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Allez, salut, et merci pour les pon [...]

Une fiction traduite par cocolicoco.

CHAPITRE 10 - Suspense ! (conforme à la réglementation galactique)

Le moteur à improbabilité infinie est l’un des appareils les plus déroutants de l’univers, à la fois dans son fonctionnement et dans le processus de sa création. Il n’a pas été construit, dans le sens où on l’entend habituellement, mais simplement appelé à l’existence de la manière la plus invraisemblable possible, et ainsi, touts les projets de réalisation d’un second ne furent que des échecs. Dans le court laps de temps où le moteur a été en possession du gouvernement galactique, avant son vol par le président dudit gouvernement, aucun scientifique n’est parvenu à comprendre son fonctionnement. Les tentatives de reproduction de ce dispositif aboutirent à des tas de ferraille sans aucun intérêt, et l’idée d’utiliser la même méthode que pour le premier moteur n’a mené qu’à un lamentable échec.

Il a été théorisé qu’à présent que le moteur existe, sa création n’est plus “virtuellement impossible”, et n’a donc plus une probabilité finie. En clair, puisqu’il devrait logiquement être facile de construire un second moteur, il est impossible de le faire. Ceci n’est que l’un des nombreux mystères soulevés par la nature réciproque de l’improbabilité infinie, et il a déjà rendu quatre logisticiens complètement fous.

La seule chose certaine à propos de cet engin, c’est que sans la petite pépite d’or infiniment pur à l'intérieur, ce n’est rien de plus qu’un presse-papiers ou une butée de porte de conception curieuse. Ce qui est d’autant plus bizarre, c’est que cette pépite est manifestement un ancien artefact de première importance pour la protection de la galaxie. Son apparition non expliquée au beau milieu du dispositif est donc un autre mystère

Le dernier mystère en date est celui dont personne ne connaît l’existence, puisque Dash et Zaphod sont persuadés d’avoir activé le moteur lors de leur soirée de beuverie, cela devant sûrement paraître une excellente idée en état d’ébriété. La question est la suivante : comment la machine a-t-elle pu s’activer toute seule la nuit précédente, et pourquoi a-t-elle voyagé jusqu’à Gurgen ? Et d’ailleurs, pourquoi fuit-il du lait au chocolat par les jointures du réservoir ?

***

La bibliothèque de l’Université de Maximegalon est tellement grande, et terriblement vieille, qu’on estime que, depuis sa construction, environ quatre cent espèces endémiques y sont apparues, de la bactérie se développant sur de vieux sandwichs jusqu’aux lointains descendants des ouvriers constructeurs du bâtiment. En outre, sa taille est telle qu’on peut se balader pendant des semaines dans les salles superbement sculptées de l’édifice sans apercevoir le moindre être vivant. En fait, elle est tellement peu utilisée qu’une grosse partie de la bibliothèque est sur le point d'être classée réserve naturelle.

Dans ce cas, pourquoi Maximegalon continue-t-elle à lui permettre d’exister sur un immense terrain privé, alors que tout son contenu se dégrade progressivement à cause du manque d’entretien ? Tout simplement parce qu’une bibliothèque, c’est d’un excellent effet sur une brochure.

Ainsi, lorsque Twilight arriva enfin devant le seuil impressionnant du bâtiment, le coté extérieur de la porte était brillant et poli, mais lorsqu'elle poussa le double battant, la poussière accumulée au sol s’écoula par l’ouverture comme un flot de neige grisâtre. Elle ouvrit la bouche pour éternuer, mais un sabot la ramena promptement en arrière

- Si tu éternue à l'intérieur, la poussière va mettre des semaines à se dissiper ! » La voix de Pinkie était étouffée par la serviette qu’elle s’était rapidement nouée autour du visage. Elle en sortit trois autres de nulle part. « Mettez ça !

- C’est moi, » commença Applejack qui se passait une des serviettes sur la bouche « ou bien ces trucs là nous servent sans arrêt ?

- Bien sur que oui, bécasse ! Une serviette, c’est le seul outil dont tu peux avoir besoin ! Ce stupide docteur peut garder son tournetruc sonique, une serviette, c’est bien plus utile !

- Docteur ? » Demanda Twilight. « Docteur Qui ? (Who ?)

