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La Vie Ennuyeuse de Dreary Sky

Une fiction écrite par Betshet.

PARTIE II - Prologue

La Vie Ennuyeuse de Dreary Sky

PARTIE II : Le Voyage de Dreary Sky

Prologue

Le soleil. Dreary commençait à détester le soleil.

Non pas qu'il ait quelque chose contre la princesse Célestia. Mais quand on a marché des jours durant en rôtissant sous un soleil brûlant, on commence à s'en prendre à tout et n'importe quoi. Et le décor ne faisait rien pour améliorer l'humeur du poney. À perte de vue, des cailloux, des arbres morts, du sable. Rien qui puisse lui offrir un peu d'ombre.

Il pesta. Ses vivres étaient conséquentes, mais s'il ne savait pas où il se dirigeait ou s'il y avait une ville dans les environs, elles pouvaient diminuer très vite, et le laisser mort de faim rapidement. Heureusement, il commençait à comprendre comment repérer les oasis de la région, aussi l'eau n'était-elle pas un problème. Pour l'instant.

Essuyant son front trempé de sueur d'un revers de sabot, il sortit sa gourde et but une gorgée d'eau. Jetant un œil vers le soleil, il vit qu'il commençait à décliner, et marmonna qu'il devait se trouver un abri avant la nuit. Au loin, il vit ce vers quoi il se dirigeait depuis des heures. Un groupe d'énormes rochers se dressaient au milieu du désert, seul relief visible à des kilomètres à la ronde. Là-bas, il pourrait trouver l'ombre dont il avait besoin, ainsi qu'un abri temporaire pour passer la nuit.

Il se remit en marche.

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En arrivant près des rochers, il commença à s'installer. Il sortit du gros sac qu'il portait sur le dos le matériel nécessaire pour se monter un abri de fortune, qui consisterait en un arrangement de toile et de cordes. Il repéra des failles dans les rochers, et y planta solidement de gros piquets. Il valait mieux que tout soit solidement attaché, ou bien les vents qui pouvaient traverser la région la nuit détruiraient son abri et ses chances de passer une nuit qui ne soit pas glaciale.

Alors qu'il s'échinait à planter un piquet dans une des fissures du rocher, il entendit un bruit faible venant de l'autre côté du massif. Intrigué, il contourna la zone rocheuse, mais ne vit rien.

« Au secours ! »

Cette fois, il était sûr d'avoir entendu le son d'une voix appelant à l'aide. Il comprit qu'elle ne venait pas de derrière les rochers, mais de l'intérieur. Il se mit à grimper, les prises étant nombreuses et faciles à attraper. Une fois en haut, il vit qu'au centre du groupe de roches, il y avait un espace qu'on ne pouvait pas voir depuis l'extérieur, avec, au fond, un pégase.

« Hé ! Ça va ? demanda Dreary à l'inconnu.

- Non, pas vraiment... répondit-il. J'ai glissé au fond de ce trou et je me suis tordu une aile. Vous pourriez m'aider ?

- Ne bougez pas, le rassura-t-il, je vais chercher une corde ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait, et bientôt Dreary se retrouva à hisser le pégase en dehors du trou entre les rochers. Une fois redescendus et en sécurité, il soufflèrent de concert, haletants. Le poney terrestre, reprenant son souffle, tendit un sabot amical au pégase.

« Moi c'est Dreary Sky. »

Il regarda le sabot, et le secoua en souriant.

« Dream Walker. Enchanté. »

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« Ouch ! »

« Désolé, mais ça doit être bien serré. L'aile ne doit pas bouger d'un pouce si tu veux qu'elle se répare correctement. », conseilla Dreary, qui faisait une attelle de fortune au pégase blessé.

« Je sais bien. »

Lorsqu'il eut fini, il contempla son travail. Il avait suivi quelques cours de secourisme à l'école, mais n'avait pas souvent eu l'occasion de les mettre en pratique. Il se dit que finalement, vu les moyens du bord – des branches d'arbre et un bout de tissu – il ne s'en était pas trop mal sorti.

Dream Walker le pégase se releva, et tenta de bouger un peu. Il grimaça de douleur en voulant remuer son aile.

« Aïe ! D'accord, j'ai compris. Ne pas bouger l'aile. Mais si je veux me gratter ? »

Dreary leva les yeux au ciel. « C'est un soin temporaire, tu ferais mieux de te rendre à la ville la plus proche pour te faire soigner par un vrai médecin.

- Oh. Je vois. Je m'y rendais justement. »

Les yeux du poney terrestre s'éclairèrent à ces mots.

« Tu veux dire que tu sais où se trouve la ville ?

- Bien sûr, répondit-il, étonné de la réaction de son sauveur. Il faudrait être fou pour traverser ce désert sans savoir où l'on va. On a vite fait de tourner en rond, par ici.

