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Discors Consentus

Une fiction écrite par Nochixtlan.

Chapitre 1 : Beauty and the Beast

Dans le clair-obscur du matin naissant, la faible lumière qui filtre par les volets clos de la fenêtre baigne la chambre d’une faible lueur. Un observateur avisé peut alors aisément reconnaître une chambre d’étudiant, avec son lot traditionnel de vêtements éparpillés et le désordre proverbial qui règne sur le bureau. Quelques feuilles de cours ont même été égarées par le destin sur le sol et sous les meubles.
Un observateur initié distinguera également plusieurs livres traitant d’ésotérisme, ainsi que des outils traditionnels comme quelques bougies colorées, des bâtonnets d’encens et un pendule d’améthyste.
Sur la table de chevet, le réveil à écran digital fait résonner sa sonnerie stridente, alors qu’une voix commence à s’élever :


- Bonjour chers auditeurs, nous sommes le lundi 19 septembre 2011, au quatrième top il sera 7h00 !


On se rend alors compte que la voix ne vient pas de l’engin électronique, mais d’une créature couverte de fourrure assise à côté du lit. Son museau fin et pointu, ses grandes oreilles et son pelage fauve la faisaient ressembler à un petit loup. En réalité, n’importe qui s’y connaissant un peu vous assurera qu’il ne s’agit pas d’un chien-loup, mais d’un coyote. Et qui parle en plus. Il avait des yeux étrangement grands pour un coyote, et ceux-ci reflétaient une ruse animale et une intelligence quasi-humaine.


- La température extérieure est de 14 degrés 7, le temps est ensoleillé avec quelques nuages en début d’après-midi. Nous vous souhaitons une agréable journée, mais maintenant faut se lever tu dois aller en cours !! s’écria le coyote en regardant vers le visage du dormeur.


Ce dernier se retourna avec un gémissement ensommeillé qui signifiait très clairement « laisse-moi dormir ».
Qu’à cela ne tienne. Le coyote saisit la couverture entre ses dents et tira un grand coup pour mettre son maître au frais.
Ou plutôt sa maîtresse, qui ne bougea pas d’un pouce. Toujours endormie en position fœtale, ses cheveux châtain masquaient encore son visage et lui octroyaient un répit vis-à-vis de la lumière ambiante.


- Aux grands mots les grands remèdes, soupira le canidé.

Il monta sur le lit, faisant légèrement ployer le matelas, et approcha son museau de l’oreille de sa maîtresse.


- Réveille-toi, tu vas être en retard !


Pas de réponse.
Le coyote renversa la tête en arrière, et hurla à pleins poumons.
La pauvre jeune femme se leva d’un bond en poussant un cri, ce qui fit tomber le pauvre coyote à la renverse.


- Loki !! s’écria-t-elle, furibonde, ses cheveux fouettant l'air en tous sens comme autant de serpents lorsqu’elle tourna la tête vers le responsable de son réveil traumatisant.
- Tu devrais me remercier ! lança l’animal en se relevant. Sans moi tu serais déjà bien à la bourre ! Et, au fait, j’ai la dalle.
- Rappelle-moi pourquoi je te garde, interrogea l’étudiante en se frottant les yeux.
- Parce que je suis mignon, gentil, que je mange tes reste, et qu’accessoirement, je suis presque ton frère, dit Loki en se postant au pied du lit. On mange ?
- Laisse-moi le temps d’émerger…

Elle sortit de la chambre et se dirigea vers la pièce adjacente, le salon, qu’elle traversa en traînant les pieds afin de parvenir à la cuisine.

- Punaise, si je te laisse le temps là, on sera encore là à la prochaine ère glaciaire !
- Très drôle, Wile Coyote ! ricana la jeune femme en ouvrant son réfrigérateur pour y trouver de quoi faire taire le malandrin.
- Je déteste Wile Coyote, Mon’. Pas fichu d’attraper ce satané Bip-Bip. C’est pourtant pas si dur d’attraper un oiseau !
- C’est un dessin animé, Loki ! rétorqua Mon’ en sortant une assiette de ce qui semblait être des restes de hachis avant de la passer au four à micro-ondes.
- M’en fous, t’as vraiment un nom bizarre, plaisanta l’animal.
- Et toi alors ? Loki, un dieu nordique, pour un animal timbré comme toi ?
- J’ai toute sa facétie et sa ruse, très chère.
- Ca, papa et maman ne le savaient pas à l’époque.
- Que de bons souvenirs…
- Tu t’en souviens même pas !
- Toi non plus, tu venais de naître !


Mon’ ne répondit rien, et le coyote reporta son attention vers le four à micro-ondes. La jeune femme en profita pour déplacer sa fine silhouette à nouveau vers la chambre, pour saisir le téléphone qui trônait sur le bureau avant de farfouiller dans son répertoire musical à la recherche d’une musique d’ambiance. Quand elle l’eut enfin trouvée, elle posa un index délicat sur le bouton « lecture » de l’écran tactile, et des accords de piano résonnèrent dans la pièce, rapidement rejoints par une guitare électrique endiablée. Nemo, du groupe de métal finlandais Nightwish, débutait.


