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Appledreamer 24 653

Le franglais : L'enfant mutant

Le franglais :
 
Mots-valise formant des mots « français » et « anglais », désigne l'utilisation d'une langue française fortement anglicisée, dans l'expression écrite ou orale.
 
Je vais vous expliquer les raisons de cette article.
L'anglais est aujourd'hui couramment utilisé dans la vie de tout les jours. Peut-être ne vous le voyez vous pas, mais énormément de slogan, titre, marque, utilise cette linguistique. A tort ou à raison, avec notre langue française.
Créant donc le 'franglais', l'enfant mutant de l'union de ces deux langues très différente. D'une langue latine et de l'autre germanique. C'est le mélange de deux mode de vie, qui plairont à certains, a d'autres, beaucoup moins.
Il faut comprendre les raisons de cette utilisation, puis enfin, expliquer ce qui ne va pas ou non.
 
L’anglais dispose de nombreux atouts dans le monde moderne que nous vivons aujourd'hui.
Omniprésent dans de nombreux domaines telle le travail, la culture, et la politique, il se permet une monopolisation du langage utilisé, par la force et la présence des pays anglophones du monde entier. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie …, tant d'autres pays en Afrique également (plaque montante mondiale), qui permette une certaine suprématie du langage.
Mais les autres langues ne sont pas en reste évidemment.
 
Économie, politique, mais surtout culturel.
Pourquoi avoir besoin d'une épée quand le livre peut tout dominer. La culture renvoyé par les pays anglophones (essentiellement depuis la seconde guerre mondiale), donne un niveau de prestige et de classe pour le moment encore inégalé par d'autres dans le monde. D'où le franglais.
Parler un brin d'anglais dans une phrase revient a montrer un prestige. De présenter derrière soi tout un univers culturel dominant quasiment la planète entière. La langue c'est la culture, l'histoire, l'héritage.
 
Je pense que vous commencez à comprendre.
Parler franglais c'est avoir de la classe. Du moins c'est ce que l'on croit.
En effet avoir de l'anglais dans une phrase fait référence soit a des films connus, un acteur célèbre, un livre culte, une musique étonnante de par le réputation de la langue. Mais oublions nous qui nous sommes réellement ?
 
Maintenant je pars sur un avis personnel qui en fera soupirer certains. Mais oui le franglais est mal.
 
Pourquoi ? Après tout l’anglais est bien constitué de près de la moitié de français ! Oui ! Alors pourquoi rechigner a utiliser de l'anglais en juste retour ? Et bien parce que anglais et français sont deux langues aux origines de création bien différente.
L'anglais est une langue qui emprunte principalement, qui a utilisé les mots des autres pour son propre développement linguistique, et ceux, depuis la conquête normande de Guillaume le conquérant.
Le français elle, est une langue foncièrement créatrice ! De poète ! Qui invente ses mots pour la beauté, la classe, mais aussi l'éfficacité. Un héritage de créativité linguistique que nous a donné des artistes tel le groupe de la Pléiade de la renaissance. Inventeur de nombreux mots encore utilisé de nos jours.
 
La d’où vient mon désarroi est donc d'ici.
Des mots français d'une grande beauté sont remplacé par des anglicisme décalé. Une langue pourtant si riche en vocabulaire ne trouve pas le mot pour plaire. C'est la naïveté de certains, et la paresse d'autres qui me rende furax.
Les anglicismes sont utilisés pour leur rapidité et leur classe donné. Au détriment d'une langue riche et majestueuse dans ses mots qui ne demande qu'à être réinventé.
 
Voilà la raison de cette article brave gens. Je ne vous demande qu'une chose.
 
Penser français dans vos créations premièrement. Voyez ce que votre langue a ta offrir et vous comprendrez que vous passez à coté d'une mine d'or de créativité.
Parler anglais si vous voulez. Mais le franglais, point n'osez.
 

Sonatwilipie 18 641

Thirst for revenge

(Attention, spoil si vous n'avez pas lu ma fic Defeat Hurts !)
 
Bonjour à tous et à toutes, ici Sonatwilipie !
 
  J'aimerais avoir votre avis sur un de mes futurs projets d'écriture : je voudrais écrire la suite de Defeat Hurts qui s'appelera Thirst for revenge (soif de vengeance pour les non-experts en anglais).
  Alors récapitulons : 
  - Les Dazzlings ont perdu la bataille de chant de CHS.
  - Elles se sont réfugiées dans une maison abandonnée et ont perdu tout espoir.
  - Aria se déchaîne sur Adagio car c'est à cause d'elle qu'elles se retrouvent dans cette situation.
  - Une nouvelle tempête magique se déclenche comme un flashback, une impression de déjà-vu.
  - Adagio trouve de nouvelles pierres magiques d'Equestria et les Dazzlings veulent prendre leur revanche !
 
  Donc dans Thirst for revenge, je voudrais rajouter plein d'OCs, grosso modo Trixie, Bon Bon, Lyra, Octavia, Vinyl, Derpy ÉVIDEMMENT et Maud Pie ! Alors au passage, vive les cailloux ! Et je mettrai la Twilight de Canterlot City aussi, pour les fans mais pas seulement, également pour moi parce-que-c'est-moi-qui-l'ai-décidé-et-c'est-tout ! ;) Et sachez que la Princesse Twilight ne pourra pas venir aider ses amies de l'autre monde, et c'est pour cela que la deuxième Twili entrera en scène ! 
 
  Et là, vous vous demandez très certainement : Mais pourquoi Twilight ne pourra-t-elle pas aider ses amies ? Aura-t-elle un empêchement ? 
 
  Eh bien... vous verrez quand je posterai ma fic ! Vous attendrez tout simplement, parce que je n'ai pas encore tous les éléments pour écrire mon histoire. Et ce ne sera pas un one-shot bien sûr, je rédigerai plusieurs chapitres !
 
  Étant donné que j'ai collège (Je suis en 3ème) et que j'ai pas mal de devoirs, je ne sais pas si je pourrai écrire le début d'ici le week-end prochain ! Je verrai !
 
  Voilà, je voudrais savoir ce que vous en pensez, si vous avez des idées pour ma fic, ou si vous voulez que je mette un personnage que vous adorez.
 
  Je vous dis à bientôt pour de nouvelles histoires et j'attends vos commentaires avec impatience !! :) 
 
  Sonatwilipie
 
  
 

GeekWriter 17 617

Les petits défis sadique de Geeky

Parfois, je m'ennuie. C'est terrible je sais.Mais dans ces moments là, mon imagination s'égare et explore plein de chemin que je n'explorerai jamais, faute de temps et par volonté de continuer mes projets qui me tiennent plus à coeur. Cependant, aujourd'hui, j'ai eu une idée : faire de ces petites idées des défis.
En plus, j'ai un autre problème : avec les humbles bundles, j'ai des jeux dont je ne veux pas (ou en trop). Je pense donc que je vais en faire une éventuelle sources de motivation !
 
Voilà donc le concept : Lors de chaque édition, je lance un défi à tout le site. Ce défi reste caché jusqu'à la date de lancement. Une fois le défi lancée, vous avez le temps impartie pour faire le meilleur récit possible avec les exigences que je vous donne. Selon le temps (d'une semaine à un mois) et la difficulté du défi (par rapport à la taille du récit, s'il s'agit d'un crossover ou si ses contraintes sont nombreuses) le nombre de jeu à gagner augmente. A la fin, le vainqueur (déterminée par moi) raflera le ou les codes de jeu.Notez que si les jeux que vous gagnez ne vous intéresse pas, vous pourrez toujours les donner à d'autres personnes.
 
Règles :
Avant- N'oubliez pas que le défi peut durer pour au plus long un mois. Prenez en conscience.- Je suis très vilaine, je garde le défi caché jusqu'à la date de lancement.- Une fois le défi lancé, on ne peut plus s'inscrire ! Ben oui, sinon ce serait bien trop facile.
Pendant- En cas de crossover, le temps donné est obligatoirement plus long (au moins deux semaines). C'est pour vous laisser le temps de vous documenter sur l'univers choisie.- Il est inutile de mentir à tout le monde sur ce point : si sur la technique, je reste objective, pour le récit en lui même, comme toute forme d'art, je suis obligatoirement subjective. C'est comme ça, l'écriture, ce n'est pas de l'électroménager, il n'y a pas de normes à respecter. Je vous donnerai cependant lors du lancement du défi des petits indices pour les plus anxieux. Les plus courageux pourront bien entendu en passer outre, j'ai des goûts très variés et je suis aussi très tolérante.- Par contre, si vous venez me demander des indications en MP, je vous enverrai très gentiment paître ;)- Sauf cas très exceptionnel, aucun recours ne sera fait au niveau des délais.- Je me prêterai très certainement moi aussi à l'exercice. Aucune inquiétude, c'est juste pour le plaisir :)Après- J'attends un fair play exemplaire des participants. Vous pouvez très bien râler ou chouiner un peu à la fin, c'est naturel.Mais ceux qui dépassent les bornes seront virés définitivement de mes défis. Il en va de même pour les gagnants ayant un comportement des plus négatifs envers les autres.- Je transmettrai le nom des jeux gagné par MP avec les codes associés. Vous ne ferez ce que vous voudrez ensuite avec.- Il n'y aura aucun gagnant "par défaut". Si personne n'a fait de récit satisfaisant, personne ne gagnera. C'est terrible, mais c'est comme ça.L'article sera mit à jour lorsque le défi apparaîtra ou s'il y a de nouvelles règles (possible à cause du défi en question ou d'un réajustement de ma part).
 
DEFI du 02/07/2016
Je vois que l'on a attiré beaucoup de courageux ! Ca tombe bien, cette petite expérience promet d'être intéressante !
Connaissez vous les oeuvres de Jean-Jacque Goldman ? Si ce n'est pas le cas, il va falloir vous documenter un peu sur youtube, car ce sera le thème de ces dix prochains jours.En effet, le défi sera de choisir l'un des titre de l'illustre parolier et de se baser dessus pour écrire une petite histoire d'au minimum 1000 mots. Plus de détails ci dessous :
-Choisir l'un des titre qu'à écrit Jean Jacque Goldman et se baser dessus pour en écrire une histoire d'au moins 1 000 mots.       * Je me prêterai moi même à l'exercice sur "Là-bas".       * Il se peut que vous ayez l'idée de choisir "Toute la vie". N'y pensez même pas ! C'est le plus gros échec de l'auteur, celui qui lui a donné le syndrome de la page blanche au point d'abandonner la plume. Cependant, si vous le faites quand même et que vous réussissez à en faire un bon truc, je pourrai être impressionnée. -Etant donné que je ne demande pas de déclaration aux participants, il pourra bien entendu y avoir des "doublons" au niveau du choix de la chanson.-Le but est de travailler sur les symboles, pas d'Original Caracter autorisé donc.-Vous pouvez dévier du script de la série pour les besoins du votre, tant que vous respecter les personnages.-Vous devrez me rendre votre travail sous dix jours, soit le mercredi 12 juillet.La difficulté de ce défi est relativement facile, il n'y aura donc qu'un seul jeu à gagner pour cette fois ! A vos crayons !Inscription fermés !

Vuld 22 612

Le message.

