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Le Chevalier Noir

Une fiction écrite par knightwinter333.

Chapitre 21: Par l'acier et la magie

S’orientant d’instinct dans les couloirs faiblement éclairés, Ulrik et Trixie progressèrent silencieusement dans les entrailles de la prison. Les bruits du combat s’atténuaient progressivement, les traîtres avaient le dessus.

Caché derrière l’angle d’un mur de pierre, le chevalier scrutait le chemin qui continuait soit vers la droite ou vers la gauche. Les cris de combats partaient par la droite mais de faibles murmures parvenaient de l’autre côté. Cette prison était un vrai labyrinthe.

Un garde royale, blessé et dégoulinant de sang, galopait, ou plutôt boitait, par la force du désespoir, tentant de sauver sa vie, ses yeux imploraient les dieux de le sauver. Mais ils ne l’entendirent pas, car une lance lui perfora le dos. Sous ses cris il s’effondra par terre gémissant un instant avant de lâcher son dernier souffle. Trois sentinelles corrompues par l’or, s’approchèrent du corps, l’un d’eux un pégase, retira la lance du cadavre avec un léger sourire.

-Ils fuient comme des rats, saignent comme des gorets, et meurent comme des moucherons… Et ces prétentieux en armure dorée se font appeler « gardes d’élites » ? Pffeuh… dit-il en essuyant la pointe de son arme sur le visage du soldat mort.

- Franchement je n’ai jamais réussi à les supporter avec leur air supérieure. Pire que les nobles. dit un autre poney en envoyant un violent coup de sabot sur le flanc du garde royale à terre.

-Les batponeys de la Gardes de Nuit sont pareils, sauf qu’on plus ils se donnent des airs du genre ; Guerrier sombre à l’âme torturé. Bouoouuh ! se moqua une jument en imitant de façon grotesque le bruit que ferait un fantôme.

Ulrik vit que les trois geôliers se dirigèrent vers sa position en crachant tout leur venin sur les gardes rapprochés des princesses et des mœurs dépravées de ses dernières.

Ils étaient distraits. Une erreur fatale.

Le colosse exécuta quelques signes avec sa main armé à la jeune licorne au pelage azurée. Mais celle-ci le fixa complètement perplexe.

-Quoi ? Qu’est-ce que tu fais ? demanda-t-elle oubliant que trois ennemis étaient à l’angle du couloir.

Le chevalier se raidit d’un coup face à cette boulette de novice, et se retourna et se mit en position défensif, bouclier levé, prêt à parer toute attaque. Réalisant de sa bêtise, Trixie plaqua ses deux sabots à la bouche. Honteuse, ses oreilles s’abaissèrent. Ce qui est trop tard pour regretter car le pégase qui avait tué le garde royale apparut soudainement face au guerrier humain et frappa avec son arme sur Ulrik qui le bloqua grâce au bouclier doré qu’il avait récupéré. Sous la violence du choc, l’homme recula de quelques pas perdant presque l’équilibre.

-Il est là ! Ramenez sa tête à Olton ! cria le pégase.

Usant de sa hache comme d’une arme d’hast, le borgne géant frappa le pégase sous le menton ; les cartilages de la gorge se rompirent avec un bruit affreux, et du sang jaillit d’une bouche qui ne pourrait plus jamais crier.

-Crève ! Sale monstre ! hurla le second geôlier qui arriva brandissant une épée.

Il se protégea à nouveau avec son bouclier orné du soleil de Celestia, pour encaisser un coup visant à lui ouvrir le ventre. Mais sous la force rageuse de l’attaque porté à son encontre, l’homme sentait son bras gauche faiblir, mais pas suffisamment l’empêcher de contre-attaquer avec frénésie son adversaire en frappant de son arme contendante une fois, que le poney écarta de son épée, d’une deuxième fois qu’il para à nouveau et d’une troisième fois partant vers le haut qui brisa la lame de son ennemi et qui fendit en deux le crâne du traître. Ecartant le corps d’un coup de pied, il se redressa pour s’apercevoir que la jument qui les accompagnait allait lui trancher la gorge avec une épée courte en faisant un bon prodigieux à la hauteur du chevalier. La vie de se dernier aurait put s’achever ici et maintenant, car il vit la lame à quelques centimètres de son cou et il ne pouvait agir plus vite.

Mais un éclaire rose et violette, foudroya l’assaillante en plein vole, qui l’électrocuta et la brûla sous une décharge magique et mortelle. La ponette en côte de maille ne pouvait qu’hurler de douleur avant de s’écraser par terre complètement carbonisée.

