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Une roulade dans le foin

Une fiction traduite par inglobwetrust.

Roseluck

Big Mac n’y croyait pas ; tout allait trop vite. Roseluck trotta vers lui et le renversa comme un domino. Elle se pencha sur lui, leurs deux museaux se touchaient. Sa voix le ramena à un souvenir récent. « S’il me proposait une roulade dans le foin, si tu vois ce que je veux dire, je ne sais ce qui me retiendrait. » Roseluck était là, et Big Mac se tenait là aussi, bouche bée. Elle ne manqua pas cette occasion ; elle l’embrassa en plein sur la bouche.

Le monde de Big Mac explosa. Elle avait un bon goût, doux, mouillé, comme des fleurs fraîchement coupées. Elle recula, les yeux plein de désir. « Oh, Big Mac, je t’aime. Tu sens la cannelle. Je veux sentir comme toi. Tu aimeras ça, n’est-ce pas ? »

Les yeux de Big Mac étaient livides, et il frémit. Son regard était au diapason, et il tourna la tête pour regarder ailleurs, afin de respirer dans ce moment intense. « Nnnon. »

« REGARDE-MOI ! » cria-t-elle en prenant son visage entre ses sabots, le forçant à la regarder. Elle suivit son regard – le bocal de pièces. Il ne voulait pas faire ainsi, mais c’était là où il posa les yeux. « Oh, oh, bien sûr… » Sa voix se fit aussi douce qu’un murmure. Big Mac frissonna lorsqu’elle mit les cinquante pièces dans le bocal. En tout cas, il pensait que c’était cinquante pièces. Elle ne les avait pas comptées lorsqu’elle retourna sa sacoche. Au moins cinquante pièces tombèrent dans le bocal, et quelques-unes sur le sol. Elle déposa la sacoche, et bondit sur lui. « C’est mieux ?, roucoula-t-elle.

-Ou-ouaip ! » Big Mac avait la voix chevrotante, car il tremblait de tout son corps.

Elle s’abaissa, le couvrant comme une couverture, caressant son cou. « Tu sais depuis combien de temps je t’observe ?

-Nnon, dit-il, tentant de cacher la peur qui imprégnait toute sa voix.

-Je regarde tous ceux qui viennent dans mon magasin. Je t’ai vu là, marchant, sentant chaque fleur, en cherchant la meilleure.

-Oouaip. » Big Mac se détendit un peu alors qu’elle fourra son nez plus profondément dans sa nuque. Il n’avait pas à regarder ses yeux, ces deux soleils qui brûlaient de désir.

« Comme tous les étalons du magasin. Tu sais, les fleurs, c’est un truc de juments, mais peu de juments viennent dans mon magasin, gloussa-t-elle. Surtout pendant la St-Valentin », soupira-t-elle.

Big Mac ne savait pas où elle voulait en venir, mais il ne voulait pas l’interrompre, alors il dit simplement : « Ouaip.

-Et tu pourrais penser que les étalons se fichent des fleurs, mais durant la St-Valentin, dans mon magasin… c’est différent. » Il lui semblait qu’elle ne voulait ou n’avait pas besoin de réponse. Il hocha la tête tandis qu’elle continua : « Le jour de la St-Valentin, les étalons font très attention au choix des fleurs. J’en ai vu rester des heures, tentant de choisir un bouquet. » Elle gloussa. « C’est si mignon, ils ne connaissent pas la différence entre une tulipe, une rose et une jonquille, mais pourtant, ils font du mieux qu’ils peuvent. »

Big Mac sourit en se rappelant lorsqu’il essaya de trouver un joli bouquet pour Cheerilee. Le souvenir était vague, mais il se souvint de comment il se sentait. « Ouuaip… » dit-il, l’air rêveur.

Apparemment, il fit une grave erreur.

Ses yeux percèrent les siens, mais perdu dans ses pensées, il n’y avait pas fait attention. « FAIS ATTENTION À MOI ! » cria-t-elle encore. Ses yeux s’élargirent lorsqu’il la regarda. Elle commençait à l’écraser, formant une boule dans sa gorge. Il sentait la sueur couler le long de sa crinière lorsqu’elle murmura : « S’il te plaît… ne m’ignore pas. Pas comme tous ces étalons. Tu sais que les roses sont les fleurs de l’amour, hein ? »

Le corps tout entier de Big Mac se figea, tentant de la repousser sans bouger. « Ouaip.

