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Le Chevalier Noir

Une fiction écrite par knightwinter333.

Chapitre 20: Première trahison

Une cellule sombre, tel fut le nouveau logis du chevalier estropié depuis quelques instants. Emmené par les gardes de Celestia accompagnés de leur capitaine Shining Armor, l’homme fut enfermé dans une cellule au plus profond du palais de Canterlot afin d’avoir une discussion privée avec la princesse du jour. Il n’avait ni résisté, ni protesté. Même quand les soldats mirent les chaînes autour de ses poignées et de ses chevilles.

De toute façon Ulrik s’y attendait au fond de lui. N’était-il pas un chien de guerre qui ôtait des vies facilement ? À des monstres comme à des innocents ?

Affalé sur une paillasse, Ulrik inspecta de manière lasse la pièce froide et humide ; il n’avait pas à se plaindre finalement, c’était assez grand avec au moins un seau d’aisance. D’ordinaire, les prisonniers enfermés dans ce genre de geôle croupissaient dans leur propre merde.

Il entendit les poneys derrière la porte de bois et de fer forgé.

-Vous deux, soyez de garde devant cette cellule, je vais prévenir la princesse Celestia que l’humain est enfermé au cachot, dit le frère de Twilight Sparkle.

-Capitaine ? demanda un soldat.

-Oui ?

-Pourquoi avoir enfermé le chevalier dedans ? Ces geôles sont pour les pires criminels du royaume, pas pour des gens comme lui.

-Que veux-tu dire par : des gens comme lui ? questionna un autre garde solaire.

-Et bien… Euh… Il est tout sauf un criminel. Je l’ai vu à Poneyville. Un criminel n’aurait pas agi comme il a fait. Il a sauvé beaucoup de nos gens en les combattants seuls dans la horde.

-Si Celestia veut qu’il soit mis au trou, c’est qu’il y a une raison. La sécurité de notre princesse prime avant tout. Même si ce dernier est un héros.

-Écoutez, je comprends ce que vous ressentez. Cela ne me plaît pas non plus. Mais ce sont les ordres de Celestia et notre rôle est d’obéir à sa volonté…

Alors qu’il entendit les bruits de sabots qui s’éloignaient, Ulrik pensa à l’alicorne blanche dont il se rappelait durant le tournoi de Poneyville ; une véritable déesse, qui par sa simple présence suffisait à inspirer au sombre chevalier un sentiment d’humilité. Une preuve comme quoi il existait bel et bien une force supérieure qui le surpassait bien plus que de sa force brute ou de ses croyances. Tout dépendrait donc de la décision de la princesse à son sujet.

Il devait y avoir une bonne raison pour que le chevalier finisse en prison ; le fait d’avoir insulté Twilight ou avoir tenté d’agressé la gamine. Mais les questions que se posait précédemment le garde étaient troublantes ; était-ce vraiment la princesse Celestia qui avait ordonné de l’enfermer ici ? Ces soldats n’avaient aucun intérêt de désobéir ou de tromper leur monarque… Du moins le croyait-il car du peu qu’il connaissait ces poneys, ils étaient peu enclins à la fourberie…

Shining Armor et ses huit autres gardes se dirigèrent vers la sortie du souterrain du palais. Au fur et à mesure qu’ils progressaient, des prisonniers les virent à travers leurs barreaux et se jetèrent comme des damnés en hurlant des insultes, des menaces et des demandes de grâces. Tous des violeurs, voleurs, déserteurs et meurtriers qui purgeaient leur peine ou attendaient leur jugement dans cette prison située sous le palais royale.

Le capitaine sortit une lettre au sceau de cire brisé de couleur or qui portait la marque du soleil, il la déplia pour la lire à nouveau ; car cela l’intriguait au plus au point.

Au Capitaine Shining Armor de Ma Garde Royale,

Appréhendez le chevalier Ulrik de Varlëniss qui est un danger pour la population. Maîtrisez-le et jetez-le dans le cachot le plus profond afin que je puisse l’interroger personnellement en privé en toute sécurité. N’hésitez pas à user la force si nécessaire.