Trixie respira un bon coup, face à ce qu’il venait de se passer. Ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait et cela ne sera pas la dernière. Voyager à travers le royaume d’Equestria et de L’empire des griffons pour offrir du spectacle au bon peuple, était une activité dangereuse. Et malgré son envie d’éviter à devoir faire un meurtre pour se défendre, elle n’hésiterait pas à le faire. Mais elle se souviendrait toujours que la première fois qu’elle avait tué, elle en avait pleuré. Ce n’était qu’un bandit qui voulait abuser d’elle et s’emparer de sa caravane, mais ôter la vie d’un autre laisse des traces immondes aux gens qui avaient une conscience et du cœur.

Fixant le cadavre noirci de celle qui avait faillit mettre fin à son existence, Ulrik porta son intention sur la licorne au chapeau pointu, cette dernière était comme… Absente songeuse, son visage n’arborait plus un air hautain et assuré, mais un de profond dégout à soit même tout en gardant un semblant de sang-froid. Est-ce vraiment dans la nature des poneys de se battre et donner la mort ? Même pour se défendre ?

-C’est ta première fois ? demanda le guerrier à la jeune magicienne.

Celle-ci revint subitement à la réalité, et reprit son allure de grande et puissante enchanteresse.

-Bien sûr que non, rares sont ceux qui ont affronté la mortelle et puissante Trixie au combat et survire pour en parler, s’exclama-t-elle en tournoyant son chapeau brodé d’étoiles au dessus de sa tête. Trixie est bien trop forte pour ces… Cette vermine.

Le chevalier acheva de la fixer quand elle aurait finit son tour de magie avec son couvre-chef, afin de tourner vers la droite, le chemin le plus court vers la source de ce massacre.

-Attends un peu grand dadais. On devrait passer par la gauche, on pourrait les contourner et les prendre par surprise. Les couloirs mènent tous à l’entrée principale de ce donjon, donc au-lieu d’aller dans ta direction et mourir comme des imbéciles et pourrait les prendre en tenaille par le chemin menant à la gauche sans se faire repérer avant.

Ulrik s’était arrêté un instant pour l’entendre, mais il répondit sans perdre de vue son chemin qu’il avait choisit.

-Cela ne sert à rien de toute façon, tends l’oreille.

Trixie l’obéit, et elle comprit, avec horreur, que les combats s’étaient calmés.

-C’est trop tard pour le capitaine et ses soldats, poursuivit le guerrier avec un ton glacial. Ils vont investir tous ces couloirs et toutes ces cellules pour me retrouver et m’occire…. Si on veut survivre pour voir un autre jour, il faut se tailler un chemin… Un chemin sanglant.

Trixie déglutit d’angoisse aux paroles de ce sauvage d’humain et des bruits de sabots et de métal des sentinelles corrompues par de cupides promesses. Elle se posa à la droite du chevalier noir, et fixa le même point que lui. Elle vit plusieurs ennemis galoper vers eux, les armes ensanglantés pointées vers eux. Elle posa un dernier regard sur Ulrik, pour constater si le colosse pouvait ressentir de la peur face à une mort imminente. Si le guerrier ressentait, effectivement de la crainte et de l’effroi, il le transforma une colère froide qui demandait qu’à exploser pour terrasser autant de rats que possibles avant de succomber par les coups de haches et de poignards. Il resta debout, stoïque, ignorant le plus possible la douleur qui battait dans ses os, ses muscles et ses membres.

-Crétins de chevaliers, pourquoi avez-vous tous cette manille de courir droit au suicide en chantant des chansons de gloire, demanda Trixie en illuminant sa corne magique d’une puissante énergie. Ce n’est point la façon de faire de Trixie, elle mérite mieux que cela.

Ulrik ricana devant cette question.

-Tu ne peux plus faire marche arrière maintenant. Et pour tout te dire, aucun guerrier digne de ce nom ne meurt dans son lit.

Il frappa le plat de sa hache contre son bouclier produisant le son d’un guerrier prêt à faire couler le sang par l’acier. La licorne avait ses yeux qui brillaient d’une lueur blanche, offrant la vision d’une licorne prête à déchaîner sa toute puissance.

-Venez donc ! Affrontez-moi et mourrez sales chiens ! hurla le chevalier alors que la demi-douzaine de traîtres chargeait sur eux pressés à les terrasser pour obtenir leurs trente deniers.

-Vous affrontez une VRAIE LICORNE ! Dégagez le passage si vous tenez à la vie ! enchérit la jeune magicienne de scène pendant que sa corne et ses yeux s’inondait de puissance magique.

