J'étais avec un ami, sur skype, et on s'est posé une question à la fois idiote et complexe: Comment créer un bon méchant?
Je veux dire, pourquoi adore-t-on Sombra autant qu'on le déteste? Pourquoi on aime la duchesse Ira alors qu'au fond on a qu'une seule envie, c'est de la voir mourir?
C'est ce que nous avons essayés de découvrir, et, avec les quelques points que je vais vous présenter, nous allons découvrir le pourquoi du comment.
Attention, cet article contient de légers spoil sur la série et sur Brasier Année Zéro de BroNie, je vous conseil donc de le lire si ça n’est pas déjà fait.
Pour commencer, pour ceux qui ont lues le guide de la fanfiction par BroNie, vous devez savoir les erreurs qu’il faut éviter en créant un oc: Ne pas faire un Marye Sue, ne pas lui faire une histoire tragique, ne pas lui mettre des couleurs sombres pour dire “Oh mon dieu il est sombre et mystérieux”
Bah tout ça, vous le mettez à la poubelle.
hop, va rejoindre la bouche à Pinkie.
Je m’explique.
Un méchant doit par définition être puissant, puisque votre héros ou héroïne ne doit pas le dégommer en un coup. Le méchant doit surclasser le gentil dès le départ, et pousser notre protagoniste à aller dans ses ultimes ressources pour le vaincre.
Eux, c’est des figurants, pas des méchants.
Ensuite, la motivation. Un méchant n’est pas méchant juste pour être méchant, il doit avoir une raison. Prenons la duchesse Ira. Elle veut être sur le trône pour que sa race soit à une place supérieure dans la société, ce qui est un objectif tout à fait compréhensible. Ce qui la rend “méchante” c’est qu’elle est impitoyable, et qu’elle n’hésite pas à tuer pour atteindre ses objectifs, mais nous y reviendrons plus tard.
On est donc au point numéro deux: Le principe du Protagoniste et de l’Antagoniste.
Nous allons reprendre l’exemple de la duchesse Ira et de Celestia
La protagoniste (notre gentille) est une noble qui n’a pas de Cutie Mark. Elle est appelée à devenir une princesse et une future reine à cause de la mort d’un prince, sans laquelle elle n’aurait eu presque aucune chance.
L’antagoniste, quant à elle, est une noble qui n’a pas de Cutie Mark. Elle est appelée à peut être devenir une reine à cause de la mort d’un prince, sans laquelle elle n’aurait eu presque aucune chance.
J’aurais limite pu faire du copier coller, mais les faits sont là. Le principe du protagoniste et de l’antagoniste et que sans l’un, l’autre n’existe plus, et qu’ils sont semblables.
Bon, je sais que la duchesse meurt vers la moitié de la fic et que Celestia est toujours là pour en parler, mais c’est parce-que notre ami Discord, après avoir vaincu l’antagoniste, en est devenu un.
Un meilleur exemple?
Une des autres caractéristiques de méchants nous amène au point numéro trois.
Les méchants, ils font quoi de leur temps libre?
C’est ce que, petits, nous nous sommes tous demandés. Eh bien, la réponse est simple.
Un méchant n’a pas de temps libre car être un antagoniste, eh bien c’est un job à plein temps. Il travaille toute sa vie à pourrire la vie au gentil et à essayer d’atteindre son objectif, ce qui le rend généralement furax quand un de ses plans se fait démonter.
Le point quatre, et pas des moindres, consiste en une seule chose.
Le méchant est un salaud.
C’est un connard sans coeur, capable de faire les sales coups les plus tordus juste pour gagner, ce qui peux aller d’une simple lettre pour faire rompre un couple à brûler un village entier et tuer ses habitants en passant par la prise d’otage. Il est prêt à tout, et c’est ce qui fait sa force. Là où le gentil suit un code d’honneur, il est sympa, il évite de tuer les autres. Le méchant, lui, il en a rien à faire, tout ce qu’il veut c’est atteindre son objectif et par tout les moyens.
Ce qui nous amène au point cinq: La motivation
Un méchant, il l’est pas juste pour le fun. Ceux qui se délectent des cris de douleur ne sont généralement pas les méchants “principaux” mais plus des bras droits ou des hommes/poney de main. Le méchant, le vrai, il a un objectif et des raisons pour l’atteindre. Par exemple, Chrysalis veut envahir Canterlot non pas pour en devenir la seule dirigeante, mais bel et bien pour nourrir ses sujets. Discord fait ça pour s’amuser ou, comme dans Brasier Année Zero, pour provoquer assez de chaos pour remonter le temps. Le méchant qui échoue, c’est celui qui n’a pas d’objectif, comme Sombra. Ses motivations sont souvent provoquées par un évènement de son passé.
Ce qui nous amène à notre point six, l’histoire.
Un méchant a une histoire, généralement triste, pour expliquer le pourquoi du comment il devient méchant.
Un jour j’ai mangé des chocapics, puis je suis devenu méchant.
Vous l’aurez compris, un méchant ne se réveille pas un jour en se disant “Oh, tiens, je vais détruire le monde et devenir un enfoiré de première, ouais, ça peux être bien.” Vote méchant a des motivations, et même si elles ne sont pas toujours claires, elles existent.
