Site archivé par Silou. Le site officiel ayant disparu, toutes les fonctionnalités de recherche et de compte également. Ce site est une copie en lecture seule

Gueule de bois

Une fiction écrite par Acylius.

Épisode 1 : Sciences politiques

Max observait avec circonspection les multiples appareils gros comme des armoires alignés le long des murs, dans la pièce au sous-sol du château. Des ordinateurs préhistoriques sortis tout droit des années cinquante, qui bipaient, clignotaient, vrombissaient et crachaient des rames entières de papier couvertes de graphes.

- On se croirait dans un mauvais remake de Frankenstein.

- De quoi ? demanda Spike, occupé à démêler un paquet de câbles qu’il passait un à un à Twilight.

- C’est mon laboratoire, répondit la ponette, occupée à brancher les câbles sur une des machines.

- Et tu vas me faire croire que ce sont aussi des poneys qui ont fabriqué tout ça, sans doute ? lança le bipède.

La ponette lavande se retourna, une moue sur le visage.

- Tu n’y crois toujours pas, n’est-ce pas ?

- Écoute, petite ponette, jusqu’à preuve du contraire, tout ça n’est qu’un rêve et je suis en ce moment en train de roupiller ivre mort dans un fossé, quelque part dans le vrai monde.

- Si tu le dis, fit l’alicorne en se tournant à nouveau vers la machine. Mais si tu veux que je t’aide à y retourner, dans ton vrai monde, il faut que je découvre comment tu es arrivé ici, et pour ça il faut que je mesure tes paramètres.

- Et ça veut dire ?

- Ça veut dire qu’il faut que je détermine quel genre de champs magique tu émets.

Max leva les yeux au plafond en soupirant.

Cela faisait deux jours qu’il était là, dans ce monde rempli de poneys. Il n’avait toujours aucune idée de comment il y était arrivé. Après une soirée très arrosée dans le monde humain, il s’était réveillé couché par terre dans les rues de Poneyville, avec une des pires gueules de bois de sa vie. Il ne se souvenait de rien d’autre. Sa gueule de bois n’était d’ailleurs toujours pas passée. Il n’avait plus mal au ventre, mais la migraine le lançait encore.

En face de lui, Twilight brancha le dernier câble. La machine se mit à vrombir en bourdonnant. La ponette se saisit alors d’une ribambelle d’électrodes, qu’elle fit léviter par magie jusqu’à lui.

- Hem, si tu veux bien enlever tes vêtements…

Le bipède s’exécuta sans discuter et ôta chaussures, pantalon, veste et t-shirt.

- D’ailleurs, pourquoi tu gardes toujours autant de vêtements sur toi ? demanda Spike en lui tournant autour.

- Parce que les humains ne se promènent pas tout nus, grinça Max.

- Les poneys le font bien, eux.

- Oui, mais ils ont un peu plus de poils que moi.

- C’est étrange d’ailleurs, fit Twilight d’un air pensif. On ne voit pas souvent des mammifères avec aussi peu de poils. Les humains sont bien des mammifères, n’est-ce pas ?

- Eh, on est là pour faire des mesures ou pour causer zoologie ? lança le bipède, désormais en caleçon. Il fait pas chaud, ici, j’aimerais bien qu’on se dépêche.

- Pourquoi tu n’enlèves pas ça, aussi ? demanda Spike en désignant son slip.

- Ça va pas, non ?!

- Mais pourquoi ? Tu as bien enlevé tout le reste !

- Ça, ça ne s’enlève pas en public.

La ponette et le dragon échangèrent un regard étonné.

- Bon, si tu veux, reprit la jeune princesse. Écarte les bras, s’il-te-plait.

Elle activa sa magie pour coller les électrodes sur divers endroits de son corps.

- Pourquoi tu as aussi des cheveux là ? demanda Spike et levant la patte vers l’aisselle de Max.

