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Moi et Mutandis

Une fiction écrite par Evolioz.

Chapitre 2

Retrouver mon frère s'avèra plus compliqué que prévu. Il n'était pas dans le château, pas dans la ville et les gardes m'avaient assuré qu'il n'était pas dans les niveaux souterrains de la Ruche.

En même temps, pourquoi Mutandis serait à la Ruche ? Nous étions attaqués, donc la solution la plus rationnelle était de fuir, mais où ? Maintenant que j'y repense, ça semblait évident. Vers qui se tournerait un poulain de huit ans qui n'avait comme connaissance du monde que les papillons ? Vers Azerion, bien entendu !

Je courrais donc à travers la forêt où mon frère et moi étions quelques heures plus tôt, jusqu'à arriver vers la statue d'un immense papillon qui m'accueillit. Mutandis dormait à côté de la statue.

Je réveillai donc Mutandis. Cela s'avéra encore plus compliqué que de le trouver, mais après une bonne trentaine de tentatives, j'y parvint. 

Il me révéla avoir fait un rêve pour le moins étrange : les poneys et les changelins s'affrontaient sur un lac, et la bataille était observée par d'immenses poissons dotés de quatre pattes. Je commençais à croire que mon frère était fou.

Qu'importe ? Tout les gens bien le sont !

Je lui expliquai que les poneys ne nous avaient pas attaqués, et il me posa une question pour le moins inattendue :

"Quels poneys ?"

"Eh bien, ceux qui nous ont attaqués sur la porte Est". Répondis-je.

Il sembla confus.

"Attends, tu es en train de me dire que tu es venu ici comme ça, sur un coup de tête ?"

"Bah non, un garde m'a dit de me mettre à l'abri, donc je suis venu ici !" M'expliqua Mutandis.

"Bon... Contentons-nous de rentrer...".

Avec un dernier regard à la statue d'Azerion, nous quittions la forêt, une fois de plus.

Une fois arrivés à la Ruche, nous rencontrions de nouveau Formicus, beaucoup plus joyeux que durant les dernières heures. Il était occupé à brandir sa canne en l'air et à vociférer des jurons à l'adresse de...

Oh non... A l'adresse du garde de la princesse Sparkle...

J'utilisai ma magie pour créer un cube autour du vieux changelin, ce qui l'arrêta.

Je m'approchai du cube, et à mon insu, le garde aussi.

"Formicus, tu peux m'expliquer pourquoi tu fais ça ?" Lui demandai-je calmement.

"Il se trouve que cet idiot m'a traité de vieux fou et que je compte bien lui exposer mon point de vue à l'aide de ma canne !" Répondit-il.

Je me retournai vers le garde en lui lançant le regard le moins accueillant que j'étais capable de lancer. Le garde m'expliqua qu'il avait insulté Formicus après que ce dernier ait insulté tout les gardes équestriens en disant qu'ils étaient indisciplinés.

Je lui murmurai à l'oreille :

"Jusqu'à preuve du contraire, Formicus a raison. Cependant, vous devriez faire un peu plus attention. Formicus est une des personnes les plus respectée ici, et les autres changelins n'aiment pas trop qu'on le traite de fou".

Formicus était même un héros de guerre. On raconte même qu'il a vaincu une armée entière à lui tout seul, bien que je n'y aie jamais cru.

Le garde s'excusa, plus pour calmer les passants que pour autre chose, mais cela restait des excuses acceptables. Formicus me conseilla de retourner au château. Je sentais que je n'en avais pas fini avec les aller-retours...

Une fois à l'intérieur, j'entendis mon grand-père dire: "Très bien, Miss Sparkle. Je parlerai de ça avec mes deux petits-fils ". Il nous jeta un regard amusé. "En parlant du Draconequus, devinez qui pointe le bout de sa queue".

"Vous parler de quoi ?" Demanda Mutandis.

Mon grand-père soupira avant de répondre. Ça ne pouvait dire qu'une seule chose: la réponse qu'il s'apprêtait à nous donner n'allait pas nous plaire. Il avait raison...

"QUOI ?!" Tel fut le rugissement que, contre toute attente, ni moi ni mon frère n'avaient poussé mais qui le fut par un certain Formicus qui écoutait aux portes et qui était entré en transformant la porte en une fine poussière. "Vous n'envisagez pas tout de même d'envoyer Evolioz et Mutandis chez ces... Ces sauvages !" Une certaine alicorne mauve lui jeta un regard noir.

"Si les poneys sont venus ici, c'est pour trouver une Ruche qui accepterait d'envoyer un changelin en tant que diplomate. Mais toutes les autres Ruches ont refusé" Expliqua calmement mon grand-père.