Alors que le contact était imminent, Ulrik se lança à l’attaque avec une ardeur qui semblait insoucieuse de la mort et Trixie libéra une onde de choc qui fit tomber la première rangée d’ennemis tel un poing invisible. Le chevalier profita d’achever les poneys sonnés au sol tendit que la licorne azurée occupa les trois autres encore debout en faisant apparaître une barrière éthérée qui empêchait les traîtres d’avancer plus. Quand elle remarqua l’humain abattant le dernier adversaire d’un coup de bouclier dans l’échine, elle dissipa le mur magique pour permettre au chevalier d’accomplir la besogne sanglante auquel il était passé maître en la matière.

Effrayé face à la sauvagerie humaine et à la furie licorne, les trois autres corrompus furent tétanisés par la peur et hésitèrent à risquer leur peau. Mais l’un d’eux avait suffisamment de perception pour remarquer que quand le colosse leva à nouveau le bouclier de la gorge de sa victime, il constata que l’humain fatiguait et tremblait à cause de forcer son corps endolori. Il attaqua en s’élançant avec sa masse d’arme.

La fatigue qui avait affecté Ulrik ralentit sa main, mais sa hache décapita l’assaillant sans qu’il puisse réaliser son imprudence. Les geôliers savaient rosser des prisonniers fous et affamés tout en torturant des criminels qui détenaient des informations, mais face à des gens qui se défendaient ils mettaient rarement leur talent en pratique. Un fils du royaume nordique de Blanches-Cimes avait appris à combattre pour vaincre peut importe son état physique. Les deux autres sentinelles en brigandines s’avancèrent dans l’intention de l’affronter malgré la peur qui leur glaçait les os, mais l’un fut propulser au loin grâce à la force d’un rayon lancé par Trixie et l’autre fut découpé de part en part à la hache de guerre.

Vingt nouveaux parjures en en maille mais ils paraissaient plus insignifiants que des fourmis devant deux combattants enivrés par la frénésie du combat sanglant.

-Alors ? Qui veut mourir? cria Ulrik brandissant bien haut son arme tout en se rappelant les champs de batailles qu’il avait participé durant sa vie en compagnie de ses frères d’armes.

Comme La Plaine des Larmes ; où c’était un tel chaos que les deux armées c’étaient engagées dans une mêlée générale ou la victoire ne se gagnait par l’usure. Ennuyé par la lenteur et l’incertitude du combat le chef ennemi avait ordonné à ses tireurs d’encocher les flèches dans le tas. Quitte à tuer ses propres hommes, afin de démêler l’issu de la bataille.

Hurlant sa rage et sa haine profonde à l’encontre de cette bande de lâches, Ulrik combattait avec une fureur intarissable malgré son état fragile, sa hache se levait et s’abattait, produisant un carnage effroyable. Bientôt, la lame effilée de son arme fut si maculée de sang que l’acier lui-même paraissait couvert de blessures. Le chevalier de Blanches-Cimes transformait les lieux en charnier, et tous ceux qui osaient l’affronter mourraient. Beaucoup de ne pouvait supporter de se retrouver face au géant bardé de cicatrices armé d’une hache sanglante et ne parvenaient pas mieux à soutenir le regard mortellement froid de celui qu’on surnommait communément dans ce monde ; le colosse d’acier noir ou encore tout simplement le chevalier noir.

Tel une force de la nature, l’incarnation même de la fureur combative des licornes d’Equestria, Trixie Lulamoone balayait ces parjures qui ne pouvaient point faire grand-chose devant tant de magie destructrice. Les couloires étaient constamment illuminés de cette lumière rose et violette. Chaque rayon, chaque sort éliminait un adversaire qui se consumait telle une brindille jeté au feu. Même les autres licornes qui lui faisaient face utilisaient des sortilèges qui ne pouvaient rivalisés en puissance à ceux qu’usait une magicienne qui se battait pour sa vie. Si ceux qui s’imaginait que Trixie Lulamoone n’était qu’une vulgaire utilisatrice de magie de scène pour amuser des pégases, des terrestres et des griffons quasi ignares à la magie. Ce n’était que lorsqu’ils furent pulvérisés par la magie de la licorne à la crinière d’argent qu’ils réalisèrent qu’ils avaient tort.

Ils battaient en retraite précipitamment, préférant se heurter à la colère du Seigneur Olton de la maison Drest que de faire face plus longtemps à ces deux redoutables combattants. La licorne et le chevalier ne dédiaient aucune pensée à ceux qui refusaient le combat. Ce qu’ils cherchaient avant tout étaient de survivre et de fuir cet endroit. Ils ne s’arrêtèrent pas de tuer avant de s’êtres taillé un chemin jusqu’à la sortie.

