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Le dernier sortilège

Une fiction écrite par Acylius.

LDS - Chapitre 17

Le vent s’agitait autour d’elle, sifflant dans les ténèbres. Twilight avait toujours l’impression de flotter dans le néant, cependant elle sentait le souffle lui fouetter les flancs. Elle ouvrit les yeux et étouffa un cri. Elle se trouvait en plein air, à plusieurs mètres du sol. Ses pattes s’agitaient instinctivement dans le vide, comme si elles cherchaient un support auquel s’accrocher. Elle eut juste le temps de voir la surface herbeuse se rapprocher d’elle à toute vitesse avant de la heurter. Une fraction de seconde plus tard, deux flashes retentirent au dessus d’elle et Applejack et Rarity tombèrent à leur tour à ses côtés. Twilight se releva tant bien que mal et leva la tête. Elles s’étaient rematérialisées à trois ou quatre mètres du sol, en plein vide, avant de retomber dans l’herbe. Par chance, aucune n’avait eu le temps de crier pendant sa chute.

Avant que les deux autres n’aient eu le temps d’ouvrir la bouche, Twilight se précipita vers elle pour leur faire signe de rester silencieuses puis désigna de la tête un bouquet de sapins, quelques mètres plus loin. Quand ses deux compagnes se furent remises sur leurs pattes, toutes trois filèrent sous les arbres. Une fois cachées, Twilight pressa nerveusement sa patte sur sa sacoche pour s’assurer que le paquet qu’elle contenait n’était pas tombé pendant sa chute. Elle souffla un grand coup, rassurée, puis se tourna vers ses deux amies.

- Désolée, chuchota-t-elle. À une telle distance, ce n’est pas facile d’être précis.

Bien que cette fois le sort ne l’ait pas épuisée, il lui avait laissé la tête bourdonnante. Elle sortit sa tête entre les branches et observa les alentours.

Elles se trouvaient sur un étendue d’herbe parsemée d’arbres qui descendait en pente douce. Tout autour, le ciel était couvert d’un épais voile nuageux qui masquait le sommet des pics. Devant eux, sur le flanc qui leur faisait face, Twilight reconnut la terrasse et l’entrée d’où elle et Spike s’étaient échappés, à quelques centaines de mètres. L’endroit semblait désert.

- C’est ici ? fit Applejack à vois basse en s’approchant.

- Là-bas, fit Twilight en pointa la patte vers la terrasse. J’ai l’impression qu’il n’y a personne.

À ce moment, le vent froid qui soufflait sur la pente pénétra entre les branches et les fit toutes deux frissonner. Une série de détonations sourdes retentit au loin.

- L’attaque a commencé, fit Twilight en tournant la tête. C’est le moment.

Elle se tourna vers ses amies, ferma les yeux et leva la corne. Dans une étincelle, le sort de camouflage se répandit sur elles

- Tout le monde est prêt ? fit-elle tandis que la licorne et la terrestre observaient leurs corps à moitié transparents. Alors c’est parti.

Elle s’élança au trot et parcourut en silence la distance qui les séparait de la base du pic, les deux autres sur ses talons. Elle retrouva l’escalier qui montait à flanc de montagne vers la terrasse et s’y engagea. Quand elle eut rejoint la terrasse, elle passa prudemment la tête dans l’entrée. Le couloir s'enfonçait en ligne droite dans le roc, éclairé par des torches fixées à intervalles réguliers dans le mur. La jeune princesse se tourna vers ses amies, qui lui firent signe qu’elles étaient prêtes. Elle prit une grande inspiration puis s’engagea dans le tunnel.

Le sort de camouflage absorbait le bruit de ses sabots sur le sol de pierre, cependant elle entendait les battements de son coeur et les bruits saccadés de sa respiration. Derrière elle, les silhouettes transparentes des deux autres juments glissaient le long du mur. Ils arrivèrent dans la salle d’armes où s’ouvrait la porte qui menait au couloir des cellules. Les restes d’un repas jonchaient la table et un banc était renversé au sol.

- On dirait qu’ils sont tous partis, chuchota Twilight. Je pensais qu’ils laisseraient quand même quelques gardes pour surveiller les prisonniers.

La jeune princesse s’approcha de la porte qui menait aux couloir des cellules et plaqua son oreille contre le panneau. Quand elle se fut assurée que le silence régnait de l’autre côté, elle fit lentement tourner la poignée. La porte resta immobile, verrouillée. Elle approcha alors sa corne de la serrure et, avec mille précautions, laissa sa magie parcourir le mécanisme et le déverrouiller. Dans un grincement, la porte s’ouvrit. Le couloir gris s’étendait devant elle, désert et silencieux. Twilight se tourna vers ses deux amies, qui hochèrent gravement la tête, déterminées. Elle se retourna et s’avança en silence.

Le coeur de la jeune princesse battait la chamade. Célestia était-elle bien ici ? Silver Quill et Trixie étaient-ils eux aussi toujours enfermés ? Elle scrutait chaque cellule sur son chemin, cependant toutes étaient vides. Elle parcourut la moitié du couloir sans découvrir personne.

