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Les critiques du Plénipingouin - Les Chroniques de Verazion
30 juillet 2016

Préambule

Avant de commencer cette critique, je tiens à remettre un petit peu le contexte de son écriture et de ma lecture des Chroniques de Verazion. Initialement, il s’agissait d’une fiction que j’avais mis de côté pour la lire plus tard mais depuis quelque temps, son auteur “Nova” fait parler de lui et parle énormément de l’univers entourant sa fiction et je dois admettre que j’ai été intrigué par cette fierté relative à son personnage de Nova Nebula et de la race des Vitraniens, c’est donc avec une certaine curiosité que je m’étais attaqué à sa première fiction que sont Les Chroniques de Verazion : https://mlpfictions.fr/story/57/les-chroniques-de-verazion

Il s’agit d’une fiction de science-fiction sur MLP d’environ 90 000 mots, de 36 chapitres et possédant les tags suivants : Triste, Romance, Aventure, Guerre/Violence et Slice of Life. Ne vous inquiétez pas, il y a une raison pour laquelle je rappelle ces détails. Ils auront tous une importance dans cette critique. Par ailleurs, je préviens également que cette critique ne concerne que Les Chroniques de Verazion en tant qu’oeuvre complète et finie et que je vais donc révéler énormément d’éléments de l’histoire dans cette critique, de fait ceux qui serait encore en train de lire cette fiction ou qui voudrait la lire sans être spoilé peuvent passer leurs chemins.

Dernière remarque, cette critique est évidemment un avis personnel qui ne reflète que mes réactions face à l’oeuvre et il est bien sûr entendu que je ne cherche pas à imposer mon avis à qui que ce soit. Chacun perçoit une oeuvre à sa manière et possède des attentes différentes. Maintenant que tout est dit, je peux sortir les têtes nucléaires.

 

Critique : Les attentes du Synopsis et le Lore.

 

Alors, avant même de rentrer dans le coeur du sujet c’est-à-dire le texte, permettez moi de vous montrer le synopsis de cette oeuvre :

“Loin, très loin d'Equestria, par-delà le cosmos, demeure un autre peuple équin, également composé de licornes et pégases, mais ceux-ci étaient constitués de nébuleuses. Que se passerait-il quand ces deux peuples éloignés se rencontreraient enfin, et que l'un d'eux goûterait à quelque chose qui leur avait toujours été interdit...

Et surtout, quelles seraient les conséquences d'une telle rencontre, tout particulièrement si elle n'aurait jamais dû avoir lieu...? 

Quand la définition même d'un "être vivant" devient floue et abstrait.

Deux mondes, deux mentalités, une seule amitié. 

NB : La fiction débute avant le final de la saison 4”

 

Pourquoi est-ce que tu fais ça ?” vous demandez vous sans doute, avide de connaître les secrets que je vous dissimule. Eh bien, c’est tout simplement pour vous montrer qu’un synopsis peut créer des attentes et qu’il est important de le soigner un minimum si on veut intriguer le lecteur et ici, c’est assez bien fait. On a une promesse de rencontre entre deux races qui s’ignorent, de voyage spatial, une promesse d’un conflit résultant d’une rencontre qui n’aurait pas dû avoir lieu, d’un questionnement sous-jacent sur la notion de ce qui fait un être vivant et de l’âme très certainement, un indice comme quoi l’oeuvre traitera de la relation amicale qui naîtra entre ces deux peuples. On a tout pour dire que l’oeuvre promet d’être quelque chose de mémorable voire d’épique. Ce synopsis bien qu’assez classique fait le boulot et attire le lecteur.

Avez-vous déjà entendu parler des plantes carnivores ? Une promesse de miel avant de se faire dévorer vivant ? Eh bien, ici, c’est la même chose. Les Chroniques de Verazion n’est, selon moi, ni une bonne fiction, ni même une fiction potable et je vais essayer d’expliquer pourquoi. Retenez également les attentes que j’ai mentionné car elles sont importantes.

Les raisons sont multiples mais la fiction possède l’énorme problème d’échouer à de nombreux sinon tous les niveaux et ce pour une raison simple qui va être le fil conducteur de cette critique. Le problème central de cette fiction réside dans le fait que son auteur semble bien trop fier de son Lore et que cette fierté devient toxique lorsque l’on arrive à un stade où l’histoire prend le second plan. Avant d’expliquer en quoi le Lore de l’auteur pose problème, il est important de définir ce qu’est le Lore et à quoi il sert et comment il doit être exposé au lecteur.

Tout d’abord, le Lore est ce qui constitue l’Univers, ses règles et ses particularités, elles sont ce qui donnent de la crédibilité, du sens et de la magie à un monde. Par exemple, le Lore du Seigneur des Anneaux est constitué de nombreuses divinités dont une qui est le maître de Sauron et qui est enfermé au sommet d’une montagne et gardée par les Aigles, des êtres à la dimension angélique, serviteur d’une seconde divinité. La plupart d’entre vous ne le savait certainement pas parce que ce n’est pas important pour l’histoire et que ce savoir n’influe pas ou peu les événements ou la perception de l’oeuvre qu’est la trilogie du Seigneur des Anneaux. Cependant, ce savoir existe et peut être intéressant pour ceux qui souhaitent le connaître, intrigué par ce monde qui possède encore tant de mystères, mais la chose à retenir est que la présentation d’un Lore ne doit jamais, au grand jamais, prendre le pas sur l’histoire au point d’en ralentir si ce n’est en stopper la progression. Il existe plusieurs raisons pour cela mais revenons à la fiction du jour.

Dans cette fiction de trente-six chapitres, avant qu’il ne se passe quelque chose d’un minimum impactant, il y a dix-sept chapitres de pure explication de Lore sans interruption et ce qui vient après est à peine moins forcée. L’entièreté de l’oeuvre est étouffée par des explications de Lore qui prennent des scènes voire des chapitres entiers ! Le problème de ce raz-de-marée de lore est qu’en plus de saturer le lecteur avec des informations sur un Univers et de le faire sentir comme s’il était un élève en plein cours d’histoire, est que cela crée une lassitude pour ne pas dire une frustration quand des détails sur les Vitraniens sont répétées X fois. Je ne compte plus le nombre de fois où le personnage principal répétait qu’elle ne voyait pas de la même manière que les Mane 6 avec ses yeux aveugles. De plus, du Lore, si possible doit être présentée de manière naturelle, de façon à servir l’histoire et essayer le plus possible de faire confiance à l’intelligence du lecteur en lui donnant des indices ou des indications brèves. Les seules fois où un Lore peut être exposé de manière scolaire n’est que lorsque l’information est capitale pour la compréhension de l’histoire.

Ici, l’auteur en plus de nous tenir par la main et de tous nous expliquer au point de transformer sa fiction en encyclopédie (Je rappelle que sur les trente-six chapitres, TOUS parlent de Lore et les 17 premiers ne sont qu’une accumulation de Trivia), ne fait pas non plus confiance à son Lore. Vous vous rappelez de ce que j’ai dit sur le fait que Lore doit intriguer ? Ici, on a l’impression que l’auteur a si peu confiance en son Lore qu’il se sent l’obligation de parler de particularités de son Univers au moins une fois par chapitre comme si on allait s’ennuyer vite de ce qu’il nous présente. Or, c’est contre productif et ce pour une raison simple, à trop s’attarder à ce qui entoure l’histoire, on ne s’intéresse pas à l’histoire, aux personnages et leurs relations au point où cela devient extrêmement rédhibitoire pour l’oeuvre. Enfin, l’auteur possède également des éléments de Lore qui sont totalement aberrants et qui ont contribué au fait que je n’aime pas la fic. Son Lore fait partie intégrante du fait que son personnage Nova Nebula et les Vitraniens sont des problèmes à part entière.

 

Critique : Nova Nebula et Vitranis, Les Mary-Sues

 

Sachez que je n’emploie jamais le terme Mary-Sue à tort et à travers. Il est trop facile de mettre des étiquettes sur des personnages et ainsi fermer la réflexion. Cependant, Nova Nebula est une Mary-Sue ou pour être plus précis, la race des Vitraniens est par défaut une race de Mary-Sue incompatible avec le monde de My Little Pony. Je sais qu’il s’agit d’une phrase forte mais je maintiens cette affirmation.

Pour commencer, le personnage principal est une alicorne de nébuleuse, une race martiale constituée de gaz ainsi que d’une étoile miniature en tant que coeur (mais pas de chaines nébulaires, ce qui est une infâme faute de goût, surtout quand la protagoniste est aussi rose.) Les poneys de Nébuleuse sont quasiment insensibles aux dommages physiques et magiques et tant que leurs coeurs possèdent assez d’énergie, ils peuvent se régénérer. Blessure légère ou désintégration complète, tant que le coeur a de l’énergie on peut se régénérer. Les seules faiblesses mentionnées dans la fic sont les pommes et la foudre, à savoir de l’énergie plasmique pouvant monter jusqu’à 20 000°C. Lorsque les poneys de nébuleuse sont consumées par la colère ou la haine tel Sasuke, ils accèdent à une forme dite de plasma qui leur fait atteindre une température de 8500°C et augmentent leur force. Tous les poneys de nébuleuse qu’ils soient pégases, licornes ou alicornes sont virtuellement immortels (Nova Nebula étant considérée comme jeune à 800 ans et des poussières.)

Cette race est également aveugle et ne voit la matière que par perception des radiations qu’émettent les objets matériels. En gros, c’est des Daredevil en puissance, ils sont aveugles mais ont un sens plus puissant que la vue, ils ne peuvent simplement pas voir les couleurs. Ils ont développé le voyage spatial, la vitesse “au dessus de celle de la lumière” et j’en passe.

