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The Snow on Her Cheek

Une fiction traduite par System.

Chapitre 35 - Épilogue

« Mmh... J'ai des crampes à l'estomac. » se plaignit Octavia auprès de Bon-Bon alors que la jument couleur crème serrait l'habit autour de la taille de la violoncelliste. Si l'expression disait, 'avoir des papillons dans l'estomac', alors les papillons de Octavia la dévoraient intérieurement. De la sueur se formait sur ses sourcils et elle déglutissait péniblement toutes les secondes.

« Détends-toi, Octavia, » la poney couleur crème essayait de la calmer, inspectant minutieusement son habit. « C'est le jour de ton mariage après tout ! Tu devrais être heureuse. »

« Je le suis. » La violoncelliste acquiesça, en regardant dans le miroir. La robe blanche lui allait à merveille : les petites bandes grises s'accordaient parfaitement avec son pelage et le collier rouge qu'elle portait avait la même couleur que les yeux de Vinyl. Vinyl... elle pensa à sa compa- non, sa fiancée et sa nervosité s'effaça légèrement. « C'est juste... Que je suis vraiment nerveuse. Et... Et si Vinyl... changeait d'avis ? Et si tout ça n'était qu'une erreur ? » demanda-t-elle pleine de peur dans sa voix, même si elle savait au fond d'elle que ce n'était pas vrai.

Bon-Bon gloussa et remua la tête. « Tu sais très bien que ce n'est pas vrai. Je me suis posé les mêmes questions le jour de mon mariage. Dis moi, Octavia, » elle perça du regard la violoncelliste. « Est-ce que tu aimes Vinyl ? »

« Bien sûr que je l'aime ! » S'exclama Octavia sans hésitation, la réponse venait du fond du cœur. « Quelle question stupide, Bon-Bon. Je me marie avec elle ! »

Bon-Bon sourit, et la poney grise réalisa soudain quelque chose. « Je l'aime, et je me marie avec elle. » Octavia sourit. « Je me marie avec elle parce que je l'aime, et elle m'aime. » Son humeur s'envola en un éclair. « Et tout se déroule comme prévu. » conclut-elle, le visage rayonnant de bonheur.

« Maintenant tu as compris ! » s'exclama Bon-Bon. « Ressaisis-toi, » dit-elle, en regardant la pendule qui trônait sur le mur de la pièce que la mairie leur avait gentiment laissé utiliser.


Octavia porta un regard autour d'elle. Les reflets encourageants du soleil illuminaient les murs, faisant grimper une énorme confiance au plus profond de la violoncelliste. Elle acquiesça et ouvrit la porte.

« C'est parti, » dit-elle pleine de détermination. Lorsqu'elle quitta sa loge improvisée avec sa meilleure amie, elle ne put s'empêcher de réfléchir, je me demande si tout se passe bien du côté de Vinyl...

***

« Grr ! Peux pas... respirer! » Grogna Vinyl lorsque Lyra ajusta la robe autour de sa taille.

« Eh bien, si une certaine personne n'était pas aussi grosse... » Répliqua Lyra, essuyant de la sueur sur son front. La bataille avec l'habit de la mariée était enfin gagnée, et les deux poneys méritaient une petite pause. La loge, ou pour être plus exact, la petite pièce, baignait dans les rayons du soleil, alors que celui-ci brillait haut dans le ciel. Comme si cela pouvait se dérouler lors d'un jour plus parfait... pensa Vinyl en regardant autour d'elle.

« Je voulais porter un costume de toute façon, » Marmonna Vinyl, en essayant de cacher sa nervosité derrière une fausse plainte.

« Eh, tu me le fais pas dire. » Lyra fit un signe avec son sabot. « J'ai dit la même chose à Bonnie, mais elle m'a littéralement crié dessus en disant que d'aucune façon elle n'accepterait de laisser sa fiancée porter autre chose qu'une robe lors de notre mariage, » la licorne couleur menthe imita parfaitement la voix et la façon de parler de sa femme, faisant glousser la pianiste.

Quelques instants de silence s'écoulèrent avant que Vinyl ne demande enfin, « Tu crois que Tavi est aussi nerveuse ? »

Lyra sourit du coin de la bouche et posa un sabot réconfortant sur l'épaule de la jument blanche. « Je pense qu'elle va bien, et que tu devrais donc l'être aussi, » dit-elle avec un sourire. « Je suis sûre qu'elle et Bonnie sont en train de parler de nos cornes en ce moment même, ou quelque chose du genre. » Elle fit un clin d’œil à Vinyl qui devint écarlate. Est-ce que Tavi pourrait... Ce n'est pas que ça me dérange...

