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Turn It On Again

Une fiction écrite par inglobwetrust.

Chapitre 17: Las Pegasus (Partie 3)

Le jour se levait sur Las Pegasus. Quelque chose d’assez ironique dans une ville qui ne dormait jamais. Les rues étaient toutefois bien vides à ces heures-là de la journée. Les équipes de nettoyage traversaient les rues, rendant une certaine propreté dans une ville où des milliers de poneys avaient l’habitude d’y laisser un peu d’eux-mêmes, que ce soit dans les casinos, dans une allée sombre, dans un bar ou même dans un caniveau.

« CE QUI SE PASSE À LAS PEGASUS RESTE À LAS PEGASUS »

L’écriteau à l’entrée de la ville était visible depuis la chambre d’hôtel où Mac et Rarity finissaient leur longue nuit, toujours près l’un de l’autre, même si la jument était maintenant allongée sur le côté, le dos collé à la poitrine de l’étalon, ses gros sabots rouges l’entourant, formant un cocon protecteur. La tête de Mac reposait sur celle de Rarity, son visage enfoncé dans ses cheveux.

C’est la première chose que vit Mac en ouvrant ses yeux à une heure assez matinale, il était trop habitué à se lever tôt à la ferme et le manque d’alcool l’avait empêché de se réveiller tard et avec une gueule de bois. Du violet, la crinière de la jument qui avait passé la nuit à ses côtés et qui en passerait tant d’autres à partir d’aujourd’hui.

Il renifla un coup dans sa crinière ébouriffée par la nuit et sentit le parfum de lavande caractéristique de la jument. Si beaucoup de choses lui avaient manqué durant leurs années de séparation, cette odeur se classait dans son top 5. Il la respira encore quelques fois et caressa sa crinière. Les images de la nuit lui revinrent en tête.

Le baiser raté, la dispute, son sabot levé, le pardon, les promesses de Rarity, le baiser, les baisers, les caresses, le sexe, son étreinte, leurs étreintes, leurs corps se mélangeant ensemble et son sourire.

Mac sourit aussi et serra un peu plus son étreinte sur la licorne, ne laissant aucune espace entre son dos et sa poitrine. Il embrassa le cou de Rarity, en espérant ne pas la réveiller. Elle dormait encore paisiblement, même si un mouvement de ses sabots contre ceux rouges de l’étalon lui fit craindre quelque chose.

Il profita encore pendant quelques minutes de l’instant. À juste sentir la fourrure blanche frotter contre sa fourrure rouge. À remplir ce vide qui l’avait tant manqué et qu’il n’avait réalisé qu'hier.

Une autre chose avait rempli ce vide.

Et cette chose réclamait maintenant sa part. De plus en plus fort dans la tête de Mac. L’étalon sentit cette envie monter, prenant rapidement le pas sur l’envie de rester avec la jument dans ce lit chaud et accueillant. Il tenta de résister mais le combat était perdu d’avance face à cet adversaire.

Discrètement, il retira ses sabots de Rarity et se leva du lit, laissant un énorme espace vide derrière elle. Un froid qu’elle ressentit très vite, même dans son sommeil, et qui lui fit ouvrir rapidement les yeux.

Elle entendit Mac chercher quelque chose dans ce qu’elle devina être le mini-bar, mais n’osa pas lever la tête, encore groggy de sommeil. Le rêve et la réalité se mélangeaient dans sa tête, ne lui offrant aucune certitude.

Elle entendit le claquement du verre contre d’autres et un frigo se refermer. Mac venait de succomber à la tentation et Rarity ne pouvait rien faire pour l’aider. C’était comme si son cerveau répétait quelque chose de mécanique, sans que l’étalon n’y puisse rien non plus.

Elle entendit les sabots de Mac passer de la moquette au carrelage de la salle de bains. Avait-il honte de ce qu’il faisait ou cherchait-il seulement un coin tranquille pour se sustenter et calmer le manque en lui ?

Toujours est-il que Mac arriva dans la salle de bains, à quelques mètres de distance de la jument qui l’aimait. La même scène qu’hier se rejouait, avec cette fois un peu plus de certitudes pour l’un des deux choix. Mais ce n’est pas comme s’il avait vraiment le choix ce matin.