Si à ce stade vous n’avez pas compris ce qui cloche, laissez-moi le dire à voix haute : L’entièreté de cette race est incompatible avec My Little Pony car bien trop puissante et bien trop en décalage avec l’esprit et le ton de la série. Cette race est essentiellement une race de dieux pour les poneys de MLP. Pour faire une comparaison, c’est comme si je mettais l’Empire Galactique de Star Wars au milieu du Seigneur des Anneaux. Oui, je suis certain que les destroyers impériaux se farcissent toute l’armée de Sauron en deux-deux mais en quoi est-ce intéressant ? Plaisant ? Il s’agit d’une race qui outrepasse les limites instaurées par le show et de fait, on se trouve en face de quelque chose d’alien à MLP, La fiction explique clairement que Nova est l’une sinon la plus faible des Vitraniennes et elle est capable d’affronter à elle seule des dizaines de changeling et de vaincre Chrysalis en duel. L’unique et seule fois où Nova Nebula sera jamais en danger de mort sera contre d’autres Vitraniens. Pire encore, il y a même un dialogue où Nova dit clairement que même Twilight avec la magie des quatre alicornes en elle serait toujours plus faible que la reine des Vitraniens...

C’est bien simple, Equestria passe au second plan et cette fiction n’est qu’une glorification des Vitraniens dans un univers qui n’est pas fait pour les accueillir. Les Vitraniens peuvent avoir leur place dans un univers où la technologie/la magie de MLP décrite dans la fiction peut les mettre à jeux égale face à Vitranis mais pas là.

Mais, me direz-vous sans doute, il s’agit d’une fic Slice Of Life, ce sont les personnages qui priment dans ce genre d’histoire et puis le scénario n’est pas forcément le centre d’intérêt principal, pas pour toute la durée de la fic en tout cas, non ?

Et vous auriez parfaitement raison si les Chroniques de Verazion ne se faisaient pas un malin plaisir de prouver mon affirmation : Nova Nebula est une Mary Sue. Certes sa race la mettant au dessus de 99% des poneys du show n’aide pas mais c’est dans les faits que ce personnage prouve son statut de Mary-Sue. Pour commencer, l’une des caractéristiques du Mary Sue est que tout semble aller dans son sens au détriment de la logique. Eh bien, outre le fait que Nova Nebula possède des yeux magiques pouvant voir au travers des déguisements changelings, chose que même la Princesse Célestia ne sait pas faire, elle est également une très belle alicorne de Nébuleuse ce qui fera que pendant une scène TOUS les gardes lunaire seront en extase devant elle au point de la laisser aller jusqu’à la Princesse Luna sans l’arrêter ne serait-ce qu’une fois. Elle aura également la confiance des Princesses extrêmement rapidement malgré l’histoire qu’elle leur raconte. Toutes les Mane 6 l’adoreront sans exception simplement parce qu’elle existe et notre Nova est en plus un personnage blanc comme neige. C’est-à-dire qu’elle se place du côté bisounours de la balance dans sa mentalité.

En bref et en résumé, tout dans le personnage de Nova Nebula fait grincer des dents, de son invincibilité au fait que tous l’adorent, il n’y a rien qui montre ce personnage comme étant autre chose qu’une Miss Parfaite en puissance, ce qui est renforcée par la fin de l’histoire où l’inutilité des Mane 6 est manifeste. Pareillement, quelque chose qui m’a toujours mis sur le cul avec cette fiction est le fait que Twilight et Célestia ne sont jamais inquiétées par le fait que Nova leur dise que les Vitraniens sont une race martiale avec une technologie et des pouvoirs les mettant au dessus du monde entier. Luna, Célestia et Twilight font presque immédiatement confiance / ne se méfie pas de l’alien à quatre pattes qui peut plus ou moins être un espion d’une autre nation.

“Mais c’est faux !” me diront les lecteurs fans des Chroniques de Verazion, “Il est clairement dit que Nova a attaqué Chrysalis parce qu’elle se sentait mal d’être vue comme un monstre après le tour de magie qui avait éclairé tout Ponyville en pleine nuit ! Il y a donc des gens qui ne l’aiment pas !” C’est vrai. Les gens qui ne l’aiment pas ne sont jamais nommées et sont juste une vague mention qui nous est dit avoir lourdement affecté Nova. Aucun personnage nommée ne lui en veut si ce n’est pour la réprimander légèrement après la bataille. Cela la pousse donc à faire une bêtise, c’est-à-dire dégommer la reine Chrysalis qui n’est protégé que par une petite cinquantaine de gardes pour une raison que seul l’auteur connaît. J’ai toujours cru que Chrysalis contrôlait des centaines voire des milliers de Changelings et j’étais sous l’idiote notion que dans un système de ruche, les gardes de la reine étaient un peu plus que cinquante en plus d’être plus forts mais soit. On aurait pu pensé que cette décision de notre ami Nova aurait eu des conséquences désastreuses puisqu’on nous dit clairement que c’est une erreur et que cela risque de créer des problèmes, n’est-ce pas ? Eh bien… non. Juste non, tout tourne super bien pour Nova comme on peut s’y attendre d’une Mary-Sue dopée aux anabolisants. Quand on arrive au stade où l’auteur se sent obligé de prévenir un chapitre en avance que Nova va être une “grosbill”, un personnage surpuissant et de rassurer ses lecteurs, je pense que le problème est manifeste.

 

Critique : Les autres personnages et le grand absent

 

Maintenant que j’ai parlé de la surabondance de Lore et du personnage pour lequel tout va bien, il est temps de parler des autres personnages. Rappelons que la fiction est taggé Slice of Life et, contrairement à ce que peut croire l’auteur, n’est pas un passe-droit pour faire de l’exposition de Lore sans avancer l’histoire pendant dix-sept chapitres consécutifs. Le Slice of Life dépend des interactions des personnages, n’est-ce pas ?

Eh bien, cela me peine de dire ça mais aucune des Mane 6, des princesses ou autre n’est intéressants et j’irais même plus loin en disant qu’ils sont inutiles. Commençons par nos héroïnes : toutes ne sont que des outils au service de l’histoire et aucune si ce n’est Twilight n’a de véritable implication que ce soit dans le scénario ou dans les parties plus légères si l’on excepte un chapitre où un pique-nique a lieu. Toutes sont réduites à des coquilles d’elles-même. Applejack est juste bonne à parler comme une bouseuse, Rainbow comme une racaille qui trouve Nova géniale, Pinkie à faire n’importe quoi parce que “vous comprenez, c’est Pinkie donc elle fait nawak lol” au point qu’elle fait exploser Nova “for shit and giggles” comme ils disent dans le milieu, Fluttershy est… peut-être la seule qui a une petite scène avec la Nova Plasma où elle semble étrangement perceptive, Rarity est une abrutie qui n’est là que pour offrir une cape à Nova (qui changera de couleur de rose clair à pourpre au cours de l’histoire d’ailleurs sans raison.) et Twilight…

Pour résumer ce qu’est Twilight dans l’histoire, il faut comprendre que l’auteur semble vraiment très fier de son Lore. De fait, Nova sera l’auteur qui expliquera à Twilight, le lecteur idéal, tous les détails sur les Vitraniens. Et quand je dis tout, c’est tout même les détails inutiles comme “Comment se reproduisent les Vitraniens ?” ou “La fusion qu’est-ce que c’est ?”. Twilight ne sera pas Twilight durant cette histoire, elle sera très vite amie avec Nova, effrayée par sa race autant qu’intriguée par elle et étudiera le corps de notre amie la nébuleuse mais à part cela, elle ne servira à rien. Elle est là pour écouter du Lore et découvrir plus de Lore. Elle et ses amies seront des spectateurs du combat contre Chrysalis et du combat contre le méchant final. Elles seront spectatrices de l’emprisonnement de Starlight Glimmer et du pégase de nébuleuse qui détruira un bout de Manehattan.

Je réitère mais : l’auteur a malheureusement sacrifié le sel du Slice of Life, l’interaction entre les personnages, pour de l’exposition froide et sans âme et comme l’exposition prend la majorité de l’oeuvre, l’oeuvre entière en pâtit.

Maintenant, passons aux Princesses. On pourrait penser que parce qu’elles sont mises en tag, qu’elles auront une importance dans l’histoire. Bien sûr que non, elles n’interviendront ni quand un combat entre Chrysalis et une jument de 8500°C (oui, retenez ça au fait.) se battent juste à côté de l’Everfree. Elles n’agiront pas non plus lorsqu’un Vitranien ravagera Manehattan. Célestia et Luna font très vite confiance à Nova, écoutent du Lore inutile (la maladie n’aura aucun impact sur le scénario et n’est là que pour être mentionné, et l’absence de sommeil causera un plot hole plus tard.) Les Princesses vont même jusqu’à refiler Nova à Twilight après tout elle n’est jamais que la première représentante d’une race alien, pas de quoi en faire un foin, n’est-ce pas ? Après les premiers chapitres, elles disparaissent et ne reviendront que pour signer des papiers et montrer une méfiance légère (oui, parce qu’on ne va pas non plus les empêcher de faire des trucs suspects, hein ? On n’est jamais que des Princesses millénaires.) qu’elles n’avaient pas jusque là. 

En bref et en résumé, tous les personnages alliés de Nova ne sont là que pour écouter du Lore ou bien être d’inutiles spectateurs. Cependant, il y a une faute majeure dans les personnages qui va au delà du simple fait de ne pas savoir quoi faire des personnages. Il y a carrément un personnage qui n’est pas présent et qui DEVRAIT être présent.

Discord. Il n’est simplement pas présent et aucune raison pour son absence n’est donnée. Il est même mentionnée dans l’histoire et il ne s’agit pas d’un univers alternatif. La seule raison de son absence que j’ai pu trouvé est un aveu de l’auteur qui dit qu’elle ne voulait pas l’ajouter à l’histoire car cela aurait fait trop de personnages : https://mlpfictions.fr/chapter/4135

Et là, non. Je dis simplement non. Ce n’est pas une excuse d’ôter un personnage aussi crucial de l’histoire simplement parce qu’on avait pas envie de le mettre. L’auteur a elle-même décidé de se placer Saison 4 et au delà pour sa fiction et donc Discord fait partie intégrante de Ponyville et même d’Equestria en général. Le minimum syndical aurait été de donner une raison pour son absence et même là, cela aurait été un peu trop facile à mon goût. Discord est un élément crucial de par sa puissance et son intelligence, c’est un gachis que de s’en débarrasser parce que c’est… plus pratique comme ça ?