Par Ma Volonté, Princesse Celestia du Soleil.

L’ordre était bref, l’écriture était bien la sienne, le sceau et la signature authentiques, aucune fautes, et rien de manquait… Mais Shining Armor connaissait suffisamment sa souveraine pour savoir qu’elle n’agirait jamais ainsi sur une personne blessée et surtout que les « discussions privés » dans la prison n’était pas sa manière de faire les choses.

Mais quand le chambellan était venu apporter ce message, il avait soigneusement précisé que la princesse Celestia était occupée et qu’elle ne devait pas être dérangée sous aucun prétexte. Et Shining Armor n’avait pas insisté car le vieux chambellan Karus Bonâme était un poney de confiance pour la famille royale depuis des lustres. Mais dès que la mission fut accomplie, la licorne avait conclu que la situation était trop grave pour devoir se contenter d’un bout de papier. Il irait demander des explications à Celestia, qu’elle soit occupée ou non.

Arrivée dans le hall principal du cachot souterrain, fréquenté essentiellement par des geôliers et des sentinelles en poste de la zone carcérale, il trouva le lieu étrangement désert. La troupe solaire s’apprêtait à gravir la marche d’escalier qui allait monter en direction de la sortie quand un vieux poney de la race des licorne, bien habillé, apparut à leur flanc droite. C’était le chambellan Karus Bonâme, un vieillard qui avait servi la royauté depuis des décennies. Au point de faire, plus ou moins, partie de cette même illustre famille. Il avait les yeux rivés sur les pierres aux sols. Il puait la culpabilité.

Les gardes solaires tournèrent tous le regard vers sa direction et le capitaine prit parole.

-Je me doutais bien que quelqu’un avait faussé cette lettre par le nom de Celestia. Et j’étais bien stupide d’avoir obéi à cet ordre. Mais j’avais confiance en vous, comme nos princesses avaient confiance en vous, donc j’ai obéi. Pourquoi ?

-Juste vous remettre cette lettre en vous disant que cela venait de Celestia, il leva sa tête les yeux pleins de remords. En échange d’or, beaucoup d’or… Une véritable fortune… Oui, une fortune colossale pour vous remettre cette lettre. Aucun mal ne vous serait fait… Non, aucun.

La trahison de ce chambellan enragea le cœur de Shining Armor, Karus était-il si cupide à se point-là ? L’odeur de l’or lui faisait-il déraisonner au point de trahir sa souveraine et amie ?

-Qui, Karus ? Qui vous a dit de faire ça ?

-Attention capitaine ! Il est armé, avertit une jument de la troupe d’élite en pointant l’épée au flanc du vieux poney.

-J’ignorais le contenu de cette lettre je vous le jure, mais maintenant je sais pourquoi, pourquoi il veut faire ça... Je ne peux vous dire à qui j’ai vendu mon âme. Pardonnez-moi… Vous ne sortirez pas d’ici en vie.

Soudain, une épée transperça le ventre de Karus le tuant immédiatement. Il s’effondra sur les dalles de pierres grises dans une gerbe de sang visqueux. Olton de la maison Drest, apparut vêtu de maille, fouettant l’air de son épée pour chasser un maximum de sang.

-Il aurait fini par avouer de toute façon, dit-il avec la froideur d’un être brutale de nature.

Par instinct, les gardes de Celestia firent un cercle de lance et de bouclier autour de leur officier alors que des sentinelles et des geôliers corrompus sortirent de leurs cachettes et des cellules vides de prisonniers pour encercler les soldats en armure dorée.

Certains assaillants pointèrent leurs arcs et leurs arbalètes prêts à faire feu sur ordre du seigneur félon.

-Tu t’es toujours targué d’être un grand combattant Olton, mais occire un vieillard dans le dos était bien bas. Mais quand on est lâche de nature on le reste à vie, non ? railla Shining en reconnaissant un vieil « ami ».