- Elle devrait être là ! fit-elle en se retournant.

Les silhouettes transparentes des deux autres juments se tenaient en silence devant elles. Twilight ne pouvait pas croiser leur regard, mais elle sentait leur nervosité et leur inquiétude. Plus elles perdaient de temps à chercher, plus elles avaient de chances de se faire repérer.

Soudain, elle entendit remuer quelques mètres plus loin. Elle se retourna vivement et se précipita vers les dernières cellules. Au fond de l’une d’elles, dans la pénombre, elle aperçut une forme claire couchée sur le banc.

- Princesse ! fit-elle, pleine d’espoir.

En l’entendant, la silhouette bougea et leva la tête. Ce n’était pas Célestia, mais un bouquetin au pelage grisonnant.

- Qui est là ? fit-il en se tournant vers le couloir.

Il parcourut l’ouverture de la cellule du regard, mais Twilight était toujours camouflée par son sort. En reconnaissant le prisonnier, elle fit luire sa corne et leva le charme.

- Docteur Ulrich ? demanda-t-elle, incertaine.

Le bouquetin écarquilla les yeux.

- Princesse Sparkle ?

- Twilight, qu’est-ce qui se passe ? lança Applejack en la rejoignant.

En arrivant devant la cellule, les deux juments se figèrent.

- C’est qui, celui-là ? fit la fermière d’un ton menaçant.

Rarity fixait elle aussi le vieux bouquetin avec antipathie. Il les ignora et se leva aussi vivement qu’il le put.

- Princesse, vous ne pouvez pas rester ici ! Pourquoi êtes-vous revenue ?!

- On ne vous dira rien tant qu’on ne saura pas qui vous êtes ! répondit fermement Applejack.

- C’est celui qui a pris soin de nous pendant que nous étions prisonniers, Spike et moi, répondit Twilight avec un regard sévère. C’est grâce à lui que nous avons pu nous échapper. On peut lui faire confiance

Elle se tourna à nouveau vers Ulrich.

- Nous sommes venus secourir la Princesse Célestia, le pressa-t-elle. Où est-elle ? Et où sont les autres prisonniers ?

- Elle n’est plus ici, fit piteusement le bouquetin. Ils l’ont emmenée à la mine, elle et les autres licornes.

- La mine d’où vous extrayez le minerai ? Là où vous avez gardé Trixie prisonnière ?

En prononçant cette phrase, Twilight se tourna vers la cellule où elle avait vu la licorne bleue pour la dernière fois, au fond à droite.

- Elle n’est plus là, fit le docteur en baissant la tête avant qu’elle ne s’y dirige.

- Ils l’ont emmenée aussi ? Que vont-ils encore lui faire ?!

Le vieux bouquetin fixa le sol d’un air désespéré.

- Ils ne lui feront plus rien souffla-t-il, la gorge serrée. Elle… elle est morte hier matin.

Twilight se figea. Dans son dos, ses deux amies retinrent leur souffle.

- Vous n’auriez rien pu faire pour elle, reprit Ulrich avant que Twilight n’ait pu dire un mot. Elle était condamnée. Les licornes dépérissent si on leur enlève leur magie, et elle en était privée depuis beaucoup trop longtemps.

À ce moment, une nouvelle détonation retentit à travers les murs de pierre. Tous se figèrent, l’oreille tendue.

- Que se passe-t-il ? souffla le vieux bouquetin avec inquiétude.

- Les poneys sont en train d’attaquer la ville pour faire diversion pendant que nous sommes ici, expliqua Twilight. Mais si Célestia n’est pas là, il faut vite...

La jeune princesse s’interrompit, soudainement envahie par une sensation étrange. Un cri lointain, le même que celui qui avait mis fin à son rêve la nuit précédente, résonnait depuis l’éther pour arriver jusqu’à elle. La voix qui hurlait n’était pas la même, mais le cri était tout autant chargé de souffrance et de détresse. L’espace d’un instant, sa vision se brouilla. Quelques secondes plus tard, l’étrange sensation s’en alla aussi soudainement qu’elle était venue, laissant une désagréable impression de vide dans son esprit. Elle resta immobile, troublée, le regard perdu. À ses côtés, elle sentit Rarity frémir.

- Tu as senti ça, toi aussi ? fit vivement la jeune princesse et se tournant vers elle.

La licorne blanche affichait le même regard confus. Elle cligna des yeux et se tourna vers Twilight, inquiète.

- C’était comme cette nuit...

- Qu’est-ce qu’il y a ? fit Applejack. De quoi est-ce que vous parlez ?

- Tu n’as pas senti ? fit Twilight en se tournant vers la jument.

- Senti quoi ?

Un terrible pressentiment envahit la jeune princesse. Quelque chose de malsain, de terrible était en train de se produire. Ulrich les observa en silence avant de baisser la tête.

- Ils ont commencé… fit-il tristement.

- Commencé quoi ? le pressa Twilight. Qu’est-ce qui se passe ?