-Si on s’en sort, tu fais l’amour à Trixie, dit elle complètement euphorique.

Ulrik tourna son regard sur elle, qui semblait dans un état second après tant d’énergie utiliser à cet instant. Le combat c’était comme être ivre d’alcool. On avait l’impression d’être lucide mais on faisait et on racontait n’importe quoi.

-Paies-toi dix étalons pour combler tes désires si tu le souhaites, mais ne compte pas sur moi répondit-il en chassant cette envie d’homme qui le tourmentait depuis un temps.

La licorne le regarda l’aire idiote, pour observer cette masse de muscles couvert de sueur et de sang. Un corps de guerrier. Après tout cette action elle en avait envie. Après tout, elle était une licorne avec les désires qui allaient avec, non ?

-La courtoisie exige que tu paies un verre, au moins. Ou dans ton pays c’est le contraire qui ce passe ? insista-t-elle.

Le chevalier renifla d’agacement et somma la magicienne à avancer en lui donnant un léger coup du plat de son arme sur la croupe de Trixie. Celle-ci réplica en un coup de sabot contre les côtes de l’humain.

Au milieu de ses frères et sœurs d’armes gisant au sol, Shining Armor tenta de se relever, mais la blessure qui zébrait son ventre comme un cratère d’Appeloosa, l’empêchait de se mouvoir sans le vider de son sang.

Ils étaient tous morts, les gardes royaux qui étaient venus avec lui escorter le chevalier cette foutue prison étaient tombés au combat sous les coups de félons. Mais en plus de la tristesse, une certaine fierté amena du cœur du fiancé de la Princesse Cadance, Sur huit gardes royales morts, dix-neuf traîtres avaient rejoint le Tartarus.

Un sabot ferré écrasa son visage contre le sol, Olton se délectait de cette instant alors que quatre autres corrompus, qui étaient resté avec le seigneur exilé, fouillaient les cadavres des soldats de Celestia comme des vautours autours d’un festin. Le terrestre jaune tenait enfin sa revanche, il y avait des années de cela, après que la prétendante au trône de cristal avait refusé ses « avances », le capitaine Shining Armor l’avait rossé et humilié devant toute la cours pour réparer l’offense qu’Olton avait fait sur la personne de la princesse Cadance. Après cela, la couronne lui priva de ses titres et de ses droits pour vivres hors des frontières du royaume. Sans compter que le reste de la famille Drest l’eut renié pour sa conduite indigne. Mais il était prêt à revenir avec l’aide du prince Blueblood et il n’aurait de repos tant que les alicornes ne soient pas disgraciées aux yeux de tous comme lui autrefois.

L’air ravi, le seigneur rebelle, pointa son épée couverte de sang de poney derrière l’oreille de Shining en riant.

La face du capitaine, plaquée contre le sol, baignait dans une mare de sang. Mais son angoisse dépassait la limite du supportable. Quel supplice ce porc infligerait à Cadance ? Une fois qu’il serait mort, personne ne saura du complot orchestré par le chef mystérieux d’Olton.

Olton pressa son sabot de plus en plus fort ; un éblouissement emporta Shining Armor. Il ne donnerait pas le plaisir d’entendre ses cris, mais des larmes de rage roulèrent sur ses joues.

-Tu ne vas pas mourir, ça serait que trop de pitié pour une ordure comme toi, je vais plutôt te trancher la langue et les oreilles. Ensuite je te crèverais les yeux avant de te briser les pattes une par une. Et on verra si ta putain de princesse héritière de cristal voudra encore de toi, une fois que tu seras laid, infirme et inutile.

Le frère de Twilight fermait les yeux de toutes se forces et grinçait des dents, pendant que ce pervers continuait son soliloque, détaillant en jouissant toutes les tortures obscènes qu’il allait lui infliger. Capitaine de la garde royale, il était accoutumé à la soif de vengeance des nobles, mais celle-ci dépassait en cruauté plus que tout autre.

-Dis-moi ? Ta petite sœur, Twilight Sparkle ? Elle est encore vierge non ? A ce qu’il paraît elle est vraiment très jolie pour un rat de bibliothèque.

L’officier de la garde de Celestia crut sombrer dans la folie.

-Pose un seul regard sur elle, et je te… il n’eut pas le temps d’achever sa menace qu’un coup de sabot en pleine mâchoire l’interrompit.

-Tu feras quoi ? Tu me frapperas avec tes moignons ?

Un tumulte soudain dans les couloirs carcéraux intervint. Des geôliers s’enfuirent comme s’ils avaient tous les démons du Tartarus aux trousses.

