Hi'.
Sous ses aspects inutile et égoïste, cet article veut vous rappeler à quel point l'attention de votre lecteur est fragile.
Les gens ont dû s'en rendre compte, je commente rarement. Et en général je commente ce que je lis. Donc yup, même si je passe chaque jour environ quatre à cinq fois sur le site, la majorité du temps je soupire en regardant les nouveaux textes et j'en reste là. Et si c'était tout ce que j'avais à dire j'aurais sans doute été candidat au prix du plus grand gâchis de bande passante, mais allons plus loin.
Comme n'importe quel lecteur, j'ai mes préférences. Déjà, si vous avez fait une traduction, c'est mort : je ne m'intéresse qu'aux textes franco-francophones (quoique, le Seepferden me tente pour l'exotisme). Ensuite, si vous avez fait une de l'NSFW, c'est mort. Et si vous avez fait une romance, il vous faudra un sacré bon titre / synopsis pour que je vous donne une chance.
Mais.
Déjà, des préférences, on en a tous. Et il reste quand même bien 50% des textes qui sont de l'aventure, de la comédie ou peu importe... alors pourquoi ceux-là je ne les lirais pas ?
C'est là que cet article commence à être un crin plus intéressant. Il se trouve que ces textes, en général, je prends la peine d'en lire le synopsis et, même, dans la majorité des cas, les premières lignes.
J'ai vu l'image, j'ai vu le titre et je me suis dit "texte d'aventure épique". Par chance je n'ai pas lu le synopsis qui, de toute manière, ne m'aurait rien dit ("blablabla méchant glace méchant blabla mystère blabla greuh") désolé mais punaise des menaces du nord vous savez combien il y en a à la minute ?! J'ai déjà fait un article sur les synopsis et c'est pas le sujet mais comme dit, si j'avais lu le synopsis j'aurais déjà été refroidi. Ah ah.
J'aurais quand même lu le début du texte parce que le titre reste cool et que s'arrêter au synopsis c'est quand même malheureux.
Voici le début :
La solitude.
Réfléchissons ensemble à ce concept un instant. Il existe différents degrés de la solitude, allant du mal à l'aise en présence d'autres individus à l'isolement complet et définitif...
Déjà, on m'a donné le thème. C'est la solitude. Je sais déjà de quoi l'ensemble du texte me parlera après deux mots. Merci. Merci ! Je ne passerai plus quinze paragraphes à me demander de quoi on parle et entendons-nous, pas besoin d'être aussi brut de décoffrage que ça, mais ouais, là au moins le texte joue cartes sur table.
Ensuite, le texte m'interpelle (grmf) et me dit "réfléchissons". Réfléchir ? Hay yes! J'aime réfléchir ! Mais au-delà de ce petit plaisir, le texte me rend actif. Il va me dire des trucs et sa consigne c'est "réfléchis-y". Et effectivement, le passage qui suit pose le problème du texte : la solitude extrême, sans échappatoire, et ses conséquences.
Je veux insister sur ce point précis : là, le texte me fait un exposé scolaire, il ne se passe rien per se (on n'a même pas encore introduit un héros pour troncher du méchant ou compter fleurette) mais je suis actif. Je sais pourquoi je lis ce texte et j'y participe, je réfléchis à ce qu'on me dit, je le juge et je me fais mes propres idées. J'aurai l'occasion de revenir sur l'activité du lecteur en juillet mais bon sang que ça fait plaisir.
Conclusion ?
Ce début de fiction est classique, c'est une introduction avant l'histoire même et qui pose le contexte. Pour les plus jeunes ça peut même être barbant parce que "quand c'est qu'elle vient l'action ?!" Mais pour un grognard comme moi, le texte me dit de quoi il parle et me donne les moyens de m'y investir.
J'ai donc accroché et continué à lire.
Si le titre n'était pas assez clair, l'image vous donne la couleur : ce sera un texte sniff-sniff, c'est-à-dire triste. Je n'aime pas vraiment ce genre, mais je peux l'apprécier.