- Oh non, pas Nemo, soupira Loki qui dressa une oreille en entendant le « Ting ! » caractéristique du four signalant que la cuisson était terminée. Mets Witch Doctor des Cartoons pour changer !
- Cours toujours gamin ! Jamais au réveil !dit Mon' en récupérant l’assiette et en la déposant sous le museau du coyote. Avant de s’éclipser vers la salle de bain, dont elle ferma la porte à clef, le téléphone toujours avec elle.
- Mais pourquoi tu fermes ta porte à clef ? Je te connais depuis que t’es toute gosse !
- Question de principe !

Mon’, de son vrai prénom Harmonie, était une jeune étudiante de 21 ans qui étudiait la biologie à l’Université Paul Verlaine de la ville de Metz, au cœur de la Lorraine, près de la frontière Nord-est de la France. Elle était d’un naturel généralement enjoué, tout en conservant un certain sérieux vis-à-vis de son travail d'étudiante. De prime abord, on aurait pu croire qu’elle était souvent dans la lune, peu concentrée sur l’instant présent. De même, ses goûts vestimentaires proches du gothisme rompant avec les standards faisaient d'elle une personne relativement unique.
La vérité n’est pas qu’elle n’aime pas la vie ou quoi que ce soit d’autre, bien au contraire, mais elle aime le style des vêtements gothiques. Les corsages, les robes à froufrous, les gants de soie qui remontent jusqu’au milieu des bras, tout cela dégage pour elle une harmonie certaine, et c’est ce qu’elle apprécie par-dessus tout.
Ses parents avaient eu le nez creux en lui donnant le prénom d’Harmonie. Elle aimait effectivement l’harmonie sous toutes ses formes, dans les vêtements qu’elle portait, dans la musique qu’elle écoutait, dans les peintures qu’elle esquissait. Elle choisissait toujours avec soin les couleurs, les textures, pour que tout dégage cette harmonie qu’elle-même ressentait dans les tréfonds de son âme. Hélas, cet amour de l’harmonie créa rapidement en elle un goût prononcé également pour la misanthropie. Elle s’est vite rendu compte que chez ses semblables tout n’était que discorde et désharmonie.

En attendant qu’Harmonie ressorte de la salle de bains, Loki grimpa sur une chaise et observa son reflet dans le miroir de la pièce de vie principale de la maison. Il s’amusa à se faire des grimaces, puis s’observa attentivement.
En grand lecteur et fervent spectateur de documentaires animaliers, il avait eu de nombreuses fois l’occasion d'étudier la morphologie de ses semblables. Et chaque fois le même constat revenait : il y avait d’énormes différences anatomiques entre les coyotes « normaux » et lui-même.
Il était grand. Un vrai géant parmi les coyotes, du haut de son mètre au garrot. Plus grand qu’un loup. Tête comprise, il était deux fois plus grand qu’un coyote normal. Sa taille inhabituelle était surtout due à la longueur de ses membres, fins mais se terminant par de larges doigts.
Ensuite, ses yeux étaient véritablement énormes. Deux yeux d’ambres grands comme des soucoupes.
Tout cela lui donnait l’air d’une grosse peluche, mais cela lui semblait particulièrement étrange. Sans parler du fait qu’il soit capable de lire, parler et même écrire.
« Et si… si je n’étais pas de ce monde ? Si l’univers est un mille-feuille comme le prétendent certains, une feuille correspondant à notre univers, n’est-il pas possible de passer d’une feuille à l’autre ? »
Cette question resta sans réponse.
Il descendit de son perchoir et trottina jusqu’à la bibliothèque archipleine de l’appartement. Près des trois quarts des livres lui appartenaient personnellement, la lecture étant un de ses seuls passe-temps, vu qu’il pensait que s’aventurer à l’extérieur avec ses « difformités » n’était pas une bonne idée.
Une bonne partie de sa collection était composée de thèses sur différentes espèces animales ou comportements animaliers, de romans de type fantastique ou héroic-fantasy. Mais depuis quelque temps s’amoncelaient les livres sur un seul et même sujet, le chamanisme.
Le coyote délogea un livre en s’aidant de ses pattes antérieures, puis le saisit entre ses dents avant d’aller le poser sur le pupitre qu’avait acheté Harmonie pour lui. Il l’ouvrit directement à l'endroit où il avait cessé sa dernière lecture qu’il avait repéré à l’aide d’un marque-page, et commença à lire.
Le chamanisme avait été la réponse que Loki avait trouvé à ses interrogations. Il se sentait parfaitement en phase avec les croyances animistes, et avait même l’impression que les pratiques chamaniques lui étaient innées, comme un lointain souvenir ancré au fond de son âme. Ses rituels étaient précis, la méditation lui était un art facile, comme s’il l’avait toujours pratiquée, bien que la simple idée de pratiquer l'art de la méditation ne lui était jamais venue à l'esprit durant vingt et un ans d'existence.
L’ouvrage qu’il feuilletait en tournant les pages du bout du museau – ce qui lui avait valu quelques coupures extrêmement douloureuses par le passé – traitait dans un chapitre de la régression, le fait de revivre en rêve ses vies passées. Il espérait trouver des réponses en accomplissant ce rituel mental complexe. Peut être verrait-ils son ancien monde, ses anciens amis ?

