(Trois jours après le thé avec Luna)
Big Mac était rentré, mais avait toujours son cou dans le plâtre. Même s’il pouvait à présent bouger son corps, on lui avait strictement ordonné de rester alité pendant encore quelques semaines. Sa blessure avait été si grave qu’il avait été ramené chez lui en civière et installé dans sa chambre avec des cartons de livres, de bibelots et de petites choses à faire. Bien sûr, cela avait rendu le pauvre cheval de trait à moitié fou d’ennui.
Il avait passé un temps fou à supplier sa sœur de le laisser tenir la comptabilité de la ferme pour qu’il puisse travailler avec eux. Sa sœur avait accepté, seulement pour qu’il se tienne tranquille au lit. Le résultat avait été une version flambante neuve, propre et nette de tous les flux monétaires qui étaient passés à la ferme ces quinze dernières années. Il avait même tracé les graphiques et soigneusement rééquilibré le budget pour les trois prochains mois. Dans l’ensemble, il leur avait fait économiser un bon paquet et avait prévu les prochaines semaines.
Cependant, dès qu’il pensait à l’automne, son cœur se serrait. Big Mac savait que l’automne était la saison principale des récoltes, et là, il était cloué au lit. Le sentiment de culpabilité l’accablait. Coincé au lit comme cela, il n’était précisément d’aucune aide à sa famille et à la communauté, et ce n’était pas juste pour lui. Ce n’était pas faute d’avoir essayé, rassurez-vous. Il avait été attrapé il y a quelques jours par Applejack en train d’essayer de construire un nichoir. Elle l’avait tellement sermonné qu’il n’était pas descendu diner ce soir-là.
Maintenant ? Il essayait de trouver autre chose d’utile à faire. Son délire avec l’arithmétique lui avait duré seulement cinq jours avec les comptes de la ferme, et à présent, il s’ennuyait à nouveau. Soudain, les oreilles de l’étalon se dressèrent, comme quelqu’un frappait fermement à la porte. Un visiteur ? Il se redressa du lit, descendit péniblement et soigneusement les escaliers et arriva finalement à la porte. Utilisant avec précaution et soin son cou, il ouvrit celle-ci. C’était Spartan Shield, vêtu de seulement ses jambières, accompagné par quatre ou cinq étalons en plus qu’il ne connaissait pas. Big Mac aurait voulu incliner sa tête, mais ça impliquait d’utiliser son cou alors il cligna simplement des yeux.
“Big Macintosh !” gronda Spartan. “C’est donc vrai ! Je ne t’ai pas mutilé de façon permanente !” il fit un bond en avant et embrassa l’étalon, mais se ressaisit rapidement. “Désolé, pardonne-moi, désolé.” Il toussota, grattant sa tête. “Regarde ! Je viens t’apporter des cadeaux !” Il montra les poneys qu’il avait amenés avec lui. “Triés sur le volet au marché !” Il s’arrêta pour présenter chacun d’entre eux, alors que pendant tout ce temps, Big Mac n’avait aucune idée de ce qui se passait. “Quand j’ai entendu que tu n’avais pas été estropié à vie, je me suis rappelé que tu travaillais dans une ferme comme poney de labour et de récolte.” expliqua Spartan. “Si tu te souviens bien, je t’avais donné tout l’argent de notre combat de lutte,” il marqua une pause, se tournant légèrement. “Mais en faisant cela, j’ai ainsi payé ma dette à la société. Princesse Luna a elle-même déclarée mes travaux finis, et m’a donné mon… euh…” Il luttait pour trouver le bon mot. “Héritage ?” Cela sonna comme une question. “Elle me l’a donné quand j’ai quitté Canterlot, aussi j’ai décidé d’engager les muscles là-bas.” Il désigna à nouveau les poneys qui l’accompagnaient. “Ils pourront travailler à la ferme à ta place, de sorte que tu puisses te reposer et récupérer sans culpabiliser.” dit-il avec un grand sourire qui traversait son visage. Big Mac était silencieux, évaluant chaque étalon engagé avec un œil critique. Ils semblaient grands et forts, peut-être seraient-ils d’une grande aide dans les champs ? Applejack serait capable de se tuer à la tâche… “Qu’en penses-tu ?” Spartan Shield sourit, lui exhibant encore une fois le groupe. “Puis-je les relâcher dans la ferme ?”
“… Eeyup.” répondit finalement Big Mac en souriant.