Le vieux bouquetin baissa la tête, misérable.

- Ils veulent extraire son pouvoir et s’en servir comme d’une arme. J’avais dit que c’était trop tôt, mais…

- Le pouvoir de qui ?!

Mais la jeune princesse avait déjà compris de qui le vieux docteur parlait. Une peur panique s’emparait d’elle, incontrôlable. Elle se retourna d’un bond vers ses amies.

- Il faut partir d’ici, tout de suite ! lança-t-elle, tremblante. Il faut rejoindre Shining Armor et lui dire de sonner la retraite !

- Twilight, qu’est-ce que tu as ? la pressa Rarity, effrayée par la soudaine panique de son amie.

La jeune alicorne ferma les yeux, à nouveau envahie par l’étrange sensation. Elle avait l’impression qu’un souffle glacial s’abattait sur elle, comme un blizzard en pleine montagne.

- Princesse, partez vite ! la pressa à son tour Ulrich. Cette fois, si vous vous faites prendre, vous ne pourrez plus vous enfuir !

Twilight se concentra pour croiser le regard du vieux bouquetin, de l’autre côté des barreaux, puis baissa les yeux vers la serrure de la porte.

- Twilight, qu’est-ce que tu fais ? souffla Applejack tandis que la ponette mauve se penchait pour pointer sa corne sur le verrou. Tu as dit qu’il fallait partir !

- On l’emmène, fit la jeune princesse sans se détourner. Ensuite je nous téléporterai sur un des dirigeables de la flotte et nous filerons aussi vite que possible.

Elle se concentra et tira, faisant voler la fermeture en éclats. Aussitôt, elle sentit sa corne la brûler, comme si quelqu’un la plongeait dans des braises. Elle tituba sous la douleur et s’affala contre le mur, les pattes pressées sur son front. Applejack se précipita vers elle.

- Twilight, tu vas bien ? fit-elle, un tremblement dans la voix.

Twilight eut à nouveau l’impression qu’un vent de tempête se levait en elle. Elle se retrouva soudain à bout de souffle, comme si elle venait d’échapper à la noyade.

- J’ai… j’ai besoin d’air frais, fit-elle, haletante.

Derrière elle, Ulrich toussa en clopinant hors de sa cellule. Applejack se pressa contre le flanc de Twilight pour la soutenir et l’aider à se relever.

- Sortons de là en vitesse !

Épaulée par la fermière, Twilight s’avança le long du couloir, suivie de Rarity et d’Ulrich. Ils traversèrent à nouveau la salle de garde, toujours déserte. Twilight se sépara d’Applejack et s’assit sur le banc de bois en face d’elle pour reprendre son souffle. Sa corne ne la brûlait plus, mais elle sentait toujours la tempête gronder dans son esprit. Il était hors de question qu’elle se risque à tenter une téléportation dans cet état.

- Il faut rejoindre la ville à patte, fit-elle quand elle eut repris son souffle.

- Le tunnel ferroviaire passe tout près d’ici, fit Ulrich. Il suffit de le rejoindre et de le remonter.

En parlant, il pointa la patte en direction du tunnel voisin. Twilight leva la tête vers le corridor qui s’enfonçait dans la roche. Après encore quelques secondes de repos, elle se leva et s’avança..

- Allons-y, fit-elle avec toute l’assurance qu’elle put.

Tous les quatre s’avancèrent avec prudence. Le tunnel s’assombrissait à mesure qu’ils progressaient, si bien qu’ils furent bientôt plongés dans le noir.

Soudain, Applejack, qui avait dépassé Twilight en tête du groupe, glapit en trébuchant. La jeune princesse heurta à son tour quelque chose de dur qui se dressait à une dizaine de centimètres du sol. Alors qu’elle baissait la tête pour discerner de quoi il s’agissait, ses yeux qui commençaient à s’accoutumer à l’obscurité repérèrent deux éclats métalliques qui filaient en lignes parallèles en travers de leur chemin. Ils venaient d’atteindre la voie de chemin de fer qui reliait la palais aux fonderies et au chantier naval, celle-là même qu’elle avait empruntée lors de sa mission.

- C’est dans cette direction, murmura Ulrich en pointant la patte vers leur droite.

Twilight inspira un grand coup puis fit face à l’obscurité et s’avança, les trois autres à ses côtés. Ils progressaient aussi rapidement qu’ils pouvaient malgré la fatigue de la jeune princesse et l’allure clopinante du vieux bouquetin. Soudain, des cris et des bruits de galop retentirent dans leur dos. Tous les quatre s’immobilisèrent et tournèrent la tête, paniqués. Un groupe de gardes les avaient repérés et les poursuivait dans l'obscurité du couloir. En une fraction de seconde, tous les quatre reprirent leur course aussi vite qu’ils le pouvaient, soufflant à en perdre haleine. Derrière eux, les bruits de cavalcade et les cliquetis métalliques se rapprochaient toujours plus.

- Je vois de la lumière ! lança Applejack entre deux foulées. On est presque au bout !

