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Gueule de bois

Une fiction écrite par Acylius.

Épisode 2 : Two legs better

Deux heures venaient de sonner à la pendule. Max était affalé en travers du sofa, le regard dans le vague, les pieds dans le vide. Twilight traversa une nouvelle fois le salon et le regarda, l’air fatiguée.

- Tu vas rester couché comme ça toute la journée ?

En guise de réponse, Max souffla pour chasser un mèche de cheveux qui avait glissé sur son front. Twilight soupira.

- Tu n’as pas envie de faire quelque chose ?

- Faire quoi ?

- Je ne sais pas, quelque chose ! Tu pourrais essayer de te rendre un peu utile, au lieu de rester là à ne rien faire toute la journée.

Le bipède suivit du regard une mouche qui passait par là.

- Écoute, reprit la ponette, si tu veux t’intégrer ici, il faudrait peut-être que tu fasses un effort pour t’adapter.

- J’ai pas envie de m’intégrer, j’ai envie de rentrer chez moi !

Twilight secoua la tête, lasse.

- Je sais, fit-il d’un ton déjà plus compréhensif. Je t’assure que je fais tout ce que je peux, mais il faut aussi que tu fasses des efforts de ton côté. Pourquoi est-ce que tu ne te trouves pas une occupation ? Tu pourrais te trouver un petit boulot. Au moins, ça t’occuperait.

- Un petit boulot où ça ? Tous les poneys ont peur de moi.

- Ce n’est pas vrai, fit la ponette en souriant. Allez, lève-toi, on va te trouver quelque chose.

Elle activa sa magie et le tira par le pied pour l’obliger à se lever. Aussitôt, il bondit et secoua la jambe comme pour se débarrasser d’un chien qui l’aurait mordu.

- Arrête, tu sais bien que j’ai horreur de ça !

- Debout ! continua la ponette.

Quand le bipède eut quitté le divan, Twilight baissa la tête et le poussa dans les mollets pour le guider vers la sortie.

- Allez, dehors ! On va commencer pas aller voir Applejack. Il y aura sûrement un travail pour toi à la ferme.

- Applejack, c’est celle avec le chapeau ?

- Oui, c’est elle. Tu verras, elle te trouvera quelque chose.

- Youpi…

Max se laissa pousser dehors, puis suivit la jeune alicorne en direction de la ferme

 

- Applejack, tu te souviens de Max ?

- Le grand amnésique ? ricana la fermière.

- Oui, c’est lui. Il s’ennuie un peu…

- C’est pas vrai !

- … et je me demandais s’il n’y avait pas quelque chose que tu pourrais lui faire faire.

La jument au chapeau leva les yeux vers le bipède, qui se tenait bras croisés en face d’elle.

- Il a déjà travaillé dans une ferme ? fit-elle avec un sourire en coin.

Max leva le menton et souffla par le nez d’un air dédaigneux. Avant qu’il n’ait le temps de dire une bêtise, Twilight passa sa patte sur l’épaule d’Applejack et l’entraîna quelques pas plus loin.

- Écoute, il faut lui trouver une occupation, sinon il va continuer à ne rien faire de ses journées. Tu n’as pas quelque chose de simple dont il pourrait se charger ?

La fermière tourna la tête vers le bipède, un sourire aux lèvres.

 

Max, debout au milieu du verger, observait avec circonspection les arbres chargés de fruits.

- C’est pas en automne, la saison des pommes, normalement ?

- Ici, il y en a toute l’année ! fit Applejack à côté de lui.

- Mouais. Et comment est-ce que tu…

Sans attendre la fin de la question, la ponette au chapeau donna une grande ruade dans le tronc le plus proche. Toutes les pommes se détachèrent et allèrent s’empiler dans des bacs placés en dessous. Pas une seule ne tomba à côté.

Max leva un sourcil, plus étonné qu’impressionné.

- C’est la première fois que je vois quelqu’un cueillir des pommes comme ça.

- C’est comme ça qu’on fait ici ! répondit la ponette avec entrain. Allez, à ton tour ! Fais voir comment tu t’y prends !

