« Sois doux, s’il te plaît », murmura-t-elle. « Je veux quelque chose de gentil pour une fois. Pas comme un imbécile qui te quitte après qu’il a découvert que tu as couché avec un de ses amis il y a des années. O-ou un abruti qui part le matin suivant sans même dire au-au revoir. O-ou un é-étalon qui t-te quitte la n-nuit d-dès qu’il a f-fini avec toi ! » sanglota-t-elle soudainement. Big Mac ne pouvait rien faire à part la regarder. « T-tu ne vas pas m’a-m’abandonner, n’est-ce pas ? » bégaya-t-elle entre deux sanglots, avec de grosses et chaudes larmes qui coulaient sur son visage. Elle le sera fort et enterra son visage dans sa poitrine.
« Nnon. »
« J-je suis jolie, hein ? J’ai de jolies jambes, et de belles ailes ? » Elle tremblait dans ses sabots.
« Ouuaip », dit Big Mac, sans hésitation. L’honnêteté était de famille.
« Mes yeux de sont pas trop rouges et terrifiants ? » Elle avait repris un peu de confiance en elle. Big Mac regarda ses yeux-des iris rouges magnifiques, et ils n’étaient pas injectés de sang.
Il secoua sa tête et dit d’une voix traînante, « Noon. »
« Ma crinière et ma queue-tu les aimes, non ? » dit-elle en reniflant les quelques larmes qui s’échappèrent, mais elle le regarda et parla sans hoqueter.
« Ouaip ! » répondit Big Mac avec un hochement de tête et un sourire. Elle était comme sortie d’un ouragan, mais elle était vraiment jolie, même lorsqu’elle pleurait.
« Je suis jolie, je le suis ? Je cuisine bien, et je mets toujours un nuage frais sur le lit. Je le ferais pour toi aussi. Tu aimerais ça, n’est-ce pas ? Je parie que tu n’as jamais dormi sur un nuage-c’est si doux. Je ne veux pas de récompense ; c’est gentil, n’est-ce pas ? »
« Ouaip ». Big Mac ne se considérait pas comme un expert en gentillesse, mais il pouvait imaginer Fluttershy faire ça sans problème.
« Alors, tu veux être mon amoureux ? »
Big Mac se sentait comme si un seau de glace lui était tombé dessus. « Euuuhh… »
Son visage se décomposa alors que les torrents de larmes reprenaient de plus belle, cette fois plus vite. Elle le serra plus fort et caressa son museau contre son torse. « M-mais, est-ce que les étalons n’aiment pas que l’on lève la queue pour eux ? Je ferais ça tout le temps pour toi. Tu aimerais ça, non ? Les gentilles filles font ça, n’est-ce pas ? »
« Ouaaa-euuuhh….noooonnn. » Big Mac secoua la tête. Les étalons aimaient que les juments lèvent leur queue pour eux sans rien demander, mais ils ne désigneraient pas ces juments comme des « gentilles filles ». Il tenta d’imaginer sa sœur levant sa queue devant le premier étalon venu. Cela fit bouillir son sang.
Cloudkicker le câlina une fois de plus et murmura, « Oh, tu es si fort, et chaud. » Elle renifla et dit, « Je suis désolée, je ne sais pas ce qui m’a pris. Mon petit ami a rompu avec moi il y a trois jours. Je n’ai pas pleurée cette fois ; j’ai juste choisie d’en trouver un autre. Il y a plein de poissons dans l’océan, hein ?
-Ouaip.
-Alors j’ai trouvé un charmant étalon hier, grand et bronzé, comme je les aime. Je pouvais dire qu’il était du genre à s’engager, pas un mec d’une nuit. J’ai mis les formes et qu’est-ce qui est arrivé ? » Elle commença à pleurer, mais se rattrapa. Elle prit un moment pour reprendre son souffle et poursuivit. « Il m’a laissé tomber, MOI ! Il m’a dit qu’il avait déjà une petite amie et qu’il ne voulait pas coucher avec une jument comme moi. » Elle s’accrocha à Big Mac comme si elle se noyait et qu’il était son sauveteur. « Pourquoi…. ? Est-ce…que les étalons savent que l’on est…pas innocente ?
-Noooonn. »
Elle le regarda avec des larmes dans les yeux et ravala ses sanglots. « Est-ce que je suis une mauvaise jument ? »
Big Mac fit une pause avant de répliquer, « Nnoonn. »
Elle sourit et dit, « Quand mes amis ont su que j’étais célibataire, on est sorties danser et boire toute la nuit. Il n’y a pas de mal à ça, hein ?
-Nnnon », dit Big Mac en secouant sa tête.