- T’en poses souvent, des questions de ce genre ? lança l’intéressé d’un ton sec.

- Arrête de bouger, fit Twilight, la langue entre les dents.

Elle lui colla une autre électrode en plein milieu du front. Quand l’aura violette vint flotter devant son nez, Max fronça les sourcils.

- Ça aussi, c’est bizarre.

- Quoi ?

- Ça, là, fit-il en agitant la main devant la corne de la ponette.

- La magie ?

- Ouais, c’est ça, la magie.

- S’il n’y a pas de licornes là d’où tu viens, c’est normal que tu n’aies jamais vu de magie de ce genre. Mais toutes les créatures intelligentes possèdent un champ magique propre, même si elles se savent pas s’en servir volontairement.

- Mouais, si tu le dis…

La ponette avait terminé de coller les dernières électrodes. Elle retourna vers la machine et inspecta les cadrans.

- Bon, je lance la mesure. Essaie de ne pas bouger.

- J’ai l’impression d’être à la visite médicale.

- Chut, ça commence.

- Eh, je cause si j’en ai env…

Un étrange bourdonnement s’éleva soudain depuis la machine. Max sentit sa peau picoter là où les électrodes étaient placées.

- Qu’est-ce que tu fabriques ? lança-t-il, tous ses poils soudain hérissés. Ça fait…

Une lumière bleu électrique illumina soudain la cave, suivie d’un bang retentissant. Spike plongea derrière une des machines pour se cacher. Quand il osa jeter à nouveau un oeil dans la pièce, il vit Max, gisant sur le dos, raide comme une planche, les cheveux dressés sur la tête.

- Twilight, tu l’as tué !!

- Mais qu’est-ce qui s’est passé ?!

- Arrhghgrrgh….

Max, visiblement toujours en vie, agitait les bras comme pour essayer de trouver prise. Spike se précipita pour l’aider à se relever.

- Euh, ça va ?

- Grzkwkzrgzz…

Une fois remis sur son séant, il leva le bras et pointa un doigt incertain vers Twilight, une grimace de rage sur le visage.

- T’as essayé de me faire griller !!

Mais la ponette était déjà occupée à dévisser la plaque de métal sur le côté de la machine. Quand elle l’ouvrit, un nuage de fumée s’en échappa. Elle toussa puis plongea le museau à l’intérieur.

- Les fusibles ont fondu, et le résistomètre a explosé.

- Si tu ne me dis pas ce qui s’est passé, y'a autre chose qui va exploser !

La jeune princesse trotta jusqu’à une autre machine, dont elle inspecta les cadrans.

- C’est à n’y rien comprendre. Les capteurs n’ont pas détecté le moindre champ magique. Tout était bien branché, pourtant.

- Ouais, ben ça j’aurais pu te le dire avant ! gronda Max, occupé à arracher les électrodes de son corps.

- Comment ça ?

- Là d’où je viens, la magie, ça n’existe pas.

- Ce n’est pas parce que les humains ne savent pas l’utiliser qu’ils n’en possèdent pas. Même les créatures sans cornes peuvent…

- Non ! Ça n’existe pas, point à la ligne ! Il n’y a rien qui sache faire de la magie dans mon monde !

Il ramassa ses vêtements et entreprit de se rhabiller, sous le regard toujours perplexe de Spike.

Twilight se passa la patte dans la crinière, l’air songeuse.

- Ça, ça risque de poser problème.

- Pourquoi ? fit Max, en équilibre sur une jambe alors qu’il enfilait son pantalon.

- Parce que ça veut dire que ton organisme n’a pas gardé de trace de ce qui t’a amené ici. Si tu avais eu un champ magique, il aurait enregistré la signature du sort, et j’aurais pu l’utiliser pour le tracer et essayer de l’inverser. Sans ça, je ne vois pas comment je peux faire.

- Et si ce n’était pas un sort ? proposa Spike.