Olton était un poney terrestre à la robe jaune et à la crinière brune décoiffée, ses yeux verts flamboyaient d’une rancune farouche pour le capitaine.

-Tu m’as humilié et déshonoré, Shining ! Je me ferais un plaisir de te tuer pour de bon. Et le monstre que tu as bien sagement fait enfermer aussi.

C’était donc un bel et bien un piège vicieux. Le frère de Twilight comprit alors que la véritable cible était l’humain et que lui et sa troupe n’étaient que des témoins gênants. À l’image du pauvre Karus Bonâme.

Mais pourquoi Olton prendrait-il le risque de venir à Canterlot pour occire un chevalier qu’il n’a jamais rencontré, ormi de réputation. Il y a forcément un marionnettiste qui tirait les ficelles de ce pantin.

-Tu t’es disgracié toi-même en tentant de forcer Cadance par le passé, maudit porc. Tu ne devrais même pas être à Canterlot. Tu es banni de la ville et des terres royales sur ordre de la couronne.

-Pour le moment oui. Mais quand les alicornes auront rejoint leur race impie au Tartarus, je reprendrai ce qui était à moi. Et… Je m’amuserai un peu avec ta fiancée. Tuez-les ! cria l’étalon.

-Non ! hurla le capitaine en voyant les traits êtres décochés et les ennemis charger sur la maigre équipe de combattant d’élite.

Le sang des poneys coulait et leurs vies s’en allaient…

À plusieurs centaines de mètres du bain de sang, devant la cellule du chevalier noir, les deux gardes solaires entendirent les clameurs du combat sans pour autant deviner la nature exacte de ces bruits.

-Ils font quoi là-bas ? demanda la soldate de droite en empoignant farouchement sa lance.

-Des prisonniers qui s’excitent sans doute, répondit son collègue à moitié endormi contre le mur. Rien de nouveau. Ces cellules sont remplies de fous furieux.

-Ah ?... Bon. C’est juste que je ne me sens pas à l’aise au fait. J’ai un mauvais pressentiment. Comme si quelques choses de terrible est en train de se faire. Nous devrions voir ce qu’il se passe.

-Et abandonner notre poste ? Laisser l’humain seul ? L’étalon ricana. Depuis que tu as eu ton poulain tu as les nerfs fragiles, Môman…

La garde soupira fortement de ses naseaux en signe d’exaspération devant la moquerie puéril de son frère d’arme.

-On fait un métier dangereux et je sais que notre serment prendra fin à notre mort, mais je voudrais que mon fils ait une mère jusqu’à l’âge adulte. Je ne veux pas mourir par quelque chose que nous aurions stupidement ignoré.

-Et bien nous serons bientôt fixés, dit-il en désignant deux geôliers en brigandine et armés d’arbalète s’approcher d’eux.

Ils portaient en plus d’autres armes, l’un d’une hache d’armes et l’autre d’une dague.

-Hey, camarades ! Il se passe quoi ? demanda le garde solaire.

Sans un mot les deux gardiens de cette prison souterraine pointèrent leurs armes sur les deux poneys en faction et les abattirent sans que ces derniers ne puissent se défendre.

Leurs visages furent figés dans une stupeur qui indiquait clairement qu’ils ne s’attendaient pas à cette odieuse trahison.

L’un des assassins fouilla le corps de la jument pour sortir un trousseau contenant deux clés. L’une pour la porte, l’autre pour les chaînes du prisonnier.

-On entre, on l’égorge et on s’en va. Prêt ?

-Prêt !

Ils ouvrirent et s’enfoncèrent dans la salle obscure où ils s’attendaient à tomber sur un éclopé inoffensif…

La scène resta figée l’espace d’un instant… Les deux traîtres, encadrés dans la porte ouverte, étaient pétrifiés à la vue de ce géant au regard de dément et aux abois, enchaîné certes, mais debout malgré sa démarche peu assurée.

Avec un cri de guerre qui se répercuta jusqu’au plafond, les deux félons s’engouffrèrent dans la pièce. Le premier chargea le chevalier blessé comme un taureau tête baissée, avec une hache vers le haut, prête à fracasser un crâne humain.

