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Vuld 4 485

La fanfiction.

Hi'.
J'ai envie de réfléchir à la manière dont la fanfiction est perçue. Y compris par nous.
À la mi-octobre, je me suis remis à écrire. Je suivais alors, chaque nuit vers une heure du matin, un artiste américain dans sa lutte éternelle pour animer des dessins moches, et en bon fanboy j'avais envie de montrer que j'appréciais son travail. J'ai alors, après une plaisanterie sur son chat, décidé d'écrire une fanfiction sur son univers, et après l'avoir finie je lui ai passé le lien.
Et ce mec l'a lue. Devant tout le monde. (Et il l'a aimée.)
Ouais j'étais content.
Mais surtout, à ce moment-là je me suis rappelé pourquoi j'écrivais de la fanfiction. Un bête détail : ses personnages n'ont que des prénoms, mais pour cette fanfic', même si objectivement ça ne rajoutait absolument rien, j'avais voulu leur donner des noms de famille. Et pas juste piochés au hasard, non, j'avais passé une bonne heu- ah ah ah non vingt minutes sur chaque juste pour avoir le plaisir de dire "voilà. Là. Dans mon fanon, ça c'est leur nom de famille."
J'avais envie de rajouter ma pierre à l'édifice. L'impression, fausse certes, de contribuer à une oeuvre que j'appréciais énormément.
 
On a chacun nos raisons d'écrire des fanfics', et ces raisons peuvent même changer de texte en texte, voire de chapitre en chapitre pour ceux pas foutus de tenir leur saga en laisse, et chercher à dire ce qui fait une "bonne" fanfiction serait vain.
Mais, inversement, on connaît tous le sens péjoratif du terme "fanfiction". Et j'ai deux exemples en tête, dans des médias complètement différents, où ce terme s'applique parfaitement.
 
1. Crystal Empire
Rien ne crache "fanfiction" mieux que cette ouverture de la saison 3. Je n'ai aucune idée de ce qui s'est passé réellement mais voilà l'impression.
Lauren Faust se casse en laissant cette petite perle qu'est le wedding (les nouveaux dans le troupeau doivent avoir du mal à comprendre pourquoi certains bavent autant sur cet épisode) et c'est à la nouvelle direction de reprendre les choses en main. On leur donne les clés d'une voiture déjà lancée à pleine vitesse et il leur faut faire leur galop d'essai. Donc les mecs font "okay, qu'est-ce qui fait le succès d'MLP", ils regardent la surface, ils reprennent les éléments à succès et ils te font le Crystal Empire.
Et c'est exactement, exactement ce qui se passe avec une fanfiction.
Le fanficer regarde la série, adore, veut écrire dessus et du coup il se dit "pourquoi j'adore ?" Qu'est-ce qui a fait le succès de la série pour lui, qu'est-ce qu'il va mettre en avant ? S'il adore les personnages, genre un en particulier, alors il mettre en avant ce personnage, et même les traits chez ce personnage qu'il apprécie le plus. Et il va faire un Crystal Empire.
Je ne sais pas combien de fois je l'ai dit, je m'en rappelle comme si c'était il y a oh bien plus de deux ans, lorsque j'ai vu Luna ce jour-là dans cet épisode ma réaction a été "wow, salut Fanfic-Luna".
Pourquoi ? Parce qu'elle était froide, distante, qu'elle balançait des phrases pleines de mystère et ensuite basta, merci d'être passée. Pourquoi elle est froide ? Parce que c'est Luna ! Et tant pis pour la Nightmare Night où on l'a vue toute aussi prête à troller que sa soeur. Et oui, il y en aura pour m'expliquer que "mais non elle est froide parce que passé drama toussa" mais au risque de me répéter, Nightmare Night bon sang. Quand les gens l'ont vue foudroyer Twilight du regard on s'est tous demandé pourquoi qu'elle voulait assassiner l'élève.
Et ce n'est qu'un exemple parmi la foule qu'en comporte cet épisode.
Une mauvaise fanfiction est superficielle. Oublions deux secondes les fanfics qui ne sont qu'une excuse, une histoire avec collé dessus plus ou moins grossièrement l'univers d'Equestria. Je parle d'une fanfiction où l'auteur a honnêtement voulu faire la meilleure histoire possible. Il a pris ce qu'il pensait être le meilleur, il a utilisé ce meilleur et les gens comme moi se sont plaints. Le coup de l'examen est débile, le truc de la foire est foiré, on va pas refaire la liste de tous les griefs. Ce n'est pas que l'auteur n'y a pas mis du coeur et des tas d'efforts.
C'est qu'il est resté à la surface.
Après le miracle du mariage, la série voulait lancer sa saison trois avec classe, en grandes pompes, nous en mettre plein la vue. On va ressusciter un foutu EMPIRE, on va ramener un méchant BADASS aux limites de ce que le 6+ permet, non mais tu le sens le potentiel ?
Alors même que je critiquais cet épisode, je réfléchissais à ce que moi j'aurais fait, et déjà à l'époque je me rendais compte que si je ne ramenais pas le bouclier en début d'épisode deux, euh, ça allait être "compliqué". Ne pas faire tomber le bouclier ? Garder Sombra loin de la cité ? Le défi pour obtenir la même tension sans ensuite tout casser est un casse-tête insoluble. Idem pour le "tu dois le faire seule". Comment rendre cela viable ?
Autrement dit, quand un auteur découvre que sa fanfic' a foiré de façon monumentale, comment il corrige ? Parce que, très souvent, cet auteur n'est pas prêt à abandonner ses idées même si objectivement lesdites idées plombent son texte.
 
En tant que relecteur -- que je ne suis plus, pour rappel -- on est constamment confronté à cette question.
Et parce que dire à quelqu'un "ton idée est nulle" est en général contre-productif, ce qu'un relecteur fait est de dire "eh, essayons de tourner ton idée comme ça". Et on la tourne "comme ça" jusqu'à ce que l'auteur, à force de dire non, en vienne à admettre que peut-être il lui faut abandonner son idée de départ.
D'où l'importance du concept. Dans le Crystal Empire, mettons que ce soit la peur, ou le désespoir. Mettons qu'on veuille corriger le coup de l'examen.
Ma première proposition serait, comme d'habitude, d'inverser la logique : Twilight refuse de faire les choses seules, et ce faisant s'appuie trop sur ses amies. Quand c'est son tour de sauver la situation, que les autres ne sont plus là, elle se sent perdue. Désespoir. Mais outre de devoir réviser l'ensemble du plan de l'épisode, c'est aussi répéter ce qui s'était passé avec Discord. Intérêt plus ou moins zéro.
Ma seconde proposition serait que Twilight ait mal compris Celestia. Cette dernière lui aura dit "tu es la seule à pouvoir le faire" au sens de "je compte sur toi", et sur ce malentendu Twilight va tout foutre en l'air. Cela peut donner une réplique solide quand, à son tour, elle dit à Spike "tu es le seul à pouvoir le faire" et cela impliquerait aussi qu'il y ait un second malentendu en cours de route qui l'empêche d'avancer. J'utiliserais probablement le groboukin de la bibliothèque pour qu'elle fouille le château, mais elle interprète mal le vieux texte et paf, porte kifépeur.
Cela ne résout pas le problème de la foire ou du bouclier ou de Sombra ou... la liste est longue, mais le spectateur sait désormais qu'elle se trompe et que ça va être cause de problèmes. Il ne reste qu'à mettre ces problèmes en scène et on a résolu la moitié des défauts de l'épisode. Woohoo.
Et ce n'est pas la seule option. Une troisième proposition serait d'explorer le passé de Sombra, de découvrir qu'il était solitaire lui aussi, que pour x raison ça lui a permis d'être super puissant et je sais pas pourquoi comment mais en agissant seule aussi, Twilight peut s'opposer à lui. Un peu comme le plan foireux du "tiens cache nos pouvoirs en toi rien ne peut aller de travers". Celestia avait une raison de dire ça : c'est peut-être même le moyen dont elle a usé pour vaincre le greuh, le seul qu'elle connaît. Mais Twilight, à la fin, soit échoue soit réalise que ce faisant elle sacrifie une trop grande part d'elle, et du coup elle agit, vraiment, en "princesse de l'amitié". Et à la fin c'est elle qui, indirectement, donne une leçon à Celestia. Justifiant que celle-ci, plus tard, pose le genou devant elle.
Et pas de "c'est une série pour enfants". Tout cela peut être fait sans que le public ait eu à faire bac +42. Pour la fille de six ans ça reste "Sombra kifépeur" bouh poneys en danger yay on a gagné. Mais les scénaristes n'ont plus six ans, et s'ils peuvent suggérer des parents au travers d'une comète alors faire les trucs ci-dessus est à leur portée.
Toutes ces propositions tournent autour d'un même pilier : le désespoir. On prend l'idée, on cherche le moyen d'exprimer une forme de désespoir au travers.
Pour pouvoir le faire, on ne peut pas rester superficiel. On ne peut pas se contenter de dire que Luna est froide parce que passé torturé snif snif et compagnie. Non. Elle est froide parce que Celestia préfère Twilight à elle. Elle est froide parce qu'elle croyait que Twilight aimait ses nuits. Elle est froide parce que Celestia a refusé qu'elle y aille elle. Il y a tellement de raisons à mettre en scène qu'on peut excuser un débutant, mais pas un scénariste professionnel.
Une réplique, un soupir, un simple détail aurait suffi à donner toute sa profondeur à cette scène, et sa qualité à la fanfiction.
 
2. Sonic Lost World
Jeu vidéo cette fois. Sonic est une franchise maudite et peut-être la seule dans laquelle les fans eux-mêmes crachent plus sur Sonic que quiconque. Après le... truc... en 2006 et un retour quand même pas si mal avec Unleashed, peaufiné avec Colors et le truc assez cool qu'est Generations, désespérant de satisfaire ses fans, le studio a dû se dire "okay punaise y en a marre, tu sais kwa ?! On va prendre une de LEURS histoires et on va faire un de LEURS jeux."
Dixit Lost World.
Non sérieux, si vous avez lu des fanfictions de Sonic, le scénario de Lost World est juste ça. Mais ça. À la lettre. Un exemple parmi d'autres ? À un moment, de nulle part, un truc menace un héros. Là le grand méchant qui pour raison x s'est allié aux héros (tu le sens le truc déjà ?) sauve le héros et les personnages lui demandent "pourquoi t'as fait ça ?" Et il ne donne pas de réponse.
C'est bien de la mer- je veux dire... non non c'est ça c'est fait à la truelle. Quand tu écris ce genre de choses tu te dis que tu es subtil, que tu es en train d'approfondir le personnage... mais non. Non. Tu as juste fait qu'il sauve un héros pour pas de raison et on n'en reparlera plus jamais. Et encore une fois, dans un texte de fanficer sans prétention c'est pas grave, mais là on parle de scénaristes pro' dans une licence à millions !
Je pourrais citer tellement de passages de ce jeu qui sont "fanfic"... Regardez un let's play de ce truc, remplacez juste les méchants secondaires par des OC's genre les quatre saisons ou Ultimessa la marâtre de Celestia et Luna revenue avec toute la petite famille foutre le bronx. Même niveau. Ah oui et vers la fin de la fic' Twilight regarde une orbe où Pinkie en train de tousser lui dit que tout est perdu avant que la magie se brise et que l'héroïne soit seule ? Check. Ouais ouais c'est dans Sonic Lost World.
Sérieusement.
À ce stade on ne me fera pas croire que c'est un accident. Non non. Les scénaristes savaient parfaitement ce qu'ils faisaient. Ils ont littéralement copié le style des fanfictions sur Sonic, à croire qu'ils suivaient un cahier des charges écrit par les fans eux-mêmes (on me dira qu'il n'y avait ni Fang ni Hill Top donc mon argument est invalide mais bref) et cela vaut aussi pour les mécaniques du jeu. De l'innovation partout. Des parcours multiples partout. Des nouvelles capacités partout. Ah ouais et la plainte qu'y avait trop de personnages ? Ça a été le nettoyage au karcher.
En fait je suis tellement persuadé de cette théorie que le jeu suivant, développé par un autre studio, a vraiment dit, noir sur blanc dans une entrevue, "buck you" à la communauté de Sonic. Marre de vouloir leur plaire, on fera le truc comme on l'entend.
 