Harmonie émergea quelques minutes plus tard de la salle de bain, parfaitement prête et pomponnée.


- Ah ben c’est pas trop tôt, t’es franchement lente à prendre ta douche toi ! Il est 7 : 27 ! aboya Loki.
- Ca fait bizarre d’entendre ça venant de quelqu’un qui prend une douche toutes les deux semaines…
- … C’est pas pareil !
- Qu’est-ce que tu lisais ? demanda la jeune femme en pointant le pupitre du doigt.
- Notre rituel de ce soir, très chère, répondit l’animal en se tenant bien droit et en bombant légèrement le torse. La régression par le rêve !
- J’espère que celui-là va marcher avec moi…
- Je ne peux rien garantir.

Harmonie saisit son sac par une lanière, le lança sur son épaule et enfila son manteau.

- Tu rentres à quelle heure ?
- 18h00, on est lundi !
- Oki doki. Bonne journée !
- Toi aussi, boule de poils !

Elle sortit de la maison de plain-pied, puis ferma la porte à double tours. Alors que le bruit de ses pas s’évanouissait peu à peu dans l’air frais du matin, Loki retourna s’installer devant sa lecture.

Il était vrai que lorsque lui-même excellait dans les méditations et les visualisations, Harmonie échouait systématiquement. En fait, la vérité était un peu plus complexe.
Lors de chaque méditation sensée lui apporter une meilleure connaissance d’elle-même, comme celle de l’animal totem, elle parvenait bien dans les régions de son esprit qu’elle était censée visiter, mais n’y rencontrait jamais que le vide. Là où Loki voyait une immense forêt de pins grouillante de vie, elle n’y trouvait qu’un bois dénué de toute activité animale. Là où le totem de Loki était un cobra d’Egypte aux écailles d’un noir luisant, celui d’Harmonie demeurait au mieux introuvable, au pire inexistant. Ce cas si étrange, si particulier, n’avait trouvé d'explications satisfaisante ni aux yeux de la jeune femme, ni à ceux du canidé.
Selon les croyances chamaniques, l’animal totem représente la personnalité de la personne sous les traits d’un autre être vivant. Il était déjà étrange qu’un animal possède un totem, mais encore plus qu’un humain n’en possède pas, ce qui reviendrait à dire qu’il n’aurait aucune personnalité, tel un aliéné mental. Et pourtant Harmonie avait toute sa tête.

Harmonie souffrait des mêmes interrogations, alors qu’elle se retrouvait bloquée dans la circulation de Metz une fois de plus. Elle se demanda si la porte d’entrée de l’Enfer était aussi encombrée que les rues de la ville, avant de réaliser que le Diable, lui, aurait un minimum réfléchi à la question.
Tant de souffrance pour quoi ? Pour assister à un cours inutile donné par un professeur tout aussi inutile et blasé par son propre cours. Elle se demanda si elle n’était pas déjà en Enfer, après tout. Mais non. En Enfer, il fait chaud, contrairement aux amphithéâtres aux trois quarts vides du campus.

La journée fut fidèle à une journée de cours au campus Bridoux : longue, ennuyeuse et épuisante. L'infortunée jeune femme ne pensait jamais en voir le bout, et malgré toute sa bonne volonté, elle eut toutes les peines du monde à ne pas décrocher dès le premier cours, alors que la moitié de l’amphithéâtre s’adonnait déjà à des activités plus ou moins intéressantes, comme compter les touches sur un clavier d’ordinateur ou jouer aux cartes. Harmonie en vit même un jouer à la console.

Le grand moment de la journée fut quand l’un des professeurs parla d’un mode « antipore » et que quelqu’un brailla dans tout l’amphithéâtre « Qu’est-ce que t’as contre les cochons ?! ». L’importun fut rapidement raccompagné à la sortie, mais le mal était fait, plus personne n’était concentré. Même Harmonie riait de bon cœur.
La conférence suivante fut à peine plus intéressante. Lorsqu’elle avait décrit le déroulement de ce cours pour la première fois à Loki, celui-ci en avait fait le meilleur résumé qui soit : « Si j’ai bien compris, c’est une espèce de vieux pruneau acariâtre qui vous déblatère des insanités incompréhensibles pendant deux heures ». Comme on aurait pu s’y attendre, ce créneau de deux heures eut raison de la dernière once de motivation qui restait à la jeune femme, qui ne put résister à l’attrait d’Internet pendant sa dernière séance de torture de la journée, le cours d’Anglais, qu’elle passa allègrement sur YouTube à regarder des vidéos de chats effectuant des actions tout aussi insensées qu’amusantes.

Le retour fut comme l’aller et à l’image du reste de la journée : Long, et dur. Pour un peu, on pourrait y voir une métaphore de la vie.
Le coyote eut presque peur en voyant l’état de sa « sœur » lorsqu’elle rentra à la maison. Il se demanda encore quel était cette institution démoniaque capable de transformer une jeune femme fraîche et pimpante en une espèce de zombie au teint grisâtre et ayant une furieuse envie de sommeil. Par politesse plus que pour savoir réellement, il demanda :


- Alors, ta journée ?
- Comme d’hab.’.
- Nulle ?
- Pire.

