas besoin d'être plus longue que le simple j'aime/j'aime pas. Puisque au final, il ne s'agit que de j'aime/j'aime pas parce que.
Alors la prochaine fois que vous voudrez laisser votre avis sur une fic, tentez l'expérience. Essayez d'aller au delà du simple sentiment pour en rechercher les causes.
Ca sera bénéfique et pour vous, et pour l'auteur, et pour la licorne rose invisible (bénis soient ses sabots sacrés).
 
PS : je souhaitais revenir sur mes critiques "à la barre de fer", comme je me plais depuis peu à les désigner. Vous vous apercevrez qu'il m'arrive de démolir tout ce qu'un auteur a écrit. Tout simplement parce que dans certains cas extrêmes, avant de construire, il faut reprendre le chantier à zéro. Et cela veut parfois dire raser tout ce qui a été fait, jusqu'aux fondations. 
Parce qu'au fond, une critique destructive peut être tout aussi constructive.

Wellen 8 510

La relation de cause à effet ou la notion de présence.

Salut salut, j’ai re-regardé l’intégralité des saisons de mlp cette semaine, et il y a eu quelque qui m’a dérangé. Essayant de mettre la main dessus, je suis allé regarder d’autres trucs et discuter avec mes amis et à ce moment là, j’ai compris ce qui manquait à la série.
Le lien de cause à effet, ou, comme je préfère l’appeler, la notion de présence.
 
Pour ceux qui ne sauraient pas ce que c’est, je vais vous l’expliquer (même si je sais que vous n’êtes pas nombreux, je pense à vous).
Donc, le lien de cause à effet c’est tout simple, tout est dans le titre, c’est cause=effet.
En gros, pour donner un exemple, dans la série, Discord apparaît. Instantanément, le spectateur se dit “Discord est là, ça va être drôle, le chaos va apparaître” etc. Pourquoi? Car la cause du chaos est toujours Discord. Donc cause (Discord) = effet (chaos)
Ce qui m’a gêné dans la série est simple: La présence de certains personnages ou la relation de cause à effet est complètement nul.
 
Commençons par prendre un autre exemple. Dans mon précédent article, Vuld a dit comme quoi un bon antagoniste ne fonctionne qu’au travers des autres, et c’est là que la notion de présence entre en jeu. Si un personnage n’a pas de présence, il n’existe pas. Par exemple, Sombra aurait pu être réussit, mais il n’a pas de présence. Les protagonistes n’ont pas peur de lui, alors que c’est clairement le but du personnage. Ce n’est pas “Oh mon dieu si on se dépêche pas il va tous nous tuer et gagner” c’est plus “Bon, faudrait quand même y aller car sinon il va gagner”
J’exagère peut être un peux, mais ça a été mon ressentis. Bref, je m’éloigne du but d’origine de l’article.
 
Donc, ce qui m’a gêné, c’est que la relation de cause à effet manque dans la série. Reprenons l’exemple de Discord, mais cette fois-ci avec les éléments d’harmonie et en particulier Rainbow Dash.
Les mane six se sont toutes faites corrompre par Discord, leur véritable nature a été changée. C’est le genre de choses qui laisse des séquelles. Ça met le doute aux personnages, qui se posent des questions sur eux, leur caractère, leur vie et tout ça. Mais le plus flagrant reste Rainbow Dash.
Le talent de Dash, c’est de voler. Discord lui à, en premier, retirée ses ailes (donc son talent) puis sa loyauté (donc sa caractéristique principale). Une nouvelle fois, ça laisse des séquelles, même si en perdant l’un elle à retrouvée l’autre.
Et pourtant, les éléments n’en ont… Rien à faire? Elles retrouvent la mémoire et puis basta, c’est bon, on se moque du fait qu’on est devenu le contraire de nous même, on est de nouveau super copines.
C’est le genre de choses qui me déranges. Par contre, dans l’épisode Crusader of the Lost Mark, on a un détail qui peut sembler insignifiant mais qui a son importance. La cour de récré a été détruire par Tirek. Ce détail a été mis pour donner un but à Pips, mais on y retrouve quand même la relation de cause à effet.
Cause: Tirek = Effet: Village en ruine.
Malheureusement c’est l’une des seules relation de cause à effet que l’on retrouve dans la série. Maintenant, plutôt que de citer d’autres exemples où on comprend que la magie des éléments d’harmonie fait aussi psychiatre (on perd notre cutie mark, nos forces, notre magie, tout a été pris par Tirek mais vue qu’on les retrouves c’est pas grave) je vais me lancer dans la relation de cause à effet dans la fanfiction en général.
La relation de cause à effet est très importante dans la fanfiction.
 