Le fanficer est confronté à la même chose.
Déjà, il veut faire comme les fics "qui marchent". Parce qu'il a besoin de repères, de modèles. Et c'est pour ça que je râle autant sur certains modèles : parce que je SAIS que le débutant, en les suivant, va droit dans le mur et se fera descendre en flèche, y compris par ceux-là mêmes qui ont écrit lesdits modèles.
Mais le fanficer, même endurci, a aussi envie de faire plaisir à son public. Et du coup il va souvent faire "okay tu veux quoi ?" Et on va leur faire une liste de ce qu'on veut. Et il va le faire. Diligemment. Avec les meilleures intentions du monde. Et quand il a fini, on est comme devant les robes de Rarity en saison un : "mais qu'est-ce qulkasdkvh".
Alors oui, on peut dire "fais comme tu l'entends" mais alors le fanficer risque de faire n'importe quoi, et on va toujours grogner.
Non, à mon sens c'est juste que quand les gens disent ce qu'ils veulent, une fois encore, il restent superficiels. Fondamentalement, ce que veulent les fans de Sonic, c'est que "Sonic court vite". Autrement dit, des contrôles impeccables et des circuits qui mettent ces contrôles à l'épreuve. C'est tout. On s'en fiche qu'Eggman sauve Tails, que Knuckles ait des muscles ou que le Tornado appartienne à un vieux pépé barbu. Sonic kikourvit. Point.
Le fanficer doit approcher son texte de la même manière.
Et une fois encore, tout repose sur le concept. Ou ce que moi j'appelle le "core".
Une mauvaise fanfiction n'a pas de concept. Une fois encore, je ne parle pas des histoires qui prennent comme excuse les poneys. C'est autre chose. Non non, je parle du gars qui a envie d'écrire sur ses poneys préférés et qui commence "Pinkie Pie détestait qu'on se moque de son Pinkie sens. Elle..." okay stop. Donc dans ce texte Pinkie est colérique. Parce que... dans ce texte les poneys se moquent d'elle. Pourquoi ? Depuis quand ? On est avant la S1 ? Non parce qu'Applejack la prend au sérieux, et euh un peu toutes les autres aussi... mais enfin je suis prêt à l'accepter mais tu cherches à faire quoi là ? C'est quoi l'histoire ?
L'histoire c'est que le fanficer adore le personnage de Pinkie, ou de Pinkamena, et a voulu écrire une histoire "sombre/triste/violence(/romance/etc)" sur elle, ou quelque chose du genre. Et non, "une histoire où on se moque de Pinkie Pie" n'est pas un concept. C'est superficiel.
Maintenant creusons. Pinkamena, c'est quoi ? C'est Pinkie Pie dont la vie entière s'effondre. Tout ce qu'elle a fait, tout ce en quoi elle croit, balayé d'un coup de balai. Ouais c'est autre chose que "je suis grognonne". Le Pinkie Sense, à l'origine, c'est quoi ? Une métaphore de la religion, ou à minima des croyances, ou des phénomènes inexplicables. Un relecteur dirait : "additionne les deux". Ma proposition serait : Le Pinkie Sense ne fonctionne plus.
Pourquoi ? Parce que "remise en question". Ça, c'est un concept. Je veux Pinkamena ? Je fais s'effondrer son monde. Ou une toute petite partie de son monde : son Pinkie Sense. Celui-ci ne fonctionne plus, elle a toujours ses tics mais les prédictions ne se réalisent pas. Elle se raccroche à ses idées et avec le temps, on se moque d'elle, au moins gentiment. Mais elle a besoin d'y croire, parce que c'est une partie d'elle.
Avec cette simple idée, je peux avoir mon "Pinkie pas contente", j'ai exactement la même chose qu'avant mais en sus, grâce à mon concept, je peux explorer en profondeur les motivations du personnage. Ses émotions, ses aspirations, tout. J'ai le conflit, avec le monde entier qui lui dit de changer et elle qui refuse.
Mais ce concept ne plaît pas au fanficer. Lui, ce qui l'intéresse, c'est le rejet. J'aurais dit la "cruauté" mais restons-en au rejet. Il veut que Pinkie soit rejetée, donc moquée, et dans le cahier des charges ça doit être lié à son Pinkie sens. Okay. Nouvelle proposition : ce n'est pas lié au Pinkie sens. Rangez ces torches et laissez-moi m'expliquer. Elle a été rejetée du mane6 pour pas d'raison, genre elle a fait un truc impardonnable ou peu importe, et du coup elle se sent moins que rien. Les poneys la rejettent et trouvent, comme toute bonne brute, le plus expédient pour ça : son Pinkie sens. Ce qui était jusqu'alors respecté, voire admiré, devient une cible de choix. Et Pinkie se persuade alors qu'elle n'a pas été rejetée pour la raison x d'avant mais à cause de son Pinkie sens. Voire, ce peut être le Pinkie sens qui a tout fait foirer au départ, et qui l'a exclue du mane6, genre elle a fait bugger la carte ou je sais pas.
Dans les faits, les poneys ont désormais une raison de se moquer d'elle. Une raison de la rejeter, même s'ils ont déjà oublié pourquoi. Et elle a une raison de se braquer, de ne pas juste "passer à autre chose" ou se faire des amies de cette foule hostile. Au fond, c'est elle-même qui se rejette. L'obstacle, c'est elle-même. Et là encore, en une phrase on peut avoir tout exprimé :
"Le matin, Pinkie Pie allait devant son miroir ordonner à ses oreilles de ne pas tiquer, à sa queue de ne pas trembloter, puis satisfaite elle sortait et, une fois dehors, elle rasait les murs."
Tout est là.
Pinkie n'a plus besoin de sauver des héros d'un danger tombé du ciel pour approfondir le personnage. Pinkie n'a plus besoin d'appeler au travers d'une orbe en toussant pour pouvoir faire du drama. Il lui suffit d'avoir une raison.
 
3. tl;dr
J'aurais pu donner un troisième cas de "fanfic" au sens péjoratif avec la dernière extension de Starcraft 2 mais restons-en là.
Dire ce qui fait une "bonne" fanfiction est difficile. Chacun son avis et moi-même je ne sais pas. Je me dis que c'est sans doute cette impression que la fanfiction est, vraiment, une pierre supplémentaire à l'édifice des poneys. Une contribution. Mais ça peut vouloir dire tout et son contraire.
Par contre, la "mauvaise" fanfiction, cas à part du texte avec des poneys collés dessus, est tout de suite visible. Elle est superficielle. Elle veut bien faire en reprenant ce qu'elle pense être le meilleur de l'oeuvre, et ce faisant elle passe à côté du concept, de ce qui fait l'intérêt de cette oeuvre au départ. Elle veut faire plaisir aux gens en oubliant de creuser au coeur de ce que ces gens veulent.
Et là je peux citer Unexpected.
Cette fic' a objectivement tous les défauts du monde, mais elle a un concept. Et parce que cette fic' ne perd jamais de vue ce qu'elle veut raconter, peu importe les OOC's, les wtf et la foison d'autres problèmes. Les personnages vivent vraiment à travers des questions qu'ils ne pensaient jamais se poser. Une petite pierre discrète qui rend hommage à la série et à son atmosphère.
Mais je commence à trop en faire, et je n'en laisse pas assez, fanficers,à vos plumes !

Vuld 9 485

La première phrase.

Hi'.
Pour l'anecdote, j'ai passé en revue deux fois la liste de mes articles, persuadé que j'étais d'avoir déjà parlé de la "première phrase", tant c'est un sujet qui m'obsède. Pourquoi ? Parce que dans ma vision des choses, la première phrase doit contenir toute l'histoire. Et j'ai bien dit TOUTE l'histoire.
On va faire un bref rappel et on s'y met, d'accord ?
 
0. La pertinence
Ah ça j'en avais déjà parlé. C'est la bonne vieille équation "mot + contexte = sens". Mais on va en avoir besoin pour ce qui suit alors faisons vite.
Si je veux parler d'une voiture, je peux dire "la voiture", "le véhicule", "l'engin", "la machine", "la caisse à savon"... du moment qu'on comprend que je parle d'une voiture, on considère ces mots comme s'équivalant. Par contre, je ne peux pas dire "l'appareil" pour une voiture :
1a) Il monta dans la voiture.1b) Il monta dans la machine.1c) Il monta dans l'appareil.
Par contre, si je parle d'un avion, je peux dire "l'avion", "le véhicule", "l'engin", "la machine"... et "l'appareil" :
2a) Il monta dans l'avion.2b) Il monta dans l'appareil.
Cela ne vous surprend pas ? Je me souviens comment, petit, je n'arrivais pas à comprendre pourquoi on ne pouvait pas dire "il versa du liquide" pour dire "il versa du vin". Le vin c'est du liquide, mince. Et ici, si l'avion est un appareil, et l'avion est une machine de transport... pourquoi la voiture, qui est une machine de transport, ne serait pas un appareil ?
Si un enfant de neuf ans n'arrive pas à le comprendre, c'est que c'est communi- c'est que quelque chose cloche.
L'équation "mot + contexte = sens" signifie que le mot lui-même, tout seul, n'a pas le moindre sens. Il ne signifie rien, nada. C'est l'emploi qu'on en fait qui permet de comprendre ce qu'il veut dire, et c'est pour ça que le mot "appareil" s'appliquerait pour un avion et pas pour une voiture. Ça n'a rien à voir avec la définition du mot dans le dictionnaire.
Ce qui nous importe, pour la suite de cet article, c'est le poids, l'importance, l'influence du contexte sur le mot.
Et qu'est-ce qu'on va appeler "contexte" ? Les mots qu'il y a autour. Le reste du texte. Dans les exemples (1) et (2), le contexte est "il monta dans". Et pour ceux qui veulent vraiment se compliquer la vie, les littéraires ont un mot pour désigner le contexte qui ne porte que sur les autres mots du texte : c'est le "cotexte". Sans le "n". Parce qu'on est des trolls (et parce que ça veut dire le "texte à côté", "co-texte").
On est bon ? Okay.
 
1. Posons le contexte
Vous avez votre histoire, pour le moment on s'en fiche de laquelle, vous êtes devant votre page blanche et vous vous apprêtez à en écrire la première phrase. Quel est le contexte ?
Le contexte, ou "cotexte", est vide.
Pas un seul mot. Tout est encore à faire. On va donc commencer, d'accord ? Écrivons notre première phrase, au pif.
3) "J'aime les tartes aux pommes."
Maintenant, changeons de bottes. Vous avez écrit nawak après cette phrase, puis vous avez envoyé votre texte à votre meilleur pote pour qu'il relise et tandis que vous stressez en boule dans votre coin en attendant sa réaction, lui il pose les yeux sur cette première phrase. Qu'est-ce qui se passe ?
Là, comme ça, nous on sait que la phrase (3) a été écrite au pif. Mais le lecteur s'apprête à lire une histoire, il part donc du principe que ça ça veut dire quelque chose. Et il va lire cette phrase comme une histoire.
Donc "je". L'histoire est à la première personne. "Pommes". Applejack. Non désolé mais juste Applejack. Tu ne peux pas dire "pommes" dans une fanfic' MLP sans qu'aussitôt les gens y pensent, c'est juste ancré dans l'univers. On s'attend donc à un récit à la première personne où il y aura Applejack.
Mes deux hypothèses seraient alors soit un self-insert romance, soit un récit où Applejack est l'héroïne. Quelque chose comme ça.
À partir d'une phrase complètement tirée de nulle part, type "les gants sont dans la boîte à vis", on obtient une interprétation du lecteur sortie du Tartare sur l'histoire. Une histoire qui commence par des gants dans une boîte à vis ? Mh, "gants", humain, "vis", technique, le héros est probablement un ouvrier humain, peut-être sur un chantier. Probablement un HiE. Non sérieusement la phrase pourrait même être "douze" ou "biopolymère". J'ai dû wiki' le mot biopolymère, je ne suis toujours même pas sûr de ce que ça peut bien vouloir dire mais si je lis ça en première phrase d'un texte... Mh, probablement sci-fi.
 