Twilight leva la tête et distingua devant eux une lumière blanche, à l’extrémité du couloir. Elle pressa l’allure malgré sa gorge qui lui brûlait à force d’être à bout de souffle et le point de côté qui lui vrillait les côtes. La lumière devant eux gagnait en intensité, comme si elle se rapprochait. Un des gardes à leurs trousses lança soudain un cri de panique et, en quelques secondes, ils abandonnèrent la poursuite et s’enfuirent en sens opposé.

- Ils abandonnent ! jubila Applejack.

À ce moment Twilight ressentit un tremblement qui faisait vibrer le sol sous ses pattes. Un son aigu commença à s’élever des rails à côté d’elle. Elle ralentit et plissa les yeux vers la lumière en face d’eux.

- Ce n’est pas la sortie ! s’écria-t-elle aussi fort qu’elle put. C’est le train qui nous fonce dessus !

Tous s’arrêtèrent net, les yeux écarquillés face au phare de la locomotive qui se rapprochait en grondant.

- Le long du mur, vite ! lança Applejack.

La jument tira Rarity et Ulrich vers la paroi du tunnel. Au moment où Twilight allait bondir pour les rejoindre, le cri de détresse retentit à nouveau dans son esprit, bien plus fort que les fois précédentes. La brûlure dans sa corne reprit et la tempête se déchaîna à nouveau dans sa tête. Elle s’affala au sol, incapable de bouger. Elle entendit Rarity crier non loin d’elle et la vit tomber elle aussi au sol.

- Twilight ! hurla Applejack en s’élançant vers elle.

Alors que la jeune princesse s’efforçait de se relever, elle sentit une vive chaleur se répandre contre son flanc. Elle baissa la tête vers sa sacoche, de laquelle s’élevait un grésillement nauséeux. Dans un geste de panique, elle s’en débarrassa et la jeta devant elle. Une seconde à peine plus tard, l’épais tissus du sac s'enflamma, ainsi que l’étoffe dans laquelle était emballé l’objet qu’elle contenait. Les fibres se consumèrent en un instant, libérant l’objet brillant.

Le regard de Twilight se posa dessus, puis sur le train qui fonçait vers eux. Avant qu’Applejack n’ait pu l’attraper, elle bondit en avant et passa l’amulette à son cou.

Immédiatement, les flux de magie désordonnés qui s’agitaient en elle se concentrèrent en un unique faisceau qui remonta jusqu’à sa corne. Twilight entendit Applejack hurler derrière elle, mais elle ne pouvait plus reculer. Dans une gerbe d’étincelles, un torrent rouge vif déferla et heurta de plein fouet la motrice, qui n’était plus qu’à quelques dizaines de mètres.

Dans un fracas insoutenable de métal déchiré, la locomotive fut stoppée net, sa partie avant pulvérisée par le sort. Alors qu’un nuage ardent de braises et de fragments de métal chauffés à blanc envahissait le couloir, la voûte au dessus de ce qui restait de l’engin s’effondra, obstruant complètement le passage.

Alors que Twilight se tenait immobile devant les décombres, hypnotisée, Applejack la heurta de plein fouet et la plaqua violemment au sol. Quand ses yeux se posèrent sur l’amulette rouge et noire au cou de son amie, une expression d’horreur se dessina sur son visage.

- Twilight, non ! cria la fermière, au bord des larmes, par dessus le tumulte.

Twilight se releva et la repoussa avec force. Le cri dans son esprit ne cessait pas. L’image de Célestia gisant à terre au milieu des ténèbres heurta son esprit, aussi obsédante que la vision de son rêve. La jeune princesse était incapable de réfléchir ou de penser à autre chose. Il fallait qu’elle la retrouve, qu’elle la rejoigne au plus vite ; rien d’autre ne comptait.

- Je dois sortir d’ici ! hurla-t-elle aussi fort qu’elle put.

À son cou, la gemme rouge de l’amulette s’illumina en grésillant. Avant qu’Applejack n’ait pu à nouveau la plaquer au sol, elle bondit vers les décombres du tunnel effondré et leva la corne. Un voile d’étincelles s’éleva tout autour. La jeune princesse eut l'impression de s’élever dans les ténèbres, loin au dessus de la surface du sol. Au milieu de la noirceur qui s’étendait sur tout l’horizon, elle distingua un point lumineux. La silhouette de Célestia se débattait dans le noir en poussant le hurlement de détresse qui lui déchirait l’âme. Twilight cessa de sentir le sol sous ses pattes et s’éleva dans les ombres, comme un nuage emporté par une tempête. La roche au dessus d’elle s’écarta en craquant tandis qu’elle la traversait à toute vitesse, tel un éclair immatériel se frayant un chemin dans les failles et les fissures. Enfin, elle émergea à la surface, balayée par les vents. Le cri retentissait dans les airs, tel un phare dans l’obscurité. À l’horizon, par delà les ténèbres, une tache rougeoyante indiquait sa provenance. Le nuage d’étincelles qui la portait fila dans sa direction, survolant les sommets comme une comète.

