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Vuld 5 408

Jouer avec les mots.

Hi'.
En 1906-1910 un certain Ferdinand de Saussure inventa le mot. Puis il mourut. Puis il y eut une guerre mondiale. Puis une seconde. Et bon d'accord il a pas causé tout ça mais il a quand même causé la linguistique moderne donc ça compte. Pourquoi je vous dis ça ? Parce que je l'ai ponifié en Pferdinand de Spur et j'ai jamais su où le placer.
Non plus sérieusement c'est parce que la définition du mot est fondamentale. Et elle est essentielle à vos textes :
1) Khorzal était un tueur apprécié par le peuple.
Navré pour l'exemple pas trop équin mais là spontanément si c'était un début de texte il serait très intéressant. On a un peuple qui valorise les tueurs, mh pas mal : peuple barbare ? Peuple d'intrigues ? Une critique moderne peut-être, à la Kira. Nope, rien de tout ça. L'auteur a dit "tueur" pour dire "guerrier", Khorzal est un héros classique dans un peuple classique, ça ou alors un nain dans Warhammer.
Que s'est-il passé ?
 
1Sens et signification
Quand on parle de mots, de lexique, de vocabulaire, les gens se figurent un dictionnaire avec la liste des mots et leur définition. Cette, ou ces définitions, ce sont les "significations" du mot. Dans l'absolu, le mot il veut dire ça. Par exemple si je dis "poney", la signification c'est :
subst.masc. Cheval de petite taille, à crinière épaisse, trapu et vigoureux, appartenant à diverses races et utilisé pour l'équitation, l'attelage ou le sport (notamment le polo).
C'est le tlf qui le dit alors c'est la vérité vraie.
Laissons les poneys un instant et retournons à notre mot, "tueur", qui signifie tantôt le banal fait de tuer et tantôt un m'sieur très pas bô. Où est la signification du mot ? Par réflexe, on pensera que la définition est un dénominateur commun, c'est le point commun entre tous ceux qui parlent le français : le sens serait la "valeur ajoutée". Donc la signification de "tueur" serait le banal fait de tuer.
Euuuuh... c'est vrai pour le verbe, par exemple "tuer un insecte" ou "tuer le temps", mais ce n'est pas vrai pour le nom. Le héros "tua son ennemi" mais n'est pas un tueur. Le bourreau tue les condamnés mais n'est pas un tueur. Le soldat est entraîné à tuer mais n'est ni un tueur ni un assassin. Tout ce beau monde peut être un tueur, mais ça signifie qu'on ne les aime pas, qu'on les désapprouve et qu'on leur pisse dessus. Yup, par défaut un "tueur" désigne un méchant pas bô. Et ce n'est pas tout :
2) Le tueur s'approcha de sa victime.
Qu'est-ce que vous voyez ? Un couteau qui s'approche d'une dame qui prend sa douche ? Le tout en noir et blanc ? Combien d'entre vous ont pensé qu'on parlait ici d'un loup s'approchant d'un mouton ?
Laissez-moi expliquer le problème autrement. Quand on parle de poneys, ici, la première chose qui vous vient en tête c'est des choupinettes en sucre guimauve sous bad trip et licence commerciale. C'est la première chose à laquelle vous pensez -- je me promène en forêt, je vois des traces de sabot sur le sentier, je me mets à rire bêtement -- c'est ce que, pour vous, le mot signifie par défaut.
(D'ailleurs, le tlf nous dit que "poney" est un emprunt de l'anglais qui a lui-même emprunté à l'ancien français *poulenet, dérivé hypothétique de poulain, aka "petit du cheval" pour dire "petit cheval", on en apprend tous les jours...)
On l'a observé scientifiquement, et l'exemple canonique est l'oiseau. Quand on dit "oiseau", les gens ont tous l'idée d'un oiseau qui leur vient en tête. Mais TOUS ont un oiseau différent. Pour certains c'est l'aigle, pour d'autres le pigeon, pour d'autres le moineau ou le perroquet... ce sont les oiseaux qu'ils connaissent le mieux, les plus représentatifs, les premiers qui leur viennent en tête ! Vous en avez tous un et chez chacun il est différent. Et pourtant, cet oiseau-là est ce que, pour vous personnellement, le mot oiseau "signifie". Ce cas particulier est sa "signification", au même titre que le couteau en noir et blanc sous la douche.
Vous voulez un dernier exemple ? Allez, retour à l'époque où j'étais haut comme trois pommes sur les bancs d'école :
3a) Il versa un verre de liquide.3b) Le liquide pétillait dans son verre.
Ouais donc là en l'occurrence on parle de vin. Hein. C'est utile de préciser parce que normalement en (3a) vous avez dû faire une sacrée tête. Pourtant le même mot, "liquide", passe très bien en (3b). Pourquoi ?! Enfant, pour moi ça n'avait pas le moindre sens. Adulte... c'est difficile à expliquer.
Le "sens" d'un mot est le sens qu'il prend selon les emplois réels. Il y a donc autant de sens qu'il y a d'emplois d'un mot, et cela pour les 400'000+ mots du langage. Et on ne peut même pas se fier à la "signification", qui est censé être le point de repère commun puisque ce point de repère n'est qu'un emploi par défaut, particulier à chacun. Solution ? Apprendre la liste par coeur. Ça prend des années mais eh, je suis sûûûûr que votre texte peut attendre.
Ou alors on comprend comment tout ça fonctionne.
 
2Le champ sémantique
Jusqu'à présent on a tourné le couteau dans la plaie : on a des mots, ils prennent différents sens, on sait pas comment ni pourquoi et ça pourrit nos textes.
Comme je nous ai abandonnés sur les bancs d'école bah restons-y et voyons ce que nos cours de français nous disent. Déjà ils vous disent de suivre les cours, désolé c'était la seconde de morale de papy Edone. Redevenons sérieux : parmi la boîte à outils de la littérature, il y a ce truc appelé "champ sémantique". Je résumerai ça par : "une suite de mots qui évoquent la même idée". Application :
4a) Pinkie sautillait et chantonnait sous le beau soleil de Ponyville, avec un sourire pour les autres passantes.
Quelle est l'idée évoquée ? Oh je ne sais pas...
4b) Pinkie traînait la patte parmi les ombres des maisons et baissait la tête sous les regards des passantes.
Là c'est un peu plus clair comme principe ? Dans les deux cas on a une jument qui se déplace dans le village, mais curieusement y a comme un genre de, je sais pas, différence. Alors que nous dit le champ sémantique ? Que c'est une suite de mots qui est en cause. On peut les lister.
4c) "sautillait" ; "chantonnait" ; "beau" ; "soleil" ; "sourire"4d) "traînait" ; "ombres" ; "baissait"
Le point commun entre ces mots ? Une idée de "joie", contre une idée de "tristesse". C'est ce que moi j'appelle la "saturation" : à force de répéter la même idée le lecteur finit par la remarquer. Donc je fais en sorte que touuuuus les mots de la phrase quasiment répètent la même idée en filigrane et en général le message passe. Alors pourquoi le faire comme ça plutôt que de dire immédiatement "Pinkie était triste" ou "Pinkie était joyeuse" ?
Il y a d'autres raisons mais et si nous voulions dire "Pinkie était une tueuse" ?
Aaaaaah là ça devient intéressant ! Un mot seul, on n'est jamais sûr de ce qu'il veut vraiment dire. Même si on avait un certificat de l'Académie, on ne sait jamais comment notre lecteur le comprendra. Alors, pour éviter les malentendus : on le place parmi d'autres mots évoquant la même idée.
4e) Pinkie apaisait les poulains trop malades ; elle était tueuse à l'hôpital, responsable des euthanasies.
Trois manières de dire la même chose : la version édulcorée "elle apaise les malades", la version technique "elle est responsable de tuer les patients" pour ceux qui n'étaient pas encore allé voir 'euthanasie' sur le wiki', et la version qu'on veut que le lecteur apprenne, "tueuse". On a insisté très fort pour que quand on dit "Pinkie était une tueuse", le lecteur comprenne "employée à l'hôpital... à tuer des gosses".
Petit remarque -- pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je grave "après c'est trop tard" sur tous les fronts que je croise -- on peut se demander à quel moment mettre le mot qu'on sait pas comment le lecteur va le comprendre :
4f) Pinkie apaisait les poulains trop malades ; responsable des euthanasies, elle était tueuse à l'hôpital.4g) Pinkie était tueuse à l'hôpital ; responsable des euthanasies, elle apaisait les poulains trop malades.4h) Pinkie était une tueuse. Elle apaisait les poulains trop malades à l'hôpital, à l'aide d'injections.
Un champ sémantique peut s'étendre sur plusieurs phrases, voire plusieurs paragraphes, mais là on n'a qu'une phrase alors faisons preuve d'imagination : en (4f) le lecteur a été graduellement préparé à l'idée que Pinkie tue. Le terme est bizarre mais au moins il est honnête. En (4g) la première réaction devrait être "euh wat" et ensuite "à l'hôpital" aaaah d'accord, j'ai pu me tromper, j'ai cru que tu disais que ma petite fêtarde toute gentille avait des cadavres sous son tapis. L'explication vient (très) vite mais la surprise demeure.
J'ai rajouté (4h) pour montrer un cas où elle tue toujours des poulains à l'hôpital, de la même manière mais va savoir pourquoi c'est pas la même ambiance. C'était déjà assez triste avant mais là c'est carrément criminel. Pourquoi ? Parce que "responsable" sous-entend qu'on le sait, qu'on l'y autorise voire que c'est son boulot. Ce que sous-entend également "tueuse à l'hôpital", un peu comme on dirait "mangeur de fromage à la cour de Celestia", soudain la passion pour le fromage devient un métier, en l'occurrence "goûteur". Ou autre.
Une fois encore, ça se joue à quelques mots. 
Le champ sémantique n'est donc déjà pas sûr à cent pour cent, on peut croire avoir clarifié les choses alors qu'on a utilisé d'autres mots qui posent problème. De plus, à moins d'avoir l'habitude, il faut penser à utiliser un champ lexical (aka utiliser d'autres mots) et du coup soit on le fait partout, avec un texte qui gonfle comme une baudruche, soit il faut savoir par avance quels mots peuvent poser problème. Si on le savait on se contenterait d'utiliser un autre mot.
Aussi, le champ sémantique ne repose pas que sur les mots. Si on reprend l'exemple (4b), on a aussi des expressions :
4b) Pinkie traînait la patte parmi les ombres des maisons et baissait la tête sous les regards des passantes.4i) "traîner la patte" ; "dans l'ombre", "baisser la tête" (ou les bras), "subir les regards"
Et il est également possible d'évoquer une idée sans même utiliser d'expressions ou de mots, mais à l'aide de la seule grammaire :
4j) Il faisait beau. Les enfants jouaient. Les murs se coloraient de dessins. Sur le tableau, on avait dessiné un soleil qui souriait.
Phrase courte, ponctuation au niveau de la mort clinique, y a un cadavre dans le placard c'est pas possible prends tes antidépresseurs ! Et pourtant, tous les mots sont positifs. Petit exercice pour vous, il est possible de faire la même chose avec notre Pinkie tueuse/euthanasi-quelque-chose. Pour les autres, on avance.
 
3La définition du mot
Le champ sémantique est une jambe de bois pratique quand on est désespéré : on entoure un mot d'autres mots pour qu'on comprenne de quoi on parle. Mais la majorité du temps soit on n'a pas la liberté de le faire, soit on n'y pense pas -- parce que "tueur" ça veut dire "tueur", pourquoi je me fatiguerais...
Ou alors c'est juste qu'on ne comprend toujours pas comment ça fonctionne.
Ouais on n'y coupera pas.
Je vais donc vous donner la définition du mot et vous allez me faire le plaisir de, étape un, faire semblant de la lire ; étape deux, hocher la tête avec un grand sourire et ; étape trois, l'oublier dans les trois secondes. Non mais attendez que je la donne aussi...
Déf. : Le mot est le rapport entre un objet formel, ensemble de symboles, et un objet conceptuel, ensemble de concepts.
À l'écrit -- parce qu'on va en rester à l'écrit si vous voulez bien -- l'objet formel (ou "graphique) c'est la chaîne de lettres de l'alphabet et autres ponctuations. "Patate" est un objet dont l'ensemble est {"p", "a", "t", "a", "t", "e"} ou quelque chose comme ça, jusque-là c'est pas compliqué ça correspond à l'intuition.
Okay, comment on sait où le mot commence et où il s'arrête ?
Intuitivement on dit que le mot se trouve entre deux blancs. Sauf qu'on a "pomme de terre" qui, à moins de défier le bon sens, ne fait qu'un mot ; et on a le Moyen Âge qui écrivait toutattachéetoncomprenaitquandmême. Moins pratique mais ça passait et on gagnait de la place sur le papier kikoutaichèr. Donc si c'est pas le blanc c'est quoi ?
Eh bien c'est le second objet, que moi j'appellerai "objet mental" et on s'en fiche du nom, ça correspond à l'idée qu'évoque le mot. C'est cet objet mental qui nous permet de retrouver l'objet graphique, et inversement c'est l'objet graphique qui nous permet de retrouver l'objet mental. Exemple ?
5) Rarity avait reçu une pomme de...
Une pomme de quoi ? Vous pouvez décider que l'objet graphique est "pomme", et donc l'objet mental est, ben, une pomme. Mais si l'objet mental est une pomme de pin alors l'objet graphique est "pomme de pin" et vous vous êtes planté. À ce stade vous n'êtes pas sûr de l'objet mental et du coup vous ne pouvez pas être sûr de l'objet graphique, quand bien même il est potentiellement écrit à 100% noir sur blanc sous vos yeux. Yup.
C'est pour ça qu'on dit que le mot n'existe pas. Le mot n'est pas un objet, c'est un "rapport", c'est la relation qui unit l'objet graphique et l'objet mental, qui sont alors indivisibles, inséparables l'un de l'autre.
Au passage, vous savez à quoi ça fait penser ça ? Un objet formel en rapport à un contenu ? Bah au rapport "forme" et "fond" voyons ! Une distinction fondamentale dans l'analyse de texte.
Quand je vous disais que tout ça était fondamental.
Maintenant qu'on sait que l'objet graphique permet d'accéder à l'objet mental et inversement, et qu'on sait ce qu'est l'objet graphique, demandons-nous ce qu'est l'objet mental. On a dit que c'était un ensemble de concepts, d'idées ou, comme les barbares dans mon genre les appelle, de "sèmes". "Sème" comme dans "sémantique", comme dans "champ sémantique", aaaaaah tout s'explique ! Ouais, vous auriez dû vous demander comment le champ sémantique faisait pour, à partir d'une série de mots, évoquer une idée commune. La réponse ? Les sèmes.
Pour le comprendre, laissez-moi vous montrer un autre truc.
L'objet graphique est un ensemble de lettres. Qu'est-ce qui est un ensemble de lettre ? La phrase. Le texte. Ouais, le texte est techniquement un mot. Il fonctionne comme un mot, en tout cas. Il a donc aussi un objet mental, créé ad hoc (sur le moment, pour les besoins de la cause), il a donc un ensemble de sèmes. Ouais, comprendre comment le mot fonctionne, c'est comprendre comment fonctionne le texte.
Ce qui se passe avec le champ sémantique est donc que les mots qui composent le passage de texte lui fournissent une partie de leurs sèmes ; et de même, le passage de texte en retour fournit une partie de ses sèmes aux mots. C'est normal : ce sont ces sèmes qui nous permettent de retrouver l'objet mental, donc de découper les mots, donc de lire le texte. C'est un mécanisme inhérent à la lecture. Et c'est pour ça qu'on n'aime pas évoquer le clop en même temps que les bronies : le mot "brony" va activer le mot "clop" et inversement. Ce qui est paaaas forcément optimal.
Si je dis "Rarity", à quoi vous pensez ? Test de Rohrschach simple : c'est une jument, elle est belle (dixit Spike), c'est une artiste, elle vend des robes... Donc si j'écris :
6a) Rarity était une...
Comment vous faites pour compléter la phrase ? Le mot "Rarity" vous a fourni un tas de sèmes qui vous donnent le mot le plus probable. Le mot "tueuse" n'en fait pas partie, parce qu'il n'a pas de sèmes associés. Sauf si vous considérez le meurtre comme artistique. Ou au sens qu'elle faisait des ravages dans la gente masculine, je sais pas, on peut changer de sujet ?
J'ai besoin d'un adulte. D'urgence.
Inversement, comme dit, le "champ sémantique", la situation en gros, va fournir des sèmes pour le mot Rarity :
6b) La jument se tenait face à sa victime, le couteau en bouche. Rarity...
Est-ce que la première chose qui vous vient en tête est qu'elle vend des robes ? Non. "Victime", "couteau", les sèmes sont ceux d'une agression, d'un meurtre, y a un tueur ! Il ne vous reste plus qu'à choisir si Rarity est la "jument" ou la "victime".
6c) La jument se tenait face à sa victime, le couteau en bouche. Rarity était belle même dans la moooo- haine.
 