2. Changeons les mots
Si vous avez compris qu'il y a ce moteur qui tourne dans la tête de votre lecteur, pour donner du sens à vos phrases (et la même machine dans votre tête, pour donner des mots à vos idées), alors il est temps de jouer avec.
Je vais vous proposer une première phrase anodine :
4) "C'était le matin."
Premier prix de jépudidée ! C'est générique, c'est passe-partout, ça pourrait être collé au pif à un bazillion d'histoires différentes et... et pourtant... et pourtant ça pourrait être, au contraire, très, très unique.
Pour s'en rendre compte, commençons par nous demander ce que le lecteur y a vu.
Alors on peut jouer les analystes et là la première chose à dire c'est à quel point cette phrase est courte. Trois mots. Ou quatre, suivant comment tu comptes. Pas d'adjectif, pas de rien du tout, juste un constat balancé là comme une brique. On peut s'attendre à une narration sobre, taillée au scalpel, sans concession. Juste la réalité, quelle qu'elle soit. J'y reviendrai plus tard.
Pas besoin de jouer les analystes, cependant. On peut aussi paraphraser : la phrase nous dit que c'était le matin. Le mot "matin" est donc la seule information dont on dispose, et on peut penser qu'elle est sans importance. Mais ça, on peut le tester. Et on peut le tester en la remplaçant.
4a) "C'était le soir."
Même phrase, même cotexte "c'était le", même analyse foireuse mais le mot a changé. Et qu'est-ce que ça change ? Une fois encore, mettez-vous dans les bottes du lecteur. Le lecteur est en train de construire (avec vous) une histoire.
Déjà, le matin, le personnage commence sa journée -- comme nous on commence l'histoire. Tandis que le soir, il la termine. "C'était la fin de l'après-midi" le dit mieux : "fin". On a loupé, en tant que lecteur, une journée entière où il a pu se passer un tas de choses. Ou si ce n'est toujours pas clair :
4b) "Applejack revenait de la bataille."
Vala' c'est clair là ? Quelle bataille, comment ça, qui que d'où ? Le soir peut provoquer, à son échelle, le même effet. Et le soir est aussi, dans les histoires -- et dans FiM -- ce moment de mystère, de danger et d'interdit. C'est l'ombre, c'est la nuit, c'est que des trucs pas cool arrivent. Une histoire qui commence le soir en général s'apprête à être sombre, à parler de choses pas mignonnes.  Ou alors on va parler de Luna. Parce que soir. Luna. Ouais.
En un mot, on a changé le programme.
Cela ne signifie pas que cette phrase en est moins générique. On peut la faire suivre de n'importe quoi. Le soir peut être le moment où Twilight va aller voir allez je sais pas Flash Sentry pour roucouler innocemment ensemble. Le matin peut être le moment où votre personnage dépressif se rappelle qu'il est en prison pour tentative de meurtre. Mais, du simple fait que c'est une histoire, et du simple fait que cette phrase est la première, simplement en passant du matin au soir, on a changé radicalement la vision (potentielle) du lecteur.
 
3. Annonçons l'histoire
Jusqu'à présent on a donc vu comment des phrases tirées au hasard pouvaient impacter la vision du lecteur. Maintenant j'aimerais passer à la vitesse supérieure. Laissons tomber le hasard. Prenons une "vraie" histoire.
Pour les besoins de la cause, on va dire que l'histoire c'est Spike qui doit sauver Owloviscious de... de... oh je sais, Owloviscious est appelé par un artefact de Starswirl et Spike part à sa rescousse. Vala'. On a notre histoire, on part freestyle, allez première phrase !
5) "Spike vit qu'Owloviscious était appelée par un artefact de Starswirl et parti-
Bordel de-dslvk j'ai pas dit de spoiler l'histoire ! Bon okay blague à part.
6) "Un matin Spike vit qu'Owloviscious n'était plus là."
Voilà, typiquement le genre de phrase qu'on pourrait faire pour démarrer l'histoire. Tout y est. On a nos deux personnages principaux, on a le problème ("plus là"), c'est bon il ne manque rien. Tout ce qui est nécessaire est là. On peut partir à l'aventure.
Parce que votre histoire sera cela : un récit d'aventure, rien de plus. C'est juste "Spike va sauver Owloviscious" et vous y collerez des trucs en cours de route, méthode patchwork pour le drama avec cette révélation que waaaaah en fait Owloviscious c'est la compagne millénaire de Starswirl et toussa...
C'est vraiment ça, votre histoire ? Si c'est le cas, okay cool. Allez-y. Ce genre d'histoire est divertissant, léger, je peux m'y plonger avec plaisir.
Et c'est ce que me promet votre première phrase : un récit simple, sans prise de tête, on va sauver Owly' et viens pas me compliquer la vie. C'est bon j'adhère.
Mais et si vous vouliez aller plus loin ?
Par exemple, disons que vous êtes fan de Spike, que vous en avez marre de le voir humilié à chaque fois qu'il a un épisode et donc vous voulez le glorifier dans votre fic'. Vous voulez le montrer faible, mais persévérant, et capable, surprenamment capable quand il se dévoue à quelque chose. Votre fanfic' n'est plus "Spike va sauver Owlol" mais "Spike y te poutre tes basques discute même pas". C'est de ça dont votre texte va parler pendant deux cents pages. Et c'est ça que doit... devrait dire votre première phrase.
7) "Spike il est tellement fort il mange les spaghettis bolo' sans jamais tacher ses écailles."
Bon okay c'est pas subtil mais là c'est clair. Le texte sera comique mais le texte est là pour glorifier Spike. Le lecteur, dès la première phrase, sait exactement à quoi s'attendre.
Mais est-ce qu'on peut être subtil ? En fait, oui.
Vous vous rappelez les phrases aléatoires plus haut dans l'article ? On va les reprendre, et on va les modifier pour intégrer combien Spike il poutre.
3a) "J'aime les sols propres."4c) "C'était un autre jour bien rempli."4d) "Encore un jour bien rempli au service de Twilight."
À nouveau, remettons-nous dans les bottes du lecteur.
En (3a), qu'est-ce qu'il voit ? Le personnage lui parle et parle de sols nettoyés. Qui nettoie les sols ? Spike. À quoi Spike est bon ? À nettoyer les sols. Il est bon à quelque chose. Mais en général on pense qu'il n'est bon qu'à nettoyer les sols. Et là tu as tout dit. TOUT. Comment Spike est déconsidéré par les autres, alors même qu'il montre, chaque jour, à quel point il est fiable. Et son dévouement : il aime ce qu'il fait. Il ne se plaint pas. Toute ta fic', toute sa problématique, ta raison même d'aligner les mots en quoi, cinq mots ? Quatre, suivant comment tu comptes. Le lecteur ne s'en sera jamais rendu compte, il est resté au stade du "ça doit être Spike" voire même pas, mais tout est déjà là.
En (4c), que voit le lecteur hypothétique ? Euh, pas grand-chose. On a un personnage actif, qui remplit bien ses journées et qui a l'air satisfait. Okay donc... Applejack ? Rarity ? Bon pas Dash elle fout rien, pas Twilight c'est une flemmar- oui, déjà à ce stade et sans même s'en rendre compte, le lecteur est déjà en train d'essayer de savoir de qui on parle. Il est en train de construire l'histoire (avec vous), il construit le personnage également.
Mais (4c) n'est pas terrible. (4d) va plus loin. Le "service de Twilight" dit clairement que c'est Spike. Et on voit aussi, au passage, comment "un autre jour" a été reformulé en "encore un jour". Par contre, difficile de savoir si le personnage est satisfait, content de sa situation. On sait, en tant que fan, que Spike est content, mais le texte peut décider que mince, Spike en a marre d'être exploité. Si ça se trouve on veut glorifier Spike en le faisant se rebeller. Donc (4c) et (4d), en fait, ne disent pas vraiment ce qu'on veut...
4e) "La journée n'avait pas commencé, les sols étaient déjà propres."
On mélange donc (3a) et (4c-d) et paf. Le texte n'a même pas commencé que le personnage a déjà tout nettoyé de fond en comble. En fait là le lecteur est plus dans les sabots de Twilight, à découvrir une biblioth- pardon un château récuré à la perfection. On joue sur le moment pour renforcer l'idée que Spike poutre -- et son dévouement, punaise, il s'est levé à quelle heure pour réussir cet exploit ?
 
4. Et maintenant, le style
La première phrase n'est donc pas un gros spoil. On n'a même pas mentionné Owloviscious. On a, par contre, mentionné le "core" du texte, son concept, sa raison d'être. Oui je sais je suis lourd à le répéter sans arrêt mais c'est ça : ce texte est là pour glorifier Spike et on vous le dit d'entrée de jeu.
De façon plus ou moins subtile.
Mais et si on ne voulait pas glorifier Spike ? Et si on s'intéressait plutôt à la relation entre Spike et Owloviscious ? On n'a jamais vraiment enterré la hache de guerre entre les deux, un texte serait l'occasion de relancer ça... et si Spike apportait autant à Orly que la chouette a apporté à Spike ? Et si, alors même que l'histoire montrait combien Owloviscious est en fait mystique et liée à Starswirl, on montrait que Spike, qui n'a ici pas le moindre passé mystérieux, est en fait plus héroïque, plus fascinant encore ? Comment ils se complètent. Cette amitié qu'on ne leur soupçonnait pas. Ou au contraire, cette haine qu'ils ne s'avouaient plus.
On va donc réécrire notre première phrase avec pour projet qu'Owloviscious a besoin de Spike :
8) Il y avait des plumes partout dans la bibliothèque.
Scène de crime potentielle à part, en supposant qu'un oiseau perde ses plumes comme un chat ses poils, arrêtez de rire et concentrons-nous. Les plumes dans la bibliothèque, c'est Owloviscious. Qui d'autre ? Mais, en même temps, ces plumes devront être nettoyées, et qui s'en charge ? Spike. On ne l'a même pas nommé et on le voit déjà s'énerver contre Oily. Autrement dit, sans nommer un seul des deux personnages, on les a mis en avant et en interaction.
Tout le texte est là. Tout le texte n'est qu'une excuse, cette histoire d'artefact, tout ça, une vaste excuse pour pousser leur relation à ses limites. Et si le lecteur ne s'en rend pas compte, ce n'est pas grave : vous l'avez dit, c'est dans le texte et quand il s'en rendra compte, il n'en sera pas surpris. On l'avait averti.
Mais est-ce que Spike et Owloviscious s'entendent bien ? Ou s'entendent mal ? Guerre ? Ou paix ?
Modifions la phrase (8) pour le décider, et modifions le moins possible pour y arriver.
8a) Des plumes partout dans la bibliothèque.8b) Il y avait des plumes plein partout dans la bibliothèque.
La différence ? Rappelez-vous notre analyse en herbe de "c'était le matin". La phrase (8a) fait pareil : on fait court, on fait froid, on constate. Je vous avais dit qu'on y reviendrait. Imaginez Spike, avec son balai, devant le désordre. Les yeux froncés. Ça ne le fait pas rire. Du tout. Mais ça le fait rire en (8b) et pourquoi ? Parce que "plein partout" est une tournure plus enfantine, plus moqueuse, plus expressive. Il est plus en mode "t'es sérieuse ?!" un peu comme quand Twilight fait nawak avec ses livres. Sûr, ils vont se disputer, mais au final ils sont bons amis.
Et tout cela n'a été dit qu'à travers le style.
Texte froid. Narration brève, sans détour. Le texte va être rempli de conflits. Texte enjoué. Narration longue, exagérée, insouciante. Le texte prend les choses à la légère. Le lecteur qui débute le texte ne s'en rend pas compte, mais les fondements de la relation entre Spike et Owloviscious sont là, sous ses yeux. Et tout le texte va suivre le même "ton", la même "atmosphère", parce que cette relation sera la même tout du long.
Cette relation évoluera, en surface, mais à moins qu'elle ne change fondamentalement, alors le style, fondamentalement, ne changera pas. Texte moqueur et joyeux parce que ces personnages veulent être ensemble. Triste quand ils se séparent.
Et si l'histoire était sur l'insignifiance ? Deux personnages minuscules, écrasés par une destinée qui les dépasse. Emportés par cette machination universelle où ils ne sont que de simples rouages ? Comment le dire, quels mots choisir ?
9a) Balayer, frotter, lustrer, répéter.9b) Une chouette sur la tête et un balai dans les pattes rendait Spike heureux.9c) Owloviscious ferma les yeux au passage du plumeau.
Tellement de variantes différentes possibles, tellement de fois où le lecteur ne se rendra pas compte que tout ce qu'on lui dira jamais à travers toutes les pages est là, juste devant son nez, contenu en quelques (dizaines parfois de) mots.
Et parlant de mots, une fois encore, on peut tester leur impact en les changeant. Pourquoi "balayer" plutôt que "récurer" ? Pourquoi "heureux" plutôt que "enjoué" ? Pourquoi "ferma les yeux" plutôt que "frémit" ? Quelle différence entre "fermer les yeux" et "frémir" quand le sujet est l'insignifiance face au monde ? La manière dont on le subit. Et, potentiellement, l'aveuglement d'Owloviscious quand elle partira trouver cet artefact.
 