 

Le choc jeta Shining Armor au sol, le sortant de sa rêverie. Le prince secoua la tête puis se releva en grognant. Le cri de détresse résonnait encore dans son esprit. À ses côtés, les autres poneys se cramponnaient au bastingage. Le champ de protection que les licornes de la garde royale avaient tissé autour de chaque vaisseau palpitait encore sous le coup du tir de baliste qu’il venait d’arrêter. L’énorme flèche harponnée retomba en tourbillonnant dans le vide avant de se briser contre les rochers aux pieds des falaises.

Le jeune prince se remit sur ses pattes et se pressa contre le bord. Le quai n’était plus qu’à une cinquantaine de mètres. Six vaisseaux avaient déjà réussi à accoster. La moitié des escadrilles de pégases fondaient sans relâche sur la ville et l’entrée du palais tandis que d’autres lançaient de lourd nuages grondant de foudre qui déchaînaient leurs éclairs sur les soldats ennemis.

Dans un grand choc, le flanc du dirigeable heurta le quai de pierre. Aussitôt, la passerelle fut mise en place et le jeune prince bondit, suivi par le reste de poneys encore présents sur le pont. Une dizaine de soldats caprésiens était étendus au sol, assommés par la foudre lancée par les pégases. Un éclaireur ailé se laissa tomber devant lui.

- Toujours aucun signe de leur dirigeable, lança-t-il par dessus le tumulte.

- Repérez-le dès qu’il arrivera ! répondit le prince avec force tandis que le messager redécollait en trombe.

L’assaut tournait en leur faveur. Le monstre de guerre ennemi était introuvable et les caprésiens n’avaient toujours pas tiré leur poison sur eux pour priver les licornes de leur magie et lever les sorts de protection qui entouraient les vaisseaux. L’étalon se lança vers la ville, escorté par la garde. De longs faisceaux bleutés fusèrent depuis l’arrière pour éclater devant eux, à proximité des portes du palais. Un des vaisseaux survolait la ville, d’où un groupe de licornes de la garde unissait ses pouvoirs pour lancer des sorts afin de neutraliser l’ennemi et forcer les portes.

Au milieu des cris de la population qui se réfugiait en panique dans les bâtiments, le prince et ses troupes remontèrent au galop la grande avenue qui menait à l’entrée du palais creusé dans le pic. Dans un grondement, les pégases lancèrent une nouvelle salve d’éclairs. En levant la tête, le prince reconnut la crinière arc-en-ciel de Rainbow Dash, qui filait en tête de sa colonne.

Soudain, le jeune prince s’immobilisa. L’étrange sensation de vide qui avait accompagné le cri s’emparait à nouveau de son esprit. Il sentit une vague impalpable déferler depuis l’horizon jusqu’à lui, comme un vent de tempête qui s’infiltrait dans son esprit. Une migraine atroce déferla sur lui et lui brûla la corne. Il laissa échapper un cri et porta sa patta à son front. Du coin de l’oeil, il vit deux autres licornes de la garde trébucher et se prendre à leur tour la tête dans les pattes.

- Mon Prince, qu’avez-vous ? le pressa un des gardes qui l’accompagnaient.

Sans attendre la réponse, il aida l’étalon à se redresser. Shining Armor fit quelques pas, puis trébucha à nouveau. Il sentait l’onde invisible déferler sur eux. Quand elle s’abattit sur la ville, tous les poneys s’immobilisèrent, frémissants, eux aussi envahis par l’étrange sensation.

- Qu’est-ce que qui se passe ?! lança le garde à côté de lui.

Une seconde plus tard, des dizaines de pégases se laissèrent tomber autour d’eux sur le sol de pierre. D’autres tentaient d'atterrir en catastrophe sur les quais, près des vaisseaux qui avaient pu accoster. Les assauts de foudre avaient cessé et les nuages que les poneys volants avaient assemblés au dessus de la ville se désagrégeaient. Les sabots de Spitfire claquèrent contre la pierre quand elle se laissa tomber devant le prince.

- On… on n’arrive plus à voler ! souffla-t-elle, hors d’haleine.

Shining Armor regarda de tous côtés, les yeux écarquillés. Un nouveau tir de baliste fila des hauteurs du palais vers un des dirigeables qui lévitait près des quais. Le projectile acéré traversa le ballon de l’engin sans heurter aucun sort de protection. Au milieu du chaos et des cris, l’appareil tanga et s’abaissa jusqu’à ce que sa quille se fracasse contre l’esplanade devant les quais. Tout autour, les poneys tombaient au sol ou reculaient alors que les soldats caprésiens revenaient dans la ville pour les en chasser.

- Sonnez la retraite, ordonna Shining Armor. Tout le monde aux vaisseaux !

L’étalon avait l’impression qu’une tempête faisait rage dans sa tête, attisée par les ondes qui continuaient de déferler sur eux. Twilight avait certainement elle aussi ressenti cela. Elle avait eu largement le temps de s’infiltrer dans les geôles et, si c’était bien là qu’était gardée Célestia, elle avait déjà dû la retrouver et s’enfuir avec elle.

