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L'art d'être un méchant, ou comment créer un bon psychopathe. Aller aux commentaires
09 décembre 2015

 

J'étais avec un ami, sur skype, et on s'est posé une question à la fois idiote et complexe: Comment créer un bon méchant?

Je veux dire, pourquoi adore-t-on Sombra autant qu'on le déteste? Pourquoi on aime la duchesse Ira alors qu'au fond on a qu'une seule envie, c'est de la voir mourir?

C'est ce que nous avons essayés de découvrir, et, avec les quelques points que je vais vous présenter, nous allons découvrir le pourquoi du comment.

 

Attention, cet article contient de légers spoil sur la série et sur Brasier Année Zéro de BroNie, je vous conseil donc de le lire si ça n’est pas déjà fait.

 

Pour commencer, pour ceux qui ont lues le guide de la fanfiction par BroNie, vous devez savoir les erreurs qu’il faut éviter en créant un oc: Ne pas faire un Marye Sue, ne pas lui faire une histoire tragique, ne pas lui mettre des couleurs sombres pour dire “Oh mon dieu il est sombre et mystérieux”

Bah tout ça, vous le mettez à la poubelle.



hop, va rejoindre la bouche à Pinkie.

 

Je m’explique.

Un méchant doit par définition être puissant, puisque votre héros ou héroïne ne doit pas le dégommer en un coup. Le méchant doit surclasser le gentil dès le départ, et pousser notre protagoniste à aller dans ses ultimes ressources pour le vaincre.

Eux, c’est des figurants, pas des méchants.



Ensuite, la motivation. Un méchant n’est pas méchant juste pour être méchant, il doit avoir une raison. Prenons la duchesse Ira. Elle veut être sur le trône pour que sa race soit à une place supérieure dans la société, ce qui est un objectif tout à fait compréhensible. Ce qui la rend “méchante” c’est qu’elle est impitoyable, et qu’elle n’hésite pas à tuer pour atteindre ses objectifs, mais nous y reviendrons plus tard.

 

On est donc au point numéro deux: Le principe du Protagoniste et de l’Antagoniste.

Nous allons reprendre l’exemple de la duchesse Ira et de Celestia

La protagoniste (notre gentille) est une noble qui n’a pas de Cutie Mark. Elle est appelée à devenir une princesse et une future reine à cause de la mort d’un prince, sans laquelle elle n’aurait eu presque aucune chance.

L’antagoniste, quant à elle, est une noble qui n’a pas de Cutie Mark. Elle est appelée à peut être devenir une reine à cause de la mort d’un prince, sans laquelle elle n’aurait eu presque aucune chance.

 

J’aurais limite pu faire du copier coller, mais les faits sont là. Le principe du protagoniste et de l’antagoniste et que sans l’un, l’autre n’existe plus, et qu’ils sont semblables.

Bon, je sais que la duchesse meurt vers la moitié de la fic et que Celestia est toujours là pour en parler, mais c’est parce-que notre ami Discord, après avoir vaincu l’antagoniste, en est devenu un.



Un meilleur exemple?

Une des autres caractéristiques de méchants nous amène au point numéro trois.

Les méchants, ils font quoi de leur temps libre?

C’est ce que, petits, nous nous sommes tous demandés. Eh bien, la réponse est simple.

Un méchant n’a pas de temps libre car être un antagoniste, eh bien c’est un job à plein temps. Il travaille toute sa vie à pourrire la vie au gentil et à essayer d’atteindre son objectif, ce qui le rend généralement furax quand un de ses plans se fait démonter.



Le point quatre, et pas des moindres, consiste en une seule chose.

Le méchant est un salaud.

C’est un connard sans coeur, capable de faire les sales coups les plus tordus juste pour gagner, ce qui peux aller d’une simple lettre pour faire rompre un couple à brûler un village entier et tuer ses habitants en passant par la prise d’otage. Il est prêt à tout, et c’est ce qui fait sa force. Là où le gentil suit un code d’honneur, il est sympa, il évite de tuer les autres. Le méchant, lui, il en a rien à faire, tout ce qu’il veut c’est atteindre son objectif et par tout les moyens.