Rarity tendait l’oreille, tendue elle aussi, à l’affût du moindre son en provenance de l’autre côté du mur.

Mac arriva devant le miroir, le sabot tremblant tenant la bouteille. Honteux. Il était incapable de résister, incapable d’esquisser le moindre changement pour celle qu’il aimait. Il en aimait déjà une autre et était encore incapable de choisir entre les deux.

Il baissa la tête vers la bouteille, avant de la remonter pour se regarder dans le miroir.

Il déboucha la bouteille.

Rarity entendit le son et attendit, anxieuse. Elle savait que la tâche serait difficile. Mais elle le ferait, pour lui, pour l’aider. Elle referma ses yeux et poussa un petit soupir.

Mac entendit ce son, pourtant si faible. Il se rappela de la jument et se repassa ses mots dans sa tête.

Je t’aiderai… Tu es un merveilleux poney. Je veux être avec toi… Je veux t’aider… Je ne t’ai jamais oublié…

Mac se revit ensuite, vit la rage qu’il avait dans ses yeux à cause de sa fierté qui l’avait isolé des autres. Il se revit lors du départ de Cheerilee avec son fils, les coups qu’il lui avait portés. Il revit son fils pleurant en étant éloigné de son papa. Ce Mac-là lui faisait peur. Ce n’était pas lui et Rarity le savait. Elle était la seule à le savoir. Et même si elle avait vu le monstre en lui, elle lui avait pardonné et voulait toujours de lui.

Mac resta quelques secondes avec le sabot en bouteille, à tourner le regard entre le liquide orangé et son reflet.

Sa volonté finit par parler et agir.

Il leva la bouteille…

… Et en vida le contenu dans l’évier, faisant entendre le bruit du liquide s’évacuant dans les tuyaux, qui parvint jusqu’aux oreilles de Rarity, qui rouvrit ses yeux, confuse.

Est-ce qu’il….

Puis elle entendit le bruit de la bouteille jeté dans la poubelle. Puis les sabots de Mac passant du carrelage à la moquette et s’approchant du lit.

De là où elle se trouvait, face au mur, elle sourit. Il y avait encore de l’espoir. Le vrai Mac était toujours là.

Elle sentit Mac remonter sur le lit et reprendre sa position précédente, la serrant un peu plus fort qu’avant et caresser sa tête avec son museau.

Rarity parvint à se retourner, montrant son sourire à l’étalon surpris, qui n’osa pas bouger, ou même parler. Ils restèrent figés ainsi pendant quelques secondes, avant que Rarity ne s’avance, passe un sabot derrière la nuque de l’étalon afin de l’amener vers lui pour l’embrasser. Un baiser rempli de soulagement, de tendresse, d’amour et de fierté. Mac retourna le baiser et passa ses sabots autour de la petite licorne pour profiter à nouveau du contact physique.

Ils s’embrassèrent longuement, fermant les yeux pour apprécier l’instant qu’ils voulaient faire durer pour le reste de leurs vies. À deux niveaux différents, ils étaient fiers et heureux d’être encore ensemble.

Rarity brisa l’étreinte en premier et passa un sabot dans la crinière de l’étalon.

« Je suis fière de toi », lui murmura-t-elle, avant de fourrer son museau dans sa poitrine. Mac caressa tendrement la fourrure de la jument, reposant sa tête dans ses cheveux violets pour respirer à nouveau cette odeur aussi enivrante que l’alcool.

Rarity renifla aussi un coup dans la fourrure de l’étalon. Elle grimaça. Le mélange de pommes, de l’alcool qui lui était tombé dessus hier et de la transpiration attaquait ses sens et la fit reculer, l’horrifiant comme toute dame distinguée qu’elle était.

« Mac, excuse-moi de te le dire ainsi, mais tu sens mauvais », dit-elle en reprenant son phrasé chic.

Mac leva un sabot et se sentit. En effet, il avait besoin d’un bon récurage. Il plongea son museau dans la fourrure de Rarity et renifla un coup. Elle sentait toujours bon, mais la transpiration et les… restes de la soirée d’hier avaient fait du dégât chez la belle licorne.

« Tu ne sens pas la rose non plus », se moqua-t-il gentiment. Rarity leva un sourcil, baissa la tête et renifla un coup. Sa grimace de dégoût montra que sa tolérance pour la puanteur était moins forte que celle de Mac.