Ulrik fit un pas en arrière et plaça la chaîne de ses menottes dans la trajectoire de la tête de hache d’arme qui le libera en brisant ses liens.

Libre, le chevalier assena un violent coup de ses deux mains sur les tempes du meurtrier qui le fit perdre l’équilibre, son arme contendante et une seconde vitale. Ulrik avait saisi cette arme rapidement et fendit la tête du poney en deux. À ce moment sanglant et répugnant, le second assaillant s’était jeté sur lui avec une dague, dont la lame déchira sa chemise blanche et siffla à quelques centimètres de son visage balafré. Dos au mur, l’homme s’élança avec la férocité d’un loup et trancha la patte armée du geôlier félon qui lâcha un hoquet de surprise avant d’avoir la lame lourde de la hache de guerre à moitié enfoncé dans la gorge.

Considérant avec mépris les deux cadavres mutilés au sol, le chevalier sortit de la cellule en boitant. Un long sommeil d’un mois causé par les puissantes mains du démon à tête de chien avait affaibli considérablement le guerrier de Blanches-Cimes. Les révélations sur la cause de sa venue dans ce monde inconnu et de son incapacité de revenir dans son pays d’origine, par la licorne violette nommée Twilight Sparkle, avaient rabaissé son moral.

Mais seule la main décharnée de la mort pourrait un jour anéantir sa nature presque bestiale. Cet instinct d’homme de guerre qui le poussait à se battre et à survivre malgré les fâcheuses circonstances. Seule la tombe pourrait lui enlever cette férocité qui faisait de lui le plus grand et invincible chevalier de son époque… Un jour la mort rappellera Ulrik de Varlëniss que ce serait le lot de toutes les créatures vivantes. Mais ce jour-là elle verrait le chevalier noir, debout l’arme à la main, se battant jusqu’à son dernier souffle. Et non pas recroquevillé par terre en implorant la clémence de ses bourreaux. La mort, soit, mais pas le déshonneur… La voie qu’avait choisie Adrian, son meilleur ami.

Il se libéra de ses entraves d’acier en utilisant la clé qui était dans le même trousseau que celle qui servait à ouvrir la porte de sa cellule humide. Libérant ainsi ses chevilles.

Il s’agenouilla devant les deux gardes solaires terrassés par les traits d’arbalète. Ce regard qu’ils conservaient dans leur décès bouillonnait l’esprit du borgne. Ce poney et cette jument étaient tous les deux encore relativement jeunes et n’avaient même pas eut le temps de se défendre. Le regard de ceux qui ont été trahis.

De ses deux doigts il ferma les yeux des soldats leur donnant l’impression de dormir.

L’éducation d’Ulrik enseignait le respect à un adversaire. Si ce dernier avait les intentions claires et qu’il se battait sur le champ de bataille avec honneur, cet adversaire méritait un combat et une mort honorable. Et surtout on lui laissait une chance de victoire. Mais un ennemi qui poignardait ses rivaux dans le dos et jouait les hypocrites, trahissait ses alliés et qui se parjurait méritait d’être traité en bête et de mourir comme une bête. Aux êtres si perfides qui commettaient des actions lâches et déloyales. À ceux-là, le chevalier noir leur réservait sa haine la plus féroce.

-Reposez en paix, petits poneys, votre garde s’achève, dit le guerrier.

Malgré son corps endoloris, l’humain ôta sa chemise en lambeaux, dévoilant ainsi torse musclé et bardé de cicatrices, il marcha lentement dans les couloirs carcéraux, une hache à la main et un bouclier de garde royal dans l’autre, pieds nus et guidé par les bruits d’un combat déloyal qui se déroulait à plus loin.

Alors qu’il progressait, les véritables prisonniers de cette prison le regardèrent passer avec une peur à peine dissimulée devant ce colosse armé d’une hache, mais aucun n’avait la stupidité de le provoquer.

-Hey, attends un peu, appela une voix féminine derrières des barreaux. Tu es le grand dadais de Twilight Sparkle non ? Ulrik, c’est ça ?