5. tl;dr
Ah ben voilà ! Je savais que j'avais dû en parler quelque part. La première phrase n'a pas l'impact que je lui donne, mais il est vraiment possible, au pire en un ou deux paragraphes, de montrer au lecteur l'ensemble du texte. Que ce soit ce dont il va parler ou la manière dont il en parlera.
On ne spoile pas l'intrigue. On annonce le concept, dans la forme et dans le fond, sans que le lecteur n'ait à s'en rendre compte, simplement pour qu'intuitivement il "sente" ce qui se prépare.
Pour moi c'est là, bien plus que dans la description de la fic', dans l'image ou dans les tags, que je passe mon contrat avec le lecteur. C'est dans la première phrase que je lui dis "voilà ce que je vais faire". Et, plus personnellement encore, c'est la première phrase qui, quand j'écris un texte, me permet de me rappeler, même des semaines après, la raison même qui me poussait à le faire.
Si, en reprenant un brouillon, la première phrase ne me parle pas, ce n'était même pas la peine de continuer. Je recommence de zéro.
Inversement, une fois la première phrase cimentée, peu importe ce qui arrive, je sais exactement où je vais.
 
Reste à voir comment cela s'applique, fanficers,à vos plumes !

Wellen 18 478

Guide d'écriture fimfiction.net : La ponctuation, l'arrangement du texte

Ceci est une traduction du guide d’écriture de fimfiction.net écrit par Ezn. Je vous suggère aussi d’aller faire un tour à ces articles :
https://mlpfictions.com/blog/6/tutoriel-ou-comment-conquerir-la-russie-en-hiver-par-monsieur-napoleon-b
https://mlpfictions.com/blog/133/guide-de-traduction
https://mlpfictions.com/blog/15/du-bon-usage-des-guillemets-francais
https://mlpfictions.com/blog/8/fiche-utile-pour-ecrivains-et-traducteurs
Et, pour les plus hardcores, le guide de Link The Sun sur les figures de style : https://youtu.be/ByDNEsBNf24
Ces quatre articles et cette vidéo seront déjà d’une grande aide pour que vos textes soient plus agréables à lire, et je vous conseil de les regarder en complément de cet article.
 
Ce guide sera fractionné afin de ne pas créer un immense pavé désagréable à lire. Une fois la traduction totalement finie, un sommaire global sera créé afin de, une nouvelle fois, rendre le tout plus lisible.
/!\ ATTENTION /!\
Tout ce qui est dit dans cet article ( et les articles cités au dessus ) n’est que l’avis d’écrivains. Ils sont probablement pertinents, mais ils ne représentent en aucun cas une vérité immuable. Ceci étant une traduction, l’avis de l’auteur n’est pas toujours représenté.
Code :
Texte en gras: Règle d’or
Italique : Texte ou forme correcte
Souligné : Texte ou forme incorrecte
 
 
Faire un paragraphe
Les nouveaux écrivains ont souvent l’habitude de compresser tout leur texte en deux ou trois paragraphes, généralement parce-qu’ils ne comprennent pas l’intérêt des paragraphes, ou parce qu'ils pensent que ça donne l’impression que le texte est long et impressionnant
Je suis le premier à admettre que j’aime beaucoup mettre énormément de paragraphes, même trop. Cependant, c’est toujours mieux que pas assez. Les paragraphes rendent votre texte plus agréable à lire, sans eux, un texte est simplement illisible.
Un paragraphe n’a pas de longueur définie, une simple phrase peut faire un paragraphe. Il peut aussi techniquement avoir autant de phrases que vous voulez, mais généralement vous sentirez la nécessité d’en faire un nouveau après la huitième phrase.
L’idée générale, c’est ça :
Une idée par paragraphe.
Le premier paragraphe de cette section était à propos des habitudes des nouveaux écrivains. Le deuxième était à propos de mes propres opinions à propos des paragraphes. Le troisième était à propos de la longueur des paragraphes. Celui là est un sommaire de tous ceux que j’ai déjà écris.
J’aime les glaces. Mon parfum favoris est la vanille, et je ne met jamais rien dessus, car on ne devrait jamais mettre quelque chose sur une bonne glace.
Maintenant que j’ai fini de parler des glaces, j’ai commencé un nouveau paragraphe pour parler à propos de quelque chose d’autre. Il n’y a pas de règle gravée dans le marbre à propos de où commencer et arrêter un paragraphe, mais vous devriez comprendre comment faire avec de la pratique et en lisant beaucoup.
 
Dialogue
La règle la plus importante des dialogues est :
Nouveau locuteur, nouveau paragraphe
Par exemple :
“ON VA CUISINER DES CUPCAKES !” dit joyeusement Pinkie.
“Cusiner ?” Dash était déçue. “Pinkie, tu sais que je ne sais pas cuisiner. Tu te souviens de la dernière fois ?”
“Oh, ça n’est pas un problème. J’ai juste besoin de ton aide pour les faires. Je ferais la plupart du travail” Expliqua Pinkie..
Mais la chose à ne pas faire :
“ON VA CUISINER DES CUPCAKES!” Dit joyeusement Pinkie. “Cuisiner ?” Dash était déçue. “Pinkie, tu sais que je ne sais pas cuisiner. Tu te souviens de la dernière fois ?” “Oh, ça n’est pas un problème. J’ai juste besoin de ton aide pour les faires. Je ferais la plupart du travail” Expliqua Pinkie..
 
C’est aussi mauvais de ne pas sauter de ligne entre les paragraphes, si vous ne mettez pas un espace vertical, vous courrez droit à la catastrophe.
“ON VA CUISINER DES CUPCAKES!” Dit joyeusement Pinkie.
“Cusiner ?” Dash était déçue. “Pinkie, tu sais que je ne sais pas cuisiner. Tu te souviens de la dernière fois ?”
“Oh, ça n’est pas un problème. J’ai juste besoin de ton aide pour les faires. Je ferais la plupart du travail” Expliqua Pinkie.
Si beaucoup de personnes ne comprennent pas cette règle, c’est sans nul doute à cause de la différence entre le format papier et le format numérique. Cependant, n’oubliez pas :
Nouveau locuteur, nouveau paragraphe
 
Les incises de dialogue.
La deuxième règle la plus important pour les dialogues est en fait un bon nombre de règles : Les nuances de la ponctuation dans les dialogues. Les nouveaux écrivains ont tendance à se tromper là dessus parce-que c’est assez compliqué. Cependant, même si il y a beaucoup de règles, la plupart du temps, vous ne devriez avoir que celles-ci en tête :
 
Les dialogues qui précèdent un incise de dialogue peuvent se finir avec une virgule, un point d’exclamation ou un point d’interrogation. Cependant, JAMAIS ils ne doivent se finir avec un simple point qui met fin à la phrase.
 Bien :
“J’espère que je pourrais lire aujourd’hui”, dit Twilight Sparkle.
“Je veux vraiment lire aujourd’hui !” cria Twilight Sparkle.
“Est-ce que je pourrais lire aujourd’hui ?” demanda Twilight Sparkle.
 
Pas bien :
 “J’espère que je pourrais lire aujourd’hui.” dit Twilight Sparkle.
Les incises de dialogues ne sont jamais des vrais phrases qui commencent avec des majuscules. Ils ne sont jamais des phrases complètes non plus et, comme dit plus haut, ne doivent jamais suivre un point qui marque un arrêt total. Pensez-y comme le sujet et le verbe dont le dialogue est l’objet. Vous n’écrivez pas “Le garçon a frappé. Le ballon.” donc vous ne devriez pas écrire “Salut.” Dit il. Non plus.
 
Faux :
 
“J’espère que je pourrais lire aujourd’hui,” Dit Twilight Sparkle.
“J’espère que je pourrais lire aujourd’hui.” Dit Twilight Sparkle.
Un dialogue coupé en deux par un incises de dialogue. formera soit une seule phrase, soit deux. L'incise de dialogue doit être mis au bon endroit pour refléter ça.
Une seule phrase : “J’aime les lapins, mais aussi les canards.”
Deux phrases : “J’adore avoir de nouvelles idées pour des robes. Je ne leur fait pas toutes prendre formes, naturellement.”
 
Bien :
“J’aime les lapins,” dit Fluttershy, “mais aussi les canards.”
“J’adore avoir de nouvelles idées pour des robes,” dit Rarity. “Je ne leur fait pas toutes prendre formes, naturellement.”
A noter qu'il existe une autre forme qui est aussi correcte : “J’aime les lapins, dit Fluttershy, mais aussi les canards.”
 
Faux :
 “J’aime les lapins.” dit Fluttershy, “mais aussi les canards.”
“J’adore avoir de nouvelles idées pour des robes,” dit Rarity, “Je ne leur fait pas toutes prendre formes, naturellement.”
 
Comme vous pouvez le voir, les deux mauvais exemples vous donnent ces désordres mal ponctués :
“J’aime les lapin. Et les canards.”
“J’adore avoir de nouvelles idées pour des robes, Je ne leur fait pas toutes prendre formes, naturellement.”
 
Si une incise de dialogue précède le dialogue, vous introduisez le dialogue avec une virgule :
 Applejack dit : “Ne change pas de sujet avec tes calculs compliqués !”
 
 
 
Les incises d’action.
Si vous voulez vraiment finir vos dialogues par un point final au lieu d’une virgule, pensez à utiliser un incise d’action au lieu d’une incise de dialogue. Par exemple :
 “Pourquoi est-ce que c’est appelé une scie à métaux ? Tu ne hack pas avec.*” Pinkie Pie passa son sabot sur le plat de la lame.
Rainbow Dash fit trois Sonic Rainboom les uns derrière les autres. “Je suis si géniale !”
“J’adore avoir de nouvelles idées pour des robes.” Rarity leva les yeux au ciel. “Je ne leur fait pas toutes prendre formes, naturellement.”
 
Les incises d’action sont un moyen assez plaisant de sortir des dit-il/demanda-t-il/s’exclama-t-il/cria-t-il/etc qu’on utilise encore et encore.La chose géniale avec eux, c’est qu’il n’y a pas trop d'incises de dialogue qui montrent l’action du personnage pendant qu’il parle, ce qui les rend très pratiques. Ils ne demandent pas non plus de se casser la tête avec la ponctuation.
Le soleil était bas dans le ciel, et les habitants de ponyville se dirigeaient doucement vers chez eux afin de prendre un repos bien mérité. Seul Owlocious restait debout, veillant sur l’une des branches du Golden Oak. “Hoo.”
Mais attendez ! Ces incises d’action ne fonctionnent que si vous les insérez entre deux phrases complètes, et quelques fois vous devez avoir une action qui interrompe le dialogue. Vous ne pouvez évidemment pas faire ça avec des virgules, parce que vous vous retrouvez avec un enchaînement de virgules sans aucun sens.
“Depy, les muffins ne,” Carrot Top mit un sabot sur sa tête, “se transforment pas en arbre à muffin si tu les plantes dans le sol.”
Cependant, il n’y a pas de raison de ne pas utiliser des tirets à la place.
“Depy, les muffins ne” -Carrot Top mit un sabot sur sa tête- “se transforment pas en arbre à muffins si tu les plantes dans le sol.”
Note rapide : Il y a une différence entre mettre les tirets à l’intérieur et à l’extérieur des guillemets.
“Depy, les muffins ne-” Carrot Top mit un sabot sur sa tête “-se transforment pas en arbre à muffins si tu les plantes dans le sol.”
Dans le premier exemple, l’action est faite en même temps que le dialogue, et dans le deuxième, l’action interrompt le dialogue, qui continue une fois que l’action est finie.
 
