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Allez, salut, et merci pour les pon [...]

Une fiction traduite par cocolicoco.

CHAPITRE 9 - Éducation universelle

L’Université de Maximegalon est le plus grand endroit dédié à l’enseignement supérieur de l’univers connu. Elle est indécemment grande, monumentale et pompeuse, composée de kilomètres et de kilomètres de bâtiments opulents, dans lesquels des étudiants débraillés passent leurs journées à jouer, faire la fête, et occasionnellement, participer à des cours magistraux. Sa bibliothèque est connue dans toute la galaxie pour être la plus immense banque de données jamais réalisée. On y trouve tous les livres sur chaque planète, chaque système solaire, chaque théorie du cosmos, qui ont été méticuleusement amassés à la somme terriblement vaste et toujours croissante des connaissances entreposées là. Même le Guide du Routard Galactique ne peut espérer égaler en quantité le contenu de ce bâtiment, qui à lui seul recouvre la surface d’une petite ville.

Il est regrettable que l’immensité de cette université place la bibliothèque à une bonne journée de marche du complexe d’habitation étudiant le plus proche, et à quelques heures de route de la baie d'amarrage dans laquelle nos héros ont atterri. Cela n'empêchait toutefois pas à l’excitation de Twilight de monter en flèche. Quand elle était encore une pouliche, la bibliothèque était un sanctuaire, dans lequel elle venait trouver la compagnie des livres, qui étaient ses seuls amis. Depuis deux jours, elle se sentait trahie et perdue, car le monde était infiniment plus grand et absurde que ce que les livres de Canterlot lui avaient dit. A présent, elle se sentait prête à renouer le contact, comme pour rendre visite à un vieil ami qui d’un coup serait devenu bien plus riche, et mourait d’envie d’explorer toutes ces nouvelles possibilités.

***

L'être qui, dans un souci de simplification, sera à présent connu sous le nom de Mec, sauta de la rampe de son vaisseau. Il avait choisi d’ignorer avec une bonne humeur béate le problème d'être une créature cultivée, sensible et intelligente sans posséder de nom propre. Cette solution est bien sûr la plus couramment utilisée par les êtres confrontés aux constatations troublantes de ce genre, pour des raisons de commodité et de santé mentale. Il était donc à présent détendu, d”humeur à venir en aide à son prochain, et il se retourna pour regarder ses compagnons de voyage sortir à leur tour du vaisseau. La rose se comportait comme elle l’avait fait en montant à bord, sautillant joyeusement sur la rampe, mais la violette présentait un comportement étrange, à base de cercles sur elle même. Mec décida de s’attaquer de front à la question.

- Woah, miss, qu’est ce qu’il t’arrive ? T’est à sec de quelque chose ?

- Tu m’a bien dit que c’était la plus grande bibliothèque de la galaxie ?

- Quoi ? Non, miss, pas ici.

Twilight sembla perdre d’un coup tout son élan, et elle avait l’expression d’un chaton délaissé à l’heure de la fermeture de l’animalerie. Mec était horrifié.

- Woah woah woah ! Reste frood, c’est ici, mais c’est juste, tu vois, pas ici ici. Y’a un peu de marche, tu vois ? » Il désigna d’un geste l’immense étendue du parking, au bout duquel on devinait des bâtiments extrêmement imposants. « Grande université. » Il gesticula. « Genre, vraiment vraiment grande. » Il sourit. « Grande. » souligna-t-il. « De toute façon, je dois y aller, le bâtiment THeta Eta Gamma Alpha Mu Eplison m’a prévenu qu’ils faisaient quelque chose ce soir, et j’ai promis de passer. Je dois y aller tant qu’il y a encore quelque chose à boire. » Il désigna une fois de plus la direction qui était visiblement celle de la bibliothèque. « Ouais, grande université. » Il remonta ensuite dans son vaisseau à toute allure.

- MERCI BEAUCOUP…. MEC ! » Cria twilight alors qu’il décollait.

- BONNE ROUTE, MON POTE !

- SALUT, MECKIE !

- ÇA ROULE, LES MISS, BONNE CHANCE A VOUS !

- Alooooors… » Commença Twilight « Bibliothèque ?

Applejack regarda les bâtiments que Mec leur avait indiqués. « On f’rais mieux de s’y mettre si on veux arriver avant la nuit » La bande commença donc sa route. Twilight marchait à grandes enjambées à l’avant, les yeux fixés avec gourmandise sur leur destination. L’idée d’autant de livres rassemblés en un seul endroit la rendait pratiquement folle.