Prenez la fiction Oblivion’s King de Toropicana (ceci peut constituer un spoil de la fiction, donc lisez-la avant de continuer ou bien sautez ce passage) le roi Sombra prend le pouvoir. Si tout le monde était là “on va se battre contre lui” ou alors “on vie comme avant” ça ne collerait pas. Dans cette fiction, la relation de cause à effet ou la notion de présence est très bien utilisée, car Sombra terrifie la population, il impose sa marque, on sait que c’est lui le roi et qu’il compte bien changer Equestria pour de bon. La cause? Sombra. L’effet? La terreur de la population.
 
Dans la fanfiction, la relation de cause à effet doit être utilisée à bonne escient. Si vous mettez un personnage amnésique juste après que Discord ait été vaincu, les poneys vont avant toute chose se dire “C’est à cause de Discord” et pas “On sait pas qui c’est, mais c’est pas grave”
Si vous mettez qu’Octavia a disparue alors qu’elle était allée dans l’empire de Cristal, les poneys vont avant toute chose penser à Sombra, vu qu’il a existé et qu’il est apparu en tant qu'ennemis surpuissant, pas que quelqu’un demande une rançon en échange.
La relation de cause à effet est très importante car elle rajoute une notion de passer et d'existence dans un univers.
 
Juste avant de finir, j’aimerais parler de quelque chose qui aurait pu être un exemple si ça n’avait pas été si habilement corrigé dans Cutie Remark.
L’invasion Changeling.
C’est la guerre. Les changeling ont envahis la capitale, ils absorbent l’amour, ils tuent probablement des gardes et ils ont largement eut le temps de faire tout ça avant d’être expulsés.
Et il n’y a aucune séquelle!
On ne parle pas de poneys morts, de poneys qui se sont fait absorber l’amour et tout ça. Certes, Candance et Shining Armor ont tout les deux fait une onde de choc qui a repoussé les changeling, mais même si ça à rendu leur amour aux poneys, ils doivent quand même se poser quelques questions. Et ils n’en font rien, ils vivent leur vie comme si de rien n’était.
Heureusement, dans Cutie Remark on voit l’aspect que les scénaristes voulaient donner à l’épisode des changeling: Des monstres sanguinaires traitant les autres races comme du bétail. (ceci est mon interprétation, elle n’est pas forcément juste)

Vuld 2 500

Pourquoi que Twins Memory c'est bien.

Hi'.
Je ne prends aucun risque à dire que Twins Memory est une fiction cool. Elle est dans mes favoris et dans les coups de coeur de l'équipe, elle a des avis massivement positifs et j'en passe... mais qu'est-ce qui fait, au juste, qu'elle est bien ?
 