- Docteur Whooves, en fait, Twi. Lui as-tu parlé lorsqu’il était à Ponyville ?

Le visage de Twilight était envahi de tics, mais elle ne répondit pas, toute occupée qu’elle était à franchir le seuil de la porte, l’esprit plein de folles promesses de livres.

- ‘tend, Pinkie. Tu veux dire que l’poney avec la cutie mark en sablier était aussi un alien ?

- Oh, oui, je suppose !

- Quelqu’un d’autre à signaler ?

- Et bien, peut-être, ça dépend. Il y avait un poney qui ressemblait à un poney que j'avais rencontré une fois, mais je crois que j'étais pas dans cet épisode donc j’en suis pas certaine.

Coupant court aux questions qui brûlaient les lèvres de son amie, Pinkie s’empressa de suivre la licorne violette. Applejack porta son regard sur Spike, et celui-ci demanda :

- De quoi penses-tu qu’elle parlait ?

- Pas la moindre idée. Au début, je pensait que c’était la façon bizarre de fonctionner de l’univers qui expliquait son comportement, mais peut-être que finalement, elle est juste… Pinkie.

La porte claqua derrière eux dans un bruit étouffé. Twilight était quelques mètres devant, observant les alentours avec inquiétude. Il y avait des étagères, mais elles étaient toutes vides.

- Où sont les livres ?

- Peut-être plus loin, on est juste à l’entrée. » Répondit Applejack, apaisante.

Il est un triste fait à signaler que la bibliothèque de Maximegalon ne contient en réalité pas le moindre livre. Il fallut près d’une heure à nos poneys préférés pour s’en rendre compte, et il est inutile de détailler la douloureuse marche qui leur a été nécessaire pour en arriver à cette conclusion. Tous les supports physiques contenus dans le bâtiment ont été en fait rapidement détruits par la faune sauvage environnante, et leur contenu a été numérisé et envoyé directement au module de mémoire central.

En fait, l’ensemble des centaines de kilomètres carrés de la bibliothèque ne sont qu’un témoignage de l’époque lointaine où les connaissances n’étaient pas stockées dans le module de mémoire central. Chaque livre, chaque journal, chaque centimètre de papier qui était jadis entreposé dans les étagères est à présent contenu dans cette vaste base de données. Twilight était au bord de la crise de nerf complète quand nos poneys trouvèrent enfin une pièce contenant autre chose que de la poussière et des traces de chauve-soulivres et de biblilézards. L’endroit, plus immense encore que les autres pièces, était largement assez grand pour contenir la grange d’Applejack.

Au milieu de cette cathédrale de pierre se trouvait une sphère monolithique. Elle semblait flotter en l’air, et était parcourue de milliers de câbles fins comme des fils d’araignée. Elle était composée de centaines de disques superposés, chacun tournant sur lui-même indépendamment des autres, créant l’illusion d’une sphère ininterrompue. L’ensemble était recouvert d’une gaine de verre argenté, scintillant comme une lune. Chaque câble était relié à un terminal fixé au sol.

Twilight était rassurée. Il y avait en ce lieu une atmosphère apaisante, comme si elle se trouvait en présence d’un très vieux livre. Mais cette sphère contenait la connaissance brute de quatre squillions de tomes.

***

Il s’agit d’une des rares occasions ou la situation offre exactement autant de connaissances qu’on en a besoin. Ici, Twilight a à sa disposition bien plus de données qu’elle ne pourra jamais en assimiler, sous une forme qui pourrait difficilement être plus accessible. Cependant, quelque part dans le vaste amas de poussière qu’est l’univers, ses amies sont dans une situation où de plus amples connaissances leur seraient fort utiles. Des connaissances sur les dangers divers et variés que recèle la planète où elles se trouvent actuellement. Des connaissances qui, en accord avec la réglementation galactique sur la tolérance au suspense, vont à présent vous être transmises.