Après avoir jeté son sac sur la chaise de bureau, Harmonie tituba jusqu’au canapé où elle s’effondra comme un sac, les yeux clos.

- Quelle reine de la comédie, je vous jure, maugréa le canidé.
- C’est pas toi qui bosse toute la journée, ça se voit.
- Tu rigoles ! J’ai presque besoin de lunettes tellement j’use mes yeux sur des bouquins !
- Alors pourquoi je retrouve tes poils partout sur mon lit ?
- …
- Tu dis plus rien là, hein ?
- J’ai besoin de mon confort personnel !
- Oh, excusez-moi, Môssieur, répondit-elle avec un sourire sarcastique. Désirez-vous quelques coussins en soie pour reposer votre postérieur velu ?
- T’es méchante avec moi… gémit l’animal en rabattant les oreilles en arrière.
- Je suis ta sœur. C’est normal.
- T’es ma sœur quand ça t’arrange, dit Loki en grimpant sur une chaise afin d’aller fouiller dans le placard renfermant les précieuses boîtes de conserve qui les nourriraient tous les deux.

Harmonie se leva de son canapé, et fit descendre le coyote de son perchoir. Elle se saisit d’une pauvre boîte de raviolis qui n’avait rien demandé à personne, et sortit ses ustensiles de cuisine. Loki s’assit à côté du plan de travail, et la regarda faire en remuant la queue de contentement.
Ils mangèrent rapidement, assis à même le sol, trop fatigués et feignants pour mettre la table.

Deux heures plus tard, une fois que la vaisselle fut faite et qu’Harmonie eut effectué un minimum de travail universitaire, elle se tourna vers Loki :
- On commence ?
- Quand tu veux !

Elle s’assit en tailleur sur un coussin, à même le sol, pendant que Loki prenait la pose du Sphinx en face d’elle. C’était un rituel qui leur était familier, le prélude à une méditation.
Lumières éteintes, Loki commença par faire faire un exercice de respiration à Harmonie, avec pour but de lui faire oublier tout le reste en la concentrant uniquement sur son propre souffle. Il parlait d’une voix profonde, radicalement différente de celle qu’il employait habituellement, pleine d’entrain et de sarcasme.
Quelques instants plus tard, après s’être assuré que la concentration d’Harmonie était totale, Loki débuta la méditation a proprement parler. Il la guida de sa voix à travers les régions de son esprit, l’emmena devant un étang miroitant. Elle y vit son reflet, l’étudia, étudia les variations dans les ondes produites par les poissons et les batraciens vivant là. Elle était à chaque fois émerveillée par la précision des méditations, alors qu’elle savait se trouver dans son appartement, sur le sol.
Loki ordonna à Harmonie de plonger, et de se laisser entraîner par le courant. Sans aucune crainte, elle s’exécuta.
Elle ressentit un léger courant froid, et se retrouva bien vite dans un environnement sombre. Elle se laissa flotter, essayant d’apercevoir quelque chose autour d’elle. Loki s’était tu, probablement pour intensifier sa propre méditation, pensant qu’elle n’avait plus besoin de lui.
Elle avait besoin de sa voix pour la guider plus que jamais. Elle errait dans le vide, rien ne se présentait à ses yeux.
Le vide, partout. Aucun stimulus visuel ne parvenait à ses yeux clos. La peur commença à instiller son venin glacé dans son âme.
Après une éternité, elle finit par apercevoir quelque chose. Une silhouette fluide qui se déplaçait comme un serpent dans l’Ether. Elle ne parvenait pas à distinguer ce qu’était la créature.
Soudain, celle-ci se tourna vers la jeune femme. Ses yeux jaunes luisaient, alors que tout le reste du corps demeurait dans l’ombre. Ses pupilles rouge sang étincelaient d’un éclat malsain de folie et de violence. Elles avaient quelque chose de terriblement familier, qui mit Harmonie instantanément mal à l’aise. Elle y vit une grande terreur, inspirée par une odieuse et persistante sensation que ces terrifiants globes oculaires désiraient farouchement sa mort.
N’y tenant plus, elle ouvrit les siens, et retrouva avec soulagement son appartement et la silhouette rassurante de Loki. Il ouvrit également les yeux.


- Alors ? Demanda-t-il, comme à la fin de chaque méditation.
- Jamais tu ne me referas faire ça, dit-elle, une note d’angoisse dans la voix.

Loki dressa les oreilles. Il sentait la tension de sa « sœur ».


- Qu’as-tu vu ?

Elle raconta sa vision au coyote, qui commença immédiatement à réfléchir à plein régime. Au bout de quelques instants, il énonça ses conclusions.