4La valeur du mot
Je sais que ce qui précède est un gros morceau. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'un mot est un paquet de sèmes, que ce mot fait partie d'un mot plus grand (le passage de texte) auquel il fournit des sèmes et dont, en retour, il en reçoit. C'est important à comprendre pour comprendre l'histoire du liquide :
3a) Il versa un verre de liquide.3b) Le liquide pétillait dans son verre.
La question n'est pas "quelle est la signification de 'liquide'" mais "quels sèmes le mot 'liquide' transmet" et reçoit. "Il versa un verre de..." nous dit déjà que c'est une boisson. En contexte on sait même que c'est du vin. Les sèmes du "champ sémantique" c'est ça, l'idée de boisson, l'idée de vin, avec le geste du serveur et tout. Est-ce que ces sèmes se retrouvent dans le mot "liquide" ?
Oui et non. Oui, il peut correspondre à une boisson raffinée là où le mot "parapluie" le pourra difficilement. Mais non, il peut désigner un tas d'autres choses et, du coup, il brise le champ sémantique. En fait, le mot "liquide" est en train d'ajouter ses propres sèmes qui ne sont pas ceux déjà présents : demandez-vous à quoi vous pensez par défaut quand on vous dit "liquide", moi vous allez rire mais j'ai des éprouvettes chimiques.
7) Il versa le liquide dans l'éprouvette.
Inversement, en (3b) c'est le mot "liquide" qui arrive en premier. On s'intéresse donc au liquide, à la matière même du vin, et en effet cette matière "pétille" : inversement, le pétillement nous confirme que c'est bien du vin. Et juste pour être sûr, le mot "verre" confirme qu'on parle bien d'une boisson. Même si au mot "liquide" j'avais pensé au slime de Ghostbuster, le reste de la phrase corrige le tir.
Autrement dit.
Le mot n'a pas de valeur par lui-même. Le sens qu'on lui donne dépend de l'emploi qui en est fait : il vaut "la valeur du passage moins la valeur de tous les autres mots", c'est ce qu'on appelle une valeur oppositive et j'espère que vous applaudissez mes efforts pour éviter tout langage logique.
Cela signifie qu'on peut contrôler le sens des mots. Ou à défaut mettre des filets de sécurité.
On va, pour tester ça, inventer un mot : "ga". Pour plus de difficulté, je décide que je dois faire apparaître ce mot dans mon prochain texte. Pour moi le sens est clair et je ne soupçonne pas un instant que vous n'en compreniez pas le sens.
8) Pinkie alla ga chez Twilight.
Semi-échec : vous avez compris que "ga" était un adverbe, parce que voilà vous connaissez la grammaire, mais c'est tout. Vous pouvez supposer, ouais, qu'elle alla "vite" ou "droit" ou peu importe, mais vous n'en savez rien.
Cet échec est dû au fait que je n'ai pas appliqué ce qui était écrit ci-dessus.
Ce mot fait partie d'un passage plus large. Ce passage plus large a des sèmes. Le mot, tout comme "liquide", doit donc partager les mêmes sèmes. Il doit pouvoir recevoir ces sèmes, il doit pouvoir en donner. Si j'écris :
8a) Pinkie se glissa ga chez Twilight.
Je n'ai ajouté aucun mot, "ga" est toujours autant dérangeant mais le simple changement de verbe vous permet de déduire ce que j'ai pu vouloir dire : pourquoi elle se "glisse" chez Twilight ? En cachette ? Discrètement ?
8b) Pinkie se ga discrètement chez Twilight.8c) Pinkie ga la boîte à biscuits.8d) Ga, Pinkie secoua la tête.8e) Pinkie rendit un ga navré en retour à Twilight.
Je pourrais multiplier les exemples, et les smileys apparemment... mais le principe reste le même. Il y a un mot que vous ne comprenez pas, mais ce n'est qu'un mot : le reste de la phrase vous donne l'idée générale, les sèmes qui importent et que vous appliquez au mot mystère pour au moins en deviner le sens.
Corollaire : moins il y a de "mots", plus chaque mot a de poids.
C'est pour cela qu'on vous dit aussi de ne pas utiliser les verbes "être/avoir" ou les mots génériques de type "aller", ou encore de juste dire le nom du personnage. Plus vous spécialisez les mots, plus ces mots ont de chances d'être mal employés mais plus, aussi, vous contribuez au "champ sémantique" et plus il y a de chances que votre lecteur repère les bons sèmes. C'est ce qui différencie l'accident :
9a) Daring Do évapora son adversaire.
Où le lecteur corrige le tir pour vous parce que voilà ; et la catastrophe :
9b) Notre héroïne brisa la nuque sec et laissa- non regarda sa victime s'effondrer à ses sabots.
Je sais qu'elle vient de tuer un pas bô, maaaaaais... je sais pas, psychopathe ? C'est pas possible de s'être trompé sur autant de mots, là c'est volontaire. Après, vous pouvez penser que ça la rend "badass" et donc admirable ? Mais ça en fait juste une grosse tarée qui se douche avec le sang des cad- okay j'arrête.
 
5tl;dr
Chaque mot de votre texte compte. Mais ce qui compte ce ne sont pas les mots, c'est l'idée générale que vous voulez en voir ressortir. Une sorte d'idée générale qui, au niveau du texte, s'appelle le "thème".
Si tous vos mots contribuent à cette idée générale alors peu importe qu'il soit faux, le lecteur sera capable de corriger pour vous. Le lecteur interprète vos mots, en trouve le sens grâce à cette idée générale, tout passe par ce filtre et donc tant que ce filtre, ce tamis de "sèmes" est actif, un mot mal employé ne sera qu'une petite bosse sur la route.
Ce qu'il faut maîtriser, donc, ce ne sont pas les mots, vous ne pourrez jamais vraiment prédire leur effet.
Ce qu'il faut maîtriser, c'est cette idée générale.
Voyez-le, si vous voulez, comme un filet de sécurité, mais c'est plutôt la grille de lecture de base dont le lecteur inconsciemment se sert pour comprendre votre texte. C'est quasiment le moteur qui fait tourner le texte ! Alors je sais que "tous les mots doivent correspondre au thème" peut sembler extrême, et ce l'est, que "votre texte doit dire la même chose tout du long" semble absurde, et ce le serait, mais c'est le principe.
10) Pour Pinkie Pie, la maternité de l'hôpital de Ponyville était synonyme de joie. Elle pouvait y côtoyer les toutes petites, les faire rire, voir les parents et les rassurer. Elle y allait le coeur léger les jours où on l'appelait, comme si on ne l'appelait jamais pour rien d'autre. Elle réconfortait les petits qui toussaient ou qui pleuraient sans cesse. Elle parlait avec le père, la mère, le père surtout. On la voyait souvent joyeuse avec son thermomètre. On voyait parfois la petite jument, bravement, quand toutes à part elle s'y étaient résolu, se rendre à la pharmacie pour y prendre une seringue et rejoindre à l'écart le poulain ou la pouliche endormie. Là, avec des larmes, elle restait un temps au côté du lit, à se rassurer elle-même, puis elle lui murmurait qu'on l'aimait quand même, et elle regardait la souffrance partir.
Une fois encore, je pourrais le dire plus directement, plus clairement, "Pinkie Pie tuait les bébés malades" mais va savoir pourquoi, ça peut potentiellement ne pas avoir le même impact.
L'important n'est pas d'utiliser des tas de mots compliqués : l'important est que le plus possible de vos "mots", de tout dans le texte en fait, dise la même chose, contribue à la même idée. Faites ça et vous pourrez vous autoriser toutes les anses de la victoire qu'il vous plaira.

Argos76 5 408

De nouvelles idées de fictions...pour ce que ça intéresse, bien entendu.

Salut, tout le monde,
Je suis Argos et je viens proposé de nouvelles idées de fictions, par peur que certains manque d'idées. Il s'agit de quelques traductions que je demande à écrire en version françaises.
Moi, personnellement, mon anglais est un peu rouillé et j'ai des problèmes de publication actuellement. Alors je vous donne les liens:
http://www.fimfiction.net/story/239502/the-sleeping-princess
http://www.fimfiction.net/story/247102/my-little-maleficent
http://www.fimfiction.net/story/189395/i-am-fire-i-am-death
http://www.fimfiction.net/story/174242/king-of-monsters
http://www.fimfiction.net/story/16372/godzilla-king-of-equestria
http://www.fimfiction.net/story/194631/equestrias-tyrannosaurus-rex
http://www.fimfiction.net/story/200819/godzilla-in-equestria
http://www.fimfiction.net/story/191813/summoning-the-king-of-monsters
http://www.fimfiction.net/story/230090/godzilla-juniors-secret
http://www.fimfiction.net/story/258884/prophecies-of-a-dragon
http://www.fimfiction.net/story/86263/the-power-of-the-dragon
http://www.fimfiction.net/story/52596/legend-of-spyro-friendship-is-magic
http://www.fimfiction.net/story/159648/under-the-stars
http://www.fimfiction.net/story/125653/daughter-of-discord
http://www.fimfiction.net/story/216212/ancient-power
http://www.fimfiction.net/story/192072/a-new-dragon-in-ponyville
http://www.fimfiction.net/story/180084/flutterdragon
http://www.fimfiction.net/story/108101/love-is-blind
http://www.fimfiction.net/story/199318/beat-it
http://www.fimfiction.net/story/239757/the-beast-of-war
http://www.fimfiction.net/story/151816/element-pony-rangers
http://www.fimfiction.net/story/5584/avatar-the-last-alicorn-book-1-pegasus
http://www.fimfiction.net/story/156784/avatar-the-last-alicorn-book-2-earth-pony
http://www.fimfiction.net/story/196883/avatar-the-last-alicorn-book-3-unicorn
http://www.fimfiction.net/story/249908/avatar-the-last-alicorn-book-4-alicorn
http://www.fimfiction.net/story/214480/go-go-megaforce
 
PS: Je sais que certaines sont encore en cours mais j'espère que vous nous les publiés afin que tous le monde les lise.
 
Sur ce, merci d'avance.
 
 

Vuld 5 400

La lourdeur.