Avant de nous attaquer à la suite, une dernière chose :
Si le nom de quelqu’un est cité dans un dialogue, une virgule doit apparaître avant le nom.

“Est-ce que ça va, Twilight ?”
“Est-ce que tu veux m’aider à cuisiner des cupcakes, Rainbow Dash ?”
“Viens ici maintenant, Applejack !”
“Ca va le faire, cochon. Ca va le faire.”

Référez vous aux articles cités plus haut pour avoir plus d’indices sur la ponctuation
 
Point final, point d’exclamation, et point d’interrogation
Un point final est utilisé pour finir une phrase ordinaire, c’est à dire qui n’est pas importante ou particulièrement excitantes, ou qui n'est pas une question. Arriver à la fin d’un paragraphe n’est pas une excuse pour utiliser un point final.
Est-ce que les points d’interrogation sont utilisés pour finir des questions ? Oui. Est-ce qu’ils peuvent être utilisés pour quelque chose d’autre ? Non. Je me demande pourquoi. Cette phrase ne devrait pas se finir par un point d’interrogation, car elle ne pose pas de question. Elle marque le fait que je me pourquoi une chose est d'une tel façon.
Les points d’exclamation sont excitants et énergiques ! Ils sont appropriés pour des dialogues excitants ! Ils peuvent aussi être utilisés dans la narration, mais très rarement, sinon ça devient ennuyant !
Un point d’exclamation après une phrase est bien, ainsi qu’un point d’interrogation. Un point d’interrogation suivi d’un point d'exclamation (“?!”) l’est moins. C’est appelé un interrobang, qui peut fonctionner dans certaines phrases. Cependant, ce qui n’est pas bien, c’est de finir une phrase avec plus d’un point de chaques types. Plusieurs points d’interrogations ne changent rien à votre phrase et vous donne l’air de quelqu’un qui ne sait pas se contrôler.
N’oubliez jamais, un point d’interrogation ou d’exclamation est toujours précédé d’un espace, et toute ponctuation ( virgule, parenthèse, tiret, point de toute sorte, etc ) est suivi d'un espace.
 
 
Voilà, ceci est donc la fin de la première partie du guide. Vous pouvez retrouver la version google doc ici pour profiter du code couleur et d’un article globalement plus lisible. Profitez de ces quelques astuces, passez un bonne journée et surtout, ne cessez jamais d’écrire.

Vuld 4 472

Le drama.

Hi'.
Un screamer est, au sens large, l'apparition soudaine d'un élément qui fait peur (son, image, etc...). C'est une technique efficace pour provoquer une émotion (la peur) mais décriée parce que facile et flemmarde, souvent sans rien derrière, là où d'autres utilisent plutôt l'ambiance. Le screamer (au sens large) n'est pas une mauvaise technique, elle est juste généralement mal employée, mal maîtrisée, mal comprise.
Mais on est là pour parler de drama et, chance, c'est pareil.
Un texte est fait pour émouvoir, c'est ce que veut le lecteur, on demande du drame, de grandes scènes et des personnages expressifs. À ce titre mieux vaut en faire trop plutôt que trop peu et user de toutes les ressources disponibles pour frapper l'imagination. Il faut que ça pleure, il faut que ça crie, le plus sera le mieux.
Et puis parfois on va trop loin.
La série met cela en scène, en tant que ressort comique. Ainsi Rarity perd un objet quelconque et se met à geindre, un sabot sur le front avant de se pâmer dans son sofa. La réaction est surjouée, complètement disproportionnée et donc plutôt amusante. Rarity est une drama queen, une reine du drame, une chouineuse : elle en fait trop.
Il n'y a pas de frontière claire entre le drame et le drama, entre une réaction normale et exagérée. Par exemple, quand Twilight pleure sur le corps blessé et inerte de Celestia, ma réaction est "dans deux secondes elle sera debout et comme neuve", et je ne sourcille même pas. C'est subjectif, en l'état il est tout à fait justifié que Twilight pleure, c'est juste que je ne suis pas Twilight. Ce qui peut paraître triste à l'un ne l'est pas forcément pour un autre.
À ce titre ça dépend vraiment de ce que savent les lecteurs, ou de ce que sait l'auteur. Disons que le mane6 soit en vacances sur une île. Soudain, éruption volcanique. Elles font la chaîne pour jeter de l'eau sur la lave et arrivent à éteindre le volcan. Si vous n'êtes pas au fait des températures et échanges de chaleur... alors pas de problème. J'ai vu des enfants jouer aux Lego et faire voler des chevaliers en plate complète par-dessus les remparts du château. Combien de vous savent les contraintes pour un atterrissage sur porte-avions ? Et pour ceux qui demandent, non, il n'y a que dans Tintin qu'on fait sauter les capitales à la dynamite...
On a donc un problème.
Et tant qu'on attaque le problème sous l'angle de la connaissance, de la réaction à avoir dans telle ou telle situation, alors il n'y a pas de solution. Il ne reste plus qu'à apprendre une liste potentiellement infinie de cas et à prier pour ne pas se tromper le moment venu.
Mais j'aimerais aborder le problème sous deux angles différents.
Tout d'abord, j'aimerais que vous considériez le drama comme étant ce calcul simple : "la situation est triste, donc on pleure."
Il y a deux parties à ce calcul : la situation et la réaction. Et de fait le drama ne se trouve pas seulement dans la réaction. L'exemple le plus courant de drama de situation est quand l'auteur s'amuse à tuer un personnage pour faire genre. La mort c'est toujours triste, je veux bien, mais à force de voir ça partout ben ça lasse. C'est comme l'enfant qui crie au loup : à force que le loup ne vienne pas, on n'écoute plus le cri. À force que les poneys meurent, qu'est-ce que tu veux que ça me fasse. J'y reviens dans un instant mais le problème est ici un problème de saturation : il y a juste trop de morts et trop de sang par page pour que ça ait un impact. Un exemple concret ? FO:E. L'héroïne se mange balle sur balle, dit qu'elle a mal de toutes les manières possible et, deux paragraphes plus loin, elle est comme neuve. C'est systématique, et à force j'en ai plus ranafiche qu'elle se bouffe du métal dans les côtes.
On peut donc aborder le problème d'abord sous l'angle de la saturation et du contraste.
Si vos personnages pleurent constamment, alors plus les personnages pleurent et moins on le remarque, moins il y a d'impact. À force on se lasse et même quand la situation le justifiera, on aura tellement vu la bande geindre à tout va que, comme l'enfant qui crie au loup, on n'écoutera plus. Dans cette optique, la priorité est de n'utiliser la grosse artillerie (les larmes et tout) que pour les cas les plus importants. Pour les autres, il faut recourir à des expressions moins fortes. Un regard peiné, un silence lourd... L'idée est de ne donner l'alarme que quand il y a vraiment le loup, de sorte que l'impact soit maximal et que le lecteur réponde présent.
Mais, et toujours en lien avec l'enfant qui criait au loup, on peut aborder le problème sous un second angle.
Celui de l'activité.
Je vais être franc, je ne comprends rien à cette notion d'activité dans les textes. Mais il y a l'idée que le lecteur, quand il lit, est également actif et pas seulement spectateur. Il agit à minima en essayant de deviner la suite -- ce sont les "attentes". L'exemple typique est bien sûr l'enquête policière où le lecteur est invité à chercher les indices et à résoudre le crime de son côté, aux côtés de l'inspecteur. On "s'attend" à ce qu'untel soit le coupable. Si nos attentes ne sont jamais détrompées, "il ne se passe rien", on s'ennuie ; si nos attentes sont tout le temps détrompées, "c'est n'importe quoi", on lâche l'affaire.
Sous cet angle, le problème du drama n'est plus de savoir si c'est approprié ou non mais si cela répond à une attente. À ce titre je vais reprendre un propos sur le grimdark : "le grimdark consiste à maintenir une porte de sortie entrouverte jusqu'à la toute fin, avant de la refermer brutalement". Une histoire horrible ne se contente donc pas d'empiler situation horrible sur situation horrible : elle laisse entendre qu'il y a une solution, elle pousse vers cette solution, elle fait en sorte que le lecteur y croie pour ensuite seulement abattre le couperet. Tant qu'on ne fait qu'empiler les horreurs, on fait du "screamer", du drama. Si on joue sur les attentes du lecteur, là on fait du grimdark, du drame.
Ce qui n'est ni meilleur ni moins bon... juste différent. Je présente ici le drama comme le mal absolu, et je le pense très fort, mais eh, c'est un art comme un autre. Et un screamer bien utilisé -- Fatal Frame quelqu'un ? -- c'est joli.
...
Bon.
Ne mentons pas, je parle de saturation, de contraste et d'activité, d'attentes... et ça ne doit parler à personne. Moi-même je commence à m'y perdre, d'autant qu'au final ce ne sont que des pistes pour tenter de faire autre chose que du drama dans le 90% des fanfictions que je lis. Doser, contraster, jouer sur les attentes... tout ça est abominablement compliqué.
Donc euh... un exemple ?
Imaginez que je sois un fan de Luna. Bon ça ne va pas être difficile. Imaginez que vous êtes un fan de Celestia. Imaginez j'ai dit. Vous voulez me démontrer que Celestia est triste d'avoir banni sa petite soeur. Comment vous faites ? "Elle a beaucoup pleuré", ouais super pour elle, juste... ce n'est pas elle qui a passé mille ans de solitude absolue parce qu'elle était foulée du sabot pendant que sa grande soeur était adorée. Après je ne dis pas, Luna était peut-être mytho', je veux bien que ce soit subjectif mais votre point de vue l'est aussi alors il va vous falloir un peu mieux que "c'était très triste". Vous aurez beau y mettre tous les violons du monde, 'Tia a eu le beau rôle.
La première chose que vous pourriez faire pour me faire changer d'avis est de me dire "non, bien sûr, elle n'a pas été triste durant mille ans". On installe un contraste, pendant 999 ans elle a été plutôt heureuse, elle a pensé à autre chose, elle a vécu. Elle a souri aux poneys, elle s'est amusée durant les fêtes, etc... Là vous vous dites que vous êtes en train de déclarer forfait mais en fait non : il est juste totalement, absolument, complètement impossible de rester triste mille ans d'affilée. Ou alors Celestia c'est une machine.
Et maintenant vous me dites : 1) "elle a des vitraux partout dans son palais fêtant sa victoire sur Moon" et 2) "elle a levé chaque soir durant mille ans la Lune avec le visage de sa soeur dessus".
Et c'est tout. Rien d'autre. Ce sont les arguments donnés récemment sur la memebase. Mon premier réflexe a été de rejeter ça comme "encore plus de drama", d'excuses pour plaindre la pauvre princesse Celestia motherbuckin' dirigeante d'Equestria adorée de toutes. Et il y a des gens qui s'arrêteront là, tant pis pour eux. Mais en y regardant bien, on ne me dit plus qu'elle a pleuré dans ses oreillers en permanence. Là, on me dit juste que, même si elle l'avait voulu, il lui était impossible d'oublier son acte. Ce qui rappelle très fortement un Crime et Châtiment. Quelles attentes est-ce que ça déclenche ? Le remords. Le regret. L'absence. Celestia n'a même plus besoin de pleurer, il lui suffit de sourire et, avec ces attentes en tête, au mot de Luna ou de Nightmare Moon on peut deviner tout ce qu'elle ressent.
N'essayez pas d'être triste constamment. Dosez. Installez le contraste. Un personnage toujours énervé finit par être énervant. Et installez des attentes. Prenez le temps de poser les conditions, prenez le temps de laisser mûrir la réaction avant de tout faire sauter. Si vous ne faites qu'empiler les situations tristes, ou violentes, ou peu importe, ça donnera du screamer. Comme au jeu d'échec, mettez en place vos pions, préparez votre coup et ne déclarez un échec qu'au bon moment.
D'ici là, par pitié, rangez les grands violons.
Ou alors assumez, acceptez d'en faire trop, rajoutez-en et signez, au final c'est vous qui décidez. Je n'interdirai jamais rien, fanficers,
à vos plumes !