Avant de devoir y répondre, et donc de spoiler pas mal, dressons un tableau général.
Twins Memory est l'histoire d'Aloe, l'une des juments du spa qui sont jumelles parce qu'on peut. Ces derniers temps Lotus (la soeur jumelles, donc) agit bizarrement et c'est en train de saborder leur quotidien. Aloe tente de recoller les morceaux et, dans la foulée, de comprendre ce qui arrive à sa soeur.
Premier point remarquable du récit : le cadre. Twins Memory nous plonge dans le quotidien des bains de Ponyville avec sa propre routine, crédible, les clientes, le repas et le livre de comptes. Rien que pour découvrir ce quotidien la fic' vaut le coup, et on pourrait presque s'intéresser uniquement aux aléas de leur entreprise (que quelqu'un écrive un tel texte sur les frères FlimFlam, siouplait).
Second point remarquable du récit : les personnages agissent. Ça devrait aller de soi mais une routine inviterait au contraire le héros à être passif, et les poneys à faire des trucs inutiles. Ici Aloe se bouge le train dès le départ et chaque geste contribue plus ou moins à l'intrigue, y compris les plus anodins. Quand elle doit s'occuper d'une cliente au lieu de sa soeur ? Elle est aussi pressée que nous d'en finir.
D'où le troisième point remarquable : les détails. Comme toute bonne romance (ou autre texte triste) le texte regorge de petites "attentions", de petits gestes qui expriment les émotions :
"Je passai mon sabot rose le long de sa robe bleue avant de le faire glisser sur sa crinière..."
Phrase tirée du troisième paragraphe du premier chapitre, c'est dire si ça commence tôt. Ce genre de détail se retrouve partout et permet de s'immiscer, pour ainsi dire, d'abord dans la relation fraternelle (mais au féminin) puis dans la relation amoureuse... plus ou moins. Ces détails contribuent surtout, avec les pensées d'Aloe, à l'atmosphère constante du texte qui en fait son principal intérêt.
Mais pour moi ce texte a une quatrième force, et peut-être le plus important à mes yeux, qui en fait même le plus grand intérêt : la relation est équilibrée. Et là je suis forcé de spoiler.
 
Il est temps de spoiler
Le premier chapitre en lui-même aurait déjà fait un excellent one-shot, ouvert certes mais suffisant en ce qu'il posait à lui seul un monde. À la fin Lotus va se lamenter dans une forêt et cela ouvre tellement de possibilités que rien qu'à ce stade le texte a réussi son boulot. Mon hypothèse préférée, à ce stade, était que Lotus était morte et qu'elle hantait toujours sa soeur, vu que cette dernière ne pouvait pas s'en passer. On pouvait penser n'importe quoi, le texte offrait autant d'indices que de questions, perso' j'étais content.
Par la suite Lotus s'avère effectivement morte et celle qu'on voit n'est pas un fantôme mais un changelin, femelle et reine, qui va tomber amoureuse d'Aloe parce que ta gueule. J'avoue qu'avec le recul c'est une bonne question, perso' si des cafards tuent toute ma famille puis qu'une cafarde me sauve la vie, bah j'aurais quand même du mal à tomber amoureux. Mais dans le texte on oublie tout cela volontiers.
Pourquoi ? Parce que c'est bien fait. Au départ Aloe n'est pas plus amoureuse de la changeline que de Lotus et changy' le fait plus par obligation qu'autre chose.
Question de comparer, il y avait eu un autre texte où, en plein assaut de Canterlot, un changelin tue un poney puis est secouru par une jument qui tombe amoureuse va-savoir-pourquoi et le protège. Un peu comme Ripley cachait un alien dans son placard. T'vois. La différence entre les deux textes est que dans ce second l'amour est un coup de foudre, la jument est neuneu' ou alors elle déteste le genre équin, je sais pas. Dans Twins Memory, au départ les deux partis réagissent normalement : "moi, aimer ça ? C't'une blague ?!" Mais ensuite la relation s'installe, forcée par les événements : Aloe désespérée y trouve un refuge, ce que la fic' souligne plusieurs fois, tandis que Chry' vaguement désespérée aussi y voit d'abord une charge, puis une alliée, puis plus que ça.
Bref, que j'approuve ou non, il y a bien une évolution cohérente mise en scène par le texte :
« Je veux revoir ma sœur Chrysalis. » implora-t-elle au bord du déchirement. Elle ne parlait pas d'un simple déguisement, elle voulait revoir sa sœur, comme avant.
On joue en équilibre entre amour véritable et amour mensonger, illusoire, pour d'autres raisons plus personnelles, avec un certain côté tragique si on considère que ces raisons l'emportent. Cet équilibre donne à la romance une toute autre dimension et à chaque geste une double signification.
Et là, comme je le disais, la relation est équilibrée.
Ce qui me déplaît, dans la majorité des fictions (EDIT: comprendre "romances"), c'est qu'un personnage fait tout le boulot pendant que l'autre est zombifié avec autant de libre-arbitre que Twilight durant la saison qu- okay j'arrête mais ouais, l'un des personnages dans le couple sert en général de faire-valoir, de trophée.
Dans Twins Memory, les deux personnages sont actifs et les deux ont des raisons de l'être. Aloe veut retrouver Lotus, maintenir l'illusion en même temps qu'elle apprend à aimer Chrychry' ; et la changeline en retour doit jongler entre cacher sa nature, contenter la p'tite et apprendre à aimer Aloe. Résultat, chacune agit de son côté pour avancer ses intérêts, et tantôt ça passe, tantôt ça casse, dans les deux cas les deux ont leur mot à dire. Une vraie relation, quoi.
— Bien sûr Aloe, j'ai du mal à franchir le pas, tout comme toi. Mais on est ensemble, on peut se serrer les coudes et surmonter ça... ensemble.— Mais moi je veux retrouver ma sœur. » dit-elle la voix tremblante en se plaquant à moi.
Alors oui, on peut nuancer mais ce qui m'impressionne le plus avec Twins Memory, et qui la met à part de beaucoup d'autres romances que j'ai pu lire, c'est ce rapport de force entre les deux amoureuses, où chacune est vivante, chacune a ses objectifs et chacune agit.
 