- Ce n’est pas normal que tu n’aie vu que du vide. Normalement, après avoir plongé, tu te retrouves assez vite dans ton ancienne vie, en train de vivre un souvenir. Là, la seule chose que je vois, c’est que… tu n’as pas d’ancienne vie.
- Ce qui veut dire ?
- Que tu n’as jamais existé auparavant. Tu es une nouvelle âme.
- Une nouvelle âme ?
- Je ne sais pas comment c’est possible. Normalement, tout le monde, même les âmes les plus jeunes, a des souvenirs de ses vies antérieures. Les âmes jeunes ont des souvenirs de leur vie animale. Toi, tu n’es jamais passé par ce stade dans ton cycle de réincarnation. Je ne vois aucune explication à cela.
- Etrange, en effet.
- Et ces yeux, cette créature, qui t’angoisse au plus haut point, eh bien… je ne sais pas ce que c’est. Une représentation du Diable peut être ?
- J’en doute. Cela voudrait dire que j’aurais quelque chose à voir avec le Diable, vu que ces yeux ne me sont pas inconnus. On réfléchira à ça plus tard. Et toi ? Comment ça s’est passé ?
- Fort bien, je dois dire ! J’étais dans un endroit gelé de partout, un peu type Alaska, avec une tribu de coyotes tout à fait semblables à moi-même ! Les grands yeux, hauts sur pattes, et tout et tout ! Encore mieux, j’étais le chef et le chamane de la tribu !
- D’où ton talent inné au chamanisme.
- Précisément ! Par contre, je sais que c’était l’hiver, et tout le monde était dans un grand désarroi, même si je n’ai aucune idée exacte de la raison. On ne manquait pas de nourriture, les enfants allaient bien, bref, aucune raison de craindre l’hiver. Et pourtant…
- C’était pas mal, pour toi, en fait.
- Oui ! La seule question qui reste, c’est : où est-ce que j’étais ?
- Le temps nous le dira je pense.
- Tu as raison.

Ils ne tardèrent pas à aller se coucher, Loki s’installant confortablement sur la descente de lit, son oreiller personnel sous la tête. Le sommeil les trouva rapidement, et ils se rendirent au royaume des songes. De petits gémissements indiquaient à Harmonie que le coyote était tout entier à son escapade onirique. Quant à elle, elle ne parvint pas à se rendormir après son premier rêve. Ou plutôt cauchemar.
Les yeux de la bête ne l’avaient pas laissée en paix, et un rire démoniaque avait résonné à ses oreilles. Elle sut alors que cette créature était sa Némésis, et qu’un jour, elle la rencontrerait.
Cette perspective l’empêcha de trouver à nouveau le repos, imaginant les pires scénarios de sa confrontation avec la créature serpentine aux yeux fous.

 

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Note de l'auteur

"Bon sang, ce texte est le meilleur que j'ai lu de ma vie, mais où est le poney dans tout ça?"

Patience, il vient au prochain chapitre!

P.S : Si, c'est le meilleur texte que t'aie lu de ta vie. Crois moi. Aie confiance.
P.P.S : Le personnage de Loki est né bien avant Avengers, et ça m'a fait tout drôle d'entendre ce nom prononcé par quelqu'un d'autre que moi.
En fait j'ai connu un chien magnifique qui s'appelait comme ça, donc dédicace a ce jean-foutre de samoyède tout blanc!

P.P.S, à l'intention du validateur: Je te rassure, je connaissais Loki avant. Et je suis passionné par toute sa petite famille, notamment ses petits-fils. Mais la première fois que j'ai entendu son nom dans un cadre "officiel"par rapport à une conversation entre potes. Et n'oublions pas que Loki de Avengers est ridiculement populaire, la distinction peut donc s'avérer nécessaire.

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Blackhoof
Blackhoof : #23762
@Nochtixlan -> Oh well, je viens de voir l'edit.

"P.P.S : Certes. Mais bon, des fois qu'y en aient qui ne comprennent pas." -> Fuckin' retard.
"P.P.P.S : et le prologue alors? rien à dire dessus?" -> Nope, je laisse le bénéfice du doute aux prologues. Sauf chiasse ultime.

Ensuite, quelque chose de "sensé" est une chose ayant du sens, de la logique, du bon sens.
Pour "censer", il y a plusieurs astuces. "Censer" est relativement souvent suivi par un infinitif et il peut souvent être remplacé par le verbe "supposer".
Il y a 3 ans · Répondre
Nochixtlan
Nochixtlan : #23438
Blackhoof09 juillet 2015 - #23437
@Nochtixlan -> Oula. Oula oula oula. Je crois que je me suis mal exprimé. Je ne sais pas à quoi tu ressembles, quant à tes chaussettes, elles sont gentiment retournées dans ton tiroir leur étant dédié.

Ensuite, c'est complètement HS mais les bandes noires dans les commentaires peuvent être dégagées en les survolant.

Exemple.

Ensuite, j'ai pondu cette critique en live sans revenir en arrière dans mes dires. Le début du texte suggérer un étudiant (sans préciser son sexe) d'où ma remarque "on sent le jeune étudiant mâle bordélique". Mais la suite du chapitre m'aura révélé qu'on a affaire à une femme et non à un homme.

Enfin, pour l'instant je trouve ta fiction "originale très intéressante". Mais si je la trouve "pas terrible" (ou pire) je te le dirai en expliquant mon raisonnement, le but étant d'être constructif.





J'ai édité et rallongé mon comm précédent. Mais dieu que l'éditeur est mauvais et pas pratique.

Je parlais des gens qui t'auraient fait ma pub xD. BLAGUE.

