La Vie Ennuyeuse de Dreary Sky
PARTIE I : La Dépression de Dreary Sky
Chapitre 5 : Faille
Alors que Dreary Sky déversait devant elle sa vie, ses pensées et ses problèmes de cette dernière semaine, Sunflower ne pouvait qu'écouter, sous le choc, les évènements menant à la tentative de suicide de son ami. L'idée qu'il ait pu envisager de commettre un tel acte était déjà en soi perturbant, mais surtout, c'était le fait qu'elle aurait très bien pu l'apprendre dans les faits divers du journal qui la terrifiait. Elle avait du mal à saisir le concept de la mort de Dreary, et la seule pensée de ne plus pouvoir le revoir la faisait trembler.
En ouvrant la porte au poney gris, elle ne s'était certainement pas attendue à ce genre de révélation. Ainsi donc, depuis quelques jours, son ami allait tellement mal qu'il avait même pensé à en finir définitivement ? Et, pire que tout, elle ne l'avait pas remarqué ? Certes, elle s'était inquiétée, mais elle pensait qu'il s'agissait juste d'une maladie ou d'un problème personnel...
Et pourtant, au moment où il avait le plus besoin de soutien, elle n'avait rien fait. Elle aurait dû le raccompagner elle-même, au lieu de le confier à une calèche hier. Elle aurait dû rester avec lui, le réconforter... Et non le laisser ruminer ses pensées sombres jusqu'à ce qu'elles débordent. Et à présent, alors qu'elle avait failli, par un miracle du destin, il était là, devant elle, encore bien vivant. Comme si l'univers lui offrait une chance de se rattraper et de corriger son erreur. La jument jura de ne pas la laisser passer.
Une fois qu'il eut fini son histoire, Dreary pleurait abondamment, mouillant la table de ses larmes. Avec un pincement au cœur, la licorne se leva, et le serra dans ses bras. Surpris, le poney gris se débattit par réflexe, mais se calma vite, et finit par accepter le réconfort que lui offrait son amie. Il comprit alors qu'il avait fait le bon choix en venant ici. Sunflower était la dernière chose qui le rattachait à la réalité. Il devait s'y cramponner de toutes ses forces.
Après un moment, ils se séparèrent. L'étalon s'essuya le visage, et regarda la licorne en souriant.
« Merci. »
Elle lui retourna son sourire.
« Écoute... je ne sais pas vraiment ce que je peux faire, mais je veux t'aider, Dreary. » dit-elle d'une voix douce. « Je te promets que tu vas t'en sortir. Juste... Promets-moi une chose. »
Il hocha la tête. « Tout ce que tu veux. »
« Si jamais tu as encore une pensée comme celle que tu as eue cette nuit... Viens me voir d'abord. Ne fais rien de stupide. Si jamais je ne suis pas là, je veux que tu te rappelles que je serai toujours prête à t'aider. C'est compris ? »
Il acquiesça, heureux d'avoir enfin trouvé quelque chose qui tenait encore debout dans sa vie. Il lui demanda alors :
« Sunflower... Si ça ne t'ennuie pas... Est-ce que je peux rester ici quelques jours ? Je crois que j'ai vraiment besoin d'avoir quelqu'un à côté de moi, en ce moment. »
« Bien sûr. »
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Les deux poneys passèrent le reste de la journée à discuter, à jouer aux cartes, et à mieux se connaître. Dreary Sky réalisa qu'il ne connaissait au final pas grand-chose de la licorne avec laquelle il travaillait depuis des années. Il voulait profiter de l'occasion pour en savoir plus sur elle.
Sunflower, elle, était au comble de la joie. Non seulement elle avait passé la journée avec Dreary, mais en plus, il allait dormir sous le même toit qu'elle ! Elle se sentait honteuse de profiter ainsi de sa faiblesse, mais à chaque fois, le souvenir du poney en larmes dans son éteinte lui revenait à l'esprit, et elle se sentait rougir. Elle n'aurait jamais imaginé aller aussi loin, même dans ses rêves les plus fous.
Elle savait très bien que son ami n'était pas divorcé. Et sa réaction à chaque fois qu'on lui parlait de sa femme en disait long sur la situation de son mariage. Elle s'était toujours contenue avec lui, de peur de perdre son amitié si jamais elle franchissait la ligne. Mais là, alors qu'ils discutaient tranquillement de choses et d'autres, seuls tous les deux, elle ne pouvait s'empêcher de rêver.
Sunflower ne pouvait pas dire quand elle avait commencé à avoir des sentiments pour le poney gris. Au début, elle ne le voyait que comme un collègue avec qui elle était forcée de travailler. Mais au fur et à mesure qu'ils travaillaient ensemble, elle était bien obligée de constater que non seulement Dreary était un maître dans son domaine, mais qu'en plus il était fort sympathique. Il traitait chacun des ouvriers avec respect, et grâce à son travail, la réputation de leur entreprise avait bondi en avant. Aujourd'hui, ils étaient même au service des princesses !