« En effet, darling. Hé, mais qu’est-ce que tu fais ?! » hurla-t-elle, tandis qu’il l’avait prise dans ses sabots pour lécher sa fourrure, comme un chat en nettoyant un autre. Elle poussa de petits gloussements, ses léchouilles la chatouillant. « Ce n’est… HAHAHA ! Pas comme… HIHIHI… Ça qu’on… se lave… HAHAHA… Arrête !! S’il te plaît, Mac ! HAHAHAH !!! »

Mac s’arrêta avant de l’embrasser sur la bouche. Juste comme ça, sans réfléchir, juste parce que son rire lui en avait donné envie. Un peu dégoûtée d’avoir la langue sale de Mac si près, Rarity finit par fondre dans son étreinte et renvoya le baiser. Une idée lui vint en tête et elle l’exprima après que Mac ait cessé de l’embrasser.

« Darling, ne bouge pas, laisse-moi faire couler un bain. Tu veux bien ? » demanda-t-il en battant des cils.

Mac ne put que hocher la tête devant la belle licorne. Elle bondit du lit et s’en alla tourner les robinets, remplissant la chambre du son de l’eau chaude coulant dans la baignoire.

Après quelques minutes, pendant lesquelles Mac s’étira et alla observer Las Pegasus s’éveillant depuis la fenêtre, la baignoire fut remplie et Rarity appela l’étalon, qui marcha vers la salle de bains.

Là, assisse sur le rebord de la baignoire, la jument prit une pose sensuelle, les sabots croisés, le regard timide et joueur. « Tu viens ? » lui demanda-t-elle. Mac sourit et hocha la tête, la laissant entrer en premier dans l’eau chaude en poussant un soupir de satisfaction.

Mac s’approcha et constata que la baignoire était peut-être un peu petite pour lui. Il hésitait à entrer, ne voulant pas déranger Rarity, qui vit sa perplexité.

« Mac, vas-y, on se serrera », proposa-t-elle. L’étalon jugea du regard la taille encore une fois, avant d’entrer dedans, un sabot après l’autre, s’allongeant dedans de tout son long et laissant l’eau chaude passer sur son corps, l’effet apaisant jouant à plein.

Rarity rétracta ses pattes contre sa poitrine pour laisser la place à l’étalon. Il fit de même et s’approcha d’elle, toujours dans sa position, le son des sabots frottant contre le fond en plastique se faisant entendre. Mac écarta ses pattes et ils se retrouvèrent au même niveau, pour s’embrasser, sans autre pensée que celle d’accompagner cet instant romantique par ce geste incontournable.

Après s’être embrassés, ils se caressèrent du museau et reposèrent front contre front, pour profiter de la chaleur du bain et de l’instant. Rarity leva sa tête et regarda Mac dans les yeux.

« Je peux te nettoyer ? » lui murmura-t-elle. Mac sourit à la proposition. Cela faisait longtemps qu’on ne lui avait pas fait ça. Mais puisque la situation s’y prêtait, il s’y plierait de bonne grâce. Il hocha la tête et Rarity se leva pour laisser l’étalon faire de même et se retourner pour commencer par le dos.

Elle prit une éponge dans sa magie, la mouilla, appliqua du savon dessus et commença à frotter le dos de l’étalon, qui ferma les yeux et profita au maximum de toutes les sensations. C’était si bon et relaxant qu’il se surprit même à pousser des râles de plaisir.

À un moment, il ne sentit plus l’éponge sur son corps, mais la poitrine de la jument dans son dos et ses sabots s’enrouler autour de sa taille pour lui faire un câlin. Il rouvrit ses yeux, sourit et posa ses propres sabots rouges autour des blancs. Une question idiote lui vint à l’esprit devant cet étalage d’affection.

« Rarity… Pourquoi tu m’aimes ? »

Rarity ne répondit pas de suite et serra un peu plus fort l’étalon. « Mac, tu sais, l’amour, c’est quelque chose qui ne s’explique pas parfois. Je t’aime, c’est tout », finit-elle par répondre en frottant sa joue contre le dos de Mac.