Hi'.
Bronify est lourd. Si vous n'avez pas lu Bronify vous avez désormais une excellente raison de ne pas le faire. Et même si c'est un autre texte qui me pousse à parler du sujet, j'ai choisi un de mes propres récits parce que la lourdeur est l'un des pires crimes de l'écrit du web.
Donc comme d'hab', qu'est-ce que la lourdeur ?
En général quand on parle de "lourdeur" dans un texte on fait référence à la mise en page. La taille des paragraphes. Quand j'écris mes articles, dans l'éditeur de texte je fais en sorte de tourner autour de 4-5 lignes par paragraphe, et même si ça change d'une résolution d'écran à l'autre, ça reste une bonne mesure pour vous éviter, d'une part, de vous manger un pavé, une énorme brique visuelle dans les yeux, d'autre part de n'avoir qu'un truc squelettique modèle "est-ce que t'as seulement essayé ?"
C'est d'ailleurs une raison qui fait que je n'aime pas les dialogues aux nombreuses répliques courtes : c'est squelettique. Et ça donne une mauvaise impression.
J'aime aussi séparer les parties de mon article par des paragraphes plus courts. Yup c'est volontaire.
Autre anecdote amusante : quand j'écris mes paragraphes, surtout sous GoogleDoc où la taille du texte est fixe, je fais en sorte de ne jamais finir le paragraphe sur une ligne qui ne contiendrait qu'un seul mot. En général je fais en sorte de finir la ligne vers le milieu, et de varier un peu (un quart, trois quarts...) pour ne pas lasser l'oeil du lecteur. C'est bête mais je le fais.
Vala'.
Nous ici on va parler d'un autre type de "lourdeur". Car oui, un texte peut être lourd même si les paragraphes sont "allégés", "découpés" ou "aérés". Cette lourdeur vient du contenu, ou de la manière dont on écrit les phrases.
... Okay soyons plus concrets. Est-ce que vous connaissez l'expression "étaler la confiture" ? Les profs' de français le disent parfois à leurs élèves. Ça signifie que la personne n'a presque rien à dire mais le dit avec beaucoup de mots. Le résultat est un texte très lourd et pénible car... ben... on parle beaucoup pour ne rien dire. C'est typiquement ce qu'on fait lors d'une dissertation, parce qu'on nous a dit "fais cinq pages" alors tu fais cinq pages, même si tu pourrais tout dire en deux.
Avant de vous donner un exemple, laissez-moi souligner que cela vaut pour le plan du texte. Vous avez un chapitre où je sais pas moi, Sombra revient pour la x'ième fois envahir Equestria. Au début du chapitre Sombra apparaît, à la fin du chapitre Sombra est sur le trône. Okay. Comment rendre ça lourd ?
Eh bien, par exemple, en répétant cent fois le même schéma. Il rencontre Luna, il la bat. Il rencontre Discord, il la bat. Il rencontre Celestia, il la bat. Il rencontre Discord, il la bat. Il rencontre Twilight, il la bat. Il rencontre un grille-pain, il le bat. Il rencontre ta mère, il la bat... dlgkdsah IL SE PASSE RIEN LÀ ! C'est bon, on a compris, il a gagné ! Pas besoin d'insister, insister c'est lourd.
Autre exemple, en faisant qu'il accède directement au trône. Genre il vient d'arriver, il déglingue tous les poneys en une demi-page, s'assoit sur le trône et passe SEPT PAGES à admirer sa victoire. IL SE PASSE RIEN LÀ ! Ses pensées sont sûrement formidables mais passe à la suite !
L'impression qu'il se passe des trucs n'est pas non plus l'assurance d'éviter la lourdeur. J'avais écrit un texte qui se résumait à "Spike et Rarity se battent" en mode épique. Tout le texte c'était juste ça, ils se bastonnent. Eh bien, même si j'ai fait en sorte de varier les attaques, de changer le décor et ainsi de suite... ben c'était juste du "ils se battent", donc le lecteur s'ennuie. Il ne se passait rien (d'important).
La lourdeur d'un texte peut donc être un contenu trop faible par rapport à sa taille.
Et bien sûr cela vaut pour les phrases.
Oui, une phrase peut être lourde. Même principe, si on met deux lignes à dire "elle se réveille", bah non, non ça ne passe pas.
1) Fluttershy s'arracha à la torpeur languissante de son inconscient, passant d'une sorte de morne somnolence à un soudain enthousiasme vif et spontané à mesure que les pensées se chamboulant dans sa tête frétillaient sous ses paupières encore un peu lourdes.
Okay ouais donc elle se réveille. Je sais pas si on a essayé de dire autre chose, moi passé la première virgule ça a fait "blablabla banalités machin truc plus de blablabla" dans ma tête et j'ai arrêté de suivre. La phrase est un vrai brouillon pour un truc qui se résume à trois mots.
Cela dit :
2) Fluttershy se réveilla. Elle se leva. Elle alla à la fenêtre. Dehors il faisait beau.
C'est... ce n'est pas lourd, mais c'est très pénible. Ici le texte est squelettique. Yup ! On l'a dit au départ, "en faire trop" rend le texte lourd mais ne pas en faire assez rend le texte... basique ? Flemmard ?
Peu importe. L'important est qu'une phrase peut être lourde, faute de contenu pour justifier sa longueur. Mais même si le contenu était au rendez-vous, la phrase peut toujours être lourde. Et cela vaut pour le texte entier, d'ailleurs.
3) Fluttershy saisit au léger bruissement les premiers rayons du soleil grignotant sa patte le poil or et crème s'enfonçant sous le drap, elle frissonna, un grincement, son coeur bondit et l'arracha à l'inconscience.
Riez pas, pendant une période j'avais l'habitude d'écrire de telles phrases. Et encore, celle-là est simple, plus loin on se fera plaisir, avec des "qui" et des participes présents dans tous les sens. Ici en l'occurrence on essaie de dire qu'Angel vient réveiller Fluttershy, mais du point de vue de Flutty', dans le flou du réveil. Ce serait super artistique si on y comprenait quelque chose...
Mais la structure d'une phrase n'est pas forcément l'exemple le plus clair que je puisse trouver. Il y a mieux. Il y a le registre.
4) Fluttershy recouvra l'état d'éveil.
Recouvra ? État d'éveil ? Non là en oubliant les broutilles, la phrase elle fait quatre mots. Quatre. Mots. Mais parce qu'on utilise des termes complètement barrés, bah c'est comme si on venait de me balancer une brique. Non mais sérieux, l'état d'éveil ?!
Je suis forcé d'insister parce que là mine de rien on vient de passer en revue trois manières de rendre un texte lourd :1) Parler beaucoup pour ne rien dire2) Faire des phrases compliquées pour des trucs simples3) Utiliser des mots compliqués pour des trucs simples
Compliquer les choses rend le texte lourd. C'est parfois nécessaire, par exemple pour rendre la scène solennelle et carrément impressionnante, mais la plupart du temps c'est surtout incroyablement hors de propos et ça donne envie de fermer l'onglet et d'aller manger des chips. Ouais j'avais plus d'imagination alors chips.
Compliquer les choses c'est donc, par exemple, utiliser des "périphrases" : utiliser plein de mots pour décrire quelque chose de commun. C'est ce qu'entre chroniqueurs on appelle le "syndrome du pistolet". Parce que quelqu'un avait décrit un pistolet en disant : "Il sortit un étrange objet formé d'un tube de métal blablabla..." et le lecteur est là "non mais c'est un pistolet, on sait." Alors oui rendre l'objet étrange était bien pensé mais un paragraphe pour nous décrire chaque partie du pistolet, non, c'est lourd.
Compliquer les choses c'est aussi utiliser un registre soutenu pour des choses familières.
5) Fluttershy manda son léporidé afin de maniérer la livrée du susdit.
Elle a appelé Angel pour le brosser ! Non, jeter des termes "élevés" ne rend pas ton texte plus cool ! Alors oui, il faut expérimenter, tester les termes qui passent dans tel ou tel contexte, c'est excellent. Mais à moins d'avoir un style particulièrement cynique, ça là, l'exemple (5), c'est une horreur. Et c'est gonflant.
Bon.
Bon.
Reprenons.
Si vous avez suivi, jusqu'à présent on essayait de définir ce qu'était la lourdeur. Au niveau du texte, de la phrase, des mots...
Mais on n'a pas dit comment faire pour repérer la lourdeur. Ni pour l'éviter.
Repérer la lourdeur dans nos propres textes n'est pas évident. Loin s'en faut. Bah oui, si on l'écrit c'est qu'on pense que c'est bien. Et la relecture à chaud n'aide pas. En fait, je ne me rends vraiment compte de la lourdeur qu'après une bonne nuit de sommeil. Le meilleur indice étant si je décroche de mon propre texte.
Un bon plan va en général permettre de voir où la lourdeur va arriver ("étaler la confiture") mais il ne peut rien pour votre style, pour la forme de vos phrases ou le choix de vos mots. Et si vous pensez que "plus c'est compliqué plus c'est artistique" alors vous allez droit dans le mur.
Donc disons que vous soyez comme moi, vos plans sont foireux et vous ne prenez pas le temps de vous relire. Que faire ?
Ma réponse : la paraphrase.
J'en avais déjà parlé à une autre occasion mais lorsque j'analyse un texte, j'ai tendance à d'abord la résumer. C'est ce qu'on a fait pour les exemples (1) à (5) : on a à chaque fois fait une variation de "Fluttershy se réveilla". Cette paraphrase minimaliste, qui tente de simplifier la phrase jusqu'à l'os, offre un repère pratique pour voir ce qui a été fait.
On teste ?
6) Apparemment, Strawberry n'était pas tellement d'accord, alors que Sweetie Belle et Derpy commençaient à sourire, pensant que leurs problèmes pourraient être réglés. (Le règne de la nuit, chapitre 3)
Non, ce texte n'est pas lourd, j'ai juste pris une phrase au hasard dans une fic' au hasard. Bon la phrase est un brin trop longue mais tant mieux, on verra comment la paraphrase nous permet de détecter ça. Donc paraphrasons, vous voulez bien ?
6a) Strawberry n'est pas d'accord alors que Sweetie Belle et Derpy sourient en pensant que leurs problèmes sont réglés.
Comme dit, on essaie de ne conserver que le minimal vital. Toutes les nuances genre "apparemment", "commençaient" ou "pourraient" giclent par la fenêtre.
Oui je sais il faudrait un article entier pour expliquer comment faire ce genre de paraphrase, mais passons.
À partir de l'exemple (6a), qui nous sert de repère, que dire de (6) ? Eh bien, déjà, le vocabulaire est simple. Et effectivement, le vocabulaire devrait être simple. Il y a beaucoup d'atténuateurs un peu partout (toutes les nuances précédemment citées) qui font de cette phrase un gros euphémisme... okay on a vu un effet de style, mais quid de la lourdeur ?
La paraphrase se doit d'être la plus simple possible. Ici, il y a deux parties compliquées : "alors que" et "en pensant". On note pour ce dernier qu'on a rajouté un "en". Pourquoi ? Parce que sa suppression est un effet de style. Croyez-moi sur parole.
La paraphrase nous dit où regarder et en regardant bien on verrait que la phrase mélange deux "propositions". Le problème se produit à "pensant", avec un lecteur qui croit qu'on parle à nouveau de Strawberry. Problème de structure, phrase trop compliquée, il faut clarifier les choses :
6b) Apparemment, Strawberry n'était pas tellement d'accord, alors que Sweetie Belle et Derpy (pour leur part) commençaient à sourire en pensant que leurs problèmes pourraient être réglés.
Mais même alors, le participe présent reste quelque chose d'assez "complexe". Simplifions encore plus :
6c) Apparemment, Strawberry n'était pas tellement d'accord, contrairement à Sweetie Belle et Derpy qui commençaient à sourire à l'idée que leurs problèmes pourraient être réglés.
Notez qu'ici la lourdeur venait de la structure de la phrase. Pour régler le problème, on a rajouté des mots, on a allongé la phrase. La lourdeur n'est donc vraiment pas une question de nombre de mots. Pour le lecteur, la "lourdeur" c'est quand le texte ne lui parle plus.
Là on a eu un exemple de paraphrase mais retentons l'expérience, cette fois avec un cas qu'on a déjà vu, celui de Fluttershy au réveil. Je vous propose le cas (1) :
1) Fluttershy s'arracha à la torpeur languissante de son inconscient, passant d'une sorte de morne somnolence à un soudain enthousiasme vif et spontané à mesure que les pensées se chamboulant dans sa tête frétillaient sous ses paupières encore un peu lourdes.
Paraphrase :
1a) Fluttershy s'arrache à la torpeur de l'inconscient et passe de la somnolence à l'enthousiasme alors que ses pensées frétillent sous ses paupières.
Et maintenant imagine que quelqu'un a lu ta phrase et te demande d'en faire un résumé. Tu lui dirais ça ? Non, tu lui dirais "Fluttershy reprend conscience, ce qui l'enthousiasme et la fait frétiller." Quelque chose comme ça. Ici les termes sont trop compliqués ("torpeur de l'inconscient" est un monstre en soi) et on nous met des adjectifs un peu partout. Autant d'indices qu'on se complique la vie pour rien.
Là je montre une paraphrase assez basique mais le travail de paraphrase va toujours plus loin : je l'ai dit, on veut le minimum vital. Là, en (1a), ce n'est pas le minimum vital. Mais passons.
Et corrigeons.
Face à la lourdeur, le premier réflexe est de supprimer. Couper. Retirer des mots. Genre ici l'auteur frustré qui ne voit pas comment corriger son torchon décide que "tout est nul" et ne laissera que "Fluttershy s'arracha à la torpeur languissante de son inconscient." Point. Voilà, on a supprimé environ deux lignes, problème réglé ? Nope, c'est toujours lourd. Stade auquel l'auteur vous insulte en grec.
De fait, ce que la paraphrase peut nous dire, c'est ce que la phrase contient. En l'occurrence, on veut dire que Fluttershy reprend conscience et que ça l'enthousiasme. Alors plutôt que de vouloir couper dans le lard ou autres pansements sur une jambe de bois...
Pourquoi ne pas réécrire carrément la phrase ?
Maintenant qu'on sait ce qu'on veut dire, essayons de le dire de façon plus fluide, plus légère.
1b) Fluttershy frétilla à la foule de pensées qui venaient de bousculer son inconscient.
Ici plus besoin de mentionner l'enthousiasme de l'éveil : la forme l'évoque pour nous. Phrase dynamique, frétillement, bousculade, etc... Le côté "morne" est lui moins accentué mais le simple emploi du mot "inconscient" contraste avec le ton plus enjoué. Car yup, les termes élevés ont tendance à être assez graves et... pesants. Bref.
La paraphrase, bien appliquée, nous dit ce que la phrase est censée faire. On en dégage les idées principales, puis on reformule. Encore. Et encore. Et encore. Et encore. Et bien sûr on fait avec ce qu'on a, je ne vous demanderai pas d'avoir fait l'université (surtout pas, restez spontanés, pitié) mais corriger la lourdeur ne se fait pas juste en supprimant ou en changeant des mots. En général, la meilleure solution est de reformuler.
Et oui, il faudrait aussi tout un article sur la reformulation, punaise on n'en a jamais fini...
 
 
C'est le moment pour un tl;dr ?
 
 
La "lourdeur" d'un texte ne se résume pas à son nombre de mots. Ça joue au niveau du texte, de la phrase, du mot... et ce peut être son contenu, sa structure, son registre... Essentiellement, on dit qu'un texte est "lourd" quand il complique les choses pour rien.
C'est souvent un signe de manque de maîtrise mais qui indique des efforts (pour étoffer, développer). Donc on pardonne, mais ça rend la lecture pénible.
Parfois, c'est juste de la flemme, ou "pour faire genre", et là on grogne.
Le meilleur moyen, à part la relecture (pour voir quand nous-mêmes on décroche), est encore la "paraphrase". Résumer le passage le plus possible et, à partir de ce repère, voir si la complication se justifie vraiment. Et si on découvre que c'est lourd, le mieux est encore de "reformuler".
J'ai l'impression de n'avoir toujours qu'esquissé le sujet, notamment parce qu'il faudrait à l'inverse parler de la "fluidité" mais en l'état c'est tout ce que j'ai à dire et je suis super-duper-fatigué donc je vais vous laisser juges et donner comme d'habitude le dernier mot, fanficers,à vos plumes !

Vuld 3 393

À propos de la description.

Hi'.
Je me suis doucement remis à lire, et j'ai fini "Elle attend". Et ce n'est pas un mauvais one-shot, mais la première chose qui m'a sauté aux yeux a concerné la description. Je me rappelle que c'était un sujet à discuter alors profitons-en, sans quoi il me faudra attendre encore des mois avant d'y revenir.
Au départ, j'ai cru qu'il me faudrait partir de la "description-liste", vous savez, mettre le texte en pause pour faire l'inventaire exhaustif de ce qu'on voit, la chose à ne pas faire par excellence, et que partant de là j'allais voir tout ce qu'on avait imaginé pour l'éviter.
Mais "Elle attend" montre que, même en maîtrisant tous les moyens d'éviter la description-liste, on a toujours un écueil qui fait que typiquement un critique va dire "c'est des bonnes descriptions mais... eeeeeeeh..." et c'est là-dessus que j'aimerais m'arrêter.
 
0. Okay rapidement
Allez puisque j'en ai parlé, revenons vite sur la description-liste. Typiquement c'est ce qu'on trouve chez Victor Hugo, et ses livres sont formidables mais c'est des pavés imbuvables pour l'enfant de quinze ans que j'ai été. Genre une chambre :
1) Twilight entra dans la chambre. Il y avait une fenêtre et sous la fenêtre un lit au cadre de bois clair avec la couverture défaite et le coussin par terre. Il y avait aussi un évier avec à côté un tabouret. Également une armoire ancienne avec des fioritures qui imitaient l'art de Cloudsdale, et une petite étagère...
La première technique pour l'éviter consistait à mélanger narration et description. Au lieu de tout décrire en un bloc, on éparpillait ça durant l'action :
1a) Twilight entra dans la chambre. Elle avisa sous la fenêtre le lit au cadre de bois clair, avec sa couverture défaite et le coussin par terre. Elle s'en approcha, pass devant une armoire ancienne et s'arrêta, frappée par les fioritures dessus qui imitaient...
Et ainsi de suite. C'est exactement la même chose qu'avant mais le personnage agit, donc il se passe des trucs, donc c'est plus mieux ta gueule. La seconde technique pour l'éviter consistait à ce qu'on a appelé à l'époque la "description dynamique", c'est-à-dire une description qui était une action en soi, qui dirigeait le regard du lecteur :
1b) Twilight entra dans la chambre. La lumière du jour éclairait à travers la fenêtre un lit au cadre de bois clair, illuminait la couverture défaite et jusqu'au coussin par terre, puis le cadre de lumière remontait en bordure de l'évier avec, à côté, un petit tabouret. Le reste était dans l'ombre. Une armoire ancienne plongeait la moitié de la pièce dans ses ténèbres, ...
Idem, exactement la même chose en plus long mais on suit la lumière, on a le regard qui progresse, y a du mouvement donc ça bouge donc c'est plus mieux ta gueule. La troisième technique consistait à suivre Tolstoï, dans "Guerre et paix", qui au lieu de tout décrire se contentait de deux ou trois traits distinctifs :
1c) Twilight entra dans la chambre. Un lit défait, une armoire imitant Cloudsdale, quelques livres épars. Elle eut un pincement au coeur à l'idée que...
Voilà, c'est court, c'est simple et ça dit l'essentiel, on peut imaginer sans peine le reste de la pièce à partir de ce peu-là. Ah oui et ta gueule.
 
1. Une question de détails
Revenons à "Elle attend". Première phrase :
2) Une lanterne posée à côté d'elle éclairait à moins de quinze mètres de diamètre mais elle pouvait compter sur ce bon vieux phare pour voir davantage plus loin grâce à sa forte lumière.
C'est une description-liste ? Nope. Toutes les techniques ci-dessus sont appliquées, la description est bonne. Twilight est "active", il y a un mouvement (de la lanterne à Twilight, de Twilight au phare à travers la lumière) et on se concentre sur l'essentiel.
Maaaaaaais...
Ben moi ce qui me saute aux yeux c'est "à moins de quinze mètres de diamètre" et "davantage plus loin" qui ne passent pas. Donc corrigeons, sans rien expliquer :
2a) Une lanterne posée à côté d'elle éclairait à peu de distance mais elle pouvait compter sur ce bon vieux phare pour voir davantage grâce à sa forte lumière.
Et maintenant ce qui me pose problème est "mais elle pouvait compter sur". Donc à nouveau, on corrige sans discuter.
2b) Une lanterne posée à côté d'elle éclairait à peu de distance, mais elle comptait sur ce bon vieux phare pour voir davantage grâce à sa forte lumière.
Voilà, à présent c'est "ce bon vieux phare" qui okay on corrige.
2c) Une lanterne posée à côté d'elle éclairait à peu de distance, mais elle comptait sur le vieux phare pour voir...
Très bien ! Maintenant c'est "à peu de distance" et "mais" et "forte" qui me posent problème punaise de ta mère le sécateur en bobine de fil à coudre !
2d) La lanterne posée à côté d'elle peignait avec peine ses quelques lueurs jusqu'aux vagues, et dans la nuit noire elle comptait sur les feux du phare pour dévorer cet horizon de ténèbres autour d'elle.
Okay ! Okay ! C'est bon là ?! Il faut que je te fasse quoi, foutu texte, des alexandrins !? Mais le pire c'est que tout ce peaufinage.. peaufinement... tout ce bricolage ne sert à rien. La phrase en (2d) est certes très jolie toute mignonne toussa, c'est toujours... eeeeeeeh...
Alors comment faire pour corriger ? Non, avant même cela, comment faire pour trouver le problème ? Pour cela, avançons un peu dans le texte.
 