Le point sept: la supériorité.
Un méchant est supérieur au gentil, du moins au début. Le premier affrontement avec votre méchant doit montrer à quel point il est puissant et fourbe. De plus, il doit être intelligent et avoir un plan pour se protéger ou atteindre son objectif, et il est infaillible. Le seul truc possible est le grain de sable, le protagoniste, qui vient faire son travail et avoir des réactions totalement illogiques ou faire des choses absolument pas prévues. De plus, le méchant ne meurt pas. Si si, un bon méchant, même si il meurt, il sait se sauvegarder et survivre. De plus, il doit surgir là où on ne l’attends pas. D'ailleurs, généralement, le lecteur sait qui est le méchant et il attends avec impatience que le gentille s’en rende compte.
Le point huit et le point final: l’originalité.
Des méchants, il en existe pleins et de tout les types. Le seigneur noire, le savant fou, le politicien, etc. Il y en a à toute les sauces, et on doit toujours plus ou moins rentrer dans un type. Ce qui fait qu’un méchant marche, c’est qu’il a un truc en plus.
Il serait pas asthmatique, il serait un seigneur noir comme les autres
Le mot de la fin.
Un bon méchant, il est apprécié autant qu’il est haïs, et un il peut parfois rattraper un héros un peux lourd ou mal fait. Le vrais méchant, le bon méchant, c’est quand le lecteur peux, comme le héros, s’identifier à lui.
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Déjà, le terme psychopathe représente une pathologie mentale bien particulière : l'absence d'empathie, ce qui n'est pas forcément le cas de tout bon méchant.
Ensuite, il faut absolument éviter de faire un méchant Marye Sue. Un méchant parfait, qui a une réponse à tout ce que le héro va tenter, risque d'être ennuyeux à la longue. Un méchant doit avoir des défauts, un méchant doit avoir des faiblesses.
Sur le point 2, je n'ai rien à dire, le couple protagoniste(s) / antagoniste(s) est la base de toute histoire contenant des méchants.
Sur le point 3 : Un méchant peut totalement avoir du temps libre et des hobbys. je vais prendre pour exemple un film que j'adore et que je conseille : incassable (unbreakable en VO). L'antagoniste (Elijah joué par Samuel L. jackson) est un grand collectionneur de comics, il passe plus de temps à s'occuper de cette collection que de pourrir la vie du protagoniste (David, joué par Bruce Willis).
Sur le point 4 : euh... joker? j'ai plus de titre sous la main, mais j'ai déjà lu/vu des histoires où les personnages identifiés comme héros ont un code de l'honneur au mieux oubliable, voire inexistant.
Sur le point 5 & 6: Oui, un bon méchant a une bonne histoire et une motivation. Rien à ajouter.
Sur le point 7 : pas nécessairement. Pour revenir sur l'exemple d'incassable : David est une personne qui ne peut pas être blessée et qui n'a qu'une faiblesse, l'eau. Il est capable de sentir quand une personne souhaite faire du mal à une autre. Il n'est pas non plus idiot. De son coté, Elijah est un asocial atteint de la maladie des os de verre, avec très peu d'empathie. Elijah est donc plus faible que David, pourtant il est un excellent antagoniste.
Je ne parlerais pas du point 8, car ce serait très long de parler de l'originalité.
Sur le mot de la fin : Il m'arrive adorer un antagoniste, d'éprouver de la peine pour lui et de comprendre ces motivations et surtout de ne pas le détester. Je comprends qu'il faut l’arrêter, mais je ne peux pas le haïr.
Cet article décrit, selon moi, comment créer un archétype de méchant : le "Evil Overlord"
En fait, très intéressante réflexion...
...
Trop vaste, trop vaste. Beaucoup trop vaste.
Pour la partie immoral, c'est juste que mon antagoniste préféré est Hisoka, de Hunter x Hunter, ce qui a pu affecter mon jugement. Après, comme dis à la fin de l'article, les antagonistes ne sont pas tous pareils, et si Dark Vador est un bon méchant grâce à ses qualités humaines, notre ami Hisoka, lui, en est un alors qu'il se rapproche plus du monstre que de l'homme et est tout autant apprécié.
Pour la duchesse, tout est une question de point de vue, comme pour l'appréciation des personnages de n'importe quel fandom ou fanfic.
C'est un truc sur lequel beaucoup se plantent d'ailleurs. Vous pouvez créer le protagoniste le plus parfait, équilibré et développé qui soit, mais si vous ne créez pas de forces d'antagonisme assez puissantes pour le mettre à l'épreuve, il se transformera en Mary Sue comme par magie.
On peut nuancer certains points : a priori, le méchant n'est pas nécessairement immoral – et le protagoniste n'est pas forcément moral non plus. Certes, les valeurs morales jouent dans l'identification au personnage, mais ce n'est pas tout non plus.
Et, si vous voulez qu'on s'attache à votre méchant, peut-être avez-vous intérêt à lui donner un minimum de qualités humaines justement. Darth Vador a trahi l'Empereur pour sauver son fils. Peut-être que j'ai lu BAZ un peu vite, mais Ira ne m'a pas fait cet effet-là.