-Et après des heures à y penser, la plupart des étalons achètent des roses », renifla-t-elle. Ça n’avait pas tardé : ses yeux fermés, et les larmes qui coulaient sur le visage de Big Mac. « Mais ils ne m’en offrent pas ! Mo-mon nom est Roseluck ! Mais personne ne m’offre d-de fleurs ! Ou d’autres f-fleurs, sanglota-t-elle. Pourquoi… »

Big Mac continua à la regarder alors qu’il haussa les épaules.

« POURQUOI ? lui cria-t-elle. Pourquoi tu ne m’aimes pas ? N’ai-je pas le droit d’être aimée ? Juste un peu ? Juste un petit bisou… » Elle s’abaissa, ses lèvres tentant de rencontrer les siennes alors qu’elle se frottait contre lui comme un chat, bougeant d’une façon qui lui envoyait des décharges sur tout le corps. « S’il te plaît, aime-moi… »

Le cœur de Big Mac était comme un oiseau tentant de s’échapper tandis que leurs museaux se rapprochaient. Alors c’est comme ça que ça se passe. Big Mac Apple, tu es un idiot, pour avoir mis une pancarte comme ça. Satisfaction garantie mon flanc, qu’est-ce que je vais faire maintenant ? Elle n’est pas du genre à partir avec un non ou un ouaip. Peut- être parce que son cœur et son cerveau marchaient à cent à l’heure, ou était-ce du désespoir, mais Big Mac eut une idée. J’espère que ça va marcher.

Il s’assit, l’emmenant avec lui. Elle était toujours collée à lui, mais sa taille l’autorisa seulement à embrasser son menton. Il garda ses yeux sur elle, au cas où elle ferait un mouvement brusque. « Euh, excuse-moi, j’ai payé les cinquante pièces. La pancarte dit ‘Satisfaction garantie’. » Elle fit la moue et lui lança un regard noir. « Je ne suis pas satisfaite. » Il se mit debout et se mit en position.

Il baissa la tête sous elle, et un seul mouvement, la leva sur son dos. « Oh ! s’exclama-t-elle, puis elle gloussa. Qu’est-ce c’est que ce cirque ? Tu vas me porter ?

-Ouaip. » Il trotta lentement jusqu’à la porte de derrière de la grange, regardant furtivement dans tous les coins, à la recherche de témoins. Il avait de la chance – la grange le cachait des yeux indiscrets. Dehors, il n’y avait rien d’autre que des pommiers.

Il partit vers le verger ouest. Ironiquement, c’était les arbres qui l’avaient mis dans le besoin qui allaient le sortir de cette situation. Sur le chemin, elle rit : « Où est-ce qu’on va ? » Il la regarda et lui sourit.

Il s’arrêta là où les plus jeunes pommiers grandissaient, et il s’arrêta pour choisir. Elle avala sa salive et l’étreignit autour de son cou dès qu’elle eut compris. Il pouvait sentir la transpiration sur son pelage lorsqu’elle le prit dans ses sabots, mais il ne s’arrêta pas.

Il prit son temps. Il devait trouver le bon, après tout. Presque tous étaient blancs, mais il pouvait tomber sur un spécimen très spécial, unique. Elles n’étaient pas vraiment rouges – plutôt rose. Il fallait bien le connaître, mais il savait où se trouvaient ceux qui avaient tendance à en produire de roses. Il trouva son bonheur juste au-dessus de sa tête. Plus sombre que ses cousines, elle avait pris la bonne teinte de rouge.

Alors qu’il approcha de la base du pommier, il la sentait trembler. Il s’assura de la regarder, vérifier que tout allait bien et penser à elle. Ses yeux brillèrent dans la lumière du soleil, mais elle ne pleurait pas. Big Mac la fixait du regard et tendit un sabot vers le pommier. Le frapper ferait tout tomber. Seul un expert pouvait viser juste pour faire tomber son unique cible d’un pommier avec un sabot.

Big Mac se considérait comme un expert.

La fleur de pommier tomba dans son sabot. Sur le point de se transformer en pomme, elle semblait qu’elle allait se flétrir à tout moment, mais son parfum était enivrant. Le chèvrefeuille remplit son nez alors qu’il s’agenouilla et lui tendit.

« P-pour moi ? » Maintenant, elle commença à pleurer, mais elle continua à sourire. « Tu-tu as pris celle-là pour moi ?