2. Le but d'une description
Nous voici donc plus loin dans le texte. On a appris que "elle" c'est Twilight, qu'elle attend un étalon et ah oui il fait nuit, au passage. Voici donc le prochain paragraphe :
3) L'air se rafraîchit un peu au fur et à mesure que la nuit avançait. La licorne frissonna. Elle sortit de son sac une couverture offerte par cet étalon dont elle s'enveloppa puis sortit un sandwich. Elle n'avait pas spécialement faim mais il fallait que sa bouche occupe quelque chose. Elle mâcha donc le pain plutôt sec sans grande conviction mais se surprit elle-même à le manger entièrement. Son ventre gronda, réclamant une nouvelle tournée alors elle obéit à son organisme.
Est-ce qu'il y a de la description ? Si vous me dites non, je vais vous faire un regard blasé du type "vraiment ?" pour que vous vous sentiez mal. Oui, on décrit. On décrit l'air, on décrit la nuit, on décrit Twilight, on décrit le contenu de son sac... veuillez jeter à la poubelle la définition scolaire de la description et concentrons-nous. Et laissez-moi mettre en avant deux passages :
3a) ... dont elle s'enveloppa puis sortit un sandwich.3b) ... réclamant une nouvelle tournée alors elle obéit à son organisme.
Ça. Ça là. Ce truc. C'est aussi de la description. Je sais, d'après la définition scolaire c'est de la narration, on dit ce qu'il se passe, mais la question c'est "comment". La description c'est "comment". Et le comment, en littérature, c'est la moitié du texte.
En l'occurrence "Elle attend" est une romance. On a une jument qui attend son étalon la nuit près d'un phare, et le but du texte est de partager ses émotions : espoir, doute, crainte, joie, dépit...
Le problème alors n'est pas qu'elle sort un sandwich. Elle pourrait très bien aussi vouloir aller au petit coin, et ça resterait une romance. L'important c'est le "comment".
Donc okay elle sort un sandwich. Comme ça, paf. Le rapport avec la romance les émotions et tout et tout ? Zéro. Aucun. Néant. Nada. Zilch. Tout du  moins, à la phrase suivante on fera le lien avec l'attente mais est-ce qu'on pourrait décrire la façon dont elle sort un sandwich question de faire ce lien tout de suite ?
3c) ... dont elle s'enveloppa puis fouillant encore elle trouva un sandwich.3d) ... dont elle s'enveloppa puis de dépit elle sortit un sandwich.
Quasiment rien n'a changé mais, avec quelques mots de plus, on explique sa motivation. Le petit détail qu'on rajoute est là pour faire le lien. Elle prend le sandwich parce qu'elle attend, elle se protège du froid parce qu'elle veut attendre, elle respire pour attendre, elle attend. J'ai précisé qu'elle attend ? Mais on peut aller plus loin :
3e) ... dont elle s'enveloppa avant de fouiller encore un peu le contenu. Elle avisa les deux sandwichs emballés côte à côte. Soupira, hésita, en prit un.
Pareil qu'avant, en plus long. On s'est juste contenté de rajouter un sandwich et, comme pour la couverture, soudain ce sandwich est lié à son histoire d'amour. Même ses petits gestes, comme l'hésitation, ont une signification vis-à-vis de l'attente. Est-ce que, en mangeant déjà, elle n'est pas en train de céder ?
3f) ... Son ventre gronda et elle, pour le faire taire, se força à manger encore.
Tout ce qu'elle fait, tout ce qu'on dit, tout doit graviter autour de cette idée : Elle. Attend. Et tous les détails, et toutes les actions, et tout doit se concentrer sur cette seule vérité absolue de l'instant. Elle. Buckin'. Attend.
 
3. La première phrase
Ce qui nous ramène à la première phrase, que je remets ici en rappel, avec sa version "corrigée" :
2) Une lanterne posée à côté d'elle éclairait à moins de quinze mètres de diamètre mais elle pouvait compter sur ce bon vieux phare pour voir davantage plus loin grâce à sa forte lumière.2d) La lanterne posée à côté d'elle peignait avec peine ses quelques lueurs jusqu'aux vagues, et dans la nuit noire elle comptait sur les feux du phare pour dévorer cet horizon de ténèbres autour d'elle.
Qu'est-ce qui ne va pas ? Simple. La phrase dit que Twilight veut voir dans les ténèbres. Et le titre nous avait déjà dit pourquoi. Elle attend. Quelque chose doit venir. Elle le cherche. Bien.
En termes de description, maintenant : qu'est-ce qui, dans la phrase, est lié à l'attente ? Au fait qu'elle veut voir ?
Le diamètre de lumière n'a aucun rapport, ce pourrait être huit ou vingt-cinq mètres, ça ne risque pas de lui permettre de voir arriver un navire. Même si ce navire a probablement ses propres feux et sa sirène mais passons. Le fait qu'elle connaisse le phare, qu'il soit vieux... n'a rien à voir non plus. Le passage de la lanterne au phare non plus, ce mouvement ne joue aucun rôle. Dans le principe, cette phrase est adaptée : Twilight veut voir, on se concentre donc sur ce qu'elle a à disposition. Mais dans la pratique ça passe mal, et plutôt que s'acharner à corriger, il faudrait tout réécrire avec cet impératif en tête : la description ne dit qu'une et une seule chose. Une seul. Rien que ça. Mais elle le dit. Elle. Attend.
2e) Elle était là, dans la nuit noire, avec le vieux phare pour seul compagnon et sa lumière qui fouillait l'horizon.
Et là, là, enfin, on a une bonne description.
Et une bonne première phrase. Parce qu'on a tout dit. Elle est là parce qu'elle attend. Dans la nuit noire parce qu'elle est là depuis longtemps, parce qu'elle attend. Avec un phare pour tout compagnon parce qu'elle est seule, et c'est pour ça qu'elle attend. Et elle fouille l'horizon parce qu'elle attend. Est-ce que. Tu comprends. Qu'elle attend.
Est-ce qu'on a mélangé narration et description ? Oui. À ce stade vous ne devriez  même plus faire de distinction. On découvre le phare, on fouille l'horizon. Est-ce qu'il y a un mouvement ? Oui, c'est dynamique, on passe de Twily' au phare, du phare à l'horizon. D'ailleurs ce mouvement est écrasant : on passe de la petite jument à l'énorme phare, à l'immensité du monde. Est-ce qu'on se concentre sur l'essentiel ? Définitivement. On reparlera de la lanterne si celle-ci sert à quelque chose mais là, tout de suite, elle. Attend.
C'est aussi l'occasion de comprendre pourquoi la description-liste n'est pas forcément une mauvaise chose. C'est utiliser la description-liste sans avoir la finalité du texte en tête qui est problématique. Un exemple ?
3g) ... dont elle s'enveloppa puis fouilla encore le contenu du sac. Sa longue-vue, ses deux livres, deux sandwichs emballés côte-à-côte. Un petit médaillon. Quelques photographies âgées par le sel marin. Elle soupira, hésita, sortit un sandwich et mordit dedans. Elle n'avait pas spécialement faim...
On a fait une description-liste. Et c'est adapté. Pourquoi ? Parce qu'elle fouille son sac, forcément qu'elle va en faire l'inventaire. Mais surtout, elle prend le temps de le faire, pourquoi ? Parce qu'elle veut être proche de son étalon, qu'elle cherche dans chaque objet la présence de son étalon -- comme pour la couverture -- et tout ça pour quoi ? Pourquoi ? Parce que, une fois encore, une fois de plus, bon sang de bonsoir de bachibouzouk, elle attend.
C'est cela la différence entre une description bien faite et une bonne description.
 
4. tl;dr
La différence entre narration et description est scolaire. Décrire, au final, c'est dire comment sont les choses, et cela vaut pour les actions, pour les pensées, les paroles. Parler de description revient à parler de narration et la même règle s'y applique : pertinence. Le texte a un objet (et un seul) et tout, absolument tout doit s'y rapporter d'une manière ou d'une autre. Tout sera jugé là-dessus.
Sans cela vous pouvez faire les plus belles tournures du monde, vous tournez à vide. C'est très joli. Mais c'est pas le but.
Et dans le cas de "Elle attend", c'est un peu ce qui manque. L'idée est très bien, la fin sympathique mais on a l'impression d'être passé à côté du sujet. Est-ce qu'on a vraiment partagé son vécu ? Est-ce qu'on a pu être anxieux, angoissé, excité, attristé, hésitant ? Tous les événements sont là pour qu'on le soit, une nuit de solitude et de promesses lointaines. Et je suis content que le texte n'essaie pas de me placarder ça au visage, mais il manque toute la série d'indices, de petits détails, de description qui, justement, donnerait sa dimension à l'attente.
Alors oui, on pourrait décortiquer un tas de petites techniques, d'outils et de mécanismes pour peaufiner la description. Mais le but reste le plus important. Pas besoin de faire de belles phrases si ce que vous dites est pertinent.
2f) C'était la nuit. Twilight attendait son étalon.
C'est bon, c'est tout, c'est suffisant. Le reste c'est de l'expérimentation, de la découverte, de la curiosité, pas mal de fainéantise de ma part et beaucoup de passion à soumettre, fanficers,à vos plumes !

GeekWriter 9 385

Résultat du premier défi sadique

Top, c'est terminé !
Tout d'abord, voici mon travail, inspiré de "Là-bas" :
Le Docteur repart Là-bas
Oui, j'ouvre le bal si je veux.
Voici donc, comment j'ai jugé vos histoires dans l'ordre de priorité suivante :
-Respect du défi et de ses clauses
-Qualité de l'histoire
-Qualité de technique, de l'orthographe et ect...
 
Inobi :
Inspiration : Quand la musique est bonneDoutes
Oh mais quelle surprise ! Une histoire avec Vinyl et Octavia sur une chanson qui parle de musique ! Fiou, attend, je m'assois. (Je plaisante, ne t'inquiètes pas ;) )Les clauses du défi sont respectées. L’histoire est touchante, et elle peut toucher n’importe quel artiste de n’importe quel domaine. J’aime beaucoup le fait de respecter le canon de la série et de laisser Vinyl muette, surtout que ça donne de la difficulté supplémentaire. Cependant, ton style manque un peu de diversité lexical.
 
Wellen :
Inspiration : Tournent les violonsLa véritable histoire de Shining Armor
Je pense que tu as peut être pris mes clauses du défi trop au pied de la lettre. La raison est que tu as décidé de mettre les paroles remanié de la chanson dans ton texte. Cependant, là où le bât blesse, c’est que tu as dit que c’était optionnel. Hormis le fait qu’en littérature, il ne faut pas mettre de choses ‘’optionnel’’ dans son texte, si on le prend en compte, on perd en fluidité. Et si on ne le prend pas en compte, on perd une transition capitale. De plus… on a aussi des problèmes de compréhension. Page 2 tu parles de main. Tout naturellement, j’ai donc tiqué et j’ai alors compris que tu parlais d’humain. D’accord. C’est certainement pour cela que Cadence est donc une serva…
« Crinière » page 3. … Ah ? Donc ? C’est des anthro alors ? Ah… Je suis sortie deux fois du texte et j’ai dû revenir en arrière pour reimaginer toute l’histoire.
Cependant, tu maîtrise très bien les techniques d’écritures et changer la chanson de départ n’a pas dû être facile.
 
Acylius :
Inspiration : Tournent les violonsTourne et danse
Une petite histoire faisant une anecdote sympathique. J’ai un peu du mal à apercevoir le lien avec la chanson, mais si, elle est là, juste très légèrement. Le style, sans dialogue, est très épuré, mais vu l’histoire, ce n’est pas un mal. C’est le genre d’œuvre qui sent un peu le vécu ou en tout cas, qui imagine très bien ce genre de situation.
 
Epheli :
Inspiration : J'irai là où tu irasJe serais où tu iras !
Alors, toi, au départ j’ai eu très peur. Oui, parce que j’ai dû faire des recherches pour vérifier si le titre de la chanson correspondait bien à une œuvre écrite par Goldman. Mais ouf, c’est bien le cas. De même, tu as joué très finement sur les personnages, puisque là aussi, grande frayeur, j’ai dû faire des recherches pour voir qui était Amber Waves. Savoir manipuler des éléments complètement inattendus, c’est cool. Mais comme ça ne fait pas tout, on va maintenant s’intéresser à ton histoire.
Petit pinaillage : les personnages parlent comme des zèbres. Mais ça rajoute un peu de poésie à l’ensemble, alors, pourquoi pas ? Ah. Ah si, en fait c’est pour replacer les paroles de la chanson. Mais pourquoi ne pas les avoir mis en vers, comme pour une poésie ? C’est un peu dommage.
Mais du coup, je ne sais pas si c’est fait exprès ou non, mais ton texte fait beaucoup echo à la chanson, de manière maîtrisé et symbolique. Le fait que l’on ait une romance entre deux poneys originaires de lieu très lointain fait référence aux origines des deux chanteurs de la chanson. Enfin, jusqu’à la dispute.
Pourquoi l’avoir rajouté ? Je sais qu’il est des plus naturels qu’un jeune couple ait des échauffourées… mais là, vu que tu voulais au début correspondre au texte de la chanson, ce n’est plus du tout le cas, les paroles deviennent perdent leur poésie (naturellement, à cause de la dispute) et surtout… si c’est pour qu’ils se retombent dans les pattes juste après, ce n’était pas utile. J’ai eu l’impression de voir une comédie romantique lambda et son 3eme acte, j’ai été donc un peu déçue. Mais en dehors de ça, ton texte est resté agréable.
 
Kawete :
Inspiration : Tourne les violonsTournent les plateaux
Une histoire très complète mine de rien ! Les clauses sont respectés, tu as choisis en tant que personnage principale un poney quasiment jamais utilisé, tout en justifiant l’un de ses traits de caractère connu. Je n’ai pas grand-chose d’autre à dire, à part pinailler sur le fait que Blue Blood ne sortirait pas de Canterlot pour aller dans un petit village.
 
Visiblement, ce que vous avez retenu de Goldman semble être la romance, ce qui est tout naturelle quand on écoute la plupart de ses succès. C’est moi-même ce que j’ai fait.
Je sais que pour beaucoup, ça n’a pas été facile (tant mieux, c’est un peu le but, ah mais !). Quatre participants n’ont pas pu rendre leur fiction à temps, et c’est bien dommage.
Mais je suis tout de même très contente, vous cinq, vous avez réussi à pondre des textes qui ont eu un effet plus ou moins apaisant sur mon cœur. Je suis très contente de vous.
 
Cependant, Kawete a fourni pour moi le meilleur travail du groupe, elle remporte donc la victoire ! Elle remporte donc Hurtworld !
Je ne ferai pas de classement, pour moi, ça n’a pas lieu d’être. J’encouragerai juste Wellen à réfléchir un peu plus à ce qu’il fait avant de me livrer son travail, surtout qu’il lui restait plus de 4 jours. Vous avez tous des points forts, que je vous encourage à travailler, mais aussi à combler vos éventuels points faible.
 