Certes, c'était grâce à Sunflower que Dreary avait pu se lancer dans le business. Mais s'ils en étaient là aujourd'hui, elle savait que c'était uniquement grâce à lui. Elle savait également que le poney ne voyait absolument pas que tout ce qui leur arrivait était le fruit de son talent. Il n'était pas juste modeste, il croyait réellement qu'ils avaient simplement eu de la chance. Jamais elle n'avait rencontré de poney aussi peu conscient de ses qualités que Dreary Sky.
Et une dizaine d'autres caractéristiques à son propos lui venaient à l'esprit spontanément, et elle en aimait chaque facette. Son caractère calme et obstiné à la fois l'avait subjuguée. Et bien qu'elle sache pertinemment qu'il ne répondrait jamais à ses sentiments, alors qu'il lui parlait doucement, Sunflower savourait l'instant.
Le soir tomba beaucoup trop vite à son goût, mais elle se réjouit quand même de voir le soleil décliner, car cela signifiait qu'ils allaient bientôt devoir aller dormir. Et même s'ils n'allaient sûrement pas dormir dans le même lit, ni même dans la même chambre, rien que l'idée que Dreary dorme sous son toit la fit frissonner de plaisir.
Elle lui prêta la chambre d'invités, et le laissa s'installer. Pendant ce temps, Sunflower se rendit à son bureau, et faisant léviter une plume, se mit à rédiger une lettre. Une fois finie, elle ouvrit la fenêtre, priant pour voir passer un des nombreux pégases messagers de la capitale. La chance lui sourit, et elle interpella le postier.
« Excusez-moi, vous pourriez poster cette lettre à Ponyville ce soir ? demanda-t-elle, presque suppliante. C'est très important. »
Le pégase soupira, visiblement fatigué de sa journée de travail.
« Je crois que Derpy est encore au bureau, je vais voir si elle peut s'en charger. Utilisez les boîtes postales la prochaine fois, madame ! » lui dit-il en s'éloignant dans le ciel rougeâtre.
Elle le remercia, et referma rapidement la fenêtre en entendant Dreary approcher.
« Sunflower ? Tu parlais à quelqu'un ? »
« Non, pas du tout. » mentit-elle.
Elle sourit. Demain allait être une merveilleuse journée.
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Dreary Sky, lui, se posait des questions.
C'était la première fois depuis un long moment qu'il se sentait bien. Discuter avec Sunflower l'avait aidé à oublier ses problèmes, et l'espace d'un après-midi, il s'était senti normal. Mais à présent, seul dans la chambre qu'on lui avait prêté, il se sentait perdu. Qu'allait devenir sa vie à partir de maintenant ?
Il avait beau apprécier la compagnie de la licorne au pelage ambré, il ne voulait surtout pas abuser de son hospitalité. Il devait partir demain. Mais encore une fois, même s'il se sentait mieux, rien ne lui disait qu'il en serait de même seul chez lui, au milieu des souvenirs de la vie qu'il avait perdue.
Plus que tout, Dreary avait peur d'être seul. Ce statut fit réfléchir le poney. Pourquoi ? Était-ce réellement le problème ? Il avait toujours été plutôt isolé. Dreary, alors même qu'il n'était qu'un poulain, n'était pas très sociable. Ce n'était donc pas d'être seul qu'il avait peur. Alors pourquoi redoutait-il tant de rentrer chez lui ? Où même de se retrouver seul, dans une pièce vide, avec ses pensées pour seuls compagnons...
Un vent de panique souffla dans son esprit. Et si jamais il avait de nouveau une crise de panique, ici, sans que personne ne l'entende ? Sunflower n'était pas loin, mais elle dormirait sans doute. Et il était au deuxième étage... Si jamais l'incident de la nuit dernière se reproduisait ? Il pouvait très bien, dans sa folie, commettre l'irréparable, sans que rien ni personne ne puisse l'en empêcher. Personne ne pouvait plus rien pour lui. Il ne pouvait pas rester sans cesse avec quelqu'un pour le surveiller. Un jour, il allait passer à l'acte, il en était presque certain. Et la prochaine fois, il n'y aurait peut-être pas de vent pour le sauver de la mort.
Il revit dans sa tête la scène de la nuit dernière. Il se revit, debout sur la rambarde, les bras écartés, vacillant entre le balcon et le vide sous ses sabots. Il se rappela ce qu'il avait ressenti là, à un pas de la mort. Le souvenir l'étouffa, il voulait arrêter d'y penser, mais la scène se repassait en boucle dans sa tête, comme s'il était piégé dans un rêve. Il avait mal, et n'arrivait plus à respirer, englouti par la terreur, la mort, la peur, le froid, le vide...