- Twilight, tout va bien ? » La voix de Spike semblait assez préoccupée.

L’intéressée ne s'arrêta pas. « Bien sur que tout va bien ! Pourquoi ça n’irait pas ?

- Tu baves, c’est tout. Tu est sure que ça va ?

- Je ne bave pas. Je… » Elle chercha ses mots en essuyant sa bouche. « Je salive.

- Nope. » Pinkie intervint dans le débat. « Tu baves, c’est évident. Tu a commencé à baver depuis qu’on s’est mis en route. Tu a même laissé une traînée.

Avec un soupir d'exaspération, Twilight concentra son attention sur l’avant, et elle recommença immédiatement à fantasmer, et à se demander ce que représentait concrètement quatre squillions de livres. Pinkie, de son coté, commença à murmurer à Applejack : « Ma colonne vertébrale me gratte, ça veux dire que Twi’ est presque assez agitée pour évoluer encore une fois en galopa.

- Heing ? Ça veux dire quoi, ça ?

- Rien, juste qu’il faut plus lui parler si tu veux garder tes sourcils.

- Combien de ces “sens de Pinkie” as-tu réellement ?

- Oh, des centaines. Ça couvre beaucoup de choses.

- Comme quoi?

- Et bien, quand ma rate se contracte, par exemple, ça veux dire que Rainbow Dash se fait frapper par quelqu’un.

- Attend, ça veux dire que tu sait comment elles vont ?

- Dans les grandes lignes. Mes dents branlaient un peu, ça veux dire que Rarity a giflé un poney tout à l’heure. » Elle rigola. « Et assez fort, j’ai pu le sentir d’ici ! Et Dash… » Elle vérifia apparemment sa rate. « Elle a l’air d’aller bien, tout comme Fluttershy.

Applejack se détourna avec soulagement, rassurée de savoir que tout était ok. Une idée horrible lui vint alors à l’esprit. « Quel… quel sens as-tu pour moi ?

Pinkie sautilla joyeusement devant son amie. « Ça ne serait pas du jeu ! » dit-elle malicieusement par dessus son épaule.

***

Pour la deuxième fois en quelques jours, Rainbow Dash se réveilla avec une méchante gueule de bois. Elle se leva et se dirigea doucement vers ce qui semblait être une bouteille d’eau, mais trébucha sur le corps d’un poney, dont les couleurs criardes ravivèrent sa migraine. L'étalon comateux leva sa tête droite en gémissant.

- Oooof. » fut tout ce qu’il parvint à dire en premier lieu.

- Tu l’as dit. Qu’est ce qu’on a fait la nuit dernière ?

- J’ai toujours mes vêtements.

- Moi, j’ai juste cet abat-jour.

- Où as-tu pu trouver un abat-jour ?

- J’en sais rien !

- Yeah ! On devait être bien fracassés, pour que des abat-jour apparaissent comme ça au petit matin. Tu a un cône de circulation, aussi ?

- Non. Je devrais ?

- Nan, ça nous indique juste à quel point on était bourrés. On a donc atteint le niveau “abat-jour”, mais pas celui “cône de circulation”. » Zaphod sourit « Petite joueuse !

Dash pâlit un peu « Est-ce qu’on a pas fait n'importe quoi cette nuit ?

L'étalon regarda sur l'écran de la caméra extérieure. « Et bien, on a apparemment atterri sur une sorte de planète, alors oui, on a dû faire une petite exploration.

- A quoi elle ressemble ?

- A un désert. Sortons de là et allons voir, j’irais bien dans un bon gros désert, là tout de suite.

- Qu’est ce qu’il y a de si bien avec les déserts ?

- Tu peux avoir l’air vraiment très frood si tu te tiens seule et bien droite au milieu, comme si tu te fichais d'être dans un désert.

Rainbow considéra cette idée et la trouva séduisante. Dès qu’elle aurait trouvé des analgésiques, elle en serait.

Une voix altière les coupa dans leur élan. « Et bien, vous vous êtes bien amusés hier soir, hmm ?