Enfin, il y a un personnage dont la présence ne constitue qu’une vengeance personnelle de l’auteur et en d’autres circonstances j’aurais pu même trouver ça drôle mais l’acharnement sur Starlight est extrêmement gênant. Je ne sais pas comment l’expliquer mais j’avais l’impression de regarder quelqu’un donner des coups de pied dans un cadavre, c’était assez étrange.

Comment ça ? J’ai oublié un personnage important ? Ah… oui… Lui. Je peux pas envoyer les ogives nucléaires plutôt que de parler de la romance ? Non, parce que ça ira plus vite. Enfin…

 

Critique : La “Romance”

 

Plus sérieusement, la fiction possède effectivement le tag Romance et j’ai effectivement longtemps été curieux de voir qui pourrait tomber amoureux de Nova Nebula. Au vu du fait que pendant deux tiers de la fiction soit vingt-quatre chapitres sur trente-six, aucune romance n’est apparue et j’avais pensé que l’auteur avait simplement oublié le tag et que l’histoire allait donc continuer son petit bout de chemin sans jamais en faire mention. Et puis est venu le chapitre vingt-cinq et… comment dire… Non ?

Laissez-moi expliquer ce qui se passe pour ceux d’entre vous qui lirait cette critique mais n’aurait pas lu la fiction. En cherchant Chrysalis, Nova a fait un dommage collatéral en la personne d’une sentinelle changeling qui a perdu sa connexion avec la reine. De fait, d’après l’histoire, un autre lien s’est formé avec Nova ce qui l’a rendu rose et maintenant il est capable de réfléchir mais se trouve obligé de suivre Nova parce que les siens le rejettent et qu’il la considère comme sa reine. Ce personnage appelée Crimson Feel (ce qui n’a aucun sens vu qu’il est rose et pas cramoisie mais bon on est plus à ça près) est donc le Love Interest de notre amie la nébuleuse. Enfin, Love Interest, c’est vite dit car ce personnage n’avoue ses sentiments et ils ne sont rendus qu’au chapitre trente. Soit six chapitres avant la fin de l’histoire, cinq si on vire l’épilogue qui est anecdotique.

Je ne vais pas dire que la romance est absolument mauvaise parce que dans l’idée, il y a quelque chose. Quelque chose pour faire une romance non conventionnelle mais la chance n’est pas prise. Cependant, ce personnage arrive comme un cheveu sur la soupe dans l’histoire, il n’apporte rien et se contente de suivre Nova parce qu’il ne peut pas faire autrement. On ne sait rien de lui à part qu’il est rejeté et qu’il a une attraction qu’il ne s’explique pas pour Nova. Ce que je n’aime pas chez ce personnage est cependant ce qu’il dit. Je vais toucher un peu au lore aberrant ici mais l’un des points centraux du personnage est qu’apparemment Chrysalis aurait exercé un contrôle mental sur les changeling qui limiteraient leurs capacités mentales… mais l’auteur décrit les changelins comme étant des insectes (les termes insectoïdes, ruche, larve et cocon sont utilisés) donc cela ne fait aucun sens d’accuser la reine… d’agir selon sa nature, c’est la reine d’une ruche. Je sais pas, c’est au moins aussi malin que d’engueuler un tigre parce qu’il n’est pas végan, je suis pas expert mais je pense que c’est juste comme ça qu’il marche.

Un autre problème est le fait qu’il n’y a jamais de connexion entre les personnages et ça à cause du fait que la romance ne se développe un minimum qu’à partir du chapitre trente parce qu’avant c’est juste le changeling qui se comporte comme un toutou. Et c’est pas une insulte, même l’auteur au travers de Chrysalis le dit. Et c’est ça le souci, j’ai l’impression que l’amour que ressent Crimson pour Nova est juste la résultante d’un truc hors de son contrôle et qu’il ne l’aime pas pour des qualités intrinsèques de Nova mais simplement parce qu’il était… programmé pour ça. Pire encore, je ne comprends même pas que Nova lui retourne son amour au bout de DEUX jours. La seule raison semble être qu’elle est dépressive à un moment et qu’elle n’accepte l’amour que pour se soigner mais cela évolue en véritable amour qui n’est retenu que par l’éternel “Je vivrais plus longtemps que toi et je ne veux pas souffrir.” Alors pourquoi pas mais… hmm… Pourquoi aimes-tu ce changeling ? Vous avez échangé trois mots un peu sympa à Manehattan avant que tu ne te fasses alpaguer par un Terminator du ciel.

En fait, le souci vient du fait que comme l’amour semble venir de nulle part et est dès le début inconditionnel alors que je rappelle que n’importe qui trouverait l’apparence des changeling assez répugnante. L’auteur n’a pas laissé le temps à l’amour de grandir et ce n’est pas son petit trip sur la Lune qui va rendre la chose plus forte. Les fans de l’oeuvre me diront sans doute que l’amour inconditionnel est traité dans l’oeuvre, au moins du côté de Crimson qui dit considéré comme libre d’être heureux de sa contrainte mentale. Alors, au delà du fait que c’est antithétique de dire qu’on est libre mais contraint puisque cela ne résulte pas d’un choix mais d’une résignation à la fatalité d’un fait, je trouve le personnage pathétique, et dans le premier sens du terme, je veux dire par là qu’il est, dans son concept, triste et victime de ce qui lui arrive (même si l’aura Mary-Sue de Nova fait que le mec est pas du tout effrayé par sa nouvelle condition et qu’il en est même heureux. Donc tout va bien.) Il est victime d’un auteur qui voulait faire une romance mais qui, comme l’histoire, semble forcée parce qu’on a pas laissé le temps à une histoire de se faire préférant introduire du Lore par pack de douze à la place n’a pas le temps d’éclore.

Enfin, je trouve le Deus Ex Machina auquel il contribue inadmissible. Je pèse mes mots mais il s’agit là d’un cliché ignoble que je n’avais pas revu depuis Pokémon : The First Movie. Le Deus Ex est le même. (Non pas Human Revolution, bande de coquinous.) Mais j’en parlerais plus en détail dans la section Histoire. Toujours est-il que cette dernière action me fait voir la romance comme un outil encore une fois plutôt que comme un élément scénaristique destiné à faire ressentir des émotions aux lecteurs.

 

Critique : Le Scénario, plot holes et twist

 

Après ce long détaillage des éléments composant la fiction, je peux maintenant toucher aux choses du scénario. Et là, on tombe en pleine Twilight Zone. Blague à part, le scénario n’a clairement pas été la priorité de l’auteur (le lore l’était) parce qu’on tombe en face de trucs qui me laisse assez pantois une fois que l’on réfléchit un petit peu. D’abord, un petit résumé :

Nova Nebula est envoyé par sa reine dans l’espace afin de trouver une autre race équine car les “Chroniques de Verazion” ont prédit qu’elle posséderait quelque chose que les Vitraniens manquaient mais à part cela, ça reste assez floue et mystérieux. Après avoir erré pendant un moment, elle tombe sur Equestria et se téléporte d’abord chez les griffons à qui elle fait la nique et de revenir sur Astronima, sa planète-vaisseau. Ce moment est inutile mais est l’une des rares fois ou des éléments du Lore sont expliqués au travers des actions et non de longs dialogues, c’est dommage parce que les mêmes éléments évoqués ici seront répétées plus tard, mais passons. Nova rencontre Luna et Célestia. Lore. Célestia envoie Nova à Twilight après qu’elle l’ait sauvé d’une soudaine attaque changeling. Lore. Nova tabasse un changeling en pleine rue et le laisse plus ou moins là. Lore. Twilight & co font une surprise party à Nova qui les remercie en forçant Ponyville à être illuminé comme en plein jour la nuit (oui, elle est pas très futée.). Après un moment, on apprend que les changelings font peur aux gens sans raison et Nova décide de trouver Chrysalis sans aide des Mane 6 d’ailleurs, coup de bol, mais Chrysalis se trouve juste à côté de l’Everfree Forest.

Comme le monde est petit !

Arrêtons nous là un moment, dans cette partie, pour une raison que l’on ignore Nova retourne sur sa planète pour n’aller chercher Chrysalis qu’à l’aurore. Pour se reposer ? Elle n’a pas besoin de dormir. Pour se préparer ? Elle n’emporte rien avec elle. Pour trouver Chrysalis avec Astronima ? Non parce qu’elle cherche dans l’Everfree parce qu’elle “pense” que chercher par là est le premier truc logique. Pour laisser le temps au Mane 6 de se préparer pour la suivre ? Bingo. Mais ça, c’est ma théorie. Pareillement, on découvre que soudainement notre Mary-Sue de service qui avant cela pouvait manipuler la lumière et créé des flingues à partir de bout de bois et de gravier, est maintenant capable de lire les esprits pour retracer les liaisons mentales des Changelings afin de localiser Chrysalis (oui, on appelle ça une facilité, un raccourci gratuit.) On en apprend tous les jours avec notre nébuleuse.