“Vous l’avez entendu, au travail !” dit Spartan en gesticulant. “Qu’importe ce qu’il faille faire en agriculture, faites-le !” C’était lui-même un soldat et il n’avait aucune idée de ce qu’ils allaient faire, mais ils allaient en faire beaucoup. Il se retourna vers Big Mac, souriant et atteignant sa sacoche de selle. “Tiens.” dit-il, baissant quelque peu sa voix. Il tira du sac une bourse pleine de bits qui tintait au moindre mouvement. Il la remit dans les sabots de Big Mac avec un regard désolé. “Je suis… désolé.” Cela lui demanda un peu d’effort, mais si Princesse Luna y arrivait alors il pouvait le faire. “Je me suis laissé emporté, et tu en as souffert. Ensuite, j’ai été un crétin et j’ai fui mes problèmes.” Il montra sa bourse. “Cela permettra de payer le salaire des tas de muscles.” Il hocha la tête en direction du troupeau qui recherchait déjà des outils dans la grange. “Et il y a un petit extra, pour le confort.”
“T’as d’jà tout payé pour mes frais d’hôpitaux, et y’avait d’jà un reste là aussi.” Big Mac formula une de ses rares phrases complètes en regardant dans le sac. “Y’en a combien là ?”
“Quelques milliers de bits.” déclara Spartan. “Ça fait beaucoup ?”
“Eeyup.” Big Mac était un peu pale à l’entente de cela. Où Spartan avait-il pu obtenir autant d’argent ? Il ne savait pas que les pièces d’origine de Spartan Shield étaient passées dans les sabots d’un musée, et qu’en retour on lui avait donné une quantité assez fantastique d’argent. Ce qu’il voulait donner à Big Mac n’en était qu’une toute petite portion.
“Bon, je ne vais pas tarder. Ton extravagante sœur pourrait tenter de me faire du mal si je m’attarde.” Il souriait, un peu prudemment, vérifiant qu’il n’y ai pas dans les alentours Applejack. Big Mac pouffa, hochant la tête. Spartan Shield se tourna et partit, galopant sur le chemin qui retournait à Ponyville. Quand il fut parti, Big Mac lutta pour déplacer l’énorme sac de bits qu’il avait saisi avec ses dents sans plier le cou. Il finit par devoir lui taper dedans avec son sabot comme dans un ballon. Celui-ci tintait très fort, et il était choqué de voir à quel point il était lourd. Quand il fut dans un lieu sûr, l’étalon rouge retourna à l’extérieur pour superviser sa nouvelle aide. Enfin quelque chose à faire dehors, pour la ferme, et qui n’attirerait pas les foudres d’Applejack. Ouf.
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Rarity sursauta BRUTALEMENT et son aiguille à coudre se logea dans le plafond quand un étalon titanesque ENFONÇA la porte de sa boutique. C’était le petit ami de Twilight, Spartan Shield. “COUTURIÈRE !” brailla-t-il à travers la pièce en claquant avec enthousiasme la porte derrière lui. “Je te désire !” Rarity le regarda bouche bée, choquée et horrifiée, avant qu’il n’ajoute. “J’ai besoin de tes talents avec la ficelle et le tissu pour quelque chose de spécial.” Il traversait rapidement la pièce et jetait des coups d’œil curieux. “À nouveau que des confections de robes…” dit-il avec un air renfrogné. “Tu n’as rien pour un étalon ?” Il la fixait avec un air interrogateur.
“Pou--- Ben j’ai jamais fait !” Elle commençait à être sur la défensive, les oreilles se retournant et le visage rougissant.
Spartan le remarqua et changea de tactique. “Tes sabots habiles pourraient surement créer un chef d’œuvre équivalent que ce soit pour un étalon ou pour n’importe quelle jument !” Il montrait une soyeuse robe blanche avec des parures dorées. “Quelque chose comme ça, mais masculin.” indiqua-t-il en tournant autour de l’objet avec intérêt. Rarity l’observait légèrement curieuse. Ne débordait-il pas trop d’énergie aujourd’hui ?
“De quoi as-tu besoin, mon cher ?” déclara Rarity un peu méfiante. Elle n’avait pas le savoir-faire pour mesurer exactement les coutures intérieures d’un étalon. Elle n’avait jamais fait de vestes ni d’habits de costume pour un étalon.
“De chaussettes.” répondit fermement Spartan. Le sourcil de Rarity se leva un peu plus. “Des chaussettes, pour charmer Twilight Sparkle.” Il ne la regardait même pas en disant cela, sa tête était sous une jupe pour voir la couleur de la couture intérieure. La jument blanche l’observait sautiller, il avait en effet l’air d’un client très volatile et incertain.