Mac n’insista pas plus. Puis il sentit le souffle chaud de la jument contre son oreille. « Mais je peux essayer de répondre », lui murmura-t-elle. « Voyons… tu es grand, fort, je parie que toutes les juments rêveraient d’être dans tes sabots. Tu es beau, tu es affectueux, tu es tendre, poli, gentil et… » Elle marqua une pause. « Je t’aime, c’est tout ce qui importe. Retourne-toi. »

L’étalon se leva et se mit face à elle, la laissant passer l’éponge sur son visage, sa poitrine et ses flancs. Quand elle eut fini, elle tendit l’éponge à Mac, qui la prit dans l’un de ses sabots, enroula l’élastique autour pour mieux la tenir, et vit Rarity se retourner pour lui montrer son dos.

Il commença à la nettoyer, en prenant soin de faire de doux mouvements sur sa fourrure si délicate. Elle ferma les yeux aussi et laissa ses sabots amples rendre propre son pelage, sans un mot, avec juste le son de l’eau coulant sur elle et retombant dans le bain. Il en profita pour laver sa crinière, sa si belle crinière qu’il aimait tant, qu’il trouvait si belle, même quand elle n’était pas coiffée. Les étalons ayant vu Rarity ainsi étaient rares et il se sentait chanceux. Elle était encore plus belle avec les cheveux plats. À nu, sans fard, sans maquillage. Juste elle, au naturel.

Il lui dit doucement de se retourner, et elle fit comme demander. C’était juste eux deux dans un bain, à se nettoyer l’un l’autre comme un couple d’amoureux. Tout semblait aller si vite pour Mac, tellement qu’il ne pût s’empêcher de questionner à nouveau Rarity.

« Rarity… T’as vu comment je pouvais être hier… Est-ce que tu penses vraiment pouvoir m’aider ? Ça te fait pas… » Il chercha le mot. « Peur ? »

Rarity rouvrit ses yeux, une certaine tristesse se lisant dans son regard. « Mac… arrête de penser ça. Si j’avais eu peur, je ne serais pas là avec toi. Je tiendrais ma promesse et je t’aiderai. Je sais que tu peux le faire. » Elle hésita un peu avant de continuer. « Je sais que ça sera dur. Je sais qu’il y aura des moments où j’aurais envie d’arrêter mais… » Elle s’approcha de lui et lui fit un câlin.

« Je serais là. Je ne veux plus te quitter à nouveau. Je ne veux pas que tu te fasses du mal. » Sécurisée dans son étreinte, Rarity embrassa la joue de l’étalon. Mac hésita un peu plus avant de l’étreindre aussi, en la berçant un peu.

« Reste avec moi, Mac. On a plus à craindre quoi que ce soit. On est tous les deux seuls maintenant. J’ai envie qu’on soit ensemble, mais pour de vrai cette fois », lui murmura-t-elle à nouveau.

L’étalon lui embrassa tendrement la joue. « Je… » Il sentit sa gorge se serrer. « Je… je sais pas quoi te dire. J’veux être avec toi aussi. J’veux être un meilleur poney et… et… » Il pleura doucement et étreignit encore plus fort la jument, perdant l’usage de la parole. Rarity le réconforta à nouveau et l’embrassa sur la bouche pour le rassurer.

Mac s’allongea dans la baignoire et laissa Rarity se mettre au-dessus de lui tout en continuant à l’embrasser, faisant durer le baiser le temps nécessaire pour que l’étalon retrouve le sourire et comprenne qu’elle resterait à ses côtés. Et comme la veille, il se calma de lui-même avec le contact des douces lèvres de la licorne. Et comme la veille, tous deux sourirent à nouveau après quelques minutes passées à s’embrasser, entourés d’eau chaude.

Rarity s’écarta des lèvres de l’étalon et le fixa dans les yeux.

« Je t’aime », dit-elle simplement.

« Je t’aime », lui répondit tout aussi simplement Mac.

Ils se caressèrent avec le museau en fermant les yeux, les sabots de Rarity autour du cou de Mac et les sabots de Mac entourant Rarity. Le silence se fit, laissant deux poneys enfin profiter du calme sans avoir à s’inquiéter de quoi que ce soit.

CLONG !

« Oh zut ! »

Les amoureux ouvrirent grand leurs yeux et tournèrent la tête vers la porte de la salle de bains. Sweetie s’y trouvait et venait de faire tomber ses lunettes de soleil au sol en se penchant un peu trop pour observer sa sœur et l’étalon.