Sur ce, je vous dis à la prochaine… Et la prochaine fois, préparez vous bien, ce sera bien plus difficile. Miahahahahahaha.

Inobi 9 382

[Challenge] Et si - Edition Celestia - Résultat

Bonjour,
 
Bon, j’aurais mis un peu de temps, mais je viens vous donner les résultats du challenge -Et si- édition Celestia à la plage.
Pour rappel, le thème était “Et si Celestia prenait un jour de congé sans prévenir personne ?” avec comme seule vraie contrainte l’apparition de Zecora.
Comme la dernière fois, je ne serais pas le seul juge des fictions, et nous donnerons chacun nos critiques et notre propre classement. Les deux autres juges sont AuRon (easy mode) et Bro-Nie (HELLISH NIGHTMARE mode), chacun d’entre eux ayant une vision différente de la façon d’écrire. Ils ont toute liberté pour rédiger leur critique comme ils le souhaitent, et je vous invite à parler avec eux si vous voulez approfondir ce qu’ils ont dit.
 
Avant de parler des participations que j’ai reçues, j’aimerais vous expliquer ce que j’avais en tête quand j’ai lancé ce challenge.
Je voyais deux façons de raconter l’histoire, du point de vue de Celestia ou du point de vue du reste d’Equestria. Bien entendu, je n’avais pas les mêmes attentes en fonction du choix de l’auteur.
Du point de vue de Celestia, je m’attendais à une crise de nerfs et à une fuite, suivie d’une Celestia insouciante ou rongée par la culpabilité, mais qui refuse de retourner à Canterlot pour la journée. Voir même Celestia qui reste au lit toute la journée en mode “je ne bougerais pas, allez vous faire [censurée]”. Je voyais certains thèmes être abordés, comme le poids du pouvoir ou de l’immortalité.
Ensuite, si l’auteur décidait de suivre ce qu’il se passait en Equestria pendant que Celestia était absente, je m’attendais soit à une immense panique difficile à gérer, soit à des poneys en mode “Tiens, Celestia s’est encore fait enlever. Bah Twilight va régler ça d’ici demain”. Je n’avais pas vraiment d’idée sur les thèmes pouvant être abordée, car il y en a tellement de possibles en fonction de comment est tournée la fiction.
 
Bon, maintenant parlons des participations. Il y en a eu quatre, produites par EphelI, MoonRise, LtZip et Zapfire, auxquelles vient s’ajouter la mienne.
 
Bon, avant de parler de chaque fic indépendamment, autant annoncer tout de suite le gagnant : For the pony who has everything de IDW comics. Même si Zecora n'apparaît pas dans toute l’histoire, l’idée que cette journée loin de tout vienne de Discord et non de Celestia m’a surpris, et … quoi c’est juste un comics et pas une participation au challenge ? Ha mince, moi qui pensais… bon ben tant pis. Allez le lire quand même, c’est la deuxième partie du comics n°50 de la série FiM de IDW comics.
 
Bon, allez maintenant on va vraiment faire nos critiques. Attention, elles risquent (non en fait c’est certain) de spoiler les fictions. Nous vous conseillons donc de lire les fictions avant de lire les critiques.
 

 
EphelI : une nuit de plus - 5223 mots
https://docs.google.com/document/d/1U0WDLaGPBS3tWsW2eKRzGILDyKIIcs7jXKVvCre6P7s/edit
 
Critique Inobi : Une fiction qui s'intéresse aux réaction du royaume lors de l’absence de Celestia. On y suit principalement Luna qui va tenter de gérer le mécontentement de la population. Elle va traverser Equestria, et même visiter une autre dimension, afin d’aller chercher les anciens élèves de Celestia. Tout se termine avec le retour de Celestia et l’explication de ses raisons d’être partie.
L’un des plus gros défaut de cette fiction est la capacité de Luna à défier les lois de l’espace temps. En une journée, elle va faire l’aller-retour entre Canterlot et l’empire de cristal, faire reconstruire un balcon et visiter le monde d’Equestria girls. J’ai vraiment eu du mal à l’accepter.
L’intervention de Zecora, bien qu'intéressante au début, est très vite résolu en la mettant en prison sans raison valable selon moi, le seul intérêt étant de pouvoir nous garder jusqu’à la fin cachée les raisons du départ de Celestia.
J’ai vraiment eu l’impression que l’intervention de Sunburst était inutile, même si la fin vient la justifier un peu. De plus, tout semble indiquer qu’il était mauvais en connaissance théorique, hors dans le show il est dit qu’il a de très grandes connaissances, mais qu’il est incapable de les appliquer en situation.
Les raisons du départ de Celestia sont à la fois compréhensibles, mais un peu trop extrêmes selon moi. L’idée qu’elle ait voulu tester ce qu’il se passerait si elle disparaissait n’a selon moi pas lieu d’être, car cela est déjà arrivé plusieurs fois dans la série. De plus, la réaction de Luna après avoir appris les véritables intentions de sa soeur m’a semblé immature.
Je pense que le choix de cacher les raisons du départ de Celestia alors qu’il est clair que Luna est au courant dès sa rencontre avec Zecora n’aide pas le lecteur à rester dans l’univers. Je comprends ce qui a été tenté, c’est-à-dire d’essayer de faire deviner au lecteur les raisons du départ de Celestia, mais je n’ai pas l’impression que ce soit réussi. Peut-être est-ce dû au fait que je suis arrivé en attendant une Celestia à la plage, et que je me suis retrouvée avec une Celestia donneuse de leçon.
Pour finir, un élément qui paraissait critique dans la fic à disparu en plein milieu. Au début de la fiction, Twilight semble inquiète pour l'environnement à cause du manque de luminosité, et qu’en une vingtaine d’heures, toute la végétation Equestrienne risquait de mourir. Je ne suis pas botaniste, mais je pense que les plantes peuvent survivre un peu plus longtemps que ça sans lumière. Une autre chose qui me gène, c’est pourquoi Twilight ou Cadence ne lève pas le soleil, ou même six licornes choisis au hasard comme c’était le cas avant l’arrivé des deux princesses ? (L’explication de Luna qui ne lève pas est donnée dans la fiction).
 
Bref, l’idée d’une Celestia testant son royaume est intéressante, mais j’ai eu beaucoup de mal avec l’exécution. La fiction aurait peut-être mieux marché en dehors du challenge, mais le fait que l’on sache que Celestia soit partie de sa propre volonté dès le début gâche un peu la surprise de la fin.
 
Critique Bro-nie : La fic part en se tirant une balle dans le pied : si cacher les raisons du départ de la Princesse solaire aurait fonctionné dans n’importe quel oneshot utilisant ce thème, nous sommes ici devant une fic de commande, qui doit respecter une trame pré-écrite, soit le fait que la fuite de Celestia était volontaire. Ainsi, on peut bien empiler artificiellement autant de tension qu’on le désire, l’intérêt est fortement limité : on connaît déjà la fin. Et si connaître la fin n’est pas un mal en soi (sinon toutes les tragédies classiques peuvent aller brûler dans un coin) ça l’est si on essaye de cultiver un élément de surprise.
 
On suit principalement Luna, et une kyrielle de personnages secondaires (Zecora, Sunburst, Sunset) qui essayent de résoudre le problème. Il y a un effet un peu théâtral avec ces personnages qui se succèdent sans vraiment de lien les uns aux autres, et je ne peux que tiquer de voir Luna monter au pinacle la nécessité du Soleil, pour reculer devant la foule hostile à Sunset. S’il y a bien une Princesse que je ne vois pas prompte au compromis, c’est bien Luna. Elle envoie d’ailleurs Zecora au cachot pour de simples paroles de doute. Et derrière, elle laisse la force à la foule plutôt que de leur imposer temporairement une Sunset maîtresse du Soleil.  
 
La fin est..assez surprenante. Si la raison du départ de Celestia en vaut une autre (un test), voir Luna remettre en question le fonctionnement même des institutions, là encore, me semble plus proche de l’OOC que d’une pensée digne de la princesse de la nuit. J’ai également l’impression, à en juger par la construction de la fic, qu’Ephelli a manqué de temps, et a précipité la fin, ce qui expliquerait ce sentiment d’inachevé, tant en structure qu’en contenu final.
 
Critique AuRon : Cette fiction, malgré un rythme quelque peu inégal, parvient tout de même à conserver son voile mystérieux sur les raisons de la disparition de Célestia. Ce n’est vraiment qu’à la scène finale que l’on comprend le pourquoi du comment, même si l’arrivée de la monarque est plutôt prévisible. Je suis tout de même assez curieux de l’échelle donner à Equestria selon EphelI, car même virtuellement parlant, sans facteurs contraignants, Luna aurait difficilement pu réaliser toutes ces actions en 20 heures, surtout que la scène avec Sunburst est un peu… sans réelle importance, et c’est un peu étrange de voir la licorne sans connaissances magique. D’ailleurs, la mise en garde de Twilight sur les conséquences de la disparition du Soleil sont complètements ignorés dans le reste de la fic.
J’aimerai également aborder la façon qu’à Luna de traiter le peuple équestrien. Pour une princesse, ses actions et jugements sont un peu précipités. Quelques bases en politiques sont tout de même bafouées, comme le fait qu’elle les juge assez crûment de vive voix. D’ailleurs, les poneys sont en panique assez rapidement et étrangement. Certains ont même des cernes. N’ont ils pas dormi de la nuit ? Car techniquement, c’est à peine l’aube, et déjà une foule inquiète et vindicative tonne aux portes du palais.
L’apparition de Sunset Shimmer, est cela dit bien mise en scène, même si compter sur une expatriée, presque hermétique à son peuple est un peu… enfin c’est ce mettre le fusil en bouche. Par contre l’apparition de Zecora est quand même hilarante. Une noir devant le palais ? Au poste ! Elle parle mal à la princesse (pourtant, elle parle vrais) ? En prison ! Cela dit, cela permet d’amener un élément du dénouement.
Pour finir, parlons de la fin (lol). Le dialogue final est intéressant dans ses révélations, mais il est assez plat, voire un peu mort. Les princesses n’ont pas beaucoup d’expressivité, où sinon, unilatéralement comme pour Luna. Pour terminer, je dois dire que malheureusement, pour quelqu’un comme EphelI dont j’apprécie généralement le travail, cette fiction ne lui rend clairement pas justice. J’accorde donc 1 point.


Moon Rise : Êquine. - 1967 mots (sic)
https://docs.google.com/document/d/1_qXf2KKQ8cnDc90kMGqS-WOedetMlHjAUbDUgcmNjGM/edit
 
Critique Inobi : L’idée de la lettre est plutôt intéressante, mais j’ai eu beaucoup de mal à comprendre qui parle. L’ensemble est assez bordélique, bien loin de ce que je m’attendais d’une lettre de Twilight à la princesse Celestia.
J’ai eu beaucoup de mal à comprendre les raisons du départ de Celestia, du déroulement des événements. La plupart des idées ne semblent qu'effleurées, et le vocabulaire des fois extrêmement recherché n’aide pas à comprendre l’intégralité de ce qui est développé.
Je ne suis pas certain qu’écrire une seule lettre soit la meilleure façon de nous donner l’histoire. Un schéma classique aurait pu marcher, mais je pense qu’un échange de lettre aurait été préférable. Tu aurais ainsi pu nous présenter ce que ressent Twilight, mais aussi les sentiments de Celestia de manière plus claire.
Je n’ai pas grand-chose d’autre à dire, car je n’ai pas l’impression d’avoir tout compris à la fiction.
 
Critique Bro-nie : Illisible
 
Critique AuRon : Quel vocabulaire ! Un vrai florilège de mots exotiques, qui malheureusement sont parfois employés de la mauvaise façon. La conjugaison est quelque peu bancale. Parfois, le subjonctif passé aurait mieux convenu plutôt que le passé simple. Le choix d’une lettre écrite est quant à lui très intéressant. Il permet une large ouverture à diverses situations et c’est un point fort de cette fic. Malheureusement, Moonrise ne joue pas toujours avec les règles qu’il s’est imposées. Une lettre avec des dialogues est peu naturelle et nous fait oublier que cela en est une. D’ailleurs, ça amène la confusion sur qui écrit à la base. Il aurait peut être mieux valu de résumer ces phases du moins, plus qu’elles ne l’étaient déjà.
Malgré un beau langage, il est souvent trop ampoulé pour certaines situations quasi banales, après, cela aurait pu correspondre à Twilight si elle possédait une pâte lyrique. La touchante prise de sentimentalisme de Célestia par le biais de Zécora est touchante et très mignonne, malgré que le thème du pouvoir soit fait et refait. J’aurais bien aimé être surpris pour le coup, mais le truc fait bien le taff.
Pour conclure, c’était une fic sympathique, mais ardue à comprendre, je lui accorde 2 points.


LtZip : Où est-elle ? - 5714 mots
https://docs.google.com/document/d/1BJgQoRYHUDhx-5MeQ-dSqA79KeH3Bd3CC05qbk_l0yA/edit
 
Critique Inobi : Comme les autres fictions, LtZip nous fait vivre les réactions du peuple Equestrien à travers la journée de Luna. L’ensemble me paraît plutôt bien maîtrisé, même si le passage de Twilight en mode détective m’a semblait un peu lourds, mais cela reste plus que correcte. La longue tirade d’Applejack suite à la disparition de la lumière est elle aussi difficile à lire.
Au niveau de l’histoire, LtZip nous donne certaines pistes qu’il laisse libres, comme la chose ayant attaqué le garde, ou les paroles chtuluesque d’un poney de la foule. Rien ne parait vraiment hors de propos, et la fiction s’enchaine assez naturellement. Je n’ai vraiment pas grand-chose à dire là dessus.
Les raisons du départ de Celestia sont amenées de manière suffisamment subtile, et comme Twilight j’ai eu du mal avec l’excuse du somnifère, mais la vraie raison est assez amusante, même si techniquement c’est plus une journée de merde après un bon moment. On en sait suffisamment pour s'imaginer ce qu’il s’est passé sans que ce soit dit. Les petits sous-entendus entre les deux soeurs à la fin sont naturels. Bref, je ne trouve pas de grands défauts.
L’apparition de Zecora est elle un peu moins fluide, mais est correcte. L’idée qu’elle soit l’une des seules à savoir soigner une alicorne me gêne un peu, et ça aurait gagné à être plus une confidente de Celestia, mais c’est vraiment mineur.
Surtout qu’il faut parler du meilleur personnage de la fiction, cette petite servante qui dans ma tête a parcouru tout Equestria en hurlant “Princesse” avec son plateau de thé sur la tête. Le personnage est simple, et son histoire pourrait même être considérée comme triste, mais la façon dont elle est présentée est hilarante.
Pour moi, cette fiction est la meilleure du lot.
 
Critique Bro-nie : Une chose qu’on ne peut pas retirer à zip, c’est son sens du rythme. cette fic, est avec celle d’Inobi, clairement celle qui est la mieux maîtrisée en termes de fluidité, tout s’enchaîne naturellement, comme si l’on suivait un épisode, avec ses plans et ses scènes bien découpées. La fic est drôle (l’anti zèbrisme primaire de la foule, et le “porte mes poulains !” m’a fait éclater de rire), avec de nombreuses références (cthulu fhtagn !), et la raison de la fuite celestienne, pour une escapade amoureuse, me semble tout à fait crédible. Le dislestien fondamentaliste que je suis grince bien des dents sur le dédain jeté par la Princesse sur ce ship quand il est annoncé dans la fic, mais je saurais ravaler ma haine.
 
Une fic maîtrisée de bout en bout, pas nécessairement simple, mais clairement efficace. Ma grande gagnante personnelle, en première place, donc, puisqu’Inobi est de fait, hors classement.      
 