La ponette ne répondit pas, toujours plongée dans ses pensées.

- Je ne sais pas, finit-elle par murmurer. Il va falloir que je fasse des recherches. Je devrais peut-être écrire à la princesse pour lui demander conseil.

- Attends, fit Max en enfilant la manche de sa veste, c’est pas toi, la princesse ?

- Si, mais je ne suis pas la seule. C’est la princesse Célestia qui règne sur Equestria. Elle en sait plus que moi en matière de magie. Je vais lui envoyer une lettre pour lui demander si elle n’a pas une idée.

- Et bah pendant que tu fais ça, je vais aller faire un tour, fit le bipède, désormais habillé.

- Où ça ? demanda Twilight en levant la tête, une ombre d’inquiétude sur le visage.

- Je verrai bien. Y’a pas un bistrot dans le coin ?

- Mais il n’est même pas dix heures du matin !

- M’en fiche !

Il était déjà occupé à monter les escaliers vers le hall. Twilight tourna la tête vers la machine éventrée qui continuait à grésiller, puis se pencha vers Spike.

- Je vais essayer de réparer ça. Va avec lui et empêche-le de faire des bêtises.

- Mais s’il ne veut pas m’écouter ?

- Fais simplement en sorte qu’il ne s’attire pas d’ennuis.

Elle lui ébouriffa les écailles puis le pressa vers la sortie. Le jeune reptile gravit les marches aussi vite qu’il put et se dépêcha de rejoindre le bipède.

 

Max traversait à vive allure la rue principale de la ville, les bras raides, les sourcils froncés. Quelques cheveux électrisés se dressaient encore sur son crâne. Il aurait volontiers écarté du genou les poneys sur son chemin, mais ceux-ci prenaient grand soin de s’écarter aussitôt qu’ils le voyaient arriver.

- Maxime !

L’interpellé se retourna, mécontent. Spike courait pour le rejoindre, ses petites pattes battant le sol comme des baguettes de tambour.

- Quoi, encore ? lança le bipède en croisant les bras.

Spike prit quelques secondes pour retrouver haleine avant de répondre.

- Euh… où est-ce que tu vas ?

- Ça te regarde ?

- Je peux te faire visiter la ville, si tu veux. Il y a…

- Je suis pas là pour faire du tourisme, grogna Max en se remettant en route.

- Mais tu n’as pas envie de voir…

- Non.

Spike se remit au trot pour le rattraper. Les poneys autour d’eux les regardaient avec un mélange d’étonnement et de désapprobation.

- Tu n’as pas envie d’aller manger une pâtisserie ?

- Quoi, tu veux dire qu’il y a autre chose à manger que du foin, dans ce bled ?

- Évidemment !

Max s’arrêta à nouveau, la main sur le menton. Ce qu’il avait pu voir jusque là de la gastronomie équestrienne lui avait fait tout sauf bonne impression.

- Quand tu dis pâtisseries, tu parles bien de pâtisseries normales, hein ? Pas encore un truc au foin ou au gazon ? Parce que moi, la bouffe pour cheval, j’en ai marre !

Un grand sourire se dessina sur le visage de l’assistant.

- Mais oui, ne t’inquiète pas. Viens, je vais te montrer.

Max tapa du pied dans un caillou puis suivit le petit dragon, qui trottinait déjà devant lui.

 

Au bout d’une minute, Spike s’arrêta et désigna d’un air triomphant le bâtiment qui lui faisait face. Max écarquilla les yeux.

- C’est une blague ?

Ce qu’il avait en face de lui ressemblait à une maison qu’un fou aurait essayé de déguiser en gâteau. Le résultat était d’ailleurs assez réussi. Le toit dégoulinait de crème et de chocolat et des cheminées en forme de bougies étaient plantées un peu partout.

- C’est le Sugarcube Corner, la meilleure pâtisserie de la ville.