Donc, pour m'encourager, j'ai lu le synopsis :
Le moment où l’on perd un être cher, tous les maux d’Equestria apparaissent comme invisibles, insignifiants, on se rend compte à quel point la vie est précieuse. Applejack n’est pas épargnée. Il y a des cas où les personnes ne comprennent pas et pour ces cas elles ne comprendront peut-être jamais…
Okay donc je reprends. Quand on perd quelqu'un c'est triste. Non. Sans rire. La moitié du synopsis me balance une banalité. Et okay je sais, c'est super triste c'est clair, c'est dévastateur et toutes les hyperboles que vous voulez mais c'est la base ! Là vous ne me dites rien !
Seconde partie, on me dit que ça concerne Applejack et enfin on me donne le thème du texte, ce qui le rend particulier : on va parler de l'incompréhension. Pourquoi ne pas avoir commencé par là ?!
Certaines personnes ne comprennent pas ce qu'on peut ressentir quand on perd un être cher. Peut-être même qu'elles ne comprendront jamais. Applejack y est confrontée à son tour...
Voilà, ça reste vague, ça reste... pas très engageant pour moi mais c'est plus court, plus clair et plus percutant. En prime on peut se demander si Applejack est celle qui perd l'être cher ou celle qui se montre bornée, et cette simple question crée une tension qui peut attiser l'intérêt. Encore une fois je ne suis pas censé parler des synopsis mais mince...
Je ne suis pas allé plus loin.
Ouais, le synopsis n'est pas très engageant mais là c'est purement subjectif, au sens où des personnes qui ne comprennent pas qu'on soit triste parce que QUELQU'UN EST MORT... sérieux ? Dans MLP ? Et en disant même qu'on arrive à trouver le cas le plus asocial d'Equestria, AJ elle a cinq keupines et deux cents membres de sa famille pour lui remonter le moral ! C'est quoi ce point de départ de...
Mais c'est subjectif et encore à présent, si je consacrais plus de temps pour ça, j'irais quand même lire.
Jusque-là j'ai parlé de textes que j'ai voulu lire parce que ben voilà ils existent et j'aime bien la fanfic'. Mais quand j'ai vu que le texte était écrit par Acylius, dans ma tête ça a fait "okay, ce texte sera forcément génial". J'ai donc sauté la case synopsis et plongé dans le texte.
La lumière tombait sur les murs de pierre, fugace et dansante. Trois poneys s’avançaient avec prudence dans le sombre tunnel, à la lueur de la corne de celui qui marchait en tête. Les deux autres...
Cette introduction est plutôt bonne. La lumière permet d'introduire les murs, les murs nous amènent au tunnel qui nous amène aux trois poneys qui nous amènent à la corne qui nous ramène à la lumière, excellent. Petit hic, on introduit les poneys avant le tunnel mais eh, ça arrive. On rajoute que la lumière est décrite, que l'avance est détaillée et on peut facilement s'immerger.
Ouais, Acylius sait quand même y faire.
Pourtant j'ai décroché.
Et c'est là que je me suis dit qu'il y avait un sérieux problème avec moi. J'adore les textes d'Acylius, je ne vois pas de problème à la narration mais... ben...
C'est du JdR. Je suis dans un tunnel lambda avec trois poneys lambda (à ce stade) qui s'avancent de façon lambda avec la lumière lambda, et là j'avais dit qu'elle avait l'avantage d'être décrite, mais "fugace et dansante", surtout "dansante", c'est un détail qui revient constamment dans tous les textes. C'est effectivement ce que fait une torche en mouvement sur de la pierre, elle semble "faire danser les ombres".
Ça fait deux phrases et il ne se passe rien ! J'ai l'impression d'être à une séance de Warhammer avec mon groupe de mercenaires, à guetter du Skaven.
Pour les besoins de cet article je suis quand même allé voir et ce n'est qu'après un paragraphe et deux répliques qu'on a enfin le contexte :
Découvrir une tombe de cette taille...