-Arrêtez –vous ! Bande d’idiots ! Aucun de vous n’auras son or si vous fuyez ! s’interposa le seigneur déshérité de la maison Drest en se positionnant devant l’escalier menant à la sortie dont la largeur ne permettait de prendre que trois poneys à la fois.

-Dégage foutu nobliau ! cria un sbire complètement affolé. Je préfère demander le pardon de Celestia que de faire face à nouveau à ces deux fous furieux.

Outré de se faire insulté par une vermine lâche et inférieur, il transperça la poitrine du fugitif, faisant ainsi reculer les autres gardes de prison.

-Ne me dîtes pas que mêmes vous ne pouvez battre un monstre estropié ? S’il ne meurt pas, personne n’aura sa récompense.

-Il y a une licorne avec lui, glapit un geôlier. Elle est trop puissante !

-Et alors ? Regardez ! il pointa sa lame sur Shining qui respirait bruyamment par terre. Lui aussi c’est une licorne et il est à terre en train de saigner. Alors une de plus quelle différence ?

Mais le blessé éclata d’un rire joyeux.

-On dirait que tu vas devoir faire ta triste besogne toi-même Olton.

-Finalement, dit-il avec un rictus mauvais. J’ai changé d’avis je te tuerais tout de suite.

Il s’avança pour l’achever quand le cri d’un étalon effrayé retentit dans la pièce. Le chevalier était là avec une jeune jument à moitié morte de fatigue qui faisait des gestes étranges avec ses sabots et sa cape violette.

-Tremblez… Devant Trixie… La grande et puissante Trixie… Et… Et puis zut, elle s’appuya un instant sur le flanc du guerrier.

Tel un géant après une orgie de chaire et de violence, sorti des légendes anciennes pour faire peur aux petits poulains, Ulrik n’avait d’yeux qu’Olton qui recula, intimidé par l’humain qui le dépassait clairement en taille et en force.

-Comment est-ce possible ? Même un minotaure n’est pas aussi fort que ça.

Pour toute réponse, Ulrik lui cracha un air de profond mépris. Cet être abject qu’était Olton de la maison Drest ne méritait rien d’autres. A part une mort sale.

-Affronte-moi face à face si tu l’oses ! Où tu préfères envoyer tes chiens périr sous ma lame ?

Mais le parjure n’était pas resté paralysé bien longtemps, il ordonna aux derniers gardes armés d’armes de tirs de viser le chevalier torse nu. Ce dernier se campa face à ces couards, bouclier levé et hache brandit, il était prêt à ce dernier combat de cette triste journée.

Mais Trixie se plaça entre Ulrik et les sentinelles achetées et fit apparaître une sorte de grand bouclier à l’aura rosâtre.

-Aucune flèche ne peut traverser la barrière de Trixie ! On avance et fais un beau carnage chevalier.

Hésitants, les tireurs n’osèrent pas gaspiller leurs munitions sur un mur impénétrable. Ils pointèrent leurs armes attendant la moindre faiblesse de la jeune jument. Et reculèrent devant l’avancée du colosse imbibé de sang de poney.

Mais soudainement, un mal de tête et une nausée à peine supportable frappa Ulrik. Son corps avait trop forcé par le précédent combat, malgré son endurance hors du commun, il tomba sur les deux genoux, lâchant le bouclier doré orné du soleil de Celestia pour poser sa main sur son front endoloris. Il serra les dents, priant que sa tête n’éclaterait pas. Il grogna de douleur, bras et jambes tremblantes d’épuisement.

-Hey ! Ce n’est pas le moment de relâcher grand dadais…. Ulrik ! Tout va bien ? s’enquit Trixie qui maintenait toujours son bouclier magique en état. Hey, relève-toi vite ! Ulrik !

Le moment de faiblesse s’évapora lentement et l’esprit du chevalier s’apaisa aussi vite que l’apparition du malaise. Il posa sa main gauche sur le dos de la licorne pour mieux se hisser sur ses jambes, mais quelque chose de terrible se produisit ; au moment où les doigts de l’homme touchèrent le doux pelage azuré de l’enchanteresse, la protection magique se brisa comme du verre.

Tous, Trixie la première, ne comprirent pas ce qui s’était passé, mais les archers eurent le temps de faire feu sous l’ordre expresse d’Olton de la maison Drest. Qui pointait du sabot le duo tout en jetant un flot d’injures si tumultueux que personne ne comprit.

Les projectiles envoyés par les arcs et les arbalètes se dirigèrent vers les deux combattants, Ulrik eut l’heureux reflexe de se jeter sur le côté, alors que les traits éraflèrent sa peau… Mais pas Trixie. Trois traits s’enfoncèrent dans son torse, elle tomba en hurlant parmi les cadavres dans une vague rouge.