Hi'.
J'ai lu -- en diagonale -- l'article de Rainbow Knight sur les héros. Et comme je n'allais pas râler inutilement dans les commentaires j'y vais en mode ranaf' et je m'offre carrément un article, donc ce soir on va faire un feu de cheminée, on allume les pipes et on cause du "message".
Hein ?
Quel rapport entre les héros et le "message" vous vous demandez ?
Pour faire simple, au terme de cet article j'aurai tenté de vous convaincre que le "héros" du texte est le porteur du "message" dudit texte. Et pour réussir à vous le démontrer je devrai d'abord vous convaincre que tout texte a un "message". Et pour ça... je dois déjà vous dire ce qu'est un message.
Donc commençons.
Pour vous -- on va dire -- une histoire se résume à une suite d'événements, genre : "Les héros sont dans une taverne, ils décident d'aller tuer un dragon, ils vont à la grotte, trouvent une arme sacrée et l'utilisent pour tuer le dragon", voilà, je vous ai résumé l'histoire. De ce point de vue, l'histoire est neutre, c'est juste des "faits", il s'est passé ça ça ça et puis c'est tout.
Bien entendu comme c'est de la pédagogie et que je vous ai décrit cette vision de choses de manière dépréciative (moqueuse), vous aurez deviné que c'est pas la bonne version des choses et que notre version à nous elle va être plus mieux. Je pourrais vous l'imposer du haut de ma vérité absolue mais essayons plutôt d'observer, et pour ça je vous demanderai quelle est la différence entre :
1) "Je m'en méfie quand même..." murmura Fluttershy.2) Elle murmura de se méfier malgré tout.3) Elle murmura de son côté, méfiante.
Ouais ouais on va faire l'inventaire des types de discours, mais promis j'abrège. Ou non, il y en a certainement qui ne connaissent pas, alors retour sur les bancs et révision plus que rapide parce que mince quoi.
L'exemple (1) donne un cas de "discours direct". C'est quand il y a les guillemets, on entend directement le personnage, sans intermédiaire, c'est littéralement ce que Fluttershy a dit mot pour mot. Ici Fluttershy parle et dit "Je m'en méfie quand même..." en traînant la fin s'il vous plait.
L'exemple (2) donne un cas de "discours indirect" ou rapporté. Ici c'est quelqu'un d'autre que Fluttershy qui parle et rapporte ce qu'elle a dit. On n'entend plus Fluttershy parler mais on sait quand même ce qu'elle a dit, à peu près : de se méfier. On note que le discours rapporté peut gravement déformer le propos (elle ne dit pas de se méfier, elle dit qu'elle se méfie...) donc s'il vous plait gardez ça en tête.
L'exemple (3) est hors-charte. Ici on ne sait même pas ce que Fluttershy a bien pu murmurer. Tout ce que nous dit le texte, c'est qu'elle murmure et qu'elle... se méfie... ouais ouais le texte nous a dit, sans nous le dire, le contenu de son propos. Mais ça tu ne le sais pas.
En l'occurrence, dans les exemples (2) et (3), qui parle ? Qui rapporte le discours de Fluttershy ? Eh bien, le "narrateur". Là encore, c'est du niveau scolaire mais le "narrateur" est le personnage fictif qui raconte l'histoire. C'est celui qui "narre", toute la narration vient de lui. Il est visible quand le texte est à la première personne, genre l'inspecteur dans un polar (qui a dit "Dans les Brumes de Ponyville" ?) ou bien caché quand le texte est à la troisième personne... okay y a bien plus de nuances mais on n'est pas là pour parler du narrateur donc pour résumer, il y a un personnage derrière tous les autres et c'est lui qui raconte l'histoire.
Ce qui nous ramène à l'exemple (1) : c'est vraiment Fluttershy qui parle ?
Réfléchissez...
Eeeeyup. C'est le narrateur qui vous rapporte ce que Fluttershy a dit. Mais si, regardez :
4) "Elle m'a dit : 'tu ne feras jamais rien de ta vie !' Elle a dit ça !" S'énerva encore Sweetie Belle.
Ici c'est Sweetie Belle qui parle, et qui rapporte le discours d'un "elle" (on dira que c'est Rarity) en faisant comme si c'étaient les mots exacts. Mais ça reste du discours rapporté, ce n'est pas Rarity qui nous parle directement. Mmmmmh tu la sens venir, la fraude ?
5) "Tu ne fais rien de ta vie !" Se plaignit Rarity, inquiète pour sa petite soeur.
Bienvenue dans la raison numéro un des disputes qui déchirent le monde : les malentendus. Rarity a dit A, Sweetie Belle a compris B, il y a toute une psychologie derrière mais passons. Un personnage qui rapporte un discours, même en faisant comme si c'étaient exactement ce qui a été dit mot pour mot, peut se tromper, ou mentir. Et on l'a dit, le narrateur est un personnage.
Vous commencez à comprendre ?
Du moment que vous avez compris que c'est un personnage qui vous raconte l'histoire, mais vraiment un personnage, j'insiste, vous pouvez comprendre ce que je veux dire par "message".
Chaque personnage a sa vision des choses, sa manière de percevoir le monde. Dans les Brumes, je m'excuse par avance si ce n'est pas le cas, on a le cliché du vieux grognard ivrogne et désabusé qui ne peut pas voir la couleur jaune sans penser à de l'urine. Riez pas, c'est une maladie grave chez les inspecteurs de police qui les empêche de manger des pâtes sans vomir. Et c'est pire s'il y a de la sauce tomate. Dans le Manoir, par contre, le narrateur est bien plus jovial, très enthousiaste...
Laissez-moi vous le dire autrement.
Prenez un caillou. Juste. Un caillou. Puis montrez exactement le même caillou, à chaque fois, à chacune des juments du mane6, et regardez leurs réactions. Si les personnages sont bien faits, chacune aura une réaction différente (entendu que ce sera un peu à chaque fois une variation de "pourquoi tu me montres ce caillou ?"). C'est parce que chacune a sa vision du monde, ses idées à elle, et qu'elle va les appliquer au caillou. Ça fonctionne aussi dans la réalité, hein, tu montres le même arbre à deux personnes, l'un va le trouver superbe, l'autre horrible...
Le narrateur est pareil. Exactement pareil. Tu lui passes l'histoire, il a son avis dessus et il va te l'asséner à chaque page, à chaque mot, à chaque blanc entre les caractères ! C'est lui qui raconte l'histoire et plus le narrateur est bon, plus il a fait en sorte que cette histoire exprime sa vision des choses.
Cette "vision des choses", c'est le message.
Un bête exemple ?
Le récit initiatique. Vous savez, le personnage principal "quelconque", qui débute sans rien, genre paysan dans son village ou gamin à l'école, et qui finit demi-dieu sauveur du monde et plus si affinités ? Le message est un truc du genre "tu peux accomplir de grandes choses" ou "crois en toi"... Bah oui, le mec lambda a pu le faire, pourquoi pas toi ?
Le "message" d'un texte est l'ensemble des idées qu'il soutient. Par exemple, imagine un texte où Celestia décide, je sais pas pourquoi, que les bisons sont tellement méchants qu'il faut les exterminer. C'est la seule solution pour sauver Equestria. Elle envoie donc Dash, désormais générale de la garde ou un truc, massacrer tous les bisons. Dash y va, tue tout le monde et revient auréolée de gloire.
... Quel était le message ? Non parce que là y a un mot pour ça, ça s'appelle un "génocide". Et tu as beau remplacer les bisons par les changelins ou même sniffer derrière, le texte défend le génocide. C'est son message. Quelque chose comme "la fin justifie les moyens".
Ce n'est pas forcément un mal. Pourquoi ? Parce que le narrateur est un personnage, il est fictif. Ce n'est pas l'auteur. Comme l'avait dit BroNie, un personnage qui défend des thèses disons pas très très gentilles est tout à fait possible : c'est le personnage qui est comme ça, pas l'auteur. Et il en va de même pour le narrateur : c'est le narrateur qui le dit, pas l'auteur. Certains textes ont pour but de nous offrir une vision du monde disons pas très positive, c'est leur raison d'être : le polar' est censé nous plonger dans la fange de l'humanité, dans les bas quartiers, là où les poulains meurent de faim dans la rue et où les juments gémissent sous les sabots des malfrats. On lit ce genre de polar' comme on lit un texte grimdark, pour se confronter au pire du pire et frissonner. On lit un texte sur Sombra pour jouer au méchant.
La plupart du temps, l'auteur n'est même pas conscient que son texte convoie un message. J'espère, en tout cas... En général il se contente d'écrire son histoire de la façon qui lui paraît la plus cool. Genre il envoie son perso' à l'asile, ce serait cool si là-bas on le maltraitait et tout ! Ouais ! Ça va rendre le récit super cool !
Excusez-moi, je reviens, le temps de me taper la tête sur le mur là-bas douze ou treize fois.
En fait, quand on débute vraiment, on se contente de copier-coller ce qu'on a vu ailleurs. Je veux dire, c'est enfantin, quand tout gosse je jouais à Astérix on passait notre temps à se faire assommer par un romain (et forcément comme on était tous assommés ben le jeu avançait pas). C'était la scène cool, le héros était en péril, tout ça... on comprenait rien mais cool !
Donc vraiment, au début on copie-colle ce qu'on a vu ailleurs et on se demande souvent pourquoi ça marche pas (indice : le contexte). Puis on se met à innover, on mélange, on crée... on écrit ce qui nous passe par la tête et on n'a toujours pas conscience du message. Genre Fluttershy devient l'assistante de Zecora qui l'initie à la magie noire, Fluttershy devient magical filly à temps partiel et s'inquiète de s'éloigner peu à peu de ses amies qui ne comprennent pas le changement... Je sais pas, je jette des idées au pif, aucune idée du message, on s'en fout.
Jusqu'au jour où déclic.
Oui, votre narrateur soutient des thèses, des idées, des opinions que votre texte va exprimer tout du long. De quoi parle le "Fruit de la vengeance" ? De la vengeance. C'est le message. Quel est le message ? La vengeance a un prix. Tout le texte vise à montrer les conséquences de cette quête de revanche, etc... et en cela le texte est franchement bien. Il y a une note positive à la toute fin : on peut l'aimer ou pas, mais elle fait partie du message, et même si elle est un peu facile, je dois l'admettre, eh. Elle est cohérente (yup, la cohérence s'applique au message).
Vous voulez un autre exemple de message ? Le personnage secondaire. J'ai quand même suffisamment râlé sur le sujet : traînez le personnage secondaire dans la boue et vous aurez énervé le goupil. Pourquoi ? Parce que le message me hérisse le poil. Le personnage principal, supérieur aux autres ? Désolé mais chez moi ça ne passe pas.
Alors oui... le "message" est sujet à l'interprétation, tout ça. Mais il y en a toujours un. Même pour un texte wtf, le message à minima est "te prends pas la tête", et avouez que ça marche. S'il vous faut être sérieux durant un wtf c'est que le texte s'est planté quelque part.
Bon.
Il est temps de revenir au héros.
Pour cela, reprenez l'histoire du génocide. Le personnage principal est Rainbow Dash, on va la suivre durant une centaine de pages et si tout va bien on est censé sympathiser avec elle et s'identifier à notre emplumée de service.
On va donc suivre Rainbow Dash dans son aventure pour tuer tout un peuple. On va la regarder se réjouir d'abord de sa mission, puis douter, puis vivre un événement qui va lui prouver qu'elle fait le bon truc, puis triompher, puis revenir acclamée par tous et toutes. On aura vécu l'aventure au travers des sabots d'une criminelle de guerre et, à travers elle, on aura participé sinon mené le génocide. Et parce qu'on a sympathisé avec elle, parce qu'on s'est identifié à elle (si le texte est bien fait, hein), on est censé être d'accord avec elle. On est censé approuver.
Alors, peut-on dire que cette Rainbow Dash est une héroïne ?
Il faut différencier trois emplois du mot "héros" :
1) Héros : personnage principal2) Héros : personnage hors du commun3) Héros : personnage gentil
Au premier sens du terme, Rainbow Dash est définitivement "l'héroïne du récit". C'est elle qu'on suit, c'est à travers elle qu'on vit l'aventure. Le lecteur a même tendance à nous placer dans sa tête, à nous donner accès à ses pensées, c'est te dire si on est intimes.
Au second sens du terme... ça dépend encore de comment on l'entend. Mais je suppose que causer un génocide est assez peu commun, donc ouais, ouais, ça compte. Du moment qu'elle fait un truc impressionnant, un "haut-fait", je suppose que ça compte.
Au troisième sens du terme... pourquoi est-ce que j'ai seulement besoin de nuancer ? Écoutez, pour les besoins de la discussion, essayez d'admettre que non, non, pour le coup elle a pas été super-héroïque.
Deux sur trois, pas mal ! Qu'en est-il de Derpy ? Elle n'est pas un perso' principal, elle n'a rien fait de remarquable mais elle est gentille ! Un sur trois ! LittlePip, la petite prétentieuse des Terres Brûlées ? Trois sur trois ! Ça c't'une héroïne ! Sombra ? Deux sur trois ! Oh et 'pis allez, on pourrait même lui trouver des excuses ! Trois sur trois !
Ah bah oui, du moment qu'on est d'accord avec le message, ce que le héros fait est "bien" et donc le troisième point compte.
"Gentil", en ce sens, signifie simplement "en accord avec le message". Allez, exemple bien connu dans l'anime japonais : salut Death Note ! Eh oui, la première saison de cet anime se concluait sur "tuer les criminels a réduit la criminalité", Kira gagne et L se fait dessouder, ou comme dirait le Joueur du Grenier, "à la fin les méchants gagnent". Kira nous est sympathique (pour diverses raisons), on s'identifie à lui (il est fait pour) et donc quand il réussit on est tout yay alors que bon, dans les faits c'est une pourriture.
Pour moi, un héros c'est ça.
Un héros représente un "ensemble de valeurs", une idéologie. Il est censé représenter ce à quoi le lecteur doit aspirer, un "je voudrais être comme ça".
La règle est la suivante : plus le personnage est sympathique, plus il est héroïque.
Pas pour vous, mais pour le texte. Le texte a son message, le héros est là pour le transmettre. Plus le personnage y correspond, plus il est héroïque, plus le texte voudra vous le rendre sympathique. Mais si, vous savez : tous les gentils sentent bon la rose et tous les méchants sont bossus et véreux. Révisez vos conventions bon sang ! Les méchants sont petits, gras et portent un bonnet.
Si vous appliquez cette règle un peu simple du "sympathie = héroïsme", vous commencez à comprendre d'où sortent ces différents emplois du mot "héros" : le personnage principal est généralement sympathique, c'est donc généralement le héros ; le personnage qui se démarque des autres, qui se fait remarquer, a plus de chances d'être sympathique, qu'on veuille être comme lui -- ce sont les feux d'artifice de Trixie, peu importe ce qu'il y a derrière. Donc ouais, LittlePip est une Trixie dans la forme -- ; et bien sûr plus le personnage fait des choses que VOUS approuvez, plus il a de chances de vous être sympathique, et donc que VOUS approuviez le reste des valeurs que le texte veut vous faire avaler.
Car oui, évidemment, vous avez toujours votre propre échelle de valeurs à côté.
Là deux options : soit le texte vous balance masse de feux d'artifice et de drama pour que vous oubliez deux secondes que, authentique, je l'ai vraiment lu dans un texte, l'héroïne est en train de dégommer ses amies avec de vrais lasers qui tuent pour jouer ; soit le texte argumente.
Ce qui m'oblige à évidemment citer Asylum, dont le message avoué est de sensibiliser les gens aux maladies mentales et à leur traitement. Le personnage principal ? Twilight Sparkle. Les personnages hors du commun ? Aucun. Les personnages gentils ? Tous. Vous sympathisez avec Twilight, vous vous identifiez à elle et du coup vous voudriez détester l'asile, mais l'asile est normal, tout indique que vous avez tort... votre échelle de valeurs, faite ici pas mal de conventions, est ébranlée, et quand vous voyez Twilight tromper le personnel médical, vous pouvez vous réjouir à ses côtés, ou au contraire craindre les conséquences.
Bref résumé avant la dernière ligne droite (promis) :
1) Tout texte a un "message" : un ensemble d'idées / de valeurs exprimées par les différents événements et personnages du texte, et pris en charge par le narrateur
2) À ce titre, plus un personnage est conforme au message et plus il est héroïque ; plus le texte voudra nous le rendre sympathique.
Ce qui nous amène donc à la question... soupir... de l'anti-héros.
Et si je vous disais que derrière tous les emplois différents de ce terme, derrière tous les Gaston Lagaffe et tous les Sombra il y avait une seule et même logique ? Vous ne me croyez pas ? Ne vous inquiétez pas, je suis là pour ébranler vos croyances tout en m'assurant que vous ne gobez pas les miennes trop facilement.
Ma logique est la suivante : on a un personnage. Ou un caillou. Genre Tom. On applique une échelle de valeurs à ce caillou. Et soudain on obtient un héros, un anti-héros, un méchant, un scrameustache... Eh oui ! Ça dépend totalement des valeurs qu'on utilise !
Prenez Gaston Lagaffe. Si la valeur est la compassion, Gaston se soucie autant des autres que Spirou. Il est donc tout aussi héroïque, et sur cet aspect le texte voudra nous rendre Gaston sympathique. Et si la valeur est la détermination ? L'esprit d'initiative ? Eh, les gars : ses inventions. Quand ce mec veut inventer un truc il y met du coeur. Mais si la valeur est la fiabilité, alors là forcément on a soudain un anti-hér- (zut trop tôt) méchant tout trouvé, gaffeur et flemmard au possible, ou juste tête-en-l'air.
Prenez Sombra à présent. Vous vous dites que non, c'est pas possible, c'est l'archétype du méchant, je veux dire mince, ce greuh est tellement en carton-pâte que c'est dur de trouver plus à dire sur lui que ça : "il est méchant". Mais... on reprend la détermination ? Eh, il s'acharne, après mille ans il a encore la rage au coeur. Si ça c'est pas tenir à ses rêves ! Et bien sûr il y a le joker de tous les méchants : le pouvoir. Mais si, on veut tous être important, fort, puissant, bref : Sombra menace une cité entière, donc fort ouais on va cocher la case.
Même Cartman, quand vous y réfléchissez, a des... qualités. Cartman, c'est le petit gros râleur au bonnet de South Park, et qui défend des idées... pas très très gentilles. Mais Cartman réussit aussi à faire des choses dingues, et parce qu'il réussit, parce qu'il est fait des choses spectaculaires ou "hors du commun", eh... feux d'artifice, il vend du rêve.
Et c'est ça la différence entre un anti-héros et un méchant.
Quand vous considérez le méchant, vous dites qu'il est méchant selon les valeurs que vous n'appréciez pas chez lui. Mais ensuite, ouais, vous adorez haïr Jack dans Borderlands 2. Vous êtes fasciné par Ganondorf, surtout quand le mec arrive à mourir debout, le mec ! Et puis vous êtes pris par la folie de Sombra, par le côté pervers d'une Chysalis ou, pour moi, par la bestialité de Nightmare Moon. Soudain le méchant n'est plus juste un méchant... c'est un anti-héros.
C'est un méchant qu'on vous rend sympathique : Un exemple à ne pas suivre que vous appréciez.
Ça y est ? Le déclic s'est fait ?
Je vous avais dit que c'était logique. Une fois qu'on a décrété qu'un héros était, dans le texte, un personnage qu'on vous rend sympathique ; une fois qu'on observe que le texte vous rend les méchants sympathiques ; ces méchants sont des anti-héros. Des personnages pour lesquelles vous vous dites "moi aussi j'aimerais...", des persos' qui vous font rêver mais pour lesquels, à terme, le texte passe un jugement : on rit de Lagaffe, on démolit Sombra, on traîne Tiara dans la boue et tout rentre dans l'ordre. Vous faites "ooooh" parce que c'est la fin de la récré' mais le message est passé. Lagaffe est flemmard, ch'est pas bien.
Pour le lecteur, héros, anti-héros, méchant... tout cela c'est blanc bonnet et bonnet blanc. Le lecteur sait juste quels personnages il adore (ou adore détester) et lesquels il approuve (ou lesquels le texte veut lui faire approuver).
Pour l'auteur, l'important est de rendre les personnages sympathiques -- ça accroche le lecteur et ça assure qu'il continue à lire. Pour cela il faut leur donner des qualités, comme une grande intelligence ou une grande force, et peu importe si à côté ce personnage est sadique et maléfique. Et si vraiment on ne veut plus que le lecteur s'identifie à telle ou telle idé- je veux dire personnage, eh. On le transforme en vieille sorcière ou en crapaud, plus c'est moche et plus le lecteur voudra s'en dispenser. Merci les apparences.
 