“Tu veux des chaussettes pour les exhiber devant Twilight ?” demanda Rarity, sentant qu’il y en avait beaucoup plus que ce qu’il voulait bien en dire. Son usine à bavardage intérieur la démangeait pour en tirer parti. “Pourquoi ?”
“J’ai reçu la bénédiction de Sa Brillante et Imortelle Majesté pour courtiser Twilight Sparkle.” indiqua Spartan Shield sur un ton neutre en considérant une étrange robe noire avec des étoiles argentées dessus. Son visage montrait qu’il détestait celle-là et il avança rapidement, évoluant d’un modèle d’exposition à l’autre. Le soldat en mouvement avait déjà fait le tour du magasin et il en commençait un second quand il parla de nouveau. “Twilight Sparkle porte des chaussettes de soie au lit chaque nuit.” admit-il finalement à la licorne pâle.
“Vraiment ?” lança Rarity avec un sourire narquois.
“Par conséquent, je voudrais faire pareil pour me rendre attirant.” Il lui hochait la tête comme si c’était un plan évident et très bon. “Ensuite, je pourrais assurer ma place dans son cœur et Princesse Celestia ne brisera pas ma colonne vertébrale.”
“C’était quoi cette dernière phrase ?” Rarity écoutait à moitié les plans tordus de l’étalon, inquiète d’être impliquée dedans. Mais cette dernière partie était un ragot en or. “Est-ce que la Princesse t’a dit ça ?”
“Oui, bien sûr. C’était avant que nous ne prenions le train pour partir de Canterlot, elle me l’a murmuré quand Twilight avait le dos tourné.” répondit Spartan en s’arrêtant à nouveau devant la robe-blanche-avec-des-parures-dorées. “Sa protégée lui est précieuse. Elle a dit que si je lui brisais le cœur, elle me briserait la colonne.” Il hocha la tête, reculant et examinant la robe de plus près. “J’aime ce style.” Il montrait la robe simple et ajustée. “Fait de cette robe des chaussettes, Couturière.” lui ordonna-t-il. “Dit ton prix.”
“Euh.” Rarity était un peu débordée par toutes ces nouvelles informations et histoires et ce que ça impliquait pour Twilight Sparkle. “Je euh… oui, bien sûr mon cher.” dit-elle, se sentant éreintée par l’étalon qui piétinait dans son magasin en parlant de manière directe. Elle lui fit un prix correct et il fit le compte avec sa bourse de bit. “Reviens ce soir et je te les aurais préparées. Je n’ai pas d’autres commandes en attente en ce moment.” confia-t-elle en riant un peu.
“Tu devrais faire des choses pour les étalons.” reprocha-t-il gentiment en levant son nez avec un petit rire hautain. “Deux fois plus de clients, au moins ! Peut-être plus de chaussettes ?” Sur ces mots, il partit, ouvrant la porte en faisant sonner la clochette. Une fois la porte fermée, Rarity laissa échapper un très long soupir. Elle se demandait si l’étalon spartiate avait au moins compris qu’il était entré et avait basiquement demandé de la lingerie pour lui… et pourquoi Twilight Sparkle en portait au coucher chaque nuit, avant même qu’ils ne sortent ensemble. Rarity se gratta la tête, essayant de ne pas trop penser à cela.
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Spartan Shield jeta un coup d’œil dans le Sugar Cube Corner. C’était la fin d’après-midi. Après l’heure du déjeuner. La foule de la ruée du milieu d’après-midi avait disparu. Scrutant les alentours très très prudemment, il s’approcha du comptoir. M. Cake était derrière celui-ci. “Bien le bonjour ! Je ne peux pas dire que je vous ai souvent vu ici !” salua-t-il joyeusement. “Vous devez être ce Spartan, hein ? Pinkie Pie parle quelques fois de cette fête qu’elle vous a faite !” Il sourit.
Spartan paniqua à la simple évocation du nom du poney fêtard. “CHHH ! N’abattez pas l’arlequin sur ma tête !” Il se VOUTA sur le comptoir sans avertissement, passant un puissant bras autour du cou de M. Cake et poussant un sabot géant dans sa bouche. “Elle peut être n’importe où !” chuchota-t-il en observant les alentours. La pièce avait l’air assez sûr. L’étrange poney rose briseur de réalité ne semblait pas être en vue. “Ouf…” souffla-t-il après un moment. “J’ai besoin de quelque chose de savoureux.” dit-il à l’étalon avec assurance.