Voyant la licorne sombrer dans les affres de la mort, la rage recouvrit l’œil gris du chevalier noir de son voile rouge. Il puisa une ultime étincelle d’énergie dans le tréfonds de son être. D’un bond digne d’un loup en chasse, il se jeta sur Olton en hurlant des malédictions de son pays natal ; Terres des bois hantés, du ciel éternel gris et lourd, des montagnes à têtes blanches.

Tel était Blanches-Cimes ; pays des chevaliers du nord froid et meurtrier, terre de la nuit sombre.

Le semblant de courage et de loyauté qui animait les derniers traîtres disparu, car ils étaient prêt à trahir et à tuer pour l’argent. Mais pas à mourir pour de l’argent. Ils s’enfuirent laissant Olton seul face à la colère du géant.

-Je suis bien plus coriace que ces trouillards, créature ! fit le seigneur terrestre à la robe jaune. Je vais t’envoyer en pâture aux trolls des marais !

-Va en Enfer ! Pauvre lâche !

Les deux guerriers s’affrontèrent sur les corps des poneys ensanglantés, l’épée et la hache se croisèrent avec fracas et des étincelles crépitèrent. Ils se battirent sans art ni finesse, faisant tournoyer à deux mains leurs armes cinglantes. L’heure n’était plus aux fanfaronnades ni aux défis. On ne percevait rien d’autres que des grincements de rage et de grognement arrachés à chaque coup sauvage. Parades et ripostes alternaient sans répit.

Bientôt, la sueur inonda Olton ; ses poumons émettaient un bruit de soufflet de forge. Depuis des années, il ne s’était pas mesuré à des guerriers dignes de ce nom. Trop occupé à se prélasser et à ruminer une vengeance perverse. Et Ulrik, endurci par sa rude existence, était aussi vif, puissant et solide que laissait présager son état.

D’un coup furieux, la hache d’Ulrik siffla à la verticale, tranchant la côte de maille, puis le torse. Aussitôt, le chevalier dégagea son épée et porta un deuxième coup fulgurant qui ouvrit la chaire du poney terrestre dans un sillon de tripailles. La terreur fit jaillir de leurs orbites les yeux du poney terrestre. Aussi misérablement qu’il avait vécut, Olton l’exilé mourut tout autant.

N’ayant pas perdu une miette du spectacle, le capitaine blessé jubilait enfin de voir un immonde personnage disparaître de cette vie. Mais il se demandait comment il avait bien put survivre au duel judiciaire un mois plutôt contre un individu comme Ulrik de Varlëniss. Bien qu’il ne se souvenait de rien.

-U… U… Ulrik…. Ne me… Laisses-pas seule, implora Trixie alors qu’elle étouffait.

Entendant sa faible voix, le colosse abandonna son arme pour se précipiter vers la courageuse licorne qui l’avait soutenu au combat jusqu’au bout.

En larme, respirant à peine la jeune licorne agonisait avec trois projectiles dans sa poitrine, elle leva à péniblement son sabot pour toucher Ulrik. Mais ce dernier la prit dans ces bras et examina les blessures. Il n’était pas un médecin, mais il savait assez que la jument se noyait dans son propre sang. Elle n’en avait plus pour très longtemps. Une pauvre jeune ponette qui souffrait en attendant la fin.

-Pitié… Ne me laisses-pas… Pas comme ça. fit-elle en se blottissant contre l’humain cherchant un peu de réconfort. Je ne veux pas… Finir… comme ça.

-Je ne te laisserai pas, répondit Ulrik en la berçant comme ferait un parent à un enfant apeuré. Tu as bien combattus. Reposes-toi tu le mérites.

Elle cracha encore plus de sang par la bouche, le chevalier jeta son regard sur le capitaine s’il pouvait faire quelque chose avec sa magie de licorne. Mais celui-ci fit non de la tête. Il n’avait pas une grande connaissance médicale, et il savait d’expérience que ce genre de blessure était fatale pour quiconque. Même avec l’aide de la magie.

-Mon père… Haronil Lulamoon… Etait… Grand et Puissant… Célèbre et aimé… Je voulais tant… Je voulais tant être… Comme lui.

Ces paroles étaient les mêmes que celles de Rainbow Dash, Trixie avait les même désire que la pégase à la crinière multicolore. Le cœur endurci d’Ulrik semblait se fendre en deux. Tant par la colère que par un sentiment d’injustice. C’était la même sensation qu’en tenant un frère d’armes qui s’éteignit dans ses bras.