Le chevalier s’arrêta un instant et regarda à sa droite. Une jeune licorne à la robe azure, la crinière argentée et aux yeux violets se tenait appuyée contre les barres de fer en toisant le colosse musclé d’un œil hautain. Elle portait un chapeau pointu et une cape recouverts de motifs divers d’étoiles et un collier d’acier serti d’une émeraude au cou.

-Tu ne reconnais pas la puissante, magnifique et… emprisonnée Trixie ? acclama cette dernière en faisant de grand geste théâtral avec ces sabots.

Ulrik fronça les sourcils sans pour autant changer d’expression.

-On ne s’était pas croisé ? demanda-t-il.

-Comment ? Est-ce possible ? Tu as vraiment oublié ? Elle soupira. Trixie imagine bien que ton esprit de garçon stupide n’a pas pu se souvenir de la gloire et de la radiance de Trixie.

-Tu es une sorcière ?

-Une enchanteresse, ou magicienne c’est l’un ou l’autre, s’indigna-t-elle de manière. Ne confonds pas la grande et puissante Trixie avec ces herboristes de forêt.

Ulrik ne dit rien et n’arbore aucun autre signe particulier sur son visage. Il se contenta de demander.

-Que fais-tu ici ?

-Ha, malgré son excellente réputation de grande enchanteresse, Trixie n’est hélas… pas toujours riche. Il se pourrait que Trixie ait « oublié » de payer son ardoise à l’auberge, avoua la licorne azure tout en restant digne dans son attitude. Et l’addition était bien garnie. Hé hé hé… Trop garnie…

Ulrik la regarda encore un instant avant de reprendre sa route sans dire un mot.

-Attends ! Attends ! Libère Trixie, tu auras besoin de son aide, implora la jeune jument en agitant les sabots frénétiquement à travers la grille.

-Pourquoi aurais-je besoin de ton aide ? Tu ne vaux certainement pas mieux que ces malades enfermés là.

-Ne me confonds pas avec ces fous ! hurla-t-elle en ignorant complètement sa manière propre de parler. Je veux aussi juste sortir d’ici, je euh… Trixie aimerait avoir l’aide d’un preux chevalier et libre de ses mouvements de surcroît.

Les yeux violacés de la magicienne au chapeau pointu firent des aller et retours du haut du corps jusqu’à aux pieds nus de l’homme.

-Regarde-toi, tu tiens à peine debout. Tu es beau à sembler fort et déterminé et… bien fait dans ton genre. Mais Trixie sait ce qui se passe là-bas, ces types ne rigolent pas.

-Moi non plus, dit-il en levant un peu son arme imposante.

-Ce que Trixie veut dire c’est que le premier poney hostile qui te surprendra t’étripera sur place. Et c’est bien dommage. Trixie est belle et splendide, mais aussi redoutablement meurtrière. Elle peut sans problème t’aider à sortir de cet endroit infernal grâce à la puissante magie qui habite dans les veines de Trixie la puissante et terrible magicienne de tout Equestria.

-Le sang coulera, magicienne, est-ce qu’une jument comme-toi oserait prendre une vie ? Même la vie d’assassin ?

La licorne à la crinière argentée se tut un instant, perdue dans ses réflexions.

-Ça ne sera pas la première fois. Trixie devait se défendre plusieurs fois durant ses voyages. Les routes peuvent être dangereuses ; bandits, bêtes sauvages, monstres et collecteurs d’impôts. Ce n’est pas pour les petites natures comme Twilight… Alors, chevalier, tu aides Trixie à sortir et elle t’aidera à son tour.

-Et que veux-tu que je fasse ? Que je fouille chaque recoin de cette prison pour retrouver la clé ou que je démolis la porte avec mes mains ? Je n’aurais pas la force.

La licorne se cogna le front contre la barre en soupirant.

-Décidément, les étalons ne sont vraiment qu’une bande de grosses brutasses, regarde le collier, elle tapota sur le cristal vert incrusté dans cette entrave d’acier. Retire ce joyau et je pourrai utiliser ma magie pour sortir.