“Euh, bien sûr mon grand ami.” M. Cake glissa hors de son étreinte et le guida en arrière pour voir la vitrine. “Nous avons des gâteaux, des cupcakes, des pains de bananes, des cookies, des miches de pains--” Il énuméra une liste assez longue, jusqu’à ce que Spartan commença à avoir un regard frustré sur son visage. Il ne savait pas ce qu’était la moitié de ces trucs. Ils étaient tous brillamment colorés de sucre en poudre, de glaçages, et d’autres choses détestables. Il ne faisait pas les magasins pour un poulain sans cervelle ! Il grogna légèrement, se penchant jusqu’à ce que son nez ne soit collé contre la vitre. Il regarda dans un sens en couiner son nez contre l’étalage. Puis, il fit de même dans l’autre sens. “Avez-vous quelque chose destiné à la séduction ?” demanda-t-il tout haut.
M. Cake leva un sourcil. “Euh, des cadeaux pour une petite amie ?” interroga-t-il aimablement, en gloussant légèrement. “C’est totalement autre chose. Venez ici.” Il invita Spartan à venir vers une vitrine séparée du reste. Le guerrier se pencha avec son subtil et habituel air renfrogné. Il vit un tas de carrés bruns avec de fines lignes blanches d’un quelque chose au dessus d’elles. “Ceux-là sont appelés le Délice des Juments.”
“Qu’est-ce que c’est ?” demanda Spartan, se méfiant de la friandise à l’étrange nom.
“C’est du caramel finement enrobé de chocolat au lait, avec des lignes de chocolat blanc, et instantanément glacés.” dit M. Cake d’une voix experte. “Comme ils sont gelés, vous pouvez les sucer, plutôt que de les engloutir en une seule bouchée.” Les atteignant et utilisant, l’étalon jaune piqua l’un d’entre eux et le sortit de la vitrine pour faire goûter Spartan Shield. Le guerrier le porta à ses lèvres. C’était très froid, comme un glaçon. Mais le goût chocolaté l’enchantait.
“Je vais en prendre une boîte !” beugla-t-il, agitant la crinière de M. Cake dans la brise sauvage qui portait sa voix.
“Oh—adjugé, mon grand !” M. Cake pensa que Spartan Shield parlait d’une façon très étrange, mais il n’était pas du genre à dénigrer un client. Le Délice des Juments était pour un étalon en mission, et il ne fallait pas se moquer de cela. Travaillant rapidement, il emballa une boîte des confiseries gelées et les mit dans une petite glacière pour lui. “Gardez-les fermés jusqu’au moment de les manger.” conseilla-t-il à Spartan en souriant pendant que ce dernier payait. Ils étaient assez chers, mais l’occasion valait le coup. Le guerrier les glissa dans sa sacoche, hocha la tête et se retourna pour partir.
“Salut Spartan.” Il passa devant Pinkie Pie tandis qu’elle parlait.
“Je te salue, arlequin.” dit-il, tout sourire, le nez levé de manière royale tout en se dirigeant vers la sortie. Spartan Shield était à mi-chemin de la porte lorsqu’il SURSAUTA et aggripa sa poitrine, ayant presque une crise cardiaque. “NE me tourmente PAS, la rose !” aboya-t-il à l’attention de Pinkie Pie, pris de panique. La jument rose pencha la tête avec curiosité, souriant de façon amicale. Elle ouvrit sa bouche pour parler. “Non !” rugit-il en la pointant du sabot. “Non, ne dis pas un mot !” Il reculait lentement comme si Pinkie Pie pouvait lui bondir dessus et le manger ou quelque chose comme ça. Enfin, il atteignit la porte et COURRUT dehors en la claquant derrière lui. Il galopait comme un fou dans la rue.
“J’ai vraiment dû le traumatiser lors de son premier jour ici.” dit Pinkie Pie, ses sourcils se rassemblant en un sourire désolé. “Tant pis !” Elle haussa les épaules et retourna balayer le sol comme elle le faisait un peu plus tôt. Comment Spartan avait-il fait pour ne pas la remarquer à l’entrée ? Parce que Pinkie Pie.
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Twilight Sparkle rentrait d’une série de courses qu’elle avait fait avec Rainbow Dash aujourd’hui. Pourquoi la jument cyan semblait avoir tellement envie de la garder occupée toute la journée a été un bref mystère, vu qu’elle avait remarqué le reflet des pièces d’armure (tellement ! Génial !) dans les sacoches de Rainbow. Spartan l’avait payée pour qu’elle l’éloigne de la bibliothèque pour une raison quelconque. Mais, une fois que la nuit commença à tomber, Rainbow Dash eu soudain des choses très importantes à faire ailleurs et elle abandonna Twilight sans ménagement.