Il remarqua la pointe brisée d’une lance à portée de bras. Il la saisit et positionna la pointe acérée derrière la nuque de Trixie sans que celle-ci ne doute de quoi que ce soit.

-Tu… Tu… Tu ne me laisses pas mourir là hein ? Pitié Ulrik, dit la mourante en pleurant autant qu’elle pouvait.

Le visage d’Ulrik était sur le point de craquer, de fondre en larme. Mais le chevalier appartenait à une race d’homme de guerre. Il ne se permettait pas d’avoir le luxe de pleurer. Mais il pouvait au moins réconforter la jeune licorne par des mots, même si ce n’était pas son fort.

-Ne dis plus rien Trixie. Tu n’as jamais menti. Tu es grande et puissante. Tu as bien plus de courage que n’importe qui. Personne ne t’oubliera, j’en fais serment.

Un petit sourire se dessina sur la bouche ensanglantée de la jeune licorne. Ces mots la rendaient fière.

Ulrik faillit abréger la souffrance de Trixie, mais aussitôt, on vint à leur secours. Des poneys armés portant les armures dorées et noires arrivèrent en descendant des escaliers, au milieu d’eux Celestia et Luna, accompagnées de Twilight et ses amis qui ne pouvaient que contempler l’horreur du charnier.

Le chevalier lâcha la pointe de la lance, et se leva en portant Trixie qui gémissait, il fit face aux poneys et aux deux alicornes souveraines qui virent un géant portant une frêle licorne entre ses bras puissants, les pieds dans un charnier.

-Faites ce que vous voulez de moi, mais faites quelque chose pour… Elle.

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knightwinter333
knightwinter333 : #40748
@NightMare
Yessss! J'ai réussi j'ai réussi à faire pleurer un lecteur. Oui! Oups pardon.
Je dois bien te dire merci à toi pour ton soutien pour cette histoire.
Il y a 2 ans · Répondre
NightMare
NightMare : #40747
Les larmes me sont venus aux yeux.
Franchement j'ai adorer ce chapitre et je suis on ne peut plus heureux que tu ais continuer à écrire.
Ce chapitre à lui seul a fait de moi un lecteur comblé. ( merci Trixie leurs duo dynamique est vraiment très cool ^^)
Modifié · Il y a 2 ans · Répondre
knightwinter333
knightwinter333 : #40723
@cedricc666
C'est très bien encore une semaine de thérapie sous calmants extra-fort et tu n'auras plus envie de meurtres
Il y a 2 ans · Répondre
Trone
Trone : #40721
knightwinter33312 juillet 2016 - #40716@Trone
Heureux de te revoir. Cela faisait bien longtemps. Oui c'est vrai que mon héros est craquer mais que veux-tu ? J aime les guerriers badasses. Gary Stu c'est qui? Desolé je suis inculte

Et bien un Gary Stu et le masculin d'une Mary Sue. C'est a dire un personnage tellement puissant et/ou parfait que l'univers dans lequel il évolue doit changer ses règle pour s'adapter a lui. Ils n'on généralement aucun défaut ou ils ne sont pas importent et/ou sans conséquence. Quelque soi la situation qu'ils rencontrent les Mary Sue et les Gary Sue sauront toujours quoi faire, que ce sois une simple dispute avec leur amis ou un combat contre un ennemie.
Oh, et souvent ils sont blinder de pouvoir et/ou les héro d'une prophétie qui dit que eut seul peuvent battre le grand méchant tout ça tout ça.
J'espère ne pas avoir dit trop de connerie et avoir répondu à ta question.
Au pire demande au cousin Wikipedia, il a réponse a tout.
Modifié · Il y a 2 ans · Répondre
Inobi
Inobi : #40720
@Cedricc666 j'ai demandé à ce qu'on arrête de parler de l'altercation dans les commentaires, ce n'est pas pour que tu essaies de te justifier.
Maintenant on clos ce dossier et on parle uniquement du chapitre.
Il y a 2 ans · Répondre
Kardiaz
Kardiaz : #40719
knightwinter33312 juillet 2016 - #40703
@Kardiaz
Mes chapitres dépassent rarement les 3000 mots. Car les grands chapitres ne sont pas marque de fabrique. Tu trouves le chapitre court parce que tu es certainement très rapide en lecture. Mais ne t'inquiètes pas tu ne seras pas au bout de tes surprises.
Bonne journée l'ami
bah le truc c'est que comme tu sors des chapitres tout les longtemps bah je suis super pressè de le lire du coup je suis niqué parce que je le fini en 20 minutes
Il y a 2 ans · Répondre
cedricc666
cedricc666 : #40718
@knightwinter333, ce que je dis, je le dis UNIQUEMENT pour toi. Gros pardon si mes propos ont pu te gêné.
Mais comme j'ai déjà pu voir par avant ce genre de chose arrivé à d'autres, mon sang n'a alors fait qu'un tour !
Je trouverai vraiment dommage que tu arrête ta fic a cause de réflexion de ce genre mais je suis rassuré maintenant car cela ne sera pas le cas. (YAY)
Je t'apprécie toi et ton travail et j'ai "agis" en conséquence. Voila le pourquoi de ma réaction plutôt "viril".