Tous restèrent figés quelques secondes avant que Sweetie ne reprenne à toute vitesse les lunettes dans son aura magique et ne sorte en s’excusant : « Désolée ! »

Elle fonça hors de la chambre et dans le couloir, où le reste du groupe ainsi que Scootaloo et Rumble étaient rassemblés. Elle était sous le choc et alla s’asseoir dans un coin, tandis que les cinq autres poneys se rassemblaient autour d’elle, inquiets de la voir ainsi.

« Sweetie, qu’est-ce qui se passe ? » demanda Fluttershy, craignant d’entendre une mauvaise nouvelle.

Sweetie avait un grand sourire et porta ses sabots avant à sa bouche, manquant de couiner de joie. « Tu… tu devrais voir par toi-même… » sourit-elle en restant prostrée sur place.

Tous levèrent un sourcil et se précipitèrent dans la chambre, dans la salle de bains plus précisément. Les cinq passèrent une tête et virent les deux poneys l’un contre l’autre dans le bain, le regard toujours tourné vers la porte.

« Hé ben, Rarity, quand tu reformes le groupe, tu fais pas les choses à moitié », s’amusa Torch. Les autres rirent de bon cœur avant que Rarity ne fronce les yeux.

« Un peu d’intimité, s’il vous plaît, merci ! » grogna-t-elle en refermant la porte dans son aura. Mac resta figé sur place, surpris, mais reprit rapidement ses esprits.

« Je crois qu’ils savent et qu’il est l’heure d’y aller », constata-t-il.

« On leur dira tout dans le train », lui expliqua Rarity. « Bon, où en étions-nous ? » lui demanda-t-elle en se tournant vers lui, le visage à nouveau souriant.

« On devrait pas y aller ? » redemanda Mac, soucieux de ne pas déranger les autres en ratant le train. Rarity fit la moue.

« Encore cinq minutes ? » minauda-t-elle en battant des cils. Mac fondit devant cette image et se releva un peu avant de se pencher pour l’embrasser à nouveau et lui répondre par l’affirmative.

De l’autre côté de la porte, le groupe décida de les laisser seuls un moment. Le train pouvait encore attendre un peu et certains avaient des questions à poser.

« Sweetie, tu savais pour eux deux ? » demanda Fluttershy, qui souriait tant autant que la jeune licorne. Toe et Torch souriaient aussi et s’étaient rapprochés l’un de l’autre, touché par cette image. Il valait mieux ça qu’un autre drame dans ce groupe.

Sweetie tourna la tête vers Fluttershy. « Non… non, je ne savais pas. Je…. je suis juste contente pour eux deux. Oh, quand Apple Bloom va savoir ça ! » Elle se releva et fit des bonds dans le couloir, sous le regard amusé des autres poneys.

Scootaloo donna un coup de coude à Rumble. « Hé, ça te donne pas des idées ? » ronronna-t-elle. L’étalon tourna lentement la tête vers elle et montra un petit sourire en coin.

« Je croyais que tu préférais les douches… » rétorqua-t-il. « Surtout celles faites pour deux. »

Scootaloo déploya son aile et caressa le dos de Rumble. « Faudrait que j’essaie avant de me décider. Tu sais, tous les deux serrés dans une petite baignoire, les crinières mouillées, moi qui te lisse tes plumes, l’eau chaude… » finit-elle par lui murmurer à l’oreille. Les ailes de l’étalon répondirent pour lui, qui sentit soudain son corps entier se réchauffer à la simple perspective. Il resta tétanisé sur place un moment à s’imaginer la scène dans sa tête. Il finit par revenir à la réalité en sentant l’aile de la jument se rétracter.

« Euh… ouais, okay. J’espère qu’ils ont de grandes baignoires à l’hôtel. On dirait pas comme ça, mais tu prends de la place dans une douche… » sourit le pégase en passant un sabot autour du cou de la pégase avant de l’embrasser sur les lèvres, empêchant Scootaloo de répliquer autrement que par un son étouffé dans sa bouche.

La pégase finit par reprendre ses esprits après quelques secondes de baiser enflammé et se rappela du pourquoi de sa présence ici. Elle repoussa doucement Rumble et rentra à nouveau dans la chambre, en se mettant devant la porte de la salle de bains. Elle toqua du sabot.