Okay, on est dans une tombe, je peux commencer à réfléchir. Et bon, soyons honnête, je me plaignais du côté JdR mais ce n'est pas forcément un mal : les poneys aussi peuvent aller s'aventurer dans des donjons et combattre des gogoles. Mais même alors, j'ai besoin d'un thème. Et là, même après m'avoir mentionné la tombe, je n'en ai toujours pas. Est-ce qu'on va parler du passé d'Equestria ? Est-ce qu'on s'intéresse à la généalogie d'un personnage ? Un méchant, une malédiction ? Et d'accord, le texte me dit que la tombe est spéciale, mais pour ce que j'en sais on va découvrir que c'est la tombe de Luna et que le porte-manteau nocturne à Canterlot est une imposteure.
Okay d'accord le titre (et le synopsis, si je l'avais lu) m'auraient aidé mais voilà quoi... eeeeet je viens de réaliser que ce texte est probablement le défi pour lier G1 et G4. Je note. Quoi qu'il en soit, quand je me plains qu'il y a trop de mystère, ce n'est pas pour rien : le lecteur peut décrocher très, très vite.
Comparé à La légende de Mégane, Fragments a un style disons... moins maîtrisé. Là aussi, je me suis dit qu'au titre le texte serait sympa' et j'ai sauté le synopsis.
"Friendship Cottage, veuillez rectifier votre trajectoire, vous déviez de quelques degrés par rapport à l'azimut du ponton d'atterrissage."
C'est bon, ce texte m'a accroché.
Déjà, on est clairement sci-fi, ou comme on dit, "ponies in space". C'est ponifié parce que nom du vaisseau, c'est sci-fi parce qu'azimut et ponton et c'est "in media res", on me jette tout de suite dans le bain. On a un vaisseau qui visiblement a du mal à se poser, la tension est immédiate et j'ai déjà tout le contexte pour m'y intéresser.
'Me manque encore un thème mais je ne suis pas aussi pressé.
Twilight sursauta presque dans son cockpit à l'entente de cette voix brouillée par la déformation...
Etc... vous savez quoi on va sauter quelques phrases, c'est le style qui veut ça,
...le regard de Twilight s'attarda anormalement sur sa main.
D'un violet clair, comme d'ordinaire donc.
Okay, j'ai loupé le tag "humain". Ouais c'est le défaut de se jeter directement dans la fic', et pour être honnête ça m'a refroidi. C'est moins marrant de voir piloter des humains, j'aurais été intéressé de voir une énième fois comment les poneys s'en seraient sortis.
Mais revenons à l'histoire.
Twilight sursauta à nouveau, avant d'appuyer sur un bouton au sommet de son levier, énonçant à voix haute :
"Bien reçu. Correction de trajectoire."
Ta mère. Je rappelle que jusqu'à présent toute la tension du texte se résumait à ne pas louper l'atterrissage. Problème réglé en... une réplique. Deux phrases. Cinq mots. Punaise.
Alors là je pourrais râler que c'est Twilight, qu'elle serait bien gentille de paniquer un minimum, de surréagir un brin mais bon, en même temps c'est une pilote entraînée donc c'est normal qu'elle garde la tête froide. Non, ce qui me dérange c'est que ça fait minimum trois paragraphes, sans compter les reliquats, que je subis cette tension et qu'on me la règle avec un claquement de doigts.
Si j'avais eu la patience de lire quelques phrases de plus, j'aurais découvert la véritable tension, le véritable problème, qui était :
Pourquoi avoir réagit de la sorte ? Elle n'avait même pas répondu au premier appel, alors que c'était la procédure !
Comportement inhabituel, influence sur le personnage, c'est bon, je peux me mettre à réfléchir : je suis de nouveau actif. Et je commence à me faire une idée du thème du texte, en tout cas dans ma tête à ce stade ça fait "probable que ce monde ne devrait pas être comme ça, etc." avec le thème de l'identité et tout ça. Très bien.
C'est trop tard ! Ça fait trois phrases que j'ai ragequit le texte ! Ça aussi je râle constamment dessus mais pour un lecteur dont la patience se compte en secondes, c'est l'élimination directe, allez en prison sans passer par le start. Si au lieu de secouer la tête et de se concentrer pendant deux paragraphes à ne pas poser son appareil -- parce que sa main est 'achement plus intéressante -- Twi' avait fait "mince qu'est-ce qui m'arrive" j'aurais pu continuer le coeur léger.