Le combat avec Chrysalis s’en suit et les Mane6 ont le droit de se faire capturer par les changelings (Sérieusement ? On parle des héroïnes qui ont explosé les changelings lors du finale de la saison deux…) et Nova se transforme donc en super saiyan et meule sa face à Chrysalis. Les Mane6 ont le droit de bloquer la reine au sol et de… laisser Nova se calmer. Après ça, Nova déprime et va donc s’isoler dans l’espace pendant quelques semaines avant de revenir au moment où la saison 4 se finit et…

Oh mais wait. La fiction se déroule durant la saison 4 et pas une fois il n’est fait mention du coffre ? Des clés ? De l’arbre de l’harmonie ? Voilà qui est bien étrange étant donné que Célestia est au courant et qu’elle a quand même envoyé Nova vers Twilight. De plus, n’est-il pas étrange que Nova ou Twilight n’ait jamais mentionné la mission cruciale qu’était la recherche des clés ? Je me répète mais si on choisit une saison, on respecte le canon de la saison et manque de pot, la saison 4 est la seule avec un arc narratif tenant sur toute la durée de cette dernière. Cependant, j'admets que ce n’est qu’un détail mineur mais il s’ajoute à la pile.

Après son retour, Nova se casse voir le monde, ce qui n’est pas trop tôt étant donné qu’on arrive au derniers tiers et qu’on a vu Ponyville et Canterlot jusque là (et diable, il faut justifier ce tag Aventure !) Elle se rend donc au Crystal Empire et… subit une chirurgie expérimentale de l’oeil. Gardez ce détail en tête parce qu’avec la révélation finale, elle s’ajoutera à une longue liste d’incohérence ou de détails qui “seront expliqués dans la suite”. Ses yeux peuvent voir les couleurs mais elle perd sa détection des changelings, on voit pas bien l’intérêt de ce cadeau forcé que Twilight lui fait mais bon, elle est contente.

Après le Crystal Empire, elle se dirige avec Manehattan et rencontre Crimson en chemin qui lui raconte sa vie. Au même moment, pendant les événements de l’opener de la saison 5, un vaisseau Vitranien s’écrase sur le village de l’égalité (Personnellement, j’aurais mis le tag univers alternatif rien qu’à cause de cette événement qui change un peu tout mais bon.) D’ailleurs parlons en de ce vaisseau : il s’agit de la frégate Inpully 23 que Nova aurait appelé et qui construisait une autoroute de l’espace pour relier Vitranis à Equestria et Nova n’en parlera jamais à Twilight, ni à Célestia. Pendant un moment, je me suis dit que Nova était donc une méchante vu qu’attirer les mexicains de l’espace dans le dos des dirigeantes d’Equestria, ça sonne un peu comme une déclaration de guerre. Mais bon, en fait, c’est bon, Twilight le prend vachement bien. Logique qui se tord pour le personnage, tout ça.

Le capitaine Squallalah de la frégate explique donc à Twilight que s’il s’est mangé la terre tellement fort que même les petits Somaliens auraient honte, c’est parce qu’un Vitranien s’est amusé à saborder le vaisseau avant de partir façon comète vers le sol. Oui, parce que les Vitraniens peuvent respirer dans l’espace, voler dans l’espace par flatulence (littéralement expulsion de gaz par l’arrière, hein, je rapporte des faits.) et résister à l’entrée en atmosphère. Ils font le café avec les narines aussi mais uniquement le Lundi. Blague à part, ledit vilain pégase semble avoir atterri à Manehattan et cherche à tuer Nova tel un Terminator de l’espace (y’a même un “Nova Nebula” comme la réplique de Schwarzy.) Après une bataille où on t’explique que le machin peut voler à Mach 2 et défonce Nova copieusement, elle s’enfuit vers le vaisseau qui décharge ses canons dans la face de son poursuivant et qui même là, n’est pas mort, juste hors d’état de nuire. Après les réparations les plus rapides du monde et injection d’une dose létale au vilain pas beau, on découvre que ce qui a contrôlé son esprit est la même chose qui pourrait expliquer pourquoi Chrysalis s’était rendu… Wait, j’avais oublié ce petit détail. Tout petit.

Vous voyez, Chrysalis a tellement eu peur de Nova, qu’après sa déculottée, elle s’est rendu à Célestia et en l’espace de quatre jours, elle a été interrogée, jugée honnête, mise en prison et des camps d’amour pour changelings ont été construits, ils ont été parqués et apparemment les gens faisaient déjà des dons d’amour pour les nourrir et tout ça en seulement quatre jours. Un détail je vous dis et qui pose tellement de problèmes que je vais juste dire que l’auteur devait être sous acide pour penser une seule seconde que :

 

  1. C’était cohérent temporellement parlant.
  2. C’était cohérent en terme de réaction pour Chrysalis (même en comptant le twist en bois. Oui parce que Big News, ils ont juste à revenir au statu quo d’avant. Genre, quand ils étaient planqués dans la population et se nourrissaient sans que personne ne les remarque.)
  3. C’était cohérent en terme logistique (construire des camps, trouver des gardes, etc)
  4. C’était cohérent en terme “humain” (On parle quand même de créatures qui ont essayé de tuer Célestia dans les premiers chapitres, des terroristes en puissance et qui dans le show ont attaqué Canterlot et mis Célestia au tapis. Donc les dons d’amour ? Même en comptant sur la nature généreuse, on parle quand même de poneys qui se planquaient dans leurs maisons à la vue de Zécora quand même. Donc compter sur la carte “Lé poné son janti” est pas une bonne idée.)
  5. C’était cohérent que Célestia trouve ça normal et balance aux journalistes, “le déclic”. (J’ai même cru qu’elle était la méchante au vu de comment elle trouvait ça normal et que sa première idée a été de faire des camps.)

 

Bref, continuons.

A peine le fait que Chrysalis aurait pu être contrôlé par les émotions (car l’auteur semble très à cheval sur le fait que ce n’est pas du contrôle mental.) qu’on apprend que la reine de Vitranis se pointe et qu’il faut préparer son arrivée (et encore une fois, les princesses n’ont pas leur mot à dire, hein, la reine d’une nation martiale se pointe et vous fermez vos gueules de princesses alicornes.) Vite, le capitaine Squallalah ordonne donc qu’on pète un dock pour en construire un neuf en moins de trois jours.

Après une virée sur la Lune dans un chapitre élégamment nommée Super Nova Galaxy, la reine arrive en grande pompe et on découvre avec stupeur qu’elle s’appelle Plasma Nebula, que c’est une Tricorne (donc Jack Sparrow peut maintenant mettre Plasma sur sa tête) et qu’elle est la grande soeur de Nova. Nova est donc une princesse alicorne qui fuit ses responsabilités politiques à l’aide de sa soeur qui a décidé que c’était préférable comme ça parce que la politique, c’est caca et que y’a des complots et je te passe les excuses pour en faire une princesse sans les responsabilités.

La reine est donc reçue et on pense qu’elle est là juste pour saluer la nouvelle nation d’Equestria mais en fait non, les Chroniques ont parlé et elles ont dit qu’elle devait être là et que seule Nova et son copain changeling pouvait résoudre le mystère, toussa toussa. En plein meeting officiel, et après que la reine ait fait des messes basses en langue étrangère à sa soeur, les Princesses les laissent faire non sans faire les gros z’yeux pour la forme et Nova part donc discuter avec Chrysalis pour que Crimson face du traçage pour retrouver le contrôleur mental ou d’émotions (chose drôle, le pouvoir qu’a utilisé Nova sur Crimson, le traçage mental, n'apparaît plus jamais de l’histoire, oui, ce serait dommage de voler l’une des deux seuls utilités du changeling rose.)

Une fois le grand vilain mystérieux détecté, il se dirige donc vers une lointaine montagne par la voie des airs suivis par les Mane 6 qui… se portent les unes les autres à bout de bras pour suivre le duo. Je sais plus quoi dire à ce stade, c’était vraiment trop dur de dire que Twilight soulèverait les trois Mane 6 qui ne volent pas par magie ? Non, parce que la scène se fait deux fois en plus. Bref. Ils arrivent donc tous à la montagne afin de découvrir la mystérieuse identité de ce méchant qui est resté dans les ombres tellement longtemps que sa révélation ne peut que satisfaire le lecteur qui a donc cherché pendant l’histoire a deviné qui pouvait donc bien être ce marionnettiste !

Et la révélation est… une jument qu’on a jamais vu, dont l’identité était impossible à deviner, qui est une Vitranienne organique qui est resté des millénaires en vie grâce à un liquide magique vert appelé le Lazarus. Bon, je m’autorise ça une seule fois.

 

Rage on.

 

Donc, on nous fait un mystère tout entier sur un personnage que le lecteur ne pouvait même pas se douter qu’il existait ?! Un personnage dont l’existence est dissimulée par un mensonge sur le Lore si cher à l’auteur ?! Non mais excusez moi de dire que c’est pas juste mauvais, c’est complètement ahurissant ! Apparemment, le seul indice dont je disposais c’était qu’à un moment dans un parchemin de Twilight, il était fait vaguement mention du fait que les Vitraniens auraient été créé… Mais n’importe quelle personne normale aurait pensé qu’elle faisait référence au fait que leur Dieu, la Grande Nébuleuse, les avait créé ! Surtout qu’on parle d’une légende qui remonte à des centaines de milliers d’années sinon plus donc on est au niveau du mythe pas du récit historique ! Et enfin, c’est quoi ce liquide magique sorti tout droit de DC Comics ! http://i.stack.imgur.com/XGYK7.jpg

 

Non parce que ça va bien de rager dans les commentaires que l’inspiration vient pas de là mais clairement, un liquide vert dans une fosse qui ramène à la vie, qui s’appelle Lazarus et qui est utilisé par un grand méchant bah tu m’excuses mais dire que c’est qu’une coïncidence, j’appelle ça se moquer du monde. Oui, DC Comics n’a pas le monopole de la fontaine de Jouvence mais là c’est extrêmement spécifique.