Ce qui nous amène au point cinq: La motivation

Un méchant, il l’est pas juste pour le fun. Ceux qui se délectent des cris de douleur ne sont généralement pas les méchants “principaux” mais plus des bras droits ou des hommes/poney de main. Le méchant, le vrai, il a un objectif et des raisons pour l’atteindre. Par exemple, Chrysalis veut envahir Canterlot non pas pour en devenir la seule dirigeante, mais bel et bien pour nourrir ses sujets. Discord fait ça pour s’amuser ou, comme dans Brasier Année Zero, pour provoquer assez de chaos pour remonter le temps. Le méchant qui échoue, c’est celui qui n’a pas d’objectif, comme Sombra. Ses motivations sont souvent provoquées par un évènement de son passé.

Ce qui nous amène à notre point six, l’histoire.

Un méchant a une histoire, généralement triste, pour expliquer le pourquoi du comment il devient méchant.

Un jour j’ai mangé des chocapics, puis je suis devenu méchant.



Vous l’aurez compris, un méchant ne se réveille pas un jour en se disant “Oh, tiens, je vais détruire le monde et devenir un enfoiré de première, ouais, ça peux être bien.” Vote méchant a des motivations, et même si elles ne sont pas toujours claires, elles existent.



Le point sept: la supériorité.

Un méchant est supérieur au gentil, du moins au début. Le premier affrontement avec votre méchant doit montrer à quel point il est puissant et fourbe. De plus, il doit être intelligent et avoir un plan pour se protéger ou atteindre son objectif, et il est infaillible. Le seul truc possible est le grain de sable, le protagoniste, qui vient faire son travail et avoir des réactions totalement illogiques ou faire des choses absolument pas prévues. De plus, le méchant ne meurt pas. Si si, un bon méchant, même si il meurt, il sait se sauvegarder et survivre. De plus, il doit surgir là où on ne l’attends pas. D'ailleurs, généralement, le lecteur sait qui est le méchant et il attends avec impatience que le gentille s’en rende compte.

Le point huit et le point final: l’originalité.

Des méchants, il en existe pleins et de tout les types. Le seigneur noire, le savant fou, le politicien, etc. Il y en a à toute les sauces, et on doit toujours plus ou moins rentrer dans un type. Ce qui fait qu’un méchant marche, c’est qu’il a un truc en plus.

 

Il serait pas asthmatique, il serait un seigneur noir comme les autres

 

Le mot de la fin.

Un bon méchant, il est apprécié autant qu’il est haïs, et un il peut parfois rattraper un héros un peux lourd ou mal fait. Le vrais méchant, le bon méchant, c’est quand le lecteur peux, comme le héros, s’identifier à lui.

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jojo
jojo : #31480
C'est. Un. Vilain psychopathe. Vilain psychopaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaath.
Il y a 2 ans · Répondre
Wellen
Wellen : #31399
Je ne vais pas répondre à vos commentaires un à un, d'une part car vous avez tous raison et d'autre part car je n'ai rien à y répondre. Il est vrais que cet article, pondu à la va vite, aurait pu être plus développé, et je suis en train d'écrire une mise à jour pour le rendre plus complet comme l'a suggéré @Brocco
Juste un mot de la fin, il est vrais que, comme l'a dit @Toropicana, l'antagoniste que j'ai décris est un méchant de type shonnen, et je vais essayer de corriger ça.
Modifié · Il y a 2 ans · Répondre
Vuld
Vuld : #31367
Mh.
J'ai beau retourner le problème, tout revient toujours à cette règle : "le personnage est défini par les autres."

Au passage, je vais rappeler quelque chose : [lien]
Supernova rappelle que toute histoire a un conflit. Un conflit implique deux partis. Et à moins d'un miracle, le lecteur se retrouve dans l'un des deux camps.