« Dreary ! »
La voix lui fit l'effet d'une douche froide. Ouvrant les yeux, il vit Sunflower penchée au-dessus de lui, l'air inquiet. C'était un air qu'il voyait souvent sur son visage, ces temps-ci. Il se rendit compte que c'était entièrement de sa faute, et s'en voulut terriblement.
« Dreary, tu as fait une autre crise d'angoisse. Tout va bien ? »
L'étalon vit qu'en effet, il était de nouveau essoufflé et trempé de sueur. Il leva un sabot tremblant jusqu'à sa poitrine, qui lui faisait encore mal. La sensation d'étouffement qu'il avait ressentie s'évanouissait peu à peu, et bientôt, il réussit à reprendre son souffle. Il s'assit dans son lit.
« Oui... Ça va mieux. Est-ce que j'ai... ? Quelle heure est-il ? » demanda-t-il, déboussolé. Il ne savait pas s'il s'était endormi et avait réveillé Sunflower au milieu de la nuit, ou s'il s'était juste perdu dans ses pensées quelques minutes.
« Un peu plus de dix heures. J'allais me coucher, quand je t'ai entendu étouffer depuis le couloir. Tu penses réussir à te rendormir ? »
Dreary se sentait réconforté par la présence de son amie, et la fatigue le rattrapant, il sentit qu'il s'endormirait à la seconde où il fermerait les yeux.
« Oui, ça va mieux maintenant. la rassura-t-il. C'est passé. »
Sunflower soupira. « Écoute, si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, je ne suis pas très loin. N'hésite pas à me réveiller surtout. »
« J'y penserai. » murmura-t-il avec un sourire, se sentant plonger doucement dans le sommeil.
Avant de céder à son corps épuisé, Dreary appela une dernière fois la licorne qui sortait de la chambre : « Sunflower ? »
« Oui ? »
« Merci pour tout. »
Elle regarda l'étalon, lui sourit, et quitta la pièce, refermant la porte derrière elle. Dreary sombra immédiatement dans un profond sommeil.
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Le réveil fut comme une renaissance pour Dreary Sky. C'était la première fois en une semaine qu'il se sentait reposé en se levant. Ses inquiétudes étaient encore présentes, mais il se sentait à présent capable de les reléguer dans un coin de sa tête.
Sortant du lit, il jeta un œil au réveil. Sa bonne humeur s'envola instantanément. Il était plus de midi. Et il était sensé être sur le chantier.
Sunflower, depuis la cuisine, entendit à l'étage le son d'une porte qui s'ouvrait brutalement, puis des pas précipités, et pour finir, le bruit d'un objet lourd tombant dans les escaliers et les dévalant. Elle courut vers la source du bruit, et trouva en bas des marches un amas de membres mélangés, ainsi qu'un poney visiblement paniqué.
« Le – le chantier ! Il faut que nous – que » balbutia-t-il.
Sunflower se mit à rire, rassurée de voir que son ami n'était pas blessé.
« Ne t'en fais pas, j'ai averti les autres qu'on prenait un congé tous les deux. » expliqua-t-elle. « Ça va jaser, mais au moins on est tranquilles pour la journée. »
Il rougit légèrement, comprenant le sous-entendu. Et bien sûr, Sunflower trouva cette réaction absolument adorable.
« Prépare-toi, » le prévint-elle, « je t'emmène quelque part tout à l'heure. »
« Où ça ? » demanda-t-il, intrigué, alors qu'il se remettait de sa chute.
« Surprise ! » chantonna-t-elle, imaginant déjà sa tête lorsqu'il verrait ce qu'elle avait préparé.
Ils déjeunèrent, et au cours du repas, Dreary sentit qu'il était sur la bonne voie. Il se demandait toujours ce qu'il devrait faire ensuite, et s'il pouvait supporter de rentrer chez lui, mais il supprima ces pensées et se concentra sur la conversation qu'il avait avec son amie.
Il se rendit compte qu'il n'avait jamais réellement eu de poney aussi proche de lui depuis longtemps. Poulain, il n'avait jamais été réellement proche de ses parents, et même s'il les aimait tous les deux, il ne leur avait jamais confié ses secrets, ou partagé ses journées. Plus tard, il avait eu quelques bons amis, mais pas assez proches pour qu'il puisse se confier à eux. Bon Bon était sympathique, et il appréciait sa compagnie, mais ils ne se connaissaient pas plus que ça. Le seul poney avec lequel il s'était senti assez confortable pour s'ouvrir avait été sa femme, mais ce sujet était clos depuis longtemps.