Chaque histoire a un message, et comme c'est l'histoire (le narrateur) qui raconte, ce message sera toujours valorisé. Tout ira en sa faveur, plus ou moins arbitrairement. Ce peut être fait avec du feu d'artifice -- du drama -- question d'éviter que le lecteur réfléchisse, ou ce peut être fait un peu plus intelligemment, mais eh. Dans les deux cas, le héros est le messager et le lecteur libre d'approuver ou pas.
Donc arrêtez de nous gonfler avec des définitions dont tout le monde se fiche et continuez à nous distraire et à nous amuser avec vos histoires sans queue ni tête et vos messages parfois plus que douteux, pour le swag et les poneys, et bien sûr, fanficers,à vos plumes!
 
EDIT: À la relecture je le sens déjà venir, on me dira "mais personne ne dirait que Chrysalis est une anti-héroïne !"C'est vrai. Ma définition est purement technique. De fait, avec cette définition, il suffit que quelqu'un prenne un méchant en sympathie pour en faire, chez lui, un anti-héros. Même une fois réformé, je n'ai lu nulle part quelqu'un dire que Discord était un anti-héros.Arrêtez de regarder aux apparences, aux mots employés. Regardez ce qu'il y a derrière.

Yoann95 34 612

Propositions de lettres pour ma fanfiction !

     Bonjour, ou bonsoir, à tous les bronies. Ici Tornado, en direct de votre ordinateur et je vais arrêter de me prendre pour un présentateur télé. Voilà, c'était la blague merdique du jour. Plus sérieusement, j'écris cet article car j'ai besoin de votre aide. Où plutôt de vos idées.
 