-> Premier exemple : Le dernier Sortilège. Acylius a bien bossé pour justifier les actes des boucs. Ils ont leur système de valeurs, comme dit Brocco, on ne peut pas dire qu'ils sont méchants. Mais le texte vous hurle de prendre parti pour les poneys. "Bouh les boucs utilisent des gaz ! Bouh ils emprisonnent, bouh ils ont fait exploser Canterlot !" Et ils ont les dirigeables kifonpeur. Croire que le texte ne prend pas parti (et donc ne force pas le lecteur à prendre parti) est une illusion.
-> Second exemple : Le cours du siècle. Dans ce texte, j'ai Celestia, une professeure et une classe de pouliches. Trouvez la méchante. Non sérieusement, je le rappelle, tous les textes, tous, TOUS, on un conflit. Donc deux camps. Ici, en l'occurrence, c'est Celestia vs le monde. Le texte prend le parti de Celestia, mais il se moque d'elle tout du long. On signale au lecteur de prendre parti pour la classe (et donc Celestia trolle, c'est bénin mais c'est pas gentil) et si on inverse, la classe n'est pas bien méchante.

Toute histoire a un conflit, ce conflit implique deux camps. Le "méchant" est le camp dans lequel n'est pas le lecteur. Ou, plus rigoureusement : le "méchant" est le camp dans lequel n'est pas le texte.
Une fois défini comme ça, le "bon" méchant est simplement celui que le texte arrive le mieux à présenter comme tel.

Depuis que l'article est en ligne, j'ai pour ma part inversé la question, dans le but de la simplifier.
Quel est le pire méchant possible ?
Et une fois le pire méchant possible plus ou moins esquissé... y a-t-il moyen de le rendre viable ?

Pour le moment je suis dans une sorte de Twilight Zone parce que je n'arrive pas à définir un mauvais méchant.
- Par exemple, j'ai imaginé Flash Sentry qui se fait poser un lapin par Twilight, qui se suicide mais revient en lichalicorne et monte un culte pour tuer les princesses. J'ai cherché le truc le plus ridicule possible, mais le pire c'est que ça pourrait fonctionner.
- Autre exemple ? J'avais rigolé une fois en imaginant Constellation, la tante de Celestia et Luna, revenir avec sa clique envahir Equestria. L'ennemi invincible tombé du ciel qui du jour au lendemain bat tout le monde parce qu'il est trofôr. Mais le pire, une fois encore, c'est que ça pourrait fonctionner.

"Pourrait" est le mot-clé.
La question n'est pas, à mon sens, ce qui fait un bon méchant. La question est, pourquoi les méchants qui ont échoué ont échoué ? Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné.
Et, à ce jour, la meilleure réponse est l'argument Sombra. Ce n'est pas le méchant qui est en cause. C'est son contexte. Son environnement. Ce sont les autres.

Cherchez un méchant bien foireux. Cherchez le moyen de le faire fonctionner.
Si vous ne trouvez pas, on aura répondu par l'absurde.
Au passage vous pouvez l'appliquer au gentil également.
Il y a 2 ans · Répondre
Brocco
Brocco : #31359
Hum… En fait, dès le début de l’article, il y avait quelque chose qui me dérangeait : l’utilisation même du terme "méchant". Derechef, il sous-entend que l’histoire va se séparer en deux groupes : celui des "gentils", porteurs des valeurs du "bien" et celui, donc, des "méchants", porteurs des valeurs du "mal". De fait, nous avons donc une structure assez manichéenne tellement bourrée de clichés qu’écrire là-dessus peut vite devenir l’équivalent de marcher sur un champ de mines. Alors attention, il est tout à fait possible de suivre ce genre de schéma, c’est juste qu’il est très casse-gueule et demandera un certain talent pour éviter ses nombreux pièges.

C’est sans doute très personnel – et dans le même temps assez symptomatique de notre génération – mais je préfère largement écrire des histoires où il n’y a ni vrai "gentil", ni vrai "méchant", juste un couple "protagoniste/antagoniste" pour lequel leurs valeurs, leurs volontés ou même leur nature finissent par entrer en opposition, d’où conflit. Aucun notion de morale là-dedans.

C’est peut-être un détail purement sémantique pour certains mais je pense que le simple fait de dépasser le cadre du "méchant" pour passer à celui de "l’antagoniste" est un bon moyen d’éviter de foncer tête baissée vers l’accumulation de clichés éculés. Ainsi, reprenons ces points :

0 – Le méchant doit être plus puissant que le gentil : De fait, l’antagoniste doit représenter une certaine menace, sinon il n’est point un antagoniste digne d’attention, nous sommes d’accord. Cependant, cette menace peut s’exprimer sous de nombreuses formes autres que la puissance brute, et cette dernière doit d’ailleurs être maniée avec précaution sous risque de tomber dans le cliché type "Dragon Ball Z". Pour ce qui est de la résurrection : à éviter à tout prix, 50 ans de films d’horreur ont vacciné le public à ce cliché.