Critique AuRon : Si je m’attendais à ça. LitZip a réussi à donner tort à tous mes pressentiments. Moi qui m’attendais à quelque chose de très moyen au mieux classique, je me retrouve avec une fic qui prend beaucoup de risques. Luna est des plus bad-ass, et sa théorie des astres est alléchante. La scène finale est hilarante et le tout se goupille agréablement comme du bortsch russe. Ce que je pourrais maintenant lui reprocher : La foule à laquelle s’adresse Luna est trop WTF. LtZip nous plonge dans une atmosphère sombre et Lovecraftienne pour ensuite nous sortir des répliques comme “Porte mes poulains !” c’est un peu du cassage d’ambiance, surtout qu’aucune réplique de la foule n’est sensée. Le contraste entre les deux extrêmes est trop inégal. Il y a également un problème d’enjeux. Le soleil disparaît, c’est la panique, les servantes vont à l’asile et se transforme en Mme Irma, c’est cool. Mais alors que Luna insinue qu’elle et sa soeur sont les garantes des astres qui les protègent d’une corruption Chtulienne cosmique, on retrouve sa soeur se faisant une IVG. Y a comme qui dirait, un suspens insoutenable pour ça. Genre la fin du monde tout ça.
Pour finir, c’est ni plus ni moins la fic que je recommande pour ce challenge, à laquelle j’accorde 4 points.


Zapfire : Le titre est comme Celestia, il a disparu - 8261 mots
https://docs.google.com/document/d/1523mli669MtyjvXHWWrG1Cz0tSYLhYKnG5Eam31Bm7U/edit
 
Critique Inobi : Une fiction très inégale. On alterne des parties très travaillées avec des passages vraiment bancals. Le passage avec les mane6 qui arrivent qui découvre le problème par exemple fait très peu naturel, limite forcée, alors que le premier passage avec Vinyl est parfaitement maitrisé.
Cependant, on frise avec le hors sujet, la princesse Celestia ne prenant pas un jour de repos, mais s’isolant plutôt, car elle a été infectée par Nightmare, l’entité présentée dans l’arc Nightmare Rarity du comics. Cependant, le traitement est correct.
L’histoire part à certains moments dans un humour assez surréaliste, surtout avec Pinkie qui a découvert la position de Celestia en brisant le quatrième mur et en ayant lu la fin. Cependant, même s’il m’a surpris, il n’est pas gênant. Les gardes qui débattent pour savoir s’il fait jour ou nuit ou le cheminot qui ne sait pas quel tarif appliqué sont extrêmement amusant.
Cependant, je trouve étrange que Vinyl ou Octavia ne connaissent ni Pinkie, ni Twilight alors que les deux musiciennes habitent ponyville (épisode 100) et que Pinkie connaisse tout le monde à Ponyville. Pareil pour Vinyl qui a été présenté à Starlight par Twilight.
À certains moments, on se perd un peu dans le déroulement de l’histoire, et je me suis même perdu au moment où Vinyl et Octavia suivent Derpy.
Cependant, la fiction reste très correcte, si l’on oublie les nombreuses fautes d’orthographe ou de grammaire.
 
Critique Bro-nie : La fic part sur une idée intéressante : dégager les Mane 6 de leur habituel statut d’héroïnes pour en coiffer Octavia et Vinyl. Mais en ce cas, je ne comprends pas le choix de cette longue introduction où on suit Twilight et les filles, et où les scènes humoristiques à base de “y fait nuit ou y fait jour” qui alourdissent le récit au-delà du nécessaire. On pouvait très bien conserver la petite introduction sur Celestia qui s’en va, et enchaîner sur les musiciennes. Quitte à transformer les Mane 6 en secondaires, autant aller jusqu’au bout et ne les faire apparaître qu’à la toute fin.
La raison du départ de Celestia en revanche, est ni plus ni moins qu’un hors sujet : elle ne décide pas de s’offrir des vacances, elle est infectée par le parasite Nightmare.
Enfin, la fic comporte beaucoup trop d’erreurs d’orthographe, de grammaire ou même de sens (pourpre ne veut pas et ne voudra jamais dire violet en français) alors qu’une simple relecture ou utilisation de correcteurs aurait empêché tout cela. Dommage.
 
Critique AuRon : Clairement une fic qui sort du lot. Malgré des dialogues assez peu naturels au début, on voit que la fic revient rapidement sur les rails. L’idée que les Mane 6 ne soient pas protagonistes de l’histoire était un pari risqué, malgré tout, le choix semble payer. Une fic assez inégale sur la qualité de ses scènes. On a parfois des scènes très bien décrites et écrites pour trouver l’inverse deux lignes plus loin.
À titre personnel j’ai adoré. L’Ambiance est là, les personnages de Vinyle et Octavia sont respectés (quoique Octavia soit un poil trop vulgaire ^^). Whooves qui arrive tel un vendeur de shit à la sortie d’une boîte est assez hilarant. La scène sur le toit est par contre surréaliste et l’argumentaire du Docteur un peu simple, même si le “drop the mic” est juste parfait. Ce serait pour ma part cette scène et celle d’introduction qui font un peu tache avec le reste, la scène d’introduction étant un peu longue pour ce qu’elle est. Pour rester dans le négatif, Derpy est d’abord une terrestre pour ensuite se transformer en pégase sans aucune transition. Vinyle sort d’on ne sait où sur la scène finale et Twilight est un peu pauvre dans ses suppliques.
Cette fic est un de mes coups de coeur du lot. Je lui accorde 3 points, car je suis acheté. Elle se sera battue un moment avec celle de LtZip.


Inobi : La reposante journée de Celestia - Hors concours - 4451 mots
https://docs.google.com/document/d/1eRzFBdDIwp9ong7fJFXfWdt6AWMkc7UUevQthpRFqgk/edit
 
Critique Bro-nie : Fic courte mais bien menée, avec le choix de suivre Celestia de bout en bout dans sa journée ras-le-bol, et sa retraite de 24h chez Zecora. Quelques passages me la font sembler quelque peu OOC (je ne vois pas une Celestia qui ragequit s’amuser comme une pouliche à sauter de caillou en caillou; ou s’imaginer une aventure elderscrolesque quand elle traverse les mines), mais l’essentiel est là, et le lore est révélé avec assez de talent pour que tout passe par petites touches, du passé de Zecora à la relation entre la Princesse et son garde, en passant par sa possible grossesse. Je pourrais tiquer sur le langage très familier de la Princesse, mais admettons : elle est en privé, et passe une sale journée.
Ensemble très solide.  
 
Critique AuRon : Une fic sympathique au plus. Mais il y a clairement un problème d’enjeux derrière la disparition de Célestia. Disons que le côté Slice of Life est sympathique, mais Célestia ne se demande jamais, elle qui est un peu pointilleuse, si son absence va créé quelque sorte de schisme social avec la population où quoi que ce soit d’autre. Sa disparition n’a littéralement aucune conséquence et c’est un peu triste. Bon après, on retrouve bien notre mémère lorsqu’elle est chez Zécora. l'ellipse dans la hutte est un peu sauvage cela dit, ça ne fait pas très naturelle et on voit que les deux scènes sont rattachées par ce petit bout. Sinon le sous-texte est impeccable lui. Si vous n’êtes pas trop con comme moi, vous vous rendrez vite compte du pourquoi du comment à la première lecture.
 
Note d’Inobi : Une fiction que j’ai écrite à l’origine pour essayer de motiver un auteur, mais qui est selon moi au final un petit truc sympa que j’ai pris plaisir à écrire. J’avais vraiment envie de donner un retour en enfance à Celestia, même si je l’ai peut-être poussé un peu loin. Pour le langage peu châtié de la princesse, il n’y a pas qu’elle qui est en vacance ^^.
En réponse à Bro-nie : Le retour à l’enfance est peut-être un peu violent, mais j’avais vraiment envie de lui faire ce moment en mode grosse gamine.
En réponse à AuRon : Celestia fait un burn-out. Elle n’en peut plus et s’enfuit. Elle a un moment de doute (à la sortie de la mine), mais elle n’a plus la force de retourner à la capitale pour la journée. De plus, ça fait plusieurs jours que Luna lève le soleil (je sais c’est difficile à accepter pour toi) et elle est parfaitement au courant que sa soeur va mal. Elle était donc prête à réagir en cas de besoin, et avait prévu cette éventualité et prit les dispositions qui s’imposent, ne serait-ce qu’en prévenant Zecora. Ce n’est pas pour rien que Celestia dort (enfin) après avoir bu le thé. Et pour l'ellipse, je voulais que le lecteur se sente un peu perdu, comme Celestia qui se réveille.
 

 
Podium (ben oui, il en faut un)

 

 
Podium Final :
Premier : LtZip
Second : Zapfire
Troisième : EphelI
Quatrième : Moon Rise
 
Merci à eux pour leur participation.
 
Et puisque vous aussi vous avez le droit de vous exprimer, voici un petit sondage afin de nous donner vous avis : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfudNBiFTgo74GWoRDVxdopZn70FtyzRSzgmRDIpCLpmUeGmA/viewform
 
Bon, ça ne vous empêche pas de laisser des commentaires ici aussi ^^.

Rosycoeur 9 381

Les changements d'orthographe et de grammaire


(Au cas où)
 
Comme vous le savez, il y a eu plusieurs changements de l'orthographe et de la grammaire ces derniers temps. Des changements qui paraissent parfois si aberrants que beaucoup de gens en sont indignés, crient à l'incompétence de ceux de l'Académie française. Ces modifications ne m'enchantent pas vraiment aussi, mais il vaut mieux tenter d'être objectif, je suppose ?
Dans cet article, je donnerai à chacun des deux camps (contre et pour respectivement) un argument. Oui un. Parce que je suis flemmarde, que je n'ai eu l'idée de cet article qu'aujourd'hui et que j'ai envie de le publier là, même si j'aurait mieux fait d'attendre pour le travailler et tout et tout pour fournir un article entier au lieu d'un morceau qui n'a que le mérite d'avoir des images. Mais tant pis, je fais ce que je veux même si c'est pas bien ?
Et puis, si vous êtes insatisfait, vous pouvez débattre en commentaires. Les débats sont plus enrichissants qu'un article, même s'ils sont souvent démarrés par ce dernier. Bref.
 
Ça devient de plus en plus compliqué...


De base, ces changements servent à faciliter ceux qui sont en difficulté avec la langue française. Personnellement je ne les aime pas trop, mais j'ai plutôt des facilités en grammaire donc je ne sais pas comment vont ceux qui ont du mal.
Le problème, c'est qu'à force de changements, on ne s'y retrouve plus.
Si bien qu'en annulant certaines choses, on finit par avoir des problèmes grammaticaux qui s'ajoutent. Les parents sont anxieux et les professeurs sont complètement déboussolés.
Même si la langue française se montrera plus indulgente tant qu'il y a une explication, ça devient vraiment compliqué. D'ailleurs, je pense que cette possibilité d'accepter certaines choses si justifié est confusante...
 
Le français est une langue vivante !


A quoi en serons-nous si nous avons refusé toute modification de la langue de Molière ?
Au stade actuel, notre façon de parler serait un véritable dialecte si des gens de la Renaissance nous entendaient.
La langue est changeante, c'est normal qu'il y ait peu à peu des modifications. Le contraire ? C'est une langue morte. Et puis, après tout, elle est faite pour être parlée. Et ça, c'est beau.
 
Et donc...
Oui, c'est tout. Ce n'est pas mon meilleur article, et la partie pour est plus courte que la partie contre. Tant pis.
Mais je dois conclure ça par une remarque :

A mon avis, il n'y a personne qui va se plaindre car on ne respecte pas les nouvelles règles. ... au contraire de ceux qui sont atterrés par elles. Mais la résistante opposée par l'enseignement, les parents et les gens en général arrive à conserver les règles originelles.
Et donc sur ce site, que devons nous faire ?
Je ne sais pas.
Quoi, tu n'apportes même pas de réponse ?
Bah, les gens font ceux qu'ils veulent ? C'est comme ceux qui utilisent les termes VO et ceux qui emploient les termes français. Je veux dire, je ne vais pas les en empêcher !
Allez, salut.

Ivory 7 379

Le Guide du Bourlingueur Avisé

Bonjour ou bonsoir à tout le monde.
Il arrive, lors de la plupart des fictions, que vos personnages aient à voyager. Et dans ce cas, vous avez deux solutions : soit vous ne vous embarrassez pas d'un voyage que vous esquivez habilement d'une ellipse (avouez, tout le monde a déjà eu recours au "Trois jours plus tard, ils furent arrivés"), ou bien vous tentez d'intégrer des éléments de voyage dans le but de rendre votre fiction plus consistante. Je suis partisan de la seconde solution : un voyage doit apporter des souvenirs, sinon autant rentrer chez soi. Je vais donc faire un article, comme vous l'aurez compris, sur les voyages dans la fiction.
I. Les voyages forment la jeunesse
1. Les moyens de transport
 En effet, n'oubliez pas que même si certaines bases sont utiles, il est toujours sympathique de voir de la diversification dans vos moyens de transports. Par exemple, pour voyager en vol, vous pouvez voler (si vous êtes un Pégase). Vous pourriez aussi utiliser une machine volante ayant une certaine chance de s'écraser au sol (dans le cas où vous connaîtriez quelqu'un capable de concevoir une telle machine, ou si vous vous appelez Pinkie Pie). Et si vous souhaitez faire grande impression, deux choix possible : le carosse tiré par des gardes royaux (mais coûteux), voire la montgolfière et ses dérivés (arriver en Zeppelin fait toujours bonne impression).De même que pour le voyage sur terre : il est possible d'utiliser les sabots, mais également les carrosses, par exemple.Souvenez-vous que vous pourriez faire n'importe quoi, tant que cela est cohérent avec votre univers et sa technologie, magie ou technomagie, ainsi qu'avec le personnage se servant de ce moyen de transport. Ainsi, souvenez-vous qu'il existe un train et un hélicoptère dans le dessin animé, donc des machines à vapeur et électriques. Ce qui signifie qu'une voiture est possible, ainsi que d'autres variantes plus exotiques : ainsi, pour votre antagoniste excentrique, cruel et riche, nous pourrions imaginer le Prototype de Déplacement Volta, le PDV, dont l'énergie est tirée des mouvements provoqués par des décharges électriques dans une victime attachée sur une plaque de métal conducteur...
Servez-vous de votre imagination, encore une fois, tant que cela est crédible avec l'univers et le personnage s'en servant. Ainsi, réservez le PDV à des marginaux dont il est préférable de ne pas connaître l'existence.
2. En cas de problème...
Votre voyage peut être facilement interrompu. Par exemple, une avalanche pourrait retarder l'ascension de la plus haute montagne d'Equestria. Des troubles politiques dans la ville où les héros se trouvent pourraient les empêcher de prendre leur train. Pire encore, l'un d'eux pourrait avoir oublié le pousse-café, indispensable pour terminer un repas en beauté !
Mais n'oubliez pas que ce genre de problèmes peuvent générer une aventure à eux tout seuls : poussés à devoir fuir l'avalanche, vos courageux alpinistes pourraient avoir à explorer une grotte, devenant en réalité un grand complexe souterrain ; l'un de vos héros charismatiques pourrait contenir une manifestation causée par les troubles politiques ; et ainsi de suite.
3. Mon conseil : création de voyage
Voilà un petit conseil qui, comme la plupart des choses que je laisse ici, me vient des jeux de rôle. Ceci vous permettra de concevoir un voyage sans trop de problèmes et sans avoir à faire une ellipse du type "Il ne se passa rien pendant trois jours". Tout d'abord, prenez une feuille de papier (ou un document Word, je ne suis pas chien) et notez le point de départ, le point d'arrivée, et le mode de transport de votre personnage. Ensuite, notez ces catégories :
- Météo
- Aide
- Pilote
- Embuscade
- Ennemi
- Refuge
- Accident
- Perdus
- Danger
- Piège
- Obstacle
- Rencontre
- Poursuite
- Secret.
Une fois ceci réalisé, notez deux choses en rapport avec le trajet effectué, le mode de transport et la catégorie : par exemple, "Découverte", "Bateau" et "En direction des Terres des Griffons", cela pourrait donner "Le bateau s'est échoué sur une île non répertoriée" tout autant que "un naufragé faisant des appels au bateau". Dans Pilote, marquez des événements que vous estimez important pour le déroulement du voyage, des étapes qui seront obligatoires (marquez donc obligatoirement "Arrivée" dans cette catégorie). Ensuite, faites des petits papiers où vous marquerez ceci, mélangez tout vos papiers, et tirez au hasard jusqu'à ce que vous ayez tiré tout les papiers Pilotes. N'hésitez pas à refaire le tirage ou à intervertir les places de deux événements si vous trouvez cela illogique ou pas assez long.
Ensuite, triez un peu : parmi ce que vous avez obtenu, existe-t-il des choses qui n'affecteront aucun des personnages principaux ou le voyage ? Si oui, retirez-le ou changez-le : chaque étape du voyage doit imprimer un souvenir, sinon autant rester chez soi. "Affecter" a cependant plusieurs sens : vous devrez montrer que ce détail peut avoir une importance capitale pour la suite : si vous ne le précisez pas, le lecteur le considérera comme inexistant. Ainsi, si Twilight est mécontentée d'un retard pris, montrez-le dans ses comportements, ce qu'elle dit, et faites-lui ruminer cela pendant les quelques temps après le retard, ce qui peut modifier nombre de facteurs.
Et une fois que ceci est fait, vous pouvez écrire et développer sur chaque événement pour obtenir un récit de voyage mouvementé, mais intéressant.
 