Inobi 13 470

[challenge] Et si, le retour. édition Célestia

Bonjour,
Ça fait longtemps qu’il n’y a pas eu de challenge, et je me disais que j’ai le concept des “Et si” qui méritait une deuxième édition. Suite à une longue réflexion pour choisir le meilleur sujet, j’ai finalement joué à pile ou face entre les deux qu’il me restait (ne vous inquiétez pas, le deuxième sujet viendra plus tard), et je viens donc vous mettre au défi.
Le sujet est simple :
Et si la Princesse Celestia prenait une journée de congé sans prévenir personne.
Je pense que le sujet est suffisamment éloquent, et que je n’ai pas grand-chose à expliquer de plus. Je vous laisse vraiment toute liberté sur le pourquoi Celestia décide de prendre congé, et comment elle le fait. La seule chose, c’est qu’elle ne doit prévenir personne, absolument personne. En dehors de ça, vous êtes libre.
Bon quelques règles importantes :

Vous devez faire au minimum 2000 mots, aucun maximum (Essayer d’éviter de m’envoyer l’équivalent de l’encyclopédie quand même)
Pas de sexe (je n’aime pas ça.) Pour le gore, essayez de le limiter au maximum. En cas de scène extrêmement explicite, merci de le préciser.
Essayez de soigner votre orthographe et votre grammaire. Même si je suis assez tolérant avec ça, si la fic est remplie d’erreurs, je risque d’avoir du mal à la lire.

Quant à la contrainte, je vais être d’une très grande originalité en reprenant exactement la même que la session précédente : faire apparaître, ou au moins citer Zecora. Je tiens quand même à vous prévenir que l’utilisation que vous faites de Zecora sera prise en compte dans mon classement.
Maintenant, pour la date de fin, j’ai envie de vous laisser du temps. Je vais donc vous laisser un mois. Vous devrez donc me rendre votre participation le dimanche 2 Avril au soir, sous la forme d’un Google document.
Je vous demanderais juste de vous signaler dans les commentaires si vous comptez participer.Merci à vous, et bon courage.
 
Update : date limite repoussé d'une semaine (anciennement 26 mars).

Moonrise 7 467

"StarWild ou l'étoile célébrant le jour nouveau": La premiere fanfiction sous un nouveau jour

Bronies et pégasisters, bonsoir.
 
StarWild ou l'étoile célébrant le jour nouveau est la fanfiction qui m'a poussé à écrire sur ce site. J'ai travaillé dessus pendant plus de 2 ans, et encore aujourd'hui, elle n'est pas terminée.
Mais je comptes bien y remédier!
 
Pourquoi maintenant me direz-vous? Pourquoi revient-il après tant d'absence pour parler de sa première sur mlpfictions, qui est loin d'être celle qu'il à le mieux écrite finalement?
 
Eh bien, parce qu'il faut terminer ce que l'on à commencé. Et qu'en deux ans, il n'y a pas que le style qui change. Et que parfois les mots font l'effet d'une Supernovae. Je m'adresse ici à tous, même ceux qui n'ont pas lu la fiction, que je compte refondre en grande partie, pour enfin réussir à la terminer. Je voulais parlé de mon "expérience" sur l'écriture, et sur ce que la réécriture peux apporter à tout écrivain en herbe. Je ne peux m'empêcher de voir la fanfiction comme une grande réécriture. Précieux, je m'avancerai à dire que finalement, la Littérature est une vaste Réécriture.
 
Bon. Suite à cette intro plus que décousue, je vais essayez d'être plus concis.
 
StarWild(SW) est ma toute première fiction dans le fandom, et elle est bourrée de toute les erreurs qu'un gamin de 16 ans pouvait faire. Des personnages creux, inconsistants, une structure décousue (encore), des réactions toutes sauf naturelles, et une lenteur incommensurable. Liste peu exhaustive. La faute est qu'en commençant à l'écrire, je n'avais réalisé qu'un squelette plus mince que possible, avec deux trois touches permettant de l'épaissir un tant soit peu. Prenons le dessin. Souvent on s'aperçoit que l'on s'enferme insciemment dans des facilités, permettant de "simuler" un quelconque effet de réelle. Dessinez moi un poney MLP(le principe du net, c'est de se perdre dans ses filets). Vous serez tout à fait capable alors de recopier les techniques ancestrales du cartonnisme, sans pour autant m'en donner les noms. Essayez ensuite de me dessiner un frison bai. Avec un minimum de doigté, vous parviendrez à un résultat correcte, c'est à dire que vous envisagerez la forme du cheval, sa taille, sa robe, la longueur de ses crins sans aucun problème. Mais aurez vous pensez aux détails de l'anatomie équine, ses proportions, sa singularité?
Dans un style où l'on épure afin de permettre aux spectateurs de s'imaginer ce qu'ils souhaitent, on passe à coté de l'essence même des choses. Mon exemple du dessin se limite ici seulement à des aspects physiques notables par tout un chacun. Imaginez vous seulement ce qu'il advient de choses aussi abstraites que la pensée dans l'écrit. C'en est presque ridicule.
Le fait est que le "langage" et l' "écriture" sont les véhicules  de cette pensée, de cet idée raisonnée. C'est pourquoi le choix des mots est extrêmement important. Les idées que l'homme obtient par la raison, capacité à faire abstraction de certaine perceptions subjectives et existentielles, ce sont les mots par lesquelles nous les formulons.
 
Pour ceux qui n'aiment pas la philo, banalisons en disant que les mots, ce ne sont que des symboles successifs.
Le problème des symboles, c'est qu'ils ne sont que ce qu'il sont; des connotations qui ne parlent pas à tous
Exemple avec le mot  Lune.
Connotation MLPesque: LE DIVIN ASTRE SUR LEQUEL LA REINE DE LA NUIT ET DES REVES LUNA FUT EXILEE PAR SA SOEUR!
Connotation Mathématique: mot d'origine latine désignant l'unique satellite de la planète Terre, effectuant une révolution mensuelle autour de cette dernière
 
Radicalement différent n'est ce pas?  Les mots ont plusieurs sens, comme les idées qu'ils véhiculent. Le but est de ne pas perdre le lecteur (même si je préfère le terme générique de spectateur maintenant, malgré l'ironie dont recèle ce mot) dans ce champ  infinitésimal où fleurissent les idées. C'est surtout là où j'ai pêché, personnellement. Car l'auteur inexpérimenté, aussi doué soit-il, est obligé de s'y perdre un moment. Entre nous soit dit, n'étant pas doué, ma perte se fit très rapidement.
 
Je voulais écrire comme j'ai toujours lu. Et je me sentais d'attaque pour le faire. C'est l'erreur à ne pas faire. Quand on à lu des mastodontes de la Littérature, à l'instar de Hugo, Flaubert, Tolkien ou Huxley, c'est quasiment mission impossible. On cherche à faire mieux, et au final on fait moins bien, car on se perd en imitant ce qu'on aime sans faire ce que l'on aime vraiment. Sans faire ce que l'on veux faire tout court d’ailleurs: écrire une histoire .Les chapitre de SW comportent environ 5000 mots chacun. Je me fixais toujours cette limite, croyant que la quantité ferait la qualité de la structure. Non, ce n'est pas comme en poésie, la quantité de mots par ligne n'embellit en rien le contenu. Je faisais des phrases longues, toujours plus longue, toujours avec plus de sous-entendus que seul moi entendait finalement. Et dans cette mer de mots jetée pêle-mêle sans aucun leste au fracas du vent, ces derniers se noyaient, jusque à ne signifier plus rien.
 
C'est quand j'ai réalisé des structures plus complexes, donner un "corps" à mes idées, par exemple pour le chapitre 2, la deuxième partie du chapitre 5 et en moindre mesure le chapitre 9, que j'ai été le plus productif. Je ne me posais plus de limite à atteindre où à ne pas dépasser. Mon but était de raconter mon histoire, d'apporter mes éléments à Equestria, mes intrigues, tout en cherchant à ce qu'elles soient possible canoniquement. Le personnage en lui même, dans son corps,ne s'insère véritablement que dans ces chapitres là. Une alicorne mâle de l'Espoir, avec une Cadance alicorne de l'Amour, s'était possible. Cependant, en pensant à la symbolique, j'ai dénudé StarWild de tout intérêt.
@Supernova, qui eut la gentillesse de laisser un commentaire sur cette fiction, insiste sur l'inconsistance de StarWild. Comme je l'ai dis, j'ai fait de nombreuses erreurs dans cette fiction, qui aujourd'hui me font rire aigrement. Et effectivement, or certain passage, StarWild est un être vide, sans but. Pourquoi? Car ce dernier n'apparait pas au "lecteur".
 
Jouer la carte de l'énigme, cela marche la plupart du temps. Mais SEULEMENT si vous donnez un tant soit peu d'enjeu et d'attente à vos "lecteurs"( s'il vous plait, lisez spectateur. Si si, j'insiste!) par le biais de vos personnages,que vous présentez par choix dans votre œuvre, afin que les lecteurs y jettent un nouveau regard qui leur est propre. L'histoire doit avoir lieu, et faire durer les choses n'est pas la meilleur façon de la faire avancer. Car ce qui définit les choses, les conceptualisent, les concrétisent, c'est leurs actions, où plutôt comment elle s'ancrent dans l'existence. Dévoilez tout à vos spec-lecteurs! morceau par morceau, certes, mais de façon à ce que ce dévoilement s'inscrive dans votre histoire. On dit que cacher c'est bien. Je n'aurait jamais cru dire ça quand j'ai commencer à écrire SW, mais montrer c'est mieux!
A condition de le faire judicieusement, et dans l'intérêt du sp-lecteur, pas le votre. Ce dernier prend du temps pour lire vos pensées, vos idées, vos opinions. Ce n'est que tout naturel de lui faciliter la tâche. Vous, vous prenez le temps d'écrire. Mais ce temps là, vous n'avez qu'à partager, pas à assimiler, comme le s-lecteur.
Cependant, vous aussi vous pouvez agir. En réécrivant les choses par exemple. Revenir sur soi même, rétrospectivement, n'est pas chose aisé, mais néanmoins, cela permet de voir ses erreurs, et de voir qu'ont peux les corriger.  Et il n'y a pas plus gratifiant que de voir que l'on peux corriger soi-même ses erreurs. Et écrire un peu plus légèrement et gaiement une histoire dont le poids s'inscrit avec force dans vos idées.
 
 
Trop long, j'ai pas lu....
Avant tout, prenez plaisir à écrire, et n'écrivez vraiment qu'une fois que vous êtes sur de pouvoir écrire. Pensez surtout. Pensez à tout. Concrétisez la moindre idée de sorte que son sens n'échappe pas au lecteur. Donnez lui un corps, faites la bouger, laissez la agir, en ne perdant pas de vue son objectif. N'ayez pas peur d'être dans l'erreur. Si votre histoire ne défend pas votre idée,  vous pouvez absolument tout recommencer pour que ce soit le cas. C'est très important. Ne vous inhibez pas sur votre bateau ivre.
 
 
 
 
 
 
 
Ici, je m'adresse à ceux qui s'intéresse plus à la fic qu'au témoignage. Oui, je compte réécrire StarWild, pour amenez la profondeur et le corps des idées que je n'avais pas jusqu'alors. Elles sont multiples, et un plan linéaire ne me convint plus. Je ne peux que vous révéler le but de cet entreprise de réécriture: Travailler sur moi même, et sur mon rapport avec les lecteurs. Transformez les rêveries ( à l'instar du poney pop-star) pour allez à l'essentiel de mes idées. les mots. Les actes.
Autrement dit, le point de vue ne restera plus exclusivement sur StarWild, l'intrigue principale sera plus rapidement mené (et plus correctement aussi), et naitra certainement des sous intrigues, pour votre plus grande joie j'espère. J'ai abandonné l'idée de la trilogie (de plus, pour ceux qui ont suivi mes RPs, je me suis largement inspiré des projets que j'avais pour les deux autres livres, jusqu'à les essouffler finalement), et je compte m'arrêter sur les romans à la fin de SW ou l'étoile célébrant le jour nouveau, au moins par rapport à la fandom MLP. Je me contenterais de petits vers certainement
 
 
En tout cas, Bronies et Pégasisters, merci d'avoir jeté un œil à cette article, et n'hésitez pas à me dire si vous aimez la Poésie!