Enfin bref, je ne t'écris pas vraiment que pour ça.

Bon... Maintenant parlons de ton chapitre comme cela aurait du être fait :

Notre ami le chevalier noire même estropier reste une bête vraiment féroce et Trixie ! Par Luna ! Tu la rendue super badass ! Je l'ai trouvé vraiment cool ici. Pour son destin, elle mérite autant de mourir que de survivre, je t'en laisse la libre interprétation. (Bon... aller, je te le dis, j'ai une petite part de moi qui voudrais bien qu'elle survive. Elle me fait marrer, je l'avoue.)
Et le fait qu'elle est envie d'avoir au menu sire Ulrick, m'amuse beaucoup. Même d'une autre espèce et un peu amoché, sa reste du mâle de compète ! ^^ Surtout qu'il la envoyé paitre mais connaissant la donzelle, je la vois bien le "basher" dans l'avenir a plusieurs reprises afin de le faire changer d'avis.
"Comment? On ose refusé les avances de Trixie ?! Personne ne refuse ses propositions !" ^^
N’empêche, je trouve que ces deux là feraient un bien beau couple d’aventuriers. Le chevalier noir et la magicienne, classique mais tellement jouissif !
Sinon, c'est un massacre dans les règles et sanguinolent à souhait. L'autre vermine n'ayant eu que ce qu'il méritait !
Et cool aussi, Shining n'est pas "mourru".

Si personne ne l'a fait avant moi, je relirai au calme après mon boulot ton chapitre et t'enverrai par mp (afin de ne pas polluer plus que c'est déjà fait les commentaires) tout les oublis et doublons que je j'ai pu constaté.


PS: Tu as vu ? Je suis resté "cool & relax" cette fois-ci. ^^
Modifié · Il y a 2 ans · Répondre
knightwinter333
knightwinter333 : #40716
@Trone
Heureux de te revoir. Cela faisait bien longtemps. Oui c'est vrai que mon héros est craquer mais que veux-tu ? J aime les guerriers badasses. Gary Stu c'est qui? Desolé je suis inculte
Il y a 2 ans · Répondre
Trone
Trone : #40715
Je vais te dire, j'ai kiffer ma race devant se chapitre. Alors, ok le héro est un peut Gary Stu sur les bord mais c'est un choix assumer et qui tien la route. Encore que a bien y penser je ne crois pas que l'on peut dire qu'il est un Gary Stu. Il est tellement badas qu'on sen que rien ne pourra le stopper et ce peu importe son état de santé. ça Ok je le reconnais.
Mais il ne faut pas oublier qu'il n'appartiens pas à cette univers, et que peut être chez lui il est juste un guerrier un peut au dessus de la moyenne et que la noirceur de son monde justifie sa force. Un peut comme dans Fullmetal Alchimiste ( je dit FMA pour ne pas dire Berzerk, pour changer un peut) ou les frère Elric son des Gary Stu et que c'est justifier par le faite qu'il ne pourrait survivre face a leur ennemies si ils ne l'étaient pas.
Un bon point pour moi c'est le duo qu'il forme avec Trixie. ça montre une autre face du personnage qui se préoccupe du sort d'un compagnon d'arme et qui se mes en rage quant on s'en prend a eu.
La scène ou il tien une Trixie agonisante dans ses bras est pour moi très réussi car tu a su ne pas tombé dans le mélodrame inutile qui aurait décrédibiliser ton héro. Là tout ce que j'ai vu, c'est un peut de verni craquer qui laissait subtilement voir celui qui se cache en dessous, rendent le héro plus humain sans lui enlevait sa personnalité.
Je suis vraiment content que tu continu.
Modifié · Il y a 2 ans · Répondre
kokard
kokard : #40713
Bon, bin, je vais éviter de remettre une couche sur cet espace commentaire déjà surchargé de colère.

pour moi c'était juste un bon chapitre, point barre, dossier suivant secrétaire
Modifié · Il y a 2 ans · Répondre

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