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Une roulade dans le foin

Une fiction traduite par inglobwetrust.

Mme Cake

Big Mac s’assit sur la pile de foin, la regardant monter la caméra. Il pensait que ses « clients » voulaient être discrets. Il n’imaginait pas un client comme ça ! « Euuhhh », dit-il, mais ne savait pas quoi dire.

Elle s’arrêta pendant un moment et se tourna vers lui. Les pièces du trépied gisaient à terre et la caméra était posée sur l’établi. « Quoi ? Tu ne veux pas être filmé ? Eh bien, tant pis ! grogna-t-elle, la rage rendant ses mouvement courts et nerveux. Je suis pas d’humeur à avoir pitié d’un étalon – pas maintenant. Tu vas m’aider ou pas ? lui hurla-t-elle.

-Ou-ouaip », bafouilla Big Mac. Il marcha lentement vers l’établi et tint l’un des morceaux du trépied. Elle tint l’autre, essayant sans succès de les faire tenir debout. Big Mac sourcilla alors qu’elle fracassa l’objet sur l’établi.

Elle le désigna du sabot et cria : « AAAHHHH FAIS-LE ! » Elle approcha de la caméra et tenta de l’allumer. « Bon sang, mais comment ça marche ? Carrot fait toujours comme ça… ce n’est pas comme un four », grommela-t-elle.

Big Mac chercha dans sa sacoche et trouva les pièces manquantes. Il les mit dans le bon sens et parvint à faire tenir le trépied. Il marcha vers elle, et la regarda tenter d’allumer la caméra, sans succès. Elle tenta d’y faire entrer le film, mais elle ne parvint qu’à le faire tomber au sol.

Étalés sur le sol se trouvaient les résultats de la précédente pellicule. La première image était Pound, volant autour d’elle alors qu’elle tentait de préserver le cookie dans son sabot. Il y avait une autre image de Pumpkin et Pinkie Pie jouant avec des cubes de bois avec des lettres dessus : Pumpkin épelait mieux que Pinkie. Une autre photo les montrait en train de se balader avec les deux enfants dans leur poussette. La photo suivante montrant Carrot courant, tenant Pumpkin dans ses sabots, chassant Pound. Une autre photo de Carrot essayant de nourrir Pound – il y avait de la nourriture partout, mais seulement sur le visage de Carrot. La dernière image les montrait tous les quatre, Carrot et Cup se câlinant l’un l’autre et souriant, avec leurs enfants endormis dans leurs pattes.

« Huh-huh-huh », sanglota Cup, sans réussir à décrocher un mot. Son corps entier tremblait de ses larmes. « Pourquoi ? grogna-t-elle, sa voix chancelante. P-pourquoi tu as f-fais ça, C-carott-t ? » Big Mac ne savait pas quoi faire et il posa simplement un sabot sur son épaule pour la réconforter.

Elle s’accrocha à lui, hurlante. « POURQUOI LES ÉTALONS SE FICHENT DE TOUT CA ? POURQUOI ? ÇA NE VAUT RIEN POUR EUX ? »

Big Mac recula de quelques pas était deux fois plus petite que lui. Il voulait vraiment avoir des fouets et des chaînes maintenant. « Euuuhhh… oouaip ? »

« ALORS POURQUOI ? POURQUOI VOUDRAIS-TU TROMPER TA FEMME ? » Elle lui criait dessus, comme s'il était personnellement responsable pour tous les étalons du monde. Il avala la boule dans sa gorge et essaya de parler, mais elle le stoppa. « TU CHASSES TOUS LES FLANCS QUI TE PASSENT DEVANT OU TU CHOISIS SEULEMENT LES PLUS JOLIES ?

-Euuuhhh… » Big Mac sentait qu’aucune réponse ne serait adéquate.

« Dis-moi juste, soupira-t-elle, sa voix était plus douce qu’un murmure, suis-je une idiote ? Est-ce que j’ai gâché ma vie, en essayant d’élever une famille ?

-Nnnonn ! » Big Mac répondit avec une telle force que lui-même en fut ébahi.

« Alors pourquoi m’a-t-il trompée ? Pourquoi voudrait-il tout mettre en l’air ? »

Big Mac leva un sourcil en sa direction, puis regarda les photos. Il ne pouvait imaginer l’étalon sur ces photos tromper sa femme.

« Oh, tu ne me crois pas ? demanda-t-elle, en lançant un regard noir.

-Nnnon », dit Big mac en ramassant les photos et en les remettant dans sa sacoche.