"Encore heureux que les autres changelins aient un minimum de bon sens ! Jusqu'ici, les poneys n'ont jamais souhaités autre chose que notre mort, je ne vois pas pourquoi cela changerait aujourd'hui !" Gronda Formicus.

Cette fois ci, ce fut la princesse Sparkle qui répondit: "J'ai reçu comme ordre de la princesse Celestia de trouver un diplomate changelin pour que nos deux peuples puissent contribuer à l'harmonie et..." Je l'interrompis.

"Vous autres poneys n'avez aucune idée de ce qu'est l'harmonie !" elle parut choquée. "Ne jouez pas la surprise, princesse, dès que quelqu'un fait quelque-chose dont vous ne comprenez pas le sens ou que vous n’appréciez tout simplement pas, vous dites qu'il est chaotique et vous le transformez en statue de pierre ou vous le tuez". Formicus allait dire quelque-chose, mais je repris la parole avant. "Cependant, nous autres changelin n'avons pas fait guère mieux. Il y a seulement vingt ans, on exécutait ceux qui osaient supposer que le monde n'avait pas été créer par Azerion".

"Qui est Azerion ?" Demanda l'alicorne.

Je lui expliquais que Azerion était la créature qui aurait créé le monde, mais qu'une équipe d'historiens avait réussi à prouver le contraire.

"Tu sais Evolioz, je ne sais toujours pas de quel côté tu es..." dit mon grand-père. "Sinon, concernant le sujet de base de la discussion, quel est ton choix ?" Formicus lui jeta un regard venimeux.

"Je suis d'accord". Grand-père se tourna vers Mutandis, qui répondit la même chose que moi. 

Dans son coin, Formicus jurait a voix basse avant de dire: "Je les accompagne !" Devant le regard surpris de Grand-père, il ajouta "Je n'ai aucune confiance en ces poneys, et je tiens à m'assurer personnellement que les deux princes soient en sécurité".

C'était décidé, à nous trois, nous avions pour mission de nous rendre en Equestria. Nous sommes partis seulement trois minutes après la discussion pour une simple et bonne raison : les habitants de la Ruche souhaitaient plus que tout autre choses que les poneys disparaissent des environs de la ville. Mon grand-père leur avait prêté un dirigeable suffisamment grand pour accueillir la centaine de gardes. Il avait même ajouté cette petite phrase: "Le dirigeable s'appelle Reviens !"

J'aurais adoré vous raconter comment se déroula le voyage, comment était Equestria vue depuis un dirigeable et tout ça, mais j'avais passé la plus grande parti du voyage à contempler le fond d'un seau tout en vomissant régulièrement dedans. Et oui, j'ai le mal de l'air...

Ce qui fait que ce sera Formicus qui vous racontera comment cela c'est passé :

J'étais tranquillement assis près de l'une des barrière qui empêchaient de tomber du vaisseau. D'un œil, j'observais Shining Armor, au cas où il viendrait me chercher des noises une fois encore. De l'autre, j'observais Evolioz et son seau... Ça lui apprendra à vouloir jouer les apprentis diplomates. Puis mon regard se porta vers un tonneau de couleur ébène, à peine dissimulé sous un escalier, que j'aurais supposé être plein d'émotions (en effet, nous autres changelins pouvons donner une forme physique aux émotions) si sa couleur et son emplacement avaient été differents. Je manquai de cracher mon thé en me rendant compte de qui il s'agissait, puis je me mis à regarder le tonneau et Evolioz simultanément en me posant cette seule question:

"Comment pouvait-il savoir qu'Evolioz serait sur le dirigeable ?"

Quel dommage que je ne le saurai probablement jamais. Je jetai ma tasse de thé à moitié finie par dessus bord, ce qui poussa l'un des gardes qui me surveillait de loin à me regarder étrangement avant de faire part de ce qu'il m'avait vu faire à l'alicorne qui s'occupait de rédiger une lettre. Un dernier regard vers l'escalier confirma mes doutes: le tonneau avait disparu, ne laissant place qu'a deux yeux verts dissimulés dans l'ombre.

Après plusieurs heures de vol supplémentaire, Canterlot se dessinait finalement au loin. J'en informai Evolioz, mais je doute qu'il m'ait entendu pour deux raisons : tout d'abord il vomissait encore, et ensuite Mutandis s'était découvert une passion nouvelle, le chant. Et il chantait faux, en plus !

Ce fut lorsque l'un des poney qui s'occupaient de diriger le dirigeable posa cette question que je perdis mon sang froid :

"Comment on fait pour atterrir avec ce type de dirigeable ?"

Évidemment, ces poneys n'avaient jamais conduit ce genre de dirigeable, et moi non plus d'ailleurs. 

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