 

Rage off

 

Donc, quelle était la motivation de ce grand méchant ? Pourquoi voulait-il tuer Nova quitte à contrôler à distance des changelings pour le faire ? Eh bien… il est dit qu’apparemment les Vitraniens sont des Terminators de l’espace. Et je ne blague pas. Bon, allez, j’explicite. Les Vitraniens sont en réalité des créations d’une des trois factions organiques qui s’envoyaient des baffes à l’époque, ils sont devenus self aware et ont rasé Vitranis et ouvert en deux la planète ne laissant que des poneys de nébuleuse derrière. Des créatures qui ont été créé comme des armes et qui peuvent créer plus d’eux-mêmes quand deux poneys de nébuleuse offrent un peu d’eux-mêmes et le laisse mûrir dans un coin. L'ingénieur, puisque c’est son nom, est l’un des créateurs qui aurait survécu au massacre et qui aurait donc atterrit en Equestria, ce terrain d'arriérés selon lui. Du coup, il déteste les Vitraniens et veut les détruire.

Alors, puisqu’on en est rendu à ce stade-là, je tiens à dire que le plan du méchant est complètement… impressionnant. Oui, je n’arrive pas à saisir comment on peut être à ce point ahuri et pourtant encore vivre. Donc, pour résumer, notre méchant modifiait les émotions des gens à distance ? Comment ? Aucune idée. Genre vraiment, tout ce qu’on nous dit c’est qu’il n’a besoin que de ses yeux pour le contrôle émotionnel mais il a des cibles qu’il ne pouvait pas contrôler juste en les voyant, le pégase Terminator Throw Edict par exemple, où Chrysalis vu qu’elle était planqué voire même Plasma Nebula qui est dans la salle du trône. Donc, un pouvoir magique dont les règles sont inconnues même quand tout doit être dévoilé, bon d’accord. Ensuite ? Eh bien, il semblerait qu’il n’a commencé à s’entraîner que récemment puisque lorsque Nova arrive, il dit qu’il est juste assez puissant pour manipuler la reine Plasma. On rappelle que pépère est là depuis des dizaines de millénaires, hein. Bon, le méchant qui se touche la nouille pendant X milliers d’années, bien. On continue ? Pourquoi se forcer à rester en vie ? Non vraiment ? Le mec a créé une race de destructeurs en puissance et s’est enfui avant de mourir comme les autres, il a tout perdu, famille, amis, monde d’origine, but, etc. Il est responsable de cette perte. Donc la conclusion logique, c’est d’attendre et de survivre cachée des milliers d’années sur une planète à des années lumière de Vitranis (d’ailleurs ils avaient DÉJÀ le vol spatial dans le passé millénaire de Vitranis, on se prive de rien.) dans l’espoir aberrant que la reine viendrait un jour en personne sur la planète afin de la contrôler pour qu’elle anéantisse toute sa race ?

Donc le mec a supposé que les quatre premiers Terminators allaient se reproduire, créer une race avancée et se lancer à la conquête des étoiles, que dans le lot, il y aurait une seule Reine, au dessus du reste qu’il pourrait contrôler sans que jamais les Vitraniens ne trouvent un moyen sûr et certain de ne plus jamais être protégé des émotions ? Wow, ça fait beaucoup de coïncidences pour un seul plan. J’avoue qu’au début, j’ai supposé que les Chroniques de Verazion étaient en quelque sorte contrôlée à distance par l’Ingénieur et ça aurait pu être malin. Mais j’ai eu confirmation que ce n’était pas le cas par l’histoire même. Donc au final, le méchant a un intérêt dans le Lore. Dans le scénario ? Il crée plus de trous dans un scénario qui ne tient déjà que sur une petite dizaine des trente-six chapitres.

Si l’Ingénieur veut tuer Nova, pourquoi utiliser des Changelings ? Elle connaît toutes les faiblesses de ses créations mais elle envoie l’équivalent des Lemmings dans MLP agresser Nova “God” Nebula ? Pareillement, Chrysalis qui se rend ne fait pas partie du plan mais est juste une retombée du fait qu’elle n’était plus contrôlée ?! Donc se rendre était une décision sur un moment de faiblesse alors qu’il existait une alternative bien plus safe et simple : rester dans l’ombre et continuer peinard comme avant ? Et c’est pas fini, si Nova était sa cible et vu qu’il connaît tout des Vitraniens… Pourquoi ne pas la contrôler elle ?! Pourquoi attendre qu’elle se pointe devant toi avec du renfort vu qu’il n’a clairement pas besoin de contact visuel pour opérer.? 

Je suis désolé de le dire mais ce twist de fin n’est qu’une excuse pour montrer que seul Vitranis compte au bout du compte. Le combat final n’est d’ailleurs qu’une autre preuve. Les Mane 6 n’interviennent pas et laisse Crimson et Nova se battre pendant qu’elles “ne peuvent pas intervenir”.

D’ailleurs Crimson… Vous vous rappelez du Deus Ex Machina et de la fin Pokémon ? Eh bien, il se trouve que notre amie Nova se suicide car elle se fait contrôler par la méchante et se plante donc une seringue de Solution dans le corps, ce qui la met dans un état de stase éternel. Donc, Crimson pleure beaucoup sur son cadavre et dit que c’pô juste. Soudainement, il se rend compte que sa corne luit et il se rend compte qu’en injectant de l’amour avec sa corne dans le corps de Nova, elle reviendra à la vie. Il l’encorne donc… et oui, le jeu de mots est fait exprès. Elle revient à la vie, se bat, Crimson immobilise l’Ingénieure, Nova fait un Kienzan sur la corne de la méchante, un éclair de l’orage ionique créé par la méchante la foudroie et elle meurt. Vous comprenez pourquoi je trouve que Crimson est un outil ? Il n’a d’utilité que d’apporter une solution magique à un problème insoluble.

Après cela, tous les terminators se mettent à pleurer parce que leur dernier créateur est mort. On apprend qu’Equestria est devenu un protectorat de Vitranis sans que les Princesses ne gueulent. Youpi. On apprend également que Nova et Plasma ne sont pas soeurs mais deux entités créés par la scission de l’âme de leur mère. Oui, ça n’apporte rien à l’histoire et comme on ne connaissait pas le nom de la mère des deux avant, on s’en carre. Nova rentre chez elle et les Vitraniens aussi non sans un discours déchirant que “c’était trop cool les copines.”

 

Critique : Aberrations du Lore

 

Il ne s’agit plus que de détails à ce stade mais le Lore de cette fiction est parsemée de choses complètement aberrantes. Nova dit que lorsque qu’un Vitranien passe Plasma, il atteint une température de 8500°C, température qui vient brûler même l’air. Pour mémoire, le noyau terrestre est à environ 6000°C-7000°C, le genre de température où toucher quelqu’un tue instantanément et où être à moins d’un kilomètre te transforme en statut de cendres. Et je minore les distances.

On ne peut pas prendre d’élan à l’horizontal dans les airs, ça n’a aucun sens. Comprendre le principe de spectre visible sans pouvoir distinguer les couleurs n’a aucun sens et donc le pouvoir de manipuler la lumière de Nova n’a aucun sens.

Enfin, dire que tous les changelings sont capables de réfléchir mais sont seulement bloquées par le lien qui l’unisse à la reine est farfelu. Cela dépeint toute les reines comme des méchantes par la naissance et surtout la pseudo-liberté de pensée que tous les changelings posséderaient à la naissance mais sont simplement masquée est incohérente avec le fonctionnement même de la race et cela ne mène à aucune réflexion plus poussée. On dit que Chrysalis est une vilaine pas belle et ça s’arrête là.

 

Conclusion

 

Je n’aime pas faire ça. Critiquer une fiction qui est tellement pleine d’enthousiasme dans sa présentation de Lore mais qui me semble tellement mauvaise à tous les autres niveaux que je n’arrive pas à l’apprécier, que je n’arrive pas à trouver des points positifs marquants. Aucun moment ne m’a touché, aucun moment ne m’a fait pleuré ou rire, les ficelles narratives étaient grosses comme des maisons et les révélations me laissaient confus et frustrés, non pas parce que c’était bien pensé mais parce que tout tournait autour de la présentation d’un Lore qui semble être la fierté de son auteur.

Cependant, si écrire du Lore est ce qui lui plaît, c’est un wiki, une encyclopédie qu’il faut rédiger et non une fiction. Ici, je suis tombé sur une fiction qui se prétendait Slice of Life mais qui ne travaillait ni les personnages ni les interactions, m’offrait une Mary-Sue  et toute une race du même acabit pour le monde de My Little Pony et un scénario presque là pour dire tant il n’a pas été pensé sur le long terme. Beaucoup de Lore n’est présent que pour être là et bien peu servent l’histoire, des thématiques sur l’identité, l’âme et beaucoup de choses étaient attendus par cette fiction et au final, elles ne sont là qu’en rajout, jetées sur la fin comme si on les avaient oubliés. Les Chroniques de Verazion qui donnent leur nom à la fiction n’est jamais clarifié. S’agit-il de prophéties, d’un oracle, d’un dieu ? Tant de questions qui auront droit au traditionnel “tout sera clarifié dans la suite” mais moi je juge une oeuvre finie, les Chroniques de Verazion. L’oeuvre n’appelle pas à une suite et devrait fonctionner seule. Si mon appréciation d’une oeuvre dépend d’une oeuvre secondaire, c’est que la première n’a pas fait le travail.

J’ajouterais également que le retour fracassant et extrêmement rapide de cette fic s’est faite au détriment de la possibilité de faire des retours. Pour une fiction dont l’un des titres est “Toujours avoir un avis extérieur”, c’est dommage.

Sur ces mots, je clos cette critique déjà bien trop longue. Je vous invite bien évidemment à m’en mettre plein la tronche si besoin était. Ceci n’est encore une fois qu’un avis personnel qui ne reflète que mon opinion un peu éduqué sur cette oeuvre et mes ressentis.