Max s’avança tranquillement vers l’arbre voisin, leva le bras vers une branche à sa hauteur et cueillit une pomme, qu’il tendit ensuite à la ponette.

- Mouais, fit la fermière, c’est quand même pas très rapide.

Max souffla, agacé.

- Tu veux que je t’aide à la cueillette ou pas ?

- Et si moi je les récoltais et que toi tu portais les bacs à la ferme ? C’est ça qui prend le plus de temps.

Max fit la moue puis se pencha pour s’emparer du bac le plus proche. Il n’y avait pas de poignées. Il le prit par en dessous et le souleva en grimaçant. C’était plus lourd que ça n’en avait l’air.

- Tu vas t’en sortir ? fit Applejack avec un nouveau sourire en coin.

Max ne daigna pas répondre. Il libéra un bras le temps de remonter son pantalon sur ses hanches puis se mit en route vers la ferme. Derrière lui, le bruit des sabots d’Applejack frappant avec force sur le tronc suivant retentit entre les arbres.

Max se retrouva rapidement à bout de souffle. Il continua en grimaçant pendant environ une minute, jusqu’à ce qu’il fut certain qu’Applejack ne pouvait plus le voir. Il posa alors le bac au sol pour soulager ses bras et masser son point de côté naissant.

« Moi voilà à trimballer des pommes au milieu des poneys, maintenant » grommela-t-il pour lui-même.

Alors qu’il se penchait pour soulever à nouveau le bac, un bruit de sabot retentit derrière lui. Un étalon au poil rouge avec un harnais au cou s’avançait en tirant un charrette.

- Euh, salut, se risqua Max.

L’autre le regarda sans manifester la moindre surprise. Max l’observa avec attention. L’équidé lui arrivait à peine à la poitrine, mais il avait l’air nettement plus costaud que les autres poneys de la ville. Le bipède fit un pas de côté pour voir ce qu’il y avait dans la charrette. Plusieurs bacs remplis de pommes étaient empilés. L’humain et le poney restèrent ensuite l’un en face de l’autre en silence.

- Alors comme ça, toi aussi tu ramènes les pommes ? finit par lâcher Max.

- Ouaip.

- Et… tu fais ça tous les jours ?

- Nope.

- Je vois…

Comme s’il avait décidé que la conversation était terminée, l’étalon se remit en route avec son chargement. Max reprit son bac et le suivit à quelques mètres de distance. Le poney et sa charrette firent route vers la grange. Une fois arrivés, Max observa l’étalon se désatteler lui-même et faire passer les bacs sur son dos avant de les déposer le long du mur, le tout aussi aisément que s’il avait eu des bras et des mains.

Une fois que le poney eut déposé son chargement, Max baissa les yeux vers son propre bac, posé à ses pieds. Il retroussa ses manches et se saisit du bac. Avec un regard en coin pour s’assurer que l’autre le regardait, il le souleva aussi haut qu’il put et le posa bien en évidence au dessus d’un de ceux déjà en place, en plein milieu de l’alignement. Il recula ensuite de quelques pas pour admirer son empilement, un petit sourire satisfait sur le visage. Le poney rouge n’eut pas eu l’air impressionné pour un sou.

Alors que le cheval de trait s’affairait déjà à se ré-atteler, Applejack débarqua en trottant.

- Ah, vous avez déjà fait connaissance ! se réjouit-elle

- Ouais, si on peut dire…

La ponette se tourna vers les bacs posés le long du mur.

- Pas mal, mais il en reste encore à ramasser dans le verger.

En entendant cela, Max se tourna vers son bac, posé sur ceux de Macintosh, puis vers l’étalon lui-même. Sans attendre que le poney rouge ne se remette en route, il s’élança vers le verger, en marchant juste assez vite pour ne pas se faire rattraper.

Une dizaine de bacs remplis de pommes attendaient sous les arbres. Sans perdre une seconde, il s’empara du plus proche et refit le chemin vers la grange, cette fois sans faire de pause. Cependant, quand il arriva, l’étalon était déjà occupé à décharger de nouveaux bacs qu’il avait été chercher dans un autre partie du verger.