     A l'heure où je vous écrit, ma quatrième fanfiction avance assez bien (fin du chapitre un et deuxième chapitre en cours d'écriture) et j'ai déjà une bonne idée de ma cinquième fic. C'est là où vous intervenez. Je m'explique. Cette fiction se basera sur les lettres de l'alphabet. Ces mêmes lettres forment des mots que nous utilisons tout les jours mais sans vraiment comprendre leur sens philosophique. Ne vous-êtes vous jamais demandé ce qu'on pouvait créer avec ces mots? Un simple mot peut-il créer un univers riche? Un même univers où nous pouvons décider des sorts de chaque personne? (C'est une fanfiction que tu décris abruti! Non... Vous voulez voir ma collection de timbres? J'en ai une dans ma poche ! BANG ! Et un chieur de moins, un !)
 
     Voilà mon idée : Créer une fanfiction avec chapitre comportant une lettre de l'alphabet comme titre. Ce qui nous fait 26 chapitres plus un petit chapitre que je prépare pour la fin. Héhé. Et nous alors, on fait quoi? C'est une bonne question cher lecteur. Tu choisis un mot en fonction de cette lettre ! Gné? En fait chaque chapitre contiendra une lettre qui débutera le mot. Par exemple : A comme Apothicaire, C comme Chalumeau, Z comme Ziz... Zinédine Zidane. Tu croyais vraiment que j'allais dire ce mot, gros dégueulasse. A partir des mots que vous choisirez (et qui sont dans le dictionnaire français, n'inventez rien !), je crée un univers MLP autour d'un personnage qui devra subir des conséquences dramatiques autour de ce mot. PS : Ce sera des OC provenant de mon imagination (Tu me fais une blague sur Bob l'Eponge, je te tue !) et les histoires seront des histoires d'horreur.
 
     Par contre, j'établis quelques règles : Si vous voulez me donner des mots, vous ne pouvez me donner que deux mots et qui commencent par des lettres différents. Je ne prends pas vos OC (désolé) ni vos histoires. Je considère cette fanfiction comme un challenge et tout, sauf vos mots, doit venir de moi. De ma tête. La lettre que vous choisissez ne représentera qu'un seul mot et non une phrase ou une identité. Pas de mot sur des trucs sexuels (pas de clops, de toute façon je n'ai pas de feu). Pour finir, inutile de me réclamer la sortie des chapitres, ça me prendra le temps qu'il me faudra. J'essaierai de sortir un chapitre tous les mois.
 
     La fanfiction sortira peut-être pendant les vacances d'été. A vous d'être inventif et de proposer les mots les plus intéressants pour vous. A plus !

Ivory 9 602

Ecrire avec pas grand chose ou presque

Bonjour ou bonsoir,
Vous avez une idée de fiction, mais pour le reste, ça coince ? Pas de problèmes, il est possible aisément de se charger de ceci avec quelques méthodes simples.
Le Voyage du Héros
Ce principe est utilisable assez facilement (sauf peut-être dans le Tranche de Vie) : il indique que toutes les oeuvres ou presque incluent les mêmes éléments, exploités de manière différente. Créé par Campbell dans le Héros aux Mille Visages, il prouve une corrélation entre Harry Potter, Indiana Jones, les nouvelles d'Asimov, et pourquoi pas votre future fiction...
Ils sont notés comme tels :
- Le monde ordinaire : On montre le héros dans sa vie de tout les jours, afin de montrer une opposition avec ce qui va suivre.
- L'appel de l'aventure : L'élément introducteur à l'aventure arrive interférer avec le monde ordinaire...
- Le refus de l'aventure : ...Sauf que le Héros n'a pas forcément envie de suivre l'aventure. Dans ce cas, soit il y sera poussé (le meurtre de l'Oncle Ben dans Spiderman), soit il va vouloir la suivre après y avoir réfléchi.
- Le mentor : On ne se lance pas dans l'Aventure sans précautions. En général, il faudra l'aide de quelqu'un s'y connaissant mieux pour aider le héros à se lancer. Ce mentor peut donner des conseils, des aides matérielles, voire même des informations capitales à l'aventure.
- Le seuil : C'est là que les difficultés commencent. Celle-ci prendra en général la forme d'un gardien empêchant la sortie du monde ordinaire pour le héros, physiquement ou non.
- Les alliés et les ennemis : Sans oppositions, l'Aventure est souvent fadasse. Mais si le monde entier en veut à votre héros, il risque de passer un sale quart d'heure. Il faudra donc définir ce qui va entraver le héros sur sa route, et ce qui va l'aider.
- La caverne : Ce lieu est là où tout doit se finir. Le lieu où l'épreuve la plus importante sera effectuée. Pensez à préparer une Caverne en rapport avec l'ambiance : ce sera un champ de bataille sur une fiction de Guerre, le repaire du criminel dans un Polar, le lieu d'habitation de l'être aimé dans une Romance...
- L'épreuve suprême : Voilà, la consécration de toute cette aventure, ce qui va sceller tout ceci ! En reprenant les exemples précédents, on peut obtenir ces épreuves : un combat de masse, la course poursuite du criminel, trouver les mots justes pour déclarer sa flamme à l'être aimé... A la fin de l'épreuve, il y a une récompense adaptée pour le héros : ici, les honneurs militaires, la paix, l'amour...
- Le chemin du retour : Cette étape est optionnelle, elle montre tout simplement comment le héros revient à son monde ordinaire.
- Le monde presque ordinaire : On retourne dans la situation du Monde Ordinaire, mais elle est légèrement différente : le héros sera changé par ce qu'il a vécu, et doit se servir de sa récompense pour changer ce monde ordinaire, en général à son avantage.
 
En vous servant de ce moule, vous pouvez créer des récits intéressants et utiles. Néanmoins, il faut faire attention à deux choses :
- On ne doit pas voir trop facilement l'utilisation du Voyage du Héros
- Il faut que vous apportiez votre propre patte à tout ceci, sous peine d'obtenir une fiction ennuyeuse !
Si vous n'arrivez toujours pas à trouver, vous pouvez éventuellement vous servir du hasard. Par exemple, vous n'avez que le personnage principal (et, par extension, le Monde Ordinaire) et une idée de l'Aventure (donc de la caverne, de l'épreuve et sa récompense, et éventuellement des alliés ou des ennemis) : prenez un livre au hasard et une page au hasard, trouvez un élément adapté dans la page pour votre élément du Voyage, et intégrez-en le concept pour ensuite triturer ceci. Par exemple, je viens de sortir les Misérables et la page parle de Gavroche pour le Mentor : on peut donc avoir un gamin des rues donnant des informations, mais aussi un poulain capable de donner des éléments essentiels pour le Héros, ou bien un révolutionnaire qui sait bien ce que va subir le héros.
 
Ce principe est bon pour la plupart des fictions, mais parfois d'autres choses sont nécessaires :
L'écriture naturaliste
Selon Zola, l'écrivain naturaliste avait deux facettes : l'observateur et l'expérimentateur. Vous allez ici incarner les deux, l'Observateur pour placer le décor et faire réagir le tout de manière réaliste, et l'Expérimentateur pour rajouter de quoi pimenter l'action.
Ce type d'écriture sera privilégie pour les Tranches de Vie où on improvisera du tout du long : tout d'abord, prenez vos personnages principaux et couchez sur papier tout ce que vous estimez important sur eux, y compris les lieux qu'ils fréquentent. Par exemple, je vais faire quelque chose sur Applejack : je note donc "Cowgirl, accent texan, famille gigantesque, garçon manqué, cultivatrice de pomme, élément de l'honnêteté. Lieux fréquentés : maison des Mane 6, Sweet Apple Acres, marchés".
Une fois ceci fait, placez le décor : on va faire commencer la Terrestre chez elle. Puis, rajoutez des choses petit à petit, et servez-vous de la logique (et de votre fiche) pour faire interagir les personnages avec les situations.
Exemple : Alors qu'elle observe les vergers, elle découvre qu'il y a des parasites nuisant à l'arbre. En tant que "cultivatrice de pommes", elle va donc au plus vite trouver comment retirer ce fléau : Applejack cherchera donc ce qu'est ce genre de parasites avant de prendre un remède approprié. Et, d'après ses lieux fréquentés, elle a une bibliothèque à proximité : c'est le moment de prendre une autre feuille et de noter le tout pour Twilight, même si elle ne restera que pour donner l'espèce de parasites. Pareil pour tout les OC qui pourraient avoir une chance d'interagir avec Applejack, même si cela peut considérablement augmenter votre réserve de papier.
Notez que cela peut l'avantager comme la désavantager : imaginez que je trouve la situation trop plate alors qu'elle discute avec Fluttershy du meilleur moyen de se débarrasser des parasites. Applejack a sur sa feuille "accent texan" ? Je vais l'exacerber au maximum, Fluttershy n'y comprendra pas forcément grand chose et pourra donc se tromper dans les moyens utilisés. Et hop, on a relancé une intrigue qui devenait molle.
Il faut cependant faire attention à l'OOC, et beaucoup plus que d'ordinaire : aussi, je conseille l'écriture naturaliste uniquement si vous connaissez les personnages que vous avez prévu de faire apparaître sur le bout des doigts.
 
Néanmoins... Vous avez tout fait et vous voulez du neuf ? Alors secouez vos habitudes. Littéralement.
Orangina : Secouez, c'est gagné !
Tout d'abord, créez grâce au Voyage du Héros une histoire très rapidement esquissée pour chaque catégorie.Ensuite, prenez ce que vous maîtrisez le mieux, par exemple, la comédie. Et ensuite, trouvez un moyen pour que votre histoire destinée à un autre genre rentre dans celui-ci : si je transforme Cupcakes en comédie, je peux par exemple en faire le tournage d'un film à petit budget auquel participe les Mane 6, où les scènes d'horreur des fictions connues sont parodiées.
Pas convaincu ? Secouez plus cette ébauche, et faites contraster au maximum les personnages et leur environnement immédiat, en rapport avec le thème principal de la fiction. Puis prenez une situation réservée à un personnage, mettez-en un autre pas adapté à la place, et servez-vous de l'écriture naturaliste pour arriver à vos fins.Ainsi, au lieu d'envoyer Twilight, la plus intelligente des Mane 6, résoudre un mystère... Pourquoi ne pas envoyer Big Mac ? Ou mieux... Angel, le lapin de Fluttershy ?
 
Il y a plusieurs autres moyens, si vous le souhaitez, d'écrire à partir de peu. Mais c'est principalement à vous de les trouver, bien que ceux que j'ai présenté soient très faciles d'utilisation.
 
Prochain article: les clichés des personnages types (grands méchants, grand amour, héros, péon de base) , quelques règles à respecter lors des enquêtes et différents éléments d'inspirations.

stronger 15 600

L'Ecriture, La Fanfiction et l'Apartenance à un groupe.