La planète Gurgen quatre est agréablement située, mieux placée dans la zone habitable du système stellaire que n'importe quelle autre planète de l’univers. Jamais trop chaude ni trop froide, les journées ensoleillées se succédant aux nuits agréablement fraîches, de courtes pluies apportant une humidité bienvenue, et juste la bonne quantité de marécages boueux. Pour une forme de vie cherchant à venir à l'existence, il n’existe pas de meilleur endroit. C’est pour cela que la vie est apparue en toute indépendance et simultanément dans pas moins de 67 emplacements différents de la planète. Des créatures qui n’avaient pas le moindre point commun, même dans leur composition chimique profonde, se sont ainsi développées sur cette planète fort occupée. Cependant, depuis des années, une branche particulière domine, laissant une ou deux autres espèces se contenter des restes. Cette branche s’est répandue, et est responsable du manque total de faune ou de flore sur certaines planètes, et surtout de l’absence des êtres doués de conscience qui les habitaient avant leur nettoyage express.

A présent, le suspense est à nouveau conforme à la réglementation galactique.

***

Rarity s’était toujours vue comme un poney qui, en principe, aimait bien marcher. Elle se désignait elle-même comme une “marcheuse”, pensant que cela apportait un petit quelque chose de… distingué. A présent, elle se disait que la marche n’est pas aussi agréable que cela, et que ça pouvait peut-être avoir un rapport avec le fait qu’elle n’avait pas d’ombrelle.

- HMPF. » Un soupir d’énervement rompit le silence de la procession.

- Ça va, Rarity ? » Murmura Fluttershy.

- Je ne peux pas croire à quel point il est égoïste ! Il ne m’a pas laissé un seul de ses parasols !

Devant, Zaphod utilisait la magie pour soulever une ombrelle pour chacune de ses têtes, plus dix autres qu’il maintenait en hauteur et dont les ombres constituaient la silhouette d’un poney au sol, à ses cotés. C’était une invitation plutôt grossière, à laquelle aucune des trois ponettes n’avait encore répondu. Cependant, le soleil montait dans le ciel, et la chaleur augmentant progressivement, Rarity, que guettait l’insolation, perdit vite patience.

- C’est est assez ! » Cette fois, elle avait parlé suffisamment fort pour qu’entende Zaphod, qui était en train de manoeuvrer subtilement pour s’approcher de Dash.

- Assez de quoi, bébé ? Cet endroit est super !

- Monsieur Beeblebrox, pourquoi marchons nous au petit bonheur dans ce désert ?

- Je sais pas, bébé. Pour, l’excitation, l’aventure, la nature sauvage, ou pour s'éloigner des deux calamités mécaniques » Répondit-il en roulant les yeux

- Mais je ne vois absolument rien d’excitant ou d’aventureux par ici !

Ils étaient à présent lancés dans une belle dispute, et les aficionados des querelles auraient regretté l’intervention de Fluttershy à cet instant.

- Vous entendez ça ? » Tous se tournèrent vers elle, et elle se ratatina sur le sable en rougissant. « Je veux dire, c’est pas grave si vous n’entendez pas… Et si vous entendez, vous n'êtes pas obligés de le dire…

Mais à présent que le silence régnait à nouveau, ils pouvaient effectivement percevoir une petite musique provenant d’un point lointain.

- C’est assez… “joyeux” » Rainbow Dash cracha presque ce mot, qui était tout sauf cool. On sentait les guillemets dans sa voix.

- Ça c’est frood ! » L’enthousiasme revint chez Zaphod. Enfin une occasion de trouver de l’excitation et de l’aventure.

Quand les poneys finirent de grimper en haut de la crête suivante, un spectacle étonnant s’offrit à eux. En contrebas, on pouvait voir un vaste cercle de verdure, avec en son centre une douzaine de bâtiments disposés en couronne. Au milieu, une haute tour qu’aucun d’eux ne pouvait identifier. La musique était familière, et semblait émaner de cette colonne.

- J’ai déjà entendu ça quelque part. » La tête de Dash dodelinait et ses sourcils se fronçaient tandis qu’elle fouillait dans sa mémoire. C’était une mélodie pleine d'entrain et accrocheuse...

Les trois amies se regardèrent. « LA POLKA DE PINKIE ! » S’écrièrent elles dans une synchronisation si parfaite qu’elle aurait réduit au silence le meilleur des ingénieurs son.

Ce qu’aucune d’entre elles ne voyait, c’était le petit essaim de créatures colorées qui les suivait depuis quelques minutes, et qui commença à voleter en rythme en direction de la ville.

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