II. En terre inconnue
 Lorsque votre (vos) personnage(s) est (sont) arrivé(s) dans un lieu qu'il / elle (ils/elles) ne connait (connaissent) pas, il est toujours préférable que vous , l'auteur, ayez une longueur d'avance. Parce que si vous vous dites "Bah ! Je vais improviser la civilisation Minotaure, et les lecteurs n'y verront que du feu" , alors c'est la porte ouverte aux incohérences. Je vous conseille donc d'aller chercher dans mon article précédent la création de société, et de vous baser dessus pour avoir quelque chose de différent d'Equestria.
Notez que ces conseils s'appliquent autant pour les autres terres que les univers parallèles (Equestria Girls, par exemple). N'oubliez pas d'adapter tout ceci en conséquence.
1. Le premier contact
 N'oubliez pas que la première forme de vie intelligente ne connaît pas forcément la langue : qui dit que les Zèbres, les Batponies, les Minotaures, les Changelins, les chevaux Séoulites ou les Griffons parlent la même langue de base que les poneys Equestriens ? Par conséquent, si votre personnage ne connaît pas la langue, il peut toujours tenter le langage des signes, mais attention ! Les coutumes sont différentes, et donc les signes pourraient l'être également : en Grèce, par exemple, lever le pouce est un signe de grossièreté, au même titre que si vous leviez le majeur. Alors attention aux bourdes.
Rappelez-vous également que l'une des méthodes les plus simples pour se faire accepter si vous ne connaissez pas la langue est l'imitation de choses que vous semblez importantes. Cela se voit plus particulièrement lors des repas ; et même si vous n'arrivez pas à faire bonne impression, on se rendra compte que vous faites des efforts, c'est déjà.
2. L'adaptation
J'ai parlé plus haut de l'adaptation au premier contact ; cependant, le diction "La première impression est capitale" est fausse.En réalité, l'humain réagit et se conditionne à ce qui lui est étranger à partir de trois visions : il est donc important, si l'on cherche à faire bonne impression, à rester à peu près convenable les trois premières fois.
Autre rappel, n'oubliez pas d'insister sur les différences dans la société, mais aussi géographiques. Par exemple, si vous allez dans un pays au climat chaud et humide, il y a de fortes chances que vous soyez terrassé par la chaleur, ou bien que la pluie réduise à néant vos possibilités de faire quoi que ce soit de constructif à l'extérieur. Plus particulièrement si vous y allez à la mauvaise saison. Pour vos personnages, c'est pareil : pensez donc à la météo différente pouvant déstabiliser, ou bien au décalage horaire, voire au mal du pays...
3. Le retour au pays
 En général, lorsqu'on explore une terre inconnue, on a tendance à revenir avec des souvenirs matériels pour se rappeler plus facilement des bons moments. C'est malheureusement aussi vrai volontairement que non : vos héros ont, si ils ne se sont pas protégés, peuvent souvent revenir avec des parasites, des maladies ou d'autres problèmes exotiques. Ceux-ci, pourtant bénins contre les populations locales (qui savent comment s'en protéger), se révéleront donc être de véritables fléaux dans notre bonne société Equestrienne, se propageant à toute vitesse. Pensez donc, si vous voulez faire réaliste ou bien si vous souhaitez pimenter un peu le voyage, à rajouter diverses maladies pouvant s'en prendre aux imprudents. Et en plus, ça finira en général par se terminer en catastrophe, soit de nouveaux enjeux pour les chapitres à venir.
III. Registre d'écriture : le Pulp
Le Pulp est ce qui donne plus de goût aux jus de fruits.
Ok, c'est un jeu de mot minable, vous pouvez revenir, je n'en ferais plus. Le Pulp est en réalité une catégorie de fiction que l'on trouvait dans certains magazines lors des années 50 : les héros se battaient en général contre des nazis, des japonais (pour les américains) et les héros sont supérieurs aux personnes normales. Il est à noter que ce genre peut sembler cliché, mais est toujours, du moins de mon point de vue, intéressant à lire lorsqu'on le maîtrise bien.Si vous voulez une idée, certains albums de Tintin (je pense notamment au diptyque Les 7 Boules de Cristal / Le Temple du Soleil) pourrait incarner cet idéal. Un texte Pulp doit être composé d'Aventure, d'Exotisme et d'Héroïsme.
1. Aventure
Nos héros sont des héros dits "classiques" : au dessus des mortels communs, ils ont tendance à se rire de l'adversité(sans pour autant passer par dessus), quand bien même celle-ci est colossale, pour être finalement (en général) ridiculement héroïques. Pourquoi simplement jouer des pattes et des sabots pour estourbir une bande d'antagonistes mineurs lorsqu'on peut tout simplement tirer le tapis pour les faire tous choir ? Un duel à l'escrime, ce n'est pas forcément passionnant. Le même duel, sur le toit d'une locomotive, est d'un seul coup beaucoup plus palpitant. Pour chaque scène de conflit, faites interagir avec le décor de manière à trouver des solutions innovantes et originales à vos problèmes. Je ne dis pas que votre héros devra assommer votre adversaire avec un piège digne de Vil Coyote, mais simplement lui dire "Là bas, derrière toi !" en tendant le sabot et ensuite, l'estourbir sera toujours plus remarqué et apprécié.
La découverte de lieux anciens
En général, on peut assimiler au Pulp la découverte de lieux antidéluviens. Ce sont les récits de découverte d'Eldorado, des cités incas, d'Anghkor qui donnent de grands souvenirs, surtout si le récit et la description sont ciselées. N'oubliez pas de montrer les ravages du temps sur ce monument, même si il a été glorieux, en vous basant sur ce qui l'entoure. Une cité dans un souterrain ? certaines parties sont inaccessibles pour cause d'éboulement. Une tombe en plein désert ? Ne négligez pas le sable qui, en quelques milliers d'années, peut éroder la pierre aussi bien qu'une lime. Et ainsi de suite. N'oubliez pas de laisser la preuve que des protections contre les intrus étaient envisagées, sans toutefois tomber dans le piège éculé de la "Malédiction". Soyez originaux : la tombe du Premier Empereur de Chine a été recréée comme une carte de Chine, avec du mercure pour les fleuves, ce qui fait que personne ne peut y venir sans succomber, même aujourd'hui !
2. Exotisme
Une partie de chasse ?
En général, la société Equestrienne refuse et ne tolère pas le meurtre d'une espèce intelligente, animale ou poney. Mais souvenez-vous que certaines sociétés ont des règles différentes. Quoi qu'il en soit... Les défis sont souvent au coeur des récits Pulp. Je pense notamment au Tour du Monde en 80 jours qui, bien que pas à la bonne période, sait montrer un challenge intéressant pour ce gentleman qu'est Phileas Fogg. Pensez toujours à amener une amorce captivante, et ensuite à faire interagir cette amorce avec les éléments qui font couleur locale, sans cependant faire cliché. Par exemple, inutile pour votre héros de devoir galoper sur la Tour Eiffel chez les Griffons, mais si il se perd dans les forêts Indiennes (insérez l'ethnie de MLP qui vous plaira) et qu'il est obligé de se battre contre un tigre pour prouver sa valeur, là c'est intéressant.
3. Héroïsme
Comme dit plus haut, les héros sont plus forts, plus malins ou plus charismatiques que le commun des mortels. Une nouvelle astuce piquée au jeu de rôle : séparez les personnes qui ne sont pas les héros en trois catégories : les Figurants (rien de spécial), les Seconds Rôles (pouvant présenter un défi ou donner une aide) et les Principaux (à la hauteur des héros). Si je devais donner une idée, dans Sherlock Holmes, Mme Hudson serait de la catégorie Sbire, et Moriarty de la catégorie Principaux. Ainsi, vous pouvez montrer la différence entre ces êtres supérieurs et le commun des mortels plus facilement.D'ailleurs, n'oubliez pas que comme pour tout héros, peu importe le fait qu'il soit fort, charismatique ou intelligent, il ne sera rien si il n'a pas de personnages secondaires gravitant autour de lui, le supporting outcast comme on dit chez les super-héros. C'est bien beau de sauver le monde, mais le personnage parait beaucoup moins insipide et caricatural lorsqu'il n'a pas d'arc narratif avec d'autres personnages de moindre importance.
Les sociétés maléfiques
Quand j'ai parlé de mon système de création de société, j'ai malheureusement oublié une petite partie : les sociétés maléfiques, ordres secrets, tout ça. Les Illuminatis, les Templiers, mais aussi les Thugs, les Reptiliens, les Skulls and Bones ou toute autre sorte de société secrète est ici présente.Voici donc quelques bases pour ce genre de ligues :
- L'origine
La base même posera le cadre : en effet, ce genre de sociétés est façonnée par son pays d'origine, surtout dans les histoires pulps : cela conditionnera leur mode d'opération, leur quartier général, leur organigramme...
- Le motif
Je doute très honnêtement qu'à l'origine, des sociétés secrètes aient été conçues juste pour pouvoir taper la causette tranquillement. Du moins, si ce genre de société existe, elle ne devrait pas poser de problèmes. Les buts de ce genre d'organisations peuvent être de différents types (ici parmi les plus simples) : dissimuler ou protéger quelque chose, obtenir un pouvoir économique / ésotérique / politique / mondial, protéger et servir une divinité... Evitez cependant l'anéantissement de la planète, je sais que les membres de ce groupe ne sont pas forcément intelligents, mais ils savent en théorie que si le monde est détruit, ils n'y survivront pas.
- La méthode
Ce sont les moyens qu'utilisent votre organisation pour accomplir leur but. Parmi les plus simples : la corruption, la manipulation, la peur, le meurtre (rarement en Equestria)...
- La hiérarchie
Maintenant, tracez un organigramme de la hiérarchie de votre société maléfique, en vous basant sur les choses précédentes. Notez cependant qu'on peut en général se servir de trois catégories : un chef (le commandant suprême de l'ordre), quelques lieutenants (responsables de chaque domaine que contrôle l'organisation : un religieux, un économiste, un cerveau...) et plusieurs poneys de main (poneys, généralement anonymes, engagés par les lieutenants pour faire le sale boulot). Ensuite, vous n'avez plus qu'à être créatifs en fonction du motif et de la méthode.
- Le repaire
Rappelez-vous de l'origine et du motif de votre ordre, avant ensuite de créer un repaire adapté. N'hésitez pas à faire dans le grandiose, sans cependant en faire trop, être en contradiction avec le principe du groupe ou bien brûler les étapes. C'est bien beau de mettre la première confrontation avec un culte vénérant Nightmare Moon dans l'Everfree Castle, mais vous allez décevoir plein de gens si le final se passe dans un marché. Quelques exemples : des lieux célèbres (le Mont Rushmare), des lieux insolites naturels (une vallée perdue), un moyen de transport (un bateau de luxe), un lieu d'ordinaire ouvert au public pour mieux cacher la vérité (bibliothèque, restaurant, entreprise...)
Et voilà, vous avez votre société maléfique !
 
Le petit bonus : Matériel de survie
Si vous avez à vous déplacer dans des lieux hostiles, il est toujours préférable de prendre un kit de survie afin de ne pas être obligé d'avoir à subir de grandes difficultés que vous n'auriez pas eu sans l'équipement adéquat. Nous disions donc, en plus des éléments de base selon votre parcours (comme un piolet pour une expédition en montagne), voici plusieurs versions de matériels de survie, adaptés à une technologie contemporaine.Commençons par le Kit de base : il comprend un sac de couchage, une cantine, de quoi faire de la lumière, une gourde pour une journée, et des rations de survie pour 24h. Le Kit avancé est plus onéreux, mais plus complet : on y rajoute, en plus du kit de base, une boussole, une tente pour deux personnes, une corde, une couverture de survie, un guide de survie, un couteau Griffon (version Equestrienne du couteau suisse, complexe néanmoins à utiliser avec la bouche), une gourde pour deux journées, et de quoi se sustenter pendant 48h. Ensuite, vient le Kit supérieur , comprenant les deux kits nommés ci-dessus, mais avec en plus une tente toutes-saisons pour quatre, un atlas, un kit de premiers secours, un nécessaire à couture, des cordes élastiques, une machette, un poncho de survie et une semaine de rations de survie . Enfin, en cas de problème dans une ville, il peut être nécessaire d'utiliser le Kit urbain ; ainsi, votre personnage pourra se débrouiller si Manehattan est victime d'une infection zombie (entre autres). En plus du Kit de base, il comprend des masques de protection, une carte de la ville, des antibiotiques, des allumettes, une couverture de survie, de quoi faire de la lumière, accompagnés de trois jours d'eau et de nourriture.
Vous êtes libre de ne pas attribuer cet équipement à vos personnages tentant de survivre, mais dans ce cas, je tiens à leur souhaiter personnellement bonne chance.

 
 
Et voilà, cet article est terminé. Je pense que je vais garder cette idée de "Petit bonus" pouvant changer selon l'humeur et le thème, dans le but de donner quelque chose trop court pour faire une partie mais néanmoins intéressant. Je vais également garder la forme, à savoir deux bases sur le thème et un troisième pour expliquer un registre d'écriture associé. J'ignore quel thème je pourrais prendre pour la suite, hésitant entre trois : Bâtir sa Légende , conçu sur les personnages très au dessus des autres poneys et sur le registre épique ; Secure, Contain, Protect se basant sur le pathétique et les diverses protections ; ou I Don't Want to Set the World on Fire qui lui sera basé sur le post-apocalyptique et sur le registre picaresque.Aussi, je voudrais savoir, en plus de vos retours sur cet article, quel article vous préféreriez lire en premier. Merci beaucoup !

Rosycoeur 14 376

Les tags c'est magique


Un jour, Littera Inkwell décida de faire un peu de lecture. D'humeur magique, elle rechercha dans les histoires de MLPFictions.
Notre compère, cependant, fut confuse. Quand elle désirait rire, elle ne semblait tomber que sur des tragédies. Si elle ne voulait qu'une petite histoire rapide et achevée, elle voyait défiler de gros pavés excédant les 100 000 mots. Enfin, quand elle voulait revoir un texte qu'elle avait bien aimé, mais dont elle ne se souvenait que des aventures palpitantes, elle fut bien embêtée.
Quel fouillis toutes ces histoires ! Un véritable bazar ! Il fallait trouver un moyen de les classer proprement, par genre.
Or, elle avait entendu parler du système des "ta gueux". Outre cette faute d'accord qui crèverait les yeux d'Aurora, cela ne voulait pas dire grand chose... mais apparemment c'était efficace.
(Cette légende, trouvée on ne sait où, n'est pas certifiée.)
 
Donc voici un article qui va parler des tags. Oui mais pourquoi ? Pour expliquer leur fonctionnement pardi. Mais il y a déjà ça dans l'aide ! J'ai envie d'approfondir.  Mouais... ce n'est pas beaucoup. Tu ne peux pas faire des tutoriels plutôt ? Certes cher ami imaginaire, mais j'ai un argument infaillible qui détruit tout ! Quoi donc ?
 