« Je me suis réveillée le lendemain dans le lit d’un étalon. Je ne connaissais même pas son nom. Je…je pense que rien ne s’est passé ; il sentait comme s’il avait abusé du cidre. Donc, y’a pas de mal. Tu es d’accord, n’est-ce pas ? »
Big Mac leva un sabot jusqu’à son menton avant de répondre, « Euh…nnnon. » Il secoua la tête.
Cloudkicker avait les yeux plissés. Les larmes remontèrent et sa voix se mit à craquer. Elle se défendait en hurlant. « Je ne fais de mal à personne, alors quel est le problème ? Je ne lui ai pas fait de mal, non ? »
Les yeux de Big Mac s’écarquillèrent devant cet assaut verbal. « Non ! » dit-il, avec vigueur.
« Tu vas avoir cinquante pièces ! Tu ne vas pas être blessé, hein ?! »
« Non ! »
« Alors quel est le problème ? » De chaudes larmes coulaient sur son visage alors qu’elle lui criait dessus. « A qui je fais du mal ? Personne ne pleure ou crie ou- »
Big Mac ne dit rien-il la tenait juste et la regardait avec les deux sourcils levés.
« …Oh. » Avec ce petit son, Cloudkicker se dégonfla dans ses bras. Son corps entier tremblait avec ses sanglots. Big Mac la tenait ; il ne savait tout simplement pas quoi faire d’autre. Elle était un poids mort entre ses pattes, mais comparé au travail qu’il faisait à la ferme, elle n’était pas si lourde.
Le temps fila en silence, ses sanglots se firent plus discret à chaque minute. Le soleil avait fait un petit bout de chemin avant qu’elle reprit la parole. « Euh…tu peux me tenir, comme ça, pendant encore un peu de temps ? »
« Ouuaip », dit-il avec un sourire. Il la berça gentiment, comme il le ferait avec un enfant. Elle ferma ses yeux pendant un moment. Elle respirait dans sa fourrure, et si ses ailes ne s’agitaient pas de temps à autre, Big Mac aurait pu penser qu’elle s’était endormie.
Cela prit du temps avant que Cloudkicker soupire et se mette debout. Même assis, sa taille valait la sienne. Elle posa un sabot autour de son cou et approcha son museau du sien. Elle lui murmura à l’oreille, « Merci Big Mac. C’était les cinquante pièces que j’ai le mieux dépensées. »
Remise sur ses sabots, elle se retourna et s’en alla rapidement. Il vit un rayon de soleil traverser une des larmes avant de disparaître dans une pile de foin. Elle étira ses ailes et vola par une sorte de chatière au-dessus de la porte. Elle se referma alors que sa queue blonde venait juste de passer.
Big Mac soupira et regarda le bocal. Cinquante pièces ! Il avait cinquante pièces ! Ce n’était pas assez, mais il ne pensait pas avoir une seule pièce de la journée lorsqu’il eut cette idée.
La porte de la grange s’ouvrit dans un grincement. Le sourire de Big Mac disparut et il se trouva figé comme une biche chassé par un prédateur.
Bon Bon trotta dans la grange, regardant tout autour comme si l’endroit lui appartenait. Ses sourcils se froncèrent alors qu’elle le regardait de haut en bas. « Viens ici, Lyra », dit-elle en direction de la porte.
Cette fois, Big Mac était chassé par deux prédatrices.
Lyra entra dans la grange avec les sabots tremblants, un sourire penaud, la tête baissée. Ses yeux évitaient le regard de Big Mac. Bon Bon n’avait pas le même problème lorsqu’elle trotta vers lui. Elle leva le nez et dit, « Ton équipement marche ? »
« Euuuhhh…ouaip ? » Personne ne lui avait jamais posé une telle question.
« Bien. » Sans fioriture, elle déposa cinquante pièces dans le bocal. « Et maintenant, tu vas faire ce que j’ai dit, n’est-ce pas ? » s’enquerra-t-elle, en secouant le bocal pour montrer le gros tas de pièces.
« Euuuhhh…ouuuaip… ? » Les yeux de Big Mac parcouraient la pièce, cherchant une issue. Dans quoi s’était-il fourré ? Il n’avait qu’une vague idée de la façon de satisfaire une jument, encore moins deux. Pourquoi j’ai écrit satisfaction garantie sur cette stupide pancarte ? Eh bien, j’imagine que je dois faire de mon mieux. Tant que j’ai les pièces, ce qui se passe ici reste ici. Ça devrait aller, pensa-t-il.
« Excellent, je veux que… » Bon Bon pointa son sabot vers lui, puis Lyra. « …tu mettes enceinte Lyra. MANTENANT ! »
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Attention à l'écriture de BonBon par contre, c'est attaché, comme le bonbon :I