Bonjour où bonsoir à ceux où celles qui liront ceci.Cet article n'est pas un coup de gueule et n'a pas pour fin de créer où générer une polémique dans les commentaires donc abstenez de dire des choses qui risqueraient de déformer mes propos.avant tout, je voulais parler d'un sujet très présent ici puisqu'il s'agit en soit du fait d'écrire. Je risque dans cet article de vous posez quelques questions par pure curiosité personnelle mais libre à vous d'y répondre. Déjà, si vous écrivez, pourquoi le faites vous ?
Personnellement, ce qui m'a amené ici est avant tout ce besoin de partage et de retour de la part de la communauté. chose à présent très difficile à trouver mais cela n'est pas l'objet de mon propos. En ce qui me concerne, écrire est avant tout un besoin primaire alimenté par le fait que cela me procure du plaisir et que je sois également pris d'une envie de ne jamais garder une idée pour ma seule personne. Je considère qu'il est important de savoir s'exprimer sur certaines choses et en particulier ce qui nous touche directement et remette notre sensibilité en question. Avoir des commentaires, des appréciations ou même un quelconque succès, cela est-il vraiment si important ? Je pense que non, mais cela a-t-il un impact, si peut soit-il pour modifier votre inspiration où votre motivation à travailler l'écriture. Malheureusement oui. La chose étant que j'en ai vu passer des fictions, mais très peu ayant atteint un dénouement. Plusieurs paramètres rentrent en compte lorsque l'on prend un stylo où que l'on ouvre un traitement de texte; La motivation et l'inspiration ainsi que la capacité à maintenir ces deux facteurs constant. Ceci est un exercice difficilement réalisable pour la plupart d'entre nous et cela est normal mais à vrai dire, il est toujours possible de réussir à écrire cependant non sans quelques difficultés.De manière générale, si vous vous sentez inspiré mais que vous êtes très peu motivé, vous ne serez que très peu productif.A l'inverse, si vous êtes motivé mais pas très inspiré, votre résultat final risque de battre des records de médiocrité.
Si je vous dit cela maintenant, c'est surtout par besoin de m'exprimer sur le sujet mais aussi en ayant constaté le nombre important d'auteurs ayant du mal à finaliser leurs travaux. Dans tous les cas, posez vous cette importante question.Ce que vous faites vous plait-il vraiment pour que vous ayez besoin de le coucher sur feuille vierge et éventuellement le soumettre au regard innocent ou impitoyable d'autres internautes.
Pour mon cas personnel, l’inspiration ne manque certainement pas mais la motivation elle est assez dure à atteindre. Que ce soit au niveau moral, social ou n'importe quels autres choses, tout peut rentrer en compte et le fameux "syndrôme de la page blanche" est quelque chose que je redoutais mais qui je crois, me parasite en ces moments de doutes.
Quand à l'avancé dans mes projets, une chose est certaine, ils seront un jours terminés !Mais quand, personne ne pourra le dire et moi le premier.
en ce qui concerne la fanfiction, cela est une branche de la littérature qui m'a toujours parut intéressant pour son côté hommage à l’œuvre dont elle est tirée mais il y a cependant bien des mauvais aspects de cette catégorie. Se basant sur le support de base qu'offre l’œuvre canon originelle, l'auteur va développer son histoire en s'éloignant plus où moins du contexte prépondérant défini par la source. C'est alors qu'il s'engage sur un chemin pentu est ardu et nous en arrivons au point qui nous concerne plus particulièrement.
Le Fandom est actif, composé de nombreux artistes se servant de la série comme source d'inspiration mais pour moi (qui suis un vieux con d'ailleurs) mais aussi pour d'autres anciens, le fandom s'use et ne se renouvelle que très peu et surtout, d'un public de plus en plus jeune et disons sans être trop sec. "Kikoo lol"
Voulant faire bien, ces jeunes gens tout à fait respectables, qui en vérité sont loin de tous l’être, vont balancer leurs fictions et souvent sans les terminer. Je ne demande pas à ce qu'ils arrêtent mais je tiens à montrer le contexte dans lequel nous nous situons tous, au niveau des bronies, en ce moment.
Une raison à cela ? Sans doute pourrait-on la prendre à sa source, c'est à dire la série en elle même tout en parlant de l'effacement des membres les plus anciens pour ce que j'appelle "une retraite discrète".
La série est toujours de bonne qualité mais on sent qu'elle ne pourra pas aller au delà de 2019 et je reste très largement généreux. Ceux ayant rejoins le fandom à l'époque, ayant connu la hype de la Saison1 doivent savoir de quoi je parle. Et surtout que la plupart, comme moi, sont maintenant des jeunes adultes où adultes ayant une vie active dominant beaucoup de nos activités.
Ce que je veux dire, c'est que le Fandom engendré par cette super série qu'est My little pony friendship is magic, qui à eu ces bon comme ses mauvais moment, tout comme le fandom qui suivait derrière... Et bien, elle arrive selon moi et d'autres personne, à son terme.
Certes vous me direz, cela n'arrêtera pas les gens d'écrire. Et tant mieux !Mais... Profitons ensemble des derniers épisodes de bonne qualité que nous proposera Hasbro et laissons MLP FIM se terminer sur une bonne note.
J'aimerais beaucoup que vous partagiez votre avis et surtout les plus anciens et ceux qui me connaissent le plus. Je vous remercie de m'avoir permis de vous prendre quelques instant de votre journée pour lire ce que j'avais à dire.L'écriture est mon domaine, je ne m'exprimerais jamais aussi bien à l'oral mais si j'y suis très à l'aise. Alors avant de cloturer l'article, je vous demanderais à tous d'être respectueux et de rester vous même.
 
Merci. Axel.
PS : J'ai toujours laissé mon coté foufou transparaitre à la place de mon côté surdoué qui m'a valu d'être persécuté et exclu de certains pans de la société mais je sais qu'ici, je ne serais pas jugé pour ce que je suis et je parle aussi de beaucoup d'autres choses qui fondent ma personnalité étrange.

Vuld 6 597

La présupposition

Hi'.
Voilà une semaine que je replanche sur Icorne, pour réécrire les passages qui me bloquaient (sans surprise, un dialogue) et à présent que c'est fait j'arrive doucement au bout du premier quintile du premier chapitre de la première partie ouais ce texte va être long.
Durant cette énième réécriture je me suis rendu compte à quel point je me reposais sur la présupposition pour produire mes effets et donc même si je sais que parler des dialogues (et comment les rendre aussi crédibles que vivants) serait la priorité, j'ai envie de discuter plutôt de ça.
En commençant en douceur par ce passage :
« Oh, Blueblood, c'est si mignon ! Mais ce sont juste des ornements. Plus aucun poney n'y prête d'attention. »« Oui. » Gronda mon neveu. « Même plus vous. »J'avais du mal à conserver mon sourire après cette gifle.
Les deux répliques ne sont là que pour le contexte. Celestia fait sa Celestia, Blueblood fait son Blueblood : c'est la dernière phrase qui m'intéresse. Et pour ça je vais devoir vous parler de pragmatique.
 
0. La partie théorie
Dans le langage, il y a ce qui est dit explicitement, noir sur blanc, genre "la pierre est bleu" signifie que la pierre est bleue.
Mais à côté de ça il y a aussi, et constamment, énormément de non-dit, d'implicite. Typiquement : "j'ai vu ton amante sur le trottoir" en dit un peu plus que juste le fait d'avoir rencontré une personne familière. On sépare cette information supplémentaire en trois catégories :
- L'implication : c'est juste une conclusion nécessaire et absolue. Impossible de la nier. L'exemple canonique est "Rarity a tué Tom" qui implique que Tom est mort. Il est mort. Il ne va pas revenir dans trois épisodes il est mort. L'implication est aussi forte que si on l'avait dite explicitement. Dans le cas de l'amante, le mot "trottoir" implique qu'ils étaient en extérieur. À moins qu'il y ait des trottoirs dans les maisons ?
- L'implicature : c'est une conclusion qui n'est pas nécessaire. C'en est une parmi une infinité, qui peut être niée. L'exemple canonique est "il pleut" qui peut signifier par exemple qu'on n'ira pas pique-niquer. Dans le cas de l'amante, "j'ai vu" peut signifier "j'ai parlé à" mais ce n'est pas nécessaire, on peut se tromper en le supposant.
- La présupposition : ce n'est pas une conclusion. C'est une information nécessaire pour que ce qui est dit soit vrai. L'exemple canonique est "tu veux prendre quel nounours pour aller chez mémé ?" pour dire à un enfant qu'il va aller chez  mémé. Dans le cas de l'amante, bêtement, pour qu'on puisse dire "j'ai vu ton amante" il faut que "tu" aie une amante. Si on nie la présupposition, on nie ce qui est dit (et on traite l'autre de menteur).
Ce sont là, normalement, les trois moyens de sous-entendre quelque chose dans un texte. Celui qui m'intéresse est la présupposition parce que, comme l'exemple le montre, elle permet de sous-entendre des choses parfois énormes et pleines de conséquences. Soyons clairs là en ce moment y a un gars qu'est en train de passer un mauvais quart d'heure (pour dire le moins).
La présupposition permet de forcer la personne en face, dans notre cas le lecteur, à accepter des choses qu'il pourrait autrement nier. On court-circuite son raisonnement parce que, pour comprendre la phrase, il doit d'abord supposer l'information vraie. L'information vraie lui permet d'interpréter la phrase et à ce stade il est mis devant le fait accompli. À noter que l'implicature, elle aussi force un peu le lecteur. Mais plutôt que de le mettre devant le fait accompli, l'implicature veut que ce soit "lui" qui en vienne à cette conclusion. Pourquoi ? Parce que si la conclusion vient de lui elle n'en sera que plus forte. "Eh, c'est toi qui l'a dit."
 