« Hé les amoureux, je vous rappelle qu’on a un train à prendre, alors sortez d’ici avant que je doive venir vous chercher moi-même ! On vous attend dans cinq minutes, pas une de plus ! » ordonna-t-elle alors que Mac et Rarity étaient encore en train de s’embrasser. Avec réticence, ils sortirent du bain, se séchèrent, avec l’aide de la jument et de sa magie. Mac se sécha vite et repartit dans sa chambre pour rassembler ses affaires. À son passage dans le couloir, les poneys présents l’applaudirent et passèrent un sabot dans sa crinière, Toe lui offrant même son sabot levé auquel Mac répondit en le frappant, malgré sa gêne apparente.

S’ils savaient comment on en est arrivés là… pensa-t-il, s’attendant à une foule de questions dans le train.

Avant de partir, Rarity ne put s’empêcher de laisser un mot sur le lit de la chambre : « Désolé pour les draps ».

Le trajet en taxi jusqu’à la gare se fit à toute vitesse en raison du retard pris. Le chariot allait à toute vitesse dans les rues, secouant ses passagers, ce qui força Mac à serrer fort Rarity pour l’empêcher de trop bouger et tomber dans l’espace entre les deux fauteuils. Ce n’est pas comme si elle s’en plaignait, même si la scène faisait beaucoup rire le reste des poneys présents, entre petits sourires entendus et regards taquins.

Le groupe s’installa à nouveau ensemble dans le train, qui se mit en marche pour deux heures, donnant aussi le top départ de l’interrogatoire à venir. Rarity choisit toutefois de prendre les devants.

« Oui, Mac et moi sommes maintenant ensemble », dit-elle en enroulant son sabot gauche dans le sabot droit de Mac et en le posant sur la table devant eux. « C’est tout ce que vous avez à savoir », ajouta-t-elle pour couper court à toute autre question, se tournant pour embrasser la joue de Mac.

Mac hésita un peu, mais devant les regards interrogateurs des autres poneys, se décida à poursuivre. « A… attends, Rarity. Je dois leur dire la vérité. C’est… c’est important… » dit-il la voix un peu tremblante. La jument passa un sabot dans sa crinière.

« Tu es sûr ? Tu n’es pas obligé tu sais… » le rassura-t-elle, sachant que ce qu’il allait avouer était difficile à sortir. Mac sourit légèrement pour lui indiquer que tout irait bien et se pencha pour lui donner un petit baiser sur les lèvres.

« Oui. Ils… ils méritent de savoir, faut que je sois honnête pour une fois », lui dit-il. L’inquiétude et la confusion se mélangèrent dans le regard des six autres poneys.

« Mac… est-ce que c’est… grave ? » demanda Sweetie, qui se trouvait juste à côté de Rarity.

Mac baissa les yeux, inspirant profondément pendant qu’il cherchait la façon de dire la vérité. Une certaine tension régnait et tout le monde était suspendu aux lèvres de l’étalon. Il choisit finalement la façon la plus simple.

« J’suis alcoolique. Ça fait bientôt faire dix ans que j’suis comme ça. J’suis désolé pour vous avoir rien dit », expliqua-t-il, tête baissée. « J’suis désolé d’avoir menti », ajouta-t-il, sentant peu après Rarity se serrer contre lui pour le réconforter.

Un silence pesant tomba sur l’assemblée pendant quelques longues secondes. Personne ne savait vraiment quoi répondre, ne savait quoi faire si ce n’est vouloir se lever pour réconforter le poney assis à côté ou face à eux.

« Je… je vais aller me faire soigner dès qu’on aura fini la tournée et l’enregistrement de l’album. Je vous laisserais pas tomber. Rarity va m’aider, elle… Je… je l’aime et j’y arriverai, pour elle et pour ma famille. J’en ai marre de tout ça, j’en peux plus de vivre comme ça… » finit-il, laissant à nouveau quelques larmes discrètes couler sur ses joues.

Les regards se baissaient tout autour de lui, choqués et tristes de voir l’étalon craquer ainsi.