Cette relation équilibrée est pour moi le plus important, mais derrière il y a toujours au moins le cadre et l'atmosphère, donc le style.
Pour le cadre, à dire vrai, il perd assez vite en importance. L'histoire de dettes, par exemple, est vite expédiée, on hypnotise le créancier et baste. Toute l'histoire des casernes avec la maire Mare sonne assez creux aussi, même si on voit le lien avec l'histoire (notamment, à ce stade, inquiéter Chrychry'). Le cadre importait surtout dans le premier chapitre, et dans les deux suivants encore avant de devenir très secondaire. Le cadre, surtout, offre un point de vue hors de la romance et de ses enjeux, et fait retomber le texte dans un classique "changelin caché" qui bon voilà ne va pas très loin.
Donc yup, le cadre est un point fort mais qui reste assez inexploité. En même temps, le texte prend vite la forme d'un huis clos, d'un secret entre les deux amoureuses où tout se joue entre elles. Le cadre, du coup, ne devrait pas dépasser les bains et peut même devenir hostile.
La romance, elle, ne faiblit pas du début à la fin. On a des "voix tremblante", des plaquages de corps et toute la panoplie de gestes, mais aussi des pensées :
« (...) Je commençais à m'éloigner pour enfin la quitter. J'aurais dû le faire depuis longtemps, je suis faite pour diriger des empires, ordonner des armées, conquérir des nations. « Ne m'abandonne pas ! » gémit-elle toujours allongée dans coussin.
De l’abattement, non, de l'accablement... ou plus du chagrin, à moins que ça ne soit une dépression. Est-ce que c'était vraiment des émotions ou des états ? De la douleur, pure. C'était la seule chose que je sentais, ça n'était pourtant pas un sentiment ? Je l'avais pourtant bien senti, et même entendu, son cœur qui se brisait. Par-dessus ses pleurs et ses cris, la douleur l'avait frappée au même moment où je l'avais attaqué...
Dégoûtée... écœurée. C'était ce que je ressentais et ce que je pensais de moi en ce moment. Mon cœur aussi me faisait atrocement mal. J'avais pourtant réussi à ouvrir la porte pour voir qu'il faisait noir, le ciel étoilé semblait pourtant m'indiquer que le monde était pourtant impatient de me revoir en son centre. Les étoiles ne brillaient pas aussi fort quand vous preniez la mauvaise décision. Ces milliers d'étoiles qui me scrutaient ressemblaient à mes enfants qui me regardaient, attendant de voir ce que j'allais faire. Les étoiles ne brillent pas quand vous preniez la mauvaise décision...
Si on regarde, on a trois paragraphes avec chacun sa fonction : premier paragraphe, séparation. Second paragraphe, douleur. Troisième paragraphe, hésitation (ou plus précisément, retournement). Donc déjà là chaque paragraphe a son unité et ça c'est cool.
Mais si on note, les deux derniers paragraphes sont crêpés de pensées. Le second n'est qu'un monologue intérieur, tandis que le troisième décrit aussi l'environnement extérieur (les étoiles). Et le paragraphe qui suivra, lui, sera essentiellement descriptif, avec le retour à Aloe. Autrement dit, on a une transition "brusque" au moment de l'abandon, puis une transition progressive des pensées au retour vers Aloe : passage du monologue intérieur à l'observation du monde, au retour. C'est une bonne mise en scène.
Et ce n'est pas le plus important. Le plus important est le lieu où se trouve le paragraphe de monologue intérieur. Aloe est en train de gémir, Chrysalis de se barrer. Soudain, on n'a plus que les pensées de cette dernière. Pourquoi ?
Eh bien, déjà, pour ce côté "tempête intérieur" bien connu des amoureux, qui fait qu'on n'arrive même plus à suivre ce qui se passe autour de soi. Aussi pour ne pas avoir à entendre Aloe gémir, et donc, enfin, pour signifier qu'on est bien parti. Le monologue n'a pas juste pour rôle de causer de la pluie et du beau temps, appuyer sur "pause" et taper la discut' avant de relancer le film : le monologue fait avancer l'action. On est sorti, on est parti, c'est fait, acté. Le personnage a d'excellentes raisons de s'enfermer, à cet instant précis de l'intrigue, dans ses pensées, et c'est ce qu'il fait (sans qu'à un seul instant le texte n'ait à nous le dire).
Donc oui, il y a pas mal de soliloques (et de dialogues) dans ce texte, mais bien placés et pertinents. Les répliques ont du poids, ce sont quasiment des passes d'armes entre les personnages. Les pensées ne sont pas juste un droit de regard, elles participent à l'action.
On les lit parce que ces pensées nous disent ce qui se passe, et pas juste ce qui s'est passé (merci on sait).
 