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Les critiques du Plénipingouin - Yours Truly
23 août 2015

Bien le bonsoir à toutes et à tous, vous ne me connaissez surement pas et pour cause que je suis quelqu'un de très mystérieux et/ou un branleur et que je me suis dit qu'il était temps que je ressorte de ma tanière afin de resurgir tel le phénix afin de revenir un peu sur la scène active parce que dieu sait que je me suis un peu trop reposé. Aujourd'hui, je reprends ce qui m'avait initialement fait connaître sur la scène brony (oui, je suis très superlatif), c'est-à-dire la critique de fictions. J'ai toujours eu plaisir à partager mes avis et bien que l'écriture de fictions soit un plaisir, je passe beaucoup trop de temps à potasser mes idées.

 

Enfin bref.



Avant de commencer la critique à proprement dite, il faut que je clarifie plusieurs choses sur ma façon de faire. Primo, je ne me prétends pas être fin analyste ni avoir la vérité absolue dans mon avis, je sais que ça à l'air couillon à préciser mais j'ai déjà eu affaire à des petites fleurs fragiles. Secundo, toutes mes critiques contiennent des Spoilers sur la fiction en question puisque j'aime traiter un peu en fond ce que je critique et que je considère que le "Spoiler Free" est trop limitatif, toutefois je ferais en sorte de donner ma recommandation (pour ce qu'elle vaut, moi illustre inconnu) avant la critique afin que vous puissiez ou non apprécier la lecture de l'oeuvre avant de vous coltiner mes impressions et réflexions. Tertio, j'essaye avant tout d'aider à la réflexion plutôt que de faire dans le tabassage ou dans l'encensement gratuit, enfin on fait ce qu'on peut. Et enfin quatro, je ne fais des critiques que de fictions terminés ou ayant atteint un état d'avancement conséquent (ce commentaire prendra tout son sens à la fin de la critique.)

 

Maintenant que nous sommes tous au point, passons à la présentation de la fiction d'aujourd'hui : Yours Truly écrit par Thanqol et traduit par Bro-Nie -> https://mlpfictions.com/story/391/yours-truly est une fiction de près de dix-neuf milles mots qui se présente sous un échange de lettres entre plusieurs personnages dont les paires les plus importantes sont Applejack et Twilight et Rainbow Dash et Fluttershy, les personnages de Rarity et Pinkie Pie sont traités également dans la fiction mais ont des rôles bien moins centraux.

 

Yours Truly est une histoire qui traite avant tout de relations à distance notamment car, et je ne dévoile rien, les Mane6 se sont toutes plus ou moins séparés pour vivre leurs vies à différents endroits d'Equestria. Pour ce qui est de ma recommandation, je conseille vraiment la lecture de cette fiction à ceux qui souhaitent une lecture un peu atypique (le format épistolaire étant un parti pris intéressant) et qui souhaite voir comment les meilleures amies du monde font pour gérer le drame de la distance imposé par la poursuite de leur rêve. C'est une bonne lecture qui je pense ravira les plus sensibles. C'est assez résumé mais c'est tout ce que je puis dire sans révéler des choses importantes sur la fiction. Donc, comme dirait l'autre : "Allez-y, y'a bon."

 

*********

 

Bon maintenant que les politesses sont faites, laissez moi vous dire ce que je pense de Yours Truly, et comme à mon habitude, je ne vais pas franchement être sympathique. Cette fiction est... plus qu'imparfaite et pour tout dire cela commence dès le départ par la forme. La forme épistolaire, c'est un parti pris assez osé mais il faut se servir au maximum du format et ne pas seulement s'en servir comme d'un gadget atypique où tu places vaguement une phrase d'ouverture et de fermeture. Ici, un problème majeur que j'ai pu rencontré dans la lecture de cette fiction repose sur l'absence de date d'écriture pour chaque lettre et croyez-moi, c'est un problème plus important qu'il n'y parait. Voyez-vous, le roman épistolaire est généralement un échange de lettres entre deux personnes mais Yours Truly veut faire dans l'originalité et mélange énormément d'acteurs. De Pinkie envoyant des lettres à des tiers en passant par l'échange entre AJ et Twilight, on a vite fait de se paumer dans la ligne temporelle de cette fiction, j'en veux pour preuve l'un des premiers événements importants : la lettre perdue.

 

Si vous avez lu cette fiction ou que vous avez été assez téméraire pour continuer après le barrage de ch'tites étoiles toutes mignonnes, il existe un moment où Twilight se met dans un état incroyable parce qu'elle ne reçoit pas la réponse d'AppleJack suite à sa déclaration - d'ailleurs on y reviendra sur le shipping dans cette fiction - et où AppleJack explique dans la lettre suivante que la lettre s'est sans doute égaré et que les vilains postiers subiraient les supplices du Tartare si ça devait se reproduire, toussa toussa. Le soucis avec cette scène, c'est que lors de ma première lecture, voir Twilight se mettre dans tous ses états m'avait surpris. Je n'avais aucune idée du pourquoi et ce n'est qu'à la réponse d'Applejack que l'on comprend le pourquoi du comment. Maintenant, vous vous demandez sans doute où je veux en venir ? Et bien pour revenir sur ma remarque sur l'absence de date de rédaction, cette situation aurait pu être totalement réglé par leur présence : si les dates des correspondances entre AJ et Twilight était très rapprochées, par exemple une lettre tous les deux jours/tous les jours, on aurait pu voir le trouble de Twilight si elle envoyait sa propre lettre après une semaine, montrant dès lors qu'il y avait eu un trou dans leur échange.

 

Pareillement, l'absence de date rend certaines ellipses incroyablement lourdingue, notamment vers la fin où AppleJack montre qu'il y a eu une ellipse de 46 ans en le disant à la caméra, je veux dire à Twilight. Alors, oui, je peux concevoir qu'inventer un calendrier pour une fiction datant de la saison 1 était peut-être trop ambitieux mais cela aurait été une touche logique et bienvenue dans cette fiction.

 

Parlons maintenant d'un autre problème véritable selon moi de la fiction, le traitement des personnages. Alors, je n'apprendrai rien à personne durant cette critique, soyons un peu sérieux, mais Yours Truly possède un problème majeur qui est à la fois dû à une volonté de caser tout le monde et du format épistolaire qui ne se prête absolument pas au chaos ambiant qu'est cette histoire. Ne vous faites aucune illusion, les personnages les plus importants sont Applejack et Twilight et si vous me forcez, je dirais aussi RD et Fluttershy mais j'en doute vraiment. Pourquoi ? Tout simplement parce que certains personnages méritent à peine ce nom et qu'il existe des incohérences dans les comportements de chacun mais attention, hein ? On est chez les grands ici, quand je parle d'incohérence, je parle d'incohérence de grand garçon, du genre à faire faire des trucs bien abracadabrants dans le contexte de l'histoire mais je vous vois dubitatif. Prenons l'exemple parfait ici : Rarity.

 

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit cependant : Rarity est bien écrit et j'ai bien ri à nombre de ses interventions, seulement le soucis majeur reste encore une fois dans un morceau de scénario. Voyez-vous, il est très fortement suggéré qu'avant les événements relatés dans la fic, il s'est passé du temps, un temps suffisamment long pour que Rarity et Spike ait un peu avancé dans leur relation sans aller bien loin. C'est très vague mais c'est ce que j'ai compris des quelques passages qui parlent d'eux. Et autant, je me doute que c'était à une période où le RariSpike était un pairing plus que favori, autant ici, ce qui se passe est aussi débile que frustrant tant pour ce qui se passe avant, l'acte en lui-même et le après. Mais avant un peu de contexte pour ceux qui n'aurait pas lu : Rarity a quitté Ponyville pour réaliser son rêve à Canterlot, elle s'entend extrêmement bien avec Fancypants qui devient un partenaire commercial et sans doute un ami, elle est séparé comme toutes les Mane6 de ses amies et n'a donc que des contacts par lettre. C'est d'ailleurs une lettre de Célestia (et seulement pour elle) qui lui dira que Spike, qui est dans un sommeil séculaire pour accéder à sa phase adulte, est en danger de réveil car des Diamond Dogs lui ont dérobé ses diamants, trucs indispensables apparemment pour son sommeil. Il s'en suit alors un passage assez inventif (à la place de lettre, on a un journal de voyage s'écrivant seul) et une fois les diamants retrouvés, Rarity qui entre temps a rechuté dans son affection pour Spike demande à Fancypants de lui jeter un sort pour qu'elle dorme pendant cent ans près du dragon mauve.

 

Aloooooooooors... Par quoi je commence ? Le fait que Célestia n'envoie une lettre qu'à Rarity et pas à Twilight qui a quand même vécu la majorité de sa vie avec et dont le bien-être devrait être supérieur à faire passer des examens dans une école ? Le fait que Rarity passe de femme d'affaires pleine d'avenir à une amoureuse transie pour un développement sentimental inexistant ? Le fait que Rarity abandonne famille, amies, devoir et carrière pour quelque chose que des personnes lisant la fic trouveront plus qu'étrange (sauf si vous êtes de base un RariSpike shipper et que le développement d'une romance, vous vous en carrez) ? Ou bien, mon préféré, le fait que cette disparition totale et absolue de Rarity, cet événement que l'on peut trouver mignon mais qui reste majeur, est TOTALEMENT oublié dans le reste de la fiction. Personne ne mentionnera Rarity du tout, Célestia ne préviendra personne de la décision de leur ami, Twilight ne sera jamais au courant que Spike a été en danger ni que Rarity a dû le sauver. Rien, Nada, Zilch, Nothing. Rarity a juste été utilisé comme une serpillière juste bonne à être jetée dans un coin parce que l'auteur s'est vite rendue compte qu'elle prenait de la place pour la vraie intrigue de la fiction : le shipping AppleLight.