« Mac… tu n’es pas obligé tu sais… » commença Toe. « Je veux dire, de rester avec nous si tu es malade. On… tu… tu as juste à nous le dire et on arrêtera la tournée. On fera l’album pour honorer le contrat et s’il faut le faire sans toi, on s’arrangera », proposa-t-il, inquiet pour son ami.

« Oui, pour ce qui est d’écrire les paroles, je pense qu’on peut faire un effort et y arriver seuls », poursuivit Torch.

« Oui, je pourrais vous aider », proposa à son tour Sweetie, Fluttershy hochant la tête pour approuver ce choix.

Mac essuya ses larmes et retrouva un peu de son sourire. « Merci, mais…. quand je signe quelque chose, je m’y tiens. Je finirai la tournée, je chanterai sur le disque et j’écrirai autant que j’pourrais. Je vous laisserais pas tomber », promit-il en passant un sabot autour de Rarity pour chercher du réconfort et posant son autre sabot sur la table.

« Je… je lui ai promis d’être là pour l’aider. Parce que je l’aime. C’est aussi simple que ça », répondit la licorne en frottant son museau sous le menton de l’étalon. Mac ferma les yeux pour reprendre ses esprits et sentir la jument à côté de lui.

Il sentit ensuite quelque chose sur son sabot posé sur la table. Un poids chaud, puis un autre et un autre et ainsi de suite. Il rouvrit les yeux et vit des sabots blancs, crème, jaune, gris, orange, bleu et jaune au-dessus du sien, formant un entremêlement de sabots sur la table. Tous les poneys présents avaient suivi Sweetie, qui avait été la première à faire ce geste pour le soutenir, même Scootaloo et Rumble.

Mac en avait le souffle coupé et ne put marmonner que quelques mots après quelques secondes à contempler cette marque d’amitié. « M… merci… merci à tous… » dit-il avant de sentir une nouvelle larme couler sur sa joue, cette fois sans sabot libre pour l’essuyer.

« C’est normal, Mac. N’oublie jamais qu’on est tes amis. On t’aidera aussi », lui dit Toe pour lui apporter du réconfort. Les sabots se rétractèrent, ne laissant que celui de Rarity au-dessus du sien, avant que le silence ne se fasse à nouveau pendant un moment, le temps de profiter de cet instant de complicité rare au sein du groupe.

« Bon. Et sinon, la nuit a été chaude ? » demanda Scootaloo. « OUCH ! » Rumble lui donna un coup de coude. « Quoi ? Si tu crois que les journalistes vont pas poser ce genre de questions… » se défendit-elle, sous le regard mi- amusé, mi- gêné des autres.

« Bah, qu’ils fassent leurs articles, on s’en fiche. Je préfère ça plutôt qu’on se dispute », rétorqua Torch en serrant un peu plus fort son époux, comme contaminé par l’ambiance romantique qui émanait de Mac et Rarity.

« Je ne l’aurais pas mieux dit », la complimenta Rarity, en se penchant contre Mac.

Sweetie observa sa sœur, plus souriante que jamais, puis le reste du groupe, qui se comportait enfin comme tel, comme à ses plus belles années. Une idée lui vint en tête. Elle sortit un morceau de papier et un crayon et se mit à griffonner dessus.

« What would you think if i sang out of tune… »