- Sonnez la retraite ! ordonna-t-il une nouvelle fois d’une voix forte.

Le garde qui portait le clairon s’exécuta. La sonnerie retentit par dessus le tumulte. Déjà, les poneys fuyaient les rues de la ville et affluaient vers les quais. Le prince et ceux qui l’entouraient galopèrent à leur tour, ne s’arrêtant que pour aider les licornes prostrées au sol à se relever. De nouveaux tirs de baliste fusèrent depuis l’arrière, manquant de peu les vaisseaux amarrés.

Les poneys atteignirent enfin leur appareil et se précipitèrent à bord.

- On décolle immédiatement ! ordonna l’étalon blanc.

Il repéra alors Spike, accroché au bastingage. Le petit reptile était pâle comme un linge, comme en prise avec le pire des mal de mer.

- Spike, contacte Twilight et l’Empire immédiatement ! Tout le monde rentre à Equestria !

L’assistant tenta de se remettre sur ses pattes mais, aussitôt qu’il lâcha la rambarde, ses yeux se révulsèrent et il se détourna pour vomir un torrent de flammes d’un vert nauséeux.

Un crissement suraigu s’éleva alors, comme deux lames frottant l’une sur l’autre. Dans le poste de pilotage, Steam Cloud manoeuvrait déjà pour se dégager du quai et filer le long de la vallée. Le relais à cristal qui le reliait aux pilotes des autres appareils grésillait plus fort que jamais. À l’intérieur, la lueur bleutée dansait comme un feu. Elle vira soudainement au jaune vif, éclairant la pièce d’un éclat insoutenable. Dans une série de craquements, d’innombrables fissures parcoururent la surface du cristal. Le pégase gris eut juste le temps d’abandonner les commandes et de se jeter dans la coursive avant que le relais n’explose en mille morceaux, criblant le tableau de bord et la grande vitre d’éclats acérés. La même explosion retentit dans chaque vaisseau, où la moindre pièce de cristal magique vola en éclats.

Quand les derniers fragments retombèrent au sol, le pilote se précipita vers le gouvernail et les commandes, qu’il s’efforça d’actionner.

- Qu’est-ce qui se passe ?! rugit Shining Armor en se ruant hors de la coursive.

- Le relais a explosé ! lança le pilote en panique. Les commandes ne répondent plus, et il n’y a plus de contact avec les autres vaisseaux !

Un nouveau choc retentit et l’engin tout entier trembla, sans doute touché par un nouveau tir. Par la vitre fissurée, ils virent le bord du quai s’élever au dessus d’eux. Le dirigeable chutait vers les rochers en bas de la falaise. Steam Cloud tournait désespérément le gouvernail pour faire pivoter l’engin, qui finit par se détourner de l’à-pic pour pointer sa poupe vers la vallée. Le dirigeable tomba en oblique et glissa vers le fond, incontrôlable. Les bosquets de pins qui hérissaient les collines se dressaient devant eux, de plus en plus proches.

- On va s’écraser ! hurla le pilote aussi fort qu’il put. Préparez-vous au choc !

 

Au même moment, dans la clinique de l’Empire de Cristal, Fluttershy observait avec anxiété le médecin qui auscultait Cadence. L’alicorne endormie transpirait, le visage crispé, comme en prise avec un cauchemar.

- Je vous assure qu’elle a bougé ! fit la pégase de sa petite voix. Nous l’avons toutes les deux vue, ajouta-t-elle en se tournant vers Pinkie.

- Oui, on dirait qu’elle est un peu agitée, fit le médecin. Je vais lui faire une injection de…

Il fut interrompu par un sifflement suraigu. Sur une des tables d’appoint, le Coeur de Cristal, que les médecin avaient installé dans l’espoir que sa présence aiderai la princesse à sortir du coma, se mit à tournoyer à toute vitesse sur sa pointe. L’objet brillait de mille feux, éclairant la chambre et les poneys soudain immobiles. Tous trois se crispèrent alors qu’un onde impalpable déferlait sur eux, comme un vent de tempête dans leur esprit.

La corne de Cadence s’illumina alors. La princesse ouvrit les yeux et se redressa en sursaut.

- Princesse ! lancèrent à l’unisson Fluttershy et le médecin, les yeux écarquillés.

Cadence n’eut même pas l’air de se rendre compte de leur présence. Elle tenta frénétiquement de s’extirper des draps et de se remettre debout, une expression de pure panique sur le visage.

Un bruit de galop retentit alors dans le couloir. Dans une rafale, la porte s’ouvrit en grand et Luna se rua dans la pièce. Cadence croisa son regard affolé et s’immobilisa.

- Célestia… murmura-t-elle.

La princesse de cristal remarqua lors les autres poneys présents.

- Où est Célestia ? fit-elle en se pressant vers Fluttershy. Et Twilight ?

Avant que la pégase apeurée n’ait pu répondre, Luna fit volte face et se rua dans le couloir. Elle galopa à toute allure à travers le bâtiment. Après une minute de course effrénée, elle pila devant une porte au fond d’un couloir isolé, qu’elle fit voler en éclat.