- T’espères quand même pas que je vais rentrer là-dedans ?!

- Mais si, tu verras, fit Spike en lui poussant les mollets pour le forcer à avancer.

Max fit une nouvelle moue puis s’avança, résigné. Après s’être plié en deux pour passer la porte, il examina le décor. À son grand soulagement, l’intérieur était à peu près normal. Une bonne odeur de gâteau flottait dans l’air.

- Pinkie ? lança Spike en s’avançant vers le couloir.

La ponette rose surgit comme un diable de sa boîte et se planta devant eux, un immense sourire aux lèvres.

- Bienvenue au Sugarcube Corner, la meilleure pâtisserie du monde ! Salut, Spike !

- Salut, Pinkie. Tu te souviens de Maxime ? C’est celui qui…

- C’est génial !! cria la ponette, comme montée sur ressorts. Tu sais, je n’avais jamais vu quelqu’un comme toi avant. Ça te plaît, ici ? Qu’est-ce que tu penses de Poneyville ? Tu aimes les gâteaux ? Et les muffins ? Et les cupcakes ? Et les beignets ? Et les...

Spike l’attrapa par la queue et la força à cesser de sauter.

- Euh… bonjour, se risqua Max, craignant de déclencher une nouvelle avalanche de paroles.

- On va prendre une assiette de muffins, avec deux grands milkshakes, fit Spike avant que la ponette ne se remette à parler.

- C’est parti ! fit Pinkie en se ruant vers l’étal.

Spike se tourna vers Max et l’attrapa par le tissu de son pantalon.

- Allez, viens, on va s’installer, fit-il en le tirant vers une des tables alignées sous les fenêtres.

- On peut pas plutôt prendre à emporter ?

- Ça se déguste assis !

Max eut toutes les peines du monde à s’installer sur la minuscule banquette. À peine furent-ils assis que Pinkie revint vers eux, l’assiette de muffins et les deux milkshakes en équilibre sur sa tête et son arrière train

- Régalez-vous ! lança-t-elle en les expédiant sur la table.

Max leva instinctivement les bras pour se protéger de la pluie de vaisselle, mais à sa grande surprise l’assiette et les verres retombèrent pile à leur place, sans renverser une seule goutte.

Spike s’empara d’une des pâtisseries, dont il engloutit la moitié en une seule bouchée. Max en prit une à son tour et l’inspecta minutieusement avant de se risquer à mordre dedans.

- Mouais, c’est vrai qu’ils sont pas mauvais.

- Je te l’avais dit ! fit Spike

Le petit dragon s’attaquait à présent à son milkshake. Il en aspira une grande lampée, puis s’empara d’un autre muffin.

- Alors, maintenant qu’on est là, de quoi est-ce que tu veux qu’on parle ?

Max tira à son tour dans sa boisson, puis s’empara d’un autre muffin.

- Qu’est-ce que c’est que cette histoire de princesses ?

- Ah oui, c’est vrai que c’est un peu compliqué, répondit Spike. Mais ne t’inquiète pas, je vais tout t’expliquer.

Max étendit un peu plus ses jambes sous la table trop petite, puis écouta le jeune dragon qui commençait son exposé.

 

Quatre verres à milkshake et deux assiettes vides couvraient à présent la table. Max, la tête entre les mains, tentait de résumer ce qu’il avait compris.

- Donc il y a quatre princesses, mais en réalité c’est Célestia qui gouverne c’est ça ?

- Elles gouvernent toutes les quatre, corrigea Spike.

- Mais tu viens de me dire le contraire !

- Elle dirige depuis Canterlot, expliqua Spike en ramassant les dernières miettes. Cadence règne sur l’Empire de Cristal, et Twilight est ici, à Poneyville.

- Et l’autre, là, Mouna ?

- Luna. Elle est à Canterlot aussi, mais elle s’occupe de la nuit, pas du jour.

Max se pressa la main sur le front en soupirant.

