J'arrivai en ville. Je me questionnai sur l'endroit où je pourrais manger ce soir. Le Pine Pineapple Apple Pine me semblait plus que satisfaisant. Sur place, je trouvai mon repas dans la poubelle à l'entrée du restaurant. Ma situation ne plut pas à deux licornes-képis. Elles m'interpellèrent :
-Oh, qu'est-ce que tu fais là ! Tu vas en mettre partout ! Va-t'en, et que je ne te prenne plus à manger dans les poubelles !
Je descendis les marches, et plutôt que de partir, je fis face à la justice. D'un rictus haineux, je me défendai.
-Croyez-vous que j'ai le choix ?
-Recule, petite ! Ou nous nous verrons contraints de t'immobiliser !
Je relevai la tête, et remarquai que des poneys s'intéressaient à la situation. Pourquoi avaient-ils tous ce regard.. Je fixai le plus vieux dans les yeux, en abordant une expression malicieuse comme charmeuse. Alors je pris ses joues et l'embrassai. Il eut un certain temps de réaction, le bougre ! Pour "m'immobiliser". Haineux peut-être, jaloux sûrement, le jeune me projeta au sol, commençant à me joindre les pattes, douloureusement, rejoint par le charmé. Bien sûr ils ne s'arrêtèrent pas là.
-Tu aimes faire la maligne, hein ? Dominer ? Parce que moi, j'aime pas la racaille comme toi...
Ce tour-ci, il prit mes joues, et me gifla, puis me relança au sol et me frappa. Et encore. Et encore. Et encore. Et je ne pouvais plus me relever. Alors j'endurai. Et je notai tous ces témoins... Tous ces poneys qui m'observaient... Qui me jugeaient... Alors sortit une blessure qui m'acheva :
-Tu n'es qu'un poney...
Dit malicieusement, témoignant d'un mépris sérieux. Cela devenait trop. Je tins sur mes pattes pour me déchainer sur le jeune actif ; je martelai son torse musclé de mes pattes jointes, en me débarrassant de l'ancien à coups de talons arrières. Et encore. Et encore. Et encore. Je fus frappée d'un éclair de pitié, alors je reportais ma violence. Et je contemplais ces poneys apeurés, déjà me chassant de "leur" ville par insultes et menaces.
-Eh ! Je ne comptais pas rester !
Personne ne voulait de moi. Je partis en courant, je m'enfuis en pleurant. Le vieux garde me propulsa par magie une pierre sur le genou avant gauche, qui me fit trébucher et manger la poussière. Tout n'était que rires, injures, blessures, course.
Je m'arrêtai au creux d'un tronc couché dans la forêt adjacente, ruminant mes malheurs et ma douleur.
Le matin, mon cœur s'était gelé. J'avais bien réfléchi durant cette nuit d'insomnie ; je ne voulais plus être persécutée. Il me fallait du pouvoir... Je ne l'avais jamais eu. Ni par le respect, ni par l'argent, ni par la naissance, et surtout pas par des ailes ou une corne. Voilà... ce qui me manquait. J'allais faire payer à tous ceux qui me maintenaient en bas. Ahahahahah ! Que j'avais hâte de leur apparaître, enfin... Mais je ne savais bien évidemment pas où trouver un tel pouvoir... Je redescendis la colline sur laquelle poussait la forêt, et quand le soleil commença à ne plus pointer haut, je trouvai un patelin. J'entrai dans la taverne du village. Je m'assis à une table, fixant par la fenêtre la nature ; je paraissais pensive pour mieux être attentive aux conversations des soûlards. Le temps passait, je refusais de manière cyclique les propositions de consommation du tavernier et les avances de certains buveurs. Puis un pégase entra, satisfait et sale.
-Ah, Saw Simon ! Alors, et l'équipe ?
-Bah j'suis bien content d'not travail, on a déboisé le sud de Great Trees jusqu'à la frontière !
-Ah ouais ouais, et le patron veut toujours pas qu'vous alliez plus loin ? Il a toujours peur d'la montagne ? Ahahah, si y'a d'la sorcellerie là-bas, ça fait longtemps qu'elle s'en est allée !
-J'me doute, et sinon y'a Tim qui...
Une piste ! Je devais la suivre. Je partis en courant vers cette montagne par-delà Great Trees. Je connaissais bien la région, à force de vagabonder, même si je n'avais jamais approché la montagne. Je ne pouvais pas partir ainsi, ma quête pouvant être longue.