À l’intérieur, l’amiral Friedrich était assis devant une table, éclairé par une chandelle. Alors qu’il tournait la tête avec étonnement, Luna se précipita sur lui. Un voile de nuit s’éleva, renversa la table et souleva le bouquetin avant de le plaquer avec force contre le mur.

- Qu’est-ce que vous lui faites ?! rugit la princesse. Qu’est-ce que vos semblables sont en train de lui faire ?!

Friedrich suffoqua, étranglé par le bras de noirceur qui l’enserrait et lui pressait la gorge. La princesse plongea son regard dur comme le diamant dans celui du bouquetin.

- Princesse, arrêtez !

Fluttershy s’arrêta devant la porte défoncée, suivie par le médecin. La princesse de la nuit frémit et cligna des yeux. Le voile de nuit disparut subitement et l’amiral tomba au sol. Il toussa longuement et se frotta la gorge en se relevant.

- Je vous avais dit que ce n’était pas fini, souffla-t-il à voix basse, l’oeil mauvais. Ça ne fait que commencer.

Un grand craquement retentit alors au dehors. Luna se précipita hors de la pièce, laissant le bouquetin seul. Dans le couloir, Cadence s’avançait avec peine, soutenue par deux infirmières. Les deux alicornes se croisèrent une nouvelle fois du regard tandis qu’un autre craquement sinistre retentissait.

Dans un même mouvement, tous se pressèrent vers le hall de la clinique, sortirent et levèrent la tête vers la tour du château. De grandes vagues de lumière dansaient à sa surface comme des aurores boréales. Les ondes lumineuses convergeaient vers la pointe de l’édifice, qui se mit à briller comme un phare. Soudain, tout s’éteignit et le château se retrouva à nouveau plongé dans le noir. Une nouvelle onde déferla sur l’Empire, aspirant toute la magie qu’il contenait encore. Dans un déchirement abominable, une fissure béante, bien plus large que celles qui lézardaient déjà la façade, fila de la pointe jusqu’à la base de la tour. Un pan entier du château se détacha et glissa vers le sol, où il se fracassa dans un nuage de gemmes broyées.

Les deux princesses tombèrent à terre en portant leurs pattes à leur front, haletantes. La crinière de nuit de Luna cessa d’onduler pour lui tomber sur l'encolure et les jambes et couler sur le sol, privée de sa magie.

 

Le cri qui résonnait toujours dans l’esprit de Twilight se tut subitement. Une onde immatérielle la heurta de plein fouet, dissipant tous les sorts sur son passage. Le voile d’étincelles qui la portait se déchira et la ponette retrouva son corps et chuta dans le noir. Elle n’eut pas le temps de déployer ses ailes avant de heurter la surface enneigée qui s’étendait au dessous d’elle.

Elle se releva, perdue et grelottante. Le blizzard tempêtait, soufflant la neige et la glace. Twilight secoua la tête pour reprendre ses esprits. Ses pouvoirs, amplifiés par l’amulette, l’avaient transportée loin au dessus des montagnes, vers les plus hauts sommets où régnaient le gel et les tempêtes de neige, avant que le la magie ne disparaisse subitement. Le cri et l’ouragan qui résonnaient jusqu’alors dans sa tête avant subitement laissé place à un vide aussi silencieux que la mort.

La jeune princesse jeta de tous côtés des regards désespérés pour tenter de se repérer. L’obscurité du soir et de la tempête régnait tout autour d’elle. Ses yeux se posèrent alors sur l’amulette, qui gisait à quelques mètres, déjà à moitié recouverte de neige. Twilight s’efforça de se lever et fit deux pas en avant, mais au troisième sa patte s’enfonça jusqu’à l’épaule dans la poudreuse. Un sinistre craquement retentit et la neige devant elle s’effondra pour révéler une énorme crevasse de glace aux bords acérés. Alors que Twilight battait des pattes pour reculer, l’amulette disparut dans le gouffre.

La jeune alicorne repéra la pointe d’un rocher qui émergeait devant elle et se lança en avant pour s’y cramponner. Elle se blottit contre le flanc de la pierre, misérable et frissonnante. Toute magie avait disparu, aspirée par l’onde qui avait heurté le sort qui la transportait.

Twilight se roula en boule dans un coin de la roche au milieu du noir et de la tempête. Elle pressa ses pattes gelées contre son museau pour pleurer, mais aucune larme ne vint. Exténuée, elle ferma les yeux et laissa la neige la recouvrir.

 

Non loin de là, dans les profondeurs, Namar s’appuya sur le mur contre lequel il avait été projeté et se releva. Des torches furent amenées, éclairant la salle souterraine. Au centre se dressait un bassin de pierre des bords duquel partaient d’épais barreaux de fonte qui montaient jusqu’au plafond pour former une cage circulaire. Le bord du bassin était orné de pierres rouge sombre qui s’alignaient en cercles autour de la base de la construction. Tout autour de la salle, d’autres bouquetins et chamois se relevaient.