- C’est n’importe quoi.

- Pourquoi ?

- Parce si c’est Célestia qui règne, elle devrait être reine, pas princesse.

- Princesse, ça fait plus joli.

- Mais ça n’a rien à voir ! Et c’est pareil pour Cadence ! Quand on règne sur un empire, on est impératrice, pas princesse !

- C’est pas vraiment un empire, en fait, fit Spike en léchant la paille de son deuxième milkshake. On l’appelle empire, mais en réalité c’est juste une grosse ville.

Max soupira de plus belle.

- Bon, lâcha-t-il, je crois que je vais y aller.

- Mais attends, je t’ai pas encore parlé du prince Blueblood !

- Je veux pas le savoir.

Il replia ses jambes et se dégagea tant bien que mal de la banquette. En les voyant partir, Pinkie vint vers eux en bondissant et laissa tomber un carré de papier sur la table.

- Au plaisir de vous revoir bientôt !

D’un même mouvement, Spike et Max se penchèrent pour lire le montant en bas du ticket.

- Euh, j’ai pas pris ma carte de banque, fit Max en retournant ses poches.

- C’est bon, je m’en charge, marmonna l’assistant.

Il fouilla dans le creux de ses écailles et en sortit une poignée de pièces, qu’il alla déposer sur le comptoir. Max se dépêcha de sortir, en prenant soin de ne pas se cogner la tête sur le haut de la porte.

- Si tu restes, il fa falloir demander un financement supplémentaire, fit Spike tandis qu’ils remontaient la rue vers le château.

- T’inquiète, j’ai pas l’intention de m'éterniser.

- Sérieux, ça ne te plait pas, ici ? Je n’ai jamais rencontré un poney qui n’aime pas Poneyville.

- Je suis pas un poney, figure-toi.

 

Une fois rentrés, Max s’affala sur un des divans du salon. Ses deux milkshakes lui pesaient sur l’estomac.

- Ah, vous êtes revenus ! fit Twilight en remontant l’escalier de la cave. Je me demandais où vous étiez passés.

- On discutait politique, répondit Max en étendant ses jambes sur l’accoudoir.

- Bon, quoi qu’il en soit, fit la ponette, j’ai déjà préparé la lettre pour la princesse. Spike, tu veux bien l’envoyer ?

- À ton service !

L’assistant s’empara du rouleau que Twilight lui tendit, avant de le faire disparaître dans une gerbe de flammes.

- Et maintenant ? demanda Max, pas impressionné pour un sou.

- Maintenant, il n’y a plus qu’à chercher, en espérant que nous trouverons quelque chose. Je devrai sans doute allez faire un tour à la bibliothèque de magie de Canterlot, un de ces jours. Tu pourras venir avec moi, si tu veux. Je suis certaine que Célestia serait ravie de te rencontrer.

- Et moi donc, marmonna Max.

Il soupira une nouvelle fois et s’affala encore un peu plus dans le canapé.

- Allez, viens, Spike, fit Twilight en se tournant à nouveau vers son assistant. Il y encore du rangement à faire en bas.

Alors qu’ils descendaient les marches, le petite reptile se tourna vers son amie.

- Dis, tu crois vraiment que Célestia serait ravie de le voir ?

- On verra, répondit Twilight avec un petit sourire.

- Je me demande pourquoi ce n’est jamais elle qui héberge les créatures bizarres chez elle...








Vous avez aimé ?

Coup de cœur
S'abonner à l'auteur

N’hésitez pas à donner une vraie critique au texte, tant sur le fond que sur la forme ! Cela ne peut qu’aider l’auteur à améliorer et à travailler son style.

Chapitre précédent Chapitre suivant

Pour donner votre avis, connectez-vous ou inscrivez-vous.

speedangel
speedangel : #49772
Je me le demande aussi spike XD
Il y a 2 mois · Répondre

Nouveau message privé