(Ouah, l'argument de ouf.)
A noter que cet article doit une de ses qualités par la présence d'imaaages, qui en plus sont assez spécifiques (en gros ils ne couvrent pas tout ce qu'on peut trouver dans un tag). Mais c'est cool.
J'utiliserai les descriptions du centre d'aide.
 
I - Les tags "de caractère"
Ce sont les tags qui donnent le trait de l'histoire et qui veulent dire quelque chose.
ROMANCE
premier dans la liste, premier dessiné, premier cité
"Une histoire ayant pour thème principal une relation amoureuse entre les personnages."
La première fanfic de ce site est une romance, traduite par Lostrios. C'est tout bête et je ne pense que quelqu'un puisse hésiter à le mettre. Je pense que tout est déjà dit en haut. Ne mettez pas de tags Romance s'il n'y a que des amitiés ou juste parce qu'il y a un couple de personnages de fond ou même de personnages importants mais secondaires.
Mais imaginons que vous avez écrit un bon 30 000 mots d'un futur ultrapavé, et que vous souhaitez instaurer une romance entre le protagoniste et un nouveau personnage, ou même un ancien. Faut-il mettre un tag Romance ? Oui si c'est une vraie relation sérieuse qui va durer. Non si ce n'est qu'une aventure temporaire, et aussi si c'est trop court (tu vois l'amant(e) le temps de quelques chapitres, aussi torride soit leur relation, ça ne sert à rien s'il/elle ne réapparaît plus).
TRISTE

"Pour les fanfictions cherchant à attrister le lecteur, généralement basées sur un événement tragique. Une fanfiction triste peut avoir une fin plus ou moins heureuse."
... Au contraire de la tragédie, qui est complètement différente et qui a sa propre catégorie sur Fimfictions. Néanmoins, les tags Triste et Comédie sont contraires. A noter qu'en tant que tags contraires, je ne vois pas l'utilité de les mettre tous les deux pour une même histoire sans véritable raison (Tout comme le tag Inclassable/WTF d'ailleurs).
Ici c'est simple, et tout est dit au-dessus. Personnellement, les meilleures fictions tristes sont nuancées dans les sentiments (pas que des pleurs) et présentent des moments heureux, pour rendre l'émotion encore plus forte.
COMÉDIE

"Une histoire dont le but est de faire rire le lecteur."
Voilà. Rien à dire dessus. A part peut-être que l'humour est différent pour chacun.
GUERRE/VIOLENCE

"Lorsque l’intrigue tourne autour du conflit militaire entre deux nations, peuples ou factions ennemies. Le tag Violence est quant lui utilisée de manière plus générale pour toute histoire narrant un contenu particulièrement violent."
Ça, c'est un vrai sujet de discussion ! Un des trucs qui saute aux yeux, c'est que ce tag comporte deux notions. Pour Guerre, c'est évident : si un conflit est au centre de l'intrigue. Quant à Violence... il est souvent associé avec le tag Sombre.
Ils concernent tous les deux la violence. Néanmoins, Violence est plus axé sur le physique (c'est en tout cas comment je l'interprète), alors que Sombre est plus général et traite d'autres sujets. J'imagine que les combats (par exemple dans un sport) sont de base dans Violence avant Sombre.
SOMBRE

"Concerne les histoires, susceptible de choquer ou de faire peur au lecteur de par leur violence extrême, physique ou psychologique, ou par la présence d’éléments inquiétants ou macabres."
Pour faire court, les fanfictions sombres donnent mal à l'aise. Ils traitent de grands sujets comme la folie et la mort. C'est un tag assez vaste, qui englobe à la fois les boucheries et les fiction sans violence qui ont une atmosphère inquiétante.
Dans tous les cas, ça rappelle quelque chose d'effrayant, implicitement ou très explicitement.
INCLASSABLE/WTF
Et encore... c'est trop sérieux.
"Histoire absurde et manquant volontairement de logique, souvent dans un but comique, ou tout simplement trop particulière pour entrer dans d’autres catégories."
Penchons-nous d'abord sur WTF. Très souvent allié avec Comédie, il traite des délires sans sens. Ça ne concerne pas le chaos de Discord, et à mon avis c'est le caractère des personnages qui donnent l'aspect n'importe nawak (coucou Trollestia). Néanmoins il y a t-il une différence entre Comédie et WTF ? Évidemment, je pense que Comédie concerne aussi ce qui est réaliste, au contraire de l'absurde.
Et Inclassable... Y a t-il vraiment une fiction inclassable sur ce site ? Je n'en connaît qu'une seule, que j'ai écrite il y a longtemps et que je referai peut-être un jour, car j'aime son principe. Les histoires qui n'ont pas de tag de caractère peuvent-ils être considérées comme inclassables ?
AVENTURE

"Pour les histoires dont l’intrigue se présente comme une quête épique pouvant affecter bien plus que la seule vie de ses personnages. Il pourra s’agir par exemple de stopper une catastrophe."
Quand j'ai lu cette description, je n'étais pas d'accord, même si je ne sais pas trop sur quel point. Il est contraire au tag Slice of Life. Généralement, il est épique et implique un voyage. ... J'espère que vous ne pensiez pas aux aventures, qui n'ont aucun rapport. Il y a souvent un grand vilain qui doit être arrêté.
SLICE OF LIFE

"A l’inverse des histoires « aventure », les slices of life (ou tranches de vie) ne concerne que les personnages qui y prennent part et leur entourage, sans grand impact sur le reste du monde."
Des poneys qui vivent leur vie. Techniquement, il est incompatible avec Sombre et Guerre/Violence. Et WTF ? Généralement, c'est assez MLPesque. Ça me gêne assez ces termes "affecter la vie de plusieurs personnes ou pas".
Je pense qu'une fanfiction qui traite du quotidien de Célestia, qui à pourtant à sa charge tout Equestria, peut être légitimement dans cette catégorie.
POLAR

"Histoire centrée sur une enquête autour d’un événement mystérieux..."
Ce tag est très peu sollicité. En effet, il n'y a pas mal d'histoires avec des mystères, mais le nom de cette catégorie signifie clairement récit policier, avec des détectives. Cela peut donc traiter du mystère du meurtre du couple royal et celui de la disparition des gâteaux. Les vengeances ne sont pas dedans, et en général le mystère est partagé, c'est-à-dire que ce n'est pas quelque chose de propre au protagoniste.
POÉSIE/CONTE
Une image aussi floue que ce qu'elle désigne...
"Soit un texte sans réelle intrigue dont l’intérêt se trouve dans le style et dans la beauté de l’écriture, qu’elle soit en vers ou en prose, soit un texte volontairement flou dans son contexte visant par exemple à donner une morale ou à décrire une légende."
Ce genre est alors mais alors presque pas utilisé. Le premier, Poésie, sert à écrire des poèmes ou des textes beaux littéralement (comme les lettres d'amour). Quand à Conte, bah c'est dit au-dessus. Les textes qui sont des légendes anciennes sont dans cette catégorie, mais pas les histoires sur ces légendes anciennes.
 
NORMAL
N'a vraiment pas d'idée dessus...
"Une histoire pouvant s’inscrire dans le quotidien des personnages, sans événement dramatique, épique, violent, etc..."
...
Le tag le plus incompris de tous, dont moi. Je sais qu'il est incompatible avec Sombre, Guerre/Violence et évidemment WTF. La description donnée correspond plus à mon goût au Slice of Life. Pour moi, il correspond soit à un univers MLPesque (qui peut être un épisode), soit au tag Drama de Fimfictions, qui sert à montrer la présence d'actes et réflexions réalistes.
Je ne sais pas.
 
II - Les tags "d'état"
En gros, à eux tous seuls, ils ne définissent pas clairement une fanfiction, mais ils apportent des informations importantes.
EDIT : il est vrai que les tags Humain et Anthro correspondent plus aux tags d'état. Merci à Acylius de l'avoir remarqué.
HUMAIN

"Lorsque des humains sont présents. Il peut s’agir de poneys humanisés."
Généralement, les fanfics dessus concernent trois sujets : Equestria Girls, MLP humanisé et Humains à Equestria. Il y a évidemment autre chose, mais ce sont les plus marquants.
Le premier est centré sur l'univers des films EG. Rien à dire de plus. MLP humanisé, présent assez tôt, est tout simplement l'humanisation de tout Equestria, sans de rapport avec les films. Il est toujours avec Univers Alternatif. Et le dernier, les fameux HiE, consiste à un humain qui se retrouve avec Equestria, transformé ou non.
Dans tous les cas il y a des humains, donc ce n'est pas compliqué.
ANTHRO

"Si les poneys présentent des caractéristiques anthropomorphiques, telles qu’une station bipède ou des mains, sans pour autant être des humains. "
Souvent avec Univers Alternatif, bien qu'il n'y ait aucune fiction sur ce site à ce jour qui traite d'une transformation en Anthro. Ce tag est autant utilisé que Poésie/Conte. La plupart du temps, les univers anthropomorphiques combinent la technologie humaine et la magie équestrienne.
Néanmoins, les autres créatures présentant des caractères humains peuvent-ils entrer dans cette catégorie ? Les créatures mythologiques, et toute créature qui a une espèce définie séparée de l'humain, n'y entrent pas. Par contre je pense que le reste est admis (comme les furries).
CROSSOVER
Je suis vraiment fière de celui-là...
"Lorsque qu’un autre « univers » interagit avec MLP. Il peut s’agir de l’univers d’un autre dessin animé, d’un jeu vidéo, d’un livre, d’un film etc. Par exemple, des personnages de cet autre univers peuvent se retrouver dans le monde de MLP, ou inversement."
Tout est dit dedans en fait, il faut juste préciser c'est lequel (à moins que vous voulez en garder le secret). Si c'est croisé avec son propre univers, est-ce considéré comme un crossover ? Je pense que oui, s'il y a bien un "endroit" propre à cet univers (par exemple site, livre ou jeu vidéo).
UNIVERS ALTERNATIF

"Histoires se situant dans un monde parallèle où un ou plusieurs éléments ont été modifiés par rapport au dessin-animé. L’intrigue tournera généralement autour des conséquences de ces changements."
A noter que les histoires qui s'écartent complètement des mœurs du show - comme les fictions sombres - ne sont pas considérées comme appartenant à un univers alternatif.
Quand aux fictions qui sont trop anciennes et qui sont devenues malgré elles alternatives, je ne pense pas que c'est utile, il faut juste le préciser. Je pense que si la fiction est en cours, et que sa création date d'avant, ce n'est pas nécessaire de mettre ce tag.
ONE-SHOT
Voilà comment je l'imagine (de base y avait un fusil)
"Lorsque la fanfiction ne fait qu’un seul chapitre, relativement court."
A ce jour, le OS le plus long a été écrit par ironponymaiden et qui comporte 21 072 mots (et qui est en deux parties). C'est pour juste pour souligner le "relativement court". J'attend le jour où quelqu'un mettra en ligne un unique chapitre de 100 000 mots, pour tout de suite être refusé par les validateurs car c'est indigestible.
Peut-on toujours considérer une histoire comme un OS si elle est divisée en plusieurs parties. Personnellement, ça ne respecte pas le mot One-Shot, mais ça peut toujours entrer dans cette catégorie, du moment que l'auteur met tout d'un coup pour ne pas effrayer quelqu'un. Mais c'est compliqué, car on peut toujours considérer cela comme une histoire à plusieurs chapitres.
TRADUCTION
C'est moins classe quand on lit.
"Lorsque l’histoire ne vient pas de vous, mais que vous avez traduite une histoire publiée antérieurement dans une autre langue. Il vous faudra alors en précisez l’auteur original et donner un lien vers la fanfiction de base."
Je n'y connaît rien en traduction. Allez salut !
Plus sérieusement, n'oubliez pas de mettre ce tag quand vous faites une traduction, surtout si son nom n'est pas en français (ou en latin).
Les retranscriptions d'une œuvre étrangère, par exemple une vidéo anglaise qu'on réécrit en fiction, sont-ils dedans. Probablement non, du moment que cette œuvre est précisée dès la description pour ne pas attirer les mauvaises langues.
CHALLENGE
Risque d'être une histoire vraie...
Voici le tag le plus récent, Challenge. Il sert à regrouper les fictions qui ont été écrites pour un défi, qui peut être personnel. Ce défi doit alors être précisé.
Qu'en est-il des histoires qui ont malheureusement dépassé le délai ? Je pense qu'elles ont légitimement une place dans cette catégorie, puisque temps écoulé ou non, elles ont toujours un rapport, à moins que l'auteur décide de modifier la sienne pour en faire une originale.
NSWF

"« Not Safe for Work », littéralement, ce que vous ne voudriez pas être surpris en train de regarder. Sur ce site, cela désigne tout contenu à caractère sexuel et dérivé. Il est obligatoire de mettre votre fanfiction dans cette catégorie lorsque de tels éléments y apparaissent, même si cela n’est pas le centre de l’intrigue."
Nous y voilà...
De base il était pour le clop, mais maintenant il s'est étendu au gore, si bien qu'à présent il n'est plus nécessaire de préciser que c'est à cause de la violence (à moins qu'il n'y ait le tag Romance et que le lecteur ait un doute).
Il est très souvent accompagné de chapitres marqués "Mature", mais il est possible que non. Cela devient alors une indication pour montrer qu'il y a des choses pas nettes derrière.
 
Voilà
Donc pour cet article que j'ai enfin terminé. Honnêtement, je pense n'avoir gratté que la surface. J'ai beaucoup plus travaillé la forme que le fond, mais j'espère que ça vous aura apporté quelque chose.
N'hésitez pas à en discuter en commentaire !

Rosycoeur 5 375

Les crossovers VAMI

VAMI signifie Venu d'un Autre Monde Incognito. Prévenez-moi si vous trouvez meilleur titre.
Un VAMI ?
Le crossover VAMI est assez fréquent dans les crossovers dont l'un des deux univers croisés comporte des animaux intelligents ou de créatures inventées. Son paterne est le suivant :
- Le protagoniste va dans un autre monde, volontairement ou plus souvent involontairement.
- Il change d'apparence et rencontre quelques habitants de ce monde, dont il va devenir ami.
- Il essaye de s'adapter à ce monde.
- Différentes péripéties se passent.
- Ses amis apprennent d'un moment à l'autre la vérité sur le protagoniste.
- Il y a d'autres péripéties.
- Le protagoniste peut rentrer chez lui, mais il hésite. Le plus souvent, il retourne dans son monde.
Les protagonistes peuvent être plusieurs.
Même si j'apprécie les histoires avec ce schéma (je suis particulièrement friande des VAMI My Little Pony / La Guerre des Clans), je reconnais qu'il est très peu original.
Comment rendre un VAMI original ?
C'est heureusement possible, à mon grand plaisir. Parfois, il suffit juste "d'inverser" les mondes pour rendre un VAMI particulier. Par exemple, pour les VAMI MLP / LGDC, le schéma habituel est que les Mane Six et/ou Célestia et Luna vont dans la forêt et deviennent apprentis. Pourquoi pas Etoile de Feu allant à Equestria ? Au début, je n'arrivais pas à concevoir, mais au fond, l'idée était intéressante, il fallait juste pas mal développer les réactions d'Etoile de Feu.
Note : le prochain exemple sera aussi sur LGDC. Ne prenez pas mal cela, je ne regarde que les MLP / LGDC.
Une autre fiction trouvée, baptisée "The Switch", est très intéressante, mais malheureusement inachevée. L'histoire raconte les aventures de Rainbow Dash et de Ivypool, qui se sont échangées de place et doivent vivre dans le corps de l'autre. Les seuls chapitres parlent de leur surprise, dommage.
C'est un double VAMI. En plus de deux fois plus de plaisirs, les personnages se sont échangés de place et doivent adopter les habitudes de leur nouveau soi sans trop se faire remarquer, offrant plus de perspective.
Si j'ai le courage, j'écrirai pleins de VAMI.

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