Mais mec, si je peux te rassurer sur un point, je trouve ce chapitre absolument dégueulasse et j'aurais incendié son auteur moi. C'est surtout la suite qui m'a valu ma notoriété, je pense.

Donc si tu n'es pas totalement découragé, je ne peux que t'enjoindre de lire la suite à ton rythme. Et si tu ne peux pas, je le comprendrai, mais je te demanderai de lire Ragnarök.
Elle en a besoin.

Vraiment, ça me rassure que tu trouves ça naze en fait. Même pas besoin d'expliquer en détails, j'imagine bien pourquoi ça ne plaît pas.

Il y a 3 ans · Répondre
Blackhoof
Blackhoof : #23437
@Nochtixlan -> Oula. Oula oula oula. Je crois que je me suis mal exprimé. Je ne sais pas à quoi tu ressembles, quant à tes chaussettes, elles sont gentiment retournées dans ton tiroir leur étant dédié.

Ensuite, c'est complètement HS mais les bandes noires dans les commentaires peuvent être dégagées en les survolant.

Exemple.

Ensuite, j'ai pondu cette critique en live sans revenir en arrière dans mes dires. Le début du texte suggérer un étudiant (sans préciser son sexe) d'où ma remarque "on sent le jeune étudiant mâle bordélique". Mais la suite du chapitre m'aura révélé qu'on a affaire à une femme et non à un homme.

Enfin, pour l'instant je trouve ta fiction "originale très intéressante". Mais si je la trouve "pas terrible" (ou pire) je te le dirai en expliquant mon raisonnement, le but étant d'être constructif.



Il y a 3 ans · Répondre
Nochixtlan
Nochixtlan : #23435
@Blackhoof
Là tu m fous drôlement les jetons parce que PERSONNE d'ici n'est sensé savoir à quoi je ressemble (sauf un ou deux, et encore, depuis pas longtemps). Quant à mes chaussettes, dis-leur de se calmer.
Alors après que les gens s'extasient sur Noch de l'ancien Big 4... Ca remonte à French Brony, et le Big 4 est surtout devenu le Big 2, vu qu'il n'y a plus qu'IPM et moi qui soyons ici.

Si mes chaussettes ont plus d'essence divine que moi on va ne plus s'en sortir.

D'accord avec ton premier point. La faute à mon cul de feignasse qu'à pas fait de relecture/réécriture.

Une chose qui t'aidera sans doute: mes textes ne s'interprètent quasiment jamais mal. C'est surtout de la bête erreur.

Je sais que l'amie sur qui je me suis un peu basé pour la chambre traîne exclusivement avec des mecs et a beaucoup de délires de mecs, mais je t'assure que c'est bien une fille. Enfin, je crois.

Original bien ou original merdique? T'as intérêt à dire bien, parce que je l'ai repompé sur Monsters Inc.
La seconde surprise... Ouais non oublions-là, je la regrette un peu.

Ca doit bel et bien être une faute de frappe.

Putain mais oui, "maux". Mec je vais me flageller. Je ne sais pas comment ça a échappé à autant de monde et surtout comment MOI j'ai pu écrire ça.

Et non, canidé n'a techniquement pas de connotation domestique. Canidé est un nom scientifique, qui désigne ce qui rassemble les loups, les coyotes, les renards et les chiens. Sinon je l'aurais traité de chien, tout simplement.

La virgule, sérieux, je trouve qu'elle passe encore plus mal que la phrase simple, mais j'admets qu'elle est lourde.

Justement, le mot malandrin était sensé être une petite blagounette. Donc c'était plus ou moins l'objectif, vu que je n'avais pas vraiment donné de coloration sérieuse à mon texte.

Et cette manière atrocement précise (j'insiste sur le "atrocement") fait partie des erreurs que je ne commetrais plus. De base, j'avais écrit tout ce bordel avec pour une pote à moi qui devait être ma co-auteure, mais ça m'a échappé par la suite.
Et cette localisation précise faisait partie du concept de base qui ne devait donc jamais être publié. Et comme je suis un guignol et un flemmard, je ne l'ai pas enlevé.

Le "show don't tell", j'en suis un des plus fervents adeptes, donc je suis d'accord. J'avais juste vraiment pas la plume à l'époque.
M'enfin, disons que ça veut dire qu'elle est unique visuellement, dans ses codes vestimentaires et tout. Au final, je voulais la rendre aussi mary-suesque que possible sans y arriver, choix douteu mais justifiable par la suite.

J'aime le mot misanthropie. Et il devrait figurer au vocabulaire de tous.

Je maintiens, "désharmonie". Ton mot est un anglicisme.

Au bout d'un moment, tu me fais une relecture ou tu donnes ton avis sur le schmilblick?

Censée et sensée, j'en ai aucune idée, je me goure une fois sur deux. Si tu peux m'expliquer la règle, je la lirai volontiers.

Chamane prend ou non un e et peut s'écrire ou non avec un s. C'est un mot merveilleux.

Dans le mille Emile, c'était mon tout premier récit, et tu as là la partie la plus mauvaise, qui sent donc vraiment le pâté. Je me suis énormément amélioré au fil du texte, notamment grâce au fait que j'en ai publié une grosse partie sur French Brony avec Bro-Nie et IPM comme lecteurs assidus, et qui ont su me pousser dans les bonnes directions.