-Ouaip. »

Elle ne le regarda pas dans les yeux ; elle ne pouvait que fixer la fleur de pommier dans son sabot, avec des larmes sur son visage. « C’est une rose… » Big Mac cligna des yeux et pencha sa tête. Il avait trouvé la meilleure chose qui n’était pas une rose, non ? « Les fleurs de pommiers sont de la même famille que les roses. Chaque fleuriste sait ça. Et toi ? » Elle le regarda, les yeux dépourvus de pleurs. Il ne chercha pas à la dévisager, l’intensité toujours aussi forte entre les deux.

« Nnnon ! » Big Mac secoua sa tête.

Elle sourit ; c’était comme le lever de soleil. Il remplissait tout son visage. Big Mac se tenait là, attendant, tandis que les abeilles et les pétales de fleurs flottaient autour de lui comme de la neige. Elle se frotta les yeux, une fois, soupira et dit : « Il est temps de retourner travailler, tous les deux. » Big Mac hocha la tête, comme s’il se sentait piégé. Elle agissait comme une jument totalement différente. Lentement, elle le câlina et murmura dans son oreille : « Cette fleur vaut plus que cinquante pièces pour moi. Tu viendras un de ces quatre pour… choisir une fleur encore ?

-Ouaip.

-Merci, Big Mac. » Et elle s’en alla puis disparut entre les pommiers jusqu’à ne plus être visible. Il frissonna et frotta sa crinière avec un sabot ; il était couvert de larmes.

Big Mac cligna des yeux et comprit qu’il devait être dans la grange – et si un nouveau client venait ? Il galopa jusqu’à la grange par la porte de derrière. La refermant doucement, il trotta jusqu’au lit de foin. Il ramassa les pièces étalées au sol et les remit dans le bocal. Il se rassit sur la pile de foin et laissa retomber la pression qu’il avait ressentie durant la dernière heure.

Nom d’une pomme, j’ai toujours besoin de plus de pièces. Qu’est-ce que je fais ? pensa-t-il en comprenant qu’il avait mis son flanc dans la même situation qu’il y a quelques heures. C’est un business sérieux, pensa-t-il. Je suis stressé. Je dois me relaxer. Je devrais enlever la pancarte et aller manger. Il se leva et prit une grande inspiration. Les choses se passaient bien jusque-là ; il avait bien besoin d’une pause.

La porte s’ouvrit et un poney entra. Elle se referma avec un petit couinement, l’ombre envahissant à nouveau la grange. « Psst, Big Mac, tu es là ? »

Big Mac était pétrifié. Dans quelle galère s’était-il embarqué ? La voix semblait être celle d'une jument, familière en plus. Elle semblait si… officielle, mais quand elle reprit la parole, ce n’était plus le même ton. La voix était douce, sensuelle, faible et implorante. « Oh Big Mac, j’ai besoin de me soulager. Tu vas prendre soin de moi, n’est-ce pas ?

-O-ouaip. » Big Mac essaya de se relaxer. Il pourrait avoir une chance de prendre les choses à bras-le-corps cette fois. Peut-être qu’il trouverait un moyen de-

La jument s’avança dans la lumière. Elle enleva des cordes de ses sacoches, des vêtements en cuir ainsi qu’une cravache. Et aussi une paire de menottes, une plume, et… UNE AUTRE CRAVACHE ? Celle-ci avait un bout de métal à son extrémité. Big Mac frissonna en pensant à l’effet que ferait cette chose si on le frappait de façon répétitive avec. « Tu vas rester discret sur ça, hein ? Il faut que tu le sois. » Elle gloussa et ajouta lentement : « Mais ça n’est pas grave si on crie ici, non ? C’est isolé ?

-Ouaip. » Les mots de Big Mac étaient coupés alors qu’il fixait les instruments devant lui. Je ne sais pas comment utiliser ça ! Big Mac avait seulement entendu que des poneys utilisaient ce genre de choses, tandis qu’il n’avait que peu d’expériences sentimentales. Il se sentait comme si on le poussait du haut d’une falaise sans une paire d’ailes. Il ne pouvait rien faire, excepté la voir déposer cinquante pièces dans le bocal.

C’est malpoli de décevoir un client. Surtout quand la pancarte dit « Satisfaction garantie ». Surtout quand votre client pourrait user de son pouvoir pour vous détruire.

Madame la Maire s’approcha de Big Mac et sourit. « Oh s’il te plaît, je t’en supplie, commençons ! »

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La Furry
La Furry : #3591
Oh oui!! Imaginé pas, bonne lecture.
Il y a 4 ans · Répondre

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