tl;dr
Donc yup, dire que Twins Memory est cool ce n'est pas difficile. Mais qu'est-ce qui la rend cool ?
À mes yeux en tout cas, trois choses : cadre, activité, style.
Ce cadre qui certes est devenu secondaire et sous-exploité (mais c'est pas plus mal) a permis de donner vie à l'univers, de découvrir un quotidien presque intime et passionnant en lui-même. Une fois encore, quelqu'un écrirait l'histoire de Trixie qui, depuis sa roulotte perdue dans les bois, veut se produire dans je-sais-plus-quel théâtre de Manehattan, et ses tribulations pour y arriver, tant qu'on a son quotidien ce texte serait probablement excellent (risqué mais si ça réussit...)
Cette activité équilibrée entre les deux personnages principaux qui rend la romance non seulement crédible mais qui, en donnant à chacun des intérêts égoïstes au-delà du seul coup de foudre obligatoire, permet une interaction en même temps tragique et omniprésente. Les personnages luttent vraiment pour leur couple et chaque fois que leur relation progresse, il y a un passif derrière pour l'expliquer. Les voir se débattre, à mon sens, est ce qu'il y a de plus touchant.
Tout cela suffirait mais PonyCroc y ajoute le style qui va bien, fait de petits gestes attentionnés partout où il a pu en mettre, et de pensées qui au lieu d'alourdir inutilement le texte le servent au contraire en participant à l'action. Le résultat est assez exemplaire, je suppose, du style à adopter pour une romance.
C'était peut-être un article un peu long juste pour dire ça, mais je me suis réveillé ce matin en me demandant quel texte j'aimerais lire, et bon avec le Manoir c'est celui-là qui m'est venu en tête.
Donc voilà.

Nouveau message privé