Le bipède grimaça, mais aussitôt il s’avança pour poser à nouveau son bac sur ceux que Big Mac venait d’apporter, avant de se dépêcher de retourner au verger. Peine perdue, à son retour l’étalon était déjà de retour avec un autre chargement.

En le voyant arriver tout essoufflé et couvert de sueur, Big Mac lui lança un sourire amusé. Max lui répondit par un regard noir. Il fit craquer ses doigts et souleva le bac pour le placer le plus haut possible sur l’empilement. Big Mac, nullement impressionné, tourna la tête d’un air dédaigneux avant de se remettre en route comme si de rien n’était.

Max lui emboîta le pas et courut pour le rattraper. Quand il le dépassa, l’étalon lui lança un regard mécontent, et accéléra lui aussi le pas. Quand ils atteignirent le verger, ils couraient tous les deux aussi vite qu’ils le pouvaient. Big Mac, ralenti pas sa charrette, finit par se laisser distancer. Alors que Max tournait la tête en arrière pour afficher son expression triomphante à la face de son concurrent, son pied se prit dans un racine et il s’affala de tout son long dans la poussière.

- Qu’est-ce que se passe, ici ? lança une voix à l’accent paysan.

Max leva la tête pour apercevoir les sabots d’Applejack, plantés devant lui. Elle se pencha, un sourire malicieux sur le visage. Elle tendit une patte pour l’aider à se relever, mais Max se remit debout lui-même. À côté de lui, Big Mac affichait un sourire benêtement satisfait.

- Vous faisiez la course ? demanda Applejack d’un ton gentiment moqueur.

Max se contenta de grommeler puis se dirigea vers les bacs qu’Applejack venait de remplir.

La fermière se retenait de rire. Max se baissa pour soulever un nouveau bac mais, essoufflé et bourré de crampes, il abandonna et se redressa, rouge comme une tomate.

- J’étais en train de gagner, je te signale !

Applejack pouffa d’autant plus fort. Cependant, dans son dos, Big Mac souffla avec mécontentement. En l’entendant, la fermière s’approcha de lui et posa le sabot sur le bord de la charrette.

- Si tu veux que la course soit équitable, il faut que toi aussi tu tires une charrette, lança-t-elle sur un ton blagueur.

Un rictus se dessina sur le visage du bipède.

 

- Quand j’ai dit que tu devais te trouver de l'occupation, ce n’est pas vraiment à ça que je pensais, soupira Twilight.

- Je vais lui montrer, maugréa Max. Four legs good, two legs better.

- Quoi ?

- Non, rien.

Twilight et quelques autres poneys avaient rejoint les environs du verger. Même Granny Smith avait quitté son fauteuil à bascule pour assister à la course. Big Mac, toujours attelé à sa charrette, attendait que son adversaire le rejoigne sur la ligne de départ.

- Bon, je suppose que tu n’as qu’à tirer la charrette avec tes bras, fit Applejack.

- Une petite minute, l’interrompit Twilight en levant la patte d’un air savant. Pour que la course soit vraiment équitable, il faut qu’ils tirent des charges équivalentes par rapport à leurs poids respectifs.

- Hein ?

La ponette lavande soupira en secouant la tête.

- Il faut vous peser et ajuster le poids des charrettes en fonction du vôtre. Si Big Mac tire la moitié de son poids, alors il faut que toi aussi tu tires la moitié du tien.

- Parfait, fit Max en se frottant les mains. Plus ce sera équitable, plus ma victoire sera éclatante. Et arbitré par une princesse, en plus !

Applejack leva les yeux au ciel tandis que Twilight soupirait à nouveau.

- Parce que tu espères vraiment gagner ?

Une bourrasque bleue fendit les airs et vint papillonner au dessus des poneys, à hauteur d’épaule de Max.

- Tu arrives au moins à courir, sur tes deux échasses ? continua Rainbow d’un air moqueur.

- Je ne me souviens pas t’avoir demandé ton avis, boule de plumes, répondit Max sans même la regarder.

- Tu n’as aucune chance contre un poney. Quatre pattes, ça court plus vite que deux.