Je me glissais dans le petit marché du lieu. Parmi les écriteaux, "Importations et maroquinerie de luxe" m'interpella. J'y volai un sac certainement très cher provenant d'un fin couturier de Poneyville sans attirer l'attention, que j'emplis de belles pommes de la même ville, puis je repris la route calmement. Si j'avais pu, j'aurais payé... Quoi que. Si on avait pu, m'aurait-on donné ces affaires gratuitement ? Hum. J'entrai au trot sous ces arbres épineux, en direction du sud que je trouvais grâce à mon confident soleil, veilleur éternel, seul se levant pour moi.
Vous avez aimé ?
Coup de cœur
S'abonner à l'auteur
N’hésitez pas à donner une vraie critique au texte, tant sur le fond que sur la forme ! Cela ne peut qu’aider l’auteur à améliorer et à travailler son style.
Les créations et histoires appartiennent à leurs auteurs respectifs, toute reproduction et/ou diffusion sans l'accord explicite de MLPFictions ou de l'auteur est interdite. Ce site n'est ni affilié à Hasbro ni à ses marques déposées. Les images sont la propriété exclusive d'Hasbro "©2017 Hasbro. Tous droits réservés." ©2017 MLPFictions, version 1.2.7. Création et code par Shining Paradox, maintien par Sevenn.
Pour donner votre avis, connectez-vous ou inscrivez-vous.
Et moi, particulièrement, j'aimerais être plus critiquée.
Et puis, tu peux aussi citer quelqu'un pour ne pas à reprendre quelqu'un, avec un @ devant. Par exemple : @Rosycoeur . Mais je déconseille vraiment de le faire si tu réponds par exemple à un de mes articles ou mes fictions, parce que je recevrais deux notifications.
Bon, c'est pas clair, mais dans la pratique tu comprendrai mieux.
Et puis, moi j'aimerai bien avoir une critique comme ça de BroNie...
Rosycoeur :
Yay ! Donc j'ai bien fait de lire ça alors que je viens de sortir d'un débat YouTube où il n'y avait pas à proprement parler de personne ayant tort et une personne ayant raison, le tout arrosé d'insultes affligeantes des deux partis.
En fait, sur ce site, il est conseillé d'avoir des chapitres excédant les 1000 mots, car ceux qui en ont moins font vraiment amateurs. Mais dans ton cas, c'est rapide, c'est bien, c'est juste et approprié.
Et ça rentre tout de suite dans l'action.
En fait, ton OC est inspiré de Sunset Shimmer niveau design ?
(Woohoo ! Quelqu'un qui a écrit un livre ici ? Bon, peut-être qu'il y en a d'autres, mais il me semble que tu es le seul à l'avoir dit. C'est vraiment intimidant de tenter de faire une remarque plutôt négative - ici il n'y en a pas - à une personne "vétéran" ou un véritable écrivain. J'espère que cette constatation ne m'a pas influencé le jugement, même si c'est sûrement le cas.)
Quand j'y pense... peut-être qu'il vaut mieux faire deux paragraphes séparés dans la quatrième de couverture ? Ce n'est qu'une question de lisibilité, parce que ça forme quand même un gros pavé... et sinon je trouve rien d'autre.
Alors certes, pour le moment, on a que deux chapitres de disponibles sur ce que tu as envoyé au centre de validation. Mais ça donne déjà une certaine couleur. Accumulation de pathos entre la gentille qui a eu ses affaires jetées à l'eau, dont la queue à brûlé avec le champ (et mention spéciale au méchant qui tente l'équivalent de faire péter du Dolby Surround en montagne sur une plaque de neige fraiche), qui est pauvre, rejetée parce que homosexuelle, et poussée dans les produits chimiques comme une jokerette du pauvre . Ou alors on a le prequel de la vie de Mane-Iac et dans ce cas, rien à dire c'est canon.
Et puis le chapitre deux qui s'ouvre sur une blague avec le pineapple. Sérieusement ? Tu peux pas d'un côté prétendre à faire un texte sérieux et profond, qui n'est pas à la portée de tous et derrière, faire une vanne sur un meme. Tu verrais la Comédie Humaine de Balzac s'ouvrir sur le Père Goriot réciter le script de Bee Movie ?
J'attends de voir la suite avant de laisser un pouce. Mais je vais pas te cacher que pour le moment, la première impression est pas faramineuse.