1. La partie pratique
Bon okay, la présupposition ça existe c'est génial. Pourquoi j'en parle ?
Pas vraiment pour ce qu'elle permet de faire. Il y a des tas d'effets sympas qui ne sont qu'une variation de "mettre le lecteur face au fait accompli". Cela dit, on peut regarder l'effet particulier qu'a la présupposition dans le passage cité au départ :
J'avais du mal à conserver mon sourire après cette gifle.
Quelle est la présupposition ? La gifle. Il y a des tas d'autres présuppositions (le fait qu'elle sourie, par exemple) mais celle-ci est la seule qui, littérairement, nous intéresse parce qu'elle produit un effet. Je me suis amusé à comparer avec une version où la gifle est explicitement dite :
Ce fut une gifle. J'avais du mal à conserver mon sourire.
Et une version un peu moins explicite :
Cette gifle faillit me faire perdre le sourire.
La version purement explicite est typique d'une écriture kilométrique : on réfléchit en même temps qu'on écrit et, ne serait-ce que pour faciliter l'enchaînement, on a tendance à tout mettre noir sur blanc. Le résultat est que tout est au même niveau et, du coup, le texte en devient monotone. Ici Celestia fait juste la liste de ce qui s'est passé. Il y a un effet, mais c'est plus un effet de violence : on se prend vraiment la gifle en pleine face.
La version un peu moins explicite est presque problématique parce qu'on ne comprend pas bien à quoi se rapporte la gifle. Moins qu'une présupposition ici c'est une question de référence. On a l'impression qu'il y a une vraie gifle qui vient de tomber de nulle part et on se retrouve à déduire (implicature) que non, c'est la dernière réplique de Blueblood. Bref, maladresse.
La version présupposée, elle, met en scène la réaction de Celestia. Cette dernière essaie de "garder le sourire", de cacher la gifle qu'elle vient de se prendre. Il est donc normal qu'elle mette cette information en arrière-fond, qu'elle la sous-entende. Mais elle a quand même envie qu'on sache qu'elle l'a mal pris. La présupposition incarne son état d'esprit.
Donc super, on a vu un effet possible de la présupposition. Woohoo, c'est la fête.
Plus sérieusement.
Ce qui m'intéresse est que, comme dit, la présupposition force le lecteur à admettre une information comme vraie. Ici on lui dit que la dernière réplique de Blueblood est une "gifle", et le fait que ce soit une présupposition réduit les chances que le lecteur questionne cette vérité. Or, si on regarde la réplique de Blueblood, les trois mots "même pour vous" sont plutôt innocents. On ne s'aperçoit pas, normalement, de tout ce qu'il y a de blessant là-dedans.
La vérité c'est que j'ai énormément de mal avec les dialogues. Celui entre Celestia et Blueblood a été un parcours du combattant, où je m'entêtais à faire cohabiter le caractère canonique des personnages avec les exigences de mon plan, le tout sans me perdre en des suites interminables de répliques rachitiques. Inversement, j'avais peur que les passages narratifs entre les répliques ne repoussent le lecteur (ce qui arrivera de toute manière mais ce n'est pas une raison). Bref, je bloquais. Quand je relisais le passage, j'avais juste envie de fermer le document.
Puis, à la quatrième réécriture, je sors ça, et soudain le dialogue me passionne. Pourquoi ? Parce que la présupposition révèle tout ce qui est en train de se passer derrière, tout ce qu'on aurait pu manquer.
Celestia n'est pas juste en train de dire que "quelque chose est mignon", elle est en train de se payer la tête de Blueblood, mode bien troll. C'est un peu tout ce qu'elle a fait depuis le début de la conversation et jusqu'à présent Blueblood subit, c'est un véritable punching ball. Donc Celestia continue et lui fait "l'habit n'a pas d'importance" à un gars pour qui les apparences font tout. Et là Blueblood riposte.
Les gens jugent, pour autant que j'en sache, les dialogues sur deux critères : ils doivent être "crédibles" et ils doivent être "vivants". Je ne sais pas si "ils doivent être emplis d'émotions" est inclus dans le second point ou est à part mais passons.
Crédible signifie que c'est quelque chose qu'un être vivant normalement constitué devrait pouvoir dire. C'est aussi là que les gens râlent si les personnages ne parlent pas "comme qu'ils parlent dans le show".
Mais que signifie "vivant" ? C'est pour moi la boîte noire des dialogues. Mes personnages sont des philosophes dans une expérience de pensée, quand ils parlent ils parlent de questions abstraites et assez vastes. Cela donne des dialogues assez... euh, distants, détachés, dépourvus de la moindre émotion ? Les personnages raisonnent et ne font rien d'autre.
Je pensais pendant longtemps que pour rendre un dialogue vivant, il fallait le faire porter sur des questions concrètes et de détail. C'est, bêtement, un personnage qui va se mettre à dire "vous trouvez pas qu'il fait froid ?" Préoccupation mondaine qui montre qu'il est fait de chair et de sang. Mais c'est prendre le problème à l'envers.
Ma seconde approche, développée notamment avec un texte où Twilight princesse doit gérer un cas de justice, était la motivation du personnage. Tant que Twilight ne servait qu'à poser des questions, mode "je dois comprendre pour faire mon boulot", ses répliques étaient d'une platitude effrayante. Je lui ai alors donné une motivation, en lui faisant prendre parti pour un camp, et du coup tous ses dialogues n'allaient plus viser à se renseigner mais uniquement à faire gagner ses convictions. Elle a une "arrière-pensée".
Cette seconde approche reparaît dans Icorne au travers de la présupposition. Mes dialogues ne me plaisent vraiment, et n'arrivent à m'impliquer que quand, derrière, je peux deviner les arrières-pensées des personnages. Ou essayer de les deviner. Au moins savoir qu'il y en a.
Normalement, j'aurais tendance à écrire ça :
« Oh, Blueblood, c'est si mignon ! Mais ce sont juste des ornements. Plus aucun poney n'y prête d'attention. »« Oui. » Gronda mon neveu. « Même plus vous. »J'avais du mal à conserver mon sourire.
Bon, normalement j'écrirais le récit à la troisième personne -- et donc pas question de présupposition puisque le narrateur n'est pas censé savoir comment elle le prend -- mais en me contentant de ça, plutôt que de mettre le lecteur devant un fait accompli, j'aurais cherché à le pousser à se demander "pourquoi ?" Pourquoi elle aurait du mal à conserver son sourire ? Quelque chose que Blueblood a dit, mais on ne voit pas quoi. De la gêne ? De l'impatience ? Ou bien c'est même le ton du neveu qui pose problème, elle en a juste marre de son arrogance ?
C'est au final le hasard (et les réécritures) qui m'a fait user d'une présupposition, et tout le reste du dialogue fonctionne sur le même principe.
« C'était comment ? »« J'étais libre. »Mon but était qu'il reste, mais je n'avais plus le coeur à mentir.
Quand je dis même principe ce n'est pas pour rire, ici c'est littéraire. Deux nouvelles répliques, l'air de rien, puis une phrase un peu cryptique de Celestia (faute de contexte) mais dont la présupposition est que Celestia a l'habitude de mentir. Et aussi qu'ici elle dit la vérité. Sans la phrase qui suit, on ne se rendrait pas compte de tout ce que son "j'étais libre" essaie vraiment de dire.
Et, de façon intéressante, on n'a pas ces commentaires pour Blueblood. Seulement les réactions de Celestia. Or Blueblood aussi carbure pendant qu'il parle. Il en a marre de se faire troller, donc il riposte. Plus loin il demande "c'était comment" et si le dialogue est bien fait alors il ne pose pas la question juste par curiosité, pour faire la conversation. En fait, Celestia donne l'enjeu : "qu'il reste". En supposant que Celestia ne se trompe pas, alors Blueblood pose la question pour justifier son départ... ou pour se donner une raison de rester.
 
2. En fait je parlais de dialogues
Au final je ne sais toujours pas ce qu'est un bon dialogue. Ça reste l'un de mes points faibles et une grande lacune dans mes textes. Mais je pense qu'on peut au moins détailler un peu le côté "vivant" à l'aide de la présupposition.

Les personnages ont, quand ils parlent, une arrière-pensée. La difficulté est que, justement, c'est une arrière-pensée. On peut le faire dire explicitement, comme si on s'adressait à des gamines de six ans mais ça donne des dialogues pas très crédibles. Inversement, si comme moi on cherche à cacher les intentions question de bien reproduire les défauts de communication de la vie courante, le lecteur va louper les enjeux et potentiellement ne même plus comprendre ce qui se dit.
Mon but à moi est de me reposer sur l'implicature : donner assez de contexte pour que le lecteur en vienne, de lui-même, à deviner les intentions réelles du personnage.
Mais si on est un brin plus réaliste et moins suicidaire alors la présupposition est le meilleur compromis. La présupposition est une bonne manière de laisser paraître les intentions du personnage sans avoir à les dire explicitement. Et une fois encore, le but n'est pas que le lecteur sache clairement quelles sont ces intentions. Il doit juste pouvoir faire confiance au texte pour savoir qu'il y en a.
« Les temps changent, et les goûts également. Il père de mon père aurait ri de me voir voiler le quartier. Inutile de vous montrer rustre. »Je me renfrognais.« Et toi ingrate, Honeydew. Les temps changent, c'est chose avérée, mais doivent-ils changer si vite ? »La nièce d'Appletone s'empourpra, et si je n'avais pas été sa princesse et suzeraine, j'aurais amèrement regretté mes mots.
Celestia se renfrogne parce qu'on traite quelqu'un de rustre. Elle réplique en disant "et toi ingrate", et la jument en face a le visage rouge. La réplique qui suit explique qu'Honeydew est vraiment pas contente de ce qu'a dit Celestia, et on peut deviner vaguement que ce n'est pas à propos des temps qui changent.
Tout ce qu'on sait est que Celestia, en disant "ses mots", a insulté Honeydew. Elle elle le sait. Elle vient d'envoyer une pique pour remettre la jument à sa place et on peut seulement spéculer du pourquoi. Le texte donne des indices, mais c'est tout. L'important est qu'ici on sente que quelque chose se joue.
 
3. tl;dr
Que ce soit la narration ou le dialogue, un bon texte cherchera à dire plus qu'il ne dit noir sur blanc. La présupposition fait exactement cela, en forçant le lecteur à accepter quelque chose comme vrai sans avoir eu à le dire directement.
Je n'ai jamais aimé ça, j'ai envie que mon lecteur devine par lui-même, mais force est d'admettre que la présupposition permet vraiment de donner une toute autre dimension à ce qui se dit, une dimension que le lecteur ne devinerait jamais autrement, ou trop difficilement :
« Excusez-moi, » je demandais soudain à voix haute, « voulez-vous bien nous laisser je vous prie ? »Ce n'était pas une demande.
Cela justifie également la narration autour des répliques. On dit souvent au débutant de "décrire qu'est-ce que les gens font" ou de "rappeler le décor" et parfois, en luxe, d'en "profiter pour montrer ce qu'ils ressentent". Ici, j'observe que j'utilise massivement la narration qui suit une réplique pour laisser entendre tout ce que, justement, cette réplique sous-entend. C'est ce qui, finalement, aura réussi à rendre mon dialogue un tant soit peu "vivant".
...
Bon et il y a toute la question de réagir à ce que dit l'autre mais ça ça attendra que je m'en remette à nouveau, fanficers,à vos plumes !

Brocco 13 593

Faire des fautes, est-ce si grave que ça?

Faire des fautes, est-ce si grave que ça ?
 
Que ce soit dans le cadre de MLPfictions ou dans d’autres contextes, il m’est souvent arrivé de discuter plus ou moins cordialement de l’importance d’une bonne écriture. Et en général, je voyais généralement une expression revenir de façon redondante : « c’est pas si grave (ndlr : de mal écrire) ». Comme si au final, une écriture incorrecte ne porte finalement que peu à conséquence et que bon, on pourrait quand même passer à autre chose.
Sauf que cette phrase, c’est pour moi un peu l’équivalent du crissement des ongles sur un tableau noir.
Je n’irai pas jusqu’à dire que « mal » écrire est une abomination aux yeux de Dieu mais ce n’est pas pour autant que je considère la chose comme anodine. Au contraire même.
C’est en réfléchissant à cette question que j’ai alors réalisé quelque chose. Nous sommes plusieurs, et moi le premier, à rappeler l’importance de l’orthographe, de la grammaire, de la syntaxe, etc., quand, à la lecture d’une fiction, nous considérons qu’ils ne sont pas d’un niveau satisfaisant. Mais par contre avons-nous auparavant expliqué en quoi bien écrire est important ?
Cette interrogation n’est pas anodine. Si l’on revient un bon paquet d’années en arrière, j’étais le premier à n’en avoir rien à faire des cours de français, ne comprenant pas trop pourquoi on s’emmerdait à ce point avec des règles à la mords-moi-le-nœud et n’ayant pour toute réponse à mes doutes qu’un « parce que » définitif. Sauf que cela ne répondait en rien à mes interrogations et donc je n’écoutais pas plus.
D’une certaine manière, il ne serait pas étonnant que nos remarques soient perçues de la même façon, particulièrement par la frange la plus jeune du site (« jeune » signifiant grossièrement pour moi « né après 1999 », soit après la sortie française de Pokémon version Rouge & Bleu ; je me prends un coup de vieux à chaque fois que je réalise ça chez quelqu’un).
Je ne serais donc pas surpris si certain voient nos remarques uniquement comme les caquètements d’une organisation crypto-fasciste qui considèrent la maîtrise de la langue comme quelque chose de sacré sans aucune autre justification derrière. « Il faut faire comme ça parce qu’il le faut » en somme.
Sauf que non, les erreurs orthographiques, grammaticales, syntaxiques et j’en passe ont des conséquences, chose qu’il est absolument nécessaire de comprendre. C’est pour cela que je me suis décidé à essayer de pondre un article sur ce sujet :
Pourquoi il est important de bien écrire.
J’espère que cela permettra de sensibiliser une partie du lectorat et des écrivains du site, de faire comprendre pourquoi on peut se montrer aussi emmerdant avec ça. En tant que relecteur, cela me donnera aussi un support qui m’évitera de répéter trop régulièrement pourquoi je peux être à ce point tatillon.
Et pour ceux qui sont trop fainéants pour lire, vous pouvez sauter directement à la conclusion, voir à la toute dernière phrase. Ce serait quand même dommage parce que dans cet article vous aurez droit à des anecdotes cocasses, des dinosaures qui tirent des lasers et même à des explosions.
 