- Ouvrez et sortez-la ! gronda le souverain en s’avançant.

Un isard se précipita vers la grille circulaire, un trousseau cliquetant à la patte, et s’affaira nerveusement sur le verrou. Le temps qu’il parvienne à l’ouvrir, Namar l’avait rejoint et, aussitôt que la porte de la cage s’ouvrit, il le poussa sans ménagement sur le côté et pénétra avec empressement dans le bassin.

Au milieu du cercle de pierre, Célestia gisait à terre, les ailes ouvertes contre le sol, sa crinière ternie et inerte étalée sur la pierre. Son poitrail se soulevait frénétiquement au rythme de sa respiration saccadée. Les yeux de la princesse étaient grand ouverts, ses pupilles réduites à des têtes d’épingles fixées droit devant elle. Elle haletait avec douleur, la bouche entrouverte. Ses pattes tremblaient frénétiquement, secouées de spasmes.

Namar s’avança lentement pour se placer dans le champ de vision de l’alicorne. Quand elle croisa ses yeux noirs, sa respiration se calma. Sans bouger la tête, elle leva lentement une patte tremblante. Son visage se crispait sous l’effort, comme si le moindre mouvement, la moindre respiration était une torture. Namar s’avança encore et lui prit la patte avec douceur. Les yeux remplis de douleur et d’effroi de la princesse restèrent plongés dans ceux sombres et sévères du monarque. L’alicorne replia lentement ses ailes et cessa de trembler, comme rassurée par ce seul contact.

Sans lâcher sa patte, Namar s’approcha encore et se pencha sur elle. La princesse le suivait des yeux, sans bouger la tête. Une larme perla au coin de sa paupière puis glissa pour couler le long de sa joue. Le vieux monarque s'agenouilla à côté d’elle et, de son autre patte avant, lui effleura doucement l'encolure.

D’autres s’approchèrent et tâchèrent de soulever la princesse toujours inerte pour la coucher sur un civière. Célestia ferma enfin les yeux. Les bouquetins poussèrent le brancard vers la sortie, laissant le souverain seul dans la salle.

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Acylius
Acylius : #4422
@LittleParrot :
Corrigé, encore merci.
Il y a 4 ans · Répondre
LittleParrot
LittleParrot : #4418
Impressionnant ce chapitre, il y avait tellement de tension que c'en était presque douloureux de lire. C'est vraiment bien joué.
Avant mon relevé de fautes, une remarque : niveau des verbes de parole, tu es assez répétitif. La plupart des gens utilisent bien trop "dire", toi tu fais ça avec le verbe "faire".

sur lequel s’accrocher > auquel
Elle eu juste le temps > eut
Alors que les deux autres n’aient eu le temps > avant
Une fois ses deux compagnes relevées, toutes trois filèrent sous les arbres. Une fois qu’elles > grosse répétition
parcouru en silence > parcourut
à intervalle régulier > intervalles réguliers
la salle d’arme > armes
Les reste > restes
l’une d’elle > elles
Qui est-là > pas de tiret
en lignes parallèle > parallèles
murmura Ulrich et pointant > en
une fraction de secondes > seconde (c’est moins qu’une seconde, donc c’est une fraction d’une seule seconde)
à leur trousse > leurs trousses
Une son aigu > un
dans laquelle était emballée l’objet > emballé
un tache rougeoyante > une
Un éclaireur ailé eux se laissa tomber devant lui. > d’où sort ce eux ?
un groupe de licornes de la garde unissaient leurs pouvoirs > unissait ses pouvoirs (le sujet est groupe)
Dans un nouveau grondement, les pégases lancèrent une nouvelle salve > répétition
l’appareil tangua > tanga
Le pégase gris eu > eut
Qu’est-qui qui se passe > qu’est-ce qu’il
rugit Shining Armor et se ruant > en
une vent de tempête > un
des aurore boréales > aurores
bien plus larges > large
La crinière de nuit de nuit > un seul suffit
Toute magie avait disparue > disparu
l’onde qui avait heurtée > heurté
étaient grands ouverts > grand
le champs de vision > champ
lui prit la patte dans la sienne > prit sa patte dans la sienne OU lui prit la patte
cligner > cligner des yeux OU ciller
Il y a 4 ans · Répondre
peposims55
peposims55 : #3071
QUEL SUSPENS!J'EN PEU PLUS IL FAUT QUE JE SACHE SE QUI SE PASSE APRES!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Il y a 4 ans · Répondre
Soron
Soron : #3054
fredericdu237512 août 2014 - #3041
heu jamais il vont se prendre un coup par les poney enfin pour le moment c'est les bouquetins qui gagne il n'y a pas de retour de flamme après parce que la ptain discorde il interviens pas
C'est exactement ce que je me dit XD.
Il y a 4 ans · Répondre
fredericdu2375
fredericdu2375 : #3041
heu jamais il vont se prendre un coup par les poney enfin pour le moment c'est les bouquetins qui gagne il n'y a pas de retour de flamme après parce que la ptain discorde il interviens pas
Il y a 4 ans · Répondre

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