1 – Le méchant doit avoir une raison : Hum… pas forcément. Si je vois plusieurs des antagonistes de mes fictions, c’est leur nature même qui leur donne ce rôle, car elle va à l’encontre de celle des protagonistes. Est-ce que cela compte vraiment comme une raison ? De même, un méchant qui commet le mal pour le mal peut parfois avoir plus d’impact qu’un méchant ayant des motivations sciemment définies, surtout si elles sont bancales. Prenons par exemple Discord, dont c’est l’essence même de répandre le chaos, face à Starlight Glimmer, qui trouve elle sa méchanceté dans une raison en mousse.

2 – Le couple protagniste/antagoniste doit être semblable : Il peut, oui ; il peut ainsi être très intéressant de décrire le parcours de deux personnages ayant le même objectif mais des moyens totalement différents, et souvent contraires, pour y arriver. Cependant, cela ne doit pas être une règle. A nouveau, je regarde mes propres couples protagonistes/antagonistes et aucun ne répond à ce schéma de complémentarité. Le conflit se trouve justement dans le choc résultant d’objectifs totalement différents (sachant que dans plusieurs cas, l’objectif de l’antagoniste est simplement de vivre, le salaud).

3 - Le méchant passe sa vie à s’occuper du gentil : Bon, là, comme le disait Acylius, on est dans le cliché absolu. C’est vu, revu, souvent incohérent et tend à empêcher un développement pertinent de l’antagoniste. Je pense que c’est vraiment une règle à ne pas suivre.

4 – Le méchant est méchant-méchant : Là encore, on entre dans le bon gros cliché. C’est faisable, bien entendu, mais on risque très vite d’arriver dans la caricature du méchant unidimensionnel et au final peu cohérent parce que s’il avait été si vilain, il se serait débarrassé du héros depuis bien longtemps. Même si cela peut être jouissif à écrire, c’est sans aucun doute à manier avec des pincettes.

5 – Le méchant doit avoir une motivation : Hey ! Mais ce n’est pas le point 1 ?

6 – Le méchant doit avoir une histoire : Nope. Il peut mais ce n’est pas obligatoire, voire cela peut même lui porter préjudice. Reprenons Starlight Glimmer : au début de la saison 5, c’est un antagoniste convaincant ; elle a ses convictions, sa motivation et le pouvoir de la réaliser. Baste, pas besoin de plus, ça le fait. Puis vient le final de la saison et son histoire, ou comment diminuer instantanément et de façon drastique son charisme.

7 – Le méchant doit être plus puissant que le gentil : Vous êtes mort, retournez au point 0.

8 - Le méchant doit être original : Il est sûr que faire un antagoniste se différenciant de la masse est un plus. Toutefois, "originalité" n’est pas synonyme de "qualité", loin de là et parfois, mieux vaut rester dans du classique mais efficace plutôt que de se lancer dans du n’importe quoi. Enfin, le concept même "d’originalité" est très relatif. Au final, la facette Pinkamena de Pinkie est somme toute très classique mais c’est le fait de l’avoir intégré dans une série pour petites filles qui lui donne sa force.

En bref, je rejoins ceux qui déplorent le manque de profondeur de l’article, en se concentrant au final sur un seul type de méchant/antagoniste, qui plus est celui qu’il faut absolument éviter d’écrire. Je dirais même plus que l’on s’approche du discours bon méchant/mauvais méchant sur l’air du bon chasseur/mauvais chasseur des Inconnus. Rien dans cette liste ne permet de séparer réellement le bon grain de l’ivraie. Dommage parce que la question en elle-même est vraiment intéressante. Peut-être serait-ce là la motivation pour une réécriture plus approfondie ?
Modifié · Il y a 2 ans · Répondre
Toropicana
Toropicana : #31357
"Le méchant est un salaud."