 

Parce que oui, on en revient à ce que je disais avec le soucis principal étant que vouloir caser tout le monde dans un format épistolaire, en plus d'être compliqué, c'est aussi un peu chiant. Pour les personnages, on pourrait aussi parler de Pinkie aussi, qui devient pirate du ciel, ce qui ne me pose aucun soucis, c'est Pinkie. Mais par contre, qu'elle le reste des années durant sans rien faire d'autre, ça par contre, j'ai un peu plus de mal à le croire. Surtout que son utilité dans la fiction est proche du zéro absolu et malgré un rire ou deux, elle est un personnage tout à fait dispensable. Peu travaillé car elle n'est pas sous le feu des projecteurs. C'est bien triste à dire mais on sent vraiment le fait que caser tout le monde était un critère de cahier des charges à remplir tant l'absence de travail pour Rarity et Pinkie Pie te saute en plein visage.

 

Cependant, tout ce que j'ai dit jusque là ne sont finalement que des problèmes que je considère mineurs car ils ne touchent pas le couple phare de la fiction. Mais même là... Bon, vous savez quoi, avant de taper allègrement sur le FlutterDash et le AppleLight, il faut que je vous fasse une confession. Voyez-vous, je ne suis pas une personne qui lit les tags d'une fiction, quand j'ai lu Yours Truly, c'était sur l'impulsion d'amis qui en disait du bien, me disant que c'était tout plein de feelz. Et tout ça pour dire que lorsque j'ai commencé Yours Truly, les shippings, je ne les ai pas vu arriver. Alors vous pouvez me dire que je suis un peu vachement beaucoup débile mais la fiction commençait de façon très jolie sur un échange entre AJ et Twilight sur le fait que l'éloignement pouvait tuer les plus grandes amitiés, avec de très jolies phrases montrant que même revoir ses amis après un long éloignement ne réglait pas cet impression de distance, ce mur invisible qui fait qu'on ne sait pas trop quoi dire, ce malaise omniprésent. Franchement, je trouvais qu'une fiction qui allait discuter au travers de lettres interposées de l'éloignement et de comment les Mane6, les meilleurs amies du monde, allaient gérer le dilemme entre la poursuite de leurs rêves et les liens qui les reliaient aux autres. C'était un thème assez intéressant que je me réjouissais de voir explorer.

 

Et au final, du shipping. Une déception immense car ici, on a le droit à du Shipping Ex Machina, Twilight a peur de ce que lui dit AppleJack et au lieu de trouver des moyens pour assurer qu'elle garde une correspondance constante avec ses amies, elle balance un "Je t'aime" à AJ et du coup, pouf, plus de problèmes et on passe finalement à un thème complètement différent qui est celui de l'Amour. Alors, j'aime la romance comme tout un chacun mais la fiction était parti sur de tellement bonnes bases et sur un thème que j'appréciais que de la voir tomber dans une énième shipfic m'a vraiment refroidi. Je n'ai pu voir ensuite que des facilités scénaristiques basés sur du shipping : RD qui abandonne les Wonderbolts parce que Fluttershy est infoutu de bougé plus près de Cloudsdale et parce que FlutterDash oblige que l'Amour est plus fort que tout et que les rêves que l'on nourrit depuis l'enfance, on peut les jeter comme ça. Alors oui, la lettre de RD qui dit à Spitfire qui dit qu'elle se casse est pleine de force mais je me dis surtout comment cela aurait pu être mieux fait si tout ne s'écroulait pas pour du shipping facile car favori à l'époque.

 

Je terminerais sur le point qui m'a fait n'avoir aucun sentiment pour le couple AppleLight, et c'est quelque chose de personnel mais je trouve le personnage d'Applejack totalement Out of Character, même pour une saison 1. Pourquoi ? C'est assez simple mais AppleJack qui écrit des énormes lettres avec l'élocution de Cyrano de Bergerac, faisant métaphores sur métaphores, moi je reconnais pas AJ dedans. Alors autant, je peux comprendre qu'elle se passionne pour les choses un peu techniques liés à la ferme, autant la voir écrire comme si elle contemplait les étoiles en permanence, je trouve ça OOC même en partant du principe que nous sommes différent à l'écrit et à l'oral. Il faut bien comprendre que je ne cherche pas à ce qu'AJ parle comme la bouseuse du village mais elle s'exprime de façon bien trop élégante pour que cela vienne d'une fermière orpheline ayant en tête la sécurité de sa famille et de son verger. Ce n'est pas progressif, ni expliqué d'une quelconque manière. C'est soudain et ça ne semble choquer personne dans la fiction.

 

Cependant, malgré toutes ses critiques, je peux comprendre le succès de la fiction. C'est une fiction très joliment écrite et qui, à l'instar d'un My Little Dashie, demande à son audience de la lire simplement avec le coeur et se laisser porter par les émotions qu'elle veut provoquer. Une fiction à apprécier avec le coeur d'un enfant et non pas l'esprit rationnel et décortiqueur d'un adulte. C'est mignon et ça fait dans le drame larmoyant et c'est normal que ça plaise à certains mais elle sombre dans trop de facilité pour que je la considère autrement que comme une fiction jolie mais oubliable.

 

**********

 

Ce sera tout pour cette critique qui me trottait dans la tête. Je serais ravi de discuter avec vous si vous aviez quelque chose à dire ou à redire sur ce que j'ai pu écrire, notamment parce que j'ai survolé quelques points. Allez, dood les pingouins.

 

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De l'écriture des OC
04 novembre 2014

Avant de commencer cet article sur les Original characters afin de vous laver le cerveau dans un monologue virtuel, il me faut avant tout expliquer la raison pour laquelle j'écris ces lignes. Il existe dans le fandom MLP, et je suis presque certain que ce sentiment n'est pas limité à ce fandom, une forme de vision très péjorative pour ne pas dire quasiment antagoniste* lorsqu'il s'agit de l'intégration d'un OC dans une fan-fiction. Ils sont observés à la loupe, juger, catégoriser et passer sur le billot ou gracier selon les filtres des uns et des autres, des sortes de criminels dont les lecteurs sont les juges intransigeants.

Cependant, le comportement lui-même est parfaitement louable étant donné que si un personnage est mal conçu, il est normal que les lecteurs le fasse remarquer et tout auteur saura apprendre et comprendre les remarques qui suivront fatalement. Ce que je critique ici (et sachez que ma remarque touche aussi la portion massive américaine du fandom), c'est le manque d'originalité que ce passage systématique à un microscope létal a provoqué. Les nouveaux écrivains n'osent plus créer de personnages originaux et un peu osés et restent confinés dans une mentalité que leurs OCs doivent être des personnages communs type Slice of Life et rien de plus**. Et comment les blâmer quand flottent dans l'air des termes comme Mary Sue/Gary Stu dans l'air au moindre choix (et 99% du temps employé sans compréhension du terme mais j'y reviendrais) ?

- Ton personnage est une alicorne -> Mary-Sue*

- Le code couleur de ton personnage est flashy/trop dark -> Mary-Sue (C'est plus de la faute de goût selon moi mais je ne suis pas là pour juger.)*

- Ton personnage possède un rôle/un pouvoir puissant (généralement équivalent aux Princesses) -> Mary-Sue.*

 

Maintenant, je suis certain que toutes ces critiques ont des fondements logiques et qu'elles sont justifiées mais je trouve que la mouvance est un peu trop sur la défensive côté auteur et un peu trop offensive côté critique et que cela m'ennuie un peu vachement quand même. De fait, cet article aura pour intentions de présenter sans prétention d'exhaustivité (je fais ce que je peux.) les divers pièges dans lesquels ne pas tomber, catégoriser les types de personnages originaux et d'expliquer pourquoi sont vus comme des désastres ambulants et enfin quelques conseils sur la conception même d'un OC (pour les quatre glands qui se rappellent de mon monologue sur ce pauvre brony à la 3PS, oui, je reprend un maximum de ce que j'ai dit là-bas. Bande de pingouins.) Maintenant, débutons.

Imaginons que je sois un auteur désirant se lancer dans la création d'un OC et ce pour n'importe quel type de fictions, je veux simplement avoir un personnage qui vienne de moi, un "input" personnel qui donnera de la personnalité, du style à ce que j'écrirais. Pour cela, on catégorisera les types de personnages de la façon suivante (et traditionnelle) :

- L'OC de type protagoniste/antagoniste : Au cœur de l'histoire, ils sont le centre de l'attention (ou du conflit) et des actions et par essence, on les verra donc très souvent. Ces types d'OC sont quelque chose qui est généralement la source de beaucoup d'encre versé.

En effet, certains écrivains (comme ToroPicana*** par exemple) décrivent la fan-fiction comme étant la volonté de vouloir poursuivre l'expérience du show lui-même dans l'écriture, de retrouver les saveurs de My Little Pony dans la lecture. On pourrait extrapoler en soulignant qu'un OC est une variable un peu explosive et qu'il est commun de voir le ton différer du show quand on ne fait pas quelque chose d'entièrement Slice of Life.

 

De part son exposition et son côté imprévisible, un OC doit se concevoir avec soin et en détail et c'est seulement comme cela que les lecteurs apprécieront suivre ses aventures. 

Pourquoi sont-ils parfois mal vu par certains ? Mon hypothèse est que certaines personnes voient la création d'un OC comme une facilité, une échappatoire de fanfiqueur pour éviter d'avoir à respecter les personnalités établies et parfois assez complexes des personnages du show. Il peut également s'agir d'un préjugé assez persistant sur les OCs qui les catégorisent tous comme étant des créatures Mary-Sueques "alicornes trop dark et trop badass". En résumé, des personnages de pauvre facture fait par manque de courage, et si je suis plutôt capable de comprendre la mentalité derrière cette idée, elle n'a de sens que pour les OCs mal conçus et cela ne devrait pas constituer une généralité.*

 

- L'OC de type Background appelée aussi "OC AJ" : Il s'agit d'un type d'OC assez innocent, peu de personnes le critiqueront car sa présence sera ponctuelle et marginale. Il est toujours possible que quelqu'un réagisse mais ce sera peu fréquent. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'on peut concevoir ce type d'OC par dessus la jambe mais presque.