- Tu veux parier ?

- Ce que tu veux, mon grand !

L’humain et la ponette se soutinrent du regard, nez contre museau, un sourire carnassier aux lèvres.

- Si je gagne, siffla Max, tu passes toute la journée de demain les quatre fers au sol, sans voler une seule fois.

Le sourire de Rainbow Dash s’élargit encore un peu plus.

- Très bien, répondit-elle tranquillement. Et si tu perds, tu fais tout le trajet jusqu’au château en marchant à quatre pattes, comme un vrai poney.

- Tenu !

Après être restée suspendue en face de lui pendant encore une seconde, la pégase accéléra ses battements et fila vers le ciel. Max la regarda s’éloigner, imperturbable. À ses pieds, Twilight secoua la tête.

- Elle a raison, tu sais, fit-elle d’un ton ennuyé. Je ne pense pas qu’un bipède dans ton genre puisse gagner une course contre un poney.

- Contre un vrai cheval peut-être, mais contre des miniatures comme vous, c’est dans la poche. Question de proportion. Je t’expliquerais bien, mais ce serait trop compliqué.

- Eh !

Un bruit de trompette retentit du côté de la ligne de départ. Ils crurent d’abord qu’il s’agissait d’une fanfare improvisé, mais ce n’était que Pinkie. La ponette rose avait sorti une trompette de sa crinière et soufflait dedans à s’en arracher les poumons.

- C’est le moment ! lança Applejack en trottant.

Max inspira un grand coup et lui emboîta le pas, toujours aussi confiant.

 

La foule venue assister à la course avait encore grossi. Le poney rouge et le bipède se tenaient côté à côté sur la ligne de départ, le regard fixé devant eux. Max tenait les brancards de sa charrette dans les mains, comme un pousse-pousse chinois. Big Mac était solidement attelé à la sienne. Le poney de ferme était bien plus lourd que Max ; il avait fallu lui ajouter deux caisses de pommes dans sa charrette pour ajuster son poids.

Pinkie, qui s’était auto-proclamée arbitre assistant, paradait devant eux en brandissant un sifflet.

- À vos marques, prêts…

Triiiiiiiiiiiiiiiiiiit !!

Sous les acclamations de la foule, le poney et le bipède s’élancèrent aussi vite qu’ils le purent. De l’autre côté de la piste, près de la ligne d’arrivée, Twilight et quelques autres poneys observaient attentivement le début de la course, deux cent mètres plus loin.

- Vas-y, frérot ! lança Applejack. Montre-lui de quoi un Apple est capable !

Le frérot, cependant, était pour l’instant à la traîne. Ralenti pas sa charrette, il n’avait pas pu s’élancer aussi rapidement que son concurrent. Max battait le sol comme un dératé, sa charrette bringuebalant derrière lui.

- Et c’est Maxime l’humain qui mène la course pour l’instant ! cria Pinkie dans un mégaphone surgi de nulle part. Il devance Big Mac d’au moins 47 sabots ! C’est incroyable ! Mais que se passe-t-il à présent ? On dirait que Bic Mac contre-attaque !

En effet, l’étalon, maintenant lancé, accélérait graduellement. Max, lui, semblait perdre son souffle. De là où elles étaient, Twilight et les autres pouvaient voir Big Mac se rapprocher de plus en plus vite. Il finit par dépasser son concurrent et continua sans décélérer.

- Big Mac est parvenu à prendre la tête ! lança Pinkie. Quel retournement de situation ! La ligne d’arrivée n’est plus qu’à 394 sabots ! Va-t-il y arriver !

Le poney rouge accéléra encore et franchit les dernières dizaines de mètres qui le séparaient de la victoire. Il fut accueilli par un tonnerre de hourras et de sabots frappant le sol.

- Et le gagnant est Big Macintosh ! Hourra ! lança Pinkie en bondissant comme une puce.

Tandis que les poneys massés près de l’arrivée escortaient le vainqueur vers la ferme, Twilight et Applejack se tournèrent à nouveau vers la piste. Max, le visage rouge comme un tomate, tirait à présent sa charrette au pas. Il n’attendit même pas d’avoir franchi la ligne pour s’en délester.