- J'ai pas eu le choix, figure-toi. J'ai un peu été largué ici.

- Vraiment ? » dit-il en levant un sourcil interrogateur.

Dreary soupira. « C'est une longue histoire. »

Haussant les épaules, le pégase se dirigea vers un recoin du rocher. Plongeant le bras dans un des creux, il en sortit un sac, qu'il fouilla. Il n'en sortit qu'un sabot vide, et jura.

« Mes vivres ont été dévorées par toutes les bestioles qui traînent dans le coin. J'aurais dû le voir venir. »

Dreary réfléchit, et s'approcha du poney en posant un sabot sur son épaule.

« Écoute, je te propose un marché. Je partage ma nourriture avec toi, et en échange, tu me guides jusqu'à la ville la plus proche. Ça te va ? »

Dream le regarda, n'en croyant pas ses oreilles. « Tu ferais ça ?

- Je suis perdu dans ce désert depuis des jours. Je ferais n'importe quoi pour m'en sortir. »

Il tendit son sabot au pégase. « Deal ? »

Sans hésiter, Dream colla son sabot à celui de son sauveur. « Deal ! »

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Alors qu'ils montaient la tente, Dreary eut plus de temps pour détailler le poney qu'il avait soigné. C'était un jeune pégase, à peine adulte, mais de qui émanait une aura de maturité qui lui donnait l'air plus vieux. Sa crinière avait une couleur de sable, et sa fourrure était brune. Dreary remarqua qu'il se fondait parfaitement dans le décor, ici. Il suffisait qu'il se plaque contre le sol, et plus personne ne le verrait de loin.

Il était assez petit, mais très agile, comme beaucoup de pégases. Lorsqu'il lui demanda pourquoi il était tombé dans le creux entre les rochers, il répondit que c'était à cause d'un serpent qui l'avait effrayé. Autrement, il aurait très bien pu se rattraper avant de tomber.

Dreary s'attacha très vite à son nouveau compagnon de route. Il travaillait dur, déterminé à remercier son sauveur, et avec son aide, tout fut prêt avant que la nuit ne tombe. Ils firent un feu de camp avec des branches d'arbres, et mangèrent un repas frugal, conscients qu'à deux, mêmes conséquentes, les vivres de Dreary ne dureraient pas longtemps.

« Il faut compter trois jours de marche pour se rendre jusqu'à Appleloosa, la ville la plus proche, l'informa Dream Walker. La nourriture devrait tenir, mais je m'inquiète pour l'eau.

- Je peux m'en charger. J'ai appris à repérer les oasis de la zone, même si ça ne marche pas à chaque fois. »

Le pégase le regarda avec des yeux ronds. « Repérer les oasis dans un désert ? Comment fais-tu ?

- Il suffit de suivre les arbres qui ne sont pas morts. On ne dirait pas, mais il y a en vérité d'immenses nappes phréatiques sous un désert. Les oasis sont souvent des endroits où l'eau de ces nappes est suffisamment proche de la surface, donc dans un grand rayon autour, on trouve des arbres qui survivent. Il suffit de les repérer, et de se diriger vers l'endroit où on en trouve le plus. »

Dream n'en croyait pas ses oreilles. Lui qui traversait le désert depuis son enfance, il n'avait jamais remarqué ce phénomène. Il comprit que le poney qui l'avait secouru n'était pas vraiment ordinaire. Celui-ci regardait le ciel où les premières étoiles commençaient à apparaître tandis que le soleil disparaissait derrière l'horizon.

Il avait sorti une photographie de son sac, qu'il contemplait silencieusement, perdu dans ses pensées. Dream y jeta un œil, et vit deux poneys qui s'embrassaient au milieu d'une foule. L'un d'eux était indéniablement Dreary Sky, même si sa fourrure et sa crinière étaient bien plus propres que maintenant.

« Parle-moi un peu de toi, Dreary. Comment as-tu fini dans ce désert sans aucune idée d'où tu te trouvais ? »

L'intéressé vit que Dream avait vu la photo, et la rangea dans son sac. Il resta silencieux quelques secondes. Leur feu de camp crépitait, projetant des ombres gigantesques aux alentours. La température n'allait pas tarder à chuter, mais il faudrait attendre encore quelque temps pour qu'elle devienne assez basse pour pouvoir dormir. Dans la nuit, on entendait quelques bruits d'insectes et autres petites créatures nocturnes se mettant en chasse.

« Tout a commencé il y a deux semaines, alors que je venais de quitter Canterlot... »

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Note de l'auteur

Et voilà, une petite introduction à la partie II, qui se passe deux semaines après le départ de Dreary. Je vais souvent alterner entre le récit de Dreary et la traversée du désert avec Dream, ça me permet de faire des ellipses plus facilement.
À dans trois jours pour le chapitre 1 !

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