[lien]

Je savais pas quoi dire d'autre...

Et j'ai lu l'article, et je rejoins @Acylius, tu nous décris un méchant de Shonnen type basic à la Fairy Tail. Aussi, tu nous parles sans arrêt de BAZ (qui est pas mal), déjà tu peux être sûr que la moitié des gens vont pas griller de quoi tu parles, sans compter que Ira c'est quand même un énorme cliché de la duchesse qui veut son derrière sur le trône à la place de la batarde. Puis t'as mal lu la fic elle bute personne, c'est Discord qui le fait sans le vouloir en perdant le contrôle de sa magie. Ira elle va juste manipuler ses proies à ses dépends pour rebalancer des sales ragots pour bousiller leur réputation et prendre la place de la victime.
Alors je sais également que Sombra casse pas des briques comme vilain, mais de là à dire que c'est un méchant sans raison, c'est pas tirer sur l'ambulance mais lui défoncer sa race à ce niveau. Sombra il veut prendre le pouvoir, la suprématie et le contrôle total sur ses sujets (sans même citer le final de la saison 5 où là il veut littéralement envahir Equestria), et ça on le voit dans beaucoup de Disney très connus, des films, manga, et même dans l'histoire en général (Hilter, Staline, Mussolini, Mao, Kim Jong Hun, Donald Trump, LePen...). Bref, Sombra c'est pas un super méchant, mais pas pour rien.

J'ai encore mille et une raison de dire pourquoi cette article a encore mille et une raison d'être à revoir, mais il se fait tard et comme d'hab, j'ai encore le sentiment que je vais perdre mon temps.
Modifié · Il y a 2 ans · Répondre
Acylius
Acylius : #31349
D'accord, maintenant je sais comment créer une caricature de méchant. La prochaine fois, tu voudras bien nous expliquer comment en créer un vrai, s'il-te-plait ? Parce que là, à part deux ou trois points, on nage en plein cliché.
Modifié · Il y a 2 ans · Répondre
diamondark
diamondark : #31348
Je pense que ça va pouvoir me servir pour une futur fic...
Il y a 2 ans · Répondre
Vuld
Vuld : #31347
Non, le méchant n'a pas forcément d'avoir une bonne histoire / personnalité / motivation.

Exemple.
Dans le scénario de JdR "Studdorp's Tale", les joueurs se retrouvent dans une Equestria dominée par la Black Plague. Une sorte de peste. Durant tout le scénario, les joueurs ont une faible chance de contracter cette "peste". Et même si le scénario se finit avant qu'ils n'aient pu en subir les effets, à la fin ils apprennent qui a été touché.
C'est ce qu'on appelle une "force de la nature". Pas de personnalité, évidemment. Pas d'histoire : les joueurs n'ont au moins que des mythes, ils ne pourront jamais apprendre d'où la Black Plague vient vraiment. Pas de motivation. Personne ne sait vraiment comment la maladie se propage.
Et pour autant, le scénario fait en sorte que les joueurs l'aient constamment en tête, et passent leur temps à essayer de ne pas en être victimes. Le reste du monde n'est même pas hostile, c'est l'Equestria classique, amicale, juste avec une équinité en voie d'extinction.

Autre exemple.
Sombra.
Il n'a pas besoin d'une personnalité, d'une histoire ou d'une motivation. Il est là, il est dangereux et il va poutrer ta face. Mode dragon noir. Du moment qu'il représente une menace, comme un boss de donjon dans Zelda, c'est un méchant, il remplira son quota.

Ce qui amène au point pour moi le plus intéressant, mais qui vaut pour tout personnage.
Ils ne fonctionnent qu'à travers les autres.
Si le reste du monde réagit mal au méchant, ça foire. Une fois encore, Sombra. Et cela signifie que, quelque part, il faut plus réfléchir aux réactions qu'on veut que le méchant produise, qu'à la personnalité même de ce méchant. Et oui, je suis partisan des méchants complexes, avec histo-perso-motiva-toussa mais, une fois encore, pour ceux qui ont fait du JdR, vous avez été aux premières loges de ce qui se passe quand le reste du monde en a ranafiche de votre méchant bien fait.