Wellen 14 464

[Challenge] Fin des vacances

Bonjour à tous !On est le début de la dernière semaine des vacances, et pour vous donner du travail ( bande de fainéants ) je vous propose un petit challenge de fin des vacances. Voici la phrase avec laquelle vous allez partir : "Tyrek se libère une nouvelle fois du Tartare et rencontre Chrysalis. "Vous êtes libre de faire ce que vous voulez, même si le nsfw est bien entendu interdit. Voici quelques contraintes optionnelles :-Faire une référence au Seigneur des Anneaux -Utiliser le mot " Référendum "-Utiliser le mot " ST_Galopin "Vous n'êtes pas obligés d'utiliser ces contraintes comme je l'ai écris plus haut.Le challenge sera fermé le dimanche 21 à 23:59. Merci de m'envoyer votre fiction par mp et sur un google doc. Bien entendu, les équipes sont autorisées à condition de citer tout les membres ayant participés.Maintenant, la récompense, car oui, je ne vais pas vous laisser sans rien. Pour commencer, je ferais une critique ( plus ou moins longue, selon ce que j'ai à dire ) mais ce n'est pas tout. En effet, le gagnant aura aussi le droit à un fan-art de White Chaos que je lui enverrais par mp. ( Si vous n'êtes pas convaincus, je vous invite à consulter sa page deviant-art à ce lien : white-chaos-art-box.deviantart.com )
A vos plumes !

Yoann95 6 461

Confessions

 
Je tiens à m'expliquer pourquoi les chapitres 4 et 5 de Five Nights at Ponies' ont eu du mal à être publiés. A la base, ces chapitres devaient sortir le soir même d'Halloween. Il y a eu juste un gros problème : le chapitre 4. Pour faire simple, ce chapitre a comporté beaucoup trop de référence à Fnaf et pas assez sur MLP, d'où les 4 refus de ce chapitre venant d'un modérateur dont je ne citerai pas son nom. En fait, je tenais surtout à le remercier. Il m'a fait réaliser une chose : dans ma tête, j'avais entrepris un chemin prédestiné pour cette fanfic, passant à côté de nombreux choses que ma mémoire les a effacés. Merci encore à ce modérateur de m'avoir indiqué les problèmes de ce chapitre. Je suis encore désolé de cette longue attente, mais bon on fait avec ! Un grand merci à lui de m'avoir expliqué mes erreurs ! Sans lui, ma fanfic n'aurait pas pris cette direction. Merci à mon correcteur officiel de corriger mes écrits après les avoir finis, et un grand merci à vous tous de les lire, de me laisser vos commentaires vraiment positifs et de continuer à me soutenir dans cette incroyable aventure qu'est Five Nights at Ponies'. Vous êtes, et vous resterez, les meilleurs. Maintenant, une annonce officielle : l'écriture du chapitre 6 est en cours et les chapitres 6 et 7 vont être les plus gros projets que je vais réaliser. Ces chapitres changeront la destinée de tous vos personnages, allant des principaux personnages jusqu'à votre propre OC. Accrochez vous, vous aurez un rôle pour le chapitre 7. Reste plus qu'à savoir qui veut en faire partie. Attendez vous a avoir (j'espère) 20 000 mots pour le chapitre 7 qui sera le point central de ma fanfic.
 
     Très prochainement, l'arrivée d'une troisième fanfiction mais chut, ça reste un petit secret. Un indice pour vous : qu'est-ce que la vie ?

Vuld 4 458

Le narrateur.

Hi'.
Ça fait depuis Nihil verum que j'ai ce sujet en tête, et les discussions récentes m'y ramènent. Donc si vous le voulez bien et que vous avez un peu de temps, parlons du narrateur.
Et pour parler du narrateur, commençons par parler des dialogues. Promis y a un lien.
 
0. Les dialogues
À l'école, on vous apprend qu'un texte se divise en deux parties : la narration et les dialogues. Les dialogues, c'est tout ce qui est après un tiret, ou entre parenthèses suivant le système adopté. Les dialogues, c'est surtout le moment où les personnages parlent, où "on les entend". Et question de rester scolaire, un dialogue est formé de "répliques" :
Dialogue :"Salut Twilight !" Dit Rarity (réplique 1)"Salut Rarity !" Dit Twilight (réplique 2)"Comment ça va ?" (réplique 3)"Bien et toi ?" (réplique 4)
La narration c'est tout ce qu'il y a autour. Bon. Allez restons sur les bancs jusqu'au bout et mentionnons rapidement la notion de discours "direct / indirect / rapporté". Discours direct : le personnage parle directement. Indirect : un autre personnage rapporte ce qu'il dit. Rapporté : la narration rapporte ce qui a été dit.
"Tu pourrais nous aider un peu !" (direct)"Twilight a dit que je servais à rien !" (indirect)Spike se plaignit à Donuts Joe du manque de considération équine à son égard. (rapporté)
Fin des cours, et maintenant la question d'examen : qu'est-ce qui fait un bon dialogue ?J'en sais rien.Mais dans la catégorie des poncifs éculés, on a quelques règles du pouce. Par exemple :
1) Les répliques devraient correspondre aux personnages.Deux personnages n'ont pas la même manière de s'exprimer. Rarity dira "Twilight, très chère !" tandis que Twilight dira "bonjour Rarity !" avec ce petit brin de politesse qu'on n'attend pas de Dash : "Eh salut !" Alors bien sûr ce n'est pas toujours possible mais l'idée est que si on n'a pas besoin de préciser qui parle pour que le lecteur le devine, alors le dialogue est réussi.
"Je ne m'abaisserai pas à gratter la terre avec des rustres !""T'es vraiment bornée quand tu veux, tu le sais ça ?""Les filles, s'il vous plaît, on est en mission."
L'idée est que le dialogue va exprimer la personnalité de tel ou tel poney, et tant pis si en général on exagère au point que ça en devient caricatural et ridicule -- voire on copie-colle carrément des répliques de la série, question d'enfoncer le clou.
2) Les personnages ont un butLa pire erreur dans un dialogue est de commencer par "salut - salut - ça va ? - ça va". C'est ce que fait le débutant parce que c'est comme ça que commence une vraie conversation, mais la taille du texte et l'attention du lecteur ne le permettent pas.On dit alors de se concentrer sur ce qui est pertinent, et la tentation est alors de ne retenir que ce qui est lié à l'intrigue, à l'enjeu du texte. Par exemple, tel dialogue pour révéler que c'était Blueblood qui avait volé sa propre broche, ou alors tel autre dialogue pour apprendre où est le camp des griffons. On a alors des dialogues instrumentalisés, complètement impersonnels et dont on dit en général que "la narration aurait très bien pu le faire seule".Bref, du gâchis.C'est pour ça qu'en général je dis plutôt aux gens de se concentrer sur les buts du personnage lui-même. Quand il parle, il a une idée derrière la tête, et l'intérêt du dialogue est de faire jouer cette idée. Dash n'a pas vraiment envie d'aller taper sur les griffons. Spike aimerait qu'on cause logistique. Twilight veut qu'ils s'accordent sur le meilleur chemin. Ce sont autant d'objectifs contradictoires qui vont s'entrechoquer durant le dialogue.
"On pourrait passer par le col vert, vous en dites quoi ?""Je sais pas... c'est pas idéal ? Tactiquement parlant ?""Pas le col vert, d'accord. On pourrait tenter la passe Roe ?""Ouais... ça semble pas super. Au niveau stratégique."
Bon là c'est surtout pour la blague mais c'est le principe. Mon professeur d'anglais, il y a longtemps, parlait d'une partie de ping-pong où chacun se renvoyait la balle, et c'est l'impression qu'on aimerait obtenir. Des buts différents en conflit plus ou moins ouvert à travers chaque réplique.
 
1. La narration
Maintenant qu'on a rapidement récapitulé comment les dialogues fonctionnent, plus ou moins, venons-en à ce qui nous intéresse. Le narrateur.
En communication, on a une question à appliquer partout : "qui parle à qui ?" Tel personnage parle à tel personnage, très bien. Mais dans le cas du texte ? Ce n'est pas l'auteur qui, à travers le texte, parle au lecteur, en tout cas pas directement. L'auteur il est loin, il fait autre chose voire, il est mort. Et il y a souvent des choses que le texte dit mais que l'auteur ne pense pas. Bref, le lecteur a besoin d'un autre interlocuteur.
C'est le rôle du narrateur.
Le narrateur est un personnage qui raconte l'histoire. Là à nouveau on retourne à l'école et on parle de focalisation, que je décris personnellement comme les connaissances dont dispose le narrateur. Si le narrateur est omniscient (il voit tout sait tout comprend tout), on parle de focalisation zéro. Si le narrateur n'a qu'une connaissance limitée, tel un observateur sur le bord de la route, on parle de focalisation externe. Si le narrateur, outre ces connaissances limitées, a accès aux pensées d'un personnage, on parle de focalisation interne : le narrateur est ce personnage.
C'est important parce qu'on a tendance à décrire la focalisation à travers l'alternance première / troisième personne. Texte à la première personne ? En "je" ? Le narrateur est un personnage. Texte à la troisième personne ? En "ils/elles" Plus de narrateur.
Foutage de gueule. Le narrateur a mille autres manières d'intervenir. Chez le débutant on remarque surtout les "commentaires" que le narrateur peut faire assez souvent :
1) Applejack acheta la pomme et mordit dedans. Elle en tomba raide morte. C'était quand même pas de bol.
Ici la dernière phrase est un commentaire du narrateur, il est en train de donner son avis, il intervient assez directement. Et ces commentaires peuvent être subtils, déguisés :
1a) Applejack acheta la pomme et mordit dedans. L'instant d'après elle s'effondrait. Un simple accident.
Une fois encore, la dernière phrase est un commentaire du narrateur, mais cette fois déguisé comme un "fait" appartenant bien à l'histoire elle-même. Dans les faits, chaque phrase de la narration transpire des commentaires du narrateur. Prenez simplement la seconde phrase : "tomba raide morte" / "s'effondrait", le registre n'est pas le même. Le premier se moque, le second essaie d'être dramatique, mais bref. Ce n'est pas le même ton, pas le même point de vue.
Et c'est là où ça devient intéressant.
 