« Allez, Vinyl. Il faut que tu t'accroches, » dit finalement la licorne couleur menthe, en trottant vers la porte.

Vinyl prit une profonde inspiration et exhala lentement. Très bien, aujourd'hui c'est le grand jour, se dit-elle, essayant de rester calme et de ne pas s'éparpiller. Soudain, une idée traversa son esprit.

« Eh, Lyra ? »

« Ouais ? » répondit la licorne sans même se retourner.

« Ma corne est plus longue. » Vinyl sourit, en sortant de la pièce. « D'au moins 2cm. »

« Tu rêves, ma chère. Tu rêves »

***


Octavia se tenait devant la table des registres, sautillant d'un sabot à l'autre d'un air stressé. A sa gauche se tenait un orchestre, essentiellement composé d'instruments à cuivre et à vent. Elle ne les connaissait pas – son père les avait immédiatement engagés dès l'instant où il avait été prévenu de l’événement. Il était également ici – à sa gauche, assis avec Tom à ses côtés, tous deux encerclés par des gardes du corps. Une pointe de tristesse traversa le cœur de le violoncelliste lorsqu'elle réalisa que Vinyl n'avait aucune famille pour témoigner de cet occasion mémorable.

Elle remua la tête d'une manière déterminée. Non. Elle était la famille de Vinyl à présent. Et, dans quelques minutes, ce serait officiel.

Les trompettes résonnèrent lorsque Vinyl et Lyra entrèrent dans la salle, avançant lentement en direction de la table des registres. L'orchestre jouait solennellement, d'une façon édifiante ; Octavia adressa un sourire rassurant à sa jument, recevant un sourire similaire en retour. Ce n'était pas du jazz, mais la musique était tout de même agréable. Après quelques instants, Vinyl se trouva à côté de Octavia, dont le collier violet correspondait exactement à la couleur de ses yeux, alors que ses propres yeux se reflétaient sur le collier rouge de sa jument. Elle se sentait étrangement nue sans ces lunettes, Vinyl réfléchissait.

« Juments et étalons ! » annonça la licorne bleue derrière le comptoir. « Nous sommes tous réunis aujourd'hui ici pour assister à une union unique, une union qui durera éternellement, une union qui- » elle toussa et pâlit un peu en voyant Tom tapoter sa montre avec un sabot. « Passons ! Pour aller à l'essentiel, nous sommes ici pour témoigner du mariage de Vinyl Scratch et Octavia Philarmonica. Vinyl Scratch, voulez-vous- »

« Je le veux ! » laissa échapper Vinyl, interrompant la jument, les yeux écarquillés, de la sueur coulant sur son front. Octavia ne put s'empêcher de glousser en voyant l'embarras de sa compagne.

« Ahem. » La licorne bleue sourcilla. « D'habitude, les poneys me laissent finir les serments avant que je puisse- »

« Nous pouvons dire les serments nous-même, » l'interrompit poliment Octavia, mais froidement, ses yeux reflétant une lueur d'acier l'instant d'une seconde, faisant frissonner la jument des registres jusqu'au bas du dos. En aucun cas je ne la laisserai se moquer de ma Vinyl ! Pensa Octavia avec détermination. Bon-Bon tressaillit alors que le visage de Lyra exprimait un large sourire. Alexandro fit un sourire de coin avec fierté, chuchotant à Tom, suffisamment fort pour que les autres l'entendent, « Le sang des Philarmonica, Tom. J'ai toujours dit que ce sang était plus imposant que tout. » Tom acquiesça en retour, et Octavia commença à parler.

« Vinyl Scratch, » dit-elle, le visage calme et sérieux. Cela semblait si étrange qu'elle s'adresse à sa chérie par son nom complet, pour une fois dans sa vie. « Toute ma vie, j'ai été à la recherche de quelque chose. Ou, pour être plus précise, de quelqu'un. » Les mots ne venaient pas facilement, mais la violoncelliste décida de laisser parler son cœur. « J'ai été à la recherche de quelqu'un à aimer, et de quelqu'un qui m'aimerait. Et finalement je t'ai rencontrée. Aussi incroyable que cela puisse paraître, je suis tombée amoureuse de toi dès le premier regard. Le moment où je t'ai rencontrée dans cet extraordinaire bar de jazz à Manehattan, j'ai su que je voudrais passer le reste de ma vie à tes côtés. »