À partir de là, il y a une tonne de considérations qui me donnent mal à la tête, mais ce point est important.
Si vous voulez faire un greuh, faites juste un greuh. Il aura d'autant plus de chances d'être réussi.
Il y a 2 ans · Répondre
Inobi
Inobi : #31346
@wellen : alors je n'ai pas compris l'introduction de ton article. j'ai vraiment eu l'impression que tu parlais du méchant en général, et pas juste d'un archétype. je pense que ton article aurait mériter un peu de retravaille, surtout niveau présentation
Et niveau psychopathe, Elijah pose son niveau alors qu'il ne correspond pas à ta description de l'être surpuissant. Dans le film, il tue plusieurs centaines de personnes pour découvrir une personne comme David et devenir son mentor
Il y a 2 ans · Répondre
Wellen
Wellen : #31338
Inobi09 décembre 2015 - #31337
Bon, il y a des pistes de réflexion intéressante, et des choses que je trouve fausses.
Déjà, le terme psychopathe représente une pathologie mentale bien particulière : l'absence d'empathie, ce qui n'est pas forcément le cas de tout bon méchant.
Ensuite, il faut absolument éviter de faire un méchant Marye Sue. Un méchant parfait, qui a une réponse à tout ce que le héro va tenter, risque d'être ennuyeux à la longue. Un méchant doit avoir des défauts, un méchant doit avoir des faiblesses.
Sur le point 2, je n'ai rien à dire, le couple protagoniste(s) / antagoniste(s) est la base de toute histoire contenant des méchants.
Sur le point 3 : Un méchant peut totalement avoir du temps libre et des hobbys. je vais prendre pour exemple un film que j'adore et que je conseille : incassable (unbreakable en VO). L'antagoniste (Elijah joué par Samuel L. jackson) est un grand collectionneur de comics, il passe plus de temps à s'occuper de cette collection que de pourrir la vie du protagoniste (David, joué par Bruce Willis).
Sur le point 4 : euh... joker? j'ai plus de titre sous la main, mais j'ai déjà lu/vu des histoires où les personnages identifiés comme héros ont un code de l'honneur au mieux oubliable, voire inexistant.
Sur le point 5 & 6: Oui, un bon méchant a une bonne histoire et une motivation. Rien à ajouter.
Sur le point 7 : pas nécessairement. Pour revenir sur l'exemple d'incassable : David est une personne qui ne peut pas être blessée et qui n'a qu'une faiblesse, l'eau. Il est capable de sentir quand une personne souhaite faire du mal à une autre. Il n'est pas non plus idiot. De son coté, Elijah est un asocial atteint de la maladie des os de verre, avec très peu d'empathie. Elijah est donc plus faible que David, pourtant il est un excellent antagoniste.
Je ne parlerais pas du point 8, car ce serait très long de parler de l'originalité.

Sur le mot de la fin : Il m'arrive adorer un antagoniste, d'éprouver de la peine pour lui et de comprendre ces motivations et surtout de ne pas le détester. Je comprends qu'il faut l’arrêter, mais je ne peux pas le haïr.

Cet article décrit, selon moi, comment créer un archétype de méchant : le "Evil Overlord"
Tout d'abord, merci pour ton commentaire.
Comme tu le dis dans ton commentaire, créer un méchant ne suit pas ces règles, mais, comme c'est dis dans le titre, je parle du "psychopathe"
Je sais que l'on parle de quelqu'un qui fais preuve de l'absence d'empathie, mais pour la plupart des gens le therme "psychopathe" désigne quelqu'un qui tue pour le plaisir, et c'est le méchant que j'ai voulus décrire. Je ferais probablement d'autres articles pour parler des différents types d'antagonistes.
Pour le côté Marye Sue, eh bien un méchant c'est quelqu'un de puissant à l'origine, assez pour être craint. Après, c'est au bon sens de l'auteur de le faire perdre. Pour moi, le méchant comme je l'ai décris est quelqu'un de surpuissant, et c'est ce que je voulais dire par Marye Sue, et non pas quelqu'un exempt de défaut.
Après, pour créer un méchant, c'est comme pour n'importe quoi: Il n'existe pas de guide pré-défini pour créer un méchant.
Il y a 2 ans · Répondre

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