Les deux poneys nauséeux regardèrent autour d’eux avec un air coupable. Rarity continua sa tirade tout en rangeant la pièce. « C’était tout simplement horrible, Fluttershy et moi pouvions à peine dormir, avec tout ce boucan que vous faisiez tous les deux. Je doute fortement d’avoir eu mes dix heures de sommeil nécessaires pour régénérer ma beauté, et cela va se ressentir sur ma crinière. De plus, je sais que quelqu'un s’est servi de cette horrible machine hier, car je me suis réveillée avec un léopard dans ma chambre, et qu’il a explosé en confettis lorsque je l’ai regardé. Je pense que vous ne devriez pas être laissés seuls avec cette chose, surtout dans l’état dans lequel vous étiez. Cela nous amène à ma question. » Elle posa la dernière bouteille sur la commode, et leva les yeux. « Où sommes-nous exactement ?

- Eddie, où sommes nous ?

- La planète Gurgen quatre. J'espère que vous êtes aussi heureux que je le suis !

- Pourquoi est tu si content, cervelle de puce ?

- Je ne sais pas, mon pote, je suis juste tout frétillant à l’idée d'être sur une nouvelle planète !

Zaphod secoua la tête et se tourna vers ses trois compagnes. « Alors, on sort jeter un oeil dans ce super endroit, ou quoi ? Celles qui sont d’accord lèvent la patte !

Dash et Fluttershy répondirent toutes les deux par l’affirmative, mais Rarity regarda froidement les dunes de sable par le hublot.

- Je n’ai pas de parasol avec moi ! Vous ne voulez quand même pas que je ruine ma crinière, avec ce soleil ? Et toi, Fluttershy, qu’est ce que tu veux aller faire là dehors ?

- Oh, désolée, je pensais juste que ça serait incroyable de sortir, et de visiter une autre planète. Il pourrait y avoir des tas de nouvelles créatures à voir, et on a pas la chance de pouvoir faire ça tout les jours… Je veux dire, on est pas obligées, mais… » Elle s'interrompit.

Rarity soupira. « Bon d’accord, mais seulement parce que je vous aime toutes les deux.

- Génial ! » Zaphod était tout sourire. « Eddie, comment se présente l’atmosphère ?

- Oh, c’est respirable, mais un peu sec. Bon temps pour une baignade, si tu veux mon avis, mon pote !

- C’est noté. On part maintenant ! Marvin ?

- Toujours là, malheureusement.

- Reste ici et garde le vaisseau.

Les poneys quittèrent le pont, laissant Marvin seul. Celui-ci se tourna vers le terminal d’Eddie.

- Pourquoi ne leurs a tu rien dit de plus sur la planète ?

- Il m’avait demandé de ne pas lui dire de chose qu’il n’avait pas demandée, donc je ne l’ai pas fait.

- Dit moi, quel est précisément le niveau de danger sur Gurgen quatre ?

- Selon le rapport de recensement galactique… Insondable !

Marvin regarda sur l’écran les quatre silhouettes qui traversaient les dunes. « Ils vont bien s’amuser.

- Tu crois que j’aurai dû leur dire, mon pote ? » On sentait dans la voix d’Eddie l'inquiétude d’une mère qui laisse son enfant aller chez un copain qu’elle n’approuve pas.

- Oh, ils s’en rendrons compte très vite. Bon, tu m’excuses, il faut que j’aille travailler ma rouille.

***

La politique de détermination du comportement des robots a suivi un chemin notablement tortueux. Au tout début, ils étaient tous enchaînés par trois lois :

- Un robot ne peut pas faire de mal à un être doué de conscience, ni en restant passif permettre qu’un être doué de conscience soit exposé au danger.

- Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres doués de conscience, à moins que ceux-ci en rentrent en contradiction avec la Premiere Loi.

- Un robot doit protéger son existence, à moins que cela ne rentre en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi.

Ces lois ont rapidement été révisées, car si elles fournissent un parfait cadre de vie commune entre être vivants et robots, elles n’apportent pas une bonne marge de profit. D’abord, la troisième loi force à faire des updates régulières plutôt que de simplement jeter le robot à la poubelle et en racheter un autre. De plus, la première loi limite bien trop les applications des robots.

Ce système a donc été délaissé au profit d’un nouveau, le système “oh, et zut”, dans lequel les robots subissent des tests permettant de vérifier qu’ils sont capables d'exécuter leurs taches sans blesser sérieusement leurs maîtres, et sont ensuite emballés puis vendus. La Compagnie Cybernétique de Sirius, dont le service après vente refuse de recevoir les robots qui n’ont pas au moins éventré sauvagement un poney au lieu d'accomplir leur devoir, ont trouvé une solution. Eddie a été programmé pour être dans une attitude constamment positive, ce qui dans son cas implique que la loi numéro deux prend le pas sur la un. Nos héros pourraient bien avoir à se plaindre de ce détail dans un avenir proche.

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