« Nous avons traversé des épreuves difficiles dans notre relation, mais nous les avons vaincues ensemble, et nous avons tout surpassé. Les problèmes nous ont barrés la route mais ils ne nous ont jamais déchirées. Nous avons parcouru un bout de chemin ensemble, et je veux rester avec toi jusqu'à la mort. Vinyl ? » La jument blanche déglutit lorsque Octavia la regarda affectueusement. « Acceptes-tu de passer le restant de ta vie avec moi, pour le meilleur et pour le pire, dans la peine comme le bonheur, jusqu'à ce que la mort nous sépare ? »

Les yeux rubis de Vinyl se remplirent de larmes au moment où elle acquiesça légèrement. « Je le veux. » Elle s'arrêta quelques instants, rassemblant ses pensées. « Octavia Philarmonica, » commença-t-elle hésitante. « Je ne suis pas une poney très intelligente... » Octavia gloussa un peu dans son sabot, et cela détermina immédiatement la pianiste. « Et malgré que je ne puisse pas parler avec autant... de grandi- grand... »

« Grandiloquence, » murmura Lyra dans son oreille.

« Gran-li-lo-quen-ce, » Continua Vinyl rougissante. « Je suis sûre de mes sentiments, et je sais que tu le sais. Je n'ai jamais eu de famille, dans le vrai sens du terme. Mais à présent... » Elle esquissa un sourire. « Je sais que j'ai trouvé ma famille. Tu es ma famille, Tavi. Tu es ma jument. Tu es ma vie. Tu es ma raison d'être. Nous savons toutes les deux ô combien nous avons traversé d'épreuves, et oui, Tavi, je ne désire rien de plus que de passer le reste de ma vie avec toi. » Elle gloussa. « Tu sais, je n'ai pas un mauvais fond, mais si jamais je décidais de vendre mon âme au diable, je n'en serai pas capable – parce que mon âme t'appartient déjà. Je t'aime, Tavi. » Elle s'éclaircit la voix. « Octavia, acceptes-tu de passer le restant de ta vie avec moi, pour le meilleur et pour le pire, dans la peine comme le bonheur, jusqu'à ce que la mort nous sépare ? »

« Je le veux, » répondit Ocavia, les yeux larmoyants. Elle était si heureuse ; si elle devait écrire un livre, elle serait incapable d'exprimer la totalité de ses sentiments avec des mots. Il n'y avait tout simplement pas assez de mots dans la langue française.

« Vous pouvez échanger les anneaux, » dit la licorne bleue avec un reniflement.


Lyra et Bon-Bon présentèrent simultanément les anneaux, puis Vinyl et Octavia les passèrent au sabot l'une de l'autre. Cela ressemblait plus à des bracelets, mais à cet instant, tout le monde s'en moquait. A cet instant, le groupe se mit de nouveau à jouer, après une période silencieuse, durant laquelle les serments avaient été prononcés. A cet instant, les deux amoureuses signèrent un bout de papier et s'unirent dans un baiser passionné.

Tom essuya une larme de son œil, ce qui n'échappa pas à Alexandro.

« Qu'est-ce qui t’arrive, Tom ? » demanda le vieil étalon avec un sourire. « Le mariage de ta sœur a même réussi à frapper ton cœur de pierre ? »

« Une poussière dans l’œil, rien de plus, » répliqua Tom, même si tous les deux savaient que c'était faux. Mais ça n'avait pas d'importance.

Vinyl et Octavia cessèrent de s'embrasser, se souriant paisiblement.

Punaise, j'en reviens pas que tout finisse aussi bien, pensa Vinyl. Eh bien, après tout, nous méritons d'être heureuses pour toujours, conclut-elle. Tout comme dans un roman d'amour... Elle gloussa mentalement.

Et, étonnamment, ou comme certains diraient, évidemment, la même pensée traversa l'esprit de Octavia. Tout est si parfait... Enfin heureuses pour l'éternité... Celestia, qu'est-ce que nous avons bien pu traverser ! Quelqu'un pourrait écrire un livre sur nous, sur notre vie...

La violoncelliste sourit mentalement à une telle idée.

Après tout, qui voudrait bien écrire un livre sur ça ?

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slendercut
slendercut : #32801
MON QUATRIEME MUR S IL VOUS PLAIT RENDEZ LE MOI
Il y a 2 ans · Répondre

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