- Je te j’avais dit ! ne put s’empêcher de lâcher la licorne.

Une éclair de hargne passa sur le visage du bipède, mais il était trop essoufflé et en nage pour répondre. Il se laissa tomber au pieds d’un arbre et s’appuya sur le tronc.

- C’était pas équitable, souffla-t-il quand il eut retrouvé haleine. Ma charrette était mal huilée.

Applejack s’avança en souriant et lui donna une tape amicale sur l’épaule.

- Allez, sois bon joueur ! Viens faire la fête avec nous, maintenant !

Max se contenta de grogner.

Un éclair bleu surgit et se laissa tomber en face de lui.

- Alors, on dirait que quelqu’un va faire le chemin du retours à quatre pattes ! jubila Rainbow en agitant le sabot à quelques centimètres à peine du visage de Max.

- Rainbow, laisse-le, fit Twilight, craignant que le bipède sorte de ses gonds.

Cependant, Max semblait avoir retrouvé son calme en même temps que son souffle. Il s’était levé et chassait la poussière et les brins d’herbe qui s’étaient collés à son pantalon.

- Ce n’est que partie remise. La bipédie l’emportera.

- Mais oui, c’est ça, fit Rainbow d’un air moqueur. Bon, j’ai entendu que Granny allait mettre un tonneau de cidre en perce pour fêter l’évènement !

En un éclair, elle fila vers la ferme.

- Viens trinquer avec nous, ça te rafraîchira ! lança Applejack d'un ton joyeux.

Max grimaça.

- Du cidre, hein ?

- Le meilleur de tout Equestria !

 

La petite fête chez les Apple se prolongea jusqu’au couché du soleil. Le tonneau de cidre était à présent presque vide ; Max y avait d’ailleurs pas mal contribué.

Le bipède était à présent adossé contre un ballot de paille, une énième chope en main, le regard légèrement vitreux. Applejack était allongée à côté de lui.

- Alors, c’est si nul que ça, la vie à Equestria ? fit-elle en lui donnant un coup de coude.

- J’imagine que ça peut aller, grommela Max en fixant l’anse de sa chope d’un air absent.

- Allez, faut pas t’en faire, fit la ponette en fourrant un brin de paille dans sa bouche. Twilight trouvera un moyen de te ramener d’où tu viens. C’est la meilleure pour ce genre de trucs.

- Pff…

Tous deux levèrent les yeux vers le tonneau, sur lequel Pinkie était occupée à danser. Le bipède prit appui sur le sol pour se remettre debout.

- Je crois que je vais m’en servir encore une.

- Le meilleur de tout Equestria, je t’ai dit ! lança Applejack derrière lui.

Quand il tourna la tête vers elle, la ponette crut apercevoir un léger sourire sur le visage du bipède. Cependant, avant qu’elle ne puisse s’en assurer, il s’était retourné et s’était mis en route vers le tonneau pour remplir une dernière fois sa chope.

 

Plus tard, alors que les dernières lueurs du jour disparaissaient à l’ouest et que les étoiles commençaient à briller, on put voir une étrange silhouette traverser les prairies en claudiquant. Une sorte de grande araignée à quatre pattes, visiblement peu adaptée à ce mode de déplacement. La créature traversa les faubourgs comme une ombre, jusqu’aux abord du l’arbre de cristal.

Une fois devant la porte, elle se redressa sur ses pattes arrières, fit mine de s’épousseter puis inspecta les alentours comme pour s’assurer que personne ne l’avait vu se dandiner à quatre pattes de façon si grotesque. D’une démarche un peu tanguante mais sensiblement plus assurée que dans la position précédente, elle ouvrit la porte et se glissa à l’intérieur.




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Acylius
Acylius : #11311
@Spirit :
Un nouvel épisode toute les deux semaines ; les prochains sont déjà écrits.
Il y a 3 ans · Répondre
Spirit
Spirit : #11276
Vivement la suite de cette histoire !
Beau travail et bonne continuation !
Il y a 3 ans · Répondre

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