P.S :J'espère bien que c'est pas le meilleur texte que tu aie lu. Tu me ferais peur sinon.
P.P.S : Certes. Mais bon, des fois qu'y en aient qui ne comprennent pas.

P.P.P.S : et le prologue alors? rien à dire dessus?


En tous cas merci beaucoup pour ta relecture TRES minutieuse, mais j'ai aussi grave la flemme de changer tout ça. Je le ferai sans doute à un moment, mais à l'avenir, hormis quelques trucs qui te font te poser des questions ou qui te demandent vraiment de t'arracher les yeux, ne te donne pas la peine de tout relever.
Pas que je me fiche d'avoir un texte bien écrit, mais je pense que ce sera plus simple pour toi.


Modifié · Il y a 3 ans · Répondre
Blackhoof
Blackhoof : #23425
Bon. On m’a recommandé cette fiction. On m’a vendu tes talents d’écrivain. On m’a loué ton corps. On m’a déifié tes chaussettes.

Bref, les gens se sont masturbés sur « Nochixtlan » du « Big 4 » sans que je ne sache qui c’est.

Mais aujourd’hui, aujourd’hui sera notre première fois ensemble. Sur ce, je commence la critique de ce premier chapitre.

« la faible lumière qui filtre par les volets clos de la fenêtre baigne la chambre d’une faible lueur. » -> Répétition de « faible ». Au vu du contexte, je pense que « lueur hésitante » aurait pu passer tout en évitant une utilisation à deux reprises du même mot en une seule phrase.

« Un observateur avisé peut alors aisément reconnaître une chambre d’étudiant […] » — « Un observateur initié distinguera également plusieurs livres traitant d’ésotérisme, ainsi que des outils traditionnels comme quelques bougies colorées, des bâtonnets d’encens et un pendule d’améthyste. » -> Deux remarques. Comme tu as pu le remarquer, on a encore une répétition sur ces deux paragraphes. Vu la situation, les termes « témoin » ou « spectateur » aurait aussi pu faire l’affaire. Sauf si l’effet voulu était justement une impression de déjà-vu/répétition. Auquel cas j’ai mal interprété le texte.

Ensuite, on a du machin ésotérique, blablabla. Et je dois avouer que ça m’a fait sourire, une connaissance aussi portée sur l’ésotérisme m’ayant parlé de ton attirance pour cet art.

Accessoirement, on sent le jeune étudiant mâle bordélique dans ton texte. Un bon point donc.


« Bonjour chers auditeurs, nous sommes le lundi 19 septembre 2011, au quatrième top il sera 7h00 ! » -> Le texte ci-dessus nous donnait déjà des repères temporels, mais j’avoue que là, c’est assez original comme manière d’introduire précisément une date. Je ne m’y attendais pas.

« On se rend alors compte que la voix ne vient pas de l’engin électronique, mais d’une créature couverte de fourrure assise à côté du lit. Son museau fin et pointu, ses grandes oreilles et son pelage fauve la faisaient ressembler à un petit loup. » -> Wh… What ? Ca non plus je ne m’y attendais pas…

« […] le temps est ensoleillé avec quelques nuages en début d’après-midi. » -> Phrase un peu confuse, éventuellement à revoir pour améliorer sa compréhensibilité.

« […] tu dois aller en cours !! » -> Peut-être suis-je maniaque, mais j’aurais préféré voir un ou trois points d’exclamation plutôt que deux. Je trouve que deux ça fait « faute de frappe ». Après ça reste purement subjectif.

« Aux grands mots les grands remèdes, soupira le canidé. » -> Deux remarques. De un, on dit « aux grands maux les grands remèdes ». De deux, le fait de caractériser le coyote par le mot « canidé » a pour effet de faire ressortir sa potentielle domestication. Est-ce bon ou mauvais ? Ca, c’est à toi d’en juger.

« Le coyote renversa la tête […] » — « […] jeune femme se leva d’un bond en poussant un cri, ce qui fit tomber le pauvre coyote à la renverse. » -> Répétition du mot « coyote ». Le mot « animal » aurait pu être utilisé sans changer le sens du texte.

« s’écria-t-elle, furibonde, ses cheveux fouettant l'air en tous sens comme autant de serpents lorsqu’elle tourna la tête vers le responsable de son réveil traumatisant. » -> Un point aurait été le bienvenu, je pense que tout ceci passerait mieux et serait plus léger si une séparation avait lieu.

« […] je suis mignon, gentil, que je mange tes reste » -> Il manque un S.

« Laisse-moi le temps d’émerger… » -> « Emerger » est un peu inadapté, non ? Quoique… Je sais pas, je suis mitigé.

« Punaise, si je te laisse le temps là, on sera encore là à la prochaine ère glaciaire ! » -> Répétition du mot « là ».

« […] en ouvrant son réfrigérateur pour y trouver de quoi faire taire le malandrin. » -> « Manlandrin », ce mot casse le rythme du texte car il fait trop contraste avec le ton du récit.

Remarquer toute bête (hahaha), mais le coyote me fait bien marrer.