Ulrik se pencha en avant pour observer cette gemme qui semblait neutraliser les pouvoirs magiques de la jeune jument. Il conclut qu’il pourrait l’extraire avec les doigts.

-Dépêche-toi de décider, il semblerait que les gardes royaux soient de plus en plus en difficulté.

Ulrik tendit ses bras puissants en avant pour atteindre l’objet en question. De sa main gauche, il tint fermement le collier et de sa main droite il tenta d’extraire la gemme. Trixie semblait en proie à une certaine excitation de crainte entre les bras musculeux du guerrier. Une légère montée d’adrénaline face au fait qu’elle pourrait très bien finir étranglée par le colosse.

Au prix d’un grand effort, le joyau fut enfin extrait non sans un violent geste de la part du chevalier pour retirer l’objet. Comme le ferait un arracheur de dents.

-Tu as failli entailler la belle Trixie avec les bords tranchants de ce maudit collier, remercia-t-elle.

Ignorant la remarque Ulrik examina un bref instant le cristal vert et la jeta dans un coin du couloir.

-Écarte-toi et CONTEMPLE MA PUISSANCE !

Ulrik s’éloigna et vit la licorne, avec la force de sa magie qui prit la forme d’une aura rose, écarter les barreaux pour la laisser passer à travers sans effort. Une fois de l’autre côté elle en profita pour remettre les barres droites. Orgueilleuse de son exploit.

-Tadaaaam !

Ulrik croisa les bras l’air un peu déçu, il s’attendait à mieux depuis qu’il était témoin de la puissance de la Princesse Luna à Poneyville.

-Trixie n’a pas d’or à te proposer, mais elle peut t’offrir une bien meilleure proposition, dit elle langoureusement en envoyant un léger coup de queue sur la jambe droite d’Ulrik.

-Tu essaies de me séduire ? demanda Ulrik avec un léger frisson indescriptible sur le corps. Il secoua la tête tout en posant une main sur le front en se demandant depuis combien de temps n’avait-il plus touché une jolie femme ?

Elle s’arrêta, se retourna et le fixa du regard.

-Trixie est avant tout une jument libre, qui a parcouru des chemins et des chemins et affronter moult dangers. Et si elle veut quelqu’un qui en vaut la peine pour combler ses désirs elle l’aura, la jument azurée reprit les devants en rajustant son chapeau et fit léviter sa cape en l’air en déclarant : Comment disent ces crétins de chevaliers ? Ah oui ! En avant compagnon ! Allons sauver les faibles et les innocents. En avant chevalier !

Alors qu'Ulrik se remit en marche, la jeune jument se mit derrière le guerrier en murmurant.

-Mais... Passe devant. C'est toi le plus costaud.

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Note de l'auteur

Et voilà, un autre chapitre qui s'ouvre par le désir de vengeance. Navré du retard, mais j'avais une bonne semaine faites d'examens et autres tortures de ce genre que j'ai fini, je peut enfin pouvoir respirer.
Bien à présent je vous laisse à contempler le retour du loup de Blanches-Cimes qui j'espère comblera vos attentes.

Pour le thé avec Célestia il risque d'être retardé

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knightwinter333
knightwinter333 : #40623
@Kardiaz
Au moins un chapitre par mois
Il y a 2 ans · Répondre
Kardiaz
Kardiaz : #40622
knightwinter33308 juillet 2016 - #40611
@Kardiaz
Pour ça je vais y réfléchir. Mais çà serait vendre mon âme au diable. Pour le prochain chapitre il faut attendre encore une semaine au moins
bon je penses que c'est trop tard mais genre ce serait trop drôle que trixie sois en mode gros rentre dedans qui fais des avances a Ulrik mais elle se prend des tempêtes x) et aussi tu sors tes chapitre tous les combien de temps ?