Alors Dreary se mit à voir Sunflower sous un nouveau jour. Il ne l'avait jamais réellement remarqué, ou plutôt, il avait choisi de l'ignorer dès leur première rencontre, mais la licorne était assez belle. Sa grande taille par rapport aux autres poneys lui donnait un charme mature naturel, et sa crinière orangée tombant en boucles sur ses épaules soulignait le vert émeraude de ses yeux.
Son obstination naturelle l'avait tenu en laisse pendant un long moment, mais à présent, il souhaitait changer. Il voulait se débarrasser de ces fantômes du passé qui le hantaient encore. Pour la première fois depuis des années, Dreary voulut oublier sa femme et tous les problèmes qui pesaient sur son dos depuis bien trop longtemps. Les regrets, les remords, les angoisses, il voulait tout laisser derrière lui et se tourner vers l'avenir.
Il se rappela comment Sunflower l'avait accepté chez elle sans commentaire, comment elle l'avait accueilli, comment elle l'avait rassuré, et il se sentit à la fois honteux d'abuser ainsi de son hospitalité, et heureux d'avoir trouvé quelqu'un qui se préoccupe à ce point de lui. Il faudra qu'il lui rende la pareille un des ces jours. Ce n'est pas tous les jours que l'on trouve un poney aussi gentil et bienveillant à Canterlot, pensa-t-il.
Les heures qui suivirent le repas passèrent paisiblement. Sunflower somnola sur un sofa quelque temps, digérant, et Dreary lut un livre à côté d'elle. Il lui jetait un œil de temps en temps, détaillant son visage endormi, mais détournait vite le regard, se sentant coupable de l'observer ainsi dans son sommeil.
Lorsqu'elle se leva, Sunflower vit que le poney terrestre était resté près d'elle alors qu'elle dormait, et elle sentit son imagination s'échauffer alors que l'information pénétrait son esprit. Se reprenant, elle jeta un œil à l'horloge, s'étira, et dit à son compagnon :
« Allons-y. »
« Tu ne veux toujours pas me dire où nous allons ? »
« Désolée. » dit-elle avec un sourire. « Ça ne serait pas une surprise, sinon. »
Ils sortirent de la maison, et se mirent à marcher dans les rues de la capitale, la licorne guidant son compagnon. Dreary, perdu dans ses pensées, ne fit pas attention au chemin qu'ils prenaient. Mais lorsqu'ils arrivèrent à destination, ses yeux s'agrandirent de surprise.
Ils étaient au palais. Le château royal se dressait de toute sa hauteur devant eux, plus impressionnant que jamais. Dreary regarda la jument avec un air d'incompréhension total. Amusée, elle ne dit rien, et après avoir passé les gardes, ils entrèrent à l'intérieur.
En traversant les couloirs, bien que l'esprit de l'étalon soit occupé à se poser toutes sortes de question sur la « surprise » de son amie, il ne put s'empêcher d'admirer une fois de plus la beauté du bâtiment. Il s'arrêta quelques secondes devant un vitrail représentant la princesse de l'amitié, Twilight Sparkle. Celui-ci était nouveau, et représentait l'affrontement contre Tirek. Il se rappela que ce couloir avait déjà été réparé, les dégâts étant minimes, et que Celestia en personne avait demandé à un vitrier de refaire tous les vitraux, afin que l'ensemble forme une véritable fresque des événements ayant mené à la victoire de la princesse. Ainsi, en avançant dans le couloir, Dreary comprit que ce dont tous les poneys avaient été témoins ce jour-là resterait dans la légende. Pour lui, ce qui était une catastrophe deviendrait pour ses petits-enfants un conte à raconter avant de dormir.
Il sourit, et se dit que dans une centaine d'années, les poneys fantasmeraient sur ces histoires de batailles épiques et de pouvoirs magiques, jaloux de ceux qui avaient vécu à cette époque. Pour lui, il s'agissait du quotidien.
Mais alors qu'il réfléchissait à tout cela, Sunflower s'était arrêtée devant la porte de la grande salle de réception. Dreary se rendit alors compte que le château était étrangement vide. Ils n'avaient croisé que quelques poneys ici et là, mais ce n'était rien comparé au chaos qu'était le palais habituellement.
Et quelque chose le dérangea encore plus. Il n'entendait pas le son des travaux. Ses ouvriers auraient dû être au travail en moment même, mais il n'entendait aucun son provenant du chantier.
« Sunflower, qu'est-ce que – ? » commença-t-il, avant de se faire couper par un sabot devant sa bouche.
Une lueur amusée dans le regard, Sunflower fit un clin d’œil à son ami, et lui fit signe d'ouvrir la porte. Interloqué, Dreary obéit, s'attendant à tout et n'importe quoi.
Mais certainement pas à ça.
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