Avant-propos
Le but de cet article n’a pas pour but de se défouler ou de se moquer de ceux qui peinent avec la langue française, bien au contraire. L'objectif est réellement d’apporter un éclaircissement nécessaire sur l’importance d’une bonne écriture.
A un moment, il devient toutefois important d’appeler un chat un chat. Je vais donc souvent parler de « mal écrire » voir « d’écriture pauvre » quand celle-ci est remplie d’erreurs (aussi bien d’orthographe, de grammaire, de syntaxe, etc.), tout simplement parce que jouer la diplomatie excessive n’aurait eu pour seule conséquence que d’opacifier mon propos.
A noter que je me concentre sur le plan purement technique. Une fiction bien écrite, c'est-à-dire respectant les règles de la langue française, ne sera pas forcément une « bonne » fiction mais nous entrons là sur un autre terrain bien plus complexe que je n’aborderai donc pas. De même, quand je dis « faire des fautes », ce n’est pas une coquille par-ci par-là, c’est faire une ou plusieurs erreurs de façon récurrente qui démontrent la non-maîtrise d’une ou plusieurs règles de la langue française.
Je tiens aussi à rappeler que par cet article, je n’ai pas la prétention de me placer au-dessus de la masse sur mon trône d’airain et pour aller plus loin dans certains détails, d’autres seront bien plus compétents que moi. D’ailleurs il ne sera pas impossible de croiser quelques fautes dans cet article, comme quoi. Enfin, tout cela n'est que mon seul avis.
Il n’en reste pas moins que je pense qu’il est important de discuter de cette problématique fondamentale et si cela peut ouvrir le débat ou la réflexion, c’est tant mieux.
 
La langue française, cette vieille catin vérolée
Une première chose qu’il faut bien admettre, c’est qu’aussi belle et intéressante soit la langue française, elle est aussi affreusement compliquée. Ecartelée entre ses racines latines et germaniques, remplies de règles et d’autant d’exceptions, avec en sus une logique aléatoire, il n’est pas tous les jours facile de bien la comprendre.
En petit exemple de règle purement arbitraire, nous pouvons ainsi citer le masculin qui l’emporte toujours sur le féminin. Jusqu’au XVIIIème siècle, elle n’existait pourtant pas, l’accord en genre se faisant selon le donneur le plus proche. Puis l’on décida un jour de changer les choses en se basant sur l’idée, somme toute bien dans son époque, que le masculin est supérieur au féminin, et que par conséquent le premier doit toujours prédominer. Et pif pouf, voici une nouvelle règle dont la pertinence est toute relative mais qu’il va falloir appliquer.
Certes il existe d’autres dialectes bien plus compliqués que le français mais on peut sans problème comprendre pourquoi certains ont des difficultés avec la langue du pays du camembert et des ronchons.
Il ne faut pas non plus oublier l’influence de facteurs extérieurs et bien moins clairement définis. Après tout, cela fait de nombreuses années que l’on observe un inquiétant déclin de la maîtrise de la langue française. Il y existe plusieurs hypothèses pour tenter d’expliquer cela (dégradation de la qualité de l’enseignement, effet délétère de la télévision sur le développement neuronal, conséquence de la culture « texto », complot des reptilien, etc.) sans qu’aucune ne soit apparue comme étant le facteur clé.
Pour résumer, il y a tout un ensemble de raisons qui peuvent en partie justifier les difficultés de certains avec l’écriture, il ne faut pas nous mentir. Mais est-ce que cela est une raison suffisante pour accepter placidement cette situation ? Je réponds niet tovaritch !
 
Ecrire pour soi mais aussi pour les autres
Pourquoi écrivons-nous des fictions ? « Pour les putes et pour la coke » me répondront certains et je serais bien obligé d’acquiescer. Non plus sérieusement, pourquoi ?
A mon avis, la réponse est simple : parce que nous avons non seulement besoin d’extérioriser quelque chose mais surtout envie de le partager avec d’autres. Si ce désir de partage était inexistant, quel serait l’intérêt de publier ses écrits sur ce site sinon ?
Et c’est là que va intervenir le premier problème d’une mauvaise maîtrise du français, à savoir que cela va d’entrée poser une barrière entre toi (l’auteur) et certains lecteurs, notamment ceux qui ont un bon niveau de langue. Cette réaction ne sera toutefois en rien du snobisme, attention. Si je ne fais presque jamais l’effort de lire une fiction mal écrite, ce n’est pas parce que je suis un connard hautain doublé d’une grosse feignasse (quoique) mais parce que c’est tout simplement désagréable.
Certains pourront rétorquer que ces fics sont pourtant lues et ce n’est pas faux mais elle le seront le plus souvent par un lectorat qui aura un niveau de français équivalent. En effet, pour ces personnes, lire une fic bien écrite et une fic mal écrite, c’est à peu près la même chose pour la simple et bonne raison qu’eux même ne voient pas les erreurs qui en feraient hurler certains. Par contre la réciproque n’est pas vraie.
A titre personnel, une fiction mal écrite c’est pour moi l’équivalent d’une ballade champêtre ou je me prends les pieds dans des racines toutes les 30 secondes et où je me vautre régulièrement dans des ronciers. Je bute sur chaque faute, me perd dans une mauvaise syntaxe et au final je n’arrive pas du tout à me concentrer sur la fic.
Et c’est quand même dommage. Toi, auteur, tu viens ici pour partager tes écrits mais ne serait-ce qu’en raison de leur forme, et sans même que le fond soit un seul instant pris en compte, tu fais déjà fuir un bon paquet de lecteurs potentiels.
Il ne sera alors pas rare de recevoir en commentaires des remarques sur la qualité de ton écriture ou dans certains cas voir la publication de ta fiction carrément refusée. Cela peut être dur, je l’appréhende très bien mais il te faut comprendre ceci : une fiction mal écrite c’est de fait une fiction désagréable à lire.
 
Mais pas que.
 
Une incompréhension orthographique ? Pif Hiroshima ! Pouf Nagasaki !
Pourquoi un titre aussi étrange ? Et bien pour cela, faisons une courte leçon d’histoire.
Août 1945, le Japon a perdu la grande majorité de ses bases dans le Pacifique et voit son sol être lourdement bombardé par l’aviation US. La défaite est inéluctable et les américains exigent une capitulation sans condition. Le gouvernement japonais tente alors de gagner du temps face à cet ultimatum, espérant qu’une négociation avec les russes leur permettra de sauvegarder l’Empire. Ils rédigent par conséquent une déclaration volontairement ambiguë afin de se laisser un peu de marge. Manque de chance, à cause des nombreux sens que l’on peut donner aux kanji (les idéogrammes japonais), et plus particulièrement à seulement deux d’entre eux, les américains interprètent cela comme un refus ferme et définitif. Quelques jours après et en réponse à ce « refus », deux touristes américains viennent visiter l’archipel nippon, ils s’appellent Fat Man et Little Boy. Leur passage provoquera les deux seules attaques nucléaires ayant existé à ce jour et qui auraient pu sans problème être considérés comme deux des pires crimes de guerre de l’Histoire si les Etats-Unis avaient perdu le conflit.
Alors certes, dans cette histoire nous sommes dans un contexte assez particulier (guerre, traduction, kanji…) mais il y a plusieurs enseignements à en tirer. Celui qui nous intéresse ici est le fait qu’écrire nous sert à nous comprendre.
 
Si, je vous jure !
 
Alors là je peux avoir l’air de défoncer avec grâce des portes ouvertes mais c’est pourtant quelque chose qu’il semble nécessaire de rappeler, même si c’est ici au travers de l’exemple le plus extrême qui soit.
Car une mauvaise écriture ne rend pas non seulement la lecture désagréable mais peut parfois troubler profondément son sens. Certes, dans le cas de MLPfictions, nous n’aurons pas d’extrêmes comme on peut le voir ailleurs avec des phrases absolument incompréhensibles pour la simple et bonne raison qu’ils seront derechef refusés par la validation.
Cependant, et même si le français a son lot de règles à la con, la grande majorité des nuances que l’on peut avoir entre des mots qui paraissent pourtant proches sont souvent très importantes, pour ne pas dire capitales. « Ou » ne veut pas dire « où », « à » ne signifie pas « a », « censé » et « sensé » n’ont pas le même sens, « ghkrsgt » n’est pas un autre mot pour « ornithorynque », etc.
Bref, le problème des fautes, c’est que non seulement elles perturbent la lecture mais en plus demandent le plus souvent au lecteur de réfléchir à ce que l’auteur a voulu vraiment dire. Nous nous retrouvons donc ici dans un travail similaire à de la traduction.
Bon, cela ne provoquera sûrement pas de guerre nucléaire et le lecteur finira sans doute par à peu près vous comprendre. Cependant, avec ce à peu près, vous aurez perdu quelque chose de fondamental.
Pour aller plus loin, je prendrai aussi pour exemple du roman « 1984 » de Georges Orwell où un état fasciste simplifie le vocabulaire pour ainsi simplifier sa pensée. Dans le cas de l’écriture, c’est à mon sens pareil. Une écriture pauvre ne peut mener qu’à un résultat pauvre, c’est malheureux mais c’est comme ça (à noter que la réciproque n’est pas vraie ici non plus).
Car écrire ce n’est pas simplement poser ses idées, sinon il nous suffirait simplement de rédiger un script ou un synopsis et en avant Guingamp. Non, écrire c’est avant tout guider le lecteur dans la façon dont il doit appréhender ladite idée. Vous avez une trame de fond qu’il vous faut suivre, le scénario, mais il vous est indispensable de broder autour, d’étoffer votre récit, pour y impliquer émotionnellement ceux qui vous lisent.
Pour illustrer cette idée, lequel de ces deux choix d’écriture vous semble préférable : Juste faire comprendre à peu près que Rainbow Dash a faim, qu’elle veut manger des crêpes mais que celles que vient de lui vendre le crêpier sont malheureusement froides et que cela la met en colère? Ou plutôt voulez-vous faire ressentir l’appétit dévorant de la pégase, le calvaire qu’est ce trop long périple jusqu’au crêpier alors qu’elle est tiraillée par la faim, sa joie à l’idée d’avoir enfin atteint son objectif, la salive qui s’écoule de ses lèvres à l’idée de goûter ces douces galettes de blé noir puis son amère désillusion quand sa langue découvre avec horreur leur horrible froideur et enfin son inextinguible colère quant à cette abominable traîtrise de la part du crêpier ?
Je pense que vous préférez la seconde solution car, toujours dans cette idée de partage, vous avez envie que votre public vive votre récit. Après tout, n’est-il pas gratifiant de savoir que, par notre prose, nous avons réussi à transmettre les émotions désirées chez autrui ?
Malheureusement, une mauvaise écriture rend l’implication émotionnelle du lecteur très ardue car non seulement il du mal à rentrer dans l’histoire mais aussi, et surtout, à y rester.
 