La principale explication au fait que j'ai arrêté de lire est ce manque constant de patience. J'ai mille préoccupations, ne serait-ce que mes propres textes et bref, j'hésite à me lancer dans des lectures plus ou moins longues. Il y a d'autres facteurs, comme la crainte que les commentaires soient mal pris ou encore le contexte étrange d'MLP Fictions qui me fait attendre des textes "finis" et donc avec une sorte de "garantie qualité" ou quelque chose, d'où que je suis beaucoup moins tolérant que sur un forum.
Eh. J'ai beau aimer les poneys, je reste humain.
Mais ce que je constate, c'est que l'envie de lire est toujours là. J'ouvre toujours les textes, je commence à les lire et ce sont souvent de "bêtes détails" qui m'arrêtent. L'absence de thème ou de contexte, la passivité... Quand j'ai vu que j'allais laisser la légende de Mégane "pour plus tard" alors que je m'étais volontiers plongé dans Absolute Zero, je me suis dit qu'il y avait vraiment un problème et je voulais cerner ce que ça pouvait être.
Donc oui, ça peut venir de moi, et pour une grande part c'est le cas. Mais, et c'est vraiment important : vous devez, le plus tôt possible, dire au lecteur de quoi votre texte parle. Vous devez lui donner une tension, vous devez le rendre actif. Je sais que c'est très abstrait, assez difficile de s'en faire une idée et probablement que moi-même dans mes textes j'échoue lamentablement mais c'est important.
Parce que si tous vos lecteurs ressemblent à moi -- et fort heureusement ce n'est pas le cas -- alors en deux phrases vous pouvez l'avoir perdu.
L'article a été visualisé 945 fois depuis sa publication le 02 avril 2015. Celui-ci possède 17 commentaires.
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Cependant, ce qui me chagrine, c’est qu’il est aussi très symptomatique de notre génération internet, gavée jusqu’à la moelle d’informations et de possibilités, à tel point que l’on n’est plus capable de faire la moindre preuve de patience. Le plaisir doit être immédiat sinon on zappe sur autre chose, en espérant que le flash tant espéré arrive. Après je dis ça mais j’en suis tout autant victime, difficile d’y échapper.
D'ailleurs, le problème dans ce que tu décris, c’est que globalement, cela revient à penser en partie nos écrits comme des produits. Ce n’est certes pas entièrement mauvais, n’importe qui peut comprendre l’importance qu’il peut y avoir d’accrocher le lecteur le plus vite possible, mais de là à tourner ses introductions exclusivement dans cette optique…
Pour prendre l’exemple des premiers paragraphes de Klutu, ma dernière production, je considère qu’il était nécessaire de poser une ambiance bien précise avant de faire apparaître la créature. Balancer un squipony dès les premières lignes, comme ça, en mode #yolo, cela n’aurait eu aucun sens.
Alors certes, je ne vais pas me la jouer comme Kickback et aller jusqu’à hurler "This is for us, this is not for you !" mais si une part du lectorat ne va jamais plus loin que les premières lignes de mes fics parce qu’ils en sont incapable d’en faire l’effort (ou parce que mes écrits, ben c’est peut-être de la merde), j’ai quand même envie de dire "fuck off". C’est dommage, c’est regrettable, mais tant pis.
À la bonne époque -- aka quand les forums existaient encore -- je n'hésitais pas à lire tous les textes qui se présentaient, et à lire jusqu'au bout. J'avais plaisir à le faire et plaisir à commenter, j'y consacrais du temps et j'ai eu de sacrées bonnes surprises grâce à ça.
Si je pouvais continuer à le faire, je n'hésiterais pas.
Mais je constate que je ne lis plus. C'est un constat, "je n'y peux rien", il me faudrait me forcer à lire et tu avoueras que se forcer n'est pas un plaisir.
On peut aussi comparer ça avec Youtube, où on m'a dit qu'une vidéo n'avait en moyenne que 30s pour convaincre le spectateur, après quoi celui-ci passait à autre chose. Alors bon, trente secondes c'est plus que quelques phrases mais pour une vidéo de 20+ minutes voilà quoi...