Quand elle approcha de sa maison, elle vit de la lumière vaciller à l’intérieur. Cela voulait simplement dire que la cheminée était allumée. Oui, la cheminée. Les hivers à Ponyville pouvaient être rigoureux, aussi Twilight en avait installé une avec un enchantement spécial pour profiter du confort des flammes sans avoir à s’inquiéter que sa maison soit un arbre. Elle pencha sa tête, entendant brasser à l’intérieur quand elle s’approcha plus près de la porte. Fronçant les sourcils et prenant un léger air énervé, elle ouvrit la porte avec sa magie. Il faisait sombre à l’intérieur. Enfin… pas totalement, c’était légèrement éclairé grâce à la cheminée. “Spike ?” appela-t-elle.
“Chut, il est au lit.” La voix de Spartan flotta jusqu’à elle depuis l’obscurité. “Le coucher de soleil est assez tard à la fin de l’été et en automne. Les bébés dragons ont besoin de repos.” Twilight regarda autour, fermant la porte derrière elle. Elle constata qu’il faisait un peu plus chaud que d’habitude dans l’arbre. Ce qu’elle vit, cependant, lui fit tomber ses deux sacoches de selle et détourner le regard.
Spartan Shield, vêtu uniquement de chaussettes, était étendu devant la cheminée, bien en évidence. D’un côté, il avait un panier à pique-nique estampillé du Sugar Cube Corner qui attendait. De l’autre, une trousse qui avait l’air neuve et encore fermée. Il y avait des plumes, des encriers et un tas d’autres petits trucs dedans. Twilight se pencha en avant avec un visage rose intéressé. Sur le sol était éparpillé délibérément des livres. Des livres de partout, tout autour du bel étalon. Il lui sourit, battant plusieurs fois des paupières.
“Il… Ils ont besoin d’être rangés…” murmura-t-t-elle vaguement, sa queue rentrant entre ses pattes pendant qu’elle fit quelques pas. Elle se sentait… fondre. Sa queue rentrait violemment et elle frissonnait. “Je veux dire… euh…” Elle ferma rapidement sa bouche quand elle sentit un filet de bave se former.
“Twilight Sparkle, certains de tes livres d’histoire sont vagues et il manque des choses.” lui dit-elle en désignant le tome épais contre son flanc d’une manière plutôt érotique. “Viens ici, corrigeons-le. Je peux aider. J’y étais, pour certains d’entre eux.” Twilight nota qu’il avait soigneusement choisi des livres de son époque, de choses qu’il avait connu et vu dans sa vie. Elle déglutit. Chère douce Celestia, ces livres. Il avait rendu les livres sexy. Elle s’avança un peu plus, comme une créature des bois apeurée et méfiante. Il tendit sa patte dans une pose exagérée, mettant en avant sa chaussette blanche-avec-des-parures-dorées. Les yeux de Twilight suivirent, pour son plus grand plaisir. C’était des chaussettes vraiment sexy… ohhh… “Viens ici.” invita-t-il à nouveau, sa voix devenant un ronronnement grave et réconfortant. “J’ai même acheté de quoi grignoter.” Il fit sauter le couvercle de la boite de chocolats. Ils dégageaient une vapeur fraiche dans l’air chaud.
Une danse de oui-oui-oui-oui bouillit à l’intérieur de Twilight, elle ne frémit pas et se retint. Il lui fallut toute sa volonté pour ne pas exploser de joie. Elle se précipita avec impatience vers lui, mais trébucha et tomba la tête la première. Douce Celestia son VISAGE ! Aïe ! Il était sur le point de se lever, paraissant choqué. “Twilight ?!” dit-il, espérant qu’elle ne se soit pas faite mal.
Twilight se releva sur ses sabots. “Je vais bien !” couina-t-elle en toussant fortement. Il reprit rapidement son sensuel regard aguicheur quand elle fut relevée et racla quelque peu sa gorge. Elle lui sourit nerveusement.
‘Ne faiblis pas. C’est bon, laisse-là juste venir à toi.’ s’encouragea-t-il en pensée. La jument pourpre ne glissa plus sur les livres et s’installa à côté de lui. Il retira l’emballage de la trousse alors que Twilight choisissait le premier livre qu’ils passeraient en revue ensemble. Il coupa habilement un chocolat en deux et lui offrit la plus grosse moitié.
Ils étudièrent l’histoire ce soir-là-- et c’était très, très sexy.
Fin de la partie 21.
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