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inglobwetrust
inglobwetrust : #41148
@Trone Puisqu'on parle du manque, je pense que tu auras ta réponse d'ici quelques chapitres.
Quant au fait de faire vivre les persos, je pense que c'est peut-être parce qu'en termes de casting, on a ici un groupe tout entier en persos principaux, au lieu de deux comme dans Night and Day. Ce qui fait que je me concentre sur un ou deux d'entre eux par chapitre et que c'est normal qu'ils soient un peu mis à l'arrière-plan pendant d'autres.
Il y a 1 an · Répondre
Trone
Trone : #41130
Moi je trouve que le problème d'alcool n'est pas si vite expédier. J've dire, ça peut être facile le premier jour d'arrêter. On n'a la motivation ( famille, santé ou autre) et pour peut qu'on n'est pris une cuite la veille on n'a pas encore vraiment de problème de manque. Non, c'est je pense au bout de deux trois jours, voir une semaine que ça doit piquer méchamment.
Après pour le problème de vide, ben moi je trouve pas qu'il y est un problème. Bon ok ça casse pas trois pattes a un connard, mais il se passe suffisamment de choses pour garder en éveille le lecteur (la plus grande preuve c'est que malgré tout ce qu'il a peut critiquer, le camarade @BroNie n'a pas lâcher l'affaire. C'est qu'il doit trouver ça un minimum intéressant. A moins que... ) Au final c'est qu'une question de gout je suppose. Et même si moi même je trouve ça un peut fade, ça se laisse lire sans trop de problème.
@inglobwetrust puisque tu parle de Night and Day, je dirais que dans cette fic tu arrivait bien mieux a faire vivre tes personnages que dans celle si. J've dire le lecteur ( moi donc ) se sentais inquiet pour le couple de garde et sur leur avenir. Ici on retrouve beaucoup de problème ( les crise de jalousie, les angoisse de Fluttershy, le contra avec la maison de disques ect ect) mais j'ais du mal a se sentir concerné par tout ça. Et a ce niveaux là je n'arrive pas a maître le doigt sur le truc qui cloche. Désoler.
Tu devrais peut être te relire depuis le début, a tête reposer. Tu trouvera peut être le problème et le moyen de le résoudre. Bon courage.
Il y a 1 an · Répondre
inglobwetrust
inglobwetrust : #41122
jojo29 juillet 2016 - #41115
@BroNie sans vouloir t'offenser ( et j'ai rien contre les critique constructive ou non) mais on sait tous que tu n’apprécie pas cette fanfic alors dit le une bonne fois pour toute et passe à autre chose et si tu veux vraiment faire une vrai critique profonde et détaillé attend qu'elle soit terminer comme ça tu pourras argumenter ce qui ne te plaît pas dans un commentaire ou un article dédier à cette fic ça vaut mieux que de gaspiller ton temps à dire que tu n'aime pas ce chapitre à chaque sortis tu ne crois pas ?
@BroNie Même si c'est toujours difficile à admettre, je sais que Bronie a raison sur beaucoup de points. Mais bon, il doit bien y avoir des gens qui apprécient cette fic, sauf qu'ils sont moins audibles. Si des lecteurs aiment ce genre de fic (bien cucul par moments genre Night and Day) ou n'aiment pas, je ne peux que les encourager à donner leur avis.

Je ne t'en veux pas du tout, BroNie. J'apprécie ta franchise, c'est tout ce que je peux dire.
Il y a 1 an · Répondre
jojo
jojo : #41115
@BroNie sans vouloir t'offenser ( et j'ai rien contre les critique constructive ou non) mais on sait tous que tu n’apprécie pas cette fanfic alors dit le une bonne fois pour toute et passe à autre chose et si tu veux vraiment faire une vrai critique profonde et détaillé attend qu'elle soit terminer comme ça tu pourras argumenter ce qui ne te plaît pas dans un commentaire ou un article dédier à cette fic ça vaut mieux que de gaspiller ton temps à dire que tu n'aime pas ce chapitre à chaque sortis tu ne crois pas ?
Il y a 2 ans · Répondre
BroNie
BroNie : #41114
Encore une fois, un chapitre de surplace. Ca doit être la millième fois que j'écris ça sur cette fic, je commence à fatiguer.

Il ne se passe rien de rien, le souci d'alcoolisme de Bigmac est expédié par dessus l'épaule à la cool (si le gars est drogué depuis 10 ans, y va pas se lever un matin avec assez de volonté pour tout balancer dans le lavabo. Son corps est habitué à une certaine dose, et le manque va faire mal. C'est d'ailleurs pour ça que tu passes pas un drogué en 0 drogue d'un coup, sinon le mec meurt) ce qui fait clairement ressentir que cet élément était là pour faire drama, sans jamais avoir de conséquences, tout le monde se fout qu'il se tape Rarity, c'est la fête absolue, et le plus beau, v'là l'autre qui propose de se débrouiller pour faire le CD sans Bigmac. Ouaip. Parce que c'est sûr qu'Oasis aurait vendu des palettes à la FNAC sans les Gallagher dedans.

Je me rends compte que mon com est pas très détaillé, ni profond, et que y a pas mal de redite par rapport à ce que je disais ces précédents mois, mais vu que tu fais pas d'effort pour te renouveler, je vois pas pourquoi moi j'en ferais.
Il y a 2 ans · Répondre

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