Causes à part, ce qui m'intéresse est que dans cette situation où le texte n'a que quelques phrases pour me convaincre, les décrochages sont révélateurs de mécanismes qui autrement passeraient inaperçus et dont les auteurs ne sont pas toujours conscients.
Je n'ai jamais su comment expliquer à quelqu'un que "tu dois dire de quoi ton texte parle" sans qu'il comprenne "tu dois tout spoiler dès le départ" mais ici je peux lui montrer pourquoi il doit le faire : parce que sinon, un lecteur impatient passera à autre chose.
Donc l'important n'est pas de me faire la morale (désolé de le formuler ainsi) mais, à partir d'observations, de se demander comment fonctionne un texte, et ce qu'on peut en faire.
J'ai lu le synopsis de "Quand une vie s'éteint" et du coup je n'ai pas donné sa chance au texte. Inversement, je n'ai pas lu le synopsis d'Absolute Zero et ça a plutôt joué en sa faveur. Dans le cas de Fragments, découvrir que c'étaient des humains ne m'a pas arrêté : j'aurais préféré du full poney mais eh, le texte n'en est pas mauvais pour autant, donc la lecture des tags n'est pas en cause.
Ta logique peut aussi être que le synopsis donne le thème (et le contexte) pour le texte. D'accord. Mais la légende de Mégane n'aurait eu aucun mal à dire qu'il s'agissait d'une tombe dès la première phrase, en donnant simplement un détail funéraire au tunnel.
Dépendre du synopsis au lieu de mettre ce détail ? Pas sûr que ce soit raisonnable, comme position.
Ça peut être encore plus handicapant dans un cas comme Fragments. Le synopsis peut me promettre une réflexion sur l'identité et les dimensions universelles, et à la première phrase je me retrouve avec une pilote pas capable de poser son navion. Je serais... vaguement... "désappointé"...
Alors oui, s'appuyer sur le synopsis est un choix. Mais c'est risqué.
Je pourrais utiliser l'analogie du jeu vidéo : un youtuber s'était plaint que la jeunesse ne prenait plus le temps de lire le manuel pour apprendre les contrôles.
Oui. Certes. Mais on est impatients. Et flemmards. Et on attend des jeux qu'ils aient des commandes intuitives, ou qu'à défaut ils nous les expliquent à mesure. Meilleur exemple qui me vienne en tête, dans "Darkest Hour" le redéploiement exige du joueur qu'il utilise la touche [Ctrl]. Aucun. Joueur. Ne penserait. À appuyer sur cette touche. Est-ce la faute de la vaste majorité pour ne pas avoir consulté le manuel ? Ou est-ce que le jeu aurait pu, ne serait-que dans les conseils dispensés durant les chargements, dire "eh, appuie là" ?
Au final, l'auteur n'a que peu de contrôle sur le lecteur. Tout comme un informaticien doit partir du principe que l'utilisateur de son programme fera tout sauf ce qui est prévu.
Je suis la preuve vivante que tous les lecteurs ne liront pas le synopsis, et demander au lecteur de s'adapter au texte, plutôt que le contraire, n'est pas exactement sage.
Donc non, peu importe comment je le considère, les synopsis et tags ne sont pas en cause.
D'après ce que tu nous expliques, j'ai plutôt l'impression que c'est que tu ne lis pas les synopsis et les informations sur les fics. Et ça, ce n'est pas la faute des auteurs.
Derpyna: #17205Je trouve ça triste que tu ne commentes plus - Dieu sait que j'ai besoin de commentaires tels que les tiens - et que tu arrêtes de lire, mais je peux te comprendre. La grande majorité des textes qui apparaissent sur le site me donnent simplement envie de dire "meh" rien qu'au vu du synopsis ou des tags utilisés. Et quand certains attirent mon regard, je finis par être déçue... Je ne sais pas, c'est peut-être parce qu'on a des attentes plus hautes que la moyenne? Comme tu le dis, un texte si puissant qu'il nous fait se poser des questions, c'est un texte qui donne envie de lire.
Oai je l'ai déjà dit, mais rien que pour ça faut que tu l'as lise c'te fic.