2. Comme un dialogue
Parce que quand je dis que le narrateur est un personnage, je veux vraiment dire que c'est un personnage. Comme n'importe quel autre personnage de l'histoire. Et cela signifie qu'il fonctionne exactement comme n'importe quel autre personnage de l'histoire.
Et cela signifie que toute la narration fonctionne comme un seul gigantesque dialogue.
Donc, tout ce qu'on a dit sur le dialogue s'applique à la narration.
Or qu'est-ce qu'on a dit sur le dialogue ? Bon, vous rien mais moi là, j'ai mis en avant deux points : le dialogue exprime la personnalité du personnage et le personnage a un but. C'est tout aussi vrai pour le narrateur : sa personnalité donne le "ton" du texte et son but donne la direction. Le narrateur ne vous raconte pas cette histoire pour des prunes, il a une arrière-pensée, une idée derrière la tête. Et tout comme pour le dialogue, ces deux règles du pouce permettent d'évaluer votre narration.
2) Twilight entra dans la chambre. Il n'y avait rien. Elle ressortit et croisa Spike. Elle demanda à Spike s'il avait vu Rarity. Spike répondit que non. Twilight alla à la cuisine et chercha encore. Pendant ce temps-là, à Canterlot, Rarity explorait la ruelle sombre.
Essaie de te représenter le narrateur. Là, maintenant. C'est quoi son but ? À part s'ennuyer à mort. C'est quoi sa personnalité ? On dirait un distributeur de billets. Pitié ! Ce n'est pas un humain c'est un meuble !
Donnons-lui de la personnalité, mais aucun but :
2a) Twilight ramena son museau dans la chambre. C'était le vide sidéral. Elle fronça sa frimousse et alla dare-dare coller Spike, question de lui arracher où se terrait Rara'. Spike en savait que dalle...
Voilà, là on a un narrateur haut en couleur, le genre accoudé au bar ou désespéré d'avoir l'air kweul parce qu'il utilise des mots populaires tavu ? Mais niveau but, bah il lit son texte. Pis c'est tout.
Donnons-lui maintenant un but, mais pas de personnalité :
2b) Twilight entra dans la chambre. Elle doutait. Elle en riait. Elle ne trouva rien. Elle ressortit et croisa Spike. Elle demanda à Spike s'il avait vu Rarity. Spike répondit que non. Elle avait peur à présent. Twilight alla à la cuisine et chercha encore...
On a rajouté deux-trois phrases qui sont, voir plus haut, des commentaires du narrateur, question de nous dire comment voir les choses. Là, en l'occurrence, ce qui l'intéresse c'est la manière dont Twilight réagit. Son but ? Nous faire partager le stress de la princesse en herbe. Son but ? Un compte à rebours pour Rarity. Son but ? Rarity a menti. Son but ? Dénoncer les conséquences d'une vie de mensonges.
Alors ouais il s'y prend super mal mais là le narrateur essaie de dire quelque chose. Il aurait pu se concentrer sur un tout autre sujet, au travers de la même histoire :
2c) Twilight entra dans la chambre. Il n'y avait rien. Elle ne pensa pas à ouvrir les tiroirs. Elle ressortit et croisa Spike. Elle demanda à Spike s'il avait vu Rarity. Spike répondit que non. Elle ne pensa pas à lui poser d'autres questions. Twilight alla à la cuisine et chercha encore...
Même histoire, intérêts complètement différents, cette fois sur l'incompétence de Twi' -- ou le mélange de confusion et de confiance qui entravent ses recherches. Une fois encore c'est fait à la truelle, notre narrateur a les émotions d'une pierre tombale mais il impose son point de vue à l'histoire, quelque chose retient son attention et donc quelque chose va retenir l'attention du lecteur.
Maintenant, essayons le combo, personnalité et but :
2d) Twilight entra dans la chambre, fit quelques pas, fouilla du regard les meubles proprets et désaffectés, comme alanguis par l'absence. Le lit avait été refait avec soin, et plus loin, sur le petit bureau chargé de bibelots et de fleurs, il y avait encore la correspondance datée d'avant-hier. Le reliquat de parfum dans l'air, persistant, feignait la présence de la licorne. Sur les enveloppes, trop d'adresses de trop de gentlecolts de Canterlot.
Alors oui blablabla description dynamique toussa, on suit Twilight qui découvre la pièce et remarque ceci ou cela et tout cela nous amène à constater l'absence de Rarity, avec en filigrane ses intentions. Le lecteur le sait déjà mais on devine peu à peu que Twilight à son tour le comprend.
Donc du point de vue du narrateur, on a un but : Twilight réalise que Rara' s'est payée sa tête. Mais il a un autre but : en décrivant la chambre, il veut décrire Rarity, le caractère de Rarity. "Propret", "alanguis", "soins", "bibelots", "parfum", "feindre"... il y a énormément de termes qui, en associant la chambre à Rarity, tendent à la décrire également. Donc non, le narrateur ne veut pas juste faire avancer l'intrigue. Il est en train d'approfondir un personnage. Il vous en partage l'intimité. C'est ça qui l'intéresse -- même si en écrivant ce paragraphe c'était pas du tout ce que j'avais en tête. J'y suis allé yolo.
Point de vue personnalité ? Bon là c'est ma voix générique, mon écriture par défaut. Mais oublions. Le narrateur se veut posé, tranquille, détaché. Il attache les phrases ("... fit quelques pas, fouilla..."), il s'attarde sur les détails, il les donne en feignant l'air de rien. C'te pourriture. Mais ce qui le trahit, c'est la dernière phrase : "trop de... de trop de..." qui montre qu'il se retient. Il feint le calme alors qu'il y a urgence, que tout hurle de s'affoler.
Bref, niveau personnalité c'est pas incroyable mais ça a le mérite d'exister.
Et maintenant, on renverse la logique.
 
3. L'identification
En communication, on a une question à appliquer partout : "Qui parle à qui ?" Et on a dit qu'on définissait la "focalisation" du narrateur selon ses connaissances, selon ce qu'il sait. Notamment que c'est une focalisation interne du moment que le personnage a accès aux pensées de tel personnage (et est limité par ailleurs), cela même si le texte est à la troisième personne.
Pourquoi ça importe ?
Parce que reprenez (2d). On a dit qu'on suivait Twilight à travers la pièce, à mesure qu'elle réalise que son amie lui a menti. Et on a dit que le narrateur en profitait pour nous approfondir le personnage de Rarity. Si vous additionnez les deux, qu'est-ce que vous obtenez ?
Vous obtenez qu'on n'a pas une description objective de Rarity. C'est la vision qu'en a le narrateur. Et surtout, c'est très probablement la vision qu'en a Twilight. Elle redécouvre son amie et par ce biais elle réalise le mensonge. Mais psychologie à part, ce qui nous intéresse est que durant ce paragraphe, le narrateur fait comme s'il était Twilight. Il la suit de si près qu'il a quasiment accès à ses pensées, comme une caméra collée sur son épaule.
Pour simplifier, durant ce paragraphe, l'histoire est narrée (essentiellement) du point de vue de Twilight.
 
C'est relativement normal. Il existe un mécanisme assez fondamental, l'identification, qui dit que le lecteur va "se mettre à la place" d'un personnage. "Et si j'étais lui ? Dans cette situation ?" C'est ce mécanisme qui permet de s'immerger, de plonger dans l'histoire, de s'investir. Et l'identification est d'autant plus facile que le lecteur se sent proche, dès le départ, du personnage en question.
Donc, quand le narrateur fait semblant de ne pas être là et qu'il y a juste Twilight dans une pièce vide, naturellement le lecteur tendra à s'identifier à Twilight. Plus le narrateur voudra s'en distancer, plus le lecteur aura l'impression d'être un observateur limite omniscient, ou quelqu'un qui guigne par la porte. Mais le narrateur peut décider de placer le lecteur au plus près, de faciliter voire de forcer l'identification. Il peut, à tout moment, décider de changer de rôle, il peut jouer là-dessus autant qu'il veut.
Et la question "qui parle à qui" devient alors essentielle. Il faudrait plutôt demander "qui joue le rôle du narrateur". Quel est le point de vue adopté à tel moment du texte.
 
4. Nihil verum, ou tl;dr
Ce qui nous ramène à Nihil verum. Brocco a un style parfaitement adapté à l'horreur-fantastique, mais ce style repose sur un narrateur en général scientifique, qui veut décortiquer des phénomènes pour réaliser que ceux-ci le dépassent. Ce narrateur est généralement mis en scène, en train d'écrire une lettre ou acteur direct qui explore les mystères d'une cave secrète de l'ancien culte de Screugneugneu.
La narration est tout à fait adaptée, et elle fonctionne tant qu'on l'identifie à un tel narrateur. Mais que se passe-t-il si on nous met face à un tout autre personnage, par exemple Bonbon, et qu'on nous donne, au moins en partie, accès à ses pensées ?
Identification.
Et soudainement la narration devient absurde parce que Bonbon n'est pas une scientifique qui décortique le monde et s'effraie. C'est une jument en colère puis désemparée. Le lecteur, inconsciemment, associe la narration à ce personnage et le contraste fait dérailler tout le texte.
Selon cette théorie, si le même texte avait commencé par le docteur exposant son cas, et promettant de le décrire d'après les témoignages et sa propre spéculation, en oubliant quelque peu le ridicule des réactions -- tout est justifiable, vraiment -- on aurait eu un narrateur salaud parce que lâche qui n'arrive pas à comprendre la véritable horreur -- pas le monstre -- de ce qu'il décrit. Selon cette théorie du narrateur, ce serait passé comme une lettre à la poste, et on aurait appris à haïr ce narrateur.
 
Avoir en tête le narrateur, quand on écrit, est important pour garder en tête que le texte ne doit pas être objectif : il doit donner un point de vue, biaisé, le point de vue d'un personnage avec ses propres idées et ses propres envies, ses propres buts. Le but est, comme pour un dialogue, de retransmettre cette personnalité et ces buts à travers toute la narration, jusqu'à ce que le lecteur adopte ou rejette ce point de vue, mais n'y reste surtout pas indifférent.
Ah parce que oui, c'est un dialogue, vous voulez que le lecteur réagisse.
 
Personnellement j'espère simplement que ces idées vont convenir, fanficers,à vos plumes !

REX 14 458

Comment trouver l'inspiration ?

   J'écris surement ce qu'on écrit beaucoup d'autres avant moi !
   Je vais pas vous bassiner avec tout mes méthodes les plus extraordinaire et incroyable, car je ne suis ni médecin, ni psychologue ! (et de plus, tout le monde ne peux pas faire comme tout le monde !)
    1) La page blanche !
Qu'est-ce que la page blanche ? He bien.... c'est un GIGANTESQUE BLANC sur l'écran de votre ordinateur ! (rassuré vous ce n'est pas parce qu'il à planté !)
    C'est ce que redoute tout les écrivains en herbe (et les vrais écrivains d'ailleurs !), ce sentiment de "non-inventiviter", de ne pas savoir où aller où de ne pas savoir comment continuer (et parfois même d'être décourager d'écrire ! (expérience personnel))
    2) Comment y remédier et surtout comment trouver l'inspiration !
    "Inspiration" Un mot inconnue pour certains et précieux pour d'autres. Mais avant tout une "clé" pour tout auteur qui se respecte !
     Pour remédier à la page blanche et donc trouver l'inspiration, je préconise:
-LA MUSIQUEEEEEEEE !(forcément en tant que musicien, je n'y coupe pas !) Mais attention ! Pas n'importe lesquelles ! (je m'explique)
Le type de musique que j’emploie le plus souvent sont relier à des sentiments:
Par exemple ! Pour ma part, j'aime écouter Exile Vilify de The National pour trouver des histoires triste ou avec une pointe d'espoir.
C'est comme ça avec les autres, chaque musique est pour ma part, une histoire à proprement parler (pas forcément grâce aux paroles ! mais plutôt grâce à la mélodie). Donc amateur de musique, cette carte est très bonne à jouer ! Installer vous sur un banc, dans votre lit. Lâchez votre portable et tout le reste. Dites "Merde" et laisser vous porter par votre playlist !!!
 
-L'AIR PUREEEEEEE ! Faites un tour ! Marchez dans votre quartier, au bords d'une rivière, dans une forêt ! Et laissez vous transporter par vos pas et par l’environnement ! Marcher à toujours été un moyen de réfléchir (pour ma part), parler vous à voie haute ! (quand vous êtes tout seul bien entendu)
 
-LES FILMS ET LES LIVREEEESSS ! Amateur de littérature et de bon films, ne mettez pas cette option de côté !
(Bien sûr, n'aller pas relire votre bouquin de 500pages !) Prenez les meilleurs passages ! Ceux qui vous fait: rire, pleurer, stresser, etc... De manière à retrouver cette sensation et à s'en inspirer ! (Et même à partir de là !)
 
-LES SITUATIONS QUOTIDIENNEEEEES !
(je prends un exemple des plus banals)
"Maman ! Je veux pas ranger ma chambre !!!
-Si ! Où tu es priver de dessert !"
 Ah ma mère, toujours à me faire des reproches !! Ben tiens en voilà une bonne source d'inspiration !
 
"Alors que Riki était dans son labo top secret, la diabolique Malake, une méchante de renommer et manique du rangement déboula à l'intérieur avec un cris de fureur:
-Tu vas périr pour ne pas avoir ranger ton laboratoire !!!
   Riki prit sur lui, et tout en sortant deux fusils plasmique se mit à couvert et dit avant d'ouvrir le feux:
-Jamais vous n'aurez mon territoire !!! Et encore moins mes fringues !!!"
 
Ok c'est complètement nul.... (ne me frapper pas !) Mais, voilà comment partir ! Changer les phrases, les situations ! Rendez les dures ! Explosives ! Intensives ! Dramatique... Post-Apocalyptique ! Humoristique !!
 
-C'EST FINIIIIIIII !!! En espérant vous avoir réconforter et donner des idées ! Et surtout n'oubliez pas ! "La dernière chose qui se trouve dans la boite de Pandore est "l'espoir" et c'est ce qui fait vivre l'Homme"
Aller ! A tout le monde !!
R.B
                                                                                            

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