Il y a 2 ans · Répondre
knightwinter333
knightwinter333 : #40611
@Kardiaz
Pour ça je vais y réfléchir. Mais çà serait vendre mon âme au diable. Pour le prochain chapitre il faut attendre encore une semaine au moins
Il y a 2 ans · Répondre
Kardiaz
Kardiaz : #40604
c'est génial ;) par contre j'ai juste une toute petite question de rien du tout...il y va y avoir du cloppe ?
ET IL SORT QUAND LE PROCHAIN CHAPITRE !
Il y a 2 ans · Répondre
knightwinter333
knightwinter333 : #40585
@NightMare
Comme tu l'as si bien dit ma fic avait bien besoin d'une bouffée d'oxygène car cela traînait trop à la longue.
Il y a 2 ans · Répondre
knightwinter333
knightwinter333 : #40584
@cedricc666
Ouais tu l'as bien deviné pour le joli duo. J'avais même pensé à Sunset Shimmer ou à Lyria mais j'ai décidé Trixie car j'aime bien sa façon d'être et de parler qui ne colle pas du tout à la personnalité de notre grosse brutasse de chevalier noir.
Il y a 2 ans · Répondre
cedricc666
cedricc666 : #40567
Alors, j'ai déjà réagis à ton article, je ne suis là que pour parlé de ton chapitre.

Franchement, sa fait plaisir de revoir notre bon vieux grigou d'Ulrik reprendre enfin du poil de la bête. Là, on le reconnait enfin. Va y avoir de la castagne. Et accompagné de miss Trixie en sus. Hohoho.
Y aurait pas un peu d'inspiration qui viendrait de cette image là pour ce jolie duo, à tous hasard ? ^^ ( [lien] )
Pour ces ramassis de vermines de traitres, j'ai déjà dis ce que je pensais d'eux.

J'espère de tout cœur avoir la suite de cette aventure des plus sympathiques.
Il y a 2 ans · Répondre
Plénitude
Plénitude : #40469
knightwinter33305 juillet 2016 - #40468
@Plénitude
Nooon pas les guiboles ! Après qu'est ce que je vais dire à l'assurance ?
Accident du travail.
Il y a 2 ans · Répondre
knightwinter333
knightwinter333 : #40468
@Plénitude
Nooon pas les guiboles ! Après qu'est ce que je vais dire à l'assurance ?
Il y a 2 ans · Répondre
Plénitude
Plénitude : #40466
knightwinter33305 juillet 2016 - #40450
@Plénitude
Woaho! Tu n'as pas menti tu ne m’as pas épargné. Mais je te remercie de ce gros pavé de commentaire car ça m'a fait réaliser que finalement ma fic possède pas mal de défauts et d'incohérences même si en réalité je les avais bien remarqué en relisant mes chapitres précédents.
Mais maintenant c'est trop tard car l'histoire est lancée dans ce sens et je ne peux me permettre de recorriger ou de modifier cela reviendrai à tout refaire et franchement, comprends moi, je n'ai pas du tout envie.
Donc je vais bien entendu terminer cette histoire comme elle est lancé tout en prenant en compte tes recommandations même si je suis navré d'apprendre que tu n'aime pas ma fiction il y en a d’autres lecteurs qui apprécient beaucoup et je ne peux pas me permettre de lâché le morceau malgré tout. Sinon ils me tabasseront à mort tu vois.
Mais crois je le prends bien et j'entends mais il y a des gens qui aiment et d'autres pas je faisais pas d'illusions c'est la vie
Comprends bien que mon message ne te disait pas d'arrêter ta fic, quand le vin est tiré il faut le boire. Donc, je t'en prie, termine ta fic comme tu l'entends et prends en compte ce que tu peux/veux. L'important pour moi est que tu fasses front avec des erreurs qui structurent ta fiction afin de pouvoir évoluer plus tard, tu comprendras qu'il n'y a rien de plus triste que de refaire quinze fois la même erreur.

Sur ce, bonne continuation. Si jamais tu recommences à faire des bêtises, j'ai toujours une barre à mine pour les genoux qui doit trainer quelque part.
Il y a 2 ans · Répondre

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