Ah, et par rapport à « Mon’ », je peux comprendre que ce soit une abréviation mais punaise, la petite voix dans ma tête n’arrive pas à se décider sur la manière de prononcer le mot ! Je pense que donner le véritable prénom dès le début, ne serait-ce qu’une fois, permettrait de moins focaliser le lecteur sur ces trois fuckin’ lettres.

« Mon’, de son vrai prénom Harmonie, était une jeune étudiante de 21 ans qui étudiait la biologie à l’Université Paul Verlaine de la ville de Metz, au cœur de la Lorraine, près de la frontière Nord-est de la France. » -> Cette manière très précise de situer les lieux fait terriblement écho au Réalisme.

« De même, ses goûts vestimentaires proches du gothisme rompant avec les standards faisaient d'elle une personne relativement unique. » -> Fumblr. Je n’aime pas du tout cette manière d’introduire le personnage. Plutôt que de décrire sa « personnes relativement unique » montre-la en action, ce sera plus parlant pour le lecteur et on en apprendra bien plus sur le personnage. N’oublie jamais cette citation littéraire : show, don't tell.

« misanthropie » -> Il y a des synonymes plus simples à comprendre.

« désharmonie » -> Je ne sais pas lequel des deux termes est techniquement exact, mais « disharmonie » sonne mieux selon moi.

« […] qu’Harmonie ressorte de la salle de bains » -> Personnellement, je ne rajoute pas de S à « salle de bain ».

« […] dans le miroir de la pièce de vie principale de la maison » -> Je trouve ça lourd comme formulation.

« […] il y avait d’énormes différences anatomiques entre les coyotes « normaux » et lui-même. » — « Il était grand. Un vrai géant parmi les coyotes, du haut de son mètre au garrot. Plus grand qu’un loup. Tête comprise, il était deux fois plus grand qu’un coyote normal. » -> Répétition de « coyote ».

« héroic-fantasy » -> Fumblr. J’en ai marre de devoir répéter encore et encore que les mots « héroic » ou « heroïc » n’existent ni en français, ni en anglais.

« Le chamanisme avait été la réponse que Loki avait trouvé à ses interrogations. Il se sentait parfaitement en phase avec les croyances animistes, et avait même l’impression que les pratiques chamaniques lui étaient innées, comme un lointain souvenir ancré au fond de son âme. Ses rituels étaient précis, la méditation lui était un art facile, comme s’il l’avait toujours pratiquée, bien que la simple idée de pratiquer l'art de la méditation ne lui était jamais venue à l'esprit durant vingt et un ans d'existence. » -> Légères répétitions de « chamanisme » et « méditation ».


« Lors de chaque méditation sensée lui apporter une meilleure connaissance d’elle-même […] » -> Plutôt « censée », non ?


« La journée fut fidèle à une journée de cours au campus Bridoux : longue, ennuyeuse et épuisante. » -> Formulation un peu maladroite, à revoir éventuellement.

« L'infortunée jeune femme ne pensait jamais en voir le bout, et malgré toute sa bonne volonté, elle eut toutes les peines du monde à ne pas décrocher dès le premier cours, alors que la moitié de l’amphithéâtre s’adonnait déjà à des activités plus ou moins intéressantes, comme compter les touches sur un clavier d’ordinateur ou jouer aux cartes. » -> Ici, tu perds un peu le lecteur. Essaye de concentrer une action par phrase.

« - Alors, ta journée ?
- Comme d’hab.’.
- Nulle ?
- Pire. » -> J’adore et j’approuve cet échange de répliques.


« Encore mieux, j’étais le chef et le chamane de la tribu ! » -> Je ne pense pas que le mot « chaman » prenne un E au masculin.

« Elle sut alors que cette créature était sa Némésis, et qu’un jour, elle la rencontrerait.
Cette perspective l’empêcha de trouver à nouveau le repos, imaginant les pires scénarios de sa confrontation avec la créature serpentine aux yeux fous. » -> Tu m’intrigues là. Méchamment.




Bon. Alors que penser de ce premier chapitre ?

C’est maladroit, clairement. Je suppose qu’il s’agit ici de ta première fiction.

Il y a pas mal de répétitions, de constructions un peu bancales et quelques fautes oubliées, tout ceci faisant que j’ai beaucoup de mal à voir plus loin que la forme. M’enfin, le fond me parait intelligent et bien construit.

Entre nous, je suppose que tu as pondu ta fiction seul et sans relecteur, au vu des fautes/coquilles.

Verdict ? C’est maladroit, certes, mais on sent que le plan derrière le texte est présent et on voit que tu as un certain feeling pour l’écriture, reste à gommer tes quelques défauts. Un point très intéressant est l’attention que ton texte porte à l’ésotérisme, art relativement méconnu du grand public.

On a toutes les cartes en main pour obtenir une bonne fiction qui s’améliorera avec le temps.

Par conséquent, je lirai la suite de ta fiction, mais pas maintenant. Commenter de manière relativement complète ton chapitre m’a épuisé.

PS : ce n'est pas le meilleur texte que j'ai lu de toute ma vie.

PPS : inutile de préciser qu'il y aura du poney par la suite. On a compris que Discord était le Némésis d'Harmonie.
Modifié · Il y a 3 ans · Répondre

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