Les fanfics ne sont pas le seul problème mais peuvent être une solution
Pour ce dernier point, nous allons sortir du domaine des fanfics car bien écrire c’est aussi important pour la vie de tous les jours. Très important même.
Et c’est à partir de là que je vais me rendre compte que je vieillis car mon argumentaire sera le même que celui de mes parents, comme quoi ils avaient raison les bougres.
Pour ceux qui sont encore dans le système scolaire, vous avez déjà pu faire l’expérience de quelques points perdus en raison d’une mauvaise orthographe. C’est rageant mais pas si grave. Si on monte dans les études, les pénalités peuvent par contre devenir plus lourdes et on apprécie rarement de se voir poliment invité à reprendre l’ensemble de sa production, pour les plus chanceux, à cause de ce seul problème.
Mais quand on arrive dans le monde du travail, alors là ça devient la fête du slip. Pas la peine d’espérer décrocher le moindre job avec des fautes dans ta lettre de motivation et dans ton cv. Une seule erreur peut même souvent s’avérer fatale, l’employeur cessant instantanément de regarder ton dossier.
Et encore, rien n’est gagné une fois le boulot décroché. Si tes mails et tes rapports sont bourrés d’erreurs, cela peut remettre en cause la pérennité de ton contrat mais même s’il se maintient, tu risques de subir une ostracisation pas forcément visible et pourtant bien réelle.
Ainsi, il y a quelques temps de ça, j’avais justement vu passer une étude analysant la perception sociale d’un échantillon de personnes en fonction de la qualité de la rédaction de leurs courriels. Les résultats étaient assez édifiants : les fautes d’orthographes donnaient une image particulièrement négative de ceux qui les rédigeaient.
Est-ce que cela signifie que ta vie est foutue ? Non, à condition que tu prennes bien conscience de ce problème et que tu travailles à le résoudre. Et c’est alors là que réapparaissent les fictions.
Je suis tout à fait d’accord pour dire que le fait d’apprendre pour apprendre est chiant et que, justement, il n’y meilleure pédagogie que celle motivée par la passion.
Ainsi, si pour toi écrire est une passion, pourquoi t’améliorer serait une contrainte ? Au contraire, c’est surtout un excellent moyen de s’épanouir dans son écriture, de devenir petit à petit capable d’exprimer des choses de plus en plus complexes et ainsi, à terme, de pouvoir parfaitement coucher sur papier tes idées.
Comme je l’avais dit au point précédent, « une écriture pauvre ne peut donner qu’un résultat pauvre » mais cela ne veut pas dire pour autant que tes idées le sont aussi, au contraire. C’est donc pour toi qu’il doit être le plus rageant de te heurter à un tel mur, d’être incapable de t’exprimer comme tu le voudrais. Imagine un peu alors le plaisir que tu auras quand tu réussiras à franchir cette barrière.
Et cerise sur le gâteau, t’améliorer serait aussi bénéfique pour ton lectorat. Tu aurais ainsi plus de lecteurs et des commentaires bien plus agréables que « Raaaaah l’orthographe bon sang ! », ce qui te fera sans aucun doute énormément plaisir.
 
Conclusionation
En résumé de tout cela, on peut dire que :
- Ecrire, ce n’est pas quelque chose de facile. Cela demande tu temps, de la patience et de l’apprentissage. Cela demande aussi de l’humilité. Quand quelqu’un pointe du doigt des erreurs, ce n’est certes jamais agréable mais cela te sera pourtant bénéfique.
- Un récit plein de faute, c’est un récit désagréable à lire pour une part non négligeable du lectorat. Si tu veux que ta fiction soit lue et ne serait-ce que par simple respect, il faut prendre la peine de faire un effort là-dessus.
- Ecrire, c’est communiquer. Mal écrire, c’est donc mal communiquer. Le premier à être frustré de cette situation, ce sera donc toi car tu n’arriveras pas à faire ressentir ta fiction de la façon dont tu l’aurais voulue. Le lectorat comprendra à peu près ce que tu as voulu dire mais n’y entrera jamais de plain-pied.
- Dans une suite logique, mal communiquer est quelque chose de très handicapant dans une société où par définition la communication est fondamentale. Il est donc important de corriger tes lacunes non seulement pour aujourd’hui mais surtout pour demain. Et quel meilleur moyen d’apprendre qu’au travers d’une passion, ici l’écriture de fanfic ?
Donc voilà, si tu as des problèmes d’orthographe, de syntaxe, de grammaire ou de je ne sais quoi encore, essaye de faire l’effort de t’améliorer. Il y a plein de gens sur ce site qui seront prêts à te donner des conseils ou un coup de main pour peu que tu te montres courtois et humble. N’hésite donc jamais à demander de l’aide, personne ne t’en tiendra rigueur, bien au contraire.
Pour terminer, et pour les plus fainéants d’entre vous, je pense que mon avis pourrait se synthétiser en une phrase :
 
 Faire des fautes, ce n’est pas si grave ; ce qui est vraiment grave, c’est de s’en contenter. 
 

Blackhoof 10 585

Test : votre méchant d'un autre point de vue

Niak les ficolts.
 
Aaaaah ! Shitstorm is coming ! Un nouveau test !
 
Nope nope nope. De un, ce test est subjectif et n'est pas infaillible, et de deux, je le poste pour éventuellement aider les jeunes ficers. Pas les vétérans littéraires.
 
Ensuite, ce test vous servira non pas à déterminer le classicisme, mais plutôt à voir vos méchants d'un autre point de vue. 
 
Pour finir, j'ajoute que j'ai développé ce test à partir celui de Rainbow Knight, étant donné qu'il ne voulait pas intégrer trop de questions sur les vilains. D'où certaines "ressemblances". Evidemment, il est au courant de la création de cet article "similaire".
 
Bon voilà. Je vous laisse avec le test.
 
EDIT : même après une dizaine d'essais, le texte grbl comme un porc. Sincèrement désolé de la mise en page immonde qui ne veut pas se mettre comme il le faut.
 

 
1. Votre méchant est-il baptisé d’après vous ?
2. Le méchant a-t-il un nom « super cool » type « dark » ? 
3. Le méchant a-t-il plus d’un nom ? (un surnom ou pseudonyme) 
4. Le méchant est-il un héritier d’un trône quelconque ?                                                                    
5. Le méchant a-t-il seulement une enfance ? Est-il le fils déchu d’un personnage canonique ? Ou bien même le père d’un personnage canonique ?
6. Le méchant est-il un poney surpuissant aux origines mystérieuses ?
7. Avez-vous créé une race juste pour votre méchant ?
8. Votre méchant dispose-t-il au moins d'une qualité ?‏
9. Votre méchant a-t-il seulement une vie derrière son masque de vilain ?
10. Est-ce que votre méchant est conçu pour être détesté de tous ?
11. S’il s’agit d’un adulte, est-il particulièrement jeune pour la position qu’il occupe dans l’organigramme du Mal ?
12. Votre méchant pratique-t-il la nécromancie ? Ou tout autre art interdit depuis des générations ?
13. Passe-t-il son temps assis sur son trône ?                                                                                  
14. Si oui, passe-t-il son temps à ruminer ses échecs et/ou à construire son plan machiavélique ?                                    
15. Si oui, lorsqu’il parle de son plan à d’autres personnes, utilise-t-il un langage codé qui remplace des noms par des déterminants, et ce, d’une manière abusive ?                                                              
16. Ou bien même un langage codé sensé apporter du suspens/mystère à l’histoire ?                           
17. Le méchant est-il omniscient ? Sait-il plein de choses sans raison ?
18. Sera-t-il ramené du côté lumineux ? Si oui, cela le vaut-il vraiment pour lui ?
19. Si le méchant est ramené du bon côté, aidera-t-il le héros principal à combattre un vilain encore plus puissant ?
20. Est-ce que votre histoire narre une quête pour un objet magique qui va sauver le monde ?
21. Votre méchant affronte-t-il directement le personnage principal dès les premiers chapitres ?
22. Est-ce que votre méchant recherche le héros principal depuis sa naissance ?
23. Est-ce que le méchant punit les erreurs insignifiantes par la mort ?                                              
24. Votre méchant sacrifie-t-il des légions de soldats comme des pions ?                                          
25. Est-ce que le grand vilain est aussi retors qu'habile au combat, plus que ses troupes surentraînées de sa garde personnelle, et ce, sans raison ?"                                                                                       
26. Est-ce que le(s) personnage(s) gentil(s) est/sont au courant des plans du grand méchant et ce, dès les premiers chapitres ?"                                                                                                                
27. Le grand méchant a-t-il une raison de s'acharner continuellement sur le personnage principal, surtout s'il ne représente pas une menace significative ?‏                                                                              
28. Avant d’envoyer son armée contre eux, le grand méchant est-il au courant de l'existence du héros principal et de sa bande ?                                                                                                               
29. Si oui, n’a-t-il pas des problèmes plus importants à régler ?                                                        
30. Votre grand méchant a-t-il une famille ? Des amis ? Ou même un lieutenant fidèle ?                                                                                                                                        
31. Sinon, pourquoi se priver de ces outils pouvant enrichir la personnalité/histoire de votre grand méchant ?                  
32. Votre méchant est-il un méchant parce qu'il faut un méchant ?                                                           
33. Votre méchant est-il un ancien gentil tombé du côté obscur de la Force ?‏                                     
34. Votre méchant a-t-il une raison de voir le monde brûler à ses sabots ?‏                                        
35. Votre méchant fait-il autre chose de sa vie que de fomenter des complots ?                                  
36. Votre méchant est-il en possession d'un artefact magique surpuissant qui l'a corrompu ?              
37. Votre méchant est-il le supérieur d'un méchant canonique ?                                                        
38. Votre méchant est-il un ancien élève du maître de votre personnage principal ?                            
39. Votre méchant se considère-t-il comme mauvais ?                                                                      
40. Lors de la confrontation finale, le méchant rate-t-il tous les coups qu’il veut infliger au gentil ?                                                                                                                                         
41. Si oui, savez-vous à quel point cela décrédibilise votre vilain ?                                                     
42. Si le méchant est laissé pour-mort, sera-t-il alors la cible d’un power-up le rendant plus gros, musclé, et pas content ?                                    

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