Elle s’approcha de lui, déclamant : « Eh bien, j’ai vu cette blondasse, avec son pelage bleu pâle et ses ailes papillonnantes, le suivre dans la cuisine. Carrot a un faible pour les juments au pelage bleu, alors je me suis dit que quelque chose clochait, mais Pumpkin avait mis du glaçage, Pound volait en essayant d’attraper une mouche et Pinkie était absente. Le magasin était rempli de clients, et j’ai mis une heure avant de trouver Carrot. J’ai essayé d’entrer dans la cuisine, mais il en est sorti en tenant un plateau de frites de foin, de jus de carotte et un cupcake au glaçage à la fraise. A LA FRAISE ! Tu ne comprends pas ? »

Big Mac cligna des yeux, leva un sourcil et dit : « Euuuhhh… nnnon ? »

Elle ricana. « Les cupcakes à la fraise sont mes préférés. Carrot les fait seulement pour notre anniversaire, ou quand il a fait une bêtise et qu’il ne veut pas dormir sur le canapé ! Eh bien, il m’a dit : ‘Chérie, tu as travaillé si dur aujourd’hui que j’ai décidé de te faire tes cupcakes préférés !’ Maintenant, je savais que… cette pégase… cette blondasse, était toujours là. Carrot souriait, l’air satisfait. Alors, je suis allée dans la cuisine et tu sais ce que j’ai trouvé ?

-Nooonnn.

-Un bazar, et un énorme. Comme si deux poneys s’étaient battu là-dedans. Et la fenêtre était ouverte. Comme si une fille ailée s’en était échappée, sûrement par habitude. Alors, dis-moi, pourquoi un étalon marié donnerait à sa femme, un cadeau spécial, si ce n’était pas son anniversaire ?! HEIN ? POURQUOI ? »

Big Mac s’arrêta de penser. Il fixa la chatière de la grange, celle que Cloudkicker avait traversée il y a quelques heures. Il mit les pièces du puzzle ensemble, et sourit. Hmm… comment la convaincre que tout va bien ? Big Mac prit une grande inspiration, et il laissa parler son cœur :

« Tu sais, il y a des milliers de charmants étalons dans le monde, ma p’tite. Mais peu t’amènent le déjeuner au travail. La plupart te trompent. » Il recracha la tige de foin et l’aplatit au sol avec un sabot.

Sa lèvre inférieure trembla, et elle sanglota. « Comment peux-tu en être aussi sûr ? » Il sourit, et elle lui sourit en retour, enlevant une larme de son œil. « Tu… tu as peut-être raison. Je veux y croire, mais je ne sais pas. Quand je regarde ses yeux, je… » Big Mac leva un sourcil. Elle continua : « Je… je ne l’ai pas regardé dans les yeux depuis hier. Qu’est-ce que je dois faire ? »

Big Mac s’assit sur la pile de foin. Il reprit les photos et se recroquevilla avec elle. Il regarda les photos avec elle, l’obligeant à les regarder avec attention. Quand il arriva à la dernière photo, elle la prit et bondit. Elle la fixa pendant quelques instants. Puis elle renifla et ferma ses yeux. « Tu as raison, oh bon sang, à quoi ai-je pensé ? Je… je dois revenir au Sugarcube Corner, maintenant ! » Elle referma sa sacoche dans un temps record. Avant qu’il puisse reprendre sa respiration, elle était déjà partie, galopant sur la route avec un sourire sur son visage.

Pfiou… Big Mac s’essuya le front et s’évanouit dans la pile de foin. Elle n’était plus aussi douce maintenant que beaucoup de poneys y avaient posé le flanc. Il prit un autre ballot et l’ajouta à la pile, essayant de la rendre plus confortable. Il se remit dessus. Ahh, c’est mieux.

La porte de la grange grinça. Oh c’est pas vrai, combien de poneys ont vu la pancarte ? La taille de mon sabot n’est quand même pas aussi… célèbre… non ? Deux juments entrèrent. Pas encore ! J’ai déjà failli avoir un petit Mac me courir autour avec les deux dernières !

Big Mac se frotta les yeux. Est-ce qu’il voyait double ? Les juments étaient bleues et roses. Ou était-ce rose et bleu ? « Bonjour, dit celle de gauche, je suis Aloe.

-Et je suis Lotus, dit l’autre.

-Nous payons cinquante pièces pour nous deux.

-Nous savons que nous pouvons négocier. »

Elles s’approchèrent, l’encerclant comme s’il était une proie. « Nous aimerions souscrire à vos services. »

Les yeux de Big Mac auraient pu tourner en rond autour de son corps s’ils pouvaient. « Et nous aimerions que vous puissiez nous offrir tous vos services disponibles.

-Oui, tout ce que vous pouvez faire.

-Nous voulons tout essayer.

-C’est juste du business.

-Rien de personnel.

-C’est ce que veut dire une roulade dans le foin, non ?

-Sans conditions préalables.

-Et la satisfaction est garantie.

-Si nous commencions ? »

Les yeux de Big Mac tentaient de les suivre toutes les deux. Il avait le vertige, et était sûr de vomir.

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