 

- Le Ponysona ou "Kikecéké dans le poney ? C'est moi." : Ce type d'OC dans une fan-fiction porte généralement avec lui le terme de SI ou Self Insert pour nos amis pingouins d'Amérique. Il peut s'agir en effet de l'auteur même ou bien de l'intégration d'un ami dans la fiction, toujours est-il qu'il s'agit de faire d'un personnage un être humain commun et ennuyeux (voyez comme je suis totalement biaisé). 

Pourquoi sont-ils mal vu (euphémisme) ? Ils sont généralement vu comme des positions d’ego, des personnes prétentieuses se pensant suffisamment intéressant pour captiver le lecteur dans leurs aventures, des personnages, par essence inintéressant, qui seront limités par une forme d'auto-censure qui résulte donc à un manque de prise de risques dans le traitement du personnage. Pour résumer, c'est de la masturbation littéraire selon l'avis de beaucoup.

Je serais un peu moins cinglant et dirait seulement qu'il s'agit d'un type de personnage "casse-gueule" qui n'est pas dénuée de potentiel mais que c'est entièrement dépendant du talent de l'auteur et du type d'histoire proposé. Par exemple, un ponysona dans un récit "dont vous êtes le héros" pourrait très bien marché. 

 

Maintenant que l'on cerne plus ou moins les grands types de personnages originaux, je vais m'essayer à répondre aux questions que je soulève en défendant la cause des OC. Il s'agit là de questions que j'estime essentielles dans la création d'un OC de qualité (après à vous de voir si je suis bon juge en la matière. Nan, ne dites rien vous allez me vexer.)

 

Comment déterminer la race de mon OC ?

Selon moi, cette question peut trouver sa réponse avec une autre question : "Est-ce que la race que je choisis à un sens dans mon histoire ?" ou "Si mon personnage avait été d'une autre race, est-ce que cela aurait eu un impact ?" Un bon personnage ne doit pas avoir de caractéristiques superflues et la race choisie doit être en accord avec, au choix, les règles établies par le show ou des règles précises que l'on s'est imposé dans son univers. Il est par exemple totalement suicidaire de créer un personnage de race alicorne sans explication aucune surtout lorsque cette race est considérée par beaucoup comme une forme de divinité, de pouvoir supérieur ou de Magic Nuke selon les croyances.

Une race apporte son lot d'habitudes, de savoir et de culture. En effet, on s'attendra à ce qu'un pégase n'est, par exemple, pas les mêmes petits gestes qu'une licorne, les mêmes réflexes. On pourrait également s'attendre à voir des différences culturelles dans les expressions, l'attitude et j'en passe. Mais cependant, si vous décidez de faire une alicorne rouge et noire, il y a intérêt à ce que le monde dans lequel il évolue justifie avec brio et cohérence son existence sinon, on ne fera que le considérer que comme un moyen facile de dire "mon personnage est puissant et classe, regardez-le."

L'alicorne est un pari osée à prendre mais j'encourage fortement la tentative pour peu que l'on prenne le temps de créer avec soin le personnage et l'univers dans lequel il évolue. Il y aura toujours quelqu'un pour dire qu'un OC alicorne est par défaut une Mary-Sue même si avant que le personnage ne soit une alicorne, le personnage était une merveille à suivre. Mary-Sue est un terme qui désigne un personnage sans défaut notable, trop parfait pour qu'il en soit réaliste et donc intéressant à suivre, ergo, si le personnage était bon avant, la transformation en alicorne ne le rendra pas moins bon. Cependant, l'alicornification est un processus qui nécessite une excellente raison pour arriver au risque de paraître un développement artificiel.

 

Comment déterminer le rôle de mon OC dans mon histoire ? Comment être certain qu'il ne sera pas trop puissant ?

C'est là que vient la Danger Zone. Par essence, n'importe quel personnage peut-être aussi puissant qu'il le souhaite. Après tout, si vous voulez créer une fiction où des dieux s'affrontent, il serait complètement artificiel de se limiter à "moins fort que Célestia/Luna". L'importance n'est pas ici de se dire : "Mon personnage est limité à ce rang-là dans la noblesse." ou "Il doit forcément être plus faible que X ou Y." mais de comprendre la notion d'équilibre dans la fiction.

Pour tout pouvoir, il doit exister un contre-pouvoir. Si vous créez un personnage très intelligent ou puissant, n'en faites pas le pinacle, l'apothéose dans son domaine. En faisant ainsi, vous risquez de détruire toutes formes de conflits et votre personnage sera plus une forme de glorification de votre création qu'autre chose. Vous voulez faire un puissant magicien ? Aucun soucis mais ne le rendez pas si puissant qu'il ne connaîtra aucun rival ou opposition digne de ce nom. Vous voulez faire une politicienne rusée ? Aucun soucis, mais mettez là dans une situation où son assurance sera mise à rude épreuve. Montrez que votre personnage est faillible, est capable de commettre des erreurs. En résumé, n'en faites pas un parangon de perfection que ce soit en général ou dans un domaine.

Si dans votre fiction, vous sentez que la balance du pouvoir est constamment penché du côté de votre OC, c'est que vous vous êtes planté quelque part et les lecteurs seront les premiers à vous le faire remarquer.

 

Ô grand sage Plénitude, toi qui est si prodigue en conseils et astuces, toi qui est bénie par Sa Pureté Derpy et la Grande Souveraine de la Lune, toi dont les pieds palmés de pingouins apportent paix sur les peuples, comment concevrais-tu un OC ?

 

Quoiqu'en dise certains (aka tout le monde me connaissant un peu), si j'écris peu, je prends beaucoup de notes et conceptualise, crée énormément et j'ai quelques habitudes qui me semblent intéressantes lors de la conception d'un personnage. Notez cependant qu'il s'agit de mon expérience et qu'il ne s'agit que des connaissances pour l'écrivain et non obligatoirement pour les lecteurs de la fiction.

Lorsque l'on crée un OC à la Plénitude, il faut y passer du temps mais seulement si l'on compte en faire un OC protagoniste ou antagoniste, pas la peine de respecter ce que je vais dire pour des personnages peu récurrents. Sauf si cela vous intéresse de faire des spin-offs de votre fiction avec lesdits personnages.

Il me paraît fondamental que vous devez avoir une connaissance aiguë de votre personnage. Cette connaissance repose sur des questions comme :

- Quel est son nom, sa race, son physique, son statut social, son métier et son code couleur ?

Cela parait être des considérations évidentes mais je me permet de préciser qu'il est extrêmement important de faire attention à ces détails car il s'agit des détails de premier contact et que c'est dès ce moment que les gens verront d'un bon oeil ou non, votre personnage. Je déconseille fortement de faire une alicorne noire à rayures vertes fluo s'appelant Kalistraigna, reine de Maretonia. C'est peut-être très cohérent dans votre univers mais c'est un très mauvais premier pas pour le lecteur. Le noir absolu jure fortement avec le monde d'Equestria tel qu'on le connait, le fluo aussi et Kalistraigna n'est pas super jolie. C'est même super laid.

- Quels sont ses préférences, ses goûts et ses couleurs ?

Je le dis souvent mais c'est dans le détail que réside la vraie variété de la personnalité d'un personnage. Cela permet d'avoir un regard plus aiguë sur son propre personnage car même dans une série épique, un personnage paraîtra plus "humain" s'il agit comme telle. Vous n'êtes pas obligée de l'intégrer à votre histoire mais selon moi, un auteur doit pouvoir avoir de quoi faire avec son personnage. Un truc aussi simple que le plat favori du personnage ou sa musique préférée peut être la source d'une scène. Je suis fan des considérations super inutiles selon certains mais que voulez-vous, j'aime ça.

- Quels sont ses principes, idéaux, rêves et buts ?

Bien évidemment, voilà les vraies considérations à prendre majoritairement en compte, ce qui est dit plus haut tient plus de l'affinage qu'autre chose. Votre personnage doit avoir une personnalité bien ancrée, il faut qu'il frappe le lecteur comme étant quelqu'un digne d'être suivi. Que vous fassiez un nihiliste ou une anarchiste, il faut qu'on puisse cerner votre personnage comme ayant plusieurs niveaux de lecture, un personnage avec un peu de profondeur.

- Quels sont ses masques ? (Niveau public, privé et intime)

C'est généralement quelque chose que les gens comprennent sans vraiment besoin de le dire, mais je le dis quand même. Un personnage n'agira pas de la même façon selon les personnes et la situation. Il est donc primordial d'établir des relations claires (pour l'auteur) entre les personnages. Un OC n'existe jamais vraiment par lui-même, ce n'est que dans son interaction avec les gens qu'il gagne en charisme et en intérêt.

 

Enfin, en derniers conseils, je dirais simplement qu'il peut-être utile d'imaginer des détails pour rendre le personnage unique. Un accessoire, un tic de langage, une phrase-signature. Les moyens sont légions et cela peut-être la touche qui fera d'un bon OC, un OC mémorable. Et surtout, remettez-vous sans cesse en question. Posez vous sans cesse des questions sur votre personnage afin qu'il soit une entité dynamique et non statique.

 

Sur ce, j'en ai terminé. J'ai été terriblement succin et je m'excuse par avance pour ce que j'aurais pu oublié.

Plénitude logging out.

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* : Cet astérisque est un raccourci d'écriture pour préciser que : "Bien entendu, je ne généralise pas le comportement et que je suis conscient que certains bronies sont très tolérants à ce sujet. Cependant je me place dans une démarche de constatation-explication." Maintenant que ceci est traité, vous pouvez remonter les yeux.

 

** : Maintenant ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : le genre Slice of Life est un très bon genre et je ne critique absolument pas cela. C'est le fait de s'y réfugier par peur du jugement des autres que je trouve dommage.

 

*** : Si je dis une connerie, tu as le droit de venir me latter les jambes à tes frais. Mais je pense pas trop me gourer.

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